•  

     

    Lana Turner surnommée "La fille au pull" - "The sweater girl"

     

    http://www.pointscommuns.com/img/acteur/8/0/5/1001805/lanaturner.jpgLana Turner naît à Wallace, aux États-Unis, le 8 février 1920 ou 1921, selon les sources. Après avoir changé plusieurs fois de résidence, elle se retrouve finalement à Los Angeles. C’est là que, en 1936, elle attire l’attention de Billy Wilkinson, propriétaire du magazine « The Hollywood Reporter ». Celui-ci la recommande à une agence de casting et la jeune fille débute à l’écran comme figurante dans « Une étoile est née » (1937).


    Elle est ensuite engagée par Mervyn Le Roy qui lui offre un rôle secondaire dans « La ville gronde » (1937). Elle s’y fait remarquer et est bientôt surnommée « The sweater girl » (« La fille au pull ») en raison du gilet moulant qu’elle porte dans le film et qui met sa poitrine particulièrement en valeur.


    En 1938, elle signe avec la M.G.M., qui vient de perdre tragiquement Jean Harlow et qui comprend vite que sa nouvelle recrue a tout pour devenir le nouveau sex-symbol de la compagnie. Elle gravit alors rapidement les échelons et obtient ses premiers rôles de vedette dans « These Glamour Girls » (1939), « Dancing Co-Ed » (1939), « Two Girls on Broadway » (1940) et « Whe Who Are Young » (1940).


    En 1941, « La danseuse des Folies Ziegfeld » la fait accéder au rang de grande star. Les années 40 constituent une période faste pour l’actrice, considérée à l’époque comme une des étoiles les plus rentables de la M.G.M. grâce à, entre autres, « Franc-jeu » (1941), « Je te retrouverai » (1942), « Johnny, roi des gangsters » (1942), « Week-end au Waldorf » (1945), « Le facteur sonne toujours deux fois » (1946), « Le pays du dauphin vert » (1947), « Éternel tourment » (1947), « Les trois mousquetaires » (1948), …


    Durant la première moitié des années 50, Lana Turner connaît encore de beaux succès comme « La veuve joyeuse » (1952), « Les ensorcelés » (1953) ou encore « Le renard des océans » (1955), tourné pour la Warner. Mais elle apparaît aussi dans des échecs commerciaux comme « Laisse moi t’aimer » (1951) ou « Le fils prodigue » (1955). Après « Diane de Poitiers » (1956), qui ne fait pas d’étincelles au box-office, la class="SpellE"M.G.M et l’actrice se séparent.


    Elle accepte ensuite l’offre du producteur Jerry Wald de tourner «Les plaisirs de l’enfer» (1957), adapté du célèbre roman «Peyton Place». Elle n’aura pas à regretter sa décision car le film remporte un triomphe.


    Le 4 avril 1958, Cheryl Crane, la fille adolescente de Lana, est témoin d’une violente dispute entre sa mère et son amant de l’époque, Johnny Stompanato, et abat celui-ci d’un coup de couteau. Le scandale fait la une des journaux et, pour en profiter au maximum, la Paramount se dépêche de sortir dans les salles « Je pleure mon amour », que l’actrice vient de terminer. L’accueil du public est plutôt tiède et, à Hollywood, on se demande si sa carrière survivra à cette triste affaire.


    Cheryl quittera libre le tribunal, l’enquête ayant établi qu’elle avait tué Stompanato afin de protéger sa mère. Lana recommence à travailler et revient au premier plan grâce au flamboyant mélodrame « Mirage de la vie » (1959), un des plus gros succès de l’histoire de la Universal. Elle est ensuite la vedette d’une autre réussite commerciale, « Meurtre sans faire-part » (1960).


    Les productions qui suivent ne sont pas à la hauteur et sa carrière décline peu à peu. Elle tient son dernier grand rôle dans « Madame X » (1966), qui ne remporte malheureusement pas le succès escompté. Les temps ont changé et le public féminin, auquel ce film était particulièrement destiné, préfère rester chez lui à regarder des « soap-opéras » à la télévision, qui s’est imposée au fil des ans comme la grande concurrente du Septième Art.


    Désormais, Lana tourne peu pour le cinéma et les rares titres émaillant alors sa filmographie sont loin d’être marquants. Comme de nombreuses vedettes de sa génération, elle travaille de temps à autre pour le petit écran. On se souviendra particulièrement de sa participation en 1982 et 1983 à la populaire série « Falcon Crest ».


    Elle s’éteint, victime d’un cancer de la gorge, le 29 juin 1995. Les réelles qualités d’actrice de Lana Turner auront sans doute été éclipsées par sa beauté et par sa vie privée mouvementée (sept maris et de nombreuses liaisons, notamment avec Howard Hugues, Tyrone Power ou encore Fernando Lamas). Pourtant, dans certains de ses films, elle a pu démontrer qu’elle n’était pas qu’une reine du glamour. Quoi qu’il en soit, elle laissera l’image d’une des plus parfaites représentantes du star-system de l’âge d’or hollywoodien.


    © Marlène PILAETE

    http://www.lesgensducinema.com/biographie/TURNER%20Lana.htm

     

    Partager via Gmail Delicious Pin It

    votre commentaire
  •  

     

     

     

     

    ASLAN GRÉGOIRE (1908-1982)

    Au début des années 1930, les grandes formations de jazz triomphent aux États-Unis, tandis que le mouvement s'amorce en Europe.

     Image associée

    En France, des lycéens de Janson-de-Sailly se regroupent autour de Ray Ventura, qui baptise sa formation du nom de Collégiens : au sein de cet orchestre, un fantaisiste d'origine arménienne va très vite se distinguer :

     

    Image associée

     

    Krikor Aslanian, dit « Coco ». Silhouette qui n'est pas sans évoquer Groucho Marx, le chanteur peaufine un personnage assez dévastateur qu'il va exploiter bientôt au cinéma, dans les films animés par Ray Ventura et sa formation :

      Image associée

    Tout va très bien, madame la marquise (1936), inspiré par la célèbre chanson, Feux de joie (1938), et surtout Tourbillon de Paris (1939), typiques produits de l'avant-guerre.

    Résultat de recherche d'images pour "COCO ASLAN"

     

     

    Durant la Seconde Guerre mondiale, Coco Aslan part en tournée avec Louis Jouvet en Amérique du Sud et fonde sa propre compagnie théâtrale.

     

    Résultat de recherche d'images pour "COCO ASLAN"

     

    Il interrompt ses activités cinématographiques, qu'il ne reprendra qu'en 1946 sous le nom de Grégoire Aslan. Il devient un acteur de composition non négligeable et inaugure ce nouvel emploi en Grande-Bretagne ;

      

    Image associée

    puis Claude Autant-Lara le demande pour Occupe-toi d'Amélie (1949), où s'exprime son goût de la dérision, ainsi que pour Le Bon Dieu sans confession (1953). Toujours dans les années 1950, deux rôles se détachent : le premier, assez court, dans Mr Arkadin d'Orson Welles (1955), et surtout un personnage d'officier turc dans Celui qui doit mourir de Jules Dassin (1957). Hollywood lui donne de prestigieux partenaires dans Les Racines du ciel (1958) et Le Diable à quatre heures (1961).

      

    En France, il se consacrera principalement au théâtre où il obtient un grand succès, notamment dans L'Invitation au château de Jean Anouilh, au côté d'une débutante – Brigitte Bardot – qu'il retrouvera au cinéma dans Une ravissante idiote.

    Jusqu'à la fin des années 1970, il n'a cessé de jouer au cinéma comme au théâtre, sous la direction de Claude Berri ou de Blake Edwards. Il tourna son dernier film, Rencontre avec des hommes remarquables, en 1977, sous la direction de Peter Brook.

    André-Charles COHEN

     

    SOURCES : http://www.universalis.fr/encyclopedie/gregoire-aslan/

     

     

    Grégoire (dit Coco) Aslan

     

    1908-1982

     

    Je préfère que vous me surnommiez " Monsieur International "…

     

     

     

     

     

     

     ● Grégoire Aslan de son vrai nom Krikor Kaloust Arslanian est né le 28 mars 1908, à l'hôpital français de Constantinople. Six mois plus tard, son père, un homme d'affaires arménien ramène toute la famille en France. C'est l'époque des génocides menés par les Turcs contre les Arméniens.

     

    Plus tard, Grégoire Aslan fait ses études en Suisse et commence à faire de la figuration costumée à Lausanne, dans un spectacle de la Scala de Milan.

     

    Il fréquente de nombreux amis musiciens, amis de son frère et un jour, celui-ci le fait entrer comme batteur dans une formation d'amateurs, " Les Collégiens ", de Ray Ventura. Assis derrière sa grosse caisse, Grégoire Aslan se distingue par ses blagues, ses plaisanteries, ses mimiques de clown. On le sacre fantaisiste numéro un des " Collégiens " et pour tout le monde il devient Coco.

     

    ● Bientôt " Les Collégiens " et Ray Ventura font leur apparition au cinéma. Dans les dernières années de l'avant-guerre, Coco fait de la figuration dans Minuit place Pigalle, Le Billet de mille, Aventure à Paris, Feux de joie, Tourbillon de Paris... 

     

     

     

     

    ● Viennent la guerre et l'occupation. L'orchestre passe en zone libre puis en Amérique du sud. En 1945, il retrouve Paris mais personne ne lui propose de rôle.

     

    Il tourne quand même à Bruxelles En êtes-vous bien sûr, avec une jeune débutante : Martine Carol, puis prépare un tour de chant qu'il présente dans les villes de province accompagné au piano par... Darry Cowl.

     

     

     ● Enfin, Jean-Pierre Aumont fait appel à lui pour tenir un rôle antipathique dans « Hans, le marin » et Claude Autant-Lara lui propose une composition truculente dans « Occupe-toi d'Amélie », et Pagliéro un rôle d'exploitant abject dans « Un homme marche dans la ville ».

     

    Les cinéastes anglais s’intéressent à lui et lui font jouer cinq rôles successifs : dans « Vacances sur ordonnance », il a pour partenaire Mec Guinness. Dans « La Cage dorée », son rôle est brusquement transformé et, affublé d'une barbe blanche, Grégoire Aslan devient le père de celle dont il aurait dû être l'amant…

    Il revient ensuite à Paris et crée sur scène « Le Homard à l'américain »e, « Pauline ou l'écume de mer », et « Le Complexe de Philémon » qui comptent parmi les plus grands succès théâtraux d'après guerre. Il reprend même un rôle dans « L'Invitation au château », avec une autre débutante... Brigitte Bardot, joue dans Cocktail-Party et crée une opérette avec Bourvil : « La Bonne Hôtesse ».

     

     

     

    ● Claude Autant-Lara l'engage de nouveau pour « L'Auberge rouge », aux côtés de Fernandel, puis dans « Le Bon Dieu sans confession ».

     

    Hollywood le remarque et lui fait tourner « Joe Macbeth », aux côtés de Paul Douglas et Ruth Ronan, « Mr. Arkadin » (avec Orson Welles) et « Cet homme est dangereux » : " Je faisais du judo et un jour un ami m'a dit : "Je tourne un film dans lequel je voudrais bien que les acteurs fassent la bagarre eux-mêmes, sans avoir besoin de se faire doubler. Est-ce que tu pourrais tenir un rôle ?" Ça m'a beaucoup amusé mais j'étais l'ennemi du héros et du jour au lendemain, comme le film a très bien marché, je me suis retrouvé catalogué parmi les méchants. "

     

     

     

     

     

    ● Plus tard, il tourne « L'Homme et l'Enfant », « L'Homme aux clés d'or » et « Celui qui doit mourir ». Pour ce dernier film, Jules Dassin cherchait désespérément l'interprète du rôle d'Agha et l'engage, après avoir songé à Michel Simon, Eric von Stroheim, Bernard Blier et Dario Moreno. Pendant quatre mois, Grégoire Aslan tourne, le crâne complètement rasé, et entre dans la peau de cet officier turc impitoyable. Hélas, la dernière demi-heure du film, où son personnage éclate littéralement, est coupée au montage. Il n'en résulte pas moins que sa composition est très remarquée. On lui propose d'autres rôles : « Nuit blanche et Rouge à lèvres », « Les Indiscrets », « Casino de Paris », « Alerte en Extrême-Orient » où il est un général anglais aux yeux bridés.

     

     

     ● C'est à cette époque que se pose véritablement le problème de son " changement d'identité ". Coco pour les uns, Grégoire pour les autres selon le ton du film : comique ou tragique. " Je l'aimais bien Coco. Qui n'aimerait sa jeunesse ? Pourtant, il fallait que je m'en débarrasse. Cela m'a demandé dix ans. Et encore aujourd'hui... " s'amusait-il à dire, en 1968. " Coco était un personnage jeune qui n'avait pas eu le temps de vieillir. Or, j'ai pris un peu de poids et perdu des cheveux. Ça ne collait plus. On m'a mis en quarantaine simplement parce que je voulais m'appeler Grégoire qui est mon vrai prénom. On m'a accusé d'avoir la grosse tête et de mépriser mon personnage. Pourtant, je ne pouvais tout de même pas faire jouer les traîtres à Coco. " (Télérama, n° 1101.)

     

    Il tourne ensuite « Les Racines du ciel », « Notre agent à La Havane », « Les Criminels », « Le Diable à quatre heures », avec Frank Sinatra et Spencer Tracy dans lequel il donne à son personnage toute l'ampleur d'un second rôle important.

     

    A la fin des années soixante, il a tourné près de quatre-vingt-cinq films (depuis " Les Collégiens ") pour la plupart en Angleterre et aux États-Unis. Il parle d'ailleurs couramment le français, l'anglais, l'allemand, l'arménien, l'espagnol, l'italien et le grec.

     

    Après ces nombreuses expériences cinématographiques étrangères, Grégoire revient en France, sa véritable terre d'adoption.

     

    Il se consacre principalement au théâtre et à la télévision, adapte des pièces étrangères et assure beaucoup de mises en scène comme L'Homme au parapluie, pour " Au Théâtre ce soir " ou La Canne, une dramatique de Arlen Papazian.

     

     

    L'une de ses dernières apparitions a lieu dans une série de Michel Boisrond « Histoire contemporaine », dans laquelle il joue le rôle d'un archevêque. 

     

    Le 8 janvier 1982,  Aslan, qui aimait à dire : " Je préfère que vous me surnommiez "Monsieur International" car je suis un homme international, un homme sans frontières ", est frappé d'une crise cardiaque a son domicile parisien. Il avait soixante-treize ans.

     

    ● Il est inhumé au cimetière de Neuilly-sur-Seine.

     

    (D’après le texte de Philippe de Cinememorial)

      

      

    Filmographie

    Cinéma

     

      

    Télévision

    Au théâtre ce soir

    Théâtre

     

    wikipedia

      

      

      

      

     

    Partager via Gmail Delicious Pin It

    votre commentaire
  •  

     

     Tony Curtis

     

     

      

      

     

      

      

    Tony Curtis fut à n’en pas douter l’un des grands acteurs de sa génération, doté d’un charisme tout à fait spécial et d’un jeu souvent très naturel. Il fait hélas partie de ces stars déchues dont aujourd’hui on se souvient à peine. Car en France notamment, le grand public se rappelle de lui pour la série Amicalement vôtre, tout en négligeant une filmographie plus que prometteuse, déjà puissante, parfois exigeante.

     

      

      

      

    Du milieu des années 1950 au milieu des années 1960, Curtis a enchainé les projets captivants, passionnants même, partageant l’affiche avec certains des plus grands acteurs de l’époque, de Burt Lancaster à Kirk Douglas en passant par Gregory Peck. D’homme de la rue, il est devenu homme de cinéma, un véritable acteur complet, situé bien loin des clichés entourant sa beauté de jeune homme séduisant et tapageur.

      

      

    Il n’eut pas le destin tragique d’un James Dean, mort trop tôt après seulement trois films. Il n’eut pas non plus le destin d’une star durable, à l’image des acteurs mythiques avec lesquels il a pu travailler. Il embrassa la gloire dans une fulgurante ascension, contre vents et marées, face aux studios régulièrement incapables de l’employer à sa juste valeur. Il redescendit de son piédestal presque aussi vite qu’il y fut monté et, dès la fin des années 1960, entama une suite de carrière aussi sombre que très inégale. Voici un petit retour sur ce qui a constitué le principal de sa filmographie...

      

     

     

    Dans les années 1950, à la suite d’une montée en puissance au travers de seconds rôles et apparitions remarquées, Tony Curtis tourne dans tous les genres avec brio, s’approprie tous les rôles, et n’hésite pas à s’avilir ensuite dans la peau de personnages peu fréquentables. Le Fils d’Ali Baba (1952, Kurt Neumann), Houdini le grand magicien (1953, George Marshall), Le Chevalier du roi (1954, Rudolph Maté) et Le Cavalier au masque (1955, H. Bruce Humberstone) font de lui une star en devenir, lisse, juvénile, fougueuse, sorte d’alternative aux héros bondissants qui font la joie du public et trouvent leurs traits en les visages d’Errol Flynn (1) ou de Burt Lancaster. Athlétiques, bondissants, acteurs remarquables à tous les niveaux, des monstres de charisme que Curtis rêve d’égaler.

     

      

      

      

    Mais la Universal l’enferme dans un rôle d’aventurier au sourire éclatant et au caractère enflammé duquel il n’aspire pourtant qu’à sortir. Il tente bien entendu l’aventure du western, avec Les Années sauvages (1955, Rudolph Maté) ; et en dépit du très bon drame social La Police était au rendez-vous (1955, Joseph Pevney), Curtis demeure le jeune premier faisant la une des journaux pour teenagers et des magazines de mode.

      

     

     

    Fort heureusement, c’est Burt Lancaster qui lui fera confiance et l’engagera dans un film qu’il produit lui-même. (2) En 1956, Trapèze sera donc l’occasion pour Tony Curtis de déployer non seulement ses talents d’acrobate mais aussi ses talents d’acteur dramatique aux côtés d’une immense star. Dès lors, les portes s’ouvrent et les films plus matures lui parviennent. L’année suivante, il enchaine avec une comédie dramatique de Blake Edwards, L’Extravagant monsieur Cory, et surtout avec un chef-d’œuvre,

     

      

     

     

    Le Grand chantage d’Alexander MacKendrick. Encore une fois aux côtés de Burt Lancaster, il rayonne et fait jeu égal avec lui, grâce à une interprétation remarquable qui fera date dans sa filmographie. Film social, avec en ligne de mire le milieu de la presse et des relations publiques, Le Grand chantage est le genre d’uppercut émotionnel que Lancaster affectionne tout particulièrement. D’une justesse à toute épreuve, le film dévore ses personnages, qu’il s’agisse du granitique et impressionnant Lancaster ou de la petite frappe arriviste personnifiée par Curtis, rien ni personne n’en ressort indemne.

      

    Cynique, arrogant, nihiliste même, décrivant un monde où la fraicheur et l’innocence ne peuvent pas survivre, à moins de s’en échapper. Plus qu’aucun autre film auparavant, Le Grand chantage offre à Tony Curtis ce après quoi il courait sans relâche jusqu’ici, la reconnaissance de son travail d’acteur.

     

     

     

      

    L’année 1958 sera énorme, avec quatre films dont au moins deux chefs-d’œuvre. Dans Les Vikings de Richard Fleischer, Tony Curtis joue face à Kirk Douglas et met le Moyen Âge sens dessus dessous. Le film reste encore aujourd’hui l’un des plus grands jamais produits sur cette période de l’histoire, grâce à son souffle insurpassable, ses couleurs flamboyantes, sa violence inattendue, sa musique entrainante et sa réalisation ébouriffante. La Chaîne de Stanley Kramer lui permet de jouer face à Sidney Poitier, dont l’aura n’en finit plus de monter également. Un criminel blanc et criminel un noir s’échappent d’un fourgon de police, menottés l’un à l’autre.

      

      

      

      

      

    Ils devront s’entraider malgré le racisme, les autorités à leurs trousses et la violence qu’ils rencontreront, pour enfin transcender leur différence dans une belle union fraternelle. Beau plaidoyer pour l’amitié interraciale dans une Amérique encore largement soumise au racisme, surtout dans certains Etats (3), le film fait l’effet d’une bombe.

      

      

      

    Moins fort, mais presque aussi marquant, Diables au soleil de Delmer Daves permet à Tony Curtis de jouer face à Frank Sinatra qui, de son côté, ne cesse d’améliorer ses très fortes performances d’acteur. Il s'agit d'un film de guerre différent, traversé d’une superbe histoire d’amour, renouvelant encore avec talent la vision d’un conflit pourtant maintes fois porté à l’écran. Curtis y est aussi impeccable que repoussant.

     

      

      

      

    Puis vient une comédie, toujours signée Blake Edwards, Vacances à Paris, sans audace mais amusante. En 1959, Curtis est à son zénith et partage l'affiche avec Jack Lemmon et Marilyn Monroe dans l’une des comédies américaines les plus populaires de tous les temps, Certains l’aiment chaud de Billy Wilder.

     


     


     

      

      

    Si Lemmon  par sa gouaille redoutable, il ne faudrait pas pour autant minorer l’impact du jeu très inspiré et très différent de Tony Curtis.

     

      

      

    Sur fond de prohibition, cette comédie délurée raconte les aventures de deux hommes obligés de se travestir afin d’échapper à la pègre de Chicago. Déguisés en femme, les deux personnages intègrent un orchestre féminin et s’en vont pour la Floride. Mais leurs mésaventures ne font que commencer…

     

      

      

    Un florilège de scènes cultes et un admirable chef-d’œuvre au bout du compte, malgré son sujet considéré comme graveleux à l’époque de son tournage. La même année, bien plus anodin reste Opération jupons de Blake Edwards, que l’acteur a accepté afin de jouer avec l’une de ses idoles de jeunesse, un Cary Grant toujours aussi fringant mais alors en fin de carrière. Poussive, cette comédie ne décroche aujourd’hui que quelques sourires pour les spectateurs les moins exigeants.

     

     

     

      

    Quoique fort bien démarrées, les années 1960 ne vont néanmoins pas renouveler l’extraordinaire poussée de l’acteur à la fin de la décennie précédente. Il tourne cependant Qui était donc cette dame ? (1960, George Sidney), hilarante comédie dans laquelle il donne la réplique à un Dean Martin plus drôle que jamais, et Spartacus (1960, Stanley Kubrick), péplum incendiaire qui lui permet de croiser à nouveau la route de Kirk Douglas.

     

      

      

      

      

    Curtis tourne ensuite deux comédies romantiques sous la direction de Robert Mulligan (Les Pièges de Broadway en 1960 et Le Roi des imposteurs en 1961), un cinéaste alors en passe d’être auréolé de gloire pour Du silence et des ombres avec Gregory Peck (4), puis sous celle de Jack Lee Thompson, très bon technicien lui-même dans sa meilleure période (5), pour Taras Boulba, malheureusement un piètre film d’aventures.

     

     

      

     

    Par la suite, il est enfermé dans une succession de comédies romantiques qui limitent une nouvelle fois ses horizons. Malgré un cameo dans Le Dernier de la liste de John Huston (aux côtés de Burt Lancaster, Kirk Douglas, Frank Sinatra ou encore Robert Mitchum) et un très joli rôle dans le sublime drame de guerre Le Combat du Capitaine Newman de David Miller, aux côtés de Gregory Peck, il ne reçoit plus que des propositions de personnages peu ou prou loufoques et embarrassés par la gent féminine. Pour des films souvent proches des comédies familiales tournées par Doris Day avec Rock Hudson ou James Garner, mais qualitativement moindres.

     

      

    Si les réalisateurs restent parfois prestigieux, il n’en reste pas moins une flopée de films relativement mineurs et sans génie, quoique sympathiques et divertissants, et tournés aux bras de splendides actrices telles que Debbie Reynolds et surtout Natalie Wood. Des ennuis à la pelle (1962, Norman Jewison),

      

    Au revoir Charlie (1964, Vincente Minnelli), Une vierge sur canapé (1964, Richard Quine), Surtout pas avec ma femme (1966, Norman Panama), et Comment réussir en amour sans se fatiguer (1967, Alexander MacKendrick) usent son charme jusqu’à la corde et le privent de prestations originales. Le fond est atteint avec Boeing Boeing, une comédie qu’il assure avec un Jerry Lewis en perte de vitesse.

     

      

      

    Blake Edwards lui offre cependant un chef-d’œuvre de la comédie qui sort du lot, La Grande course autour du monde en 1965. Ecrasé par un Jack Lemmon au sommet de son talent comique et continuellement présent à l’écran, évincé par la fraicheur et la beauté explosive de Natalie Wood, écopant d’un rôle de bellâtre parodique au sourire plus blanc que blanc et au caractère trop parfait, Curtis s’en tire encore une fois admirablement, parvenant tout de même à imposer son style.

      

     

     

      

    La fin des années 1960 arrive et Tony Curtis se sent de plus en plus proche de la porte de sortie des studios. Il donne alors tout son talent et ses espoirs dans un film qui devrait le remettre en selle, L’Etrangleur de Boston en 1968. De nouveau sous la direction de Richard Fleischer qui signe avec cette œuvre l’un des plus grands films policiers des années 1960-70, Curtis se livre complètement à son art dans le rôle d’un meurtrier schizophrène s’attaquant à des femmes.

      

    Non seulement le film est à lui seul un exercice de style totalement abouti, grâce notamment à sa mise en scène extrêmement intelligente (une utilisation du split-screen comme rarement on en aura apprécié, faisant évoluer très utilement l’histoire), mais en plus l’interprétation de Tony Curtis est-elle la plus forte et la plus belle de toute sa carrière.

     

      

      

    Il      suffit d' observer sa dernière scène, dix minutes de jeu comme le cinéma hollywoodien en aura livrés dans ses plus intenses moments, pour se rendre compte de la totale maîtrise du très grand acteur véritablement méconnu que fut Curtis. La profession lui reconnait alors une belle estime et le public, même s’il ne s’engouffre pas en masse dans les salles pour voir le film, est impressionné. Malgré tout, les projets ne viennent pas, et c’est vers l’Europe que Curtis se tourne, à la manière de stars américaines sur le déclin à cette époque-là, telles que Henry Fonda. Les Baroudeurs (1970, Peter Collinson) lui offre la tête d’affiche aux côtés de Charles Bronson alors très populaire en Europe, ainsi qu’un joli succès financier sur le vieux continent. Traversant ce modeste film d’aventures, Tony Curtis apparait en blouson de cuir et livre une prestation détendue, préfigurant de quelques mois son rôle futur dans la série culte Amicalement vôtre.

      

     

     

      

    C’est bien de la télévision que viendra le salut, en tournant les 24 épisodes de la série Amicalement vôtre, avec Roger Moore, acteur anglais très populaire auprès du public européen, grâce surtout à son rôle de Simon Templar dans la série TV Le Saint. Amicalement vôtre propose un concept de série très original, en narrant les aventures d’un Américain parvenu et d’un Anglais de noble famille. Choc des cultures, dialogues cultes, rebondissements savamment orchestrés au sein de scénarios riches en péripéties, metteurs en scènes expérimentés, tournages en extérieurs et musique inoubliable ! Le tournage dure un an, le succès de la série dure jusqu’à aujourd’hui.

      

    Culte dès sa première diffusion, cette première et unique saison déchaine les foules dans toute l’Europe, et même jusqu’en Australie. Son cocktail d’humour et d’aventure, d’action et d’évasion, ne laisse personne indifférent. Mais son manque de succès aux USA et l’annonce de la prise du rôle de James Bond au cinéma par Roger Moore mettent un terme définitif à l’avenir de la série. Restent 24 joyaux que le temps a rendu encore plus agréables, grâce entre autres à son incroyable doublage français, très amusant et inventif. Retour à l’ordinaire donc, pour Tony Curtis.

      

    Il ne tournera plus que des films indignes de son talent, de moins en moins utilisé. Excepté Lepke le caïd (1975, Menahem Golan), Le Dernier nabab (1976, Elia Kazan) et Le Miroir se brisa (1980, Guy Hamilton), l’acteur n’apparaitra que dans des œuvres sans grand intérêt, y compris dans sa pléthorique participation à des téléfilms et séries TV.

     

      

      

      

    (1) Errol Flynn était l’une des idoles de Tony Curtis qui, alors à peine adolescent, faisait tout pour voir chacun de ses films d’aventures à leur sortie. Dans les années 1950, Flynn ne fait plus partie du système. Exilé en Europe et sur les mers, notamment et surtout pour des raisons financières, l’acteur ne reviendra qu’à la fin de la décennie à Hollywood et tournera trois films de fin de carrière relativement marquants, avant de disparaître, usé par l’aventure de plusieurs vies consumées en une seule.

      

    Toutefois, l’esprit de ses films d’aventures semble survivre dans la production des années 1950, et certains studios produisent de nouveaux films de chevaliers, de pirates et de corsaires, plus ou moins réussis, parfois adultes, parfois naïfs, mais avec panache. Curtis profitera de cette vague grâce à quelques films (cités ci-dessus) qui feront sa gloire.
    (2) Hill-Hecht-Lancaster Prod., à l’origine de la production de plusieurs films, parmi les meilleurs de Burt Lancaster : Bronco Apache, Vera Cruz, Trapèze, Le Grand chantage, L’Odyssée du sous-marin Nerka, Tables séparées, Elmer Gantry le charlatan...

    (3) Rappelons que le film sort bien avant la marche pour les droits civiques qui aura lieu en 1963, année où, par ailleurs, Sidney Poitier incarnera le rôle principal du film Le Lys des champs de Ralph Nelson, qui lui donnera l’Oscar du meilleur acteur.
    (4) Gregory Peck obtiendra l’Oscar du meilleur acteur pour ce film sorti en 1962.
    (5) Jack Lee Thompson vient de réaliser Les Canons de Navarone en 1961, un triomphe commercial mondial, et Les Nerfs à vif en 1962.

      

      

      

    SOURCES :

     ARTICLE ECRIT

    Par Julien Léonard- le 24 août 2012

     

    http://www.dvdclassik.com/article/portrait-de-tony-curtis

     

     

     

     

     

     

     

      

     

     

    Partager via Gmail Delicious Pin It

    votre commentaire
  •  

     

     

    Max LINDER

    par Maud LINDER
    english version

     

    Photographie extraite de Sept ans de malheur. A partir de 1920, Max saura utiliser plus fréquemment les gros plans.
    Collection Privée Maud Linder

    "Max est Cinéma, comme le cinéma lui-même", écrivait Louis Delluc. Et pourtant Max Linder est certainement aujourd'hui l'un des cinéastes les plus méconnus de son temps. Il est vrai que dans la mémoire collective son nom demeure. Mais rares sont ceux qui se souviennent encore de sa silhouette élégante et svelte qui, entre les années 1905 et 1925, virevoltait sur les écrans, l'éternel haut-de-forme crânement fiché sur la tête, faisant rire toute l'Europe et les Etats-Unis de ses mésaventures.

    S'il devint la toute première vedette internationale du cinéma, c'est certainement dû à sa compréhension spontanée de cette forme d'expression nouvelle. Tout d'abord, il sut s'éloigner de la grandiloquence gestuelle et théâtrale pratiquée à l'époque, pour donner à son jeu la simplicité et le naturel de la vie quotidienne.

    Par ailleurs, il fut le premier à créer à l'écran un véritable personnage, sorte de dandy à la française perpétuellement confronté à des situations cocasses et même parfois périlleuses. Doué d'une imagination débordante, source inépuisable de gags, il en truffait ses films, dont la trame s'inspirait souvent d'un fait divers ou d'une expérience personnelle.

    Et c'est ainsi que tout naturellement les aventures hebdomadaires de Max étaient attendues avec impatience par un public fidèle et enthousiaste... Il en a été dénombré plus de 350...

    Mais la guerre de 1914 devait interrompre cette carrière sans précédent. Ramené du front mourant, il sera définitivement réformé. En 1916, s'estimant rétabli, il signe un contrat mirifique avec les Studios Essanay de Chicago que Chaplin venait de quitter. Mais sa santé encore fragile le trahit et ne lui permet de tourner que trois films sur les douze prévus. Malade, il rentre en France pour se faire soigner chez lui...

    Et il va disparaître pour quelques temps des écrans, tandis qu'un nouveau venu, Charlot, prend à son tour la vedette.

    Il faudra attendre plus d'un an pour qu'il puisse tourner à nouveau, à la demande de son ami Tristan Bernard, dans une adaptation cinématographique du Petit Café. Le film obtint tant de la critique que du public un accueil enthousiaste : aux yeux de chacun, c'était le retour de Max !

    Mais Max Linder, lui, repart aux Etats-Unis, à Los Angeles, devenue la capitale mondiale du cinéma. Il sera tout à la fois producteur, scénariste, metteur en scène et principal interprète des trois réalisations qu'il produira successivement : Sept ans de malheur, Soyez ma femme, et ce qu'il considérait comme son meilleur film, L'étroit mousquetaire...

    Une des photographies de presse du film " L'Etroit Mousquetaire " distribué par les United Artists
    Collection Privée Maud Linder
    Quel que soit le sujet du film, et même dans " L'Etroit Mousquetaire ", Max trouvera toujours un prétexte pour coiffer, ne serait-ce qu'un instant, son haut-de-forme fétiche.
    Collection Privée Maud Linder

    Cette dernière réalisation à peine terminée, Max, exténué, se voit une nouvelle fois obligé de quitter les Etats-Unis, et c'est en convalescence à Lausanne qu'il reçoit le télégramme de Douglas Fairbank, ami fidèle et aussi représentant des Artistes Associés qui dans le monde entier distribuent le film : "Votre film remporte un énorme succès à New York. Critiques enthousiastes. Toutes mes félicitations et amitié. Douglas Fairbank."

    Et le petit d'Artagnan de Max bénéficiera en France d'un accueil tout aussi chaleureux, bien évidemment... Puis il tournera Au secours avec Abel Gance, mais la divergence de vue des deux amis sur le montage en interdira la sortie.

    En 1923, il épouse une jeune fille de 17 ans, Ninette Peters, et part réaliser en Autriche Le Roi du cirque qui sera son dernier film. Malgré les critiques élogieuses que ce film remporte, malgré sa nomination à la présidence de la Société des Auteurs de Films, malgré la préparation terminée de la super production Le chevalier Barkas, malgré son engagement pour tourner une adaptation du Chasseur de chez Maxim's... il abandonne brusquement tous ses projets et, à l'âge de 42 ans, se suicide entraînant se jeune femme dans la mort.

    La disparition de la plus grande partie de son œuvre est certainement la raison principale de l'oubli dans lequel il est tombé.  

     

    récit et sources : http://www.lips.org/bio_linder.asp

      

    Sept ans de malheur (1921) Poster  

     

     

     

     

     

     

    Partager via Gmail Delicious Pin It

    votre commentaire
  •  

    MADAME SANS GENE

     

     

     

     

     

     

     

    Historique de 1941

     

     

     

    Réalisation et scénario de Roger RICHEBÉ

     

    D'après la pièce de Victorien SARDOU et Émile MOREAU

     

    Co-scénariste Jean AURENCHE

     

    Dialogues de Pierre LESTINGUEZ

     

    Directeurs de la photographie Jean ISNARD et Charles SUIN

     

    Musique de Vincent SCOTTO

     

     

     

    avec

     

    ARLETTY

     

    Aimé CLARIOND

     

    Henri NASSIET

     

    Maurice ESCANDE

     

    Albert DIEUDONNÉ

     

    Robert VATTIER

     

    Alain CUNY

     

    Paul Amiot

     

    Paul Barge

     

    Mona Dol

     

    Geneviève Morel

     

    Odette Talazac

     

    Léon Walther

     

    Pierre Ferval

     

    Joé Davray

     

    Max Mégy

     

    André Lorière

     

    Pierre Vernet

     

    Jean Chaduc

     

    Hubert de Malet

     

    Maurice Dorléac

     

    André CARNÈGE

     

    Pierre Dargout

     

    Guy Denancy

     

    Tony Murcie

     

    Suzanne Bara

     

    Jeanne REINHARDT

     

    Madeleine SYLVAIN

     

    Geneviève AUGER

     

    Marcel Talmont

     

    Raymonde Devarennes

     

    Claude Martial

     

    Robert Méral

     

     

     Sortie le 07 octobre 1941

     

     

     

     

     

     

     

      

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    VIDEO :

    http://www.youtube.com/watch?v=z8OJVbWjq60

     

      

      

      

     

    Résumé

    En 1792, alors que les révolutionnaires prennent d'assaut les Tuileries, Catherine Hubscher, qui tient une blanchisserie, vient en aide à un noble autrichien blessé, le comte Neipperg.

     

    Bien des années plus tard, vers 1810, après avoir épousé le sergent Lefebvre, un fidèle de Napoléon devenu maréchal et duc de Dantzig, Catherine vit à la cour. Mais ses origines modestes et son franc-parler, qui l'ont fait surnommer “Madame Sans-Gêne”, lui valent l'inimitié des sœurs de l'Empereur, la reine Caroline et la princesse Élisa. À tel point que Napoléon demande au maréchal Lefebvre de divorcer.

      

     (GIF)

    Au même instant, le comte Neipperg, soupçonné d'avoir des relations coupables avec Marie-Louise d'Autriche, la nouvelle Impératrice, est sommé par la police de l'empereur, dirigée par Savary, de quitter la France. Mais il ne peut s'y résoudre avant d'avoir revu Marie-Louise. Le soir, il se rend en secret dans le palais où il est capturé par les gardes. Napoléon ordonne son exécution immédiate.

     

    Convoquée le même soir par l'Empereur, Catherine, à nouveau, vient au secours de celui qu'elle aida jadis. Elle appelle son ami Fouché, qui n'attend qu'une occasion pour reprendre sa place de Ministre de la Police. Fouché sauve la vie du comte Neipperg alors que l'Empereur reçoit la preuve que ses relations avec l'Impératrice étaient toutes platoniques; Fouché succédera à Savary et, le lendemain, l'Empereur invitera la maréchale Lefebvre dans sa calèche particulière, lui montrant ainsi publiquement son estime.

      

     

     

     

    Partager via Gmail Delicious Pin It

    votre commentaire
  •  

     

     

     

     

     

    Aimos Raymond (1889-1944)

     

    Raymond Aimos, de son vrai nom Raymond Caudurier, naît le 4 février 1889 à La Fèr, dans l’Aisne, en France.

    Le Titi issu des classes populaires. Il a voué son existence au cinéma. Le muet l’utilise abondamment, le parlant consacre son accent faubourien et son allure dégingandé.

    A 8 ans lorsqu’il tourne : « L’Arroseur Arrosé » alors que le cinéma évolue.

      

    Il devient un acteur spécialisé dans les rôles de composition. Il tournera plus de 450 films jusqu’en 1943.

     

     

     

      

      

      

    Parmi l’ensemble de sa filmographie, on cite quelques titres :

    « Onésime Et Le Nourrison » (1912),

    « Sous Les Toîts De Paris » (1930),

    « Mistigri » (1930),

    « Pas De Femme » (1932) avec Fernandel,

    « Quatorze Juillet » (1933),

    « Un Certain Monsieur Grant » (1934),

    « Les Yeux Noirs » (1935),

    « Amants Et Voleurs » (1935) avec Charles Boyer,

    « La Belle Equipe » (1936) avec Jean Gabin,

    « Feu ! » (1937) ou encore

    »Quai Des Brumes » (1938) avec Jean Gabin.

     

      

    Il a eu deux fils.

    .Aimos, le populaire acteur de cinéma, a été tué le 20 août sur une barricade de la rue Louis Blanc.

      

    Il avait laissé son veston et ses papiers d'identité dans une traction avant

    garée non loin de là.

      

    Son corps sera déposé à l'hôpital Saint-Louis où un employé finira par le reconnaître.

     

     

     

      

      

      

     

      

      

    Pour plus d’informations, visitez :

     

     

    http://www.cinememorial.com/Acteur_detail.php?id=105

     

    À la belle frégate - 1943
    Coup de feu dans la nuit - 1943
    L'appel du bled - 1942
    Midnight in Paris - 1942
    La femme que j'ai le plus aimée - 1942
    Pension Jonas - 1942
    L'embuscade - 1941
    Ceux du ciel - 1941
    Le café du port - 1940
    De Mayerling à Sarajevo - 1940
    The World Will Shake - 1940
    Le roi des galéjeurs - 1940
    The Emigrant - 1940
    Les 3 tambours - 1939
    Fire in the Straw - 1939
    Nine Bachelors - 1939
    Young Man's Fancy - 1939
    Ma tante dictateur - 1939
    Le paradis des voleurs - 1939
    Immediate Call - 1939
    Le déserteur - 1939
    Bossemans et Coppenolle - 1939
    Les gangsters du château d'If - 1939
    Raphaël le tatoué - 1939
    Un gosse en or - 1939
    Une java - 1939
    Dédé la musique - 1939
    L'esprit de Sidi-Brahim - 1939
    Accord final - 1938
    Le capitaine Benoît - 1938
    Mon curé chez les riches - 1938
    La route enchantée - 1938
    Sommes-nous défendus? - 1938
    Ultimatum - 1938
    Saint Theresa of Lisieux - 1938
    Katia - 1938
    Les rois de la flotte - 1938
    Gosse de riche - 1938
    Sirocco - 1938
    S.O.S. Mediterranean - 1938
    Ceux de demain - 1938
    Port of Shadows - 1938
    Grisou - 1938
    Tempête sur l'Asie - 1938
    People Who Travel - 1938
    Chéri-Bibi - 1938
    Titin des Martigues - 1938
    Aloha, le chant des îles - 1937
    Feu! - 1937
    La fille de la Madelon - 1937
    The Lie of Nina Petrovna - 1937/I
    L'appel de la vie - 1937
    Arsene Lupin, Detective - 1937
    Puits en flammes - 1937
    À nous deux, madame la vie - 1937
    La reine des resquilleuses - 1937
    L'homme sans coeur - 1937
    A Man to Kill - 1937
    Southern Carrier - 1937
    The Man of the Hour - 1937
    Les gais lurons - 1936
    The Terrible Lovers - 1936
    Symphonie D'Amour - 1936
    They Were Five - 1936
    La brigade en jupons - 1936
    Under Western Eyes - 1936
    Les mutinés de l'Elseneur - 1936
    The Golem - 1936
    Mayerling - 1936
    Amants et voleurs - 1935
    Sous la griffe - 1935
    Flight Into Darkness - 1935
    La bandera - 1935
    Black Eyes - 1935
    Les bateliers de la Volga - 1935
    Justin de Marseille - 1935
    Le miroir aux alouettes - 1935
    Barcarolle - 1935
    Le secret des Woronzeff - 1935
    Soirée de gala - 1935
    Une bonne affaire - 1935
    Night in May - 1934
    The Last Billionaire - 1934
    S.S. Tenacity - 1934
    La garnison amoureuse - 1934
    Au bout du monde - 1934
    Taxi de minuit - 1934
    L'étoile de Valencia - 1933
    Un certain monsieur Grant - 1933
    Rivaux de la piste - 1933
    July 14 - 1933
    The Regiment's Champion - 1932
    Pas de femmes - 1932
    Aces of the Turf - 1932
    Wooden Crosses - 1932
    Le vendeur du Louvre - 1932
    Mistigri - 1931
    Accused, Stand Up! - 1930
    Under the Roofs of Paris - 1930
    Vingt ans après - 1922
    Onesime, Clockmaker - 1912
    Onésime a un duel à l'américaine - 1912
    Onésime et le nourrisson de la nourrice indigne - 1912
    Hanging at Jefferson City - 1910
    The Road to Glory - 1936

     

     

    equipe.jpeg

     

    Raymond Aimos, Jean Gabin, Charles Vanel, Charles Dorat. 

     

      

      

    L’expression "grand second rôle" dont se gargarisent les critiques de cinéma semble avoir été créée pour lui.

      

    Le comédien Aimos, de son nom de naissance Raymond Caudrilliers, enchanta la pellicule durant un de ses âges les plus fastes, celui où elle devint parlante.

     

    Il traversa ainsi les années 30 d’un tournage à l’autre (près de 90 films à son actif dans cette seule décennie !)

    sans donner l’impression de souffler.

      Afficher l'image d'origine

     

     

    En 1938, impossible de lui échapper, il apparaît dans vingt productions différentes !

     

    Afficher l'image d'origine

    Parmi tout cela, quelques nanars de haute volée qui supporteraient mal aujourd’hui d’être tirés de la poussière, de nombreux films encore prisés des cinéphiles et surtout deux joyaux, La Bandera (1935) et La Belle Equipe (1936) dont il reste l’inoubliable Tintin.

    Lui, l’incarnation du parigot, était picard, natif de La Fère (1891).

      

    Signalons qu’à une époque où de telles initiatives étaient rares, il avait ouvert un restaurant, rue Montmartre, destiné à nourrir

    les enfants pauvres de la capitale.

      

    Quant à sa mort, elle fut digne d’un film : engagé dans les FFI lors des combats pour la Libération de Paris, il fut abattu le 20 août 1944, sur une barricade de la rue Louis-Blanc.

      

    L’affaire demeura trouble : on évoqua aussi bien un tir allemand qu’une vengeance du Milieu avec lequel il avait des accointances.

    JPEG - 3.4 Mo
    Tombe d Aimos au cimetière de Chennevières sur Marne

    On l’enterra au cimetière de Chennevières-sur-Marne (Val-de-Marne) sous un monument banal où seul figure son nom d’artiste.

     

    À défaut de fleurs, qu’il reçoive au moins notre souvenir.

     

     

     

     Afficher l'image d'origine

     

     

     

     

    Partager via Gmail Delicious Pin It

    votre commentaire
  •  

     

     

    Georges Méliès

     

     

    (8 Décembre 1861- 21 Janvier 1938)

    Né en 1861 à Paris , Georges Méliès est surtout connu pour être le père des effets spéciaux. Il mit au point de nombreux trucages.

     

    En 1896 il crée son premier trucage, un peu par hasard :

    "En projetant la bande, ressoudée au point où s'était produite la rupture, je vis subitement un omnibus Madeleine-Bastille changé en corbillard et des hommes changés en femmes !"

    Méliès déjà passionné de prestidigitation se rend compte du potentiel de cet évènement. Le cinéma va enfin pouvoir montrer autre chose que la réalité et donc commencer à inventer.

    Afin de réaliser ses trucages, Méliès fait construire un studio. Méliès a plusieurs cordes à son arc : il est à la fois producteur, réalisateur, scénariste, décorateur, machiniste et acteur.

     

     

     

    Ses films rapportent rapidement un grand succès dans le monde entier. Mais les difficultés ne tardent pas à arriver. Tout d'abord, ses films sont volés, piratés ou détournés, ce qui lui cause une importante perte d'argent. L'arrivée des premiers films burlesques n'arrange rien. Il s'associe en 1911 à Pathé.

      

    Lorsque Méliès perd sa femme en 1913, il décide d'arrêter de faire des films. Mais les difficultés ne s'arrêtent pas là. La première guerre mondiale se profile déjà et le théâtre Robert-Houdin est fermé.

      

      

      

    Le réalisateur se trouve alors sans emploi et décide de transformer son studio en théâtre, ce qui finit par fonctionner. Peu après, Méliès se voit obliger de vendre sa proprièté à cause de poursuites lancées par un créancier.

      

      

      

    C'est après la seconde guerre mondiale en 1947 que son studio est détruit et avec lui, s'en vont la plupart de ses films.

      

    Dans un excès de colère, Méliès n'arrange rien en détruisant lui-même une partie de son oeuvre.

     

     

    Méliès épouse Jeanne D'Arcy en 1925 et tient avec elle une boutique de jouets. Léon Druhot, directeur de Ciné-Journal, retrouve le réalisateur dans cette boutique et lui redonne toute sa valeur.

     

      

    Les surréalistes redécouvrent alors son oeuvre et il est décoré en 1931 par la Légion d'Honneur. Méliès finit la la fin de sa vie dans le château d'Orly grâce à la mutuelle du cinéma. Il décède en 1938.

     

     

     

      

    Son oeuvre nous est parvenue notamment grâce à Henri Langlois, l'un des fondateurs de la Cinémathèque française, qui permet de restaurer une partie de ses films. Ainsi, depuis 1946, le Prix Méliès est décerné chaque année pour récompenser le meilleur film français ou la meilleure coproduction française. En 2008, une partie de son oeuvre est sortie en dvd.

     

     

    Ci dessus : son plus célèbre film : Le voyage dans la Lune

    Les Trucages de Méliès :

    Méliès utilise de nombreuses figures telles que la métamorphose, les apparitions et les disparitions, les coffres inépuisables, le mobilier capriceux ... Cependant, trois thèmes se détachent, à savoir : - Les personnages inanimés (dessins, vêtements, mannequins) prennent vie. - Un personnage ou une partie de son corps se dédouble, décuple et etc.. - Un personnage ou une partie de son corps prend des proportions insolites.

    Méliès a inventé deux grands types de trucage, à savoir : l'arrêt de caméra et la surimpression.

    Arrêt de caméra :

    Ce trucage permet de créer des apparitions et des disparitions. Comme nous l'explique C Malthete-Melies, "il s'agit très généralement d'un collage droit occupant le quart ou le cinquième supérieur de l'image." Qui dit collage, dit montage. Pour créer ce type de montage, il fallait donc filmer toutes les apparitions et disparitions et même un peu plus, mais le travail de montage permettait de réaliser le trucage.

     

    L'escamotage d'une dame chez Robert-Houdin (1896)

    Surimpression :

    Malthete-Melies nous explique que "ce trucage nécessite un rebobinage de la pellicule pour une seconde impression." Il faut donc deux collages pour introduire le trucage dans le film: l'un en début, l'autre en fin de surimpression. Il existe cependant des collages originaux de réparation.

     

      

    Le Mélomane (1903)

    La surimpression multiple existe aussi. Il s'agit d'abord de filmer les décors et les personnages. Ensuite, l'on rembobine la pellicule et l'on filme sur un fond noir le personnage ou l'objet que l'on veut faire apparaître à un endroit précis du décor.

     

     

    Un homme de têtes (1898)

     

      

    L'Homme à la Tête en Caoutchouc (1902)

    Ici le trucage consiste à faire grossir une tête L'on retrouve ce thème dans Le Diable Géant et Nain et Géant mais technique différente (succession de plans en surimpression représentant le personnage à différentes échelles.)

     

     

    Il arrive que Méliès utilise des effets pyrotechniques pour appuyer un autre effet (apparition ou disparition la plupart du temps).

    Article écrit par Erin

    sources : http://www.odysseeducinema.fr/GeorgesMelies.php

      

      

      

    Bibliographie :

    Analyse Filmique

    Cinéma : La Grande Histoire du Septième Art de Demas et Lamy

    Le dossier de Dominique Coujard sur les effets spéciaux

      

      

      

    En savoir plus :

    Un dossier très sympathique sur Méliès et son travail

     

      

    La Lune Rouge vous explique quelques trucages avec des images de l'époque

      

      

     

     

    Avec l'arrivée de la photographie instantanée vers 1870, on tente de saisir les mouvements trop rapides pour l'œil. On projette les chronophotographies grâce à la lanterne magique :

      

    les photographies ou les dessins, animés et projetés, recréent ainsi pour les spectateurs le mouvement.

      

    La première projection publique a lieu à Paris en 1895.

      

    Les films sont muets et accompagnés au piano.


    Aux États-Unis, des studios sont créés à Hollywood, près de Los Angeles, qui dispose de paysages variés et d'un soleil éclatant. Les réalisateurs mettent leur caméra sur les trains : on passe du plan-fixe aux mouvements de caméra. Entre 1895 et 1905, tous les genres cinématographiques font leur apparition (western, film de science-fiction, etc.)

     

     

    Le voyage dans la lune” de Georges Méliès, 1902.

     

     

      

    Lors d’un colloque d’éminents savants, le professeur Barbenfouillis expose son projet de voyage dans la lune à une assemblée plus qu’agitée. Une équipe de volontaires est finalement constituée. Commence alors la réalisation de l’obus et de la rampe de lancement qui les propulsera sur l’astre céleste.

     

     

     

    Une fois arrivé, ils assistent à un clair de terre. Mais, très vite, Il se met à neiger. L’équipage descend alors dans les entrailles de la lune, là où poussent des champignons géants. Toutefois ils ne sont pas seuls, et les sélénites, ou habitants de la lune, réussissent après un bref combat à les faire prisonniers. Aussitôt, ils emmènent les captifs auprès de leur chef …

     

     

    Six ans après l’invention du cinématographe, Georges Méliès conçoit de bout en bout cette adaptation des deux romans de Jules Vernes; “De la terre à la lune” et “Autour de la lune”. Il crée un genre cinématographique nouveau: la féérie. Et surtout, prestidigitateur de métier, il manie une technique nouvelle: le trucage. Méliès, sans révolutionner la manière de filmer, est par là même le précurseur du cinéma de science-fiction et de ses effets spéciaux. Il en profite au passage pour tourner la communauté scientifique en dérision, la caricaturant comme prétentieuse et approximative.

     

    http://famousfrenchfilms.wordpress.com/2010/01/20/le-voyage-dans-la-lune-de-georges-melies-1902/

     

     

      Avec sa nouvelle femme, Jehanne d'Alcy (une de ses anciennes actrices), qu'il épouse en 1925, il tient une boutique de confiseries/jouets

    à la gare Montparnasse à Paris.

     

     

    René Clair et Paul Gilson lancent l'idée d'un gala de rétrospective sur l'oeuvre de Georges Méliès. Cette reconnaissance aura lieu le 16 décembre 1929 à la Salle Pleyel de Paris.

    Il est décoré de la Légion d'Honneur en 1931 par Louis Lumière en personne.

    Nouvelle crise financière pour la France qui oblige Georges Méliès et son épouse à fermer la boutique de confiseries/jouets en 1932. Ils sont accueillis avec Madeleine, sa petite-fille (fille de Georgette) au château d'Orly, propriété de la Mutuelle du Cinéma ou il passera le reste de sa vie jusqu'à son décès le 21 janvier 1938.

     Avec plus de 500 courts-métrages, le réalisateur a fait évoluer le cinéma, tant sur le plan technique qu'au niveau scénarii.


    Pour ses techniques de tournage et surtout ses trucages, il est aujourd'hui considéré comme le père des Effets Spéciaux.

    Il est enterré au Cimetierre du Père-Lachaise. Sur sa tombe, on peut lire - "Georges Méliès, Créateur du Spectacle Cinématographique".

     

     

     

     

    Partager via Gmail Delicious Pin It

    votre commentaire
  •  charlie chaplin

     

     

     

    Chaplin Charlie (1889-1977)

     

    Charlie Chaplin, de son vrai nom Charles Spencer Chaplin, naît le 16 avril 1889 naît à Londres, en Angletere.

    Demi-frère de l'acteur Sydney Chaplin.

    Né dans un quartier pauvre, Charles Spencer Chaplin est le fils de Charles Chaplin et de Hannah Hill (connue sous le nom de scène Lili Harley), tous 2 artistes de music-hall.

    Il n'a qu'un an lorsque son père part en tournée aux Etats-Unis. Il aura alors plusieurs demi-frères, l’un plus vieux que lui (Sydney, en 1885 d’une relation avec Sydney Hawkes), l’autre plus jeune (Wheeler Dryden né en 1892 et ayant pour père Léo Dryden). Lorsqu'il revient des Etats-Unis, Chaplin-père découvre la nouvelle situation conjugale et abandonne sa famille…

    La misère s'installe au foyer et l'altération de la santé de sa mère et les séjours à l'orphelinat peuplent cette enfance difficile, dont les souvenirs inspireront “Le Kid”. Entre 9 et 12 ans, Chaplin commence une carrière d'enfant de la balle dans la troupe des Eight Lancashire Lads.

      

    Il obtient à partir de 1903 une succession de contrats au théâtre, puis en 1908, il est engagé dans la troupe de Fred Karno, alors le plus important impresario de sketches. Au cours d'une tournée de la troupe en Amérique, la compagnie Keystone lui adresse une proposition de contrat qu’il accepte : l'aventure du cinéma commence.

     

     

    Les tournages de l’époque étaient rapides et des films mis en boite en quelques heures. Ne supportant pas les pressions dues à ces temps très brefs, Chaplin crée le personnage raffiné de Charlot le vagabond, et recentre tout son comique autour du nouveau personnage et de sa silhouette qu'il inaugure dans “Charlot Est Content De Lui” (1914).

    Dès cette première apparition, le public et les commandes des distributeurs affluent. Mécontent du travail des réalisateurs, Chaplin prend en main, à partir de juin 1914, la mise en scène de ses films : son ascension est alors fulgurante, ses salaires décuplent d'années en années et change régulièrement de studio.

    File:Charlie Chaplin circa 1916.jpg

    Charlie Chaplin 1916

      

    En 1916, il signe un contrat de distribution d’un million de dollars avec la First National, qui lui laisse la production et la propriété de huit films prévus. Il fait alors immédiatement construire son propre studio dans lequel il réalise 9 films dont “Une Vie De Chien”, “Le Kid” et “Charlot Soldat”.

     

      

      

    En 1919, un vent de révolte souffle sur Hollywood où les acteurs et cinéastes se déclarent exploités : Chaplin s'associe alors à David Wark Griffith, Mary Pickford et Douglas Fairbanks pour fonder la United Artists.

    Son 1er film pour sa nouvelle firme sera “L'Opinion Publique” (1923). Puis, Chaplin fait peu à peu entrer dans son univers comique celui du mélodrame et de la réalité sociale comme dans “La Ruée Vers L'Or” (1925).

     

    Le cinéma connaît alors la révolution du parlant. Dans “Les Lumières De La Ville” (1931) Chaplin introduit des effets sonores, mais ne se détourne pas de son projet initial de film muet. Encore plus étonnant, pour “Les Temps Modernes” (1936), il enregistre quelques scènes dialoguées puis se ravise, faisant de cette œuvre le dernier film muet.

    Ce film est également l'ultime apparition à l'écran de Charlot. Ne pouvant pas ignorer le cinéma parlant, il tourne en 1940 “Le Dictateur” dans lequel il s'insurge contre la tyrannie qui envenime l'Europe.

    sydneychaplin.jpg

    Sydney Chaplin

    En 1943, alors qu'il vient de se marier pour la 4ème fois, il est victime d'un procès en reconnaissance de paternité que lui intente l'actrice Joan Berry et qui défraie la chronique. En 1946, Chaplin tourne son film le plus dur “Monsieur Verdoux”, critique du monde de l'Après-Guerre.

    En 1950, il vend la quasi-totalité de ses parts à la United Artists et travaille aux “Feux De La Rampe” où le cinéaste décrit la triste fin d'un clown dans le Londres de son enfance. Ses propres enfants apparaissent comme figurants et Sydney tient le premier rôle. Le film sort en 1952 à Londres et vaut un triomphe à son auteur.

    Harcelé par le FBI en raison de ses opinions de gauche, il se voit refuser le visa de retour lors de son séjour en Europe pour la présentation de son film. Il renonce alors à sa résidence aux Etats-Unis et installe sa famille en Suisse jusqu'à la fin de ses jours.

    Après avoir reçu le Prix international de la paix en 1954, il tourne à Londres “Un Roi A New York “(1957) où il ridiculise la “Chasse Aux Sorcières” menée dans l'Amérique de la Guerre froide. En 1967, il tourne son dernier film, en couleurs, “La Comtesse De Hong-Kong” avec Sophia Loren et Marlon Brando.

    Au cours de sa vie, il se maria 4 fois et eut 10 enfants :

    - Mildred Harris du 23 octobre 1918 jusqu'en 1920. Ils eurent un enfant (mort né).

    - Lita Grey du 26 novembre 1924 jusqu'au 25 août 1928. Ils eurent 2 enfants.

    - Paulette Goddard de juin 1936 à juin 1942. Ils n'eurent aucun enfant.

    Toutes 3 étaient ses partenaires à l'écran.

    Paulett Goddard

    Paulette Goddard

    - Oona O'Neil, fille de l'acteur dramatique Eugène O'Neil, du 16 juin 1943 jusqu'à son décès le 25 décembre 1977. Ils eurent 8 enfants. 

    Ses mariages ont défrayé la chronique américaine, en effet, il a 29 ans quand il se marie avec Mildred Harris qui a 15 ans ; il en a 35 quand il épouse Lita Grey qui a 16 ans ; il a 47 ans quand il convole avec Paulette Goddard qui a 22 ans et il a 54 ans lors de son mariage avec Onna O'Neil qui a 18 ans.

    Au cours des années 70, le monde entier lui rendra hommage : Prix spécial au Festival de Cannes en 1971, Lion d'or à la Mostra de Venise, Légion d'Honneur, anoblissement par la reine du Royaume-Uni, Oscar spécial…

    Fêté et adulé, Sir Charles Spencer Chaplin s'éteint le 25 décembre 1977.

     

    Quelques unes de ces citations :

    “Le whisky ! Rien n’est plus rude à avaler… Dans les pays civilisés, on boit du vin !” 

    “Quand le destin se mêle du sort des hommes, il ne connaît ni pitié, ni justice”

    “La connaissance de l’homme est à la base de tout succès”

    “A aucun moment de l'histoire, le respect humain n'a brillé d'un très vif éclat” 

     

    Retrouvez son étoile au Walk of Fame au numéro 6751 sur Hollywood Boulevard

     

    les temps modernes

     

    (Pour visionner la vidéo, et supprimer le fond sonore du blog, clique sur le logo central de MIXPOD - colonne de gauche - le son sera supprimé )

     

     

     

     



    Filmographie

     

    • 14 avril 1918 : Une vie de chien
    • 29 septembre 1918 : The Bond
    • 20 octobre 1918 : Charlot soldat
    • 15 mai 1919 : Une idylle aux champs
    • 15 décembre 1919 : Une journée de plaisir
    • 6 février 1921 : Le Kid
    • 25 septembre 1921 : Charlot et le masque de fer
    • 2 avril 1922 : Jour de paye
    • 26 février 1923 : Le Pèlerin
    • 26 septembre 1923 : L'Opinion publique
    • 26 juin 1925 : La Ruée vers l'or
    • 6 janvier 1928 : Le Cirque
    • 6 février 1931 : Les Lumières de la ville
    • 5 février 1936 : Les Temps modernes
    • 15 octobre 1940 : Le Dictateur
    • 11 avril 1947 : Monsieur Verdoux
    • 6 octobre 1952 : Les Feux de la rampe


     

     

     

    Partager via Gmail Delicious Pin It

    votre commentaire
  •  

     File:Holden-portrait.jpg

     

     

     

    Sa mère était institutrice et son père, ingénieur. Il affirme à son père son désir de devenir chimiste mais en réalité, il se rend à New York avec un ami et y découvre Broadway. Il y est remarqué, il obtient le rôle d'Eugène Curie dans “Manya” alors qu'il n'a que 20 ans.

    Milton Lewis qui travaille pour la Paramount lui fait faire un bout d'essai. Il signe un contrat de 6 mois à 50 dollars par semaine. Le chef du service de presse remplace son nom par Holden.

      

    Young

      

    En seulement quelques semaines, William Holden devient le héros remarqué de “L'Esclave Aux Mains D'Or” (1939) avec Barbara Stanwick, dans le rôle d'un boxeur. Alors qu'il fête ses 24 ans, l'Amérique entrée en guerre quelques mois plus tôt : il décide de s'engager dans l'aviation.

     

      

    WILLIAM HOLDEN

     

      

    Le 12 juillet 1941, il se marie avec l'actrice Brenda Marshall (1915-1992) jusqu'en 1971. Ils eurent 2 enfants : Peter né en 1943 et Scott Porter (1946-2005).

    En dcembre 1945, Williiam Holden retourne aux studios. Il aura passé presque 4 années dans l'armée. En 1949, “Boulevard Du Crépuscule” de Billy Wilder avec Gloria Swanson lui vaut la nomination pour l'Oscar.

    WILLIAM HOLDEN

    Mais il devra attendre jusqu'en 1953 pour l'obtenir grace à “Stalag 17″ de Billy Wilder. Cette Oscar est une consécration, dès lors les succès s'enchainent. Il devient partenaire des plus grands noms féminins d'Hollywod : Barbara Stanwyck, Grace Kelly, Kim Novak, Jennifer Jones et Deborah Kerr.

     

    En 1954, le tournage de “Sabrina” de Billy Wilder se passe mal. Humphey Bogart, son partenaire se fache avec le réalisateur et estimait que seule Lauren Bacall (alors son épouse) était capable d'interpréter ce rôle. Or Billy n'a pas fléchit, de plus, William Holden était tombé litteralement amoureux d'Audrey Hepburn : ses relations avec Humphrey n'étaient donc plus des meilleures. Pour terminer, les différences de salaires étaient nettes : Humphrey Bogart reçu un cachet de 300 000 dollars, William Holden 150 000 dollars et la pauvre Audrey Hepburn seulement 15 000 dollars !!

    En 1955, il est le 4ème au box-office américain. En 1957, William Holden interprète donc le Shears dans “Pont De La Rivière Kwai”.

      

    LE PONT DE LA RIVIERE KWAI

    ( pour apprécier la vidéo, supprimer le fond sonore du blog -

    cliquer sur le logo central de Mixpod , colonne de gauche )

     

     

    WILLIAM HOLDEN

    En plus d'une somme garantie de 25 000 dollars, l'acteur obtient un pourcentage sur les recettes. Le film sera un succès et qui lui permettra d'obteni une rente à vie.

     

    En juillet 1966, il est victime d'un accident de la route.

    En 1973, William fait ses débuts au petit écran américain en étant le héros d'un téléfilm en 2 parties : “The Blue Knight”. Il y joue un policier de Los Angeles à la veille de sa retraite. Sa dernière apparition date de 1981 dans le film “SOB”.

    Le 16 novembre 1981, William Holden est trouvé mort dans son appartement de Santa Monica, en Californie; des conséquences d'une chûte.

     

    Retrouvez son étoile au Walk of Fame au numéro 1651 sur Vine Stree

    WILLIAM HOLDEN 

    Quelques citations :

    “Ma vie évolue tous les 10 ans. Il y a eu Hollywood, puis, 10 ans après, l'Extrême-Orient, puis l'Afrique. Je me demande ce qui arrivera maintenant”

    “Je suis une putain, tous les acteurs sont des putains. Nous vendons nos corps au plus haut offrant”

     

      

      

      

    Pour plus d'informations, visitez :

    http://www.cinememorial.com/Acteur_detail.php?id=706

     

    William Holden, de son vrai nom William Franklin Beedle Jr. est un acteur américain né le 17 avril 1918 à O'Fallon dans l'Illinois (États-Unis) et mort le 16 novembre 1981 à Santa Monica en Californie (États-Unis).

    Il fut l'une des plus grandes stars de Hollywood dans les années 50 et 60, alternant les rôles marquants dans des films devenus des classiques, parmi lesquels Boulevard du crépuscule, Stalag 17, Sabrina, Le Pont de la rivière Kwaï ou La Horde sauvage. Il tourna avec les plus grandes stars de l'époque, John Wayne, Alec Guinness, Humphrey Bogart, Peter Sellers, Gloria Swanson, Audrey Hepburn, Deborah Kerr ou encore Barbara Stanwyck.

    Séducteur à la beauté frappante et au physique athlétique, il fut un acteur emblématique de cette faste période de Hollywood. Il est classé par l'American Film Institute (AFI) 25e Star de Légende.

     

    WILLIAM HOLDEN

    Stéphanie Power et Bill

     

    Biographie :

    Jeunesse et ascension vers la gloire :

    Né William Franklin Beedle Jr à O'Fallon dans l'Illinois, aîné de trois enfants, il est le fils d'une institutrice, Mary Blanche, et d'un chimiste industriel, William Franklin Beedle Sr. La famille déménage en Californie quand il a trois ans. Diplômé de l'école South Pasadena, il entre au Pasadena Junior College pour continuer ses études scientifiques, où il s'implique dans la radio locale. Contrairement à la légende, il n'a pas étudié à la Pasadena Playhouse et n'a pas été repéré dans une pièce de théâtre qu'il y jouait.

    WILLIAM HOLDENIl part à New York avec un ami, laissant tomber ses études pour suivre les mêmes traces que son père, et débute à Broadway grâce à Bob Ben Ali dans Manya. A 20 ans, il joue un personnage qui en a soixante de plus. Il est alors repéré par Milton Lewis, un chasseur de talents au service de la puissante Paramount Pictures, qui lui offre un contrat pour six mois. Après un petit rôle dans Three faces east, il obtient un rôle de tout premier plan aux côtés de Barbara Stanwyck dans L'Esclave aux mains d'or (Golden Boy). Son rôle de violoniste devenu boxeur le fait remarquer pourtant il va par la suite enchaîner des rôles dans des productions mineures de la Paramount Pictures et de Columbia Pictures. Pendant la Seconde Guerre mondiale, il sert comme lieutenant dans l'armée de l'air, et épouse Brenda Marshall la même année. Il continue à tourner des films toutes ces années, et devient père de deux enfants : Peter et Scott.

    La gloire internationale :

    Il renoue avec le succès grâce à Billy Wilder qui l'engage pour le légendaire Boulevard du crépuscule. Son rôle, à contre emploi, de scénariste malchanceux lui vaut une nomination à l'Oscar du Meilleur Acteur. Le film est aujourd'hui considéré parmi les plus grands films de l'histoire du cinéma. Il s'impose en star populaire l'année suivante dans Comment l'esprit vient aux femmes avec Judy Holliday. Deux ans plus tard, fort de sa nouvelle renommée, il tourne dans Stalag 17 du même réalisateur. Cette fois, c'est la consécration et il obtient l'Oscar du Meilleur Acteur. Sa popularité grandit, notamment auprès des femmes. Il est élu Star "Masculine la plus populaire de l'année" aux Photoplays Award en 1954 et 1955.WILLIAM HOLDEN

     

    Cette année-là il tourne La Tour des ambitieux de Robert Wise où il retrouve Barbara Stanwyck. Il remporte, avec le reste de la distribution, le prix spécial du jury au Festival de Cinéma de Venise en Italie. Le tournage de Sabrina est plus difficile : il ne supporte pas Humphrey Bogart et tombe amoureux d'Audrey Hepburn. Celle-ci n'envisage pas de relation plus durable avec Holden qui est déjà marié et qui a subi une vasectomie qui l'empêche d'avoir des enfants, souhait le plus cher de l'actrice.

    Sa réputation d'homme à femmes ne s'effrite pas avec ses rôles suivants : il côtoie Grace Kelly par deux fois dans Une fille de la province et Les Ponts de Toko-Ri, Kim Novak dans Picnic en 1955 et Sophia Loren dans La Clé. William Holden continue de briller dans des productions viriles qui ne font que contribuer à son succès international : il joue dans Le Pont de la rivière Kwaï de David Lean en 1957, dont le succès est tel qu'il lui assure assez d'argent jusqu'à la fin de ses jours, et il est un médecin opposé à John Wayne dans Les Cavaliers de John Ford.WILLIAM HOLDEN

     

    Fin de carrière :

    Lors d'un voyage en Afrique, il tombe amoureux du Kenya. Il réinvestit une partie de l'argent gagné sur Le Pont de la rivière Kwaï dans l'achat d'un Ranch, qui devient une réserve naturelle (une fondation qui porte son nom existe aujourd'hui]).

     

    WILLIAM HOLDENIl n'abandonne pas le chemin des studios et continue à tourner dans des grandes productions hollywoodiennes. En 1964, il retrouve péniblement Audrey Hepburn pour Deux têtes folles : « J'ai réalisé que j'allais être obligé de revoir Audrey et de prendre en main mon problème d'alcool, or je ne me sentais pas capable d'affronter ni l'une ni l'autre de ces situations. ». La liaison qu'il vit avec Capucine, un ancien mannequin, n'arrange pas les choses. Il arrive souvent ivre sur le tournage, et doit même s'arrêter de tourner quelques jours[2].

    Il est de Casino Royale en 1967, renoue avec le film de guerre l'année suivante pour La Brigade du diable de Andrew V. McLaglen mais c'est surtout le film de Sam Peckinpah, La Horde sauvage qui semble être le point culminant de cette fin de carrière. Le film, qui met aussi en scène Ernest Borgnine et Warren Oates est un classique du western. Dès lors, il freine sa carrière.

    WILLIAM HOLDENIl apparaît aux côtés de Bourvil dans L'Arbre de Noël, Breezy de Clint Eastwood et dans un classique du film catastrophe, La Tour infernale en 1974 avec Paul Newman et Steve McQueen. En 1976, il tient le rôle principal dans Network de Sydney Lumet aux côtés de Faye Dunaway, un de ses derniers grands rôles. Il joue également avec Newman en 1980 dans Le Jour de la fin du monde. Son dernier film est S.O.B. de Blake Edwards aux côtés d'un grand nombre de vedettes, dont Julie Andrews.

     

    Breezy

    Décès :

    Alcoolique notoire de longue date, William Holden n'a jamais réussi à surmonter son problème et connaît une fin tragique : ivre, il fait une chute qui l'empêche d'appeler du secours. Il est retrouvé mort le 16 novembre 1981 dans sa villa de Santa Monica. Sa dépouille est incinérée et ses cendres sont dispersées dans l'Océan Pacifique. Quelques mois plus tard, Barbara Stanwyck en recevant son Oscar d'Honneur lui rendit hommage, en déclarant :

    « Je l'aimais beaucoup et il me manque. Il a toujours souhaité que j'aie cet Oscar. Alors ce soir, mon Golden Boy, ton vœu se réalise ».

     

    Liaisons : Grâce Kelly, Audrey Hepburn, Capucine, et sa dernière compagne, Stéphanie Power.

     

     


    WILLIAM HOLDEN

     

     

    Partager via Gmail Delicious Pin It

    votre commentaire
  •  

     

     

    Gélin Daniel (1921-2002)

     

    Daniel Gélin naît le 19 mai 1921 à Angers, en France.

    Après des études inachevées au Conservatoire de Paris, il débute au cinéma dans des petits rôles. Pendant la 2nd guerre mondiale, Daniel est sans le sou.

    Il fréquente les studios et à force de dynamisme, de volonté et de persevérance, Jean Marchat l’engage au théâtre pour jouer « Dieu Est Innocent » avec Simone Signoret qui entamait sa carrière et avec qui il partagera un moment de sa vie.

    Vers la fin de la guerre, il est en pleine progression, son couple rencontre le succès au cinéma mais Daniel trompe régulièrement son épouse, il finit par sombrer dans la drogue et le divorce est finalement prononcé.

    Sa rencontre avec Jean Becker l’impose comme comédien de 1er plan avec le film « Rendez-Vous De Juillet » (1949). Sa silhouette mince, nerveuse, la mèche romantique qui tombe sur ses yeux sombres et qu’il relève d’un geste brusque marque le cinéma des années 50. Il y compose des personnages tourmentés, marqués de cette angoisse existentialiste ou des héros de comédie fragiles et déterminés porteurs d’une inquiétude lointaines.

     

    Daniel gélin 

     

     

     

     

    Acteur, réalisateur, scénariste

     

    né le 19 mai 1921 à Angers (49)

     

    Décédé le 29 novembre 2002 à Paris (75)

     

     

     

     
     

     

     

     

     

     

     

     

    Photos fournies par www.encinémathèque.net
     

     

     

     

     

     

     

     

    Daniel Gélin 

     

     

     

    Photos fournies par www.encinémathèque.net

     

     
      

    Dans les années 60, il se consacre surtout au théâtre et à la télévision, et n’apparaîtra plus qu’épisodiquement au cinéma.

    Sa carrière demeure impressionnante avec 172 films à son actifs entre 1940 et 2002 !! On peut citer certains grands films : « Lucrèce » (1943) avec Edwige Feuillère, « Un Ami Viendra Ce Soir » (1945) avec Madeleine Sologne et Michel Simon, « La Femme En Rouge » (1946) avec Andrex, « Edouard Et Caroline » (1950) avec Anne Vernon, « Adorables Créatures » (1952) avec Danielle Darrieux, Martine Carol et Edwige Feuillère, « L’Affaire Maurizius » (1954) avec Charles Vanel et Eleonora Rossi Drago ou encore « La Belle Romaine » (1954) avec Gina Lollobrigida.

    Sa dernière apparition était en 2002 dans le court-métrage « A L’Abri Des Regards Indiscrets » avec Didier Bourdon et Jean-Pierre Cassel.

    Au cours de sa vie, il se maria à 3 reprises :

    - l’actrice Danièle Delorme de 1945 jusqu’en 1954. Ils eurent un enfant : Xavier Gélin (1946-1999).

    - Sylvie Hirsh de 1955 jusqu’en 1968. Ils eurent 2 enfants : Manuel (1958-) et Fiona Gélin (1962-).

    - Lydie Zaks de 1973 jusqu’à son décès le 29 novembre 2002. Ils eurent un enfant : Laura (1975-).

    Sa fille Maria Schneider (1952-) est née de sa liaison avec le mannequin Marie-Christine Schneider.

    Son fils Xavier était à son tour acteur, il est décédé d’un cancer en 1999. Son 2nd fils a suivi à son tour les traces de son père et de son frère en devenant acteur.

    Sa fille Fiona est également actrice et s’est mariée en 2002. Elle est mère d’un petit garçon né de sa liaison avec l’acteur Michel Albertini.

    Daniel Gélin est décédé le 29 novembre 2002 d’insuffisance rénale à Paris.

    Il est inhumé au cimetière de Rocadey, à Saint-Malo.

     

    Pour plus d’informations, visitez :

    http://www.cinememorial.com/Acteur_detail.php?id=243

     

     


    Né à Angers mais ayant grandit à Saint-Malo où il devient ouvrier dans une conserverie de morues, Daniel Gélin décide de monter à Paris en 1938 alors qu’il n’est pas encore majeur, et commence à apprendre le métier au cours Simon, puis entre au Conservatoire où il rencontre Louis Jouvet. Il débute tout d’abord sur scène puis au cinéma dans Miquette (1940) de Jean Boyer en 1939 et séduit Martine Carol, puis Simone Signoret avec qui il vit quelques temps sous l’occupation.

    Il se fait un nom peu à peu et tournera avec les plus grands réalisateurs, Henri Decoin ( Premier rendez-vous (1941) et Charmants garçons (1957) ), Henri-Georges Clouzot ( L'Assassin habite au 21 (1942) ), Marc Allégret ( Les Petites du quai aux fleurs (1943) et En effeuillant la marguerite (1956) avec Brigitte Bardot), Max Ophüls ( La Ronde (1950) et Le Plaisir (1951) ), Jean Delannoy ( Dieu a besoin des hommes (1950) et La Minute de vérité (1952) ), Georg Wilhelm Pabst ( La Maison du silence (La Conciencia acusa) (1952) avec Jean Marais), Sacha Guitry ( Si Versailles m'était conté (1954) et Napoléon (1954) ), Henri Verneuil ( Les Amants du Tage (1955) ), Alfred Hitchcock ( L'Homme qui en savait trop (The Man Who Knew Too Much) (1956) ), Marcel Camus ( Mort en fraude (1957) ), Jean Cocteau ( Le Testament d'Orphée (1959) ), Abel Gance ( Austerlitz (1959) ), Konstantin Costa-Gavras ( Compartiment tueurs (1965) ), Claude Chabrol ( La Ligne de démarcation (1966) ), Marguerite Duras ( Détruire, dit-elle (1969) et Les Enfants (1984) ), Louis Malle ( Le Souffle au coeur (1971) ), Claude Lelouch ( Itinéraire d'un enfant gâté (1988) et Hommes, Femmes : mode d’emploi ).

    Il charme Martine Carol et Simone Signoret, joue avec les plus prestigieux acteurs et actrices, Michel Simon dans Un Ami viendra ce soir (1945) de Raymond Bernard, Jean Gabin et Marlène Dietrich dans Martin Roumagnac (1946) de George Lacombe, Louis Jouvet dans Une Histoire d'amour (1951) de Guy Lefranc, Michèle Morgan dans Retour de manivelle (1957) de Denys de la Patellière, Lino Ventura et Jeanne Moreau dans Trois jours à vivre de Gilles Grangier, Arletty dans Les Petits matins (1962) de Jacqueline Audry, Philippe Noiret dans Fantôme avec chauffeur (1995) de Gérard Oury, sans parler de toutes les stars internationales qui participe au tournage de Le Jour le plus long (The Longest Day) (1962) film auquel il participa mais dont les scènes furent coupées au montage.

    Il s’impliqua dans tous les genres, notamment le péplum avec Carthage en flammes (Cartagine in fiamme) (1959) de Carmine Galione, le film de guerre dans Paris brûle-t-il ? (1966) de René Clément, le polar dans Un Linceul n'a pas de poches (1973) de Jean-Pierre Mocky, La Vocation suspendue (1977) de Raoul Ruiz, la comédie avec La Vie est un long fleuve tranquille (1987) d’Etienne Chatiliez, le thriller fantastique avec Mister Frost (1990) de Philippe Setbon avec Jeff Goldblum, la comédie familiale dans Les Marmottes (1993) d’Elie Chouraqui ou le film d’action avec Pushing the Limits (1993) de Thierry Donard.

    Il épouse entre temps Danièle Delorme en 1945 dont il aura Xavier qui suivra sa voie. Il met enceinte sa maîtresse Marie-Christine Schneider et devient donc le père de la future actrice Maria Schneider, qu’il ne reconnait pas au cours de son mariage.

    Il fait une tentative derrière (et devant) la caméra avec Les Dents longues (1952) dans lequel joue également sa femme. A son divorce en 1954, il rencontre Sylvie Hirsh, et Ursula Andress qui va tenter de se suicider mais il parvient à la sauver in extremis. Ursula l’abandonne, il se marie alors avec Sylvie en 1954 dont il a Pascal en 1955 qui meurt empoisonné en bas âge, Manuel Gélin, puis Fiona Gélin. Il divorce en 1971.

    Après un malaise grave qui lui fait connaître une expérience proche de la mort, il rencontre Lydie Zacks qu’il épouse en 1973 et dont il a Laura.
    Daniél Gélin s’est éteind le vendredi 29 Novembre 2002 dans un hôpital de Paris, suite à une insuffisance rénale.

    Frédéric Raes

    http://www.cinemotions.com/modules/Artistes/fiche/7627/Daniel-Gelin/biographie.html

      
      
    Avec l'autorisation
    du responsable
    du Cinéma Français
      
     

     

     

     

     

     

    Partager via Gmail Delicious Pin It

    votre commentaire