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    BAUR Harry

    Production :

    Acteur Français

    Biographie :

    Harry Baur, de son vrai nom Henri-Marie Rodolphe Baur, est un acteur français né le 12 avril 1880 à Montrouge et décédé le 8 avril 1943 à Paris suite aux tortures infligées par la Gestapo.

    Ses cendres reposent au cimetière St Vincent de Paris.

     

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    De parents catholiques alsaciens, il étudit au collège de Saint-Nazaire.

     

    Très jeune, il part pour Marseille, pour fuir l'éducation religieuse que sa famille veut lui imposer. Il intègre d'ailleurs la section rugby de l'Olympique de Marseille.

     

    Harry Baur

     


    C'est à l'école d'Hydrographie de Marseille qu'il décroche les 1ers prix de tragédie pourLe Cid et L'Avare.

    BAUR Harry
    Il devient le secrétaire de Mounet-Sully et joue, à partir de 1904, dans de nombreux théâtres parisiens. En 1914, il est réformé à la suite d'un début de paralysie faciale. Ceci ne l'empêche pas de jouer. Il tient entre autres le rôle de César à la création de Fanny. En parrallèle, il collabore à la rubrique cinématographique du Crapouillot et signe parfois sous le pseudonyme d'Orido de Fhair.

     

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    Encore dans les mêmes temps, il joue pour le cinéma français encore muet comme dansLa Légende Du Bon Chevalier (1909),

    L'Assommoir (1909) de Marcel Carné d'après Emile Zola,

    L'Evasion De Vidocq (1910), Shylock (1910),

    Le Messager De Notre Dame (1910),

    La Fille Des Chiffonniers (1912) avec Mistinguett et 

    La Voyante (1923) avec Sarah Bernhardt dans son dernier film.

     

    En 1910, il épouse Rose Grane jusqu'à son décès en 1930 lors d'un voyage en Algérie. Ils eurent 3 enfants.

     

    L'avènement du parlant lui rend son immortalité, et tout commence avec le film David Golder (1930).

     

    Son succès durera 10 années sans faute jusqu'au tournage de L'Assassinat Du Père Noël (1941) avec Robert LeVigan où il impose un visage d'argileau caractère ombrageux et matois.

     

    Acteur français de renom, il est à l'affiche des meilleurs films du patrimoine français Poil De Carotte (1932) avec Robert Lynen (qui connaîtra la même mort que lui),

     

    La Tête d'un Homme (1933),

     

     

    Les Misérables (1934) d'après Victor Hugo où il incarne un Jean ValJean exceptionnellement inimitable,

     

     

     

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    Crime et Châtiment (1935) ou encore Un Carnet De Bal (1937) avec Marie Bell, Fernandel, Raimu et Louis Jouvet.

     

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    En 1936, il épouse Rika Radifé, actrice de théâtre, avec qui il n'aura pas d'enfants, et reste avec elle jusqu'à son décès le 8 avril 1943.

     

    Sa dernière apparition était dans le film allemand Symphonie Eines Lebens (1942).

     

    Faussement dénoncé comme étant juif communiste, il est arrêté en 1942, puis emprisonné et torturé par la Gestapo. Ses tortionnaires ayant finalement conclu qu'il ne l'était pas, il est libéré quatre mois plus tard, ne pesant plus qu'une quarantaine de kilos. Il ne se remettra jamais des tortures subies lors de son emprisonnement...

     

     

    Filmographie complète :

    • 1908 : Beethoven de Victorin-Hippolyte Jasset
    • 1908 : Le Bon Cambrioleur (anonyme)
    • 1909 : Arsène Lupin de Michel Carré
    • 1909 : L'Assommoir de Albert Capellani
    • 1909 : Don César de Bazan de Victorin-Hippolyte Jasset
    • 1909 : Hector est un garçon sérieux (anonyme)
    • 1909 : La Jeunesse de Vidocq ou Comment on devient policier (anonyme)
    • 1909 : La Légende du bon chevalier de Victorin-Hippolyte Jasset
    • 1909 : La Miniature de Michel Carré
    • 1909 : Les petits iront à la mer (anonyme)
    • 1909 : L'enlèvement de Mademoiselle Biffin (anonymes)
    • 1909 : Les Noces de Canuche de Michel Carré
    • 1909 : Octave (anonyme)
    • 1909 : Les Suicidés de Louf de Michel Carré
    • 1910 : Les Aventuriers du Val d'Or (anonyme)
    • 1910 : L'Évasion d'un truand de Michel Carré
    • 1910 : Le Four à chaux de Michel Carré
    • 1910 : Sur la pente de Michel Carré
    • 1910 : La Haine de Albert Capellani
    • 1910 : La Note de la blanchisseuse Frisette, blanchisseuse de fin de Georges Denola
    • 1910 : Le Mauvais pilote (anonyme)
    • 1910 : Les Messagers de Notre-Dame de Léon Boulnois
    • 1910 : L'évasion de Vidocq de Georges Denola
    • 1911 : Vidocq de Gérard Bourgeois
    • 1912 : Les Amis de la mort (anonyme)
    • 1912 : Le Cheveu d'or de Pierre Bressol
    • 1912 : Le Secret du lac (anonyme)
    • 1913 : Monsieur Lecoq de Maurice Tourneur
    • 1913 : Le Naufragé de Michel Carré
    • 1913 : Le Roman de Carpentier (anonyme)
    • 1913 : Shylock, le marchand de Venise de Henri Desfontaines
    • 1915 : Chignon d'or de André Hugon
    • 1915 : Strass et Cie de Abel Gance
    • 1916 : Quand l'amour meurt de Raoul d' Auchy
    • 1916 : Le Suicide de Sir Letson de Jacques de Baroncelli
    • 1917 : 48, avenue de l'Opéra de Georges Denola
    • 1917 : L'Ame du bronze de Henry Roussell
    • 1917 : Sous la griffe de Albert Dieudonné
    • 1918 : L'Angoisse dans la nuit (anonyme)
    • 1923 : La Voyante de Léon Abrams, Louis Mercanton
    • 1930 : David Golder de Julien Duvivier
    • 1931 : Le Cap perdu de Ewald Andreas Dupont
    • 1931 : Cinq gentlemen maudits (Les) de Julien Duvivier
    • 1931 : Le Juif polonais de Jean Kemm
    • 1932 : Criminel de Jack Forrester
    • 1932 : Poil de carotte de Julien Duvivier
    • 1932 : Rothschild de Marco de Gastyne
    • 1932 : La Tête d'un homme de Julien Duvivier
    • 1932 : Les Trois mousquetaires de Henri Diamant-Berger
    • 1933 : Cette vieille canaille de Anatole Litvak

     

    • 1934 : Les Misérables - Film tourné en trois époques : Une tempête sous un crâne,
    • Les Thénardier, Liberté, liberté chérie de Raymond Bernard

     

    • 1934 : Golgotha de Julien Duvivier
    • 1934 : Le Greluchon délicat de Jean Choux
    • 1934 : Les Nuits moscovites de Alexis Granowsky
    • 1934 : Un homme en or de Jean Dréville
    • 1935 : Crime et châtiment de Pierre Chenal
    • 1935 : Le Golem de Julien Duvivier
    • 1935 : Moscow nights (Les nuits moscovites) de Anthony Asquith
    • 1935 : Samson de Maurice Tourneur
    • 1935 : Tarass Boulba de Alexis Granowsky
    • 1935 : Les Yeux noirs de Victor Tourjansky
    • 1936 : Les Hommes nouveaux de Marcel L'Herbier
    • 1936 : Nitchevo de Jacques de Baroncelli
    • 1936 : Paris de Jean Choux
    • 1936 : Un grand amour de Beethoven d' Abel Gance
    • 1937 : Mollenard de Robert Siodmak
    • 1937 : Nostalgie de Victor Tourjansky
    • 1937 : Sarati le terrible de André Hugon
    • 1937 : Les Secrets de la Mer Rouge de Richard Pottier
    • 1937 : Un carnet de bal de Julien Duvivier
    • 1938 : La Tragédie impériale de Marcel L'Herbier
    • 1938 : Le Patriote de Maurice Tourneur
    • 1939 : L'Homme du Niger de Jacques de Baroncelli
    • 1939 : Le Président Haudecoeur de Jean Dréville
    • 1940 : Volpone de Maurice Tourneur
    • 1941 : L'Assassinat du Père Noël de Christian-Jaque
    • 1941 : Péchés de jeunesse de Maurice Tourneur
    • 1942 : Symphonie eines Leben (Symphonie d'une vie) de Hans Bertram

     

     

     

    SOURCES / http://www.bd-cine.com/fiche_intervenant.php?id=94

     

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     Harry Baur in Un Carnet de Bal (1937). French postcard by Edition Chantal, Paris. Photo: publicity still for <i>Un Carnet de Bal/Dance Program</i> (Julien Duvivier, 1937).

     

     

    La fin tragique de Harry Baur.

    "Le vert de gris va me bouffer, j'en suis certain..." (1/2)

      

     

    tete-d-un-homme-1933-08-g

      

      

    Né catholique de parents alsaciens, Harry Baur est au sommet de la gloire quand la France est occupée.

     

    Il n'hésitera pas à tourner pour la "Continentale" et même en Allemagne. Pourtant, victime de la rumeur des journaux antisémites, il sera arrêté par la Gestapo et mourra des suites de son incarcération...

     

     

    hb

      

      

    Monstre sacré du cinéma français des années 30-40, acteur puissant venu du théâtre, Harry Baur possède une énorme personnalité.

     

    Très populaire, c'est un remarquable comédien de composition. Il est inoubliable dans ses nombreux rôles: Jean Valjean, Beethoven, Maigret, Raspoutine, Tarass Boulba, Poil de carotte, Crimes et Châtiments, Premier Bal...

    En 1940, Harry Baur, âgé de soixante ans, est au sommet de sa carrière lorsque la défaite de mai et l'Occupation, annulent ses projets de films.

     

     

    Il accepte alors, en 1941, de tourner dans le premier film de la Continentale (firme de cinéma allemande créée à Paris):

     

    "L'assassinat du Père-Noël", de Christian Jaque.

     

    Après un second film pour la même firme, il fréquente les réceptions des occupants allemands, comme d'autres comédiens français.

    Harry Baur va alors s'enfermer dans un piège. En effet, dès 1940, des journaux français antisémites l'accusent d'être juif.

     

    L'acteur s'en défend en publiant un rectificatif avec un certificat "aryen" et se croit tranquille.

     

     

    Oubliant toute prudence, Harry Baur part à Berlin pour tourner la "Symphonie d'une vie". Il sera le premier parmi les vedettes françaises à tourner un film allemand au coeur de la guerre.

     

    Il rejoint donc l'Allemagne en septembre 1941 avec un contrat de six mois pour, avant le tournage, apprendre l'allemand.

     

    Comble de tout, pendant son séjour, il est photographié à Nuremberg en train d'écouter dans la foule un discours de Hitler. Cette photo sera publiée en France.

     

    Harry Baur

    Les Allemands possédaient déjà un dossier où Harry Baur et sa femme sont soupçonnés d'être juifs.

     

    Quand il revient en France, au printemps 1942, il suffit d'une dénonciation supplémentaire pour déclencher son arrestation. Elle aura lieu le 30 mai de la même année.

     

    Henri-Marie Rodolphe Baur, dit Harry Baur, né le 12 avril 1880 à Paris (11e arrondissement) et mort le 8 avril 1943 à Paris[1], est un comédien français, considéré comme l'un des plus grands de la première moitié du XXe siècle

     

    La Gestapo se sent dupée et se montre furieuse: comment un acteur prétendu juif a t-il pu échapper à la censure jusqu'à aller tourner un film en Allemagne?

    Harry Baur va subir une détention très dure de quatre mois: en plus des interrogatoires, il ne reçoit ni vêtement, ni colis, ni visite, et il est privé de médicaments alors qu'il est malade.

     

    Libéré en septembre 1942 après avoir perdu trente-sept kilos, il tente de se soigner chez lui. Mais trop diminué physiquement et moralement, il meurt le 8 avril 1943 à Paris.

     

     

    Les nazis imposent le silence autour de sa disparition, et ainsi de nombreuses rumeurs vont circuler sur son emprisonnement et sa mort: il aurait été collaborateur, résistant, ou bien espion anglais, il serait mort en déportation, ou alors sous la torture en Allemagne...

    Né à Paris de parents catholiques alsaciens, Harry Baur connaît son premier grand succès en 1930 où il joue un banquier juif dans

    "David Golder", de Julien Duvivier.

     

     

     affiche JUIF POLONAIS (le) - KEMM - Harry BAUR

     

    Il joue ensuite dans "Le juif polonais".

     

    Il dira alors << après cela, il ne se trouvera personne pour croire que je suis un vieux catholique ! >>

     

    En fait, Harry Baur n'avait connu le succès que tardivement, à partir de cinquante ans. Voulant continuer à être acteur, il s'est sans doute laissé entraîner à des fréquentations compromettantes par amour de son métier. Il n'a pas mesuré combien cette attitude était dangereuse au milieu des nazis, des antisémites et des dénonciateurs...

     

    Michel Vigourt

    Seconde Guerre mondiale 1939-1945. N° 3 / 07-08 02

     

     

    Sources :

    http://ufacbagnolet.over-blog.com/categorie-10943745.html

      

      

    Fin de la première partie.

      

     

      

      

     

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