-
Par Dona Rodrigue le 11 Novembre 2012 à 19:28
Lino Ventura - Biographie
Lino Ventura
Nom Ventura
Prénom Angelo
Ne le 14 juillet 1919 A Parme, Italie
Marié le 8 janvier 1942
Décédé 22 octobre 1987 Saint Cloud
Ses parents sont exportateurs et quittent l'Italie pour s'installer à Paris en 1927
Un fils, Laurent en 1953, trois filles (Linda, handicapée) en 1959, Mylène en 1949 (devenue belle-fille de Lasserre) et Clélia en 1961
Ancien catcheur, il est devenu un grand acteur du cinéma français, où son physique solide et son naturel faisait de lui l'interprète idéal du film noir ou policier
1927 Borrini Angelo débarque en France pour retrouver son père Giovanni
1942 il épouse Odette lecomte un amour de jeunesse
1950 Lutteur professionnel des poids moyens, lino devient champion d'Europe, malheureusement, un accident au cours d'un combat l'oblige à abandonner
1953 il débute au cinéma dans "Touchez pas au Grisbi" de Jacques Becker, embauché pour son physique, convient au personnage du film, celui qui donne la réplique à Jean Gabin
1957 Lino Ventura devient populaire grâce au long métrage de Bernard Borderie "Le gorille vous salue bien "
1966 lino père d'une enfant handicapée mentale, fonde l'association Perce-Neige
1987: 22 octobre Lino Ventura décède à l'age de 68 ans d'une crise cardiaque, mais laisse 34 ans de magnifique carrière cinématographique
Lino Ventura de son nom vrai nom Angiolino Giuseppe Pasquale Ventura, est un acteur italien qui a vécu en France et y a réalisé l'ensemble de sa carrière cinématographique, né le 14 juillet 1919 à Parme (Italie) et décédé le 22 octobre 1987 à Saint-Cloud.
Fils d'immigrés italiens, Lino Ventura fut d'abord lutteur professionnel (il fut champion d'Europe poids moyens en 1950) avant de devenir par hasard acteur aux côtés de Jean Gabin dans Touchez pas au grisbi.
D'abord habitué à des seconds rôles d'hommes de main ou de brutes, il devint une vedette dès la fin des années 50 grâce à des films comme Classe tous risques. Alternant les comédies à succès, parfois dialoguées par Michel Audiard, telles Les Tontons flingueurs, Les Barbouzes, Ne nous fâchons pas, L'Aventure c'est l'aventure ou La Gifle, et des drames et polars comme Les Grandes gueules, Le Deuxième souffle, Le Clan des Siciliens, L'Armée des ombres ou Garde à vue, il fut pendant deux décennies l'un des acteurs les plus populaires du cinéma français[1].
Père d'une fille handicapée, il fut le fondateur en 1966 de l'association Perce-Neige[ destinée à venir en aide aux personnes handicapées mentales.
Jeunesse
Lino Ventura est le fils de Giovanni Ventura et Luisa Borrini.
En 1927, il est âgé de sept ans lorsqu'il quitte l'Italie avec sa mère pour rejoindre son père parti travailler comme représentant de commerce à Paris quelques années auparavant.
Mais arrivés à Paris, la mère et le fils ne reverront jamais Giovanni.
Par fidélité à ses origines, il a gardé sa nationalité italienne.
Lino Ventura parlait le français sans aucun accent, ayant passé l'essentiel de sa vie en France, et s'exprimait en italien avec une pointe d'accent français.
Pour aider sa mère à les faire vivre, il quitte l'école et commence à travailler dès l'âge de huit ans. Il exerce successivement divers métiers : groom, mécanicien, représentant de commerce et employé de bureau.
Lutteur
C'est néanmoins le sport qui l'emporte : il devient lutteur professionnel poids moyens sous le nom de Lino Borrini (qui fut plus tard, de manière erronée, considéré par certains comme son véritable nom). Il sera aussi catcheur.
En 1950, il est champion d'Europe poids moyens de lutte gréco-romaine, puis à la suite d'un accident : une grave blessure à la jambe droite au cours d'un combat contre Henri Cogan (qui deviendra également acteur), il est obligé d'arrêter. Passionné par son sport de lutte, il se reconvertit en organisateur de combats. Il est notamment un habitué de la Salle Wagram à Paris.
Carrière cinématographique
En 1953, tout à fait par hasard, un de ses amis parle de lui au réalisateur Jacques Becker qui cherchait un Italien pour jouer face à Jean Gabin dans son film Touchez pas au grisbi.
La rencontre se fait et Jacques Becker lui propose illico le rôle d'Angelo, un chef de gang opposé aux personnages incarnés par Jean Gabin et René Dary, que Lino refuse dans un premier temps.
Par provocation, alors qu'il ne joue qu'un second rôle, il demande un cachet d'un million d'anciens francs (cachet presque équivalent à la vedette du film
Jean Gabin), proposition qui est acceptée à sa grande surprise.
À la sortie de Touchez pas au grisbi, sa présence est telle que toute la profession le remarque.
Il est immédiatement adopté par le milieu du cinéma, par Jean Gabin qui devient son grand ami et par le public grâce à sa carrure, sa « gueule » et son exceptionnel naturel de comédien qui font de lui l'interprète idéal du film noir, de truand et de policier dur à cuire au grand cœur.
Sans avoir pris de cours de comédie, il passe rapidement du statut d'acteur de complément aux premiers rôles, son jeu d'acteur s'affinant.
C'est le rôle du Gorille (dans Le Gorille vous salue bien de Bernard Borderie) en 1958 qui le lance comme vedette à part entière.
Suivi de Classe Tous Risques avec Claude Sautet, en 1960, qui lui fait partager la vedette avec Jean-Paul Belmondo.
Un film qui marque sa rencontre avec un auteur de la "Série Noire", José Giovanni.
Il devient l'un des poids lourds du cinéma hexagonal et restera à tout jamais reconnu comme l'un des meilleurs acteurs du cinéma français.
Il excelle dans les rôles traditionnels de truand ou de policier vieilli, fatigué ou de l'homme d'expérience sensible à l'amitié virile. Son jeu d'acteur est d'ailleurs assez proche de sa propre nature.
Cette maniére de jouer éclate sous la direction de Jacques Deray, de Jean-Pierre Melville ou de Robert Enrico ou aussi chez José Giovanni où Lino joue dans
Les Grandes Gueules, Le Deuxième Souffle et Les Aventuriers.
Acteur fétiche de Georges Lautner, il est au casting de deux classiques du cinéma français, Les Tontons flingueurs, en 1963 et Les Barbouzes, en 1964.
En 1972, il se fait connaître à l'international pour son rôle du mafieux, Vito Genovese dans Cosa Nostra de Terence Young avec dans le rôle du repenti
Joe Valachi, joué Charles Bronson.
Dans le film La Chèvre, il devait tenir le rôle de Campana mais comme le rôle de François Perrin devait alors être tenu par Jacques Villeret, Lino Ventura refusa d'y jouer.
À partir des années 1980, Lino Ventura a peu tourné comme si son personnage du film de Jacques Deray, Un papillon sur l'épaule, tourné en 1978, où il joue Roland Fériaud, cet homme de tous les jours manipulé par des forces maléfiques jusqu'à sa mort brutale, sur un trottoir étranger au milieu d'une foule indifférente, avait changé sa carrière.
Ce type de personnage, une victime manipulée, il l'a évoqué lors d'un entretien pour décrire son rôle d'espion à la retraite dans Espion, lève-toi, tourné en 1981: « C'est un type qui, à un moment donné, se retrouve seul, abandonné par amis et par ses ennemis si je puis dire parce que dans un sens, tout le monde s'arrange sur son dos (...), ce sont des situations que j'affectionne particulièrement ». Victime aussi le général Dalla Chiesa dans Cent jours à Palerme qui tombe sous les balles de la mafia, à laquelle il avait osé s'attaquer.
Sur la fin de sa carrière, Lino ne choisit ses rôles qu'en fonction d'un critére qu'il résume lui-même : « J'aime ou j'aime pas ! ».
Ses plus beaux rôles, il les a trouvé dans Garde à vue de Claude Miller en 1981, où il interpréte l'inspecteur Gallien qui interroge Michel Serrault, notable présumé coupable d'assassinat, et surtout dans Les Misérables de Robert Hossein, sorti en 1982, où il incarne un Jean Valjean à la hauteur de ses prédecesseurs, Harry Baur et Jean Gabin.
Rôles manqués
Au sujet du choix de ses rôles, il déclare :« Quand on me parle d'un personnage à interpréter et d'une façon immédiate si je peux le faire, si ça me convient ou si ça ne va pas ».
À cause de cela, il refuse un rôle dans Apocalypse Now de Francis Ford Coppola, le rôle tenu par François Truffaut dans Rencontre du troisième type de Steven Spielberg et pour un remake de Le salaire de la peur appelé Le convoi de la peur (Wages of Fear) de William Friedkin
Décès
Il décède le 22 octobre 1987 à Saint-Cloud, d'une crise cardiaque à l'âge de 68 ans, après 34 ans de carrière cinématographique et 75 films. Il repose au cimetière du Val-Saint-Germain dans l'Essonne.
Vie privée
Le 8 janvier 1942, il épouse Odette Lecomte, son amour de jeunesse, qu'il avait rencontrée en 1935 dans la banque où il travaillait.
Ils auront quatre enfants : Mylène (1946-1998, morte dans un accident d'avion) épouse de Claude Lasserre, fils de René Lasserre (1912-2006), Laurent en 1950, Linda en 1958 et Clelia en 1961 (auteur et scénariste).
Linda présente un retard mental car elle est trisomique ; découvrant le manque de structures d'aide et d’accueil pour les enfants handicapés, Lino et Odette créent en 1966 l'association humanitaire Perce-Neige à Saint-Cloud, où il vivait, avec pour vocation « l'aide à l'enfance inadaptée » en apportant son aide aux associations existantes travaillant dans le domaine du handicap et en sensibilisant les pouvoirs publics aux besoins des enfants handicapés et de leurs familles.
L’année 1975 marque la première victoire de l’association avec la publication de la loi d'orientation en faveur des personnes handicapées et de la loi relative aux institutions sociales et médico-sociales.
En 1976, Perce-Neige est reconnue d'utilité publique. Six ans plus tard, la première Maison Perce-Neige ouvre ses portes à Sèvres (Hauts-de-Seine). Malgré la disparition de Lino Ventura, Perce-Neige poursuit sa mission et a participé à la création de près de 40 établissements en France.
Sa fille Clelia a écrit plusieurs ouvrages sur son père.
Clelia
Lino Ventura - Filmographie
1953 Touchez pas au Grisbi de Jacques Becker
1957 razzia sur la chnouf de Henri Decoin
1957 Le Rouge est mis de Gilles Grangier
1956 La loi de les rues de Ralph Habib
1956 Crime et châtiment de Georges Lampin
1957 Les feu aux poudres de Henri Decoin
1957 Action immédiate de Maurice Labro
1957 Létrange Monsieur Steve de Raymond Bailly
1957 Trois jours à vivre de Gilles Grangier
1958 Ces dames préfèrent le mambo de e Bernard Borderie
1958 Maigret tend un piège de Jean Delannoy
1958 Ascenseur pour l'échafaud de Louis Malle
1957 Montparnasse 19 de Jacques Becker
1958 Le gorille vous salue bien de Bernard Borderie
1958 Le chemin des écoliers de Michel Boisrond
1958 Maigret tend un piege
1959 le fauve est laché de Maurice Labro
1959 Pensione Edelweiss de Ottorino Franco Bertolini
1959 Douze heures d'horloge de Géza von Radványi
1959 Marie-Octobre de Julien Duvivier
1959 125 rue Montmartre de Gilles Grangier
1959 Sursis pour un vivant
1959 Un témoin dans la ville
1960 Classe tous risques de Claude Sautet
1960 L'Herrin der Welt - Teil (Les Mystères d'Angkor)de William Dieterle
1960 Un taxi pour Tobrouk de Denys de La Patellière
1961 La Ragazza in vetrina de Luciano Emmer
1961 Les Lions sont lâchés de Henri Verneuil
1961 Le bateau d'émile
1961 Giudizio universale (Le jugement dernier) de Vittorio De Sica
1961 Re di Poggioreale (Le Roi des truands) de Duilio Coletti
1962 Die dreigroschenoper de Wolfgang Staudte
1962 Les petits matins de Jacqueline Audry
1962 Le diable et les dix Commandementsde Julien Duvivier
1963 Les tontons Flingueurs de Georges Lautner
1963 Carmen di Trastevere de Carmine Gallone
1963 Cent mille dollars au soleil de Henri Verneuil
1964 Llanto por un bandido (Les bandits) de Carlos Saura
1964 le monocle rit jaune de Georges Lautner
1964 Les barbouzes de Georges Lautner
1965 Les grandes gueules de Robert Enrico
1965 L'arme a gauche de Claude Sautet
1965 La métamorphose des cloportes de Pierre Granier-Deferre
1966 Ne nous fâchons pas de Georges Lautner
1966 Avec la peau des autres de Jacques Deray
1966 Le deuxième souffle de Jean-Pierre Melville
1967 Les aventuriers de Robert Enrico
1967 Le rapace de José Giovanni
1969 Le Clan des Siciliens de Henri Verneuil
1969 L'Armée des ombres de Jean-Pierre Melville
1970 Dernier domicile connu de José Giovanni
1970 Fantasia chez les ploucs de Gérard Pirès
1971 Boulevard du rhum de Robert Enrico
1972 The Valachi Papers (Cosa Nostra ) de Terence Young
1972 L'aventure c'est l'aventure de Claude Lelouch
1973 Le silencieux de Claude Pinoteau
1973 L'emmerdeur de Edouard Molinaro
1973 La raison du plus fou de Raymond Devos
1973 la bonne année de Claude Lelouch
1973 Far West de Jacques Brel
1974 Uomini duri (les durs) de Duccio Tessari
1974 La gifle de Claude Pinoteau
1975 La cage de Pierre Granier-Deferre
1975 Adieu, poulet de Pierre Granier-Deferre
1976 Cadaveri eccellenti (Cadavres exquis ) de Francesco Rosi
1978 Un papillon sur l'épaule de Jacques Deray
1978 The Medusa Touch (La grande menace) de Jack Gold Andrews
1979 L'homme en colère de Claude Pinoteau
1980 Sunday Lovers (Les seducteurs) de Edouard Molinaro
1980 Garde à vue de Claude Miller
1982 Espion, lève-toi de Yves Boisset
1982 Les misérables de Robert Hossein
1983 Le ruffian de José Giovanni
1984 Cento giorni a Palermo de Giuseppe Ferrara,
1984 La 7ème cible de Claude Pinoteau ,
1987 La rumba de Roger Hanin
1 commentaire
Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique