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Par Dona Rodrigue le 3 Novembre 2012 à 14:49
Jean-Louis Trintignant
Jean-Louis Trintignant est un acteur de cinéma et de théâtre, également réalisateur, auteur, et scénariste de cinéma français né le 11 décembre 1930 à Piolenc.
Il est le neveu du pilote de course Maurice Trintignant et le père de l'actriceMarie Trintignant (voir la page d'homonymie pour la famille complète).
Famille et jeunesse
Il naît le 11 décembre1930 à Piolenc dans le Vaucluse à 6 km au nord-ouest d'Orange. Fils d'un riche industriel du sud de la France. Il veut devenir coureur automobile comme son oncle Maurice Trintignant.
En 1942, il se découvre une passion pour la poésie de Jacques Prévert qui ne le quittera plus de sa vie avec entre autres Guillaume Apollinaire et Louis Aragon.
En 1949, alors qu'il est étudiant en droit à la faculté d'Aix-en-Provence il assiste à une représentation de L'Avare, comédie de Molière mise en scène par Charles Dullin : cette pièce est pour lui une révélation. Il abandonne ses études et décide de suivre les cours de comédie de Charles Dullin et de Tania Balachova à Paris et de tenter de vaincre sa profonde timidité.
Il épouse l'actrice Stéphane Audran (qui se remariera avec le réalisateur Claude Chabrol en secondes noces).
Carrière
En 1951, il débute au théâtre dans la Compagnie Raymond Hermantier avec la pièce À chacun selon sa faim. Il enchaîne avec la Comédie de Saint-Étienne ou il joue Macbeth de William Shakespeare avec Jean Dasté. Puis il suit les cours de réalisateur de l'Institut des hautes études cinématographiques (IDHEC). (Il ne réalisera son premier film que vingt ans plus tard avec Une journée bien remplie en 1972 et Le Maître-nageur en 1978 qui seront deux échecs).
Reconnaissance internationale avec Et Dieu... créa la femme
En 1956 après quelques figurations, il fait ses débuts comme acteur de cinéma avec le film Si tous les gars du monde de Christian-Jaque et connaît la célébrité internationale la même année en même temps que Brigitte Bardot avec le film mythique à scandale Et Dieu... créa la femme de Roger Vadim où il joue le jeune époux fou amoureux de Juliette, une jeune femme à la beauté diabolique qui ne pense qu'à s'amuser et à aimer les hommes dans une communauté du village de Saint Tropez traditionnellement dure au labeur et attachée aux bonnes mœurs.
Sa liaison avec Brigitte Bardot (mariée à Roger Vadim) fait alors couler beaucoup d'encre dans la presse people internationale et fait exploser le couple Vadim Bardot.
Service militaire et retour dans l'ombre
Il disparaît totalement durant son service militaire en Allemagne, puis à Alger en Algérie pendant trois longues années qui vont le marquer profondément et arrêter sa carrière durant la guerre d'Algérie (1954 à 1962) où il fait tout pour être réformé sans succès de ce conflit qu'il ne peut pas supporter.
Retour à la lumière avec Un homme et une femme
Revenu à la vie civile, il redevient populaire en jouant de façon magistrale Hamlet de William Shakespeare au théâtre et renoue avec le cinéma en 1959 grâce à Roger Vadim qui lui offre un rôle important dans son nouveau film sulfureux
Les liaisons dangereuses avec Gérard Philipe, Jeanne Moreau, Annette Vadim et Boris Vian… Il a été brièvement marié à l'actrice Stéphane Audran. En 1966, il connaît à nouveau la gloire internationale avec Un homme et une femme de Claude Lelouch récompensé de la Palme d'or au Festival de Cannes 1966 et des Oscar du meilleur film étranger et Oscar du meilleur scénario original 1966.
Films politiques, cinéma d'auteur et succès au théâtre
Il joue également dans des films politiquement engagés contre le fascisme et la dictature : Le Combat dans l'île d'Alain Cavalier en 1962 et Z de Costa-Gavras avec Yves Montand, rôle pour lequel il reçoit le Prix d'interprétation masculine au Festival de Cannes de 1969.
Il enchaîne une impressionnante carrière entre cinéma d'auteur, films grand public et théâtre où il prend souvent des rôles d'anti-héros au charisme envoûtant et à la voix de velours tourmentée et sarcastique. Il s'impose parmi les plus grands comédiens de sa génération.
En 1968, il est récompensé du prix d'interprétation au Festival du film de Berlin (Berlinale) pour L'Homme qui ment d'Alain Robbe-Grillet.
Il épouse l'actrice, scénariste et réalisatrice Nadine Marquand pour qui il tourne de nombreux films et avec qui il a trois enfants : Marie Trintignant, Pauline, et Vincent Trintignant.La mort brutale de Pauline en 1970 (9 mois après sa naissance en 1969) plonge le couple dans la douleur. Cet épisode sera le sujet d'un film de Nadine Trintignant, Ça n'arrive qu'aux autres, dans lequel Jean-Louis Trintignant devait jouer son propre rôle auprès de Catherine Deneuve. Il refuse le rôle, qui échoit à Marcello Mastroianni.
Marie joue dans plusieurs films de sa mère aux côtés de son père et plusieurs pièces de théâtre avec son père. Elle devient la partenaire privilégiée de son père.
Il suit des cours de pilotage de toutes les écoles de pilotage françaises et court un temps comme pilote automobile professionnel. Il participe à plusieurs rallyes et courses en circuits notamment pour l'équipe du Star Racing Team sur Simca 1000 rallye.Il y rencontre Marianne Hoepfner, célèbre pilote de rallye, notamment celui du Paris-Dakar 1984. Elle deviendra sa compagne, après son divorce d'avec Nadine Trintignant.
Années 1980: retrait progressif du cinéma
Dans les années 1980, âgé de 50 ans, il se retire dans sa maison d'Uzès dans le Gard à 40 km à l'ouest d'Avignon pour vivre en harmonie avec la nature. Il se dit lassé par le cinéma et se fait plus rare sur les écrans.
En 1984, il participe ainsi au Rallye Monte-Carlo avec sa compagne Marianne Hoepfner (il avait également participé aux 24 Heures du Mans en 1980, avec Anne-Charlotte Verney et Xavier Lapeyre).
Dans les années 1990, il aborde des personnages misanthropes et cyniques, murés dans leur solitude.
En 1986, Claude Lelouch lui propose de reprendre son rôle de coureur automobile dans Un homme et une femme : vingt ans déjà dans lequel il retrouve Anouk Aimée.
Producteur de vin
En 1996, à l’image de son oncle Maurice Trintignant retiré de la course automobile dans son domaine viticole de Vergèze à 20 km au sud-est de Nîmes dans le Gard, il se lance dans une nouvelle aventure en achetant le domaine viticole Rouge Garance (en hommage à Arletty) de cinq hectares dans les Côtes du Rhône associé avec son couple d'amis Claudie et Bertrand Cortellini à Saint-Hilaire-d'Ozilhan à 20 km de Nîmes et d'Avignon. Il produit 20 000 bouteilles de Côtes du Rhône appellation villages AOC. Il fait dessiner la première étiquette de sa première cuvée 1997 par son ami le dessinateur de bande dessinée Enki Bilal. Dix ans après, son domaine Rouge Garance est l'un des domaines phares parmi les mieux notés de la vallée du Rhône grâce au talent des propriétaires. Il rachète et utilise les vieilles barriques du domaine bourguignon de la Romanée-Conti pour vinifier son vin. « Je passe mon temps dans les vignes, je veille aux assemblages. » À Uzès, l'acteur laisse la place à l'éleveur de vin et d'oliviers.
En 2003, il lit sur scène derrière son pupitre les Poèmes à Lou (lettre d'amour du poète Guillaume Apollinaire à sa bien aimée Lou) avec sa fille Marie Trintignant.
En 2005, il présente son spectacle Jean-Louis Trintignant lit Apollinaire créé avec sa fille Marie en hommage pour elle au Festival d'Avignon.
Filmographie
de 1955 à 1959-1955 : Si tous les gars du monde de Christian-Jaque
1955 : La Loi des rues de Ralph Habib
1956 : Et Dieu... créa la femme de Roger Vadim
1956 : Club de femmes de Ralph Habib
1959 : Été violent (Estate violenta) de Valerio Zurlini
1959 : Les Liaisons dangereuses 1960 de Roger Vadim
1959 : Austerlitz d'Abel Gance
de 1960 à 1969
1960 : Le Cœur battant de Jacques Doniol-Valcroze
1960 : La Millième fenêtre de Robert Menegoz
1960 : Le Puits aux trois vérités de François Villiers (simple apparition)
1960 : Pleins feux sur l'assassin de Georges Franju
1961 : Le Jeu de la vérité de Robert Hossein
1961 : L'Atlantide (Antinea, l'amante della citta sepolta) d'Edgar G. Ulmer et Giuseppe Martini
1961 : Les Sept Péchés capitaux, sketch "La luxure" de Jacques Demy
1961 : Horace 62 d'André Versini
1962 : Le Fanfaron (Il sorpasso) de Dino Risi1962 : Le Combat dans l'île d'Alain Cavalier
1963 : Les Pas perdus de Jacques Robin
1963 : Les Siffleurs (Viheltäjât) de Eino Ruustsabo
1963 : Château en Suède de Roger Vadim
1964 : Mata Hari, agent H21 de Jean-Louis Richard
1964 : La Bonne Occase de Michel Drach
1964 : Merveilleuse Angélique de Bernard Borderie
1964 : Compartiment tueurs de Costa-Gavras
1965 : Le Dix-septième ciel de Serge Korber
1965 : La Longue Marche d'Alexandre Astruc
1965 : Paris brûle-t-il ? de René Clément
1966 : Un homme et une femme de Claude Lelouch
1966 : Safari diamants de Michel Drach
1966 : Mon amour, mon amour de Nadine Trintignant
1967 : Trans-Europ-Express d'Alain Robbe-Grillet
1967 : Le Cœur aux lèvres (Col cuore in gola) de Tinto Brass
1967 : Un homme à abattre de Philippe Condroyer
1967 : Les Biches de Claude Chabrol
1967 : L'Homme qui ment d'Alain Robbe-Grillet
1968 : La mort a pondu un œuf (La morte ha fatto l'uovo) de Giulio Questi
1968 : Z de Costa-Gavras
1968 : Le Grand Silence de Sergio Corbucci
1968 : Le Voleur de crime de Nadine Trintignant
1969 : Disons, un soir à dîner de Giuseppe Patroni Griffi
1969 : Ma nuit chez Maud d'Éric Rohmer
1969 : L'Américain de Marcel Bozzuffi
1969 : L'Opium et le bâton de Ahmed Rachedi
de 1970 à 1979
1970 : Le Conformiste de Bernardo Bertolucci
1970 : Le Voyou de Claude Lelouch
1971 : Sans mobile apparent de Philippe Labro
1972 : La Course du lièvre à travers les champs de René Clément
1972 : L'attentat de Yves Boisset
1972 : Un homme est mort de Jacques Deray
1973 : Défense de savoir de Nadine Trintignant
1973 : Le Train de Pierre Granier-Deferre
1974 : Le Secret de Robert Enrico
1974 : Le Mouton enragé de Michel Deville
1974 : Glissements progressifs du plaisir de Alain Robbe-Grillet
1974 : Les Violons du bal de Michel Drach
1975 : Il pleut sur Santiago de Helvio Soto
1975 : Le Jeu avec le feu d'Alain Robbe-Grillet
1975 : L'Agression de Gérard Pirès
1975 : Repérages de Michel Soutter
1975 : Flic Story de Jacques Deray
1975 : La Femme du dimanche (La donna della domenica) de Luigi Comencini
1976 : Le Voyage de noces de Nadine Trintignant
1976 : Le Désert des Tartares (Il deserto dei Tartari) de Valerio Zurlini (adaptation du roman de Dino Buzatti Le désert des Tartares)
1976 : L'Ordinateur des pompes funèbres de Gérard Pirès
1977 : Les Passagers de Serge Leroy
1978 : L'Argent des autres de Christian de Chalonge
1978 : Le Maître-nageur de Jean-Louis Trintignant
de 1980 à 1989
1980 : La Banquière de Francis Girod
1980 : Une affaire d'hommes de Nicolas Ribowski
1980 : Je vous aime de Claude Berri
1980 : La Terrasse (La terrazza) d'Ettore Scola
1980 : Un assassin qui passe de Michel Vianey
1980 : Malevil de Christian de Chalonge
1981 : Eaux profondes de Michel Deville
1981 : Passion d'amour (Passione d'amore) d'Ettore Scola
1982 : La Nuit de Varennes d'Ettore Scola
1982 : Colpire al cuore de Gianni Amelio
1982 : Boulevard des assassins de Boramy Tioulong
1982 : Le Grand Pardon de Alexandre Arcady
1983 : Vivement dimanche ! de François Truffaut
1983 : Under Fire de Roger Spottiswoode
1983 : La Crime de Philippe Labro
1983 : Credo de Jacques Deray
1984 : Femmes de personne de Christopher Frank
1984 : Viva la vie de Claude Lelouch
1984 : Le Bon Plaisir de Francis Girod
1984 : L'Homme aux yeux d'argent de Pierre Granier-Deferre
1985 : Partir, revenir de Claude Lelouch
1985 : Rendez-vous de André Téchiné
1985 : L'Été prochain de Nadine Trintignant
1986 : Un homme et une femme : vingt ans déjà de Claude Lelouch
1986 : Quinze août de Nicole Garcia
1986 : La Femme de ma vie de Régis Wargnier
1987 : Le Moustachu de Dominique Chaussois
1987 : La Vallée fantôme d'Alain Tanner
1989 : Bunker Palace Hôtel d'Enki Bilal
de 1990 à 1999
1991 : Merci la vie de Bertrand Blier
1991 : L'Instinct de l'ange de Richard Dembo
1991 : L'Œil écarlate de Dominique Roulet
1992 : La Controverse de Valladolid de Jean-Daniel Verhaeghe
1993 : Trois Couleurs : Rouge de Krzysztof Kieślowski avec Irène Jacob
1993 : L'Interdiction de Jean-Daniel Verhaeghe, d'après L'Interdiction d'Honoré de Balzac.
1994 : La Cité des enfants perdus de Jean-Pierre Jeunet, Marc Caro avec Ron Perlman, Judith Vittet
1994 : C'est jamais loin d'Alain Centonze
1994 : Regarde les hommes tomber de Jacques Audiard
1995 : Fiesta de Pierre Boutron avec Grégoire Colin, Alain Doutey
1995 : Un Héros très discret de Jacques Audiard avec Mathieu Kassovitz, Anouk Grinberg
1996 : Un homme est tombé dans la rue de Dominique Roulet avec Guy Bedos, Martin Lamotte.
1996 : Tykho Moon d'Enki Bilal avec Julie Delpy, Richard Bohringer
1997 : Ceux qui m'aiment prendront le train de Patrice Chéreau avec Pascal Greggory, Valeria Bruni-Tedeschi
Depuis 2000
2002 : Janis et John de Samuel Benchetrit
2011 : L'Instructeur de Santiago Otheguy
2011 : Amour de Michael Haneke
Courts-métrages
1955 : Pechiney de Marcel Ichac
1961 : Parfois le dimanche d'Ado Kyrou et Raoul Sangla
1965 : Fragilité, ton homme est femme de Nadine Trintignant
2004 : Épreuves d'artistes court-métrage documentaire de Gilles Jacob avec Gérard Depardieu, Michel Serrault
Télévision1983 :Credo de Jacques Rouffio
1990 : Pour un oui ou pour un non de Jacques Doillon
1990 : Julie de Carneilhan de Christopher Frank
1992 : La Controverse de Valladolid de Jean-Daniel Verhaeghe
1993 : L'Interdiction de Jean-Daniel Verhaeghe
1996 : L'Insoumise de Nadine Trintignant
Réalisateur
1972 : Une journée bien remplie avec Jacques Dufilho, Luce Marquand
1978 : Le Maître-nageurMon avis perso :
Moi qui suis une fille, je peux vous dire qu’il aurait bien mieux valu que vous ressembliez à Gassman plutôt qu’à Ttrintignant! Il y a chez ce dernier cet esprit de sérieux qui me gêne toujours quand je le vois au cinéma…
Ce qui donne un jeu trop maîtrisé et vraiment ennuyeux.
Gassman offrait à chaque rôle une vitalité complètement débridée, (même chez un dépressif) il s’oubliait complètement pour lâcher tout l’esprit que réclamait le personnage et la situation.
Lui, Il partait en vrille montante!
Je ne me souviens d’aucune comédie inoubliable jouée par Jean-Louis Trintignant, il ne peut pas tout jouer.Là est le génie des très grands acteurs (Gabin, Depardieu, Gassman…) être parfaitement à l’aise dans tous les registres.
Sa version du “Petit Prince”, ne résiste pas à la grâce de Gérard Philippe qui fera oublier toutes les autres.
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