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    Le carrefour des enfants perdus (Léo Joannon, 1944)

      

      

      

    Après la drôle de guerre, trois camarades démobilisés décident d’ouvrir un centre pour jeune délinquants qui sera moins sévère que les autres.

    Le carrefour des enfants perdus est un des très rares films tournés sous l’Occupation à représenter une situation explicitement contemporaine. Il faut dire qu’il a pour objet de promouvoir les théories vichystes sur l’éducation de la jeunesse. L’identité des commanditaires est parfois trop évidente comme lors de l’apologie finale du chef dont le rapport avec le reste du récit est pour le moins ténu.

      

    De plus, les personnages sont dessinés à gros traits, leur comportement est essentiellement déterminé par leur fonction dramatique (le méchant tentateur, le garnement qui a un bon fond, le héros parfait…).

      

    Ceci étant dit, ce film à thèse est plus complexe qu’il n’y paraît et surtout il n’a, en dehors de ce bête discours final, rien de lénifiant. C’est un film dur et violent où les héros pleins de bons sentiments en bavent. La mise en scène de Joannon, si elle peut manquer de finesse, est solide, réaliste et parfois spectaculaire. René Dary est impeccable en éducateur à la bonne volonté inébranlable mais le jeune Serge Reggiani est carrément épatant et c’est d’ailleurs avec ce film qu’il a percé. Le carrefour des enfants perdus est donc un bon film.

     

    superbe blog - http://films.nonutc.fr/tag/film-de-propagande/

     

     

     

     

     

     

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