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    Arletty, actrice française de son vrai nom Léonie Bathiat (1898-1992)

    Arletty, actrice française de son vrai nom Léonie Bathiat (1898-1992)

    Prod DB

    La publication, dans un livre événement, des lettres de l'actrice à son amant allemand, sous l'Occupation, braque les feux sur une passion interdite. Son plus mauvais rôle fut sa plus grande histoire d'amour. Récit.

    Finalement, de toute cette histoire, on ne connaît qu'une célèbre formule, attribuée à la gouaille provocante d'Arletty : "Mon coeur est français, mais mon cul est international !" Une "réplique" - peut-être apocryphe, d'ailleurs... - qui semble résumer à elle seule le parfum de soufre planant, depuis soixante ans, sur la relation que la comédienne entretint avec un bel officier allemand sous l'Occupation. L'inconscient collectif imaginait de troubles réceptions sur fond de croix gammées et une rumeur tenace prétendait même qu'Arletty avait été tondue à la Libération... 

    La réalité fut assez différente.

     

    L'Express peut aujourd'hui éclairer d'un jour nouveau la plus sulfureuse liaison de l'Occupation, en révélant en avant-première le contenu de la correspondance inédite de la "môme de Courbevoie" avec son officier de la Luftwaffe.

     

     

    Publiée la semaine prochaine par les éditions Textuel, elle nous fait découvrir une fiévreuse passion amoureuse qui - surprise ! - a continué bien après la guerre. 

     
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    Un mot, d'abord, sur le parcours tortueux de ces lettres :

     

    restituées à Arletty, non sans élégance, par la propre épouse de l'amant allemand au début des années 1960, elles ont mystérieusement atterri, après la mort de la comédienne, chez un marchand d'autographes de Genève, où une célèbre collectionneuse suisse, Anne-Marie Springer, les a achetées. C'est cette dernière qui a décidé de les rendre publiques aujourd'hui, sous forme de fac-similé, dans un magnifique volume intitulé Amoureuse et rebelle (Textuel), où l'on trouvera également deux correspondances poignantes d'Edith Piaf et d'Albertine Sarrazin. 

     

     

    Comme dans un roman galant du xviiie siècle, l'idylle se noue dans une loge de théâtre. Le 25 mars 1941, salle du Conservatoire, à Paris, Josée de Chambrun, fille de Pierre Laval, présente à son amie Arletty un officier allemand :

     

     

    Hans-Jürgen Soehring et Arletty

    il s'appelle Hans Jürgen Soehring, il est assesseur au conseil de guerre de la Luftwaffe à Paris. "Ce jeune homme singulièrement beau et d'une parfaite indifférence devait bouleverser ma vie", dira celle que la France entière adulait pour ses piquantes prestations dans Hôtel du Nord ou Fric-Frac. 

    Arletty a 42 ans ; Soehring, dix de moins.

     

    Né à Constantinople en 1908, ayant tenté sans succès de faire fortune en Argentine avant de devenir magistrat en Allemagne, lecteur fervent des poètes romantiques, s'exprimant dans un français parfait, mâchoire volontaire, regard métallique, l'Allemand dégage une impression d'autorité et de douceur.

     

    Signe particulier :

    il a les oreilles en pointe. Arletty le surnomme d'emblée "Faune".

     

    Toutes les lettres qu'elle lui écrira commenceront par ce mot magique, jeté dans la fièvre de son ample écriture bleu turquoise : "Faune". Elle, elle signera "Biche". 

     

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    Hans Jürgen Soehring

    Quelques semaines plus tard, la biche et le faune se donnent rendez-vous près de Paris, au château de Grosbois, siège de la Luftwaffe, où

     

    l'on tourne Madame Sans-Gêne. "Service, service, la cantinière était à l'heure, en costume d'amazone, badine en main. Et c'est ainsi que tout commença... Voilà tous mes forfaits !" écrira drôlement Arletty dans son livre de souvenirs, La Défense (Ramsay), au détour de l'un des très rares passages où il est question de "Hans S.".

     

    Leur passion est immédiate, totale, ravageuse. Dès qu'ils le peuvent, ils se retrouvent dans le luxueux appartement que loue la comédienne au 13, quai de Conti, à deux pas de l'Académie. A l'heure où la France vit au rythme des tickets de rationnement et des exécutions d'otages, on dîne de homards et d'huîtres de Marennes, on boit du champagne, fenêtres ouvertes sur la Seine. Puis le Faune s'installe au piano à queue pour une improvisation.

     

    Colette, Guitry, Valéry passent de temps en temps.

     

    On voit le couple aux premières à l'Opéra, on les aperçoit lors d'une escapade amoureuse à Megève. Ils ne se cachent pas. "J'étais soehringuisée au maximum !" résumera Arletty à son biographe et confident, Denis Demonpion. 

     

     

    A ce stade, évidemment, une question que l'on ne peut esquiver : Hans Jürgen Soehring était-il nazi ? Membre du Parti national-socialiste avant guerre, il fut un magistrat allemand loyal sans être fanatique, avant d'intégrer l'aviation.

     

    Certes, sous l'Occupation, il est un des hommes de confiance de Göring à Paris - une photo montre les deux hommes montant dans une immense Mercedes... Arletty sera d'ailleurs présentée au maréchal du Reich lors d'une réception.

     

    Mais il semble que sa liaison affichée avec la Garance des Enfants du paradis ait quelque peu nui à la carrière de Soehring.

     

    En 1943, il est envoyé se battre dans le ciel d'Italie, du côté de Monte Cassino. Après la guerre, il ne sera pas inquiété et sera même nommé consul de RFA en Angola,

    en 1954.

     

    Alors, ce Soehring, à la fois lecteur de Goethe et ami de Göring ?

     

    "Il savait nager", éludera énigmatiquement Arletty... 

     

     

    A la Libération, la comédienne, elle, va couler.

     

    Elle symbolise à elle seule cette "collaboration horizontale" honnie des Français, même si elle n'a pas tourné de films compromettants avec la Continental, la société contrôlée par les Allemands.

     

     

    En juillet 1944, pourtant, Soehring l'avait conjurée de fuir avec lui.

     

    Elle refuse. Affolée, le 23 août, Arletty entame une errance à vélo dans la nuit parisienne, avec la hantise d'être reconnue par des libérateurs à la détente facile.

     

     

    Elle atterrit chez des amis, à Montmartre, puis se cache chez une comtesse à Choisy-le-Roi et, enfin, à l'hôtel Lancaster, à deux pas des Champs-Elysées.

     

    Le 20 octobre 1944, deux messieurs viennent l'arrêter. Ce qui nous vaut un nouveau bon mot de la "môme de Courbevoie".

     

    A l'un des policiers qui l'interroge : "Alors, comment ça va ?",

     

    elle répond : "Pas très résistante..." 

     

     

    Interrogatoires, onze nuits dans un cachot de la Conciergerie, puis transfert au camp d'internement de Drancy.

     

    Contrairement à la légende, Arletty ne sera jamais tondue.

     

    Elle est libérée quelques semaines plus tard et assignée à résidence au château de la Houssaye, en Seine-et-Marne.

     

    Avec interdiction de tourner. Finalement, le 6 novembre 1946, le Comité national d'épuration la condamne à un "blâme", peine assez bénigne.

     

    Parmi les griefs qui lui sont reprochés :

     

    "A connu officier allemand en 1941. Liaison amoureuse avec ce dernier." 

     

    Les juges ne croient pas si bien dire. Ils l'ignorent, bien entendu, mais, en cet après-guerre, l'idylle avec l'"officier allemand" se poursuit secrètement.

    Les lettres passionnées exhumées aujourd'hui le prouvent.

     

    Le 18 mars 1946 :  "Ma vie, mon âme t'appartiennent."

     

    Le 18 septembre :

     

    "Je désespère. Sauve-moi."

     

    Le 9 novembre : "je t'aime si fort..." Mais les circonstances historiques séparent les deux amants : Arletty est assignée à résidence et Soehring vit à Marquartstein, près de Munich, dans la zone d'occupation américaine. Pour le rejoindre, la comédienne, qui a pris ses quartiers dans la chambre 312 du Plaza Athénée grâce à la générosité du propriétaire, un ami, a besoin d'une autorisation administrative qui ne vient jamais.

     

    Alors, "Biche" envoie des Lucky Strike en Bavière et "Faune", en indécrottable romantique, lui retourne des orchidées de montagne. Mais Arletty se sent si seule ! "Après avoir été la femme la plus invitée de Paris, je suis la femme la plus évitée", grince-t-elle. 

     

     

    Sitôt son horizon judiciaire éclairci, elle saute dans un train gare de l'Est et rejoint son amant en Bavière. Ils passent Noël 1946 ensemble. Soehring la demande en mariage. Refus, la comédienne plaçant toujours son indépendance au-dessus de tout.

     

    Six mois plus tard, la pestiférée du cinéma français se retrouve de nouveau face à une caméra, celle de Carné, pour La Fleur de l'âge.

     

    "Aujourd'hui, premier maquillage depuis le 31 mars 1944", écrit-elle, émue, à Soehring. Le tournage emmène l'équipe à Belle-Ile.

     

    Arletty rêve d'y jouer les Robinson avec son amant allemand. "J'ai acheté pour toi, aujourd'hui, avant de quitter cette île, une petite maison bretonne", lui révèle-t-elle le 26 juillet 1947. 

     

     

    Las ! le Faune n'y mettra jamais les pieds. Les deux amants se retrouveront bien, en 1949, à Paris. Mais l'intuitive Arletty sent qu'une autre femme est entrée dans la vie de l'Allemand. Leur passion s'éteint doucement.

     

    Certes, lorsque Soehring est nommé consul à Luanda, c'est Arletty qui va récupérer ses chaussures chez un bottier parisien, pour les lui envoyer en Afrique. Les lettres se font plus rares, pourtant. 

     

     

    Entre-temps, l'ancien officier de la Luftwaffe a été nommé ambassadeur de RFA à Léopoldville (Congo), où, au passage, il se lie d'amitié avec Claude Imbert, futur fondateur du Point. Le 9 octobre 1960, il part se baigner dans le fleuve Congo, avec son fils de 12 ans. Soudain, il est emporté par le courant et disparaît dans les eaux limoneuses.

     

    Ne surnage que son chapeau de paille. Son corps ne sera jamais retrouvé.

     

     

    Fin romanesque. Arletty est sonnée.

     

    Elle lui survivra trois décennies, s'éteignant en 1992, aveugle, à 94 ans.

     

    "Soehringuisée" à tout jamais.

     

    Après le Faune, cette femme au tempérament de braise n'a plus eu le moindre amant. Ni français ni international. 

     

     

     

    http://www.lexpress.fr/culture/cinema/le-beau-nazi-d-arletty_725138.html

     

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    ARLETTY

    Production :

    Actrice Française

    Biographie :

    Arletty, de son vrai nom Léonie Marie Julie Bathiat, est une actrice française née le 15 mai 1898 à Corbevoie, et décédée le 23 juillet 1992 à Paris.

     

     

    Sa mère Marie Dautreix est lingère et son père Michel Bathiat, chef du dépôt des tramways originaire de l'Auvergne. Elle fait de bonnes études dans une institution privée, puis entreprend d'étudier la sténographie chez Pigier. 

     

    La Guerre de 1914 fauche sur le champ de bataille son premier amour qu'elle surnommait "Ciel", à cause de la couleur de ses yeux.

     

    En 1916, son père meurt, écrasé par un tramway.

     

    Arletty, son frère et sa mère se trouvent expulsés du dépôt.

     


    Elle se laisse alors séduire par un banquier, de confession israélite, Jacques-Georges Lévy.

    Ils ont le même âge. Il l'amène dans sa villa 18, Avenue Alphonse de Neuville, à Garches.

    Ils ont pour voisins Coco Chanel et André Brulé.

     

     

     

     Arletty, actrice française de son vrai nom Léonie Bathiat (1898-1992)

    Jacques-Georges lui fait connaître le théâtre, les grands couturiers, les bons restaurants et la plus haute société parisienne. Mais elle le quitte.


    Puis, un jour, elle rencontre Paul Guillaume, l'homme qui imposa l'Art Nègre et le Cubisme. Il lui conseille de tenter sa chance au théâtre.

     

     

    Afin de la pistonner, il lui donne une lettre de recommandation pour le directeur du Théâtre des Capucines, qui  l'engage comme petite femme de revue.

     Arletty

    En souvenir d'une héroïne de Guy de Maupassant, on décide de l'appeler Arlette. Elle rajouterra un “i” au bout, puis transformera le i en y pour faire plus “chic anglais up to date”.

     

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    En 1930, le cinéma parlant commence à s'imposer en France, Arletty avait refusée de tourner dans les films muets, accepte un petit rôle dans le film La Douceur d'Aimer. Elle ne s'apprécit pas mais continue de tourner dans quelques films :

     

     

    Arletty

     

     

    Un Chien Qui Rapporte(1931), Une Idée Folle (1932), Mademoiselle Josette, Ma Femme (1933) avec Annabella, Je Te Confie Ma Femme (1933) et Pensions Mimosa (1934) entre autres.

     

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    En 1938, elle est dirigée dans un film qui l'impose comme vedette : Hôtel Du Nord avec Annabella et Jean-Pierre Aumont. 

     

    En 1939, Jacques Prévert la révèle sous un jour différent en lui composant le rôle de Clara du Jour se Lève (1939) avec Jean Gabin.
    Elle tient à diversifier ses styles de composition.

     

    Elle tourne donc dans 2 comédies : Fric-Frac (1939) 

    et Criconstances Atténuantes(1939).

     


    En 1941, Arletty tourne dans le célébrissime Madame Sans-Gêne.

     

    Elle interprète si bien son rôle qu'il semble être spécialement écrit pour elle.

     

    En 1942, se sont dans Les Visiteurs Du Soir où elle s'impose malgré son âge.

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    En 1943, Les Enfants Du Paradis avec Pierre Brasseur qui l'immortalise dans ce chef-d'oeuvre mondial. Cependant le tournage rencontre des difficultés et le film ne verra le jour qu'au début de 1945 alors qu'Arletty est en résidence surveillée.

     

     

    On retient d'Arletty, qui n'a jamais tourné pour la Continental,

    elle a toujours refusé de tourner pour la Continental !

    sa Madame Sans-Gêne réalisée par Roger Richebé (1941) et ses rôles magnifiques chez Carné:

    Les Visiteurs du soir (1942) et Les Enfants du para­dis (1943-45).


    Mais, à la Libération, elle est arrêtée et jugée à cause de sa liaison amoureuse avec un général de l'armée allemande.

    Elle était enceinte, a perdu son bébé, son amant l'a demandée en mariage, elle a refusé,

     

    Arletty

     

     

    Pendant 4 ans, Arletty se fait discrète afin d'éviter tout problème avec la guerre en France. En 1947, elle revient avec un nouveau film avec La Fleur De L'Age mais le film demeure inachevé pour raison de faillite. Buffalo Bill Et La Bergère subira le même sortEn 1949, Arletty fait enfin sa rentrée sur les écrans avec Portrait d'un Assassin

    avec Pierre Brasseur et Erich Von Stroheim ne connaît qu'un succès très moyen.

     

     

     

    Elle connaît le succès avec 2 pièces de Tennessee Williams qu'elle reprend : Un Tramway nommé Désir (en 1950) et La Descente d'Orphée (en 1959)

     

     

    Entre temps, elle tourne encore dans quelques films comme Le Père De Demoiselle (1953), Huis Clos (1955), Le Passager Clandestin(1957), Maxime (1958) avec Charles Boyer et Michèle Morgan, Un Drôle De Dimanche (1958) avec Bourvil, Danielle Darieux et Jean-Paul Belmondo.
     

     

     

    En 1962, elle fait partie du casting exceptionnel du film Le Jour Le Plus Long avec Henry Fonda, Bourvil, Richard Burton, Sean Connery, John Wayne, Robert Mitchum, Sal Mineo, Mel Ferrer entre autres.

     

     

    Un grave accident des yeux la contraint d'abandonner les studios.

     

    Se sera dernière apparition au cinéma français Le Voyage à Biarritz avec Fernandel. Tempo Di Roma sera son dernière film avec Charles Aznavour.

    Elle ne s'est jamais mariée et n'eut aucun enfant.

    Filmographie complète :

    • 1930 : La Douceur d'aimer de René Hervil : Une dactylo
    • 1931 : Un chien qui rapporte de Jean Choux : Josyane Plaisir
    • 1932 : Enlevez-moi de Léonce Perret : Lulu
    • 1932 : Une idée folle de Max de Vaucorbeil : Anita, une danseuse
    • 1932 : La Belle Aventure de Reinhold Schünzel et Roger Le Bon : Mme Desminières
    • 1933 : Je te confie ma femme de René Guissart : Totoche
    • 1933 : Le Voyage de monsieur Perrichon de Jean Tarride : Anita
    • 1933 : Un soir de réveillon de Karl Anton : Viviane
    • 1933 : La Guerre des valses de Ludwig Berger, Raoul Ploquin : La chocolatière
    • 1934 : Pension Mimosas de Jacques Feyder : Parasol
    • 1934 : Le Vertige de Paul Schiller : Emma
    • 1935 : La Garçonne de Jean de Limur : Niquette
    • 1935 : Amants et Voleurs de Raymond Bernard : Agathe
    • 1935 : La Fille de madame Angot de Jean Bernard-Derosne : Mme Ducoudray
    • 1935 : Aventure à Paris de Marc Allégret : Rose de Saint-Leu
    • 1936 : Le Mari rêvé de Roger Capellani : Ève Roland
    • 1936 : Faisons un rêve de Sacha Guitry : Participation dans le prologue du film
    • 1936 : Messieurs les ronds-de-cuir d'Yves Mirande : La belle-sœur de La Hourmerie
    • 1936 : Feu la mère de madame - court métrage de Germain Fried : Yvonne, l'épouse de Lucien
    • 1936 : Mais n'te promène donc pas toute nue - court métrage de Léo Joannon : Clarisse Ventroux
    • 1937 : Mirages ou Si tu m'aimes d'Alexandre Ryder : Arlette
    • 1937 : Désiré de Sacha Guitry : Madeleine, la femme de chambre
    • 1937 : Aloha, le chant des îles de Léon Mathot : Ginette
    • 1937 : Les Perles de la couronne de Sacha Guitry et Christian-Jaque : La reine d'Ethiopie
    • 1938 : Hôtel du Nord de Marcel Carné : Mme Raymonde, la prostituée
    • 1938 : La Chaleur du sein de Jean Boyer : Bernadette, la plus jeune mère
    • 1938 : Le Petit Chose de Maurice Cloche : Irma Borel
    • 1939 : Circonstances atténuantes de Jean Boyer : Marie-Jeanne dite « Marie qu'a d'ça »
    • 1939 : Fric-Frac de Claude Autant-Lara et Maurice Lehmann : Loulou
    • 1939 : Le jour se lève de Marcel Carné : Clara, la partenaire de Valentin
    • 1940 : Tempête de Dominique Bernard-Deschamps : Ida Maulaincourt
    • 1941 : Madame Sans-Gêne de Roger Richebé : Catherine Hubscher, blanchisseuse
    • 1942 : Boléro de Jean Boyer : Catherine, l'amie d'Anne-Marie
    • 1942 : Les Visiteurs du soir de Marcel Carné : Dominique, troubadour dépêché par le diable
    • 1942 : L'Amant de Bornéo de Jean-Pierre Fzydeau et René Le Hénaff : Stella Losange, artiste en renom
    • 1942 : La Femme que j'ai le plus aimée de Robert Vernay : La Divette, la locataire
    • 1942 : La Loi du 21 juin 1907 - court métrage de Sacha Guitry : Gertrude
    • 1943 : Les Enfants du paradis - première époque Le boulevard du crime de Marcel Carné : Garance, la beauté
    • 1943 : Les Enfants du paradis - deuxième époque L'homme en blanc de Marcel Carné : Garance, la beauté
    • 1947 : La Fleur de l'âge - film inachevé de Marcel Carné
    • 1948 : Madame et ses peaux-rouges (Buffalo Bill et la bergère) - film inachevé de Serge T. de Laroche
    • 1949 : Portrait d'un assassin de Bernard-Roland : Marthe
    • 1950 : Georges Braque - documentaire d'André Bureau : Arletty assure le commentaire
    • 1951 : L'Amour, Madame de Gilles Grangier : Elle-même
    • 1951 : Gibier de potence de Roger Richebé : Mme Alice
    • 1953 : Le Père de Mademoiselle de Marcel L'Herbier et Robert-Paul Dagan : Edith Mars
    • 1954 : Le Grand Jeu de Robert Siodmak : Mme Blanche
    • 1954 : Huis clos de Jacqueline Audry : Inès
    • 1954 : L'Air de Paris de Marcel Carné : Blanche Le Garrec
    • 1956 : Mon curé chez les pauvres d'Henri Diamant-Berger : Nine, l'épouseuse
    • 1956 : Vacances explosives de Christian Stengel : Arlette Bernard
    • 1958 : Le Passager clandestin de Ralph Habib : Gabrielle, l'amie de Lotte
    • 1958 : Et ta sœur de Maurice Delbez : Lucrèce du Boccage
    • 1958 : Un drôle de dimanche de Marc Allégret : Juliette Harmier
    • 1958 : Maxime d'Henri Verneuil : Gazelle
    • 1959 : Paris la belle - court métrage documentaire de Pierre Prévert et Marcel Duhamel : Arletty assure le commentaire
    • 1960 : Les Primitifs du XIIIe - court métrage documentaire de Pierre Guilbaud : Arletty assure le commentaire
    • 1961 : Les Petits Matins ou Mademoiselle stop de Jacqueline Audry : Gabrielle la maîtresse de Rameau
    • 1962 : La Loi des hommes de Charles Gérard : La comtesse
    • 1962 : La Gamberge de Norbert Carbonnaux : La mère d'Albert
    • 1962 : Le Jour le plus long (The Longest day) de Ken Annakin et Andrew Marton : Mme Barrault
    • 1962 : Tempo di Roma de Denys de La Patellière : Cri-cri
    • 1962 : Le Voyage à Biarritz de Gilles Grangier : Fernande
    • 1967 : Dina chez les Rois - court métrage documentaire de Dominique Delouche : Arletty assure le commentaire et lecture d'un poème
    • 1977 : Jacques Prévert - moyen métrage documentaire de Jean Desvilles : Voix d'Arletty et témoignages
    • 1985 : Carné, l'homme à la caméra - documentaire de Christian-Jaque : Voix de la caméra

     

     

    SOURCES / http://www.bd-cine.com/fiche_intervenant.php?id=93

     

     

     

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    AU REVOIR Madame ARLETTY  -  (François BRIGNEAU, juillet 1992)

    AU REVOIR, MADAME ARLETTY

     

     

    A l'état-civil elle s'appelait Léonie Bathiat.

    C'était un nom pour la Comédie Française. Or elle venait d'être engagée aux Capucines. Elle devait jouer les p'tites femmes de Paris dans les revues de Rip. Il l'avait choisie parce qu'elle était mince comme un haricot vert... Léonie décida donc de se nommer Arletty, pour des raisons compliquées, qui tiennent à Mont-Oriol, le roman de Maupassant et de l'Auvergne. Car cette parigote mille pour cent ne perdait jamais une occasion de rappeler qu'elle était une Auvergnate de Courbevoie.
     

    Elle vient de fermer ses beaux yeux marron qui ne voyaient plus depuis longtemps et de nous quitter, discrètement, pour ne pas nous faire de chagrin. La discrétion était d'ailleurs une de ses principales vertus avec le courage, la dignité, la hauteur, la pudeur, la fidélité à ses amis et à elle-même.

     

    Ce ne sont pas là des qualités qui favorisent les carrières des comédiennes. Surtout quand au nombre de ses amis se trouve Louis-Ferdinand Céline et qu'on ne s'en cache pas... Il est vrai qu'Arletty n'a jamais fait de carrière. Il lui a suffi d'être.


    Les journaux ont dit qu'elle avait quatre-vingt-quatorze ans, étant née le 15 mai 1898, 33 rue de Paris, à trois heures du matin. Mais il ne faut pas croire tout ce qu'on lit dans les journaux.

    Arletty était entrée dans sa trentième année une fois pour toutes, et n'en était jamais sortie. Je peux en témoigner. Il n'y a pas longtemps que j'ai déjeuné avec elle, en compagnie de Serge de Beketch et de Pierre Monnier. Nous étions restés sans voix de la découvrir aussi jeune, fraîche, lisse, avec ses jambes de danseuse, sa taille fine, son port de reine gavroche, son cou, son rire sur deux notes, et même sa voix de faubourg n'avait pas pris une ride.

    Quand elle parlait, on l'entendait dans Hôtel du Nord, dire, parlant de Jouvet, son mac : "En voyage il me donne du feu, il m'épluche mes légumes, il m'explique le paysage. A Lyon, il me dit : "Tu vois, c'est là que sont les claques."

     

    A Marseille. il me montre l'endroit où p'tit Louis s'est fait poisser." Ou : "Moi, le plus beau jour de ma vie, c'est quand j'ai pris le bateau... pour aller à Charenton... même qu'il pleuvait." Ou enfin la célèbre réplique : "C'est la première fois qu'on me traite d'atmosphère ... Atmosphère ?... Atmosphère ?...Est-ce que j'ai une gueule d'atmosphère ?"
     

    Arletty n'a pas joué que des chefsd'œuvre.

     

    Elle disait à Michel Perrin (Arletty, collection : Masques et visages, Calman-Lévy) :


    – On devrait pouvoir prévenir le public. Quand les gens se demandent : "Pourquoi tournent-ils ça ?", on devrait pouvoir leur expliquer :. "Cette fois c'est pour payer mon hôtel." Ou : "Cette fois c'est pour mon percepteur, excusez-moi." Il faudrait pouvoir le faire sur l'affiche, ou sur l'écran. Ça donnerait des génériques bien réjouissants :
    La Main de ma sœur
    ou
    Les Délurés de la coloniale
    avec Ixe (pour ses impôts)
    Igrec (en raison de ses charges de famille).
     

    En général Arletty choisissait bien car elle choisissait des auteurs : Rip, Mirande, Fauchois, Marcel Achard, Sacha Guitry, Jean Cocteau, Edouard Bourdet, Tennessee Williams au théâtre, et au cinéma Jeanson, Sacha, Prévert, ce qu'on faisait de mieux, passant avec une aisance aérienne (alors qu'elle était morte de trac) de Marie-qu'a-d'ça (Circonstances atténuantes, avec Michel Simon) à Garance (Les Enfants du Paradis, avec Brasseur).
     

    Alors. que Garance triomphe sur les écrans, sa vie d'actrice s'interrompt. Au printemps de 1944, Arletty apprend à la radio qu'un tribunal d'Alger vient de la condamner à mort.

     

    En août elle est arrêtée.

     

    Deux mois de prison, un an et demi de résidence surveillée, l'exclusion...

     


    En 1947, Carné la refait travailler dans un film qu'il ne terminera pas (La Fleur de l'âge...) mais Arletty ne devait jamais oublier.
     

    Sans ostention, mais sans faiblesse, elle revendiqua sa place dans le camp des maudits.

     

    Quand Tixier-Vignancour fut candidat à la présidence de la République, Arletty accepta d'être du comité de parrainage.

     

    (Dans le show-biz, c'est rare.) N'avait-il pas sauvé Céline, en le glissant dans une charrette d'amnistie sous son nom patronymique de Destouches ?


    Aujourd'hui qu'ils sont de nouveau réunis, ils doivent se remémorer la farce, la raconter, et en rire. entre amis, là-haut.

     

    François BRIGNEAU, juillet 1992.

     

     

     

     

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    Par Jérôme Dupuis, publié le 02/10/2008

    La publication, dans un livre événement, des lettres de l'actrice à son amant allemand, sous l'Occupation, braque les feux sur une passion interdite. Son plus mauvais rôle fut sa plus grande histoire d'amour. Récit.

     

    Finalement, de toute cette histoire, on ne connaît qu'une célèbre formule, attribuée à la gouaille provocante d'Arletty : " Mon coeur est français, mais mon cul est international ! " Une " réplique " - peut-être apocryphe, d'ailleurs... - qui semble résumer à elle seule le parfum de soufre planant, depuis soixante ans, sur la relation que la comédienne entretint avec un bel officier allemand sous l'Occupation. L'inconscient collectif imaginait de troubles réceptions sur fond de croix gammées et une rumeur tenace prétendait même qu'Arletty avait été tondue à la Libération...

     

    arletty

     

    La réalité fut assez différente. L'Express peut aujourd'hui éclairer d'un jour nouveau la plus sulfureuse liaison de l'Occupation, en révélant en avant-première le contenu de la correspondance inédite de la " môme de Courbevoie " avec son officier de la Luftwaffe. Publiée la semaine prochaine par les éditions Textuel, elle nous fait découvrir une fiévreuse passion amoureuse qui - surprise ! - a continué bien après la guerre.

    Un mot, d'abord, sur le parcours tortueux de ces lettres : restituées à Arletty, non sans élégance, par la propre épouse de l'amant allemand au début des années 1960, elles ont mystérieusement atterri, après la mort de la comédienne, chez un marchand d'autographes de Genève, où une célèbre collectionneuse suisse, Anne-Marie Springer, les a achetées. C'est cette dernière qui a décidé de les rendre publiques aujourd'hui, sous forme de fac-similé, dans un magnifique volume intitulé Amoureuse et rebelle (Textuel), où l'on trouvera également deux correspondances poignantes d'Edith Piaf et d'Albertine Sarrazin.

    Comme dans un roman galant du xviiie siècle, l'idylle se noue dans une loge de théâtre. Le 25 mars 1941, salle du Conservatoire, à Paris, Josée de Chambrun, fille de Pierre Laval, présente à son amie Arletty un officier allemand : il s'appelle Hans Jürgen Soehring, il est assesseur au conseil de guerre de la Luftwaffe à Paris. " Ce jeune homme singulièrement beau et d'une parfaite indifférence devait bouleverser ma vie ", dira celle que la France entière adulait pour ses piquantes prestations dans Hôtel du Nord ou Fric-Frac.

    Arletty a 42 ans ; Soehring, dix de moins. Né à Constantinople en 1908, ayant tenté sans succès de faire fortune en Argentine avant de devenir magistrat en Allemagne, lecteur fervent des poètes romantiques, s'exprimant dans un français parfait, mâchoire volontaire, regard métallique, l'Allemand dégage une impression d'autorité et de douceur. Signe particulier : il a les oreilles en pointe. Arletty le surnomme d'emblée " Faune ". Toutes les lettres qu'elle lui écrira commenceront par ce mot magique, jeté dans la fièvre de son ample écriture bleu turquoise : " Faune ". Elle, elle signera " Biche ".

    Quelques semaines plus tard, la biche et le faune se donnent rendez-vous près de Paris, au château de Grosbois, siège de la Luftwaffe, où l'on tourne Madame Sans-Gêne. " Service, service, la cantinière était à l'heure, en costume d'amazone, badine en main. Et c'est ainsi que tout commença... Voilà tous mes forfaits ! " écrira drôlement Arletty dans son livre de souvenirs, La Défense (Ramsay), au détour de l'un des très rares passages où il est question de " Hans S. ". Leur passion est immédiate, totale, ravageuse. Dès qu'ils le peuvent, ils se retrouvent dans le luxueux appartement que loue la comédienne au 13, quai de Conti, à deux pas de l'Académie. A l'heure où la France vit au rythme des tickets de rationnement et des exécutions d'otages, on dîne de homards et d'huîtres de Marennes, on boit du champagne, fenêtres ouvertes sur la Seine. Puis le Faune s'installe au piano à queue pour une improvisation. Colette, Guitry, Valéry passent de temps en temps. On voit le couple aux premières à l'Opéra, on les aperçoit lors d'une escapade amoureuse à Megève. Ils ne se cachent pas. " J'étais soehringuisée au maximum ! " résumera Arletty à son biographe et confident, Denis Demonpion.

    A ce stade, évidemment, une question que l'on ne peut esquiver : Hans Jürgen Soehring était-il nazi ? Membre du Parti national-socialiste avant guerre, il fut un magistrat allemand loyal sans être fanatique, avant d'intégrer l'aviation. Certes, sous l'Occupation, il est un des hommes de confiance de Göring à Paris - une photo montre les deux hommes montant dans une immense Mercedes... Arletty sera d'ailleurs présentée au maréchal du Reich lors d'une réception. Mais il semble que sa liaison affichée avec la Garance des Enfants du paradis ait quelque peu nui à la carrière de Soehring. En 1943, il est envoyé se battre dans le ciel d'Italie, du côté de Monte Cassino. Après la guerre, il ne sera pas inquiété et sera même nommé consul de RFA en Angola, en 1954. Alors, nazi, ce Soehring, à la fois lecteur de Goethe et ami de Göring ? " Il savait nager ", éludera énigmatiquement Arletty...

    A la Libération, la comédienne, elle, va couler. Elle symbolise à elle seule cette " collaboration horizontale " honnie des Français, même si elle n'a pas tourné de films compromettants avec la Continental, la société contrôlée par les Allemands. En juillet 1944, pourtant, Soehring l'avait conjurée de fuir avec lui. Elle refuse. Affolée, le 23 août, Arletty entame une errance à vélo dans la nuit parisienne, avec la hantise d'être reconnue par des libérateurs à la détente facile. Elle atterrit chez des amis, à Montmartre, puis se cache chez une comtesse à Choisy-le-Roi et, enfin, à l'hôtel Lancaster, à deux pas des Champs-Elysées. Le 20 octobre 1944, deux messieurs viennent l'arrêter. Ce qui nous vaut un nouveau bon mot de la " môme de Courbevoie ". A l'un des policiers qui l'interroge : " Alors, comment ça va ? ", elle répond : " Pas très résistante... "

    Interrogatoires, onze nuits dans un cachot de la Conciergerie, puis transfert au camp d'internement de Drancy. Contrairement à la légende, Arletty ne sera jamais tondue. Elle est libérée quelques semaines plus tard et assignée à résidence au château de la Houssaye, en Seine-et-Marne. Avec interdiction de tourner. Finalement, le 6 novembre 1946, le Comité national d'épuration la condamne à un " blâme ", peine assez bénigne. Parmi les griefs qui lui sont reprochés : " A connu officier allemand en 1941. Liaison amoureuse avec ce dernier. "

    Les juges ne croient pas si bien dire. Ils l'ignorent, bien entendu, mais, en cet après-guerre, l'idylle avec l'" officier allemand " se poursuit secrètement. Les lettres passionnées exhumées aujourd'hui le prouvent. Le 18 mars 1946 : " Ma vie, mon âme t'appartiennent. " Le 18 septembre : " Je désespère. Sauve-moi. " Le 9 novembre : " je t'aime si fort... " Mais les circonstances historiques séparent les deux amants : Arletty est assignée à résidence et Soehring vit à Marquartstein, près de Munich, dans la zone d'occupation américaine. Pour le rejoindre, la comédienne, qui a pris ses quartiers dans la chambre 312 du Plaza Athénée grâce à la générosité du propriétaire, un ami, a besoin d'une autorisation administrative qui ne vient jamais. Alors, " Biche " envoie des Lucky Strike en Bavière et " Faune ", en indécrottable romantique, lui retourne des orchidées de montagne. Mais Arletty se sent si seule ! " Après avoir été la femme la plus invitée de Paris, je suis la femme la plus évitée ", grince-t-elle.

    Sitôt son horizon judiciaire éclairci, elle saute dans un train gare de l'Est et rejoint son amant en Bavière. Ils passent Noël 1946 ensemble. Soehring la demande en mariage. Refus, la comédienne plaçant toujours son indépendance au-dessus de tout. Six mois plus tard, la pestiférée du cinéma français se retrouve de nouveau face à une caméra, celle de Carné, pour La Fleur de l'âge. " Aujourd'hui, premier maquillage depuis le 31 mars 1944 ", écrit-elle, émue, à Soehring. Le tournage emmène l'équipe à Belle-Ile. Arletty rêve d'y jouer les Robinson avec son amant allemand. " J'ai acheté pour toi, aujourd'hui, avant de quitter cette île, une petite maison bretonne ", lui révèle-t-elle le 26 juillet 1947.

    Las ! le Faune n'y mettra jamais les pieds. Les deux amants se retrouveront bien, en 1949, à Paris. Mais l'intuitive Arletty sent qu'une autre femme est entrée dans la vie de l'Allemand. Leur passion s'éteint doucement. Certes, lorsque Soehring est nommé consul à Luanda, c'est Arletty qui va récupérer ses chaussures chez un bottier parisien, pour les lui envoyer en Afrique. Les lettres se font plus rares, pourtant.

     









     

     

    Entre-temps, l'ancien officier de la Luftwaffe a été nommé ambassadeur de RFA à Léopoldville (Congo), où, au passage, il se lie d'amitié avec Claude Imbert, futur fondateur du Point. Le 9 octobre 1960, il part se baigner dans le fleuve Congo, avec son fils de 12 ans. Soudain, il est emporté par le courant et disparaît dans les eaux limoneuses. Ne surnage que son chapeau de paille. Son corps ne sera jamais retrouvé. Fin romanesque. Arletty est sonnée. Elle lui survivra trois décennies, s'éteignant en 1992, aveugle, à 94 ans. " Soehringuisée " à tout jamais. Après le Faune, cette femme au tempérament de braise n'a plus eu le moindre amant. Ni français ni international.

    Hans Jürgen Soehring, amant que, dans ses lettres enflammées, elle appelait " Faune ", à cause de ses oreilles.

    DR/COLL. PRIVÉE

    L'Express a retrouvé cette photo inédite où Soehring initie Arletty à l'équitation, avant le tournage des Visiteurs du soir,au château de Candé, en 1942.

    L'Express a retrouvé cette photo inédite où Soehring initie Arletty à l'équitation, avant le tournage des Visiteurs du soir,au château de Candé, en 1942.

    DR/COLLECTION PRIVÉE

     

     SOURCES

    http://www.lexpress.fr/informations/le-beau-nazi-d-arletty_725138.html

     

     

     

     

     

     

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    Arletty

     

     

    Née à Courbevoie le 15 mai 1898 Décédée à Paris le 23 juillet 1992

    Arletty

     

    Connue pour sa gouaille dans la vie comme dans ses rôles - notamment sa fameuse réplique : 'Atmosphère, atmosphère ! Est-ce quej'ai une gueule d'atmosphère ?' Lancée à Louis Jouvet dans 'Hôtel du Nord' de Marcel Carné et Henri Jeanson, en 1938 -, Arletty tient son caractère d'une enfance modeste en banlieue parisienne.

     

    Fille d'une blanchisseuse et d'un chef de dépôt de tramway, Léonie Bathiat, de son vrai nom, doit quitter sa ville natale à la mort de son père. A la suite du drame, elle épouse un banquier qui l'emmène vivre à Garches où elle découvre le théâtre, la mode et les moeurs de la haute société parisienne. Engagée comme mannequin pour la maison de couture Poiret sous le nom d'Arlette, elle devient Arletty sur les planches du Théâtre des Capucines.

     

    Très vite, elle apparaît sur les plateaux de cinéma, dirigée par Victor Boucher dans 'La Douceur d'aimer' puis par Jean Choux qui lui donne son premier grand rôle en 1931 dans 'Un chien qui rapporte'. Icône du Paris populaire grâce à Marcel Carné, la comédienne joue dans 'Les Enfants du paradis', écrit par Jacques Prévert en 1943. Le personnage de Garance constitue le point culminant de sa carrière d'actrice et son rôle le plus marquant. Fidèle à ses réalisateurs, elle jouera de nombreuses fois pour Carné, Prévert, ou encore Sacha Guitry.

     
    "L'amour peut se passer d'estime, pas l'amitié."
     

    Après la guerre, Arletty revient au théâtre où elle rencontre Louis de Funès dans la pièce 'Un tramway nommé désir' de Tennessee Williams, ainsi que Jean-Claude Brialy et Jean Babilé. Mais l'actrice perd progressivement la vue et doit abandonner les plateaux alors qu'elle joue pour Jean Cocteau. Elle prête alors seulement sa voix à plusieurs reportages de 1967 à 1985 et disparaît en 1992, laissant derrière elle une carrière d'actrice impressionnante, qui aura marqué les mémoires et l'histoire du cinéma français.

     

    ANECDOTES:

    Arletty connaît pendant l'occupation une passion avec l'officier Allemand Hans Jürgen Soehring qui lui vaut une incarcération de quelques jours. Elle déclarera à cette occasion : 'Mon coeur est français, mon cul est international !'

     

    Arletty chanteuse ! Au début des années 1940, Arletty chante en hommage à son amie Mistinguette des chansons comme 'La Java' ou 'Mon homme'. Elle enregistre également pour le film 'Circonstances atténuantes' de Jean Boyer, le titre 'Comme de bien entendu', encore culte aujourd' hui.

     

    «Fermer les maisons closes, c'est plus qu'un crime, c'est un pléonasme.»

     

     

    Actrice française - de son véritable nom, Léonie Bathiat - née a Courbevoie, le 15 mai 1898, d'une mère lingère et d'un père auvergnat conducteur de tramways. Un jour, par hasard dans la rue, elle rencontre Paul Guillaume, l'homme qui imposa l'Art Nègre et le Cubisme. Il conseille à la future Arletty de tenter sa chance au théâtre et lui donne une lettre de recommandation pour le directeur du Théâtre des Capucines.

    Photos

     

     

    Ce dernier l'engage dans un emploi très précis à l'époque : "petite femme de revue". En souvenir d'une héroïne de Maupassant, Léonie décide de s'appeler Arlette. Puis, à l'instigation de Tristan Bernard, dont elle sera l'interprète, elle mettra un i au bout, puis transformera le i en y pour faire plus "chic anglais up to date".  

     

     

     

     

    En 1930, le cinéma parlant commence às'imposer en France, Arletty qui avait toujours refusé de tourner dans les films muets, accepte un petit rôle dans un film de René Hervil LA DOUCEUR D'AIMER aux côtés de Victor Boucher.
    Arletty se trouve "horrible et mal photographiée", et décide de ne pas renouveler l'expérience. En 1935, Arletty joue un rôle épisodique mais très remarqué : "Parasol" dans PENSION MIMOSAS. Ce film est réalisé par Jacques Feyder qui a comme assistant Marcel Carné.       

    Trois ans plus tard, Carné la dirige dans un film qui l'impose définitivement vedette, c'est HÔTEL DU NORD où elle lance sa fameuse réplique signée Henri Jeanson : "Atmosphère ! " Ce dernier dira : "Elle en a fait un monde. Une légende, un mythe.

     

     

    Source : www.cinemapassion.com/.../aphie-actrice-%20ARLETTY-1127.html

      

      

     

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