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      LE CAVE SE REBIFFE

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    Françoise Rosay, de son vrai nom Françoise Bandy de Nalèche, (19 avril 1891 à Paris - 28 mars 1974 à Montgeron) est une actrice française dont la carrière cinématographique s'est étendue sur plus de soixante ans, faisant d'elle un personnage légendaire dans le cinéma français.

    Biographie

    Elle était la fille naturelle de Marie-Thérèse Chauvin, une actrice connue sous le nom de Sylviac. Son père, le comte François Louis Bandy de Nalèche (fils du député creusois Louis Bandy de Nalèche) ne la reconnut qu'en 1938. Elle était alors une comédienne célèbre.

    Quand elle annonce qu'elle veut être actrice, sa mère, elle-même comédienne, lui fait "aimablement" remarquer qu'elle est laide, dégingandée et lui prédit qu'elle serait incapable de se tenir sur une scène. Rien de tel pour forger la volonté de Françoise Rosay qui n'en projette pas moins de devenir cantatrice et, après le Conservatoire, travaille au théâtre et va même jouer en Russie à la veille de la guerre.

    FRANCOISE ROSAYElle débute au cinéma à l'âge de 20 ans dans Falstaff, en 1911, et devient célèbre en jouant les « peaux de vache ». En 1917, elle gagne un prix au Conservatoire de Paris. Elle fait alors ses débuts au Palais Garnier dans le rôle-titre de Salammbô d'Ernest Reyer. Elle chante aussi dans Castor et Pollux de Rameau et Thaïs de Massenet

    En 1917, elle rencontre son futur mari, le cinéaste Jacques Feyder. Il la fait tourner dans ses principaux films: La Kermesse héroïque, Le Grand Jeu, Pension Mimosas...

    Au début de l'occupation allemande, elle entre dans un réseau de résistance tout en tournant dans quelques films. Fin 1942, lorsque les Allemands envahissent la zone libre, elle manque d'être arrêtée et parvient à s'enfuir en Tunisie. En 1943, elle rejoint son mari en Suisse et donne des cours de théâtre au Conservatoire de Genève.

    Elle joue en virtuose sur tous les registres, de l'émotion au drame, de la comédie de boulevard à la farce, elle tire des larmes comme elle déclenche les rires. Elle enchaîne les films, passe d'un chef-d'œuvre à l'autre, de Drôle de drame de Marcel Carné à Un carnet de bal de Julien Duvivier, de Macadam de Marcel Blistène à L'Auberge rouge de Claude Autant-Lara.

    La mort de Feyder, en 1948, la laisse désemparée. Pour leurs trois fils, Marc, Paul et Bernard, elle trouve le courage de surmonter ce deuil et reprend sa carrière internationale (elle parle parfaitement anglais et allemand).

    Elle meurt le 28 mars 1974 à Montgeron, à l'âge de 82 ans après une carrière de plus de 60 ans. « Je n'ai pas du tout envie de vivre centenaire, disait-elle, ce ne serait pas poli ».

     

     

     

     

     

     

      

    Filmographie Actrice

    1913 FALSTAFF de Clément Maurice

     

    1915 les Vampires de Louis Feuillade

     

    1916 TÊTES DE FEMMES, FEMMES DE TÊTE

     

    1916 LA TROUVAILLE DE BUCHU

     

    1917 L'INSTINCT EST MAÎTRE

     

    1917 LE BILLARD CASSÉ

     

    1918 ABRÉGEONS LES FORMALITÉS

     

    1918 LES VIEILLES FEMMES DE L'HOSPICE

     

    1919 LE BLUFF

     

    1919 LES FRÈRES DE LAIT de Jacques Feyder

     

    1922 CRAINQUEBILLE de Jacques Feyder

     

    1925 GRIBICHE de Jacques Feyder

     

    1928 LE BATEAU DE VERRE de Constantin J David et Jacqueline Milliet

     

    1928 Madame Récamier de Gaston Ravel et Tony Lekain

     

    1928 LES DEUX TIMIDES de René Clair

     

    1929 THE ONE WOMAN IDEA de Berthold Viertel

     

    1930 LE PROCÈS DE MARY DUGAN de Marcel de Sano

     

    1930 LE PETIT CAFÉ de Ludwig Berger

     

    1930 Marius à Paris de Roger Lion

     

    1930 ÉCHEC AU ROI de Léon d'Usseau et Henri de la Falaise

     

    1930 Si l'empereur savait ça de Jacques Feyder

     

    1930 Soyons gais de Arthur Robison

     

    1931 BUSTER SE MARIE de Edward Brophy et Claude Autant-Lara

     

    1931 CASANOVA de Edward Brophy

     

    1931 LA CHANCE de René Guissart

     

    1931 Jenny Lind de Arthur Robison

     

    1931 THE MAGNIFICENT LIE de Berthold Viertel

     

    1931 Quand on est belle de Arthur Robison

     

    1931 LE ROSIER DE MADAME HUSSON de Bernard-Deschamps

     

    1931 La femme en homme de Augusto Genina

     

    1932 La pouponnière de Jean Boyer

     

    1932 PAPA SANS LE SAVOIR de Robert Wyler

     

    1933 TAMBOUR BATTANT de Arthur Robison et André Beucler

     

    1933 L'ABBÉ CONSTANTIN de Jean-Paul Paulin

     

    1933 Tout pour rien de René Pujol

     

    1933 Coralie et Cie de Alberto Cavalcanti

     

    1934 Le billet de mille de Marc Didier

     

    1934 LE GRAND JEU de Jacques Feyder

     

    1934 PENSION MIMOSAS de Jacques Feyder

     

    1934 REMOUS de Edmond T. Gréville

     

    1934 MATERNITÉ de Jean Choux

     

    1934 VERS L'ABÎME de Hans Steinhoff et Serge Veber

     

    1935 Gangster malgré lui de André Hugon

     

    1935 LA KERMESSE HÉROÏQUE de Jacques Feyder

     

    1935 MARCHAND D'AMOUR de Edmond T. Gréville

     

    1935 MARIE DES ANGOISSES de Michel Bernheim

     

    1936 JENNY de Marcel Carné

     

    1936 LA SYMPHONIE DES BRIGANDS de Friedrich Feher

     

    1936 DIE LETZTEN VIER VON SANTA CRUZ de Werner Klinger

     

    1936 LE SECRET DE POLICHINELLE de André Berthomieu

     

    1937 DRÔLE DE DRAME de Marcel Carné

     

    1937 LE FAUTEUIL 47 de Fernand Rivers

     

    1937 LES GENS DU VOYAGE de Jacques Feyder

     

    1937 MEIN SOHN, DER HERR MINISTER de Veit Harlan

     

    1937 Ramuntcho de René Barberis

     

    1937 UN CARNET DE BAL de Julien Duvivier

     

    1938 LE JOUEUR D'ÉCHECS de Jean Dréville

     

    1938 PAIX SUR LE RHIN de Jean Choux

     

    1938 LE RUISSEAU de Maurice Lehmann et Claude Autant-Lara

     

    1938 SERGE PANINE de Charles Méré et Paul Schiller

     

    1939 HOCHZEITSREISE de Karl Ritter

     

    1940 ELLES ÉTAIENT DOUZE FEMMES de Georges Lacombe

     

    1941 Une femme disparaît de Jacques Feyder

     

    1943 L'AUBERGE FANTÔME de Basil Dearden

     

    1944 JOHNY FRENCHMAN de Charles Frend

     

    1946 la Dame de haut le bois de Jacques Daroy

     

    1946 MACADAM de Marcel Blistène

     

    1946 SARABANDE de Basil Dearden

     

    1948 Le mystère Barton de Charles Spaak

     

    1948 QUARTET de Harold French

     

    1949 LES AMANTS DE CAPRI de William Dieterle

     

    1949 FEMMES SANS NOM de Geza Radvanyi

     

    1949 MARIA CHAPDELAINE de Marc Allégret

     

    1949 ON N'AIME QU'UNE FOIS de Jean Stelli

     

    1949 LES VAGABONDS DU RÊVE de Charles-Félix Tavano

     

    1950 LA TREIZIÈME LETTRE de Otto Preminger

     

    1951 L'AUBERGE ROUGE de Claude Autant-Lara

     

    1951 Le banquet des fraudeurs de Henri Storck

     

    1951 K.DAS HAUS DES SCHWEIGENS de Hans Hinrich

     

    1951 LES SEPT PÉCHÉS CAPITAUX Sketch : L'ORGUEIL de Claude Autant-Lara

     

    1951 TEMPO DI CHARLESTON de Claudio Gora

     

    1952 LE FILS DE PERSONNE de Rafaele Matarazzo

     

    1952 SUR LE PONT DES SOUPIRS de Antonio Leonviola

     

    1952 QUI EST SANS PÉCHÉ ? de Rafaele Matarazzo

     

    1952 WANDA LA PÉCHERESSE de Duilio Coletti

     

    1953 LA PRINCESSE D'EBOLI de Terence Young

     

    La Reine MargotLa Reine Margot1954 LA REINE MARGOT de Jean Dréville

     

    1955 LA CHASSE AUX MARIS de Luigi Zampa

     

    1955 LE LONG DES TROTTOIRS de Léonide Moguy

     

    1956 LES AMANTS DE SALZBOURG de Douglas Sirk

     

    1957 MOI ET LE COLONEL de Peter Glenville

     

    1957 LA PASSE DANGEREUSE de Ronald Neame

     

    1958 DU RIFIFI CHEZ LES FEMMES de Alex Joffé

     

    1958 LE JOUEUR de Claude Autant-Lara

     

    1958 NON SONO PIU GUAGLIONE de Domenico Paolella

     

    1958 LE BRUIT ET LA FUREUR de Martin Ritt

     

    1958 LES YEUX DE L'AMOUR de Denys de la Patellière

     

    1959 Sans tambour ni trompette de Helmut Käutner

     

    1960 LE BOIS DES AMANTS de Claude Autant-Lara

     

    1960 STEFANIE IN RIO de Curtis Bernhardt

     

    1960 TRAITEMENT DE CHOC de Val Guest

     

    1961 LE CAVE SE REBIFFE de Gilles Grangier

     

    1961 Le jour le plus long de Ken Annakin, Andrew Marton et Bernhard Wicki

     

    1961 LA MYSTÉRIEUSE MADAME CHEYNEY de Frantz-Joseph Wild

     

    1962 POURQUOI PARIS ? de Denys de la Patellière

     

    1964 le Jour d'après de Robert Parrish

     

    1964 VOILES HERZ UND LEERE TASCHEN de Camillo Mastrocinque

     

    1965 LA MÉTAMORPHOSE DES CLOPORTES de Pierre Granier-Deferre

     

    1966 LA VINGT-CINQUIÈME HEURE de Henri Verneuil

     

    1968 FAUT PAS PRENDRE LES ENFANTS DU BON DIEU POUR DES CANARDS SAUVAGES de Michel Audiard

     

    1969 UN MERVEILLEUX PARFUM D'OSEILLE de Renaldo Bassi

     

    1972 PAS FOLLE LA GUÊPE de Jean Delannoy

     

    1972 TROIS MILLIARDS SANS ASCENSEUR de Roger Pigaut

     

    1973 LE PIÉTON de Maximilian Schell

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    Maria Felix est une actrice mexicaine, née le 8 avril 1914 à Álamos (Mexique) et décédée le 8 avril 2002 à Mexico. Elle était surnommée, surtout vers la fin de sa carrière, La Doña, « la Dame ».

    En France, elle fut propriétaire de quelques très bons chevaux de courses comme le célèbre NONOALCO vainqueur France :

    Prix Yacowlef (1973), Prix Morny (1973),

    Prix de la Salamandre (1973),

    Prix Jacques Le Marois (1974),

    Prix du Rond Point (1974).

    British Classic : 2,000 Guineas (1974) .

    CARACOLERO autre bon cheval lui remporta en 1974 le prix du Jockey Club.

    Le personnel de l'écurie où ses chevaux furent entrainés gardera un souvenir d’une DAME très belle, très agréable et généreuse.

     

    Biographie :

    Entre 1942 et 1971, elle joua dans 47 films, au Mexique, en France et en Italie. Elle ne fut jamais célèbre aux États-Unis, ayant refusé d'y jouer de petits rôles et ayant perdu celui de Pearl Chavez dans Duel au soleil, prévu pour elle, pour des questions de planning.

     

    La date de naissance de María Félix est sujet à controverse. Il existe un certain consensus, selon lequel elle serait née le 8 avril 1910, plutôt qu'en 1914. Cette date plus flatteuse est celle qui figure dans son éloge funèbre dans le New York Times, mais aucune preuve n'en a été apportée.

    Son père, Bernardo Félix, était d'origine Yaqui et sa mère Josefina Güereña, d'origine espagnole. Elle avait été élevée dans un couvent à Pico Heights, en Californie.

     
    Carrière

    Elle a été mariée à trois Mexicains (Enrique Álvarez, avec qui elle eut son seul enfant, Agustín Lara, qui composa en son honneur une chanson célèbre au Mexique, et le chanteur Jorge Negrete) et à un Français, le millionnaire Alex Berger. Elle a également eu une liaison avec le peintre muraliste Diego Rivera, qui à un moment a voulu divorcer d'avec Frida Kahlo pour l'épouser.

     

    Récompenses

     

     

    Hommage à MARIA FELIX

     

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    Elle se marie très jeune pour échapper à son père autoritaire. Découverte par le réalisateur Fernando Palacios, elle débute à l'écran dans "El Penon De Las Animas" en (1943).

    Avec "Dona Barbara" (1943), film adapté d'un roman célèbre en Amérique latine qu'elle s'impose comme une vedette très populaire. L'auteur du roman Romulo Gallegos interviendra pour qu'elle joue le rôle-titre.

    Son personnage diffusera l'image d'une femme à poigne ne s'en laissant pas compter et qui lui valut le surnom de "La Doña". Dans les années 40, le cinéma mexicain acquiert une reconnaissance internationale grâce au réalisateur Emilio Fernandez et part quelques artistes qui réussissent aux États-Unis : Dolores Del Rio, Lupe Velezet Ramon Novarro.

    "Enamorada" (1946), "Rio Escondido" (1948) et "Maclovia" (1948) font de l'actrice la star de son pays. Plutôt que d'entrer aux États-Unis, elle choisit de tourner en Europe.

    Ayant appris le français, c'est en France qu'elle tourne principalement : "La Belle Otero" (1954), "French Cancan" (1954) de Jean Renoir avec Jean Gabin, "Les Héros Sont Fatigués" (1955) avec Yves Montand et "La Fièvre Monte A El Pao" (1959) avec Gérard Philipe.

    Malgré une carrière réussit et une notoriété internationale, Maria n'aura tournée que dans 43 films en 28 ans. A partir des années 60, elle recommence à tourner pour le cinéma mexicain comme dans "La Bandida" (1963) et "Amor Sexo" (1964).

    Après une série de drames personnels, elle met fin à sa carrière en 1971 avec le rôle d'une révolutionnaire dans "La Generala".

    Sans carrière hollywoodienne, elle ne peut prétendre à l'obtention d'oscars. Au Mexique, des oscars équivalents appelés Silver Ariel sont en jeux chaque année. Maria en remporta 3 parmi les 5 nominations : un pour "Enamorada", un pour "Rio Esconido" et un pour "Dona Diabla" (1950).

    À la suite de son mariage, en décembre 1956, avec Alex Berger, un richissime homme d'affaire suisse, Maria Félix prend progressivement ses distances avec le cinéma. Sa dernière grande interprétation, elle la signera en 1959, aux côtés de Gérard Philipedans l'éprouvant film de Luis Buñuel : "La fièvre monte à El Pao". Arrivée au sommet de la gloire et de la célébrité, elle se retire définitivement en 1969. Les années suivantes Maria fera surtout parler d'elle par ses frasques de milliardaire et ses extravagances.

    Au cours des dernières années de sa vie, Maria se partagera entre son appartement parisien et son hacienda de Mexico. Celle qui fût la plus grande personnalité mexicaine de tous les temps, décède d'un arrêt cardiaque le 8 avril 2002. C'était dans la nuit de son quatre-vingt-huitième anniversaire…

     

    Anecdotes

     

    Maria Felix a été mariée à trois mexicains, Enrique Álvarez avec qui elle aura son seul enfant.
    Agustín Lara qui composera une chanson célèbre au Mexique en son honneur.
    Jorge Negrete et un banquier français, le millionnaire Alex Berger.

    Son pàre était le militaire Bernardo Félix et sa mère Josefina Güereña . Il était de descendance des indiens Yaqui et elle de sang espagnol, et elle a été instruite dans un couvent à Pico Heights, en Californie. Elle a eu 16 frères, seulement 11 ont survécu.

    Son fils unique Enrique est décédé à la suite d'un infarctus en 1996. Maria était à Paris quand elle a appris la nouvelle de sa mort et elle s'est précipitée au Mexique afin de lui dire un dernier adieu à son fils. C'était une des peu fois qu'elle a pleuré. Pour honorer sa mémoire, Maria a publié son livre "Une ligne sur l'eau".

    Son dernier Mari "Alex Berger" lui avait acheté une quatre-vingtaine de chevaux de course qui parmi eux on gagné plusieurs grand prix. Après le décès de son dernier mari elle a rencontré Antoine Tzapoff, descendent russe et 20 ans plus jeune qu'elle. Avec lui elle a partagé les dernières années de sa vie. Maria et Antoine ont voyagé ensemble à travers le Mexique et ils ont habité la capitale de la France, Paris, ou son conjoint a même exposé ses peintures.

     

     

     

    Maria a été toujours été attirée par la belle bijouterie comme les émeraudes les turquoises et les diamants.
     

    Elle avait aussi une collection de bijoux datant du 18 et 19è siècles. Sur une partie des bijoux, Maria et Antoine ont refait les figurent centrales des médailles et les ont peint avec des visages ou des yeux. Maria les a appelés "Sa bijouterie d'amour".

     

     

    Maria Felix mourut la nuit de son quatre-vingt-huitième anniversaire. Ses amis ont dit que même pour mourir, Maria a eu du style.

     

     

    SES RÉCOMPENSES :  

     

    1986 - Ariel d’Or, Mexique.

    1951 - Pour : La diablesse - Doña Diabla - Ariel d’Argent - Meilleure actrice, Mexique.

    1949 - Pour : Rio Escondidor - Ariel d’Argent - Meilleure actrice, Mexique.

    1947 - Pour : Enamorada - Ariel d’Argent - Meilleure actrice, Mexique.

    Elle a été nomminée pour El Monje Blanco (1946) et Camelia (1955).

      

     

    Maria, peinte par Antoine Tzapoff

      

    Article écrit par Philippe de Cinémémorial (blog - http://cinememorial.com/acteur_MARIA_FELIX_663.html)

    sources wikipedia - photos google

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    Audrey Hepburn est une actrice britannique, née Edda (ou Audrey) Kathleen Ruston le 4 mai 1929 à Ixelles (Belgique), morte le 20 janvier 1993 à Tolochenaz (Suisse).

    Elle se destinait initialement à la danse avant de rejoindre la scène à la fin des années 1940. Le succès de la pièce Gigi (1951) sur Broadway lui ouvre les portes du cinéma ; dès 1953, Vacances romaines lui vaut l’Oscar de la meilleure actrice. Étoile de Hollywood dans les années 1950 et 1960, elle est nommée quatre autres fois pour des Oscars, en particulier pour l’interprétation de Holly Golightly dans Diamants sur canapé (1961). Ses autres grands succès incluent Sabrina, My Fair Lady ainsi qu'un film culte Guerre et Paix tiré de la saga de Léon Tolstoï. En 1967, à 38 ans, elle met fin à sa carrière d’actrice.

    Elle est entrée dans l’histoire du cinéma comme l’une de ses plus grandes actrices. En 1999, l’American Film Institute l’a ainsi distinguée comme la troisième plus grande actrice de tous les temps dans le classement AFI’s 100 Years… 100 Stars.

    Elle eut un engagement important pour des causes humanitaires. Elle fut ambassadrice de l’Unicef entre 1988 et 1992 et son action est aujourd’hui poursuivie par l’Audrey Hepburn Children’s Fund, œuvre caritative fondée en 1994, un an après son décès des suites d'un cancer de l'appendice d'évolution foudroyante.

    Elle a également marqué son époque par l’incarnation d’un certain « chic »inspiré par le couturier Hubert de Givenchy dont elle fut l’amie et l’égérie.

     

    Naissance et enfance :

    Audrey Hepburn naît le 4 mai 1929 à Ixelles, commune de Bruxelles.

    Sa mère, la baronne Ella Van Heemstra, fille d'Aarnoud van Heemstra, aristocrate néerlandaise, épouse en premières noces, à l'âge de dix-neuf ans, le chevalier Hendric Gustaaf Adolf Quarles Van Ufford, dont elle divorce en 1925. Deux enfants, Alexander et Ian Quarles van Ufford sont nés de cette union.

    Son père, Joseph Victor Anthony Ruston, est un anglo-irlandais, né en Bohême d'un père britannique avec des racines irlandaises donc, mais aussi autrichiennes, écossaises et françaises. Il pensait que sa grand-mère était une descendante de James Hepburn, comte de Bothwell, troisième époux de Marie Stuart, reine d'Écosse.

    Joseph Ruston rencontre Ella Van Heemstra alors qu’il travaille comme directeur de la filiale bruxelloise de la Banque d'Angleterre[5]. En 1926, ils se marient à Batavia (actuel Jakarta en Indonésie) et emménagent à Ixelles, connue pour être la commune bruxelloise des étudiants, des artistes et des intellectuels. Trois ans après, Audrey y naît et, de nature fragile, survit de justesse à la coqueluche; elle vit deux ans à Ixelles puis la famille déménage vers Linkebeek, dans la périphérie bruxelloise.

     

    (Pour apprécier cette vidéo - supprimer le fond sonore du blog, cliquer sur le logo central de DEEZER - colonne de gauche....vous pourrez regarder et écouter chanter Audrey )

     

    Audrey est une enfant joueuse et imaginative : son père la surnomme d’ailleurs « Monkey Puzzle ». À 5 ans, elle se découvre une passion pour la danse classique. Elle vit alors entre Londres, les Pays-Bas et la Belgique au gré des besoins du métier de son père.

    Les disputes fréquentes entre ses parents débouchent en 1935 sur la séparation : son père, sympathisant nazi et dont les relations avec la baronne Van Heemstra sont de plus en plus tendues, quitte le domicile familial sans laisser un mot. La fillette est alors envoyée en Angleterre dans un pensionnat où elle reçoit une éducation victorienne très stricte. Elle y reste jusqu’en 1939, quand l’Angleterre déclare la guerre à l’Allemagne. Craignant un bombardement, Ella Van Heemstra fait revenir sa fille aux Pays-Bas où elles s’installent à Arnhem dans le château de Zijpendaal puis dans un appartement.

    Avec ses origines anglaise, irlandaise, néerlandaise et belge, elle montre un réel talent pour les langues et parle couramment anglais, néerlandais, français, espagnol et italien. Audrey lit tout Edgar Wallace et tout E. Phillips Oppenheim. Ses livres favoris sont Heidi et Le Jardin Secret. À 13 ans, elle a déjà une culture littéraire étonnante.

     

    Adolescence et Seconde Guerre mondiale :

    En 1939, la guerre éclate et les troupes allemandes envahissent les Pays-Bas. Pour éviter que son nom à consonance anglaise n’attire l’attention des occupants, sa mère lui fait adopter le nom d’Edda van Heemstra, allant jusqu’à modifier ses papiers. En effet, pendant la guerre, être britannique dans des Pays-Bas occupés par les forces allemandes peut conduire à l’emprisonnement, voire à la déportation.

    Pendant cette période de guerre, Audrey connaît ses premières années consacrées au spectacle. Si, dès 11 ans, on l’avait chargée de porter des messages pour la résistance, elle suit aussi des cours de danse classique. Lors de ces années difficiles, où Arnhem est ravagée pendant l’Opération Market Garden, les restrictions et la famine de l’hiver 1944 altèrent sa santé, la faisant souffrir de dépression et de malnutrition. Elle prend cependant part à la résistance contre l’occupant nazi en levant des fonds par des spectacles ou en portant des messages. Pendant le conflit, son oncle et son cousin sont fusillés comme « ennemis du Reich. »

    De 1939 à 1945, elle prend des cours au conservatoire d’Arnhemmais la malnutrition dont elle souffre a des effets néfastes. Diana Maychick, dans la biographie qu’elle consacre à Audrey Hepburn, écrit ainsi :

    « Elle était squelettique. Son régime comportait de la laitue, si possible une pomme de terre, et un horrible pain à base de pois qui se détériorait au fur et à mesure que le ravitaillement devenait plus problématique. Au besoin, Audrey se rabattait sur l’eau et les bulbes de tulipe. Déjà grande, elle pesait moins de 40 kilos, continuait de maigrir et elle était à bout de forces. […] En fait, la malnutrition força Audrey à interrompre les cours de danse pendant un certain temps. »

    — Diana Maychick, Audrey Hepburn, Édition 1, Paris, 1993

    Elle en garde une silhouette extrêmement longiligne, qui entraîne à plusieurs reprises des questions sur une possible anorexie de l'actrice.

    Actrice :

     

    Après la guerre, elle adopte le nom d’Hepburn, du nom d’une famille dont descend lointainement la famille de son père. Elle le choisit comme nom de scène mais ne change pas son nom d’état civil.

    Elle prend encore des cours de danse aux Pays-Bas, avec Sonia Gaskel à Amsterdam, mais finalement Audrey et sa mère déménagent à Londres, où la jeune femme étudie et travaille comme mannequin, tout en poursuivant sa formation pour devenir ballerine. En 1948, elle prend des cours avec Marie Rambert, qui a Nijinski comme élève. Cependant elle doit se résoudre à abandonner sa vocation, son corps ayant souffert des privations de la guerre. De plus, elle est considérée comme trop grande pour espérer devenir danseuse étoile.

    Elle débute au cinéma en 1948, avec un petit rôle d’hôtesse de l’air dans Le néerlandais en sept leçons. En 1951, les rôles mineurs se multiplient, comme dans Rires au paradis (où elle incarne justement une ballerine) ou Une avoine sauvage. Elle figure également dans plusieurs publicités, comme celle pour Lacto-Calamine.

    Remarquée par l'écrivaine française Colette sur le tournage de Nous irons à Monte-Carlo, elle est choisie pour interpréter à Broadway le rôle principal de la pièce de celle-ci, Gigi. La pièce est un succès, qui lui ouvre les portes de Hollywood.

    En 1953, le réalisateur William Wyler lui offre son premier grand rôle au cinéma dans la comédie romantique Vacances romaines, aux côtés de Gregory Peck, alors que les producteurs voulaient initialement Elizabeth Taylor. Après le casting, Wyler déclara :

    « Elle avait tout ce que je recherchais : Charme, innocence et talent. Elle était aussi très drôle et absolument délicieuse. Nous nous sommes dit : « C’est celle qu’il nous faut ! » »

    Le film est un succès et elle obtient l’Oscar de la meilleure actrice, un Golden Globe et un BAFTA. Sa carrière est alors lancée

     

    De 1954 à 1966, elle tourne avec les plus grands acteurs hollywoodiens sous la direction de réalisateurs fameux. Si elle tourne relativement peu de films, elle reste fidèle à quelques réalisateurs comme Stanley Donen, Billy Wilder ou William Wyler. En 1954, elle séduit Humphrey Bogart dans Sabrina. C’est là qu’elle rencontre le couturier Hubert de Givenchy, qui dessine ses tenues pour le film et restera son ami toute sa vie.

    En juillet 1953, elle avait rencontré l’acteur et réalisateur américain Mel Ferrer lors d’une soirée organisée par Gregory Peck. Âgé de douze ans de plus qu’elle, il avait alors déjà été marié trois fois, dont deux avec la même femme, et était père de quatre enfants[5]. Quand on lui propose de jouer dans la pièce de théâtre de Jean Giraudoux Ondine, Audrey Hepburn accepte à condition de jouer avec lui[5]. Ils jouent alors de février à juin 1954. Audrey reçut pour l’interprétation du rôle un Tony Award. La relation avec Mel Ferrer quitte le registre professionnel et ils entament une relation amoureuse. Finalement, le 25 septembre 1954, ils se marient. Ils ont un fils, Sean Hepburn Ferrer, né le 17 juillet 1960 à Lucerne. Son parrain est l'auteur écossais, A. J. Cronin. Le couple joue ensemble à plusieurs reprises, comme dans Guerre et Paix au cinéma, film dans lequel ils incarnent Natacha Rostov et le prince André. Leur carrière professionnelle est alors de plus en plus mêlée.


     

     

    Elle joue avec Fred Astaire dans la comédie musicale Drôle de frimousse en 1957. Réalisé par Stanley Donen, le film se déroule en bonne part à Paris, ville où elle tourna à de nombreuses reprises. Comme dans Sabrina, Edith Head dessina les costumes pour le film sauf ceux d’Audrey Hepburn, réalisés toujours par Hubert de Givenchy. Puis c'est la confrontation amoureuse avec un Gary Cooper, playboy beaucoup plus âgé qu'elle, dans Ariane en 1957, sous le regard inquiet du père, Maurice Chevalier. Puis dans Mayerling, elle joue avec son mari pour un programme télévisé de la NBC.

    Avec Anthony Perkins, elle joue dans Vertes Demeures en 1959, sous la direction de son mari. La même année, elle incarne une religieuse missionnaire en Afrique dans Au risque de se perdre de Fred Zinnemann, film qui lui promettait l'Oscar de l'interprète féminine de l'année 59, raflé de justesse par Simone Signoret. Elle est à nouveau nommée pour l’oscar de la meilleure actrice, obtenu finalement par Simone Signoret.

    Absente des écrans en 1960, elle revient en 1961 avec le rôle de Holly Golightly dans Diamants sur canapé, l’adaptation du roman de Truman Capote. Elle y joue avec George Peppard. Ce rôle la fait entrer dans la légende cinématographique malgré des recettes décevantes. Ce fut aussi un des rôles les plus difficiles pour elle ; elle déclara : « Je suis introvertie. Jouer une femme extravertie a été ce que j’ai eu de plus dur à faire. »

     

    Dans les années 1960, sa popularité est à son comble. Pour le (dernier) anniversaire du président américain John Fitzgerald Kennedy le 29 mai 1963, Audrey Hepburn chanta « Happy Birthday, dear Jack », prenant ainsi la suite de Marilyn Monroe et de son « Happy Birthday, Mister President. »[14]

    Elle continue à jouer avec des monstres sacrés du septième art comme Cary Grant dans Charade en 1963. Ce dernier avait refusé de jouer avec elle dans Vacances romaines ou Sabrina, se trouvant trop vieux pour jouer avec une actrice bien plus jeune que lui. Audrey Hepburn eut surtout, comme partenaires, des acteurs plus âgés qu’elle exceptés Anthony Perkins et George Peppard. Il appréciait cependant l’actrice et déclara ainsi : « Tout ce que ce je veux pour Noël, c’est un autre film avec Audrey. »

    En 1964, elle joue dans l’un des films qui est désormais le plus souvent associé à son nom, My Fair Lady. Après un premier refus, elle accepte le rôle qui avait été d’abord prévu pour Julie Andrews. Le film est très attendu par le public, autant que put l’être Autant en emporte le vent selon certains journalistes. Audrey Hepburn commença à enregistrer les passages chantés mais ils furent finalement doublés par la chanteuse Marni Nixon. Sa prestation est finalement bien accueillie et Gene Ringgold dira alors:

    « Audrey Hepburn est magnifique. Elle restera l’Eliza éternelle. »

     

     

    La même année elle refusa le rôle de Cléopâtre avec Richard Burton. Elle retrouve William Holden pour Deux têtes folles en 1964 et a ensuite Peter O'Toole comme complice de cambriolage dans la comédie légère Comment voler un million de dollars en 1966. Avec Albert Finney, elle joue dans Voyage à deux, 1967. Ce film sur la question du divorce coïncide avec ses difficultés conjugales. Elle accepte un dernier rôle avec le thriller Seule dans la nuit où, jouant une jeune femme aveugle, elle affronte trois trafiquants de drogue. Mel Ferrer produit le film alors que leur mariage connaît de plus en plus de difficultés ; le couple se distend. En 1968, après quatorze ans de vie commune, ils décident de divorcer, notamment en raison de divergences sur la carrière d’Audrey et de relations extraconjugales. Le divorce est prononcé officiellement le 20 novembre 1968. Elle annonce la même année qu’elle met un terme à sa carrière.

     

    De 1968 à 1988 :

     

    Elle reste très brièvement célibataire et, dès le 18 janvier 1969, se marie avec un psychologue italien, le docteur Andrea Dotti, rencontré lors d’une croisière privée en juin 1968. Ils s’installent à Rome et Audrey Hepburn se consacre à sa famille. En 1970, elle accouche d’un deuxième garçon, Luca Dotti. Le mariage ne dure cependant pas plus d’une dizaine d’années et, en 1982, ils divorcent à cause de leurs liaisons extra-maritales respectives, en particulier celle d’Andrea avec le mannequin Daniela[5]. Audrey Hepburn s’installe alors avec l’acteur néerlandais Robert Wolders dans sa villa de Tolochenaz, La Paisible. Tous deux y vécurent ensemble jusqu’à la mort d’Audrey, sans se marier.

    Conformément à son retrait annoncé du cinéma, elle refuse la plupart des rôles qui lui sont malgré tout proposés, comme Out of Africa. Cependant, elle joue dans quelques rares films comme La Rose et la Flèche avec Sean Connery comme partenaire en 1976.

    Elle fait une dernière apparition au cinéma, jouant le rôle d’un ange dans le film Always de Steven Spielberg en 1989. Le succès n’est pas au rendez-vous.

    Travail pour l'Unicef et décès :

     

    Dans son action au côté de l'Unicef à partir de 1988 en tant qu'ambassadrice spéciale pour l’Afrique et l’Amérique latine, elle effectue une cinquantaine de voyages d’étude au Soudan, au Salvador, au Honduras, au Mexique, au Venezuela, en Équateur, au Bangladesh, au Viêt Nam, en Thaïlande, en Éthiopie, en Érythrée et en Somalie, jusqu’en 1992.

     Dans la même volonté de défendre l'enfance, elle participe à une série télévisée intitulée Gardens of the World with Audrey Hepburn qui fut diffusée sur PBS le jour de sa mort. Elle enregistre également un CD de contes pour enfant qu’elle lit, Les contes enchantés d’Audrey Hepburn. Pour cet album elle remportera un Grammy Award posthume, celui de meilleur album parlé pour enfants.

    À la fin de 1992, Audrey commence à avoir des douleurs à l’estomac. Elle pense tout d’abord qu’il s'agit d’un virus contracté en Afrique, mais les médecins diagnostiquent un cancer du colon. Elle reste dans sa villa suisse, "La Paisible", entourée de ses proches. Elle meurt le 20 janvier 1993 à Tolochenaz, dans le canton de Vaud, où elle a été enterrée. Sa tombe, située dans le cimetière du village, est d'une très grande modestie à l'image de l'actrice.

    L'Unicef inaugura le 7 mai 2002 une statue à sa mémoire, dénommée L’Esprit d’Audrey et située au siège de l’organisation internationale. « Nous sommes réunis pour célébrer la vie de notre amie Audrey Hepburn et sa seconde carrière, encore plus brillante, d’Ambassadrice de l’UNICEF », déclara alors Roger Moore. Selon les confidences qu’elle a faites à ce dernier, son service de l’Unicef était en partie motivé par son passé :

    « J'étais une enfant sous-alimentée pendant les années de l’après-guerre. J’ai bénéficié des services de l’Unicef, j’ai connu l’Unicef toute ma vie »

    — Audrey Hepburn

    Un chic particulier :

    Audrey Hepburn a marqué son époque par l’incarnation d’un style particulier. L’actrice Shirley MacLaine, sa partenaire dans La Rumeur, dit ainsi d'elle :

     

    « Quand je pense à Audrey, à sa noblesse de cœur et à sa fantaisie, je suis toujours émue. Elle avait des qualités très rares et j’enviais son style et son goût. Je me sentais gauche et mal fagotée quand j’étais en sa compagnie. Je lui en ai fait part. Elle m’a dit de ne pas me tracasser, qu’elle m’apprendrait à m’habiller si je lui apprenais à jurer. Nous n’y sommes jamais parvenues ! »

      

    — Shirley MacLaine, Les Stars de ma vie (My Lucky Stars), Presses de la Cité, Paris, 1996, (ISBN 2258041899)

    « Audrey Hepburn, un vrai petit saxe, se levait sans hâte, son petit caniche dans les bras et s’avançait sur la scène comme si elle eût glissé sur du satin. »

    — Shirley MacLaine, De Hollywood à Pékin, trois étapes de ma vie (You Can Get There from Here), Éditions Denoël/Gonthier (Collection Femme), Paris, 1977.

      

    Elle inspira également le photographe de mode Richard Avedon, dont la vie servit de trame dans le film Drôle de frimousse.

    Son physique était très éloigné des canons de Hollywood à l’époque qui préférait les actrices aux formes généreuses comme Marilyn Monroe, Martine Carol, Kim Novak ou Lana Turner. « Elle est capable, à elle seule, de faire de la poitrine une valeur du passé », disait malicieusement Billy Wilder[21]. Audrey Hepburn incarne à l’inverse un « charme tout nouveau de « garçonnet manqué » mais très féminin par sa grâce, ses yeux immenses et ses longues jambes. »[10] Son choix, encore à l'encontre des stéréotypes, de conserver l'épaisseur naturelle de ses sourcils bruns contribue également à rendre sa "drôle de frimousse" (Funny face en anglais) inoubliable.

      

    Ce style d’Audrey Hepburn est en bonne part le résultat de la rencontre avec le couturier Hubert de Givenchy, à l’occasion du tournage de Sabrina en 1954. Il dessina ses robes pour le film qui obtint alors l’Oscar des meilleurs costumes. Ce fut cependant Edith Head, la costumière du film, qui fut récompensée et non Givenchy, qui n’était pas crédité au générique. Elle demeurera toute sa vie son amie, son égérie et son ambassadrice qui l’émerveillait toujours, même au bout de longues années de collaboration : « Ses mensurations n’ont pas varié d’un centimètre en trente-cinq ans. » Ce à quoi Audrey répondait : « J’ai beaucoup de choses en commun avec Hubert. On aime les mêmes choses »[21]. Elle acceptera de redevenir mannequin, à l’occasion, pour présenter les créations de son ami. En 1988, lorsqu’elle vient à Paris présenter la collection d’été de Givenchy, elle déclare : « Où que je sois dans le monde, il est toujours là. Par un bouquet, un télégramme… C’est un homme qui ne se disperse pas en mondanités. Il a le temps pour ceux qu’il aime. » Le couturier dessina ses tenues pour de nombreux films par la suite et créa un parfum pour elle, L’Interdit. Parmi les films pour lesquels il l’habilla figurent Drôle de frimousse, Ariane, Diamants sur canapé, Deux têtes folles, Charade ou Comment voler un million de dollars. Audrey Hepburn dira par la suite à son propos : « C’est lui qui m’a donné un look, un genre, une silhouette. »[22] Et encore plus : « Il a toujours été le meilleur et il l’est resté. Parce qu’il a gardé ce style dépouillé que j’adore. Qu’y a-t-il de plus beau qu’un fourreau tout simple fait d’une façon extraordinaire dans un tissu extraordinaire, et juste avec deux boucles d’oreille ? »

    Ferragamo a créé la ballerine Ferragamo pour elle. Elle devient l’ambassadrice de la maison et cette dernière lui rendit hommage en 1999 en dédiant une exposition à l’actrice :

    « Audrey Hepburn, une femme, le style (Audrey Hepburn, una donna, lo stile). »

    Elle a également popularisé les lunettes Ray-Ban Wayfarer, après le film Diamants sur canapé en 1961. Audrey Hepburn a par ailleurs fait la une de nombreux magazines de mode comme Vogue, le Harper’s Bazaar (avril 1956 ou mai 1957) ou (magazine) (décembre 1955).

    Elle exerça et continue à exercer une influence sur la mode, ainsi sur Maria Callas, ou sur des actrices, telle Keira Knightley, voire des personnages de dessin animé comme Aurore dans la Belle au bois dormant de Walt Disney.

    Popularité :

    Dix-huit ans après sa mort, Audrey Hepburn reste une actrice des plus connues et il existe de nombreuses références à l’actrice ou aux rôles qu’elle incarna. En 1993, année de sa mort, un documentaire est réalisé sur elle[29]. En 2000, un film, The Audrey Hepburn Story, a ainsi retracé sa vie avec Jennifer Love Hewitt dans le rôle titre. Il reçut un accueil très mitigé en raison d’erreurs factuelles répétées. En 2003, l’United States Postal Service sortit également un timbre à son effigie, illustré par Michael J. Deas et la décrivant comme une légende de Hollywood, impliquée dans l’aide humanitaire.

    Son fils aîné, Sean Hepburn Ferrer, créa l’Audrey Hepburn Children’s Fund, organisation américaine visant à perpétuer l’engagement humanitaire de sa mère.

    Son image est encore largement utilisée dans des films ou dans des publicités. Dans le film Pretty Woman, Julia Roberts regarde Audrey Hepburn jouant dans Charade, comme symbole du romantisme. Dans S1m0ne en 2001, Andrew Niccol présente plusieurs images de l’actrice dans Diamants sur Canapé comme référence au charme et à la beauté[32]. Enfin, récemment, son image a été utilisée dans la série télévisée à succès Gossip GirlBlair Waldorf, l'un des personnages principaux, voit en Audrey Hepburn une incarnation parfaite de la féminité et du chic New-Yorkais, et s'identifie totalement à son idole. C'est ainsi que la scène de Diamants sur Canapé où Audrey Hepburn cherche son chat est reprise dans l'épisode 14 de la saison 1 intitulé Blair Bitch Project, le début de l'épisode 4 de la saison 1 intitulé Bad News Blair, représente la scène d'ouverture du même film, et qu'une scène de My Fair Lady est également réinterprétée par Blair Waldorf dans l'épisode 6 de la saison 2 intitulé New Haven Can Wait. Dans Easy J, l'épisode 6 de la saison 4, au début, Blair reprend le rôle d'Audrey dans Seule dans la nuit. Mais aussi dans Glee, les deux personnages Rachel Berry et Kurt Hummel reprennent dans l'épisode 22 de la saison 2 intitulé New York, la scène du début de Diamants sur Canapé où Audrey Hepburn mange un baguel.


    Au Japon, le thé Kirin a utilisé des images colorisées du film Vacances Romaines lors d’une campagne publicitaire. Aux États-Unis, la marque Gap a diffusé entre le 7 septembre et le 5 octobre 2006 un clip basé sur une scène du film Drôle de frimousse. Gap a accompagné la campagne d’un don au Audrey Hepburn Children’s Fund. Les Parfums Givenchy ont également utilisé son image pour la promotion du parfum L’Interdit, créé à l’origine pour Audrey Hepburn. La légende raconte qu'en apprenant que cette fragrance exclusive allait être commercialisée, l'actrice se serait exclamée "Mais je vous l'interdis!", inspirant à Hubert de Givenchy le nom donné par la suite au parfum...

    La petite robe noire dessinée par Hubert de Givenchy pour Diamants sur canapé a été vendue aux enchères par la maison de ventes Christie’s le 5 décembre 2006 et a atteint 467 200 £, soit environ 607 720 €. Son estimation n’était que de 70 000 £ et le montant atteint est le record pour un costume de cinéma. Les revenus tirés de la vente ont été reversés au fonds d’aide des enfants de la Cité de la joie, à Calcutta en Inde, à qui Givenchy avait initialement donné la robe. La robe vendue n’est cependant pas celle que porte Audrey Hepburn dans le film. Des deux robes qu’elle porta, l’une est conservée dans les collections privées de Givenchy, l’autre au musée du costume à Madrid. L’acheteur, qui avait gardé le secret, était Bernard Arnault, le propriétaire de Givench.

    La robe de cocktail rose à pois que l’actrice portait en 1961 dans le même film a été, elle, vendue aux enchères à New York pour 192 000 $ fin mai 2007.

     

    Récompenses :

    Elle est l’une des 7 personnes au monde à avoir remporté un Emmy, un Grammy, un Oscar et un Tony Award[40](John Gielgud, Helen Hayes, Marvin Hamlisch, Mel Brooks, Rita Moreno et Mike Nichols sont les autres gagnants).

    Elle remporte en 1953 l’Oscar de la meilleure actrice pour Vacances romaines. Elle sera également nommée quatre autres fois pour cette récompense, pour ses rôles dans Sabrina (1954), Au risque de se perdre (1959), Diamants sur canapé (1961) et Seule dans la nuit (1967).

    Pour le même rôle dans Vacances Romaines, elle reçoit un British Academy Award (BAFTA), le New York Film Critics Circle Award et le Golden Globe. Elle recevra un second New York Film Critics Circle Award pour Au risque de se perdre. La même année, elle reçoit également un Tony Award pour sa prestation dans Ondine de Jean Giraudoux.

    Elle a par ailleurs remporté un Henrietta Award 1955 pour l’actrice la plus aimée au monde, le Cecil B. DeMille Award en 1990 et le Screen Actors Guild Life Achievement Award en 1992. On lui décerna également à titre posthume le Jean Hersholt Humanitarian Award en 1993. Hersholt était celui qui lui avait remis son oscar en 1953[5]. Toujours pour son engagement humanitaire, elle reçut en décembre 1992 la Presidential Medal of Freedom.

    Elle a en outre, remporté la finale féminine du 34e championnat de balai-ballon, discipline sportive sur glace canadienne.

    Elle possède une étoile sur le Hollywood Walk of Fame au 1652, Vine Street.

      

      

      

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    Sa biographie

     

     

     

     

    Juliette enfant

     

     

     

     

     

     

    Décalage horaire

     

     

     

     

    Le patient anglais

     

     

     

    Fatale

     

     

     

     

     

     

    Juliette Binoche interprète Naked, de Pirandello, sur la scène du théâtre Almeida, à Londres

     

     

     

    Juliette Binoche et Samy Frey, dans La vie de famille, de Jacques Doillon

     

     

     

    Juliette Binoche devant le Pont Neuf, à Paris

     

     

     

     

    Krzysztof Kieslowski et Juliette Binoche, le dernier jour du tournage de Bleu

     

     

     

    Michel Piccoli, Juliette Binoche et Michel Serrault, dans Mon beau frère a tué ma soeur, de Jacques Rouffio

     

     

     

     

    Juliette Binoche et Ralph Fiennes, dans Les hauts de hurlevant, de Peter KosminskiJuliette Binoche sur la réplique du Pont Neuf, bâtie à Montpellier

     

     

     

    Juliette Binoche et Benoît Magimel, dans Les enfants du siècle, de Diane Kurys

     

     

    Johnny Depp et Juliette Binoche, dans Chocolat, de Lasse Hallström

     

    Monique et Jean Marie Binoche, en 1962

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     


     

     

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    Juliette Binoche naît à Paris le 9 mars 1964, d'un père metteur en scène et sculpteur, Jean Marie Binoche, et d'une mère comédienne et professeur de lettres, Monique Stalens, qui anime un atelier d'art dramatique au sein de son collège.

    Juliette a quatre ans quand ses parents divorcent, et connaît la pension quelque temps. Elle a une soeur aînée de deux ans plus âgée, Marion (aujourd'hui photographe), et vit le meilleur de son enfance à Mondoubleau, dans le Loir-et-Cher, en pleine nature. Elle s'y découvre notamment une passion pour les arbres et les animaux. L'école offre moins de lieux d'expression à sa vitalité.

     

    Elle trouve davantage de liberté au théâtre, plus tard, parmi les élèves de sa mère, dans des emplois d'abord essentiellement masculins, ou bien en éclairagiste et en costumière.

     

    La jeune fille est au lycée quand elle revient à Paris. Elle nourrit ses premières ambitions artistiques, joue Le malade imaginaire de Molière et monte "Le roi se meurt", d'Eugène Ionesco.

     

    Elle s'inscrit au cours de Jean-Pierre Martineau, au Conservatoire du Xème arrondissement (de même qu'au Conservatoire du IIème arrondissement).

     

    Son bac en poche, elle rejoint le cours Véra Gregh, entre au Conservatoire National d'Art Dramatique puis apparaît à la télévision dans "Dorothée, danseuse de corde" de Jacques Fansten, en 1982, tout en continuant d'exercer divers petits boulots.

     

    Diplômée de l'École Nationale d'Art Dramatique de Paris, elle n'apparaît qu'un instant dans Liberty Belle de Pascal Kané (1982) et Le meilleur de la vie de Renaud Victor (1983), mais Je vous salue Marie de Jean-Luc Godard (1983) et La vie de famille de Jacques Doillon (1984), lui offrent de belles scènes à défendre et lui permettent de "jouer à tout prix" face à deux cinéastes confirmés.

     

    Juliette tourne Fort bloqué pour la télévision, de Pierrick Guinard (1983), puis la comédie Les nanas de Annick Lanöé (1984), le polar Adieu blaireau de Bob Decout (1984), et diverses publicités pour subvenir à sa sécurité financière, dont un fameux spot télé pour Chamallows, dans lequel elle s'exerce à la diction tout en savourant les fameux bonbons.

     

    Mais c'est André Téchiné qui la révèle véritablement au public et à la profession en 1985, dans Rendez-vous, avec Lambert Wilson. Sa remarquable prestation lui vaut les honneurs du Festival de Cannes et sa première nomination au César de la meilleure actrice.

     

    De nombreuses propositions affluent mais Juliette opte ensuite pour une comédie fantasque aux antipodes du film de Téchiné, Mon beau-frère a tué ma sœur, de Jacques Rouffio, avec Michel Piccoli, Michel Serrault et Jean Carmet. Puis vient Mauvais sang (1986), avec Michel Piccoli et Denis Lavant, récit d'amours transitoires sur fond de maladie et second film de Leos Carax, qui obtient le prix Louis-Delluc. Sur le plan personnel, c'est le début d'une histoire entre Juliette et Léos Carax, qui partagent désormais leur vie.

     

    En 1987, Juliette décroche le rôle de Tereza, jeune serveuse de Prague sacrée photographe pour ses photos des événements de 1968, dans L'insoutenable légèreté de l'être, de Philip Kauffman, avec Daniel Day Lewis et Lena Olin. Production américaine tournée en anglais tandis qu'elle ne parle pas encore couramment la langue, cette magnifique épopée la propulse au firmament de la scène internationale.

     

    Elle n'en revient pas moins au théâtre à Paris, la même année à l'Odéon, où elle incarne Nina dans "La mouette" de Tchékhov, face à André Dussolier, sous la direction du metteur en scène russe Andrei Konchalovsky.

     

    En 1988, Juliette s'investit dans le rôle d'une clocharde malade, éprise d'un jongleur interprété par Denis Lavant. Le tournage malchanceux des Amants du Pont Neuf, troisième film de Léos Carax, s'étire jusqu'en 1991. De multiples péripéties menacent l'existence du film à de nombreuses reprises (effondrement d'une partie du pont reconstitué à Montpellier, blessure de Denis Lavant, défaillance d'un assureur, changement de producteur, difficultés financières...). Juliette Binoche puise dans ses lectures, sa grâce et sa détermination, la force de surmonter les doutes et les contraintes avec un talent à toutes épreuves.

      

    Elle refuse des propositions de cinéastes de renom, dont les premiers rôles féminins de Au delà de la mer Egée (1989), d'Elia Kazan, et de Cyrano de Bergerac (1990), de Jean Paul Rappeneau, choisit le titre du film, convainc Carax d'en modifier la fin en des termes optimistes (les deux personnages principaux devaient initialement mourir noyés, dans la dernière scène) et hisse finalement son jeu d'actrice à des niveaux d'intensité et d'émotion rarement atteints jusqu'alors.

     

    Le film de Carax subit pourtant un relatif échec commercial et sa démesure porte préjudice à la réputation de ses acteurs. Cependant, Juliette Binoche part à Londres et continue d'enrichir son cinéma, avec Fatale, de Louis Malle (1992), face à Jeremy Irons. Le public conquis retrouve le chemin des salles et les critiques confondus ne tarissent plus d'éloges. Elle tourne également Wuthering Heights de Peter Kosminski (1992), une version anglaise inédite en France des "Hauts de Hurlevent" réalisée pour la télévision, où elle donne la réplique à Ralph Fiennes.

     

    Juliette Binoche décline ensuite Jurassic Park puis La Liste de Schindler de Steven Spielberg pour Trois couleurs: Bleu, du réalisateur polonais Krzysztof Kieslowski, en 1993. Son jeu remporte un nouveau triomphe public et la profession la consacre par le César de la meilleure actrice, une nomination aux Golden Globe awards et la coupe Volpi de la meilleure actrice du festival de Venise. Elle réapparaît dans quelques scènes de Blanc et de Rouge et participe du succès mondial de la trilogie.

     

    Actrice internationale reconnue et maman de Raphaël depuis septembre 1993 (dont le père est André Halle, professeur de plongée rencontré sur le tournage de Bleu), Juliette Binoche relève un nouveau défi dés l'année suivante. Dans le réputé infilmable Le Hussard sur le toit, réalisé par Jean-Paul Rappeneau (1994), avec Olivier Martinez, qui deviendra son compagnon peu après le tournage. Le succès public est de nouveau au rendez-vous mais Juliette n'entend se fermer aucun horizon et délaisse un temps le "cinéma dramatique" pour une comédie romantique de Chantal Akerman, Un Divan à New York, avec William Hurt (1996).

     

    La même année toutefois, Juliette Binoche subit le premier et seul camouflet de sa carrière, de la part de Claude Berri, lors du tournage de Lucie Aubrac (1996), avec Daniel Auteuil. Juliette se sent "infiniment responsable d'entrer dans la chair de quelqu'un de vivant", son professionnalisme la conduit à rencontrer Lucie Aubrac à plusieurs reprises, pour les besoins du rôle. Son engagement est entier mais s'avère trop important pour Berri, producteur réalisateur, qui la remercie et la remplace par Carole Bouquet. Cependant, Juliette Binoche ne souffre que très brièvement de la "crise d'autorité du petit chef".

     

    En 1997, sa prestation dans le Patient Anglais d'Anthony Minghella atteint des sommets qui lui valent un triomphe plus que jamais planétaire. Elle est notamment couronnée par l'Oscar du Meilleur second rôle féminin et par l'Ours d'argent de la Meilleure actrice du festival de Berlin. Depuis Simone Signoret, oscarisée en 1960, aucune actrice française n'avait à ce point été honorée par le public et par le monde professionnel du cinéma.

     

    Néanmoins peu inspirée par le star-system américain, Juliette retourne au théâtre à Londres pour jouer Naked, de Pirandello, puis revient en France et retrouve Téchiné pour Alice et Martin (1998), dans lequel elle incarne une violoniste qui tombe amoureuse d'un jeune homme en rupture. Les critiques et le public se font peut-être plus exigeants, et le film est jugé décevant.

     

    Mais la même année, Juliette Binoche devient la plus jeune présidente des César de l'histoire, et profite de la cérémonie pour exhorter la profession à "faire des films qui brûlent, des films qui glacent, pas des films tièdes, des films qui émerveillent, des films qui éveillent...".

     

    Un meilleur accueil est ensuite réservé aux Enfants du siècle de Diane Kurys (1999), les amours romancées de George Sand et d'Alfred de Musset, avec Benoît Magimel. Le succès est toutefois mitigé mais Juliette Binoche et Benoît Magimel poursuivent leur propre idylle dans la vie, à titre privé, et donnent naissance au deuxième enfant de Juliette, Hanna, en décembre 1999.

     

    Juliette se trouve de nouveau sous les crinolines du XIXe siècle dans La veuve de Saint-Pierre de Patrice Leconte (1999), avec Daniel Auteuil et Emir Kusturica. La critique est dithyrambique mais le public se montre un peu moins enthousiaste.

     

    Il l'est moins encore pour le premier film hors Autriche du contesté Michael Haneke, Code inconnu (1999), dans lequel Juliette Binoche défend le rôle d'une femme de caractère en proie à l'ambiguïté.

     

    Le théâtre New Yorkais offre à Juliette une première occasion de se ressourcer, dans Betrayal de Harold Pinter (2000), avec notamment une nomination aux Tony awards à la clef (équivalent américain des Molière).

     

    Chocolat de Lasse Hallström (2001), avec Johnny Depp et Lena Olin, achève de reconquérir le public et la profession, qui la distingue d'une nouvelle nomination aux Oscars, celui de la meilleure actrice.

     

    En 2002, Juliette Binoche ajoute une corde à son arc en apparaissant aux côtés de Jean Réno dans sa première véritable comédie romantique, Décalage horaire, de Danièle Thompson. Elle connaît son cinquième plus gros score personnel au box office français, et reçoit sa huitième nomination au César de la meilleure actrice.

     

    Juliette s'envole alors pour l'Afrique du Sud, afin d'aborder les séances de la Commission Vérité et Réconciliation créée par Nelson Mandela et Desmond Tutu, tous les deux prix Nobel de la paix, à la suite de l'Apartheid. Mais In my Country (2003), de John Boorman, avec Samuel L. Jackson, peine à trouver son public. Le film n'est distribué que dans un nombre limité de pays et passe directement à la télévision, en France, sans connaître de sortie en salles.

     

    Sollicitée sur tous les continents, Juliette Binoche poursuit son périple international, en 2004, avec le tournage de son premier film sur le sol américain, Bee season (Les mots retrouvés en français), adapté du roman éponyme de Myla Goldberg, réalisé par Scott McGehee et David Siegel, avec Richard Gere. Cependant, Caché, tourné la même année, en France et en Autriche, devance la sortie de Bee season, en Europe, et lui permet de retrouver sans attendre l'adhésion des critiques et de la profession, outre Michael Haneke à la réalisation et Daniel Auteuil à l'affiche. Le public, pourtant au rendez-vous, se montre un peu plus partagé.

     

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    Juliette Binoche enchaine les films engagés en endossant le rôle principal de Mary (2005), d'Abel Ferrara, avec Matthew Modine et Forrest Whitaker. Pour continuer de remettre des croyances et des certitudes en question, tout en présentant un visage de femme différent de celui proposé par la tradition religieuse.

     

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    Elle retrouve ensuite Anthony Minghella dans Breaking and entering (2005), face à Jude Law, puis soutient le premier film de Santiago Amigorena, Quelques jours en septembre (2005), avec John Turturro et Sara Forrestier. Deux films contemporains profondément ancrés dans l'actualité, qui ne l'empêchent pas de renouer avec une histoire d'amour, le temps du segment "2è arrondissement" de Nobuhiro Suwa, qui s'inscrit dans la série de 20 court-métrages tournés à Paris par 20 réalisateurs différents, sur le thème de la rencontre amoureuse: "Paris, je t'aime"..photo :

    BLOG - http://fabinoche.free.fr/biographie.htm

     

     

     

    Juliette Binoche en garçon, dans l'Ours de Tchékhov, en 1978

     

    Juliette Binoche au théâtre, en 1977

    Juliette Binoche, dans Je vous salue Marie, de Jean Luc Godard

     

    Juliette Binoche dans Mauvais sang, de Leos Carax

    Essais coiffure pour Fatale: Juliette photographiée par Louis Malle

     

     

     

     

    Juliette Binoche présidente des César 1998

     

    Juliette Binoche et Olivier Martinez dans Le hussard sur le toit, de Jean Paul Rappeneau

     

     

     

    Juliette Binoche dans L'insoutenable légèreté de l'être, de Philip Kaufman

     

     

    Juliette César de la Meilleure actrice pour Bleu, en 1994, au Fouquet's, après la cérémonie

    Juliette Binoche et William Hurt à central Park, dans Un divan à New York, de Chantal Akerman

     

    Juliette Binoche dans le sud de l'Espagne, sur le tournage d'Alice et Martin, d'André Téchiné

     

    Affiche promotionnelle de Code inconnu, de Michael Haneke

     

    Juliette Binoche dans Décalage horaire, de Daniele Thompson

     

     

     

    Juliette Binoche et Samuel L. Jackson dans Country of my skull

     

     

     

     

     

      Juliette Binoche Oscar 1997 du Meilleur second rôle féminin, pour Le patient anglais, d'Anthony Minghella

     

     

    Juliette Binoche et Wadeck Stanczak dans Rendez-vous, d'André Téchiné

     

     

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    Juliette Binoche au théâtre à Broadway, dans Betrayal, de Pinter

     

     

    Juliette Binoche, dans La veuve de Saint Pierre, de Patrice Leconte

     

     

    Juliette Binoche au cours du tournage de Lucie Aubrac, de Claude Berri

     

     

     

     

     

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    Portrait de Francine Bergé, 'enfant de la balle' qui a de nombreuses cordes à son arc : théâtre, danse, cinéma, acrobatie, télévision, radio...

      

    Biographie :

    Issue d'une famille d'artistes, toute jeune, elle suit des cours de danse classique, puis ceux d'art dramatique, se passionne pour le théâtre et entreprend une carrière de comédienne. Elle entre au Conservatoire et obtient un premier prix de tragédie. Elle intègre la Comédie-Française, mais la quitte un an plus tard. Elle entreprend des tournées, où elle est à l'affiche de nombreuses œuvres classiques.
     

    Elle débute au cinéma en 1963 dens Les Abysses de Nicola Papatakis. Elle tourne dans de nombreuses œuvres pour la télévision.

     



    Cinéma
     

    1956 : Elena et les hommes de Jean Renoir : une soubrette de Rosa
    1962 : Les Abysses de Nikos Papatakis : Michelle
     

      

      

    1963 : Judex de Georges Franju : Diana Monti/Marie Verdier
    1964 : La Ronde de Roger Vadim : Maximilienne de Poussy
    1965 : Suzanne Simonin, la Religieuse de Diderot de Jacques Rivette : Sœur Sainte-Christine
     

      

      

    1968 : Benjamin ou les mémoires d'un puceau de Michel Deville : Marion
    1968 : La Cage de Pierre court métrage de Pierre Zucca : Récitante
    1968 : Bruno, l'enfant du dimanche de Louis Grospierre : La femme de chambre
    1968 : Catherine, il suffit d'un amour de Bernard Borderie : Sarah
    1971 : Paulina 1880 de Jean-Louis Bertucelli : Monica Dadi
    1974 : Monsieur Klein de Joseph Losey : Nicole
    1978 : Une histoire simple de Claude Sautet : Francine
    1979 : Aimée de Joël Farges : Rose
    1979 : Le Toubib de Pierre Granier-Deferre : Marcia
    1982 : La vie est un roman d'Alain Resnais : une jeune femme
    1984 : Un amour interdit de Jean-Pierre Dougnac
    1993 : Un crime de Jacques Deray : Mme Dunand
    1993 : Du fond du cœur de Jacques Doillon
    1997 : Le Septième Ciel de Benoît Jacquot : La mère de Mathilde
    1998 : Vigo, histoire d'une passion de Julien Temple : Mama Lozinska
    1998 : Inséparables de Michel Couvelard : Lulu Nicoletti
    1998 : Kennedy et moi de Sam Karmann : Lydia Brentano
    2000 : Confort Moderne de Dominique Choisy : La mère
     

      

      

    2000 : Les Rivières pourpres de Mathieu Kassovitz
    2001 : Sauvage Innocence de Philippe Garrel : La mère de Marie-Thérèse
    2003 : À ton image de Aruna Villiers : La mère de Mathilde
    2003 : Précipitations court métrage de Michel Tavarès

      

    Télévision


     

      

    1962 : Othello de Claude Barma : Desdemona
    1962 : La Caméra explore le temps : La Conjuration de Cinq-Mars de Guy Lessertisseur
    1965 : Rocambole de Jean-Pierre Decourt : La belle jardinière

     

      

      

    1965 : Gaspard des montagnes de Jean-Pierre Decourt : Anne-Marie
    1966 : Il faut que je tue Monsieur Rumann de Guy Casaril
    1967 : Par quatre chemins
    1971 : Le Misanthrope de Pierre Dux : Arsinoé
    1973 : La Barque sans pêcheur de Aldo Altit : Henriette
    1974 : Madame Baptiste de Claude Santelli : La mère
    1975 : Plus amer que la mort de Michel Wyn : Simone Fargeau
    1976 : Tom et Julie de Nina Companéez : Peggy
    1978 : Louis XI ou la naissance d'un roi de Alexandre Astruc : Agnès Sorel
     

      

      

    1978 : Un ours pas comme les autres de Nina Companéez : Joséphine
    1978 : La Discorde de Georges Franju : Cécile
    1978 : Lulu de Marcel Bluwal : La comtesse Geschwitz

      

      

    1978 : Allégra de Michel Wyn : Paule
    1979 : La Muse et la Madone de Nina Companéez : Rachel
    1979 : Le Cadran solaire de Michel Wyn : Anne
    1979 : Les Amours de la Belle Époque : Le Mariage de chiffon de Agnès Delarive : La marquise
    1980 : La Mort en sautoir de Pierre Goutas : Mascha
    1981 : Le Mariage de Figaro de Pierre Badel : La comtesse
    1981 : Carte Vermeil de Alain Levent : Mme de Saint-Hillaire
    1981 : Salut champion : Seule contre tous de Victor Vicas
    1982 : Emmenez-moi au théâtre : Apprends-moi Céline de Maria Pacôme, réalisation Alain Boudet : Natacha
    1984 : La vie telle qu'elle change de Nicole M. André : Sophie
    1985 : Les Bonnes de Michel Dumoulin : Solange
    1985 : Les Cinq dernières minutes : Meurtre à la baguette de Jacques Audoir :
    1986 : Le Bal d'Irène de Jean-Louis Comolli : Mme De Sarcey
    1988 : Les Cinq dernières minutes : Mystère et pomme de pin de Jean-Pierre Desagnat : Jeanne Courtelin
    1988 : L'Affaire Saint-Romans de Michel Wyn
    1993 : Ferbac : Le Crime de Ferbac de Bruno Gantillon : Le substitut Lafarge
    1993 : La Voyageuse du soir de Igaal Niddam : Mme Armelle
    1994 : Commissaire Chabert : Mort d'une fugitive de Bruno Gantillon
    1996 : Médée de Pierre Jourdan : Médée, actrice
    1998 : Un cadeau, la vie ! de Jacob Berger : Thérèse Boivin
    2000 : Toute la ville en parle de Marc Rivière : Hélène Verdier
    2000 : L'Enchanteur de Bénédicte Brunet : Suzanne
    2001 : Les Enquêtes d'Éloïse Rome : À cœur ouvert de Denys Granier-Deferre : Luce Paquelier
    2002 : Famille d'accueil : Une mère à tout prix de Daniel Janneau : Madeleine
    2002 : Si j'étais lui de Philippe Triboit : Madame Fontana
    2004 : Le Choix de Macha de Marianne Lamour : Anne-Marie
    2005 : Clara Sheller de Renaud Bertrand : Danièle
    2006 : Avocats & associés : À corps perdu : Nadège Fougerolles
    2007 : Fabien Cosma : Grain de sable de Bruno Gantillon : Mme Baudrier

      

    Théâtre

    L'Hurluberlu de Jean Anouilh
    Antigone de Jean Anouilh
    Roméo et Juliette de William Shakespeare
    Hamlet de William Shakespeare
    Othello de William Shakespeare
    Richard II de William Shakespeare
    Phèdre de Racine, mise en scène Antoine Bourseiller
    Le Soulier de satin de Paul Claudel, mise en scène Jean-Louis Barrault
    Échec à la reine d’Andrée Chédid, mise en scène Jean-Daniel Laval
    Le Chevalier de la rose de Hugo von Hofmannsthal, mise en scène Jean-Louis Thamin
    Tchekhov Tchekhova de François Nocher, mise en scène de l'auteur

    1957 : Péricles, prince de Tyr de William Shakespeare, mise en scène René Dupuy, Théâtre de l'Ambigu
    1959 : Je vivrai un grand amour de Steve Passeur, mise en scène René Clermont, Théâtre Hébertot
    1961 : Liliom de Ferenc Molnár, mise en scène Jean-Pierre Grenier, Théâtre de l'Ambigu
    1962 : Les Femmes savantes de Molière, mise en scène Jean Meyer, Théâtre du Palais-Royal
    1962 : Amphitryon de Molière, mise en scène Jean Meyer, Théâtre du Palais-Royal
    1963 : La dame ne brûlera pas de Christopher Fry, mise en scène Pierre Franck, Théâtre de l'Œuvre
    1966 : Bérénice de Racine, mise en scène Roger Planchon, Théâtre de la Cité Villeurbanne : Bérénice
    1966 : Richard III de William Shakespeare, mise en scène Roger Planchon, Festival d'Avignon, Théâtre de la Cité Villeurbanne : Lady Anne
    1967 : Château en Suède de Françoise Sagan, mise en scène André Barsacq, Théâtre de l'Atelier
    1969 : Cher Antoine de Jean Anouilh, mise en scène Jean Anouilh et Roland Piétri, Comédie des Champs-Élysées
    1971 : Électre de Jean Giraudoux, mise en scène Andréas Voutsinas, Festival national de Bellac
    1972 : Tu étais si gentil quand tu étais petit de Jean Anouilh, mise scène Jean Anouilh & Roland Piétri, Théâtre Antoine
    1973 : Le Voyageur sans bagage de Jean Anouilh, mise scène Nicole Anouilh, Théâtre des Mathurins
    1974 : La Poupée de Jacques Audiberti, mise en scène Marcel Maréchal, Bernard Ballet, Festival d'Avignon
    1974 : Hölderlin de Peter Weiss, mise en scène Bernard Ballet, Marcel Maréchal, Festival d'Avignon
    1975 : Hôtel du Lac de François-Marie Banier, mise en scène Andréas Voutsinas, Théâtre Moderne
    1976 : Le Jardin de craie d'Enid Bagnold, Théâtre Hébertot
    1977 : Roméo et Juliette de William Shakespeare, mise en scène Denis Llorca, Festival de la Cité Carcassonne
    1979 : Le Malade imaginaire de Molière, mise en scène Marcel Maréchal
    1980 : Le Fleuve rouge de Pierre Laville, mise en scène Marcel Maréchal
    1980 : Le Mariage de Figaro de Beaumarchais, mise en scène Françoise Petit et Maurice Vaudaux, Théâtre de Paris
    1982 : Les Trois Mousquetaires de Alexandre Dumas, mise en scène Marcel Maréchal
    1983 : Entre la raison et le désir... Trois tragédies de Racine de Racine, mise en scène Anne Delbée, Festival d'Avignon
    1989 : Mobie-Diq de Marie Redonnet, mise en scène Alain Françon
    1989 : La mer est trop loin de Jean-Gabriel Nordmann, mise en scène Robert Cantarella, Théâtre 13
    1989 : Médée d'Euripide, mise en scène Dominique Quéhec, Théâtre 13
    1990 : Rencontre de Peter Nadas, mise en scène Alain Timar, Festival d'Avignon
    1990 : Quand nous nous réveillerons d'entre les morts de Henrik Ibsen, mise en scène Kjetil Bang-Hansen, Théâtre national de Strasbourg
    1991 : Summer d’Edward Bond, mise en scène René Loyon, Théâtre de la Colline
    1991 : Agesilan De Colchos de Rotrou, mise en scène Philippe Berling, Théâtre national de Strasbourg
    1993 : Atget et Bérénice de Michèle Fabien, mise en scène Marc Liebens, Théâtre Vidy-Lausanne
    1995 : Golden Joe d'Eric-Emmanuel Schmitt, mise en scène Gérard Vergez, Théâtre de la Porte Saint-Martin
    Quartett de Heiner Muller, mise en scène Marie-Noëlle Rio
    2000 : Hôtel des deux mondes de Eric-Emmanuel Schmitt, mise en scène Daniel Roussel, Théâtre Marigny
    2000 : Une fête pour Boris de Thomas Bernhard, mise en scène Jacques Kraemer
    2002 : Jeux de scène de Victor Haïm, mise en scène Marcel Bluwal, Théâtre de l'Œuvre, Pépinière Opéra
    2002 : Prodige de Nancy Huston, mise en scène Gabriel Garran, Théâtre International de Langue Française
    2003 : Le Lac d'argent de Georg Kaiser et Kurt Weill, mise en scène Olivier Desbordes, Théâtre Silvia Monfort
    2006 : La Marquise d’O de Heinrich von Kleist, mise en scène Lukas Hemleb, Comédie de Valence, Théâtre Gérard Philipe
    2006 : Bobby Fischer vit à Pasadena de Lars Norén, mise en scène Renaud Marie Leblanc, Théâtre La Criée
    2009 : Gertrude (Le Cri) de Howard Barker, mise en scène Giorgio Barberio Corsetti, Théâtre de l'Odéon

     

      

    Récompenses et nominations

    1970 : Prix du Syndicat de la critique : meilleure comédienne pour Bérénice
    2003 : Nomination pour le Molière de la comédienne pour Jeux de scène.

     

     

     

     

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    (Marina de Poliakoff-Baidaroff) est née le 10 mai 1938 à Clichy (Hauts-de-Seine)

    Elle est la fille du chanteur d'opéra Vladimir de Poliakoff et de la danseuse étoile Militza Envald.

    Ses trois soeurs Odile Versois, Hélène Vallier et Olga Poliakoff sont comédiennes.

    Elle est successivement mariée avec Robert Hossein, réalisateur, puis avec Vladimir Vissotsky, comédien, chanteur et poète russe.

     

    Émigrés de Russie après la Révolution de 1917, ses parents se réfugient en France. Son père Vladimir de Poliakoff était chanteur d'opéra et sa mère Militza Envald, danseuse étoile. Ils ont eu quatre filles toutes vouées au spectacle : Olga (1928-2009) dite Olga Varen, réalisatrice à la télévision ; Tania (1930-1980) dite Odile Versois, actrice ; Militza (1932-1988) dite Hélène Vallier, actrice ; et Marina.

     

    Elle a été mariée au comédien et metteur en scène Robert Hossein avec qui elle a eu deux enfants : Pierre et Igor ; puis à Jean-Claude Brouillet, aviateur, ancien résistant et entrepreneur dans le transport aérien dont elle a un enfant : Vladimir.

      

    Elle se marie ensuite avec Vladimir Vissotsky, poète, acteur et chanteur russe avec lequel elle vivra douze années en URSS jusqu'à la mort prématurée de celui-ci en 1980 à l'âge de 42 ans. Elle vit ensuite pendant vingt-trois ans avec le cancérologue Léon Schwartzenberg.

     

     

      

      

    En 2006, Marina Vlady chante son amour pour Vladimir Vissotsky au théâtre des Bouffes du Nord, récital intitulé Vladimir ou le vol arrêté, titre éponyme de son livre paru en 1987. En 1973, Marina Vlady avait enregistré quelques chansons, notamment Le Voleur de chevaux qui connut un succès radio.

    Engagée à gauche et dans le féminisme, le 5 avril 1971, elle est l'une des 343 signataires du manifeste dit « des 343 salopes » paru dans le journal Le Nouvel Observateur.

    Selon Paris-Match du 11 juin 1955, l'initiale V, commune aux quatre pseudonymes choisis avec ses sœurs Varen, Versois, Vallier et Vlady, serait le V de la victoire.

     

     

     

      

    Formation

    Petit rat à l'Opéra de Paris, Marina Vlady débute dès l'âge de onze ans à l'écran dans Orage d'été (Jean Gehret, 1949) pour y remplacer sa propre soeur.

      

      

    Carrière cinématographique

    Marina Vlady débute au cinéma en 1949 (dans le rôle de « Marie-Tempête » !) et perce dès 1954 dans Avant le déluge d'André Cayatte, remarquée notamment pour sa beauté spectaculaire. Elle devient aussitôt une des principales jeunes premières du cinéma français, aussi à l'aise dans la comédie (Sophie et le Crime de Pierre Gaspard-Huit) que dans le drame et le film noir, même si La Sorcière d'André Michel (l'un des films dont elle demeure très fière) ne rencontre pas un grand succès public. Elle tourne ensuite plusieurs films diversement accueillis sous la direction de Robert Hossein, avec qui elle forme l'un des couples les plus séduisants de l'hexagone, notamment Toi, le venin (1959, où Marina a pour partenaire sa sœur Odile Versois).

      

      

      

    Selon le Dictionnaire du cinéma français paru chez Références Larousse (sous la direction de Jean-Loup Passek), le premier de ces films, Les Salauds vont en enfer, écrit par Frédéric Dard, « a au moins le mérite de la nouveauté » et un « climat étrange, violent, érotique » qui le caractérise. Le couple se retrouve aussi dans Crime et Châtiment de Georges Lampin, La Sentence de Jean Valère et Les Canailles de Maurice Labro d'après James Hadley Chase.

    Selon le Dictionnaire du cinéma français, les quatre films de Hossein « permettent [à Marina] de relancer une image de marque qui avait beaucoup de mal à convaincre le public. »

     

    Marina et Robert Hossein

      

    Toujours selon cet ouvrage, La Princesse de Clèves met en évidence la « distinction » de Marina Vlady jusque-là plutôt considérée comme une sorte de bombe érotique dotée d'un tempérament dramatique.

    En 1960, La Princesse de Clèves de Jean Delannoy, adaptation luxueuse de l'œuvre de Madame de La Fayette, mais qu'une certaine critique française jugea « trop académique », réaffirme avec éclat son statut de star capable de porter un film sur ses seules épaules. Suivront Adorable Menteuse et On a volé la Joconde de Michel Deville, et le très cynique Les Bonnes Causes du vétéran Christian-Jaque.

     

     

      

      

    En Italie, la star s'illustre dans La Fille dans la vitrine de Luciano Emmer et surtout, avec Ugo Tognazzi, dans Le Lit conjugal de Marco Ferreri (sa composition dans ce dernier film lui vaut une large reconnaissance critique et un prix d'interprétation à Cannes), sous la direction de Steno dans Casanova et, plus tard, aux côtés d'Alberto Sordi dans Contestation générale de Luigi Zampa (1970) et dans Le Malade imaginaire de Tonino Cervi (1979) ; enfin son ami Orson Welles lui offre une apparition digne d'un ange dans Falstaff en 1965. L'année suivante, Atout cœur à Tokyo de Michel Boisrond fait déjà figure d'exception dans une carrière essentiellement vouée aux films d'auteur.

      

      

    Au cours de sa carrière de star à l'écran, Marina Vlady interprétera notamment Caroline Esterhazy dans Symphonie inachevée (1954) et Marie-Antoinette dans La Nuit de l'été de Jean-Claude Brialy à la télévision en 1979.

     

    Vladimir Vissotsky

      

    Au milieu des années 1960, Marina Vlady apparaît en tête d'affiche du film de Jean-Luc Godard, 2 ou 3 choses que je sais d'elle, et fait montre d'une exigence rare en privilégiant des œuvres confidentielles : Mona, l'étoile sans nom d'Henri Colpi, Le Temps de vivre de Bernard Paul, Lika, le grand amour de Tchekhov de Serguei Youtkhevitch, Sirocco d'hiver de Miklós Jancsó, La Nuit bulgare de Michel Mitrani...

    Dans les années 1970 et 1980, Marina alterne comédies populaires (Tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil de Jean Yanne, Twist again à Moscou de Jean-Marie Poiré) et films d'auteur au succès moindre (Tangos, l'exil de Gardel de Fernando E. Solanas).

    En 1976, elle joue la maîtresse du Régent (Philippe Noiret) dans Que la fête commence de Bertrand Tavernier et en 1989 donne la réplique à Marcello Mastroianni (25 ans après Jours d'amour de Giuseppe De Santis) dans Splendor d'Ettore Scola.

    Son éclectisme la pousse aussi vers des entreprises atypiques à caution littéraire telles que Les Jeux de la comtesse Dolingen de Gratz de Catherine Binet (d'après Bram Stoker et Jules Verne) et l'adaptation libre du roman érotique d'Apollinaire, Les Exploits d'un jeune Don Juan, ou vers des films plus politiques — Le Complot de René Gainville ou Follow Me de Maria Knilli — , travaillant aussi bien en Russie qu'au Japon ou en Grèce...

    Le Dictionnaire du cinéma français évoque « les traits réguliers et lumineux, le visage botticellien, la grâce naturelle » de Marina Vlady, en s'interrogeant sur la responsabilité de sa beauté dans le déroulement d'une carrière en deçà des promesses. Peu de comédiennes se maintiennent dans les hauteurs atteintes par Vlady dans les années 1960, démontrant l'étendue de son talent aussi bien dans la gravité que dans la légèreté, dans des films souvent rares et à découvrir.

     

     

    Odile VERSOIS

      

    Télévision, théâtre et écriture

    Marina Vlady n'est plus apparue au cinéma depuis 1998 et a considérablement ralenti son activité sur le petit écran qui lui a offert, depuis Les Petites Demoiselles de Michel Deville (1964), de très nombreuses opportunités. Ici encore l'actrice privilégie l'exigence, à travers la littérature et l'histoire.

    Elle paraît ainsi dans Le Roman du samedi : L'Agent secret de Marcel Camus (1981) d'après Joseph Conrad, Lorelei de Jacques Doniol-Valcroze (1982) d'après Maurice Genevoix, Les Secrets de la princesse de Cadignan de Jacques Deray, adaptation d'Honoré de Balzac par Jean-Claude Carrière, Fort comme la mort d'après Guy de Maupassant, La Chambre des dames de Yannick Andréi adapté du roman de Jeanne Bourin qui remporte un triomphe, Les Beaux Quartiers adapté de Louis Aragon, Condorcet écrit par Élisabeth Badinter, Victoire, ou la douleur des femmes de Nadine Trintignant, Résurrection de Paolo et Vittorio Taviani (2001) d'après Léon Tolstoï — à ce jour sa dernière apparition à l'écran.

    Ces dernières années, la comédienne se consacre à la scène et à l'écriture.

      

    Carrière au cinéma

    D'abord remarquée pour sa beauté, Marina Vlady prête son charme slave à des films italiens de second ordre tels que La Fille du diable (Primo Zeglio, 1952), Gosses de riches (Piero Musseta, 1952) ou L'Age de l'amour (Lionello de Felice, 1953). Puis Alain Cayatte lui confie son premier rôle d'importance avec Avant le déluge (id.) où elle signe le portrait d'une jeune fille perturbée de l'après-guerre.

     

     

     

      

    Vedette de Jours d'amour (Giuseppe de Santis, 1953), Marina Vlady devient ensuite l'actrice de Robert Hossein. Son répertoire s'étoffe aussitôt. Machiavélique dans Les Salauds vont en enfer (Robert Hossein, 1955), elle est séductrice dans Toi le venin (id., 1958). Sa prestation en jeune fille sauvageonne pour La Sorcière d' André Michel (id.) est un succès.

      

      

      

    A côté des rôles de tempérament, Marina Vlady joue dans un registre plus retenu mais tout aussi conflictuel La Princesse de Clèves (Jean Delannoy, 1960). Le Lit conjugal (Marco Ferreri, 1963) la voit évoluer dans un style cocasse.

     

      

      

    On a volé la Joconde (Michel Deville, 1966) lui donne George Chakiris comme partenaire. Puis Orson Welles l'emploie dans son Falstaff (id.). Bien qu'elle joue volontiers la carte du film commercial, c'est surtout le cinéma d'auteur qui séduit Marina Vlady à cause de son engagement politique.

     

      

    Elle joue notamment Mona, l'étoile sans nom (1966) de Henri Colpi, Deux ou trois choses que je sais d'elle (1967) sous la direction de Jean-Luc Godard, puis Le Temps de vivre (1968), premier film de Bernard Paul et enfin Un amour de Tckékov (S. Youtkévitch, id.).

      

      

      

    Elle s'illustre également dans Sirocco d'hiver (Miklos Jancso, 1969),

    Que la fête commence (Bertrand Tavernier, 1974) et Sept morts sur ordonnance (Jacques Rouffio, 1975). Marta Meszaros la dirige dans Elles deux (1977). Ettore Schola dans Splendor (1988). Plus récemment Marina Vlady apparaît dans Jeunesse (Noel Alpi, 1995)

      

      

      

    Autres activités

    Au théâtre, Marina Vlady tourne Trois soeurs (1966).

    A la télévision, elle interprète Les Charmes de l'été (Robert Mazoyer, 1974), Les Deux berges (Patrick Antoine, 1977), Arcole ou la terre promise (Marcel Moussy, 1980), Lorelei (Jacques Doniol-Valcroze, 1982) et Condorcet (Michel Soutter, 1988)

    En 1969, elle fonde avec Françoise Arnoul et Bernard Paul une maison de production qui finance Beau Masque (Bernard Paul). En 1987, elle publie aux éditions Fayard un livre consacré à son mari disparu : Vladimir ou le vol arrêté

     

     

      

    Prix

    • Prix d'interprétation féminine, 1963 au Festival International du Film (Cannes) pour le film : Le Lit conjugal

     

     

    Fichier:Marina Vlady-2009.jpg

     

    Filmographie Actrice

     

    1949 Dans la vie tout s’arrange ! de Marcel Cravenne

     

    1949 Orage d’été de Jean Gehret

     

    1952 Grand gala de François Campaux

     

    1952 DES GOSSES DE RICHES de Piero Mussetta

     

    1952 PENNE NERE de Oreste Biancoli

     

    1952 LES INFIDÈLES de Steno et Mario Monicelli

     

    1952 LA FILLE DU DIABLE de Primo Zeglio

     

    1953 JOURS D'AMOURS de Giuseppe De Santis

     

    1953 CANZONl, CANZONI, CANZONI de Domenico Paolella

     

    1953 L'ÂGE DE L'AMOUR de Lionello De Felice

     

    1953 MARCO LA BAGARRE de Giaseppe Benatti

     

    1954 LE CRANEUR de Dimitri Kirsanoff

     

    1954 AVANT LE DÉLUGE de André Cayatte

     

    1954 CASANOVA de Steno

     

    1954 SYMPHONIE INACHEVÉE de Glauco Pellegrini

     

    1955 ELLE de Rolf Thiele

     

    1955 SOPHIE ET LE CRIME de Pierre Gaspard-Huit

     

    1955 LES SALAUDS VONT EN ENFER de Robert Hossein

     

    1955 LA SORCIÈRE de André Michel

     

    1956 PARDONNEZ NOS OFFENSES de Robert Hossein

     

    1956 CRIME ET CHÂTIMENT de Georges Lampin

     

    1957 Liberté surveillée de Henri Aisner et Vladimír Vlcek

     

     

    1958 TOI, LE VENIN de Robert Hossein

     

    1959 La sentence de Jean Valère

     

    1959 LA NUIT DES ESPIONS de Robert Hossein

     

    1959 LES CANAILLES de Maurice Labro

     

    1960 LA FILLE DANS LA VITRINE de Luciano Emmer

     

    1960 LA PRINCESSE DE CLÈVES de Jean Delannoy

     

    1961 ADORABLE MENTEUSE de Michel Deville

     

    1961 LES SEPT PÉCHÉS CAPITAUX de Roger Vadim

     

    1961 LA STEPPE de Alberto Lattuada

     

    1961 Climats de Stellio Lorenzi

     

    1962 LE MEURTRIER de Claude Autant-Lara

     

    1962 LA CAGE de Robert Darène

     

    1962 LE LIT CONJUGAL de Marco Ferreri

     

    1963 LES BONNES CAUSES de Christian-Jaque

     

    1963 DRAGÉES AU POIVRE de Jacques Baratier

     

    1964 MES FEMMES AMÉRICAINES de Luigi Polidoro

     

    1965 Mona, l'étoile sans nom de Henri Colpi

     

    1965 FALSTAFF de Orson Welles

     

    1966 ON A Volé LA JOCONDE de Michel Deville

     

    1966 Atout cœur à Tokyo pour oss 117 de Michel Boisrond

     

    1966 DEUX OU TROIS CHOSES QUE JE SAIS D'ELLE de Jean-Luc Godard

     

    1968 UN AMOUR DE TCHÉKHOV de Serge Youtkevicth

     

    1968 LE TEMPS DE VIVRE de Bernard Paul

     

    1969 Sirocco d'hiver de Miklós Jancsó

     

    1969 POUR UN SOURIRE de François Dupont-Midy

     

    1969 LA NUIT BULGARE de Michel Mitrani

     

    1970 CONTESTAZIONE GENERALE de Luigi Zampa

     

    1970 SAPHO de Georges Farrel

     

    1972 TOUT LE MONDE IL EST BEAU, TOUT LE MONDE IL EST GENTIL de Jean Yanne

     

    1972 LE COMPLOT de René Gainville

     

    1975 QUE LA FÊTE COMMENCE de Bertrand Tavernier

     

    1975 SEPT MORTS SUR ORDONNANCE de Jacques Rouffio

     

    1977 ELLES DEUX de Marta Meszaros

     

    1977 LE MYSTÈRE DU TRIANGLE DES BERMUDES de René Cardona Jr.

     

    1978 LE VOLEUR DE BAGDAD de Clive Donner

     

    1979 LE MALADE IMAGINAIRE de Tonino Cervi

     

    1979 Duos sur canapé de Marc Camoletti

     

    1979 L'œil du maître de Stéphane Kurc

     

    1980 Les jeux de la Comtesse Dolingen de Gratz de Catherine Binet

     

    1984 BORDELLO de Nikos Koundouros

     

    1985 TANGOS, L'EXIL DE GARDEL de Fernando Solanas

     

    1986 TWIST AGAIN A MOSCOU de Jean-Marie Poiré

     

    1986 IL SAPORE DEL GRANO de Gianni Da Campo

     

    1986 UNA CASA IN BILICO de Antonietta De Lillo et Giorgio Magliulo

     

    1986 Les exploits d’un jeune Don Juan de Gianfranco Mingozzi

     

    1988 SPLENDOR de Ettore Scola

     

    1994 le Fils de Gascogne de Pascal Aubier

     

    1996 Jeunesse de Noël Alpi

     

    2010 Quelques jours de répit de Amor Hakkar

     

      

      

    Télévision

      

    Théâtre

      

    Discographie

    Bibliographie

    Distinctions

     

     

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    Samy FREY

     

    Biographie: Né à Paris le 13 octobre 1937,

     

    Samuel Frei devient orphelin à la suite des tragiques événements de la Seconde Guerre mondiale, et est élevé par sa grand-mère et sa tante.

     

    Dès l'âge de 17 ans, il entre au cours Simon, où il effectue un brillant cursus qui le mène à sortir premier de sa promotion.

     

    Le cinéma lui ouvre tout grand ses portes, par celle d'assistant-régisseur, puis devant la caméra sous la direction de Robert Hossein et de Pierre Chenal.

     

    Son physique de jeune premier ombrageux sert à merveille le personnage de Gilbert Tellier, l'amant malheureux de Brigitte Bardot (magnifique dans son premier rôle dramatique), accusée de son crime dans La vérité, signé Henri-Georges Clouzot.

     

      

    Le film fait un tabac, glane l'Oscar du Meilleur film étranger et propulse Sami Frey sous les projecteurs, révélation biaisée aussi par sa liaison avec la star. Les années 60 sont une période faste pour le comédien, qui tourne sous la direction des grands noms de l'époque (Godard, Varda, Franju, Deville, Vadim), s'exporte en Italie, appose sa pierre à l'édifice de la sémillante Angélique (dans Angélique et le Roy) sans délaisser sa passion pour la scène, où on le voit notamment jouer Brecht et "Le soulier de satin", la pièce-fleuve de Paul Claudel.

     

     

    Comédien volontiers discret, à l'écart du cirque médiatique, Sami Frey a beau tourner des œuvres exigeantes ou populaires (Les mariés de l'an II), le public a du mal à cerner l'homme. Il faut attendre le César et Rosalie tourné par Claude Sautet pour le voir accéder à une plus grande notoriété : loin d'être éclipsé par la grâce du tandem Romy Schneider/Yves Montand, l'acteur incarne avec une élegance et un charme séduisants le “deuxième homme”, l'amant dessinateur de BD de Rosalie.

     

      

    Tout aussi à l'aise dans le libéré Pourquoi pas ? de Coline Serreau que dans la sombre Mortelle randonnée conduite par Claude Miller, on le voit dans les années 80 sauter allégrement d'un genre et d'un continent à l'autre.

     

     Screen Shot 2013-10-13 at 20.13.39

    Sami Frey, intelligent, artistic and sensitive eye-candy for Romy and for us, for better and worse.

      

    Il est irrésistiblement ambigu en veuf (noir ?) que tente de confondre Le garde du corps de Birkin, alias Jugnot, surprenant en père divorcé et égocentrique qui redécouvre

     

    La vie de famille grâce à Jacques Doillon, et réussit ses deux incursions américaines (La petite fille au tambour avec Diane Keaton, et surtout La veuve noire, qui consacra à l'époque Theresa Russell).

     

     

    Quelques apparitions télé aussi.

     

    Le théâtre, encore et toujours, de Carlos Fuentes à Harold Pinter, Henry James, Peter Handke, en passant par Georges Perec, dont il met en scène et interprète à vélo et avec succès "Je me souviens".

     

    Les années 90 le voient progressivement s'éloigner du grand écran : seulement dix films, pour la plupart passés à la trappe impitoyable du box-office (y compris quelques vénérables signatures, Elie Chouraqui ou Pierre Granier-Deferre) exceptés La fille de D'Artagnan, où il compose un Aramis dont la légende en prend un coup, et Les acteurs, film choral fortement controversé de Bertrand Blier.

     

     

     

    On l'attend avec d'autant plus d'impatience qu'il partage le rôle principal masculin de La repentie avec Samy Naceri.

     

    Filmographie :

     

    1 films 1956 - Pardonnez nos offenses (Hossein)

     

    1958 - Jeux dangereux (Chenal)

     

    1959 - La nuit des traqués (Roland)

     

    1959 - Le travail c'est la liberté (Grospierre)

     

    bb_et_samy_gala

    1960 - La vérité (Henri-Georges Clouzot)

      

    1961 - Jeunesse de nuit (Sequi)

     

    1961 - Les sept péchés capitaux (sketch "L'orgueil) (Roger Vadim)

     

    1962 - Cléo de 5 à 7 (Agnès Varda)1962 - Le désordre (Brusati)

     

    1962 - Thérèse Desqueyroux (Franju)

     

    1963 - L'appartement des filles (Deville)

     

    1963 - Couple interdit (Forque)

     

    1964 - Bande à part (Jean-Luc Godard)1

     

    1964 - Avec amour et rage (Festa-Campanile)

     

    1965 - Une balle au coeur (Pollet)

     

    1965 - Angélique et le Roy (Borderie)1

     

    1966 - Qui êtes-vous Polly Magoo ? (Klein)

     

    1967 - Manon 70 (Aurel)

     

    1967 - L'écume des jours (Belmont)

      

    1968 - Mister Freedom (Klein)

     

    1969 - La chasse royale (Leterrier)

     

    1970 - M. comme Mathieu (Adam)

     

    1970 - Les mariés de l'an II (Jean-Paul Rappeneau)

     

    1971 - Jaune le soleil (Duras)

     

    1971 - Rak (Belmont)

     

    1972 - Le journal d'un suicide (Stanojovic)

     

    1972 - Paulina 1880 (Bertucelli)

     

    1972 - César et Rosalie (Claude Sautet)

     

    1974 - Sweet movie (Makavejev)

     

      

    1974 - Le jardin qui bascule (Gilles)

     

    1976 - Guerres civiles en France (sketch) (Nordon)

     

    1976 - Le jeu du solitaire (Adam)

     

    1976 - Nea (Kaplan)

     

    1977 - Pourquoi pas ? (Coline Serreau)

     

    1978 - Ecoute voir (Santiago)

     

    1978 - Une page d'amour (Rabinowicz)

     

    1982 - Mortelle randonnée (Claude Miller)

     

    1984 - Le garde du corps (Leterrier)1

     

    984 - La petite fille au tambour (George Roy Hill)

     

    1985 - La vie de famille (Doillon)

     

    1986 - L'unique (Diamant-Berger)

     

    1986 - Sauve-toi Lola (Drach)1987 - Laputa (Sanders)

     

    1987 - L'état de grâce (Rouffio)

     

    1987 - La veuve noire (Bob Rafelson)

     

    1988 - L'oeuvre au noir (Delvaux)

     

    1988 - De sable et de sang (Labrune)

     

    1989 - Les deux Fragonard (Le Guay)

     

    1990 - L'Africaine (Trotta)1

     

    991 - Contre l'oubli (collectif)

     

    1991 - La voix (Granier-Deferre)

     

    1992 - Hors saison (Schmid)

     

    1993 - En compagnie d'Antonin Artaud (Mordillat)

     

    1993 - Traps (Chan)

     

    1994 - La fille de d'Artagnan (Bertrand Tavernier)

     

    1994 - L'amour conjugal (Barbier)

     

    1995 - Les menteurs (Elie Chouraqui)1999 - Les acteurs (Bertrand Blier)

     

    2001 - La repentie (Masson)

     

    Sami Frey dans "Danse avec lui".

     

    2007 : Danse avec lui de Valérie Guignabodet : Le maître écuyer

    2007 : Le Metteur en scène de mariages de Marco Bellocchio : Ferdinando Gravina

    2009 : Nuit de chien de Werner Schroeter : Barcala

    2009 : Mensch de Steve Suissa : Victor Hazak

     

     

    De nombreuses pièces de Théatre où il est remarquable, en tant que Comédien et metteur en scène.

     

     

     

    NOMINATIONS

     

     

    Remarquable comédien au physique de jeune premier, il tourne beaucoup, mais trouve plutôt sa véritable dimension au théâtre.

     

     

    SOURCES :

    http://www.cinemapassion.com/filmographie-acteur-Samy%20FREY-347.html

                         Wikipedia - photographies google.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

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    Histoire des Femmes du XVIIIè siècle

    Accueil Les Réalisateurs Les Films Les Acteurs Les Actrices

     

    Micheline PRESLE

     

     

    Actrice

     

    née le 22 août 1922 à Paris (75)

     

     

     

     

      

     

     

     

     

     

     

     

    Photos fournies par www.encinémathèque.net

     

     

     

     

     

     

     

     

    Photos fournies par www.encinémathèque.net

     

     

     

     

    Filmographie Actrice

      

      

    1937 LA FESSÉE de Pierre Caron

     

    1938 JE CHANTE de Christian Stengel

     

    1938 Petite peste de Jean de Limur

     

    1939 Vous seule que j’aime de Henri Fescourt

     

    1939 JEUNES FILLES EN DÉTRESSE de Georg Wilhelm Pabst

     

    1939 PARADIS PERDU de Abel Gance

     

    1940 LA COMÉDIE DU BONHEUR de Marcel l'Herbier

     

    1940 ELLES ÉTAIENT DOUZE FEMMES de Georges Lacombe

     

    1940 FAUSSE ALERTE de Jacques de Baroncelli

     

    1940 PARADE EN SEPT NUITS de Marc Allégret

     

    1941 HISTOIRE DE RIRE de Marcel l'Herbier

     

    1941 LE SOLEIL A TOUJOURS RAISON de Pierre Billon

     

    1942 LA BELLE AVENTURE de Marc Allégret

     

    1942 FÉLICIE NANTEUIL de Marc Allégret

     

    1942 LA NUIT FANTASTIQUE de Marcel l'Herbier

     

    1943 Un seul amour de Pierre Blanchar

     

    1944 FALBALAS de Jacques Becker

     

    1945 BOULE DE SUIF de Christian-Jaque

     

    1946 LE DIABLE AU CORPS de Claude Autant-Lara

     

    1947 LES JEUX SONT FAITS de Jean Delannoy

     

    1948 TOUS LES CHEMINS MÈNENT A ROME de Jean Boyer

     

    1949 LA BELLE DE PARIS de Jean Negulesco

     

    1950 LES DERNIERS JOURS DE POMPÉIde Marcel l'Herbier

     

    1950 GUÉRILLAS de Fritz Lang

     

    1950 LA TAVERNE DE NEW-ORLEANS de William Marshall

     

    1952 LA DAME AUX CAMÉLIAS de Raymond Bernard

     

    1953 LES AMANTS DE LA VILLA BORGHESE de Gianni Franciolini

     

    1953 L'AMOUR D'UNE FEMME de Jean Grémillon

     

    1954 SI VERSAILLES M'ÉTAIT CONTé de Sacha Guitry

     

    1954 LES IMPURES de Pierre Chevalier

     

    1954 LA MAISON DU SOUVENIR de Carmine Gallone

     

    1954 NAPOLÉON de Sacha Guitry

     

    1955 TREIZE A TABLE de André Hunebelle

     

    1956 LE Château DES AMANTS MAUDITS de Riccardo Freda

     

    1956 Les louves de Luis Saslavsky

     

    1956 LA MARIÉE EST TROP BELLE de Pierre Gaspard-Huit

     

    1956 LES FEMMES SONT MARRANTES de André Hunebelle

     

    1958 BOBOSSE de Étienne Périer

     

    1958 CHRISTINE de Pierre Gaspard-Huit

     

    1959 LE BARON DE L'Écluse de Jean Delannoy

     

    1959 L'Enquête DE L'INSPECTEUR MORGAN de Joseph Losey

     

    1959 LES Mystères D'ANGKOR de William Dieterle

     

    1959 UNE FILLE POUR L'Été de Édouard Molinaro

     

    1960 L'AMANT DE CINQ JOURS de Philippe de Broca

     

    1960 L'ASSASSIN de Etio Petri

     

    1960 Les grandes personnes de Jean Valère

     

    1961 LES Guérilleros de Mario Camerini

     

    1961 LES SEPT Péchés CAPITAUX (" La Luxure" ) de Jacques Demy

     

    1962 LE DIABLE ET LES DIX COMMANDEMENTS de Julien Duvivier

     

    1962 LA LOI DES HOMMES de Charles Gérard

     

    1962 UN MARI EN LAISSE de Henry Levin

     

    1962 VÉNUS IMPÉRIALE de Jean Delannoy

     

    1963 LE COUP DE BAMBOU de Jean Boyer

     

    1963 PAS DE LAURIERS POUR LES TUEURS de Mark Robson

     

    1963 meurtre par accident de Vittorio Sala et George Marshall

     

    1964 LA CHASSE A L'HOMME de Édouard Molinaro

     

    1964 Les Pieds Nickelés de Jean-Claude Chambon

     

    1965 Je vous salue... Mafia ! de Raoul Lévy

     

    1965 LA RELIGIEUSE de Jacques Rivette

     

    1966 LE ROI DE Cœur de Philippe de Broca

     

    1969 LE BAL DU COMTE D'ORGEL de Marc Allégret

     

    1969 Le Clair de terre de Guy Gilles

     

    1970 PEAU D'Âne de Jacques Demy

     

    1971 LE DIABLE DANS LA TÊTE de Sergio Solima

     

    1971 LES Pétroleuses de Christian-Jaque

     

    1973 L'Évènement LE PLUS IMPORTANT DEPUIS QUE L'HOMME A MARCHE SUR LA LUNE de Jacques Demy

     

    1973 La gueule de l’emploi de Jacques Rouland

     

    1973 L'OISEAU RARE de Jean-Claude Brialy

     

    1974 Le boucher, la star et l'orpheline de Jérôme Savary

     

    1974 Deux grandes filles dans un pyjama de Jean Girault

     

    1974 l'ile des passions de Domenico Paolella

     

    1974 TROMPE-L'ŒIL de Claude d'Anna

     

    1975 MORDS PAS, ON T'AIME de Yves Allégret

     

    1976 LE DIABLE DANS LA BOÎTE de Pierre Lary

     

    1976 Néa de Nelly Kaplan

     

    1976 CERTAINES NOUVELLES de Jacques Davila

     

    1977 VA VOIR MAMAN, PAPA TRAVAILLE de François Leterrier

     

    1978 On efface tout de Pascal Vidal

     

    1979 JE TE TIENS, TU ME TIENS PAR LA BARBICHETTE de Jean Yanne

     

    1979 RIEN NE VA PLUS de Jean-Michel Ribes

     

    1979 S'IL VOUS PLAÎT... LA MER ? de Martine Lancelot

     

    1979 DÉMONS DE MIDI de Christian Paureilhe

     

    1979 TOUT DÉPEND DES FILLES de Pierre Fabre

     

    1982 L’archipel des amours de Jacques Davila

     

    1983 EN HAUT DES MARCHES de Paul Vecchiali

     

    1983 Les voleurs de la nuit de Samuel Fuller

     

    1984 Le chien de Jean-François Gallotte

     

    1984 LE SANG DES AUTRES de Claude Chabrol

     

    1984 Les fausses confidences de Daniel Moosmann

     

    1985 BEAU TEMPS MAIS ORAGEUX EN FIN DE Journée de Gérard Frot-Coutaz

     

    1985 Qui trop embrasse... de Jacques Davila

     

    1987 Alouette, je te plumerai de Pierre Zucca

     

    1988 MIGNON EST PARTIE de Francesca Archibugi

     

    1989 APRÈS, APRÈS-DEMAIN... de Gérard Froz-Coutaz

     

    1989 I WANT TO GO HOME de Alain Resnais

     

    1989 LA FÊTE DES PÈRES de Joy Fleury

     

    1990 LE JOUR DES ROIS de Marie-Claude Treilhou

     

    1992 FANFAN de Alexandre Jardin

     

    1992 JE M'APPELLE VICTOR de Guy Jacques

     

    1994 CASQUE BLEU de Gérard Jugnot

     

    1994 PAS Très CATHOLIQUE de Tonie Marshall

     

    1995 LES Misérables de Claude Lelouch

     

    1995 LES MILLE ET UNE RECETTES DU CUISINIER AMOUREUX de Nana Djordjadze

     

    1996 LE JOURNAL DU SÉDUCTEUR de Danièle Dubroux

     

    1996 ENFANTS DE SALAUD de Tonie Marshall

     

    1996 FALLAIT PAS ! de Gérard Jugnot

     

    1997 Grève party de Fabien Onteniente

     

    1998 Mauvaises fréquentations de Jean-Pierre Améris

     

    1998 Le Voyage a Paris de Marc-Henri Dufresne

     

    1999 VÉNUS Beauté (INSTITUT) de Tonie Marshall

     

    2000 LE CŒUR À L’OUVRAGE de Laurent Dussaux

     

    2000 CHARMANT GARÇON de Patrick Chesnais

     

    2001 MAUVAIS GENRES de Francis Girod

     

    2001 Vertiges de l'amour de Laurent Chouchan

     

    2001 LES ÂMES CÂLINES de Thomas Bardinet

     

    2002 CHOUCHOU de Merzak Allouache

     

    2002 SALTIMBANK de Jean-Claude Biette

     

    2003 FRANCE BOUTIQUE de Tonie Marshall

     

    2005 GRABUGE ! de Jean-Pierre Mocky

     

    2006 Vous êtes de la police ? de Romuald Beugnon

     

    2007 Musée haut, musée bas de Jean-Michel Ribes

    2008 Un homme et son chien de Francis Huster

    2008 Plein sud de Sébastien Lifshitz

    2009 Thelma, Louise et Chantal de Benoît Pétré

     

      

     

     

     

     

    Date de la mise à jour de la fiche: 01-mai-2011

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      Une ancienne locataire de l’hôtel Lambert s’interroge : Michèle Morgan

      
    Scandale de l’hôtel Lambert :
    Michèle Morgan prend la parole     
     Par Jean-François Cabestan 23 juin 2009
     
      
    Michèle Morgan a résidé à l’hôtel Lambert pendant une vingtaine d’années. L’appartement qu’elle a abandonné en 1976 occupait l’étage-attique, au-dessus de la célèbre galerie d’Hercule, et se  terminait par le balcon en demi-lune qui domine la Seine. Inquiète des travaux qu’on s’apprête à y entreprendre, l’actrice de Quai des brumes a très exceptionnellement accordé le privilège  d’une interview exclusive à Jean-François Cabestan, historien, architecte du patrimoine et membre-expert de la Commission du Vieux-Paris. La partenaire de Jean Gabin et de Marcello Mastroianni  évoque ici maints souvenirs de ce lieu magique et lumineux où elle a beaucoup peint et dont elle connaît l’épaisseur historique. Notamment préoccupée par le bouleversement des fondations, Michèle  Morgan a souhaité que son nom soit ajouté à la liste des pétitionnaires. 
     
      
    Pouvez-vous nous dire quelques mots sur votre séjour à l’hôtel Lambert ?
     
      
    J’ai habité l’hôtel Lambert pendant presque une vingtaine d’années, jusqu’en 1976 et je suis partie parce que les Rothschild, avec lesquels j’ai vécu un temps ont racheté. J’habitais tout en haut  de l’hôtel : je donnais sur la Seine et sur le jardin. Le pont Henri-IV était sous mes fenêtres, mais au quatrième étage ce n’était pas bruyant. Vous savez, les voitures passaient de l’autre côté  de la Seine. À l’époque, Paris, c’était quand même plus calme. L’île Saint-Louis n’était pas ce qu’elle est devenue maintenant avec toutes les voitures, les restaurants et tout ça… C’était très  calme.
      
    Les Pompidou habitaient de l’autre côté. On montait par un petit escalier sur le côté – il n’y avait pas d’ascenseur à cette époque – très élégant moitié bois, moitié tomette, c’était très  chic, avec une rambarde en bois, pour autant que je me souvienne. Mon appartement faisait partie de tout l’étage qui était au-dessus de la galerie d’Hercule. On entrait, il y avait un long couloir  qui menait à une grande pièce.
      
    J’étais, à cette époque-là, mariée avec un acteur qui s’appelait Henri Vidal, un célèbre jeune premier de l’époque. Mais enfin, il avait sa chambre et moi, la mienne  qui donnait sur la Seine. Une petite chambre ravissante. Il y avait aussi une salle à manger, avec ces fenêtres de l’époque, qui étaient très belles.
      
    D’ailleurs, j’ai fait le portrait de mon fils  devant une de ces fenêtres. Je n’ai jamais manqué de soleil. Je crois que j’avais le meilleur appartement de l’hôtel… c’était délicieux. Les Rothschild ont été charmants – je leur dois un souvenir  agréable – parce que, très élégamment, ils m’ont dédommagée, ce qui m’a permis d’acheter cet appartement à Neuilly. Je suis une fille de Neuilly-sur-Seine,
      
    j’y suis née et j’y ai vécu toute mon  enfance. Donc je n’avais qu’un rêve au monde – en dehors de l’hôtel Lambert, qui a été une merveille –, celui de retourner habiter à Neuilly. 
     
      
    Qui habitait l’hôtel Lambert de votre temps ?
     
      
    Il y avait les Czartoryski, une vieille famille polonaise. C’étaient des gens un peu hautains et désargentés qui ne devaient pas être tellement contents d’avoir une théâtreuse ou une vedette de  cinéma dans leur sublime hôtel de l’île Saint-Louis. Peut-être la première génération des Czartoryski était-elle moins snob. Pour compenser l’argent il y a le snobisme, quand même, n’est-ce pas ?  Il y avait aussi Redé, le baron de Redé, qui passait de mon côté parce qu’il habitait en dessous de chez moi. Il a toujours été très charmant et très urbain. Il y avait enfin un autre monsieur très  riche qui habitait là, un étranger, un homme d’Amérique du Sud (Arturo Lopez-Willshaw, le protecteur du baron de Redé, ndlr) et qui était charmant d’ailleurs.
      
    On était peut-être trois ou quatre  locataires, il y a eu à un moment une femme très connue, qui était très amie avec le baron de Redé (Marie-Hélène de Rothschild, ndlr). C’est par Redé que les Rothschild sont arrivés et il est resté  avec eux. Le baron de Redé était très ami avec tous ces gens-là. Moi, j’étais la comédienne et j’habitais tout en haut. Alors, c’est drôle parce que les bateaux passaient sous les fenêtres de ma  chambre et j’entendais le soir les commentaires : « … et là habite Madame Michèle Morgan ! » Ils ne parlaient pas du baron de Redé, des Rothschild et de rien du tout.
      
    Alors les gens devaient  s’imaginer que cet hôtel sublime et mirifique m’appartenait, alors que je n’étais que locataire. C’était une grande maison et on se rencontrait très rarement. On se trouvait complètement par hasard  en partant ou en rentrant dans la cour. Je n’ai jamais vu vraiment passer personne par le grand escalier, qui servait sans doute du temps de la splendeur de l’hôtel Lambert ou dans les grandes  occasions. L’hôtel était très habité quand même.
      
    Il y avait un gardien à l’accent alsacien, ou quelque chose comme ça, peut-être. Il était assez rogue, mais quand même très bien comme gardien, et  finalement, c’était un homme très gentil.
     
    Que pensez-vous de l’installation du nouveau propriétaire et de sa famille à l’hôtel Lambert ?
     
    Ils sont habitués à des espaces immenses chez eux, mais quand ils achète un hôtel dans l’île Saint-Louis, ils ne se rendent pas compte tout d’un coup que là, ils sont à Paris, et surtout dans l’île  Saint-Louis. Quelle idée d’acheter ce truc dans l’île Saint-Louis ; ça, c’est d’un snobisme ! Ils auraient dû construire autour de Paris, ils auraient eu toute la place qu’ils voulaient.
      
    Mais ça  faisait moins chic, peut-être, c’était moins élégant ! Cette île Saint-Louis c’est extraordinaire ; l’hôtel Lambert, c’est la cerise sur le gâteau. Mais pourquoi est-ce que la Ville de Paris n’a  pas racheté cet endroit pour en faire un musée, ne serait-ce que pour la galerie d’Hercule ?   
      
      
      
      
    On s’inquiète aujourd’hui des risques d’inondation dans la galerie d’Hercule. Qu’en était-il de votre temps ?
     
      
    J’avais le balcon rond qui dominait la Seine et le pont Henri-IV. Au début, j’ai essayé de le fleurir, mais comme il y avait la galerie d’Hercule, on m’a demandé de ne pas arroser, évidemment ;  parce qu’ils avaient peur pour la galerie, ce que j’ai très bien compris et j’ai dû enlever toutes les plantes, les fleurs, etc.
      
    Vous vous rendez compte, les plafonds peints, par je ne sais plus  qui d’ailleurs… ah oui ! Le Brun : je les comprends. D’ailleurs je n’ai fait ni une ni deux, j’ai retiré toutes les plantes qu’il y avait, on a tout enlevé et voilà…
      
    J’avais aussi une petite  cuisine, enfin une cuisine normale, et puis deux salles de bains ; mais cuisine et salle de bains ne correspondaient pas à la galerie d’Hercule. Ce n’était pas au-dessus de la galerie, c’était sur  le côté, plus vers l’intérieur de l’île.
     
    Aviez-vous une voiture ? Comment la gariez-vous ?
     
    Oui, j’avais une voiture, mais je la garais ailleurs de l’autre côté du pont, ce qui n’était pas très pratique, je dois dire, d’ailleurs, dans un grand garage, boulevard Morland. Je jouais au  théâtre à cette époque et le soir à minuit, quand je rentrais, mes amis me disaient : « Mais comment, tu habites l’île Saint-Louis et tu rentres toute seule après le théâtre » ? Je n’ai jamais eu  peur, d’ailleurs je n’ai jamais eu peur de grand-chose, surtout à cette époque-là. Et puis, le théâtre finissait vers onze heures, onze heures et demie, et à minuit j’étais chez moi, bien sûr. Mes  amis s’inquiétaient parce que je devais traverser le pont Henri-IV.
      
    Je n’ai jamais eu la possibilité d’entrer dans la cour de l’hôtel en voiture, jamais. La porte cochère était toujours fermée. On  avait la clef ou on sonnait, et ça s’ouvrait.    Avez
      
    -vous entendu parler de ce projet de parking souterrain qui préoccupe beaucoup les spécialistes ?
     
      
    Je sais qu’ils veulent faire des garages et des parkings. Évidemment, je comprends que les nouveaux propriétaires aient envie d’avoir un garage sous leur maison, car où vont-ils se parquer dans  l’île Saint-Louis ? C’est plein tout le temps ! Mais pourquoi veulent-ils faire un immense parking comme ça ? Pourvu que le parking n’ébranle pas le bâtiment. Mais moi, ça me désole quand même un  peu d’entendre ça, parce que j’ai très peur pour les sous-sols. Ils seront bien avancés quand toutes leurs voitures seront complètement inondées.
      
    C’est imprévisible, bien sûr, mais l’eau envahit  tout ; on oublie toujours ça. Mais ça va être un bordel terrible – excusez-moi – d’avoir ce parking dans cette petite rue Saint-Louis-en-l’Île. Il faut qu’ils réduisent, il faut faire  moitié-moitié, il faut discuter le coup, il ne faut pas aller trop près de la Seine. Il faut avoir une discussion et leur dire :
      
    écoutez, ou alors c’est l’interdiction totale ou alors vous  réduisez… Ils n’ont qu’à revendre, hein ? C’est la meilleure solution ! S’ils ont l’intention d’avoir beaucoup de monde, on peut aussi leur dire de se garer dans la cour intérieure. Elle est  immense cette cour. 
    On envisage de creuser sous le jardin. Qu’en pensez-vous ?
     
    Creuser sous le jardin ? Oh la la, mais c’est dangereux, ça…
    J’espère bien que le sous-sol ne sera pas abîmé…
    c’est un terrain assez mouillé, quand même. Ils en sont bien conscients, de ça ?
    Mais  comme vous savez maintenant, on consolide beaucoup les choses…
      
    Qu’est-ce qu’ils peuvent faire ?
    Que pensent les architectes de ça ?
      
    Vous vous rendez compte, si la Seine rentre dans tout ça, par le  sol ?
    La force de l’eau, c’est plus fort que tout, on a beau mettre des barrières, du ciment ; parce qu’ils prennent des risques quand même, ils prennent le risque que le « château » s’effondre,  avec la galerie d’Hercule dedans… Si ça leur tombe sur le nez, il sera trop tard. 
    Vous êtes une célébrité. Accepteriez-vous d’appuyer la pétition en faveur d’une réorientation du projet de restauration de l’hôtel Lambert ?
     
    Je ne sais pas comment il se fait que les gens se souviennent encore de moi.
      
    C’est étonnant qu’on regarde encore Quai des brumes ! Qu’est-ce que je peux faire, moi ? C’est de la faute de  la Ville de Paris. Ils n’auraient jamais dû laisser partir ça. Je veux bien signer la pétition, bien sûr, mais pas toute seule quand même : ils vont me trucider. Mais vous savez, contre l’argent,  vous aurez beaucoup de mal.
      
    Avec l’argent on peut tout acheter, hein, et toutes les pétitions au monde ne peuvent rien. Enfin, on peut toujours essayer de se battre… Je signe. http://www.prestigium.com/fr/news/culture/michele-morgan-evoque-ses-annees-a-l-hotel-lambert-et-ses-craintes-sur-la-restauration-du-batiment-591/
    Ci-dessus : Les Orgueilleux (Yves Allégret,    1953). 
     

      

     

     

      

      

    L'hôtel quitte le giron de la famille Lambert en 1732. Les nouveaux acquéreurs, Claude Dupin et sa jeune épouse, « femme du très grand monde » selon Jean-Jacques Rousseau, alors précepteur de son fils, tiennent des salons dans leurs différentes demeures où se croisaient la Cour et la Ville. Il faut donc imaginer, que Buffon, Fontenelle et Voltaire, parmi tant d'autres célébrités, ont gravi les marche de l'escalier de Le Vau et traversé les salons dorés.

    L’ère des Lumières

    L'hôtel quitte le giron de la famille Lambert en 1732. Les nouveaux acquéreurs, Claude Dupin et sa jeune épouse, « femme du très grand monde » selon Jean-Jacques Rousseau, alors précepteur de son fils, tiennent des salons dans leurs différentes demeures où se croisaient la Cour et la Ville. Il faut donc imaginer, que Buffon, Fontenelle et Voltaire, parmi tant d'autres célébrités, ont gravi les marche de l'escalier de Le Vau et traversé les salons dorés.

     

     SOURCES

    superbe blog

    http://shigepekin.over-blog.com/article-33423879.html

      

      

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