Paul Crauchet, acteur français (1920-2012). Membre du TNP de Jean Vilar, il devient vite l’un des seconds rôles les plus actifs du cinéma français. Il se fait remarquer dans Le signe du lion (E. Rohmer, 1959) avant d’interpréter Touegueule dans La guerre des boutons (Y. Robert, 1962), un résistant dans L’armée des ombres (J-P. Melville, 1969), un receleur dans Le cercle rouge (J-P. Melville, 1970), ou encore un patient dans Les herbes folles (A. Resnais, 2009).
Il aura traversé un demi-siècle de cinéma et donné la réplique à des partenaires aussi prestigieux que Romy Schneider, Alain Delon, Lino Ventura, Jean-Louis Trintignant, Miou-Miou ou Annie Girardot. Le jeune cinéma ne l’oublie pas et il a un rôle de patriarche dans Le fils de l’épicier (E. Guirado, 2012).
Biographie
D'abord passionné par l'aviation et le rugby, Paul Crauchet se découvre une passion pour le théâtre à l'âge de 23 ans. Installé à Paris en 1945, il suit les cours de Charles Dullin pendant trois ans et débute sur scène en 1949. Il travaille ensuite au T.N.P avec Jean Vilar.
Enfants : Lydia (1938), William (1940), Willie (1943) de sa première union.
Petits-enfants : Warren Zavatta, fils de Willie : comédien, a créé un spectacle sur son enfance et sa relation difficile avec son grand-père bien peu proche de sa famille.
Stéphane Zavatta, fils de Willie : actuellement à la tête du cirque Maximum.
Marié en secondes noces, en 1957, à Monique Revenas.
Après avoir débuté en 1918 à l'âge de trois ans dans le cirque familial, il créa avec sa sœur et l'un de ses frères un numéro de jockeys, le Trio Zavatta. Avec son numéro de clown Auguste et sa participation dans diverses pantomimes (La Perle du Bengale, mise en scène par Géo Sandry), à partir de 1936, c'est au Cirque d'Hiver-Bouglione dans les années 1930 qu'il accède à la célébrité. Son personnage d'Auguste est sa marque de fabrique : nez rouge, chapeau et fleurs arrosantes.
En duo avec ses frères Michel ou Rolph, puis avec le clown blanc Alex, enfin se contentant de partenaires sans maquillage, il fut, pour plusieurs générations, l'un des clowns les plus célèbres, au même titre que Grock ou Popov[1]. Il est l'auteur de 30 ans de Cirque (1954) et Viva Zavatta (1976).
De 1947 à 1951, il dirige un grand chapiteau, le Bostok Circus puis Zoo Circus.
En 1953, Achille Zavatta tourne sous l'enseigne du Super Circus et avec la participation au
En 1960, il apparaît dans l'émission télévisée La Piste aux étoiles ; il y apparaîtra plus de deux cents fois.
En 1960, il est la vedette du Cirque français envoyé en tournée en Russie par le producteur Lumbroso.
En 1967, il est la vedette du cirque Grüss-Jeannet (Alexis Grüss Sr, André Grüss et Lucien Jeannet) qui prend cette année-là le nom de "Circorama Achille Zavatta". L'année suivante, encore avec la logistique des Grüss-Jeannet, il continua à prêter son talent au nouveau programme sous l'enseigne de Jean Richard.
En 1972, il effectue des tournées en France avec le cirque Pinder-Jean Richard.
En 1978, il crée son propre cirque traditionnel, le Cirque Zavatta, mais doit abandonner la piste en 1985. Ses enfants reprendront la suite (Lydia monte un cirque à son nom, ses deux frères créent le cirque Zavatta Fils et Franck exploitera brièvement le cirque Franck Zavatta).
Viva Zavatta! Viva Mexico! est le dernier grand spectacle présenté à Paris en décembre 1990. Achille Zavatta fait faillite en 1991. Il se résigne en 1992 à vendre son établissement à Bernard Mazelier, un agent immobilier de Cahors, tandis que la majeure partie des convois est rachetée par Gilbert Edelstein, PDG du cirque Pinder. La caisse et la semi-remorque cuisine du cirque Zavatta iront ainsi rejoindre les convois du cirque Pinder, le chapiteau sera remisé à Monnaie où Pinder avait alors ses quartiers d'hiver.
Aujourd'hui, de nombreux cirques tournent sous l'enseigne Zavatta, nom qu'ils louent à des membres de la famille. Seul Stéphane, petit-fils d'Achille, est encore à la tête d'un cirque : le cirque "Maximum".
Ses enfants, William, Willie et Lydia Zavatta, assurèrent les dernières saisons du Cirque Spirou, fondé en 1960 par Jean Nohain, Gilbert Richard et Hugo Caplot, et qui effectua des tournées estivales sur les côtes de l’Atlantique et de la Manche, de 1971 jusqu’en 1973 inclus. William, Willie et Lydia Zavatta poursuivirent ensuite l’aventure après le retrait du journal Spirou, successivement sous les enseignes de Grand Cirque des Vacances en 1974, Cirque Achille Zavatta en 1975, puis Cirque Zavatta - Fils à partir de 1976.
Après 1993, William Zavatta resta seul à la tête du cirque familial et il se rendit même avec ce dernier en Roumanie au cours de la saison 1998.
Cirque Zavatta - Fils, auquel participaient William et Willie (fils d'Achille) Zavatta.
Cirque Lydia Zavatta :
En 1996, Lydia (fille d'Achille) Zavatta décide de remonter un cirque en mémoire de son père avec Sébastien Zavatta son fils présentateur, animateur, clown, Disc-Jockey, régisseur.
Cirque Stéphane Zavatta (ou Cirque Stephan Zavatta), du nom du fils de Willie Zavatta et petit-fils d'Achille Zavatta. Depuis 2009, cet établissement tourne sous le nom de Maximum.
Warren Zavatta connait le succès grâce à ses One Man Show.
Les différents cirques Zavatta
Populaire le nom de famille Zavatta est devenu une enseigne adoptée par plusieurs autres familles de circassiens :
Cirque Achille Zavatta direction Cagniac
Cirque Anthony Zavatta de la famille Kerwich.
Cirque Anthony Zavatta direction Landri.
Cirque Céline Zavatta direction Caplot.
Cirque Éric Zavatta direction Gougeon.
Cirque Franck Zavatta, dénommé ensuite Cirque Zavatta puis Cirque Claudio Zavatta, dirigé par la famille Prein.
Cirque Lydia Zavatta de la famille Caplot.
Cirque Ricardo Zavatta de la famille Landri.
Cirque Sébastien Zavatta direction Douchet.
Cirque Warren Zavatta direction Dumas.
Cirque William Zavatta direction Fleury
Cirque Willie Zavatta fils dirigé par la famille Caplot.
Cirque Achille Zavatta fils (anciennement Cirque A. Zavatta fils et Cirque Alain Zavatta) dirigé par la famille Cagniac (direction Arsène Cagniac).
Le cirque Willie Zavatta, fils du célèbre clown Achille Zavatta, a planté son chapiteau à Epernay… pour trois jours, voire plus, de cirque à l'ancienne.
SUR les parkings du Millesium, c'est l'effervescence. Les dix semi-remorques du cirque Willie Zavatta & fils prennent possession des lieux. « On est arrivé vers 11 heures ce matin (NDLR : hier matin). On a pris un peu de retard. On arrive directement de Coulommiers. Les routes sont un peu difficiles. On a eu du mal à circuler, surtout à La Ferté-Gaucher où c'est relativement étroit. En plus, il y avait le marché. » Pour le responsable du cirque, Charles Caplot, cousin de Willie Zavatta, l'un des fils du célèbre clown Achille, il s'agit de monter les écuries au plus vite pour sortir les animaux des camions. « On ne peut pas les laisser trop longtemps dans leurs cages. Il faut qu'ils prennent l'air. »
Quatre heures de montage
Sur place, une vingtaine d'hommes s'attellent à préparer le terrain, monter les enclos… et libérer les animaux. Une soixantaine au total : des zèbres, des lamas, des yaks, des chameaux, des chevaux, des tigres… Un mini-zoo qu'il sera possible de visiter dès ce matin, 10 heures, gratuitement.
Une fois les animaux libérés, il faut s'attaquer au montage du chapiteau, un gros morceau : 26 mètres de diamètre pour 700 places assises. « Il nous faut en général 4 heures pour le monter. Avec le vent aujourd'hui, ça devrait aller. On devrait avoir terminé aux alentours de 19 heures », précise Charles Caplot qui n'est autre que le célèbre « Monsieur Loyal ». « On sera prêt, comme prévu, pour la première représentation de vendredi à 20 h 30. »
Charles Caplot a ainsi planté son chapiteau à Epernay pour trois jours de spectacles. Une prolongation pourrait être envisagée jusqu'à mercredi.
« Au total avec les artistes, on est une cinquantaine de personnes. On tourne toute l'année, entre 9 et 10 mois, on s'arrête en décembre pour faire les arbres de Noël. On est un cirque familial monté dans la plus pure tradition du cirque à l'ancienne. Le spectacle débute toujours par les fauves. C'est un magnifique numéro avec deux tigres du Bengale, Elsa et Aïda, et un tigre de Sibérie, Chimek. Il y a également des numéros aériens, de jonglage, de magie, de dressage… » Sans oublier celui sans qui le cirque n'aurait plus d'âme : le clown. Ici, c'est Rico, qui n'est autre que le petit-fils d'Achille Zavatta, qui assure le spectacle.
Alfonso Zavatta, dit Achille Zavatta est né le 6 mai 1915, à La Goulette en Tunisie, il est mort le 16 novembre 1993 à Ouzouer-des-Champs dans le Loiret. C'était avant tout un homme de cirque, dont il deviendra un grand nom.
A la fois clown, acrobate, dompteur, musicien, c'est un artiste accompli et multi-facettes. Il débuté en 1918 à l'âge de trois ans dans le cirque familial, dans lequel il crée avec sa soeur et l'un de ses frères un numéro de jockeys, le Trio Zavatta. Plus tard c'est dans le Cirque d'Hiver-Bouglione (rue hamelot à Paris 11ème)dans les années 1930 qu'il accède à un début de célébrité, dont le sacre sera ses très nombreuses participations à l'émission de télévision la piste aux étoiles (tournée dans l'enceinte du cirque d'hivers), notamment grâce à son numéro de clown Auguste, avec son nez rouge et ses chapeaux et fleurs qui lancent des jets d'eau. Des années 1960 au début des années 1970, il tournera dans les plus grands chapiteaux comme le Cirque français, le cirque Grüss-Jeannet et le cirque Pinder-Jean Richard. Avant de fonder sa propre troupe sous le nom de Cirque Zavatta. En 1985, il doit abandonner la piste et cela signe le déclin de son cirque qui fait rapidement faillite. Son plus jeune fils, Franck, reprend le flambeau en créant le Cirque Zavatta Fils, appelé aujourd'hui le Cirque de la Piste au Etoiles.
Après la faillite de son cirque, et ne pouvant plus supporter d'être très amoindri physiquement, il se suicide le 16 novembre 1993 à Ouzouer-des-Champs près de Montargis.
Personnage marquant de l'histoire du cirque, aujourd'hui encore, son nom est utilisé pour des nombreux chapiteaux. Sa dépouille repose au cimetière du Père-Lachaise.
Il est l'auteur de 30 ans de Cirque (1954) et Viva Zavatta (1976).
Zavatta
Achille Zavatta
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Achille Zavatta
"J’en reviens à cette année 1953. Jean-Jacques Vital, notoire organisateur de spectacles, vint me trouver un matin à Ivry : « J’ai la possibilité d’avoir Tino Rossi et Jacques Hélian cet été. Est-ce que ça t’intéresse ? Viendrais-tu avec ton Zoo Circus ? ». N’ayant fait aucun projet de tournée, l’idée me séduisit. « Ca marche ! » dis-je à Jean-Jacques.
Le Zoo Circus quitta l’usine désaffectée d’Ivry sous le nom de « Super Circus », cela pour deux raisons : d’abord parce que la mode l’exigeait, on disait « super » à tout va, et puis parce que notre spectacle était exceptionnel par son ampleur. Le plus grand qu’on ait jamais vu en France. Il était double : la première partie valait, à elle seule, les programmes que proposaient les autres cirques de l’époque. Deux heures durant, une collection de numéros classiques et célèbres se succédaient, accompagnés par un orchestre traditionnel de douze musiciens.
Au terme d’un entracte de dix minutes pendant lequel un imposant podium hérissé de micros était dressé, débutait la partie variétés, animée par l’orchestre de Jacques Hélian et dont la vedette était Tino. Trente trois musiciens prenaient alors place sur le podium, en même temps que les chœurs : les Hélianes. Jacques était à l’apogée de son succès ; Quant à Tino, plus qu’un artiste, c’était un phénomène social. On ne peut guère imaginer ce qu'il déclenchait. Dès que Tino quittait la scène, l’orchestre de Jacques Hélian, augmenté de ses comiques Patoum et Pierre Brun, prenait le relais. Ce spectacle était vraiment une féérie d’abondance et de qualité.
Jacques touchait trois cent mille anciens francs par jour, Tino autant. A l’époque, c’était énorme. Avec eux deux, j’avais déjà six cent mille francs de plateau à sortir tous les jours. S’y ajoutaient les frais généraux et le paiement de tous les numéros de cirque, mais le Super-Circus prospérait. Nous connûmes, cette année-là, un exceptionnel succès ; des gens brandissaient des liasses de billets pour pouvoir entrer en surnombre, c’était délirant.
Jean Marco était aussi avec nous. C’était un beau garçon, doué d’une jolie voix, chantant de belles choses, un gars formidable, un chanteur très aimé. Il passait après Tino, accompagné par Jacques Hélian.
Il me dit, un matin : « Je vais loger en caravane, ce sera plus pratique pour moi, et surtout plus amusant. » Quelques jours plus tard, à Angers, il sautait de joie : « Ca y est, je l’ai ma caravane ! je l’ai payée, elle m’attend. Après le spectacle, je file la chercher avec la bagnole et demain je serai sur place, je vous attendrai. » Son enthousiasme faisait plaisir. Je le revois faisant l’inventaire de ses ustensiles de camping, pareil à un enfant qui démonte son jouet tout neuf. Un type adorable, Jean Marco !
Voulant faire partager son plaisir et inaugurer sa dernière acquisition avec des amis, il part dans la nuit avec le premier saxo de Jacques Hélian et Bamboula, le batteur. (Jackie Bamboo NDLR). Aux environs du Mans, en haut d’une côte, leur voiture heurte de plein fouet une camionnette conduite par un homme saoul. Le lendemain matin, la gendarmerie me téléphone : « Des gens de votre cirque ont eu un accident cette nuit --- C’est grave ?--- oui, il y a trois morts. » Je saute dans ma bagnole et fonce à l’hopital. deux corps m’attendent dans une chapelle ; Bamboula s’en est tiré. J’avoue que je me suis effondré, en pleurs.
La soirée du Super-Circus doit pourtant avoir lieu. Avant que ne retentissent les premiers coups de cymbale, l’animateur prend le micro : « Nous avons été frappés par un deuil cruel… » La radio, du reste, a parlé de l’accident plusieurs fois dans la journée. La première partie, la partie cirque, se déroule plus ou moins normalement ; mais lorque les musiciens de Jacques s’assoient devant leurs pupitres respectifs, ils se mettent tous à pleurer.
Négligeant le public, je m’approche d’eux : « Vous voulez que l’on rembourse les gars ? --- Non . » Tino Rossi intervient : « Non, il faut jouer quand même. » Dans l’émotion générale, les musiciens finissent par jouer – mal mais le public est indulgent – et la soirée s’achève."
ACHILLE ZAVATTA, in « VIVA ZAVATTA », 1976; Publié avec l'aimable autorisation des Editions ROBERT LAFFONT
ACHILLE ZAVATTA 1915-1993
Né en Tunisie 6 mai 1915 La Goulette Tunisie. Après des débuts, dès l'âge de trois ans, dans le cirque familial cirque de son père Federico Zavatta. Alfonso et plus connu sous le prénom d'Achille passe son enfance en Afrique du Nord. Pendant ce temps, le Cirque Zavatta, qui venait d'Italie, parcourait le Maghreb sous la direction de son père Demetrio-Frederico Zavatta, qui était lui-même lutteur et haltérophile.. Il promène son chapiteau sous lequel ses six enfants sont formés à toutes les disciplines du cirque grâce aux leçons et aux entraînements difficiles. L'un d'entre eux, Achille, dès son plus jeune âge s'occupe des chevaux et consacre le reste de son temps aux exercices de souplesse et contorsions. La famille Zavatta au complet commence ses premiers tours de piste.
Pendant qu'Achille et Tonino jouent dans la peau du clown Auguste, leurs frères Michel et Rodolphe interprètent les clowns " blancs. Puis les sœurs d'Achille, Isolina et Eléonore pratiquent le trapèze et la danse de corde. Bien qu'il soit en effet, déguisé à l'âge de trois ans en " auguste de soirée ", Achille ne fit véritablement ses débuts qu'en 1921 à Constantine, comme voltigeur dans le trio Fortunello avec ses frères Rodolphe et Michel. Ce dernier âgé de 19 ans lui enseigne tous les rudiments des métiers de la piste : Cavalier, acrobate sauteur et trapéziste. Achille montre son talent très rapidement en assistant ses frères au Zoo-Circus, au French Circus, au cirque W.Hagenbeck. Il n'a que dix-huit ans lorsqu'il monte un numéro acrobatique avec sa première jeune épouse Julia Moore. Les années de guerre stoppent son activité pendant quelques années.
C'est à Limoges que le directeur du cirque du Rancy lui proposera de faire ses grands pas aux côtés du clown Despard-Plège. Tous les deux débuteront dans la fameuse parodie d'Hamlet. C'est un véritable succès et le nouveau tandem sera engagé au Cirque d'Hiver en 1936 par Sampion Bouglione. Son numéro d'Auguste et les pantomimes s'enchaînent avec un succès croissant. Après " La Perle du Bengale ", " Princesse Saltimbanque ", " Le Courrier du Texas ", " L'idole de Shanghai ", le comique Despard-Plège sera remplacé par le frère d'Achille, Michel Zavatta. Achille excelle dans l'art d'improviser tout en s'appuyant sur les canevas classiques. Mais c'est en 1955 qu'il prend la décision de se passer définitivement du clown pailleté. Il diversifia sa carrière alternant radio, télévision et cinéma.
La filmographie de Achille Zavatta:
Feu de Dieu [1966] Un film de Georges Combret avec Rene Dary, Achille Zavatta, Noelle Noblecourt
Rien Ne Va Plus [1964] Un film de Jean Bacque avec Achille Zavatta, Angelo Bardi, Maria Pacome, Geraldine Lynton
La jument verte [1959] Un film de Claude Autant-Lara avec Bourvil, Francis Blanche, Yves Robert, Achille Zavatta
Match Contre la Mort [1959] Un film de Claude Bernard-Aubert avec Antonella Lualdi, Gerard Blain, Francis Blanche, Achille Zavatta
Il quitte en effet les frères Bouglione et change à plusieurs reprises de partenaires : Vedette à Medrano, puis chez Amar et Jean Richard. Achille se fait applaudir à Moscou dans le programme du Cirque conçu par Margaritis. La tournée triomphale d'Achille en 1960 en URSS s'inscrit dans les pages du cirque. C'est en 1961 qu'il rend visite aux lillois au Cirque de La Voix Du Nord (devenu la Grande Fête Lilloise du Cirque) dirigé par Monsieur Jean-Pierre Panir à l'époque.
Jean-Louis Bergheaud, qui signe ses albums Jean-Louis Murat est un auteur-compositeur-interprète, né le 28janvier1952 près de La Bourboule (Puy de Dôme). Il passe une grande partie de sa jeunesse chez ses grands-parents dans une ferme isolée à Murat-le-Quaire (d'où il tire son pseudonyme).
Biographie
Après sa naissance, à Chamalieres, l'histoire de Jean-Louis Bergheaud commence à la Bourboule dans le Massif central. Fils de divorcés, c'est chez ses grands-parents, à Murat-le-Quaire, qu'il passera toute sa jeunesse. Solitaire et introverti, dès son plus jeune âge, Jean-Louis présente certains dons pour la musique et pour beaucoup d'instruments, ce qui le mènera au conservatoire où il développera son goût pour le chant. Féru de littérature romantique et tourmentée, il est le premier de sa famille à être titulaire du baccalauréat. Marié à l'âge de 17 ans, il s'inscrit pour une courte durée à l'université de Clermont-Ferrand, puis jeune papa à 19 ans, quitte tout pour voyager et vivre de petits boulots en France et en Europe.
Jean-Louis Murat connaît un début de carrière difficile marqué par plusieurs expériences musicales à la fin des années 1970 — notamment dans un groupe éphémère nommé Clara remarqué par William Sheller qui les invitera à faire certaines des premières parties de ses concerts — mais sans lendemain. En 1982, après la dissolution de groupe Clara, il enregistre son tout premier album intitulé Murat, puis un deuxième en 1984 intitulé Passions privées, mais devant le peu de succès, sa maison de disques rompt son contrat. On lui attribuera une tentative de suicide à la suite de la sortie au tout début des années 1980 de son disque Suicidez-vous le peuple est mort qui ne connaît que très peu d'écho auprès du public.
La diffusion radio du titre est alors arrêtée sur Europe 1.
S'ensuit alors une longue traversée du désert dont il ne sort que bien des années après avec le premier extrait issu de son album Cheyenne autumn paru en 1989 chez Virgin, Si je devais manquer de toi, qui lui apporte enfin une certaine notoriété (trois autres extraits de cet album, L'ange déchu, Amours débutants et Te garder près de moi, sont eux aussi diffusés sur les ondes). Deux ans plus tard, les singles Col de la Croix-Morand et Sentiment nouveau (ce dernier rentrant au Top 50), issus du disque Le Manteau de pluie, remportent un succès encore plus important.
Mais c'est Regrets, un duo avec Mylène Farmer, qui le fait réellement et définitivement connaître auprès d'un plus large public, à l'aube de ses 40 ans, en 1991 (3e au Top 50 et plus de 300 000 copies vendues). Depuis cette période, ses albums rentrent régulièrement dans le Top 20 en France.
Viscéralement attaché à l'Auvergneoù il réside, la nature et la campagne lui fournissent une inspiration poétique très personnelle. Très prolifique, guitariste et chanteur au timbre caractéristique, il écrit, produit et édite plus d'un album par an dont Vénus en 1993, Dolorès en 1996 ou Mustango en 1999, titre qui fait allusion au Mustang, petit royaume du Tibet.
Symbolisme
1. Le triangle blanc au centre représente la montagne enneigée et symbolise le Tibet connu sous le nom de Pays de Neige.
2. Les six rayons rouges symbolisent les six tribus originelles du Tibet.
3. Les rayons alternants rouges et bleus foncés symbolisent la détermination des deux déités protectrices du Tibet de défendre les traditions spirituelles et séculaires du pays.
4. L'une des déités protectrices, Nechung, est colorée en rouge, tandis que l'autre, Sri Devi, est colorée en noir.
5. Le soleil symbolise la liberté ainsi que le bonheur spirituel et séculaire dont jouit le peuple du Tibet.
6. La posture vaillante des deux lions des neiges symbolise la victoire complète de la politique spirituelle et séculaire du Tibet.
7. Les trois joyaux flamboyants tenus haut par les deux lions symbolisent la révérence du peuple tibétain envers les trois sources de refuge spirituel, soit le Bouddha, sa loi et la communauté monastique.
8. Le motif circulaire à deux couleurs, tenu par les lions, symbolise l'adhésion volontaire aux dix vertus divines et aux seize codes de la morale humaine.
9. Le contour jaune symbolise l'épanouissement perpétuel du Bouddhisme dans toutes les directions
La plupart de ses albums sont suivis par de longues tournées caractérisées par un travail musical intéressant, aucune tournée n'ayant ressemblé à la précédente, ceux-ci donneront souvent des albums live comme Murat live en 1995, Live in Dolorès en 1996 ou Muragostang en 2000. Il sortira en 2000 un nouvel album intitulé Madame Deshoulières interprété par Jean-Louis Murat et Isabelle Huppert. Pour l'aider dans cette tâche de créativité et coordonner l'ensemble des déplacements, il aime s'entourer de proches et de sa famille.
Après Le Cours ordinaire des choses sorti en 2009, beau succès critique, mais qui ne lui a pas permis de renouer avec le succès commercial, son album suivant Grand Lièvre est un album de 10 titres disponible chez Polydor-Universal, et selon Bayon, sera "mid tempo".
Murat, qui s'intéresse au bouddhisme, s'est engagé pour la cause tibétaine.
En 2004, il écrit les paroles et chante en duo avec la chanteuse américaine Jennifer Charles (Elysian Fields) sur les musiques de Fred Jimenez pour l'album signé Murat, Jimenez, Charles A Bird on a Poire. Elle avait déjà collaboré à Mustango l'un de ses albums les plus populaires.
Murat a aussi accueilli des collaborateurs prestigieux sur ses disques récents, comme le trompettiste de jazz Stéphane Belmondo, l'arrangeur de cordes des Tindersticks ou la chanteuse Camille, choriste en chef sur Lilith et Parfum d'acacia. L'album Charles & Léo marque le retour aux claviers et arrangements de Denis Clavaizolle, un des principaux artisans de Dolorès (1996). Dans Tristan, Jean-Louis Murat joue lui-même de tous les instruments.
Sur Le Cours ordinaire des choses, album enregistré à Nashville, Cherie Oakley chante sur quelques titres dont Lady of Orcival. Elle s'est fait connaitre depuis aux États-Unis par la composition d'un titre (devenu no 1 dans les charts country) pour la chanteuse Reba McEntire et sa participation à l'émission The Voice sur NBC au côté de Christina Aguilera
Discographie
Albums studio
1982 : Murat (vinyle 6 titres dont : Murat, sévices amoureux, cassis mouillé, le cuivre, les hanches de daim, les militaires)
1984 : Passions privées (vinyle 10 titres dont : Lindberg business, petite beauté, pourquoi n'as-tu pas dis je t'aime, l'étrangère, Johnny frenchman, la louve, je traîne et je m'ennuie, uschi, passions privées, cargo de dieu)
1989 : Cheyenne Autumn (album 14 titres dont : les animaux, paradis perdus, l'ange déchu, amours débutants, la lune est rousse sur la baie de Cabourg, te garder près de moi, le venin, pars, le garçon qui maudit les filles, si je devais manquer de toi, déjà 2 siècles...89..., pluie d'automne, le troupeau, cheyenne automne)
1991 : Le Manteau de pluie #22 en France ( 11 titres dont : je n'ai plus que toi animal, col de la Croix-Morand, cours dire aux hommes faibles, le lien défait, le mendiant à Rio, sentiment nouveau, l'éphémère, l'infidèle, le parcours de la peine, gorge profonde, le manteau de pluie du singe)
1991 : Murat 82...84 (réédition 16 titres reprises des vinyles Murat & Passions privées)
1993 : Vénus (album 10 titres dont : tout est dit, comme au cinéma, la fin du parcours, le monde caressant, la momie mentalement, rouge est mon sommeil, le matelot, montagne, par mégarde, vénus)
1994 : Face Nord (hors commerce réservé aux abonnés des Inrockuptibles, 13 titres dont : entre Tuilière et Sanadoire, Noël à la maison, tomber sous le charme, le corridor humide, woman on my mind, maîtresse, n'attends rien, le lien défait -version single-, qu'est-ce que tu voulais, cours dire aux hommes faibles -remix-, Dieu me garde de vieillir, avalanche IV )
1996 : Dolorès #10 en France ( 12 titres dont: fort Alamo, Dieu n'a pas trouvé mieux, perce-neige, le train bleu, Margot, brûle-moi, le baiser, le môme éternel, saint-amant, aimer, à quoi tu rêves ?, réversibilité)
1999 : Mustango #12 en France ( 11 titres dont : jim, les hérons, polly jean, nu dans la crevasse, mustang, bang bang, Belgrade, viva calexico, les gonzesses et les pédés, au mont sans-soucis, le fier amant de la terre)
2001 : Madame Deshoulières avec la collaboration d'Isabelle Huppert. #36 en France ( 17 titres dont : je vous attendais, soyez inexorable, inquiétude, les carrosses, contre l'amour, maudit talent, ode à Climène, les songes les atomes, de rose ne reste que l'épine, inflammables, entre deux draps, bagatelles, les attraits, taisez-vous, bobo, sincère langage, bye bye)
2002 : Le Moujik et sa Femme #14 en France ( 11 titres dont : l'amour qui passe, l'au-delà, foule romaine, hombre, libellule, baby carni bird, ceux de Micènes, molly, le monde intérieur, Vaison-la-romaine, le tremplin)
2003 : Lilith #7 en France ( 2 cd // cd 1 de 12 titres : les jours du jaguar, à la morte fontaine, la maladie d'amour, le mou du chat, tant la vie demande à mourir, le cri du papillon, zibeline tang, Lilith, c'est l'âme qu'on nous arrache, de la coupe aux lèvres, on ne peut rien en dire, le revolver nommé désir // cd 2 de 11 titres : se mettre aux anges, qui est cette fille, émotion, le contentement de la lady, le voleur de rhubarbe, le désarmement intérieur, elle pleure, le salaud, la nature du genre, gel et rosée, l'absence de vraie vie)
2004 : A Bird on a Poire en collaboration avec Jennifer Charles, chanteuse d’Elysian Fields et Fred Jimenez) #14 en France ( 12 titres dont : mirabelle mirabeau, monsieur craindrait les demoiselles, le temps qu'il ferait, a bird on a poire, mashpotétisés, gagner l'aéroport, french kissing, une orgie de sainteté, tu n'auras pas le temps, elle était venue de californie, petite luge, l'anéantissement d'un cœur)
2005 : Moscou (Москва) #25 en France (14 titres : la fille du capitaine, foulard rouge, oh my love, la bacchante, ce que tu désires, et le désert avance, nixon, arrête d'y penser, la fille du fossoyeur, colin-maillard, l'amour et les États-Unis, jeanne la rousse, l'almanach amoureux, winter)
2005 : 1829 sur textes de Pierre-Jean de Béranger, chansonnier français du XIXe siècle, mis en musique par Murat et ses musiciens. #121 en France ( 11 titres : la liberté, le 5 mai, le mort vivant, ma république, la chatte, waterloo, la fortune, à ma filleule, le pape musulman, les souvenirs du peuple, la petite fée)
2006 : Taormina #18 en France ( 12 titres : caillou, le chemin des poneys, taormina, au-dedans de moi, l'heure du berger, est-ce bien l'amour, maudits, la raie manta, billy, démariés, accueille moi paysage, gengis)
2007 : Charles & Léo, où Murat interprète des poèmes de Charles Baudelaire sur des musiques de Léo Ferré (12 titres : Sépulture, Avec ses vêtements [...], La fontaine de sang, L'Héautontimorouméros, L'Horloge, Le Guignon, Madrigal triste, La Cloche fêlée, L'Examen de minuit, Bien loin d'ici, Je n'ai pas oublié [...], À une mendiante rousse).
2008 : Tristan (10 titres : la légende dorée, l'amour en fuite, mousse noire, l'hermine, chante bonheur, tel est pris, les voyageurs perdus, dame souveraine, il faut s'en aller, marlène)
2009Le Cours ordinaire des choses (11 titres : Comme un incendie, Falling in love again, M maudit, Chanter est ma façon d'errer, Lady of Orcival, 16h00 qu'est-ce que tu fais ?, Ginette Ramade, La mésange bleue, Comme un cow-boy, La tige d'or, Taïga)
2011 : Grand Lièvre (10 titres : Qu'est-ce que ça veut dire?, Sans pitié pour le cheval, Rémi est mort ainsi, Alexandrie, Haut Arverne, Je voudrais me perdre de vue, Vendre les prés, Le champion espagnol, Les rouges souliers, La lettre de la pampa).
Albums en public
1995 : Murat Live #46 en France ( 10 titres dont : jeune pluie sur le chardon, a woman on my mind, le monde caressant, Saint-Ex, si je devais manquer de toi, corridor humide, verseau, Johnny frenchman, maîtresse, suicidez-vous le peuple est mort)
B.O du film Mademoiselle Personne sur la version collector de Murat live ( 11 titres dont : tu te plais dans ce film ?, cadavre débit, amour zéro, quel salaud!, lozac'h, Joachim, si c'est ça la bonheur, franco-kurde, rendez-vous, cadavre débit -na na na-, le charme)
1998 : Live in Dolorès (Double disque. CD 1 de 10 titres live dont : perce-neige, au fin fond d'une contrée, fort Alamo, aimer, Margot, oncle Vania, la chanson de Dolorès, little Valentine, Benito, l'excursion au mont d'or // CD 2 de 4 titres reprise de Murat en plein air
+ 1 inédit : le lait des narcisses
2000 : Muragostang #63 en France (double disque live // cd 1 de 7 titres : Jim, Washington, new-yorker, bang bang, au mont sans-souci, le fier amant de la terre, Belgrade // cd 2 de 6 titres : amour ami amant, polly jean, les hérons, Belgrade, nu dans la crevasse, viva calexico)
Ep & Maxis
Suicidez-vous, le peuple est mort (45 tours et maxi 45 tours 3 titres dont : Masque d'or & La Débâcle) 1981
Si je devais manquer de toi (deux mixages différents, un maxi avec un remix, un inédit On n'attend que ça) 1987
Le Garçon qui maudit les filles (maxi 3 titres, dont un inédit, Marendossa) 1988
L'Ange déchu (maxi 3 titres dont le remix de L'Ange déchu ...is anything wrong?, Les Animaux & Paradis perdu) 1989
Amours débutants (maxi 3 titres dont : Amours débutants - autumnal mix -, Déjà deux siècles... 89, Amours débutants) 1989
Te garder près de moi (maxi 3 titres dont 1 inédit, Le Corridor humide et la version maxi de Te garder près de moi - dream remix)1990
Col de la Croix-Morand (maxi 3 titres dont 2 inédits : Ma demeure, c'est le feu & Pessade 90) 1991
Sentiment nouveau (maxi 5 titres dont 4 inédits : Noël à la maison, A Woman On My Mind, Maîtresse, Jeune Pluie sur le chardon) 1992
Cours dire aux hommes faibles (single 2 titres dont 1 inédit : Qu'est ce que tu voulais) 1992
Le Lien défait (single 2 titres dont 1 inédit : Entre Tuilière et Sanadoire) 1993
Murat en plein air (maxi 4 titres : Le Berger de Chamablanc, Terres de France, Dordogne + single du titre Le Lien défait ) 1993
Tout est dit( single 2 titres dont : Comme au cinéma - version acoustique) 1993
Par megarde (single 2 titres dont 1 inédit : Amen Otis) 1994
Le Matelot ( single 2 titres dont 1 inédit : Le Chant des partisans ) 1994
Mon frère d'Angleterre & En amour (reprise de Léo Ferré avec Marie Audigier) - cd hors commerce 1993
Fort Alamo -Remixes- ( maxi 5 titres) 1996
Au Mont Sans-Souci (maxi 5 titres dont 2 inédits : Enfonce-moi dans l'édifice & New Yorker + 2 remix de Jim par Shingu Gumi & Pan sonic) 2000
Polly Jean (maxi 8 titres dont 7 inédits : Sous les grêlons, Le Ranchero, Dans la crainte des gelées blanches, Faire son Charlemagne, Le Chêne rouge, Oiseau de paradis, Charlemagne Is Back) 2000
L'Au-Delà (maxi 4 titres dont 3 inédits : La Surnage dans les tourbillons d'un steamer, Je ne saurais dire ce qui me plait, Royal Cadet) 2002
Le Cri du papillon (maxi 4 titres dont 3 inédits : Miura, Bye bye Calexico, La Movida + Clip) 2003
Mashpotétisés (maxi 4 titres dont 3 inédits : Vu de trois quarts, Samedi soir à Paris, Peu me chaut) 2004
Au-dedans de moi (single 1 titre ) vendu uniquement au stand lors de la tournée pour l'album Taormina 2006.
Régulièrement des titres sont mis en ligne sur le site officiel de Jean Louis Murat : jlmurat.com, des inédits sont souvent proposés à l'écoute.
JEAN-LOUIS MURAT. L’Auvergnat à la production prolifique revient avec un nouvel album intitulé“Grand Lièvre”. Il sera sur la scène des Abattoirs vendredi 16 mars. Photo Carole EPINETTE
Les Rancheros avec l'album Golden Couillas vol.1 (2000) ( 12 titres : Clermont, Le Fromage et La Fourmi et Chéri-Bibi, Les Rancheros, A sa taille, Gars de Gerzat, La Chanson des chasseurs, De montagne, La Saison des radis, L'Apéro, La Polka ranchero, Guili-Guila, Golden Couillas) - introuvable dans le commerce, se trouve sur le net ou lors des concerts de JL Murat
Un singe en Hiver dont il est l'auteur-compositeur sur l'album Paradize (2002) d'Indochine.
Murat en plein air (1991), VHS de 4 titres : Le Berger de Chamablanc, Terre de France, Dordogne, Le Lien défait.
Madame Deshoulières (2001), petit livre de textes réunis et présentés par Jean-Louis Murat, dessins de Carmelo Zagari, Éditions des Cahiers intempestifs.
Le dragon a cent visages (2003), livre d'autoportraits tiré à 1000 exemplaires.
Parfum d'acacia au jardin (2004), DVD de 13 titres avec la participation de Camille : Parfum d'acacia au jardin, La Petite Idée derrière la tête, Ce qui n'est pas donné est perdu, Au cabaret, Call Baby Call, Fille d'or sur le chemin, Ton pire ennemi, Elle avait le béguin pour moi, En souvenir de Jade, Dix Mille -Jean-Louis d'or, Plus vu de femmes, On se découvre en regardant, Qu'entends-tu de moi que je n'entends pas // CD de 7 titres : On se découvre en regardant, La Petite Idée derrière la tête (guitare/voix), En souvenir de Jade, Elle avait le béguin pour moi, Chappaquiddick, La Petite Idée derrière la tête, Marquis)
1451 (2005), comprenant un livre (poème et illustrations)de 96 pages sur papier vergé, un DVD de 38 minutes s'achevant sur la chanson 1451 et un CD audio de 25 minutes (lecture du poème). Collector disponible uniquement sur le site officiel, tiré à 1000 exemplaires.
Jean-Lous Murat signa l'un des premiers génériques de l'émission « Montagne » (FR3). Cette dernière lui consacra un de ses numéros dans son chalet du Puy de Dôme pour entre autres présenter son film Murat en plein air.
JEAN-LOUIS MURAT. L’Auvergnat à la production prolifique revient avec un nouvel album intitulé“Grand Lièvre”. Il sera sur la scène des Abattoirs vendredi 16 mars. Photo Carole EPINETTE
Né le vendredi 13 juillet 1888 à Périgueux (Dordogne) Décédé le jeudi 4 janvier 1968 à Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône)
Jean Murat s'est marié avec la comédienne Annabella.
Jean Murat débute en tant que correspondant à Berlin pour un quotidien français. Pendant la Première Guerre Mondiale, il s'illustre dans l'aviation. L'uniforme lui sied tellement bien qu'il débute au cinéma, un peu par hasard, dans le rôle du "beau militaire", un rôle qui le poursuit une bonne partie de sa vie. Jean Murat fait des études à Périgueux, Rennes, puis en Indochine.
Jean Murat débute au cinéma muet dans des rôles antipathiques ("Galerie des monstres", "Carmen"). Le cinéma parlant permet au public de découvrir sa belle voix grave. Il devient une vedette (notamment grâce au film " La Nuit est à nous"), archétype du séducteur sportif, du militaire et de l'homme d'honneur. Son personnage du " Capitaine Benoît" rencontre un immense succès public. Il est le héros de trois films dont le thème est l'espionnage, " Deuxième Bureau", " L'Homme à abattre" et " Le Capitaine Benoît". A partir des années 40, Jean Murat se fait un peu vieux pour les rôles de jeune premier, et il interprète alors essentiellement des seconds rôles.
Jean Murat s'est particulièrement illustré dans " L'Equipage", " La Kermesse héroïque", " Si Versailles m'était conté", " Les Grandes Familles" et " Les Misérables".
Il débute sa carrière au cinéma, un peu par hasard, dans le rôle du « beau militaire », un rôle qui le poursuit une bonne partie de sa carrière.
Jean Murat joue aussi des rôles antipathiques pendant la période du cinéma muet, Galerie des monstres de Jaque Catelain en 1924, Carmen de Jacques Feyder, en 1926. Le cinéma parlant lui permet de faire découvrir au public sa belle voix grave.
Archétype du séducteur sportif, du militaire et de l'homme d'honneur, il remporte un vif succès grâce à sa prestation dans le film La nuit est à nous de Roger Lion en 1929.
À partir des années 40, Jean Murat se fait un peu âgé pour des rôles de jeune premier, et il interprète alors essentiellement des seconds rôles.
Grâce à une photo envoyée par son père à un producteur, Annabella débute à seize ans au cinéma dans le chef-d'œuvre d'Abel GanceNapoléon. Elle y tient le rôle de Violine Fleuri et réussit à se faire remarquer malgré une distribution prestigieuse. C'est à l'occasion de ce tournage qu'elle trouve son nom de scène grâce à une suggestion d'Abel Gance inspirée par un personnage d'Edgar Poe.
Elle eut une assez longue liaison avec Albert PREJEAN, ensemble, ils eurent une fille, Anne Préjean qui épousa le comédien autrichien Oscar WERNER (que l'on peut voir dans "Jules et Jim").
C'est le cinéma parlant qui fait d'elle une star. Le film de René ClairLe Million en 1931 la révèle au grand public comme l'une des plus grandes séductrices du cinéma français. Elle est aux côtés de Jean Gabin, la belle Berbère Aïcha la Slaoui dans La Bandera de Julien Duvivier.
Elle épouse le comédien Jean Murat (1934-1938) dont elle aura une fille, Anne.
À la fin des années 1930, elle tentera l'aventure d'Hollywood et y rencontrera Tyrone Power qu'elle épouse en 1939 (divorce en 1946).
Elle a pendant cette période quelques rôles en France, notamment dans Hôtel du Nord de Marcel Carné en 1938. Après son deuxième divorce, elle rentre en France en 1948. Mais sa carrière marque un singulier coup d'arrêt et Annabella passe les dernières années de sa vie dans sa propriété de Saint-Pée-sur-Nivelle au Pays basque, notamment avec Jules Roy.
La biographie d'Annabella (non publiée) a été menée à bien par Patrice Roy, petit-fils de Jules Roy. Il a été en relation avec elle jusqu'à sa mort.
ANNABELLA (1907-1996) fut une des plus grandes stars du cinéma français des années 30. Découverte par Abel Gance, grâce à une photo envoyée par son père à un producteur, la jeune fille débute en 1926 dans Napoléon, un des plus grands chefs d’œuvre du cinéma muet.
Très remarquée, l’actrice va vraiment exploser à l’arrivée du parlant et le Million de René Clair (1931), qui demeurera son film préféré. Son charmant sourire, sa classe, de vivacité, une parfaite diction font d’elle une des actrices françaises les plus demandées chez nous(elle tourne successivement pour des cinéastes aussi prestigieux que Julien Duvivier, Anatole Litvak, René Clair, Victor Sjostrom, Marcel Carné..) comme à l’étranger. Après deux films hongrois de Paul Féjos, et des productions franco-allemandes, elle tourne dans le premier film britannique en couleurs en 1937, avant d’être happée par les studios hollywoodiens, où elle ne fera hélas rien de valable mais épousera l’idole du moment Tyrone Power.
Après son divorce à la fin de la guerre, l’actrice tentera un retour en France dans une poignée de mélos, mais ne parviendra pas à retrouver sa popularité d’autrefois. Retirée dans une ferme du pays basque avec son compagnon le romancier et poète Claude Roy, la comédienne était connue pour ses qualités humaines et son altruisme (elle sera visiteuse de prisons pendant des années).
Dans les années 80, Annabella avait été invitée sur le plateau d’Aujourd’hui la vie, face à des fans fervents. Vive et spirituelle, l’actrice évoqua ses rôles les plus connus (14 juillet, l’équipage, hôtel du nord, la citadelle du silence, qu’elle juge « pas mal »), son amour pour Tyrone Power (qui envisageait de se remettre en ménage avec elle, juste avant son décès).
Le souvenir d’Annabella s’est un peu estompé de nos jours, car dans son film le plus connu et le plus rediffusé, Hôtel du nord, Louis Jouvet et Arletty, magiques, ont tendance à l’éclipser.
ANNE -MARIE de Raymond Bernard -1936 Avec ANNABELLA, Pierre Richard WILLM, Jean MURAT
Certes sa façon de jouer, assez théâtrale, date (mais n’est-ce pas le cas aussi de Gaby Morlay et des autres actrices françaises de la même époque ?) Mais la tonalité de sa voix, très grave, son assurance et son indéniable charisme sont là ; même pour éclairer des mélos un peu navrants et ampoulés comme dernier amour (1948) qui lui valurent des comparaisons avec Olivia de Havilland et les reines du mélo hollywoodien.
La versatilité d’Annabella, dans des rôles de jeunes filles réservées (14 juillet) ou machiavéliques (elle n’a jamais été aussi brillante que dans son rôle de garce méchante de l’équipage, adaptation filmée du roman de Joseph Kessel) est pourtant remarquable.
Son coté androgyne exploité notamment dans les ailes de l’aube rappelle aussi Katharine Hepburn.
Pour mieux découvrir cette artiste si célèbre avant guerre, il existe un beau site élaboré par un admirateur qui l’a bien connu : http://cinestills.com/annabellaforever/
Lauren Bacall, de son vrai nom Betty Joan Perske, naît le 16 septembre 1924 à New York.
En 1939, elle commence ses études à l’American Academy of Dramatics Arts mais ne peux y rester faute de moyens.
Lauren est élevée par sa mère qui lui fait apprendre la danse et la comédie. Après un emploi d’ouvreuse, elle obtient quelques petits rôles au théâtre puis devient mannequin.
L’épouse d’Howard Hawks la remarque sur une couverture du magazine « Harper’s Bazaar ». Son mari lui signe un contrat pour 7 ans.En 1944, pour son premier film, Lauren Bacall partage la vedette du « Port De L’Angoisse » (1945) avec Humphrey Bogart.
C’est à ce moment qu’elle obtient le sournom de « the look » (le regard) en référence à une scène du film alors qu’elle est debout sur le pas de la porte, elle lance à Humphrey Bogart un regard resté célèbre.
Son succès est immédiat, sa voix rauque si particulière et son talent d’actrice la projettent sur le devant de la scène.Elle rapidement montre sa personnalité sur l’écran. Entre les 2 acteurs, le coup de foudre est immédiat.
Le 21 mai 1945, Bogart et Bacall se marient. Ils eurent 2 enfants : Leslie et Stephen.
Ils tournent ensemble « Le Grand Sommeil » (1946), « Les Passagers De La Nuit » (1947) et « Key Largo » (1948) tous avec Humphrey Bogart.
Poussée par son époux à prendre plus de liberté vis-à-vis des studios, Lauren accepte de tourner 2 films en 1949 et en 1950 avant de rompre son contrat avec l’accord de ses producteurs.
Après une longue absence, elle revient en 1953 avec « Comment Epouser Un Millionnaire » (1953) avec Marylin Monroe et Betty Grabble où elle montre ses talents dans la comédie en femme volontaire, incisive et élégante.
« La Toile D’Araignée » (1955) étant un échec, on l’incite à tourner « L’Allée Sanglante » avec John Wayne alors que le film est contraire à leurs enguagements politiques : elle n’y participera finalement pas.
la MGM l’engage en 1957 pour remplacer Grace Kelly dans « La Femme Modèle » (1957). Malheuresement, Humphrey décède pendant le tournage, elle finit par noyer son chagrin dans le travail.
Le 4 juillet 1961, elle se remarie avec Jason Robards Jr (1922-2000) avec qui elle aura un 3ème et dernier enfant : Sam Robars. Ils divorcèrent en 1969.
Sa période noire du cinéma commence : « Shock Treatment » (1963) et « Détective Privé » (1966) avec Paul Newman et Julie Harris sont de grands échecs. Le théâtre lui apporte de grandes satisfactions : elle triomphe à Broadway dans « Goodbye Charlie « , dans « Fleur De Cactus » et dans « Applause ».
« Bogie m’a toujours dit de ne pas revivre le passé… J’ai eu 13 ans de malchance. Mais je sens que ma vie est en train de changer » avoue-t-elle.
En effet, Lauren Bacall est revenue sur les écrans en 1974 avec « Le Crime De L’Orient-Express », elle est également sollicitée par le petit écran et continue de se produire sur les planches en Grande Bretagne comme aux Etats-Unis.
Lauren Bacall est l’auteur de 2 autobiographies : « Lauren Bacall : By Myself » en 1978 et « Now » en 1994.
Lauren Bacall continue de travailler pour l’industrie cinématographique. Dernièrement, elle a jouée dans « Dogville » (2003) avec Nicole Kidman, elle a prêtée sa voix à la sorcière du film animé « Le Chateau Ambulant » (2005) et on la verra prochaînement dans le film « The Walker » (2006) avec Woody Harrelson.
Retouvez son étoîle au Walk of Fame au numéro 1724 sur Vine Street
Quelque unes de ces citations :
« Je n’ai jamais cru que le mariage était un enguagement durable… J’ai pensé qu’il fallait être marié pendant 5 années était être marié pour toujours »
« Je travaille toujours, je ne me suis jamais arrêté et, tant que ma santé sera bonne, je ne m’arrêterai pas »
« Je suis une démocrate total. Je suis anti-Républicaine. Et il est seulement juste que vous sachiez que ce… je suis libéral ! »
« Nous vivons dans un âge de médiocrité. Tenir le premier rôle n’est pas aujourd’hui la même stature qu’à l’époque avec Humphrey Bogart, James Cagney, Spencer Tracy, Henry Fonda et Jimmy Stewart »
Ingrid Bergman a déjà tourné quelques films en Suède lorsque le producteur David O. Selznick lui propose en 1939 de reprendre le rôle principal du remake américain d'Intermezzo, ce qui la fait connaître dans son pays. Sa carrière internationale est lancée et sa popularité s'accroit de films en films : Casablanca, Pour qui Sonne le Glas, Hantise (qui lui vaut l’Oscar de la meilleure actrice) et Jeanne d'Arc en font la star mondiale la plus désirée et la mieux rémunérée.
Ingrid Bergman est entrée dans l’histoire du cinéma comme l’une de ses plus grandes actrices. En 1999, l’American Film Institute, dans son classement AFI’s 100 Years… 100 Stars, l’a placée au quatrième rang du panthéon des plus grandes actrices du cinéma américain.
Biographie
Ingrid Bergman naît le 29août1915 à Stockholm. Sa mère, Friedel Adler Bergman, une Allemande, meurt lorsque sa fille a tout juste trois ans. Son père, Justus Bergman, un suédois, l'élève seul jusqu'à son décès : elle a alors 12 ans. Elle est ensuite confiée à l'une de ses tantes, puis passe son adolescence chez un de ses oncles.
Ingrid Bergman entre à la Royal Dramatic Theater School de Stockholm pour un an, période pendant laquelle elle fait ses débuts au cinéma. Elle interprète une femme de ménage dans Munkbrogreven, sous la direction de Gustaf Molander - avec qui elle tournera à six autres reprises dont Intermezzo, en 1936 - , ce qui changera sa vie. C'est grâce à ce film, où elle interprète une jeune professeur de piano dont tombe amoureux le père de son élève, qu'elle est remarquée par le producteur de Autant en emporte le vent, David O. Selznick.
Ce dernier produit le remake d'Intermezzo où Ingrid tient à nouveau le rôle principal. Le film est un succès et lui ouvre les portes d'Hollywood. Elle est décrite comme un « illustre cadeau de la Suède à Hollywood. » Selznick lui fait alors signer un contrat d'une durée de sept ans, bien qu'ils ne fissent que deux films ensemble au cours de cette période.
Dès lors, Ingrid Bergman tourne avec les plus grands acteurs hollywoodiens sous la direction de réalisateurs fameux. Si elle tourne relativement peu de films, elle reste fidèle à quelques réalisateurs, comme Alfred Hitchcock. Elle tient la vedette dans quelques longs métrages comme La Famille Stoddard de Gregory Ratoff, La Proie du mort de W.S. Van Dyke ou encore Docteur Jekyll et M. Hyde de Victor Fleming. Ces différents rôles lui permettent d'améliorer son jeu d'actrice. En 1942, elle séduit Humphrey Bogart dans Casablanca. Il s'agit de son rôle le plus célèbre qui fait d'elle une star mondialement connue.
Deux ans plus tard, Ingrid Bergman obtient sa première présélection pour l'Oscar de la meilleure actrice pour Pour qui Sonne le Glas (For Whom the Bell Tolls) de Sam Wood, où elle côtoie Gary Cooper. La statuette est finalement obtenue par Jennifer Jones. Ingrid Bergman gagne néanmoins la récompense l'année suivante pour son rôle d'épouse psychologiquement fragile, victime d'un leurre machiavélique dans Hantise (Gaslight) de George Cukor. Elle reçoit sa troisième nomination consécutive pour l'Oscar de la meilleure actrice avec le film Les Cloches de Sainte-Marie (The Bells of St. Mary's) en 1945. En 1946, elle donne l'une de ses interprétations les plus marquantes, aux côtés de Cary Grant, dans le film d'espionnage Les Enchaînés (Notorious) d'Alfred Hitchcock. Jeanne d'Arc (Joan of Arc) de Victor Fleming lui vaut une nouvelle nomination en 1948.
En 1949, Ingrid Bergman rencontre le réalisateur Roberto Rossellini dont elle admirait les films. Elle en tombe amoureuse et joue dans son film Stromboli (1950). Elle abandonne alors son mari, Petter Lindström, et leur fille, Pia, et vit maritalement avec Rossellini qu'elle épousera plus tard. Ils auront trois enfants.
Les ligues de vertu américaines s'émeuvent que Bergman s'en aille vivre avec Rosellini alors qu'elle n'est pas encore divorcée et contribuent à scandaliser le public américain ainsi que Hollywood. Certains la surnomment alors « l'apôtre de l'avilissement de Hollywood »
Ingrid Bergman tourne quatre autres films sous la direction de Rossellini, ouvrant la période dite des « Bergman-films » et marquant une étape décisive dans leurs carrières respectives : Europe 51, Voyage en Italie, La Peur, Jeanne au bûcher.
Avec le rôle principal dans Anastasia d'Anatole Litvak (1956) (qui en fait l'héritière inconnue de la couronne des Romanov, massacrés après la révolution russe), Bergman fait son grand retour à Hollywood et remporte l'Oscar de la meilleure actrice pour la seconde fois de sa carrière.
Cette récompense a donc valeur de pardon accordé par le « métier » à la star pour ses escapades italiennes. La comédienne, revenue au zénith, alterne plusieurs rôles dans des films américains et européens. Elle obtient le troisième et dernier Oscar de sa carrière, le seul en tant qu’actrice dans un second rôle, pour sa participation au Crime de l'Orient-Express (Murder on the Orient Express) en 1975. Deux ans plus tard, elle interprète le personnage de Charlotte, pianiste virtuose mais mère indigne, dans Sonate d'automne (Autumn Sonata) d'Ingmar Bergman, pour lequel elle reçoit sa septième nomination aux Oscars. Ce dernier rôle pour le grand écran est considéré comme l'une de ses prestations les plus abouties.
C'est en 1948, après avoir vu Rome, ville ouverte, qu'Ingrid Bergman écrivit à Roberto Rossellini pour lui proposer de travailler avec elle :
« Cher M. Rossellini, J'ai vu vos films Rome, ville ouverte et Païsa, et les ai beaucoup appréciés. Si vous avez besoin d'une actrice suédoise qui parle très bien anglais, qui n'a pas oublié son allemand, qui n'est pas très compréhensible en français, et qui en italien ne sait dire que « ti amo », alors je suis prête à venir faire un film avec vous. »
— Ingrid Bergman
Elle accepta le rôle du film qu'il avait alors en préparation,Stromboli. Ils se marièrent le 24mai1950 et eurent trois enfants : les jumelles Isabella Rossellini (qui deviendra actrice) et Isotta (qui sera professeur d'université) ; et un fils, Roberto Ingmar Rossellini.
Cette relation suscita un scandale : Bergman, enceinte au moment de son mariage, fut présentée comme « l'apôtre de la dégradation d'Hollywood » et contrainte à quitter les États-Unis d'Amérique. Au cours des années suivantes, elle apparut dans quatre autres films de Rossellini, dont Voyage en Italie (1954), film très important, considéré par plusieurs critiques des Cahiers du cinéma comme étant le premier « film moderne ». Rossellini et Bergman divorceront le 7novembre1957.
"Reflection" by Christina Aguilera of the 1956 movie ANASTASIA with Ingrid Bergman.
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de RADIONOMY dans la colonne le fond musical sera supprimé.
Anecdotes
Ingrid Bergman parlait couramment le suédois, l'allemand, le français, l'anglais et l'italien.
Roberto Rossellini fit cadeau à Ingrid Bergman en 1954 d'une Ferrari spécialement dessinée pour l'actrice par le carrossier Scaglietti. Ce modèle unique porte le nom de 375 MM "Ingrid Bergman". La teinte grise de cette voiture deviendra par la suite le "Grigio Ingrid" dans la production Ferrari.
Elle a inspiré Woody Guthrie, qui a écrit une chanson en son honneur après avoir vu le film Stromboli. Celle-ci est restée à l'état de texte, jusqu'à ce que Billy Bragg la mette en musique.
Bergman meurt le jour de ses 67 ans, et seulement quelques jours après sa compatriote, l'actrice suédoise Ulla Jacobsson, également morte d'un cancer.
Elle n'avait aucun lien de parenté avec son compatriote le réalisateur suédois Ingmar Bergman.
Ingrid Bergman est honorée à titre posthume d’un Emmy Award en tant que meilleure actrice pour le feuilleton télévisé Une Femme nommée Golda (A Woman Called Golda), relatant la vie du Premier ministre israélien Golda Meir.
Après la drôle de guerre, trois camarades démobilisés décident d’ouvrir un centre pour jeune délinquants qui sera moins sévère que les autres.
Le carrefour des enfants perdus est un des très rares films tournés sous l’Occupation à représenter une situation explicitement contemporaine. Il faut dire qu’il a pour objet de promouvoir les théories vichystes sur l’éducation de la jeunesse. L’identité des commanditaires est parfois trop évidente comme lors de l’apologie finale du chef dont le rapport avec le reste du récit est pour le moins ténu.
De plus, les personnages sont dessinés à gros traits, leur comportement est essentiellement déterminé par leur fonction dramatique (le méchant tentateur, le garnement qui a un bon fond, le héros parfait…).
Ceci étant dit, ce film à thèse est plus complexe qu’il n’y paraît et surtout il n’a, en dehors de ce bête discours final, rien de lénifiant. C’est un film dur et violent où les héros pleins de bons sentiments en bavent. La mise en scène de Joannon, si elle peut manquer de finesse, est solide, réaliste et parfois spectaculaire. René Dary est impeccable en éducateur à la bonne volonté inébranlable mais le jeune Serge Reggiani est carrément épatant et c’est d’ailleurs avec ce film qu’il a percé. Le carrefour des enfants perdus est donc un bon film.
Une jeune fille s’échappe de son orphelinat pour rencontrer un homme contacté par annonces matrimoniales…
Un des fleurons de la collaboration Decoin/Darrieux dans lequel la légèreté de ton n’altère pas la justesse de l’expression des sentiments. Ce grâce à une mise en scène précise et à d’exceptionnels comédiens: Danièle Darrieux, évidemment, dont on se fiche qu’elle soit un peu trop vieille pour son rôle tant elle est lumineuse mais aussi Fernand Ledoux qui est magnifique de tact et de sentiments étouffés.
La noblesse de sa présentation au café est digne d’un héros de Leo McCarey. Les seconds rôles sont délicieux, notamment Tissier en prof de maths jouisseur. On regrettera cependant que ce film, parmi les premiers à être produit par la Continental, escamote dans sa deuxième partie ses enjeux dramatiques les plus originaux et les sous-entendus homosexuels par un maladroit retour à la convention.
L’unanimisme final paraît quelque peu forcé. Premier rendez-vous n’en reste pas moins une comédie fraîche, joyeuse, pleine de chansons, de gaieté et sous-tendue par une tendre nostalgie. Bref, c’est un très bon divertissement.
Fille naturelle, abandonnée par sa mère, elle est élevée chichement par sa grand-mère maternelle à Rome, et fit son éducation dans un couvent.
Elle commence sa carrière artistique en chantant dans des cabarets et des night-clubs avant d'intégrer l'Académie d'art dramatique de Rome. Commencent ensuite des tournées à travers le pays avec des compagnies théâtrales à répertoire minimal.
Son caractère fort, décis, et les rôles de femme plébéienne, rude et passionnée qu'elle incarne, firent d'elle une des plus grandes actrices de son époque et encore aujourd'hui son jeu scénique est inimitable.
Dès lors, elle ne cessa de travailler pour le cinéma et la télévision.
La consécration arrive en 1956, lorsqu'elle reçoit l'Oscar de la meilleure actrice pour sa performance dans la version cinématographique de La Rose tatouée (The Rose Tattoo) de Daniel Mann d'après la pièce de Tennessee Williams (Williams et elle étaient des amis proches).
Elle devient ainsi la première actrice italienne a recevoir un Oscar. En 1958, elle est nominée dans la même catégorie pour le rôle de Gioia dans Car sauvage est le vent (Wild Is the Wind).
Par la suite, elle travaille avec les plus importants réalisateurs italiens durant les années 1950, 1960 et 1970.
Le dernier film dans lequel elle joua fut Fellini Roma, en 1972.
1948 : L'amore de Roberto Rossellini, en deux parties : I - La Voix humaine (Una voce umana) (rôle de la femme) ; II - Le Miracle (Il miracolo) (rôle de Nanni)
en 1984, The Film of Anna Magnani par Matilde Hochkofler (Gremese Editore, Rome, Italy, ISBN 88-7605-150-3),
en 1986, La Magnani par Patrizia Carrano (Ed. Rizzoli, Milan, Italie).
Lors du premier vol spatial habité le 12 avril 1961, Youri Gagarine lança ce message : "Je salue la fraternité des hommes, le monde des arts, et Anna Magnani"