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Morgan Freeman est un acteur américain né le 1er juin 1937 à Memphis, dans le Tennessee.
Habitué aux seconds rôles, il n'est révélé que tardivement par Miss Daisy et son chauffeur. Depuis, il s'est imposé comme l'un des plus grands acteurs américains à travers des films marquants comme Glory, Impitoyable, Les Évadés, Seven, Million Dollar Baby et Invictus.
Biographie
Jeunesse
Morgan Freeman est né dans une fratrie de quatre enfants à Memphis (Tennessee) de Mayme Edna (née Revere) et de Morgan Porterfield Freeman, qui a participé à la Seconde Guerre mondiale et qui décède en 1961 d'une cirrhose du foie. Enfant, il est confié par ses parents à sa grand-mère paternelle vivant à Charleston (Mississippi), où il passe son enfance dans le quartier noir. C'est à l'âge de 10 ans qu'il découvre le théâtre, dans le cadre d'une pièce montée par son école.
À 18 ans, il sort diplômé du lycée de Greenwood (Mississippi). Il cherche alors un emploi stable et s'engage dans l'US Air Force pour devenir mécanicien, puis secrétaire sténo assermenté. En 1964, après une révélation, il prend la décision de devenir acteur et se met en recherche de rôles. Une fois ses obligations militaires accomplies, il s'installe en Californie pour étudier la danse et l'art dramatique au Los Angeles City Collège.
En 1967, il se marie pour la première fois, deux fils naquirent de cette union. En 1984, il se remarie avec Myrna Colley, avec qui il a deux autres enfants. Ils divorcent en 2010, après 25 ans de vie commune.
Carrière
Pendant les premières années, il fréquente de nombreuses troupes de théâtres et des festivals champêtres. Il obtient des petits rôles à la télévision dans des soap opera et se fait particulièrement remarquer dans le rôle d'un vampire végétarien.
C'est à Broadway qu'il fait ses débuts de comédien en 1967 dans la reprise de Hello Dolly ! avec Pearl Bailey. La même année, il se fait remarquer, toujours au théâtre, pour son interprétation dans The Nigger lovers aux côtés de Stacy Keach et Viveca Lindfors. À la télévision, c'est en incarnant le personnage populaire et récurrent d'Easy Rider dans la série The Electric company qu'il se fait connaître du public américain.
Morgan Freeman s'impose sur le tard au cinéma. En 1987, son rôle de Fast Black dans La Rue lui vaut de nombreuses récompenses (Prix du Meilleur second rôle masculin par les New York Film Critics, les Los Angeles Film Critics et la National Society of Film Critics), ainsi qu'une nomination aux Golden Globes. Il fait mieux avec Miss Daisy et son chauffeur, qui lui permet de remporter en 1990 un Golden Globe, un Ours d'argent et une nomination aux Oscars pour sa prestation de chauffeur noir. Dès lors, il enchaîne les succès commerciaux comme Glory (1989) de Edward Zwick, Robin des Bois, prince des voleurs (1991) de Kevin Reynolds ou encore Impitoyable (1992) de Clint Eastwood.
On lui confie souvent des personnages qui s'illustrent par leur sagesse et leur détermination : il est le juge Leonard White dans Le Bûcher des vanités (1991), le prisonnier modèle [réf. nécessaire] dans Les Evadés (1994), un policier lucide face à l'impétueux Brad Pitt dans Seven (1995), le Président des États-Unis dans Deep Impact (1997), le tenace inspecteur interrogeant Gene Hackman dans Suspicion (2000), le supérieur hiérarchique de l'analyste de la CIA Jack Ryan (Ben Affleck) dans La Somme de toutes les peurs (2002) ou encore l'artiste aveugle prenant sous son aile Jet Li dans Danny the Dog (2004). C'est en campant le profiler Alex Cross dans Le Collectionneur (1997) et Le Masque de l'araignée (2001) que Morgan Freeman retrouve un rôle de tout premier plan.
Par ses choix d'acteur, il fait preuve d'un engagement politique certain. Prenant fait et cause pour la population noire américaine, il incarne Malcom X à la télévision dans Death of the Prophet (1981) et joue le rôle d'un abolitionniste dans Amistad (1997). Il dénonce les horreurs de l'apartheid dans Bopha ! (1993), son premier film en tant que réalisateur, et a souvent rencontré Nelson Mandela, qu'il incarne dans Invictus (2009).
Débuts de stars : Morgan Freeman
Morgan Freeman est un de ces acteurs dont la carrière a décollé sur le tard, à un âge bien avancé. Ce qui est un régal quand on est en recherche de débuts de stars, parce qu'on peut se servir sur une période de 20 ans au moins. De projet foireux en mauvaise publicité, Morgan Freeman a tourné, pas toujours les films les plus intelligents, mais ceux qui lui permettaient de survivre.
Jusqu'à ce qu'il se fasse repérer dans La Rue, en 1987, grâce à une nomination à l'Oscar du meilleur second rôle, et au succès de Miss Daisy et Son Chauffeur, qui lui vaudra une nomination pour le meilleur acteur. Il ne quittera plus le haut de l'affiche, enchainant Robin des Bois, Seven, Les Evadés, Nurse Betty, Bruce Tout-Puissant, et le film qui lui vaudra un Oscar : Million Dollar Baby, avec Clint Eastwood, qui lui offrira aussi le rôle de Nelson Mandela dans Invictus.
Mais c'est aussi grâce à sa voix que Morgan Freeman s'est fait (re)connaître. Narrateur de nombreux films et documentaires, on oublie qu'il a tenté sa chance dans la chanson, au milieu des années 70, avec un pur joyau : Shoo Shoo Sunshine. C'était en fait un extrait d'un programme éducatif télévisé pour le service public, dans lequel Morgan Freeman tournera pendant 6 ans, des sketches, des chansons, et des shows pour apprendre aux enfants les bases du langage.
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Parallèlement à ses rôles de vieux sage, il tente de diversifier son jeu en apparaissant là où on ne l'attend pas : truand sauvage dans Nurse Betty (2000), il est un colonel aux ambitions troubles dans Dreamcatcher, l'attrape-rêves (2003), voire Dieu dans les comédies Bruce tout puissant (id.) et Evan tout puissant (2007). À 68 ans, il obtient enfin la reconnaissance de la profession en remportant l'Oscar du Meilleur second rôle masculin pour sa prestation d'ancien boxeur borgne dans Million Dollar Baby (2005) de son fidèle ami Clint Eastwood. Il apparait dans le rôle de Lucius Fox de la série Batman dans les films Batman Begins (2005), The Dark Knight, Le Chevalier Noir (2008) et The Dark Knight, Rises (2012) réalisés par Christopher Nolan puis dans le rôle d'un agent de la CIA dans le film RED, de nouveau aux côtés de Bruce Willis (2010).
Filmographie
Années 1960
- 1964 : Le Prêteur sur gages (The Pawnbroker), de Sidney Lumet : le passant (non crédité)
- 1966 : A Man Called Adam, de Leo Penn (non crédité)
- 1968 : Que faisiez-vous quand les lumières se sont éteintes ? (Where Were You When the Lights Went Out ?), de Hy Averback : le banlieusard (non crédité)
Années 1970
- 1971 : The Electric Company (série TV) : Mark / Easy Reader / Mel Mounds / Count Dracula / Mad Scientist / The Cop / Marcello (#780 épisodes 1971-1977)
- 1971 : Who Says I Can't Ride a Rainbow ?, de Edward Mann : Afro
- 1973 : Blade, de Ernest Pintoff : Chris
- 1978 : Roll of Thunder, Hear My Cry, de Jack Smight (TV) : Uncle Hammer
- 1978 : Visions (série TV) : (#1 épisode)
- 1979 : Julius Caesar, de Michael Langham (vidéo) : Casca
- 1979 : Coriolanus, de Wilford Leach : Coriolanus
- 1979 : Hollow Image, de Marvin J. Chomsky (TV) : Ralph "Sweet Talk" Simmons
Années 1980
- 1980 : Attica, de Marvin J. Chomsky (TV) : Hap Richards
- 1980 : Brubaker, de Stuart Rosenberg : Walter
- 1981 : Death of a Prophet, de Woodie King Jr. : Malcolm X
- 1981 : L'Œil du témoin (Eyewitness), de Peter Yates : le lieutenant Black
- 1981 : Ryan's Hope (série TV) : Cicero Murphy (#2 épisodes - 1981)
- 1981 : The Marva Collins Story, de Peter Levin (TV) : Clarence Collins
- 1982 : Another World, de William J. Bell et Irna Phillips (série TV) : Dr. Roy Bingham (1982-1984)
- 1984 : L'Affrontement (Harry and Son), de Paul Newman : Siemanowski
- 1984 : Ras les profs ! (Teachers), d'Arthur Hiller : Lewis
- 1985 : The Atlanta Child Murders, de John Erman (feuilleton TV) : Ben Shelter
- 1985 : Marie, de Roger Donaldson : Charles Traughber
- 1985 : That Was Then... This Is Now, de Christopher Cain : Charlie Woods
- 1985 : The Execution of Raymond Graham, de Daniel Petrie (TV) : Warden Pratt
- 1985 : La Quatrième Dimension (The Twilight Zone) (série TV - épisode Un pacte avec le diable (Dealer's Choice) de Wes Craven) : un joueur de poker
- 1985 : Great Performances (épisode The Gospel at Colonus) de Kirk Browning (TV) : Messenger
- 1986 : Resting Place, de John Korty (TV) : Luther Johnson
- 1987 : La Rue (Street Smart), de Jerry Schatzberg : Fast Black
- 1987 : Fight for Life, d'Elliot Silverstein (TV) : Dr. Sherard
- 1988 : Clinton and Nadine, de Jerry Schatzberg (TV) : Dorsey Pratt
- 1988 : Retour à la vie (Clean and Sober), de Glenn Gordon Caron : Craig
- 1989 : Lean on Me, de John G. Avildsen : Le principal Joe Clark
- 1989 : Johnny belle gueule (Johnny Handsome), de Walter Hill : Lieutenant A.Z. Drones
- 1989 : Miss Daisy et son chauffeur (Driving Miss Daisy), de Bruce Beresford : Hoke Colburn
- 1989 : Glory, d'Edward Zwick : Sgt. Maj. John Rawlins
Années 1990
- 1990 : Le Bûcher des vanités (The Bonfire of the Vanities), de Brian De Palma : Le Juge Leonard White
- 1991 : A Festival at Ford's (TV)
- 1991 : Robin des Bois : Prince des voleurs (Robin Hood: Prince of Thieves), de Kevin Reynolds : Azeem
- 1992 : La Puissance de l'ange (The Power of One), de John G. Avildsen : Geel Piet
- 1992 : Impitoyable (Unforgiven), de Clint Eastwood : Ned Logan
- 1993 : Bopha !, de Morgan Freeman
- 1994 : Les Évadés (The Shawshank Redemption), de Frank Darabont : Ellis Boyd "Red" Redding
- 1994 : A Century of Cinema, de Caroline Thomas : Lui-même
- 1995 : Alerte ! (Outbreak), de Wolfgang Petersen : Général Billy Ford
- 1995 : Seven, de David Fincher : Détective William Somerset
- 1996 : Moll Flanders, ou les mémoires d'une courtisane (Moll Flanders), de Pen Densham : Hibble
- 1996 : Poursuite (Chain Reaction), d'Andrew Davis : Paul Shannon
- 1997 : Le Long Chemin, de Mark Jonathan Harris : Le narrateur (version américaine)
- 1997 : Le Collectionneur (Kiss the Girls), de Gary Fleder : Alex Cross
- 1997 : Amistad, de Steven Spielberg : Theodore Joadson
- 1998 : Pluie d'enfer (Hard Rain), de Mikael Salomon : Jim
- 1998 : Deep Impact, de Mimi Leder : le Président Tom Beck
Années 2000
- 2000 : Suspicion (Under Suspicion), de Stephen Hopkins : Victor Benezet
- 2000 : Nurse Betty, de Neil LaBute : Charlie
- 2001 : Le Masque de l'araignée (Along Came a Spider), de Lee Tamahori : Alex Cross
- 2002 : Crimes et Pouvoir (High Crimes), de Carl Franklin : Charles Grimes
- 2002 : La Somme de toutes les peurs (The Sum of All Fears), de Phil Alden Robinson : Bill Cabot
- 2003 : Levity, de Ed Solomon : Miles Evans
- 2003 : Dreamcatcher, de Lawrence Kasdan : le colonel Curtis
- 2003 : Bruce tout-puissant (Bruce Almighty), de Tom Shadyac : Dieu
- 2003 : Guilty by Association, de Po Johns et Howard Gibson (vidéo)
- 2004 : La Grande Arnaque (The Big Bounce), de George Armitage : Walter Crewes
- 2004 : Million Dollar Baby, de Clint Eastwood : Eddie "Scrap-Iron" Dupris
- 2005 : Danny the Dog, de Louis Leterrier : Sam
- 2005 : Slavery and the Making of America, de Leslie D. Farrell et Chana Gazit (feuilleton TV) (voix)
- 2005 : Batman Begins, de Christopher Nolan : Lucius Fox
- 2005 : La Guerre des mondes (War of the Worlds), de Steven Spielberg : Le narrateur (voix VO)
- 2005 : La Marche de l'empereur de Luc Jacquet : Le narrateur (version américaine)
- 2005 : Une vie inachevée (An Unfinished Life), de Lasse Hallström : Mitch Bradley
- 2005 : Edison, de David J. Burke : Ashford
- 2006 : Slevin (Lucky Number Slevin), de Paul McGuigan : "Le Boss"
- 2006 : Une star dans ma vie (10 Items or Less), de Brad Silberling : Him
- 2006 : Le Contrat, de Bruce Beresford : Frank
- 2007 : Festin d'amour (The Feast of Love), de Robert Benton : Harry Scott
- 2007 : Evan tout-puissant de Tom Shadyac: Dieu
- 2007 : Gone Baby Gone, de Ben Affleck : Jack Doyle
- 2008 : Sans plus attendre (The Bucket List), de Rob Reiner : Carter Chambers
- 2008 : Wanted : choisis ton destin, de Timur Bekmambetov : Sloan
- 2008 : Love Gourou, de Marco Schnabel : le narrateur (voix)
- 2009 : The Code (Thick as Thieves), de Mimi Leder : Keith Ripley
- 2009 : The Maiden Heist, de Peter Hewitt : Charles Peterson
- 2009 : The Dark Knight : Le Chevalier noir (The Dark Knight), de Christopher Nolan : Lucius Fox
- 2009 : Invictus, de Clint Eastwood : Nelson Mandela
Années 2010
- 2010 : Red, de Robert Schwentke : Joe Matheson
- 2011 : Wish Wizard, de André Gordon : Maxwell Omni
- 2011 : We The People, de Aimée Guignon Larrabee, Le narrateur
- 2011 : l'Incroyable histoire de Winter le dauphin, de Charles Martin Smith : Dr. McCarthy
- 2011 : Conan, de Marcus Nispel : Le narrateur
- 2011 : Born to Be Wild (moyen-métrage) de David Lickley : Le narrateur
- 2012 : The Dark Knight Rises de Christopher Nolan :Lucius Fox
- 2012 : The Magic of Belle Isle de Rob Reiner : Monte Wildhorn
- 2013 : Oblivion de Joseph Kosinski : Malcolm Beech
- 2013 : Last Vegas de Jon Turteltaub : Archie Clay
- 2013 : Insaisissables de Louis Leterrier
- Projet : Lego: The Piece of Resistance de Phil Lord et Chris Miller : Vitruvius
- Projet : Olympus Has Fallen d'Antoine Fuqua : le Président de la Chambre des représentants
Récompenses et nominations
Oscar
Précédé par Oscar du meilleur acteur dans un second rôle Suivi par Tim Robbins pour Mystic River Morgan Freeman pour Million Dollar Baby 2004 George Clooney pour Syriana Golden Globe
Année Récompense Film Reçue ? 1988 Meilleur acteur dans un second rôle La Rue 1990 Meilleur acteur - Film musical ou comédie Miss Daisy et son chauffeur x 1995 Meilleur acteur - Film dramatique Les Évadés 2004 Meilleur acteur dans un second rôle Million Dollar Baby 2010 Meilleur acteur - Film dramatique Invictus 2011 Golden Globe d'honneur pour l'ensemble de sa carrière sources
WIKIPEDIA
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Marlene Dietrich
Marlene Dietrich naquit le 27 décembre 1901 en Allemagne sous le nom de Marie Magdalene Dietrich. Les membres de sa famille la surnommaient souvent “Lene”, et elle combina “Marie” et “Magdalene” pour créer “Marlene” à l’âge de 11 ans.
Une blessure au poignet l’empêcha de devenir violoniste de concert, et son intérêt pour la poésie et le théâtre s’accrurent. Elle commença sa carrière sur scène en tant que choriste dans un cabaret à vaudevilles. À ses débuts, Dietrich arborait déjà le style androgyne dont elle deviendrait plus tard synonyme.
En 1922, elle fit ses débuts au cinéma avec un petit rôle dans So sind die Männer (Ainsi sont les hommes). Elle continua à gagner en notoriété à travers des critiques de comédies musicales et des petits rôles. Son rôle de Lola-Lola dans L’Ange Bleu (1930), qui fit décoller sa carrière, lui rapporta un contrat avec Paramount Pictures. Le film fut réalisé par Josef von Sternberg, à qui on attribua la découverte de Dietrich; ensemble ils travaillèrent sur six films, et Sternberg aida à la construction minutieuse de l’image de femme fatale glamour de Dietrich.
La première collaboration Américaine de Sternberg et Dietrich, Cœurs Brûlés (1930), apporta aux audiences l’image iconique de Dietrich dans un smoking d’homme, avec cravate blanche et chapeau haut-de-forme, valant à l’actrice son unique nomination aux Oscars. Shanghaï Express (1932) fut le plus éclatant succès au box office du duo, le film ayant été encensé non seulement pour ses recettes, mais pour ses éléments de style ravageurs.
Les aptitudes de Sternberg à faire jouer la lumière s’associèrent à des costumes sublimes pour créer un chef d’œuvre d’esthétique.
Shanghaï Express montra le mariage parfait des deux styles de Dietrich, la garçonne et la femme fatale, et offrit à l’actrice certains de ses plus éclatants instants mode, revêtant un col de renard volumineux, une casquette militaire, des pyjamas masculins et des costumes à plumes, avec turbans assortis et un petit voile.
L’actrice intervertissait souvent les costumes de ses films avec des vêtements de sa propre garde-robe, expliquant : “À tout moment, je risquais de mélanger mes personnages et mon attitude professionnelle avec ma vie personnelle. C’était inévitable”.
Par chance, la garde-robe “mélangée” de Dietrich comprenait des pièces de créateurs majeurs de Hollywood tels que Travis Banton et Edith Head, aussi bien que des modèles de Lanvin, Mainbocher et Vionnet.
La panoplie de la star dans la vie de tous les jours était composée de vestes de tweed, de tailleurs pantalon et cravate, ainsi que de jupes taille-crayon et de robes ajustées.
Plus tard dans sa carrière, Marlene travailla en tant qu’artiste de cabaret de luxe, interprétant les chansons de ses films ou les succès du jour. Elle passait la première partie de son numéro dans une robe chair qui la faisait paraître nue, couverte de sequins et de perles, et se changeait en costume queue de pie et chapeau haut de forme pour la seconde moitié. Marlene Dietrich déclara un jour : “Je m’habille pour moi. Pas pour l’image, pas pour le public, pas pour la mode, pas pour les hommes”.
SOURCES
http://www.catwalkyourself.com/fr/fashion-biographies/marlene-dietrich/
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Ingrid Bergman
Ingrid Bergman naquit le 29 août 1915 à Stockholm. Son père rêvait de faire d’elle une grande cantatrice, et pendant trois ans lui fit suivre des cours de chant. Nonobstant, Bergman savait déjà qu’elle voulait devenir actrice à un jeune âge, et organisait souvent des pièces de théâtre dans le studio de son père.
À l’âge de 17 ans, Bergman obtint une bourse de la Royal Dramatic Theatre School en participant à un concours. Après un an d’études, Bergman fut engagée par un studio Suédois pour un petit rôle dans Munkbrogreven (1935). L’actrice joua ensuite un rôle principale dans Intermezzo en 1936, puis le producteur David O. Selznick emmena la jeune star à Hollywood pour la faire jouer le même rôle dans la version hollywoodienne du même film, intitulée : La Rançon du Bonheur (1939).
Le producteur souhaita changer son nom et remanier son image, comme tant d’autres grandes dames du cinéma à l’époque, mais Bergman refusa net. La star préférait conserver un style naturel, avec un maquillage minimaliste, se contentant de faire ressortir ses pommettes hautes et sa bouche charnue.
L’actrice est connue principalement pour avoir partagé l’écran avec Humphrey Bogart dans le drame Casablanca (1942). Le costumier hollywoodien Orry-Kelly habilla Bogart de smokings et de son emblématique association trench-coat et fedora, tandis que Bergman portait des robes de tous les jours élégantes, des chemises à motif cachemire et des pièces assorties, le tout accessoirisé avec des chapeaux, des broches et des foulards.
Bergman reçut trois nominations consécutives aux Academy Awards pour Pour Qui Sonne le Glas (1943), Hantise (1944) et Les Cloches de Sainte-Marie (1945). Elle fut également une muse pour Alfred Hitchcock, jouant dans La Maison du Docteur Edwardes (1945), Les Enchaînés (1946) et Les Amants du Capricorne (1949).
En 1949 Bergman écrit au réalisateur italien Roberto Rossellini pour exprimer l’intérêt qu’elle portait à ses films et son souhait travailler avec lui. C’est à la suite de cette lettre que Bergman et Rossellini entamèrent une liaison scandaleuse et une collaboration professionnelle, travaillant ensemble sur des films tels que Stromboli (1950), Europe 51 (1952) et La Peur (1954). La star retourna aux écrans américains dans Anastasia (1956). Le rôle lui valut un Academy Award, et lui offrit un triomphal retour dans les bonnes grâces du public et de Hollywood.
Des photographies candides voient l’actrice dans des pantalons larges et des vestes droites, mais une grande part du style sophistiqué de Bergman dans la vie de tous les jours était basé sur le New Look de Christian Dior. L’actrice relevait cette silhouette emblématique de blouse longue, veste cintrée et jupe fourreau assortie à l’aide de foulards et de colliers.
SOURCES
http://www.catwalkyourself.com/fr/fashion-biographies/ingrid-bergman/
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Julien Duvivier
ou l'artisanat s'est fait art.
english versionMarc Allégret
© Danièle Allégret-RoschDuvivier pendant une prise de vue, attentif à l'interprétation Jean Renoir écrit dans ses mémoires : "Si j'étais un architecte et devais construire un monument du cinéma, je placerais une statue de Duvivier au-dessus de l'entrée. Ce grand technicien, ce rigoriste était un poète." Henri Jeanson dit de lui : "Julien Duvivier a débuté à l'Odéon sous la direction d'Antoine. Il en a gardé quelque chose. l'amour du travail bien fait, un penchant certain pour les dénouements pessimistes et la vérité à l'état brut."
Jean Gabin avouait : "Je dois tout à deux hommes. Duvivier pour la technique, Renoir pour la direction d'acteurs."
Michel Romanoff*, son assistant sur de nombreux films constate : "C'était un homme qui savait tout faire. Il pouvait corriger un décor. Si le directeur de la photo était défaillant, il prenait sa place et c'était parfait.
Denise Morlot*, sa fidèle scripte dit : "Il avait un œil. Il avait le sens des objectifs. Il disait : on met la caméra là, on prend le 30, ou le 40, ou le 75. Il ne se trompait jamais."
Max Douis*, décorateur : "Son découpage était extraordinaire. Tout était indiqué. C'était un technicien hors pair."
Alekan*, le grand chef opérateur : "Il avait cette supériorité sur beaucoup de metteurs en scène d'avoir une précision dans son découpage technique. C'était travaillé avec une telle précision qu'on pouvait savoir à l'avance, simplement à la lecture du script, où on allait placer la caméra, quel objectif on devait mettre pour tel angle. J'ai eu affaire à un grand maître."
Michel Simon disait : "Avec Duvivier, on savait où on allait."
Louis Jouvet ajoutait : "Duvivier est le metteur en scène qui vous donne envie de tourner la scène suivante."
Gérard Philipe confiait au chef opérateur Kelber, lors du tournage de Pot Bouille, qu'il avait rarement reçu des indications aussi précises en si peu de mots.
Danielle Delorme* : "De tous les metteurs en scène que j'ai connus, c'était le plus directif. Je pensais que c'était tellement bien qu'il n'y avait qu'à se laisser faire."
Dany Carel* : "Il ne vous donnait pas beaucoup d'indications, mais il vous parlait du personnage. Je trouvais épatant qu'il ne donne pas d'intonation."
Jacques Robert, auteur du livre Marie Octobre, qui a travaillé avec lui pour l'adaptation cinématographique, note : "Ce qui l'intéressait c'était la dramaturgie pure; comment fonctionnaient les personnages; la montée dramatique. Il s'en mêlait de très près et avait l'oil vigilant pour pousser à bout les paroxysmes."
Pour Duvivier, faire un film c'était d'abord raconter une bonne histoire, avec de bons acteurs et de bons techniciens. Il connaissait fort bien le statut particulier du cinéma qui est à la fois art et industrie. On lui a reproché, dans son propre pays, son éclectisme et de manquer de style. Julien Duvivier n'avait pas un style, il avait du style. Il disait : "J'ai le style des films que je fais."
Né le 8 octobre 1896, il a réalisé, entre 1919 et 1967, 67 films dont 22 muets. Il a toujours écrit lui-même ses scénarios, seul ou en collaboration. Il a tourné en France, en Tchécoslovaquie, en Allemagne, en Italie, en Grande Bretagne, en Afrique du Nord, aux Etats-Unis. Traité avec condescendance par une certaine critique française qui lui reprochait de faire des films pour le public, ce qui paraît être à ses yeux le comble de la roublardise, il était très populaire à l'étranger, et particulièrement apprécié de ses pairs, d'Orson Welles, d'Igmar Bergman, de Graham Green.
* Extraits des interviews de Hubert Niogret pour le film "Le travail d'un metteur en scène".
Julien Duvivier
la filmographie- Haceldama ou le prix du sang (1919);
- Crépuscule d'épouvante (1919);
- La réincarnation de Serge Renaudier (1920);
- Les Roquevillard (1922);
- L'ouragan sur la montagne (1922);
- Le logis de l'horreur (1922);
- Le reflet de Claude Mercoeur (1923);
- Credo ou la tragédie de Lourdes (1924);
- Cours farouches (1924);
- La machine à refaire la vie (1924);
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Maria Chapdelaine, 1934 La Fête à Henriette, 1952 Duvivier et Fernandel sur le tournage
du "Retour de Don Camillo", janvier 1953 - L'abbé Constantin (1925);
- Poil de carotte (1925);
- L'agonie de Jérusalem (1926);
- L'homme à l'hispano (1926);
- Le mariage de Mademoiselle Beulemans (1927);
- Le mystère de la tour Eiffel (1927);
- Le tourbillon de Paris (1928);
- La vie miraculeuse de Thérèse Martin (1929);
- La divine croisière (1929);
- Maman Colibri (1929);
- Au bonheur des dames (1930);
- David Golber (1931);
- Les cinq gentlemen maudits (1932);
- Allô, Berlin ? Ici Paris! (1932);
- Poil de carotte (1932);
- La tête d'un homme (1933);
- La machine à refaire la vie (1933);
- Le petit roi (1933);
- Le paquebot "Tenacity" (1934);
- Maria Chapdelaine (1934);
- Golgotha (1935);
- La Bandera (1935);
- L'homme du jour (1936);
- Le Golem (1936);
- La belle équipe (1936);
- Pépé-le-Moko (1937);
- Un carnet de bal (1937);
- The Great Waltz (Toute la ville danse, 1939);
- La fin du jour (1939);
- La charrette fantôme (1939);
- Untel père et fils (1940);
- Lydia (1941);
- Tales of Manhattan (Six destins, 1942);
- Flesh and Fantasy (Obsessions, 1943);
- The Impostor (L'imposteur, 1943);
- Panique (1946);
- Anna Karénine (1948);
- Au royaume des cieux (1949);
- Black Jack (1950);
- Sous le ciel de Paris (1951);
- Le petit monde de Don Camillo (1952);
- La fête à Henriette (1952);
- Le retour de Don Camillo (1953);
- L'affaire Maurizius (1954);
- Marianne de ma jeunesse (1955);
- Voici le temps des assassins (1956);
- L'homme à l'imperméable (1957);
- Pot-Bouille (1957);
- La femme et le pantin (1959);
- Marie-Octobre (1959);
- La grande vie (1960);
- Boulevard (1960);
- La chambre ardente (1962);
- Le Diable et les dix commandements (1962);
- Chair de poule (1963);
SOURCES
http://www.lips.org/bio_Duvivier.asp
Marc Allégret
© Danièle Allégret-Rosch
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Marcel L'HERBIER
(1888-1979)
english versionMarc Allégret
© Danièle Allégret-RoschNé à Paris, Marcel L’Herbier fait ses études au collège Stanislas, puis à la Faculté de Droit et à la Sorbonne. Jeune diplômé de l’Ecole des Hautes Etudes Sociales et licencié en Droit, il s’oriente d’abord vers la littérature et la poésie. Il se passionne pour Wilde, Villiers de L’Isle-Adam, Nietzsche, Barrès. Son étrange premier livre, "…Au jardin des jeux secrets", est publié en 1914.
En 1917 paraît une pièce de théâtre : "L’Enfantement du mort, miracle en pourpre, noir et or", révolte esthétisée contre la guerre. Elle sera créée en 1919 au Théâtre Edouard VII, dans la mise en scène de l’auteur, par Art et Action (théâtre libre d’Edouard Autant et Louise Lara, parents du cinéaste Claude Autant-Lara), avec notamment Eve Francis, grande tragédienne, égérie de Paul Claudel. L’Herbier est également mélomane ; admirant par dessus tout Debussy, il compose lui-même plusieurs mélodies.
Marcel L'Herbier (1924) C’est au Service Cinématographique de l’Armée, où il est affecté pendant la guerre, qu’il reçoit le choc du cinéma, en visionnant les terribles images ramenées du front. Il écrit alors plusieurs scénarios, avant de se lancer dans la réalisation en 1918 avec Phantasmes, film inachevé pour raisons militaires. Quelques mois plus tard, il tourne Rose-France, étrange collage symboliste, film-poème excessif et troublant. Il y expérimente déjà de nombreux truquages à la caméra et y consacre le jeune acteur Jaque Catelain, véritable Dorian Gray à l’expressive beauté dont la présence marquera presque tous ses films muets. Sa maîtrise de l’image animée lui vaut un contrat de deux ans chez Gaumont. Les années vingt seront sa période créatrice la plus fascinante. De ses treize longs métrages muets, aucun ne reprend le thème ou la structure du précédent.
Les films Gaumont-Série Pax, de 1919 à 1922, amorcent son exploration exaltée des infinis moyens d’expression du cinéma. Drames (Le Bercail, 1919, d’après Henry Bernstein, où débute une jeune fille de dix-huit ans, à la grâce à la fois fragile et volontaire : Marcelle Pradot, future épouse de Marcel L’Herbier et interprète de nombre de ses films muets, que Louis Delluc sacrera "Infante du cinéma français" ; Le Carnaval des Vérités, 1919, fascinant jeu de masques ; L’Homme du large, 1920, prenante "marine" inspirée de Balzac ; El Dorado, 1921, mélodrame épuré ayant pour cadre la flamboyante Andalousie, et notamment la féerique Alhambra de Grenade), pastiche de comédie (Villa Destin, 1920, parodie de serial américain avec faux mage, pure ingénue, détectives, bandits, et clin d’œil à Oscar Wilde), évocation historique et fantastique (Don Juan et Faust, 1922, œuvre étrange mêlant cubisme ultra-moderne et réminiscences des grands peintres espagnols, tournée en Espagne) ; les scénarios répondent aux critères commerciaux du temps. Cependant, ils échappent souvent aux conventions par l’interprétation (la tragédienne Suzanne Després dans Le Carnaval des vérités, 1919, Eve Francis dans El Dorado, 1921) et le traitement subjectif du sujet. L’Herbier, jeune cinéaste idéaliste au même titre que Louis Delluc ou Germaine Dulac, contribue à construire le langage filmique moderne de la manière peut-être la plus envoûtante. En 1920, L’Homme du large frappe journalistes et spectateurs par la force d’évocation poétique de ses images. L’année suivante, El Dorado est un triomphe.
Einar Norsen (Jaque Catelain) et Claire Lescot (Georgette Leblanc) dans un décor de Fernand Léger conçu pour l’Inhumaine Le banquier Nicolas Saccard (Pierre Alcover) et la baronne Sandorf (Brigitte Helm) dans l’Argent. En 1922, Marcel L’Herbier fonde sa propre société de production, Cinégraphic. C’est un laboratoire généralement "fauché" mais qui réussit à produire les premiers films de jeunes artistes : Jaque Catelain (Le Marchand de plaisirs, 1922 ; La Galerie des monstres, 1924, où l’on reconnaît Kiki de Montparnasse), Claude Autant-Lara (Fait divers, 1924, court métrage expérimental interprété par l’incandescent Antonin Artaud), Jean Dréville (Autour de "L’Argent", 1928, extraordinaire document sur le tournage d’un grand film à la fin du muet). Il permet aussi à Louis Delluc, malade, de réaliser son dernier film, L’Inondation (1924). L’Herbier lui-même tourne alors L’Inhumaine, ambitieux projet d’avant-garde réunissant d’illustres collaborateurs : Alberto Cavalcanti, Claude Autant-Lara, Robert Mallet-Stevens, Fernand Léger pour les décors, Darius Milhaud pour la musique, Paul Poiret pour les costumes… La frénétique séquence de montage court, ou les sons répondent aux couleurs violentes (simples taches de couleurs primaires insérées dans la pellicule), est une symphonie machiniste tendant vers le cinéma pur. Après le lyrisme plus narratif de Feu Mathias Pascal (1925, adapté de Pirandello), où brûle le grand Ivan Mosjoukine, L’Herbier renoue avec le drame Art-déco. Les décors du Vertige (1926), intrigante variation plastique et visuelle, sont de nouveau dus à Mallet-Stevens et Pierre Chareau, entourés de nombreux autres artistes tels Robert et Sonia Delaunay, Jean Lurçat, Marie Laurencin. L’année suivante, Le Diable au cœur, tourné en grande partie à Honfleur, poursuit la symbolique de l’eau chère à l’auteur. Le travail sur la nouvelle pellicule panchromatique magnifie les côtes normandes par sa luminosité surréelle.
Chant du cygne de l’art muet, L’Argent, d’après Zola (1928), est la synthèse de dix années de recherches ferventes. Film-phare de la modernité, hymne démesuré à la musique de la lumière, tout n’y est que rythme, mouvement, spirale hallucinante des manipulations financières. Le sujet est aujourd’hui encore d’une éclatante actualité.
Pour son premier film parlant, L’Enfant de l’amour (1929-30), Marcel L’Herbier réussit de véritables prouesses techniques malgré la lourdeur de l’appareillage sonore. Mais le coût de production des longs métrages a considérablement augmenté, et la tentation du (lucratif) théâtre filmé, "parlant et chantant", sonne le glas de beaucoup de recherches d’avant-garde. Jusqu’en 1953, L’Herbier ne cessera pourtant de travailler, tournant énormément et dans des genres très différents.
Il réussit nombre de films remarquables, qui développent souvent son thème de prédilection, celui de l’illusion, de la "comédie de la vie" : l’étonnant Parfum de la dame en noir (1931) aux monumentaux décors stylisés, directement issus de l’esthétique du muet, mais qui utilise les possibilités du son pour parfaire la mystification imaginée par Gaston Leroux ; Le Bonheur (1934), flamboyant mélodrame servi par une distribution de choix (Gaby Morlay, Charles Boyer, Michel Simon, Jaque Catelain) ; Nuits de Feu (1937), d’après "Le Cadavre vivant" de Tolstoï ; La Citadelle du silence (1937), drame aux échos alors très contemporains où rayonne l’attachante Annabella ; La Tragédie impériale ou la fin de Raspoutine (1938), dominée par le monstre sacré Harry Baur, puis Adrienne Lecouvreur (1938) et Entente cordiale (1939), dans une série baptisée par L’Herbier "chroniques filmées" – ce dernier film visant à un rapprochement franco-britannique face à la menace hitlérienne ; La Comédie du bonheur (1940), film rare et inspiré, œuvre sur-réaliste dans laquelle Michel Simon tente de faire le bonheur de ses semblables, interprétés par Micheline Presle, Ramon Novarro, Louis Jourdan, Jacqueline Delubac ; La Nuit fantastique (1942), insolite rêve éveillé ; La Vie de Bohème (1943), où Puccini rejoint Murger ; L’Honorable Catherine (1943), comédie loufoque, avec une Edwige Feuillère surprenante, à contre-emploi ; L’Affaire du collier de la Reine (1946), "chronique filmée" vive et divertissante, bénéficiant de la savoureuse interprétation de Viviane Romance…
Marcelle Chantal dans La Tragédie Impériale. En 1933, L’Herbier fait débuter à l’écran, dans L’Epervier, la princesse Nathalie Paley, fascinant personnage à l’énigmatique beauté. Il la retrouvera pour Les Hommes Nouveaux en 1936, avant qu’elle parte tenter sa chance à Hollywood…
Dès les années dix, Marcel L’Herbier écrivait articles et pamphlets s’interrogeant sur la nature profonde du cinéma, revendiquant son statut hybride et novateur, défendant l’existence d’un cinéma français dynamique et inventif. Cette activité restera intimement liée à sa pratique de cinéaste. Il se battra pour la reconnaissance du statut d’auteur de film (bien avant la Nouvelle Vague !) et des métiers du cinéma ; en 1937, il est co-fondateur du Syndicat CGT des Techniciens.
En 1943-44, c’est lui encore qui crée l’IDHEC, cette école aujourd’hui mythique, qu’il présidera pendant vingt-cinq ans. L’IDHEC a formé de très nombreux jeunes cinéastes venus du monde entier, parmi lesquels Alain Resnais, Louis Malle, Costa-Gavras, Claude Sautet, Patrice Leconte, etc…
Après la guerre, il présidera l’important Comité de Défense du Cinéma français.
Défenseur du cinéma, Marcel L’Herbier le fut aussi en publiant en 1946 "Intelligence du cinématographe", anthologie de textes souvent introuvables. En 1953, il a ouvert la chronique cinéma du "Monde" ; pour de nombreux journaux et périodiques, il a écrit plus de 500 articles, de 1913 (compte-rendu de Faust des Ballets Loïe Fuller, dans "L’Illustration") aux années soixante-dix.
Enfin, au début des années cinquante, il sera l’un des pionniers de la toute jeune télévision. Il sera en effet l’un des premiers cinéastes à produire (de 1952 à 1961) des émissions culturelles à la Télévision Française (220 émissions dans le double but de faire connaître les films classiques et de créer à la télévision un langage nouveau). Dans cet esprit, il fait une adaptation de La Princesse de Clèves et réalisa Adrienne Mesurat de Julien Green, Zamore de Georges Neveux, Les Fausses confidences (avec Madeleine Renaud et Jean-Louis Barrault), Le Ciel de lit de Colette. En outre, il produira des séries à la Télévision Suisse et à Télé Luxembourg.
Autres fonctions professionnelles de Marcel L’Herbier : président, puis président d’honneur de l’Association des Auteurs de Films (AAF), secrétaire général puis président du Syndicat des Techniciens de la Production Cinématographique (1937-1945), président du Comité des Programmes de Télévision (1958-1961), délégué au Conseil Supérieur de la Radio Télévision Française.
Au terme de sa longue carrière, Marcel L’Herbier mit en scène ses souvenirs, parus sous le titre "La Tête qui tourne" (Ed. Belfond) en 1978, un an avant sa mort.
Marcel L’Herbier aura ainsi voué sa vie à l’art des images mouvantes, au cinématographe, ce "nouvel âge de l’humanité".
Marcel L'HERBIER
la filmographieScénarios
- Le Torrent, réalisé par Louis Mercanton et René Hervil, 1917 - Production : Eclipse
- Bouclette (L'Ange de minuit), réalisé par Mercanton et Hervil, 1917
Réalisation
Films muets :
-
El Dorado (1921) Le vertige (1926) - Rose- France, 1918
- Le Bercail, 1919
- Le Carnaval des vérités, 1920
- L'Homme du large, 1920
- Villa Destin, 1920
- Prométhée…banquier, 1921 - Moyen métrage
- El Dorado, 1921
- Don Juan et Faust, 1922
- Résurrection, 1922 - Film inachevé
- L'Inhumaine, 1923 24
- Feu Mathias Pascal, 1925
- Le Vertige, 1926
- Le Diable au cœur, 1927
- Nuits de Princes, 1928-29
- L'Argent, 1928
Films parlants :
- L'Enfant de l'amour, 1929-1930
- Le Mystère de la chambre jaune, 1930
- Le Parfum de la dame en noir, 1931
- L'Epervier, 1933
- Le Scandale, 1934
- L'Aventurier, 1934
- Le Bonheur, 1934
- La Route impériale, 1935
- Veille d'armes, 1935
- Les Hommes nouveaux, 1936
- La Porte du large, 1936
- Nuits de feu, 1936
- La Citadelle du silence, 1937
- Forfaiture, 1937
- La Tragédie impériale, 1938
- Adrienne Lecouvreur, 1938
- Terre de feu, 1938
- La Brigade sauvage, 1938
- Children's corner, 1938 - Court-métrage, "Cinéphonie" sur la musique de Debussy
- Entente cordiale, 1939
-
L'honorable Catherine (1942) - La Comédie du bonheur, 1940
- Histoire de rire, 1941
- La Nuit fantastique, 1942
- L'Honorable Catherine, 1942
- La Vie de bohème, 1943
- Au petit bonheur, 1945
- L'Affaire du collier de la Reine, 1946
- La Révoltée, 1947
- Les Derniers jours de Pompéï, 1948
- Le Père de Mademoiselle, 1953
Films de télévision :
- Adrienne Mesurat, 1953
- Zamore, 1954
- Le Jeu de l'amour et du hasard, 1954
- Les Fausses confidences, 1955
- Le Ciel de lit, 1955
SOURCES LIEN : http://www.lips.org/bio_LHerbier.asp
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Simone Renant, de son vrai nom Georgette Buigny, est une actrice de cinéma française, née le 19 mars 1911 à Amiens (Somme) et morte le 29 mars 2004 à Garches (Hauts-de-Seine).
Membre du jury du festival de Cannes 1960,
elle fut l'épouse du réalisateur Christian-Jaque
puis du producteur Alexandre Mnouchkine.
Elle est inhumée à Marly-le-Roi.
Simone Renant remporte le premier prix au conservatoire d'Amiens puis intègre le
Conservatoire de Paris. Elle fait ses débuts sur scène au théâtre du Vieux Colombier.
Simone Renant connaît une première expérience au cinéma avec Léon Poirier dans La Folle nuit (1932), mais c'est Christian-Jaque qui lui donne des rôles de premier plan (L'Ecole des journalistes,
1936 ; Les Pirates du rail, 1937).
Pendant la Seconde Guerre mondiale, cette très belle blonde élégante et séduisante confirme son statut de vedette en incarnant des rôles de femme coquette et maniérée (Elles étaient douze femmes,
1940, d'Yves Mirande ; Lettres d'amour,
1942, de Claude Autant-Lara).
Avec Romance à trois (1942) et
Domino (1943) de Roger Richebé et
La Tentation de Barbizon (1945) de Jean Stelli, elle met en valeur avec charme et esprit le répertoire du boulevard.
Cette image de femme pétillante et délicieusement bourgeoise est quelque peu brouillée par le joli rôle équivoque et mélancolique que lui offre Henri-Georges Clouzot dans Quai des Orfèvres (1947).
Louis Jouvet (l'inspecteur Antoine) et Simone Renant ( Dora)
A partir de ce film, ses apparitions se font plus sporadiques.
Elle est étonnante en tenancière de tripot exilée en Amazonie dans L'Homme de Rio (1963) de Philippe de Broca, et on la voit une dernière fois en mère d'Alain Delon dans Trois hommes à abattre (1980) de Jacques Deray.
Simone Renant mène une carrière très active au théâtre et, à un moindre degré, à la télévision.
Simone Renant rentre au Conservatoire national superieur d'art dramatique d'ou elle sortit avec un deuxieme prix
1932 Simone Renant débute au cinéma dans "La folle nuit" de léon Poirier
1938 elle épouse Christian-Jaque et divorce en 1940
1947 Simone Renant est révélé au public dans le Quai des orfèvres de Henri-Georges Clouzot ou elle interprete Dora un photographe marginale
1960 elle est vice-presidente du festival de cannes
2004 Simone Renant est morte dans la nuit de
dimanche 28 à
lundi 29 mars 2004 à l'àge de 93 ans à Garches.
SOURCES ALLOCINE
Théâtre
- 1933 : Le Bonheur d'Henry Bernstein, mise en scène de l'auteur, Théâtre du Gymnase
- 1935 : Margot d'Édouard Bourdet, mise en scène Pierre Fresnay, Théâtre Marigny
- 1935 : Y'avait un prisonnier de Jean Anouilh, Théâtre des Ambassadeurs
- 1937 : Les Vignes du seigneur de Robert de Flers et Francis de Croisset, Théâtre de la Michodière
- 1937 : Baignoire B. de Maurice Diamant-Berger, mise en scène Jean Wall, Théâtre Marigny
- 1938 : Femmes de Clare Boothe, adaptation Jacques Deval, mise en scène Jane Marnac et Juliette Delannoy, Théâtre Pigalle
- 1939 : Roi de France de Maurice Rostand, mise en scène Harry Baur, Théâtre de l'Œuvre
- 1942 : Une jeune fille savait d'André Haguet, mise en scène Louis Ducreux, Théâtre des Bouffes-Parisiens
- 1944 : Monsieur chasse ! de Georges Feydeau, mise en scène Jean Darcante, Palace
- 1946 : Jeux d'esprits de Noel Coward, mise en scène Pierre Dux, Théâtre de la Madeleine
- 1947 : Nous irons à Valparaiso de Marcel Achard, mise en scène Pierre Blanchar, Théâtre de l'Athénée
- 1948 : Nous irons à Valparaiso de Marcel Achard, mise en scène Pierre Blanchar, Théâtre des Ambassadeurs
- 1950 : Le Voyage de Henry Bataille, mise en scène Henri Bernstein, Théâtre des Ambassadeurs
- 1950 : Victor de Henry Bernstein, mise en scène de l'auteur, Théâtre des Ambassadeurs
- 1953 : Treize à table de Marc-Gilbert Sauvajon, mise en scène de l'auteur, Théâtre des Capucines
- 1954 : Treize à table de Marc-Gilbert Sauvajon, mise en scène de l'auteur, Théâtre des Célestins
- 1956 : La Gueule du loup de Stephen Wendt Marc-Gilbert Sauvajon, mise en scène Marc-Gilbert Sauvajon, Théâtre de la Porte Saint-Martin
- 1957 : Patate de Marcel Achard, mise en scène Pierre Dux, Théâtre Saint-Georges
- 1959 : Le Cœur léger de Samuel Taylor et Cornelia Otis Skinner, mise en scène Jacques Charon, Théâtre de l'Athénée
- 1961 : Que les hommes sont chers ! de Jaime Silas, mise en scène Robert Manuel, Théâtre Daunou
- 1962 : Le Guilledou de Michael Clayton Hutton, mise en scène Robert Manuel, Théâtre Michel
- 1964 : Les Œufs de l'autruche de André Roussin, mise en scène de l'auteur, Théâtre de la Madeleine
Filmographie
Cinéma
- 1932 : La Folle Nuit de Robert Bibal et Léon Poirier
- 1935 : Escale de Louis Valray
- 1936 : La Moule de Jean Delannoy - court-métrage
- 1936 : On ne roule pas Antoinette de Paul Madeux et Christian-Jaque
- 1936 : L'Ange du foyer de Léon Mathot
- 1936 : L'École des journalistes de Christian-Jaque
- 1936 : La Mystérieuse Lady de Robert Péguy
- 1937 : Les Pirates du rail de Christian-Jaque : Marie Pearson
- 1937 : Les Perles de la couronne de Sacha Guitry et Christian-Jaque : la comtesse du Barry
- 1940 : Elles étaient douze femmes de Georges Lacombe : Gaby
- 1941 : Mam'zelle Bonaparte de Maurice Tourneur
- 1942 : La Duchesse de Langeais de Jacques de Baroncelli, d'après le roman d'Honoré de Balzac : Émilie de Fontaine
- 1942 : Lettres d'amour de Claude Autant-Lara
- 1942 : Romance à trois de Roger Richebé : Huguette
- 1943 : Domino de Roger Richebé : Laurette
- 1943 : Voyage sans espoir de Christian-Jaque : Marie-Ange
- 1945 : L'Ange qu'on m'a donné de Jean Choux
- 1946 : La Tentation de Barbizon de Jean Stelli : Angel / Eva Parker
- 1946 : Le Mystérieux Monsieur Sylvain de Jean Stelli
- 1947 : Quai des Orfèvres de Henri-Georges Clouzot : Dora Monier
- 1948 : Après l'amour de Maurice Tourneur
- 1948 : Bal Cupidon de Marc-Gilbert Sauvajon
- 1950 : Pas de pitié pour les femmes de Christian Stengel
- 1950 : L'Homme de joie de Gilles Grangier
- 1951 : Tapage nocturne de Marc-Gilbert Sauvajon
- 1951 : Le Fils de Lagardère de Fernando Cerchio
- 1953 : La nuit est à nous de Jean Stelli
- 1954 : Boulevards de Paris de Mitchell Leisen
- 1954 : Escale à Orly de Jean Dréville
- 1955 : Napoléon de Sacha Guitry et Eugène Lourié - scène coupée au montage -
- 1956 : Si Paris nous était conté de Sacha Guitry : Marquise de V...
- 1957 : Les Œufs de l'autruche de Denys de La Patellière
- 1958 : Sans famille de André Michel
- 1958 : Échec au porteur de Gilles Grangier : Denise Giraucourt
- 1958 : Faibles Femmes de Michel Boisrond : Marguerite Maroni, la mère d'Hélène
- 1959 : Les Liaisons dangereuses de Roger Vadim : Mme Volanges
- 1960 : La Française et l'Amour, sketch La Femme seule de Jean-Paul Le Chanois: L'avocate
- 1960 : Vive Henri IV, vive l'amour de Claude Autant-Lara : Charlotte de Trémolle
- 1961 : Cadavres en vacances de Jacqueline Audry
- 1964 : L'Homme de Rio de Philippe de Broca : Lola, la chanteuse de cabaret
- 1969 : Un homme qui me plaît de Claude Lelouch : l'amie de Françoise
- 1977 : Tendre Poulet de Philippe de Broca : Suzanne
- 1980 : Trois hommes à abattre de Jacques Deray : la mère de Michel Gerfaut
Télévision
- 1954 : Nous irons à Valparaiso de Claude Barma
- 1961 : Les Parents terribles de Jean Cocteau, réalisation Jean-Paul Carrère
- 1965 : Quelle famille ! de Roger Pradines
- 1975 : Aurore et Victorien de Jean-Paul Carrère
- 1979 : Le Petit Théâtre d'Antenne 2 : La Belette de Georges Ferraro
- 1983 : Liberté-liberté d'Alain Dhouailly
- Au théâtre ce soir :
- 1967 : Treize à table de Marc-Gilbert Sauvajon, mise en scène de l'auteur, réalisation Pierre Sabbagh, Théâtre Marigny
- 1972 : Les Œufs de l'autruche d'André Roussin, mise en scène de l'auteur, réalisation Pierre Sabbagh, Théâtre Marigny
- 1975 : Le Système Ribadier de Georges Feydeau, mise en scène Robert Manuel, réalisation Pierre Sabbagh, Théâtre Édouard VII
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Sir Thomas Sean Connery est un acteur britannique né le 25 août 1930 à Édimbourg, en Écosse. Sean Connery est célèbre pour avoir interprété le rôle de James Bond à sept reprises, la première fois dans James Bond 007 contre Dr No; Il a remporté de nombreux prix, dont un Oscar pour son rôle de policier irlandais dans Les Incorruptibles en 1987[3], un BAFTA pour son interprétation du moine Guillaume de Baskerville dans Le Nom de la rose la même année, ainsi que deux Golden Globes.
Quelle que soit la nationalité du personnage qu'il jouait, il conservait toujours son accent écossais. Plus âgé que la plupart des sex-symbols contemporains, Sean Connery a souvent été qualifié de « sexiest man alive » (« homme contemporain le plus sexy ») par divers magazines.
Le 5 juillet 2000, à 69 ans, Sean Connery a été anobli par la reine d'Angleterre Élisabeth II pour célébrer sa carrière au cinéma.
Malgré tout, il revendique prioritairement son identité écossaise et affiche son soutien à l'indépendantisme écossais.
Biographie
Jeunesse
Sean Connery est né dans le quartier de Fountainbridge à Édimbourg et issu d'un milieu très modeste : il est le fils d'Euphamia C. « Effie » (née Maclean), femme de ménage, et Joseph Connery, chauffeur d'engins de chantiers. Son père était un catholique d'ascendance irlandaise, alors que sa mère était une protestante écossaise.
À la naissance de son petit frère Neil, il a huit ans, et il doit travailler pour gagner sa vie et devient distributeur de lait (milkman) le matin et apprenti boucher l'après-midi, après l'école . Sean Connery abandonne ses études à l'âge de 17 ans et s'engage dans la marine britannique, pour un bref passage (3 ans), puisqu'il doit en effet être rapatrié à cause d'un ulcère de l'estomac. C'est dans la marine qu'il se fait faire ses deux tatouages désormais devenus célèbres : « Dad and Mum » (« papa et maman »), et le second : « Scotland forever » (« Écosse pour toujours »). Par la suite, il exerce divers petits métiers : maçon, livreur, maître-nageur, vernisseur de cercueils, modèle pour les artistes de l'École des Beaux-Arts d'Édimbourg, etc. Cela lui permet de gagner assez d'argent pour vivre.
Il pratique également le culturisme et finit à la 3e place au concours de Mister Univers en 1950. Un autre compétiteur lui propose une audition pour un rôle de figurant dans une pièce de théâtre intitulée South Pacific jouée en 1951. Durant les années 1950, il alterne les apparitions à la télévision, au théâtre dans Point of Departure, A Witch in Time, Witness for the Prosecution d'Agatha Christie et au cinéma en 1955 dans Geordie de Frank Launder et Au bord du volcan de Terence Young, qui constituent son apprentissage. Il est particulièrement remarqué pour son rôle dans le téléfilm Anna Karénine produit par Rudolph Cartier pour la BBC en 1961, où il partage l'affiche avec Claire Bloom.
Sean Connery est alors un bon footballeur, et il débute avec une équipe appelée « Bonnyrigg Rose ». Pendant le tournage de South Pacific, il dispute un match contre une équipe locale, et est repéré par Matt Busby, manager de Manchester United à l'époque. Busby lui propose un contrat de 25 £ par semaine payés immédiatement après chaque match. Connery est tenté par l'offre, mais la refuse en fin de compte. Il s’expliqua plus tard : « I realised that a top-class footballer could be over the hill by the age of 30, and I was already 23. I decided to become an actor and it turned out to be one of my more intelligent moves. » (« J'ai réalisé qu'un footballeur professionnel pouvait avoir son passé derrière lui à 30 ans, et j'en avais déjà 23. J'ai décidé de devenir acteur, ce qui s'est avéré être l'une des décisions les plus intelligentes que j'aie jamais prises. » .
Son premier rôle à la télévision américaine est celui d'un porteur dans un épisode de The Jack Benny Show. Il participe également à l'épopée du Le Jour le plus long, dans le rôle de Flanaghan (scène du débarquement sur la plage de Sword, il tombe à l'eau en sortant de la barge), réalisé en 1962.
James Bond
En 1961, le London Express organise un concours afin de trouver une nouvelle figure pour le rôle de James Bond, l'agent 007, sorti de l'imagination de Ian Fleming. Il remporte le concours devant six cents candidats (dont David Niven, James Mason et Cary Grant)[11], et va incarner le héros dans sept épisodes, six produits par EON, la société d'Albert R. Broccoli, et le septième non-officiel produit par Warner Bros. :
- 1962 : James Bond 007 contre Dr No (Dr No), réalisé par Terence Young
- 1963 : Bons baisers de Russie (From Russia with Love), réalisé par Terence Young
- 1964 : Goldfinger, réalisé par Guy Hamilton
- 1965 : Opération Tonnerre (Thunderball), réalisé par Terence Young
- 1967 : On ne vit que deux fois (You Only Live Twice), réalisé par Lewis Gilbert
- 1971 : Les diamants sont éternels (Diamonds Are Forever), réalisé par Guy Hamilton
- 1983 : Jamais plus jamais (Never Say Never Again), réalisé par Irvin Kershner (non-officiel)
L'acteur est découvert par Harry Saltzman et Albert R. Broccoli après que les autres aspirants du rôle de Bond se furent fait éliminer, y compris David Niven qui jouera Bond dans la parodie Casino Royale en 1967, Cary Grant et James Mason. Le budget restreint contraint les producteurs à engager un acteur inconnu.
Le créateur de James Bond, Ian Fleming, émet des réserves sur le choix de l'acteur : « He's not what I envisioned of James Bond looks » (« Il ne ressemble pas à ce que j'envisageai pour James Bond ») et« I’m looking for Commander Bond and not an overgrown stunt-man » (« Je recherche le capitaine de frégate Bond et pas un cascadeur trop grand »), ajoutant que Sean Connery (musclé, 1,88 m et écossais) n'est pas raffiné. Malgré tout, l'amie de Ian Fleming lui dit que Connery a le « charisme sexuel requis ». Fleming change d'avis après la première réussie de James Bond 007 contre Dr No : il est tellement impressionné par la performance de Sean Connery qu'il imagine un héritage mi-écossais et mi-suisse pour le James Bond littéraire de ses prochains romans.
Le succès du film lui donne immédiatement une dimension internationale et marque le début d’une prestigieuse filmographie, avec des cachets en rapport avec sa notoriété grandissante. Mais en juin 1967, après le tournage de On ne vit que deux fois, Sean Connery quitte le rôle, lassé des scénarios répétitifs, du manque de développement du personnage, de l'association permanente entre lui et Bond aux yeux du public et de la peur d'être enfermé dans un rôle.
sa sixième, et dernière participation officielle, en tant que 007 est dans l'épisode Les diamants sont éternels en 1971 (7e épisode de la saga en tout, Au service secret de Sa Majesté, où l'agent 007 est incarné par George Lazenby, s'étant intercalé en 1969). Il est payé 1 million de dollars pour ce rôle. Il décline l'offre de 5 millions de dollars pour faire le prochain film Vivre et laisser mourir en 1973 qui voit le début de la participation de Roger Moore dans le rôle du capitaine Bond.
Le remake d’Opération Tonnerre en 1983 voit Sean Connery revenir pour sa septième et dernière fois en James Bond dans le film non-officiel Jamais plus jamais. Le titre du film vient d'un commentaire de Sean Connery à la fin des Diamants sont éternels, sur le fait qu'il ne jouerait « plus jamais » le rôle de Bond.
Plus de quarante ans après avoir joué le rôle, l'interprétation de James Bond par Sean Connery reste pour certains la meilleure, malgré les interprétations populaires de George Lazenby, Roger Moore, Timothy Dalton, Pierce Brosnan et Daniel Craig.
Les sentiments de Sean Connery à propos du personnage de James Bond vont de l'affection au ressentiment : un jour il dit qu'il déteste tellement le personnage qu'il pourrait le tuer, mais il dit aussi qu'il n'a jamais détesté Bond, mais qu'il aurait simplement voulu pouvoir en développer d'autres facettes. Il affirme également qu'il se souciait toujours de l'avenir du personnage et de la franchise, ayant été l'une de ses icônes pendant trop longtemps pour ne pas s'en inquiéter, et que tous les films avaient leurs points positifs.
Collaboration avec Sidney Lumet
Sean Connery collabore plusieurs fois avec Sidney Lumet. Il s'agit, à chaque fois pour l'acteur, de produire des compositions dramatiques dans des œuvres ambitieuses. Drame antimilitariste avec La Colline des hommes perdus (1965), satire noire sur le Watergate avec Le Dossier Anderson (1971), suspense divertissant avec Le Crime de l'Orient-Express (1974) et comédie dramatique avec Family Business (1989).
The Offence (1973) marque le sommet de leur collaboration. La noirceur totale du film et son traitement radical poussent les distributeurs à annuler la sortie française en 1973. Le film est lentement devenu culte et, après des années de purgatoire, The Offence est finalement sorti en salle en France presque 35 ans après sa réalisation.
Autres films
Bien que Bond soit son rôle le plus connu, Sean Connery réalise en parallèle une carrière brillante et tourne avec les plus grands réalisateurs : Guy Hamilton, Alfred Hitchcock (Pas de printemps pour Marnie), John Huston (L'Homme qui voulut être roi), Richard Lester (Cuba), Richard Attenborough (Un pont trop loin), Steven Spielberg (Indiana Jones et la Dernière Croisade), Jean-Jacques Annaud (Le Nom de la rose) ou Brian De Palma (Les Incorruptibles), pour n’en citer que quelques-uns. Ses interprétations du Colonel Arbuthnott dans Le Crime de l'Orient-Express de Sidney Lumet en 1974 et du cheik Mulay Hamid El Raisulil dans le film de John Milius Le Lion et le Vent en 1975 lui valent une considérable renommée de la part de la critique et du public et font du lui un acteur à part entière, non plus cantonné dans un seul rôle d'agent secret britannique.
Shalako (1968) est la seule incursion de la star dans le Western; ce film, où il donne la réplique à Brigitte Bardot, est peu aimé des amateurs du genre. Traître sur commande (The Molly Maguires) de Martin Ritt, est sabordé et gravement amputé lors de sa sortie éclair en 1969.
La Rose et la Flèche de Richard Lester (1976) offre à Sean Connery la possibilité de jouer un Robin des Bois vieillissant, immature et terrifié par la fuite du temps.
Produit par un modeste studio (American International Pictures), Meteor est un échec commercial considéré comme ayant accompagné le déclin du genre du film catastrophe. Au milieu des années 1980, Sean Connery tourne pour Cannon Group un film d'heroic fantasy, L'Épée du vaillant de Stephen Weeks, adapté du roman de chevalerie Sire Gauvain et le Chevalier vert. Le film, lourd échec commercial, est considéré comme un désastre artistique[16].
En 1982, Sean Connery fait une apparition dans la comédie de Terry Gilliam Bandits, bandits dans le rôle d'Agamemnon aux côtés des Monty Python. Le choix du casting vient d'une plaisanterie que le scénariste Michael Palin inclut dans le script, dans lequel il décrit le personnage d'Agamemnon comme étant « Sean Connery (ou quelqu'un d'une stature équivalente, mais moins cher) ». Après avoir lu le script, Sean Connery est heureux de pouvoir jouer ce rôle secondaire.
Après son expérience dans Jamais plus jamais en 1983 et l'affaire judiciaire qui s'ensuit à propos des droits d'auteur, Sean Connery a une période de froid avec les majors, et ne fait plus de films pendant deux ans. En 1983, il tourne Cinq jours, ce printemps-là, sous la direction de Fred Zinnemann qui, à 75 ans, signe son testament cinématographique.
Après le succès de la production européenne Le Nom de la rose en 1986, pour laquelle il reçoit le British Academy Film Award du meilleur acteur, l'intérêt de Connery pour le cinéma est ravivé, et sa carrière relancée. La même année, son rôle secondaire dans Highlander, où il donne la réplique à Christophe Lambert, démontre son habileté à jouer les mentors pour de jeunes élèves, ce qui va devenir un rôle récurrent dans les films suivants.
Choisissant ses rôles avec discernement, il parvient au fil du temps à modifier son image d’aventurier baroudeur pour afficher une solitude non dénuée d’humour. Il en joue en acceptant des rôles secondaires ou des caméos, mais toujours de prestige (le roi Arthur dans Lancelot, le premier chevalier ou Richard Cœur de Lion dans Robin des Bois, prince des voleurs).
En 1987, sa performance remarquée dans le rôle d'un policier dans Les Incorruptibles lui vaut l'Oscar du meilleur acteur dans un second rôle. Les succès conséquents au box-office de films comme Indiana Jones et la Dernière Croisade (1989), où il joue le professeur Henry Jones, père du personnage titre joué par Harrison Ford (bien qu'ils n'aient que 12 ans d'écart), À la poursuite d'Octobre rouge (1990), l'un des épisodes de la série Jack Ryan créée par Tom Clancy, La Maison Russie (1991), Rock (1996) ou encore Haute Voltige (1999) le rétablissent comme étant un acteur capable de jouer des rôles majeurs.
Ses rôles dans Indiana Jones et la dernière croisade et Rock sont des clins d'œil à son passé d'agent 007 : Steven Spielberg et George Lucas voulaient que Connery soit le « père d'Indiana Jones » puisque Bond avait directement inspiré la série Indiana Jones, et son personnage dans Rock est un agent secret britannique emprisonné aux États-Unis depuis les années 1960.
Certains des derniers films de Sean Connery sont mal accueillis par le public et la critique, comme le film adapté de la série britannique éponyme Chapeau melon et bottes de cuir ou encore La Ligue des gentlemen extraordinaires, tirée de la bande dessinée d'Alan Moore, mais il reçoit aussi des retours positifs pour À la rencontre de Forrester de Gus Van Sant en 2001 par exemple.
Il a également été souvent critiqué pour ne jamais se défaire de son accent écossais, même lorsqu'il jouait des personnages russes ou irlandais, ce à quoi il a toujours répondu que c'était par respect pour son pays.
Retraite
En 2003, après le tournage du film La Ligue des gentlemen extraordinaires, il annonce sa retraite cinématographique.
En décembre 2004, lors d'une interview pour le journal The Scotsman depuis sa maison aux Bahamas, Sean Connery explique qu'il souhaite faire une pause dans sa carrière d'acteur pour se consacrer à l'écriture de son autobiographie[17].
Un mois avant son 75e anniversaire, en juillet 2005, on rapporte qu'il a décidé de se retirer de l'industrie du cinéma après les désenchantements qu'il a eu avec « the idiots now in hollywood », et des troubles lors du tournage (et la déception au box-office) de La Ligue des gentlemen extraordinaires en 2003[17]. Il participe aux interview pour le film inclus sur le DVD, et affirme qu'il a reçu des offres pour tourner dans les trilogies Matrix et Le Seigneur des anneaux, mais les décline toutes deux en affirmant « ne pas les comprendre ». Après le succès de celles-ci, il décide d'accepter le rôle proposé dans La Ligue des gentlemen extraordinaires, bien qu'il « ne l'ait pas compris » non plus. Au Tartan Day à New York en mars 2006, la journée de célébration des liens historiques et actuels qui existent entre l'Écosse et les descendants d'immigrés écossais en Amérique du Nord, il confirme une nouvelle fois son désir de prendre sa retraite.
Il était prévu qu'il joue dans le film à 80 millions de dollars sur Saladin et les croisades qui aurait dû être filmé en Jordanie, mais le producteur Moustapha Akkad est tué lors des Attentats du 9 décembre 2005 à Amman, et le film est donc annulé.
La même année, il reprend le rôle de James Bond en prêtant sa voix au jeu vidéo développé par EA Games James Bond 007: Bons baisers de Russie, adaptation sur consoles de Bons baisers de Russie.
Le 7 juin 2007, il dément les rumeurs disant qu'il allait faire une apparition dans le quatrième épisode d'Indiana Jones, disant : « retirement is just too much fun » (« la retraite est simplement trop amusante »). Il apparaît cependant dans le film, en photo sur le bureau d'Indiana Jones.
Sean Connery est malgré tout sorti de sa retraite pour un rôle vocal dans un petit film d'animation Sir Billi, qui n'est pas sorti en France.
Vie privée
De 1962 à 1973, Sean Connery est marié à l'actrice australienne Diane Cilento. Ils ont un fils, Jason Connery (né le 11 juillet 1963), éduqué à Millfield School dans le Somerset, en Angleterre, puis à la rigoureuse Gordonstoun Boarding School en Écosse, avant de devenir également acteur. Le divorce de Sean et Diane en 1973 se passe mal. En 1974, en raison d'une fiscalité qu'il juge trop lourde en Angleterre et parce qu'il se dit victime de discrimination politique, il décide de s'installer en Espagne.
En 1975, il se remarie avec une artiste française, Micheline Roquebrune, qui est la grand-mère de la journaliste Stéphanie Renouvin.
À partir des années 1990, il s'engage pour l'indépendance de l'Écosse, en devenant un des principaux contributeurs du Scottish National Party et en militant activement lors de chaque élection. Cette prise de position retarde son anoblissement par la reine Élisabeth II du Royaume-Uni qui lui remet cependant les insignes de chevalier - Knight Bachelor's Badge - le 5 juillet 2000, cérémonie au cours de laquelle il porte un costume traditionnel écossais dont le fameux kilt, une première qui fait s'émouvoir la presse britannique conservatrice.
En 2008, à propos des relations entre Sean et Jason, Diane Cilento déclare : « Mon fils n'a jamais reçu un centime de son père et il n'a aucune intention de lui laisser une part de son importante fortune. » Elle affirme également que Jason a été accusé par son père de n'obtenir du travail que grâce à son illustre filiation. En 2010, il est poursuivi pour fraude fiscale sur des opérations immobilières douteuses dans le Sud de l'Espagne.
Filmographie
Doublage français
Jean-Claude Michel fut la voix officielle de Sean Connery pendant plus de 35 ans. En revanche, le doublage de James Bond fut assuré par Jean-Pierre Duclos. Reste tout de même quelques exceptions comme Le Crime de l'Orient-Express, Un pont trop loin ou encore Le Nom de la rose.
- Jean-Claude Michel dans :
- Pas de printemps pour Marnie : Mark Rutland
- La Colline des hommes perdus : John Anderson
- L'homme à la tête fêlée : Sam Shillitoe
- Shalako : Moses Zebulon « Shalako » Carlin
- Traître sur commande : Jack Kehoe
- Le Dossier Anderson : John Anderson
- Zardoz : Zed
- Le Lion et le Vent : Le cheik Mulai Ahmed er Raïsuli
- L'Homme qui voulut être roi : Daniel Dravot
- La Rose et la Flèche : Robin des Bois
- Meurtre pour un homme seul : Khalil Abdul-Muhsen
- Cuba : Major Robert Dapes
- Meteor : Dr Paul Bradley
- Outland : O'Niel
- Bandits, bandits : le roi Agamemnon / le pompier
- Meurtres en direct : Patrick Hale
- Cinq jours, ce printemps-là : Douglas
- Jamais plus jamais : James Bond
- Highlander : Juan Sanchez Villa-Lobos Ramirez
- Les Incorruptibles : Jim Malone
- Presidio, base militaire, San Francisco : Lt. Col. Alan Caldwell
- Family Business : Jessie McMullen
- Indiana Jones et la Dernière Croisade : Professeur Henry Jones
- À la poursuite d'Octobre rouge : Commandant Ramius
- La Maison Russie : Bartholomew Blair
- Robin des Bois, prince des voleurs : Richard Cœur de Lion (1er doublage)
- Highlander, le retour : Juan Sanchez Villa-Lobos Ramirez
- Medicine Man : Dr Robert Campbell
- Soleil levant : Le capitaine John Connor
- Rock : John Patrick Mason
- Chapeau melon et bottes de cuir : Sir August de Wynter
- Haute Voltige : Robert Mac Dougal
- Jean-Pierre Duclos dans :
- James Bond 007 contre Dr No : James Bond
- Bons baisers de Russie : James Bond
- La Femme de paille : Anthony Richmond
- Goldfinger : James Bond
- Opération Tonnerre : James Bond
- On ne vit que deux fois : James Bond
- Les diamants sont éternels : James Bond
- Bernard Dhéran dans :
- La Grande Attaque du train d'or : Edward Pierce
- À la rencontre de Forrester : William Forrester
- La Ligue des gentlemen extraordinaires : Allan Quatermain
- Léon Dony dans :
- Un Anglais sous les tropiques : le Dr Alex Murray
- Juste Cause : Paul Armstrong
- Lancelot, le premier chevalier : le Roi Arthur
- Maurice Dorléac dans Train d'enfer : Johnny Kates, chauffeur
- Roland Ménard dans Je pleure mon amour : Mark Trevor
- Jean Martinelli dans La Plus Grande Aventure de Tarzan : O'Bannion
- Marcel Bozzuffi dans L'Enquête mystérieuse : Paddy Damion
- Henry Djanik dans Le Jour le plus long : Soldat Flanagan
- Robert Rietti dans La Tente rouge : Roald Amundsen
- Sady Rebbot dans Le Crime de l'Orient-Express : le colonel Arbuthnott
- Bernard Woringer dans L'Épée du vaillant : le chevalier vert
- Claude Giraud dans Le Nom de la rose : Guillaume de Baskerville
- Philippe Noiret dans Cœur de dragon : Draco (voix)
- Georges Berthomieu dans La Carte du cœur : Paul
- Henri Poirier dans Robin des Bois, prince des voleurs : Richard Cœur de Lion (2e doublage)
Distinctions
De nombreuses récompenses et distinctions balisent la longue carrière de Sean Connery, dont on peut citer :
- 1988 : « Oscar du meilleur acteur dans un second rôle » et Golden Globe du meilleur acteur dans un second rôle pour son interprétation dans Les Incorruptibles ; ainsi que « British Academy Film Award du meilleur acteur » pour Le Nom de la rose.
- 1990 : « Fellowship Award », un BAFTA d'honneur remis par la princesse Anne pour son exceptionnelle contribution au cinéma mondial.
- 1992 : Prix « The Sexiest Man Alive » par le magazine People.
- 1996 : « Cecil B.DeMille Award » décerné par la Hollywood Foreign Press Association durant la cérémonie annuelle des Golden Globes.
- 1997 : « Blockbuster Entertainment Award » du meilleur second rôle pour Rock.
- 2006 : « Lifetime Achievement Award » décerné par l'American Film Institute (AFI) pour l'ensemble de sa carrière.
Sean Connery a fondé en 1968 le Scottish International Education Trust.
Il est par ailleurs docteur honoris causa des universités de St Andrews et Heriot-Watt (Écosse) et membre honoraire de la Royal Scottish Academy of Music and Drama.
En France, il a été décoré du titre de Commandeur des Arts et des Lettres, et il a également reçu la Légion d'honneur.
- Récompenses et Nominations
Année Cérémonie Pays Résultat Prix Catégorie Film 1964 Laurel Awards Remporté Golden Laurel Meilleur Nouveau Visage Nommé Golden Laurel 3e Meilleure performance dans un film d'Action James Bond 007 contre Dr No de Terence Young (1963) 1965 Remporté Golden Laurel Meilleure performance dans un film d'Action Goldfinger de Guy Hamilton (1965) Nommé Golden Laurel 3e Star Masculine 1966 Golden Globe Award Nommé Henrietta Award Acteur préféré Laurel Awards Remporté Golden Laurel Meilleure performance dans un film d'Action Opération Tonnerre de Terence Young (1965) Nommé Golden Laurel 7e Star Masculine 1967 Nommé Golden Laurel 8e Star Masculine 1969 Golden Globe Award Nommé Henrietta Award Acteur préféré 1972 Remporté Henrietta Award Acteur préféré en commun avec Charles Bronson 1982 Saturn Award Nommé Saturn Award Meilleur Acteur Outland de Peter Hyams (1981) ShoWest Convention Remporté Special Award Star internationale de l'année 1984 Hasty Pudding Theatricals Remporté Man of the Year 1985 Bambi Awards Remporté Bambi Award 1987 German Film Awards Remporté Film Award in Gold Accomplissement Individuel pour un Acteur Le Nom de la rose de Jean-Jacques Annaud (1986) MTV Movie Awards Remporté NBR Award Meilleur Acteur dans un Second Rôle Les Incorruptibles de Brian De Palma (1987) 1988 BAFTA Awards Remporté BAFTA Film Award Meilleur Acteur Le Nom de la rose de Jean-Jacques Annaud (1986) Nommé BAFTA Film Award Meilleur Acteur dans un Second Rôle Les Incorruptibles de Brian De Palma (1987) Golden Globe Award Remporté Golden Globe Meilleur Acteur dans un Second Rôle Les Incorruptibles de Brian De Palma (1987) Kansas City Film Critics Circle Awards Remporté KCFCC Award Meilleur Acteur dans un Second Rôle Les Incorruptibles de Brian De Palma (1987) London Critics Circle Film Awards Remporté ALFS Award Acteur de l'année (A égalité avec Gary Oldman dans Prick Up Your Ears) Les Incorruptibles de Brian De Palma (1987) Oscars du cinéma Remporté Oscar Meilleur Acteur dans un Rôle Secondaire Les Incorruptibles de Brian De Palma (1987) 1990 BAFTA Awards Nommé BAFTA Film Award Meilleur Acteur dans un Second Rôle Indiana Jones et la Dernière Croisade de Steven Spielberg (1989) Golden Globe Award Nommé Golden Globe Meilleur Acteur dans un Second Rôle Indiana Jones et la Dernière Croisade de Steven Spielberg (1989) Laurel Awards Nommé Golden Laurel 11e Star Masculine 1991 BAFTA Awards Nommé BAFTA Film Award Meilleur Acteur À la poursuite d'Octobre rouge de John McTiernan (1990) 1993 MTV Movie Awards Remporté Career Achievement Award 1995 Saturn Award Remporté Lifetime Achievement Award 1996 Golden Globe Award Remporté Cecil B. DeMille Award 1997 MTV Movie Awards Remporté MTV Movie Awards Meilleur duo à l'écran avec Nicolas Cage Rock de Michael Bay (1996) Blockbuster Entertainment Awards Remporté Blockbuster Entertainment Award Acteur préféré pour un Second Rôle dans un film d'Action/Aventure Rock de Michael Bay (1996) 1998 BAFTA Awards Remporté Accademy Fellowship 1999 European Film Awards Remporté Audience Award Meilleur Acteur Haute Voltige de Jon Amiel (1999) Razzie Awards Nommé Razzie Award Pire Acteur dans un Second Rôle Chapeau melon et bottes de cuir de Jeremiah S. Chechik (1998) ShoWest Convention Remporté Lifetime Achievement Award 2000 Blockbuster Entertainment Awards Nommé Blockbuster Entertainment Award Acteur préféré dans un film d'Action Haute Voltige de Jon Amiel (1999) Razzie Awards Nommé Razzie Award Pire Couple à l'écran avec Catherine Zeta-Jones Haute Voltige de Jon Amiel (1999) 2001 Satellite Awards Nommé Golden Satellite Award Meilleur Performance d'Acteur dans un Drame À la rencontre de Forrester de Gus Van Sant (2001) 2002 Telegatto Remporté Telegatto Récompense Spéciale du Cinéma à la Télévision Festival international du film de Karlovy Vary Remporté Special Prize for Outstanding Contribution to World Cinema 2005 European Film Awards Remporté Lifetime Achievement Award 2006 American Film Institute Remporté Lifetime Achievement Award Festival international du film de Rome Remporté Prix Marc Aurèle d'honneur Particularités
- Sean Connery prête ses traits à l'agent Zérozérosix, un espion à la solde de Rome, dans la bande dessinée L'Odyssée d'Astérix en 1981.
- Sean Connery est le grand-père par alliance de la journaliste de télévision française Stéphanie Renouvin dont la grand-mère n'est autre que sa compagne de longue date (1975), l'artiste-peintre française Micheline Roquebrune.
- La sonorité de son nom en français, homophone du mot d'argot « connerie(s) » a permis de nombreuses blagues en français : le Télémagouille des Inconnus, OSS 117 : Le Caire, nid d'espions[24], Se souvenir des belles choses, etc.
- De sa longue filmographie, Sean Connery cite souvent : L'Homme qui voulut être roi de John Huston et Indiana Jones et la Dernière Croisade de Steven Spielberg comme ses deux films préférés.
- Il a un astéroïde à son nom : 13070 Seanconnery.
- Une réplique, « You're the man now, dog! », de son personnage (Wiliam Forrester) dans le film de Gus Van Sant, À la rencontre de Forrester, a inspiré le nom du site web YTMND.
- Dans l'édition originale du jeu Metal Gear 2: Solid Snake, le personnage de Big Boss a les mêmes traits que l'acteur.
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