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ISABELLE HUPPERT
Isabelle HUPPERT
Actrice
née le 16 mars 1953 à Paris (75)
Isabelle Huppert est une actrice française, née le 16 mars 1953 à Paris.
Égérie de Claude Chabrol et de Benoît Jacquot, Isabelle Huppert est l'une des actrices les plus prolifiques de l'Hexagone (deux à trois films par an en moyenne) et l'une des rares interprètes à s'être constituée une filmographie véritablement internationale :
sa carrière exigeante et reconnue l'amène en effet à tourner aux États-Unis (sous la direction de Michael Cimino, de Hal Hartley, de Curtis Hanson ou encore d'Otto Preminger), en Italie (avec les frères Taviani, Franco Zeffirelli, Marco Ferreri et Marco Bellocchio), en Russie (avec Igor Minaiev), en Europe centrale (avec l'Allemand Werner Schroeter, la Suissesse Ursula Meier, l'Autrichien Michael Haneke, la Hongroise Marta Meszaros ou le Serbe Aleksandar Petrović), et même sur le continent asiatique (avec le Coréen Hong Sang-soo, le Philippin Brillante Mendoza ou le Franco-Cambodgien Rithy Panh).
Sa carrière théâtrale la fait également travailler sous la direction de metteurs en scène renommés comme Bob Wilson, Yasmina Reza, Claude Régy, Krzysztof Warlikowski ou Jacques Lassalle.
Si elle effectue ses premières apparitions au cinéma dès 1972, chez Nina Companeez, elle se fait remarquer trois ans plus tard grâce à son rôle d'artiste brute dans Aloïse de Liliane de Kermadec puis, en 1975 dans Madame Baptiste adapté, par Claude Santelli, de Guy de Maupassant.
Elle tourne également avec des réalisateurs qui marquent le renouvellement du cinéma d’auteur français après l’expérience de la Nouvelle Vague : Yves Boisset avec Dupont Lajoie où elle est une jeune campeuse violée et assassinée par Jean Carmet, Claude Sautet avec César et Rosalie où elle joue la sœur cadette de Romy Schneider, Bertrand Blier, dans Les Valseuses qui l'impose dans un rôle secondaire mais resté culte d'adolescente rebelle en quête d'émancipation et Bertrand Tavernier avec Le Juge et l'Assassin où elle est la maîtresse de Philippe Noiret.
Ces films, chacun dans leur genre, marquent le public et la critique et permettent à l’actrice débutante d’affirmer un jeu distancié, rigoureux et tout en nuance : une partition singulière qui la distingue des autres étoiles montantes de l’époque, Miou-Miou et Isabelle Adjani
Sa carrière prend véritablement son envol avec l'adaptation du roman de Pascal Lainé La Dentellière par le Suisse Claude Goretta, qui lui vaudra plusieurs distinctions internationales (BAFTA anglais et Donatello italien, équivalents des César).
Elle y tient le rôle d’une jeune shampouineuse introvertie, victime d’une déception amoureuse qui fait basculer son existence. Cette image de victime et de fragilité maladive la poursuivra dans plusieurs de ses films des débuts, au risque de l’enfermer dans des compositions quelque peu répétitives (Les Ailes de la colombe de Benoît Jacquot, Retour à la bien-aimée de Jean-François Adam, La Dame aux camélias de Mauro Bolognini). En même temps, elle contredit cette esquisse en donnant corps, devant la caméra de Claude Chabrol, au personnage-titre de Violette Nozière, célèbre parricide des années 1930. C’est son premier « rôle-limite » qui la consacre star nationale et lui vaut le Prix d'interprétation féminine au Festival de Cannes 1978.
Ce registre, auquel elle voue une redoutable fidélité, lui permet de montrer toute l’étendue de son talent, parvenant à rendre crédible la folie et les pulsions morbides sans verser dans l'hystérie. Violette Nozière fait en cela écho à Eaux profondes de Michel Deville, Coup de torchon de Tavernier, Malina de Werner Schroeter, La Cérémonie et Merci pour le chocolat de Claude Chabrol mais surtout La Pianiste de l'Autrichien Michael Haneke (d’après le roman d’Elfriede Jelinek, Prix Nobel de littérature en 2004).
Ce rôle glaçant de professeur de piano intransigeant, victime de sa mère étouffante et de ses névroses sado-masochistes est salué par un second Prix d'interprétation cannois en 2001 (seule actrice française à avoir réussi le doublé).
La lecture de sa filmographie traduit également la permanence de deux directions dans ses rapports à la création : fidélité à des metteurs en scène de renom et goût tout aussi assidu pour l’expérience auprès d’auteurs débutants. C’est ainsi qu’elle tourne plusieurs fois avec Tavernier, Blier, Jean-Luc Godard, Benoît Jacquot, Werner Schroeter ou Haneke.
Mais la complicité nouée depuis 1978 avec Chabrol s’affirme comme une ligne de force où le dialogue instauré entre le maître et la muse devient quasiment l’objet même du film, comme ce fut le cas avec L'Ivresse du pouvoir en 2006, qui est autant une fiction sur un scandale politique contemporain qu’un documentaire déguisé sur l’actrice.
Entre temps, le duo aura exploré une série large de genres cinématographiques d'où point une évidente admiration mutuelle : la comédie (Rien ne va plus), le drame social (La Cérémonie) et historique (Une affaire de femmes), le film noir (Merci pour le chocolat) ou encore l'adaptation littéraire (Madame Bovary). C'est d'ailleurs à Chabrol qu'elle doit l'obtention de son unique César de la meilleure actrice en 1996, pour son interprétation de postière infanticide
dans La Cérémonie; fait paradoxal dans la mesure où Isabelle Huppert est la comédienne la plus nommée de toute l'histoire de la manifestation (treize nominations au total).
Elle est néanmoins l'une des actrices les plus couronnées à l'international, cumulant deux prix à Cannes, trois à Venise, un à Berlin, trois aux European Film Awards, un à Moscou, un BAFTA au Royaume-Uni, un Lola en Allemagne (équivalent du César outre-Rhin), deux David di Donatello en Italie ainsi que de nombreuses récompenses saluant l'ensemble de sa carrière aux festivals de Karlovy Vary, Locarno, Thessalonique, Hambourg, San Sebastián, Taormine et Montréal.
Elle travaille tout aussi régulièrement avec la nouvelle génération de metteurs en scène qui apparaît au début des années 1990 et 2000, tels Christian Vincent, Laurence Ferreira Barbosa, Patricia Mazuy, François Ozon, Olivier Dahan Olivier Assayas ou plus récemment encore le Belge Joachim Lafosse et la Suissesse Ursula Meier. Comme elle le fit avec Maurice Pialat dans Loulou ou avec Schroeter (Malina, Deux) et Haneke (La Pianiste, Le Temps du loup), elle n’hésite pas à doubler les risques en acceptant de tenir le rôle-titre de Ma mère, adaptation de Georges Bataille filmée par le jeune écrivain Christophe Honoré.
GAUMONT
Si sa proximité avec Daniel Toscan du Plantier, dont elle fut la compagne, lui permit dans les années 1980 d’enchaîner une série de films avec la Gaumont qui officialisèrent sa carrière aux yeux du grand public, elle n’a jusqu’ici que rarement rencontré de grands succès populaires.
Elle s’emploie néanmoins à maintenir le contact avec la comédie ou avec des films qui trouvent leur public, comme Sac de nœuds, de Josiane Balasko,
Coup de foudre et Après l'amour, de Diane Kurys,
Les Sœurs fâchées d’Alexandra Leclère ou
encore Mon pire cauchemar d'Anne Fontaine.
Dans ses incursions comiques, elle prend plaisir à jouer des femmes antipathiques, frustrées et aigries au risque de n'être identifiée qu'à ce registre. Mais elle évite l'interprétation uniforme et rigide, soumettant chacune de ses compositions à une couleur singulière.
Sa volonté de passer par différentes palettes d'émotions est palpable.
Elle fait en effet appel à un répertoire de mimiques, de postures ou d'intonations contradictoires : d'une manifestation outrancière et tonitruante (l'hystérique et hypocondriaque tante Augustine des Huit Femmes où elle se livre à un numéro de transformation, à la fois physique et scénique, resté dans les mémoires) à une forme expressive plus distanciée et intérieure à l'instar des Sœurs fâchées où elle campe une bourgeoise délaissée par son mari, malheureuse, frigide et envieuse du succès de sa sœur.
Son titre de gloire reste avant tout, aux yeux de la profession, d’avoir été dirigée par plusieurs grands noms du cinéma international parmi lesquels Otto Preminger (Rosebud grâce auquel elle a fait la connaissance de son amie Kim Cattrall ),
Michael Cimino (La Porte du paradis),
Marta Meszaros (Les Héritières),
Jean-Luc Godard (Sauve qui peut (la vie), Passion),
Marco Ferreri (L'Histoire de Piera),
les frères Taviani (Les Affinités électives) et
David O. Russell (J'adore Huckabees).
Même si l'échec de La Porte du paradis, où elle est la prostituée française
partagée entre Kris Kristofferson et Christopher Walken, lui a fait rater la marche de grande star mondiale, elle a néanmoins atteint une stature unique dans le cinéma français contemporain, de monstre non sacré, c’est-à-dire à la fois unanimement respectée par ses pairs, institutionnalisée aux yeux du public mais éloignée des suffrages populaires et exemptée des contraintes du vedetteriat, s’employant à brouiller l'image trop lisse d'actrice vulnérable à travers des choix extrêmes, d'un élitisme revendiqué, aussi bien au cinéma qu’au théâtre
(Orlando d'après Virginia Woolf, Médée d'Euripide, 4.48 Psychose de Sarah Kane ou Quartett d'Heiner Müller).
Jean-Michel Frodon, dans Les Cahiers du cinéma, dit d'elle : « Isabelle Huppert est une excellente actrice, elle a joué remarquablement dans plus de grands films qu’aucune autre actrice européenne de sa génération - peut-être même aussi des autres générations »[7]. Jérôme Garcin écrivait en 1995 à son propos : « D'une juvénile curiosité, moins occupée à travailler sa légende que ses personnages successifs, ignorée par les paparazzi, oubliée des Césars, Isabelle la rousse se contente d'être comédienne.
La meilleure de sa génération. La plus audacieuse. La plus obstinée. La moins prévisible. Une croisée moderne de Leopoldo Fregoli, prince italien de la métamorphose, et de la chétive Mlle Rachel, dont Musset disait: «Sa voix est pénétrante. Elle ne déclame point, elle parle.»
Sa passion, c’est le jeu sous toutes ses formes, auquel elle s'adonne avec ferveur, intensité et curiosité. Ce fut le sujet de In America, le film de Jerzy Skolimowski adapté du roman de son amie Susan Sontag pour lequel elle s'est battue sans qu'il n'aboutisse et qu'elle souhaitait produire avec la société Les Films du Camélia, fondée au côté de son mari, le metteur en scène Ronald Chammah.
Cette société lui a permis de financer certains films dont elle tient le haut de l'affiche comme La Vie moderne de Laurence Ferreira-Barbosa, Comédie de l'innocence de Raoul Ruiz ou encore Ma mère de Christophe Honoré et même d'acheter les droits d'exploitation de Wanda de Barbara Loden, actrice et cinéaste qui fut l'une des épouses d'Elia Kazan, disparue prématurément d'un cancer en 1980. Grâce à son acharnement, cet unique film d'une artiste d'exception put ressortir en salles en 2003.
Le Moma et « La Femme aux portraits »
En 2005, une exposition, « La Femme aux portraits », montrée d'abord à New York, puis à Paris (prolongée jusqu'en février 2006 au Couvent des Cordeliers) et en Europe, a révélé sa passion pour la photographie qui l'a poussée, depuis une trentaine d'années, à solliciter des portraits auprès des plus grands photographes (de Boubat et Cartier-Bresson à Hiroshi Sugimoto et Ange Leccia, en passant par Jacques Henri Lartigue, Richard Avedon, Robert Doisneau, Helmut Newton ou Nan Goldin…). 2005 est une année faste pour elle puisqu'elle triomphe au théâtre dans Hedda Gabler d'Henrik Ibsen, mis en scène par Eric Lacascade, reçoit un Lion Spécial à la Mostra de Venise pour l'ensemble de sa carrière et est sollicitée par le Moma à New York qui lui consacre une large rétrospective, saluant son apport à l'art contemporain en général et à l'art dramatique en particulier.
Pour l'évènement, elle donne une représentation exceptionnelle de la pièce de Sarah Kane, 4.48 Psychose, interprétée trois ans plus tôt sous la direction de Claude Régy aux Bouffes du Nord. Au début 2006, c'est au tour de la Cinémathèque française, fraîchement rouverte à Bercy, de la mettre à l'honneur; occasion qui lui a permis d'aller à la rencontre des spectateurs, leur offrant un large choix de projections, de discussions (dont une avec son pygmalion Claude Chabrol) et de lectures publiques d'auteurs tels que Maurice Blanchot et Françoise Sagan.
Une actrice insatiable ;
En 2008, elle remonte sur les planches deux ans après avoir interprété la Marquise de Merteuil dans la pièce d'Heiner Müller, Quartett, mise en scène par Bob Wilson, pour interpréter une comédie grinçante sur la bourgeoisie écrite et dirigée par Yasmina Reza au théâtre Antoine : Le Dieu du carnage. En début d'année 2009, elle tient le haut de l'affiche de l'adaptation cinématographique du roman de Marguerite Duras Un barrage contre le Pacifique par le réalisateur franco-cambodgien Rithy Panh.
Son actualité est alors chargée puisqu'elle est promue au rang d'officier de la légion d'honneur et que le festival de Cannes annonce qu'il l'a choisie pour succéder à Sean Penn à la présidence du jury. Elle retrouve également Benoît Jacquot avec Villa Amalia, d'après Pascal Quignard. Après Cannes, elle part à la Mostra de Venise présenter White Material de Claire Denis, une fable sur l'Afrique contemporaine écrite par Marie N'Diaye. En 2010, elle partage l'affiche avec sa fille Lolita Chammah d'une comédie tournée dans le Nord de la France et en Belgique : Copacabana de Marc Fitoussi.
Elle apparaît également, en compagnie de Sharon Stone, dans un épisode de la série New York : Unité Spéciale, tient le rôle d'une prostituée dans la comédie Sans queue ni tête de Jeanne Labrune et s'illustre à l'Odéon en Blanche Dubois dans la mise en scène expérimentale de Krzysztof Warlikowski, Un tramway, inspiré d'Un Tramway nommé désir de Tennessee Williams.
En 2011, elle participe à My Little Princess, première réalisation de la comédienne Eva Ionesco inspirée de sa propre relation avec sa mère photographe, Irina Ionesco, qui la força, petite fille, à poser nue sous son objectif. Le film est un échec commercial. Isabelle Huppert renoue en revanche avec le succès grâce à la comédie Mon pire cauchemar d'Anne Fontaine où elle forme un improbable duo avec Benoît Poelvoorde.
En 2012, elle présente en compétition, coup sur coup, Captive de Brillante Mendoza à la 62e Berlinale, Amour de Michael Haneke et Dans un autre pays de Hong Sang-soo au 65e Festival de Cannes puis, à la 69e Mostra de Venise, Bella addormentata de Marco Bellochio et Les Lignes de Wellington, projet inachevé de Raoul Ruiz finalisé par sa compagne Valeria Sarmiento.
Plus de trente ans après l'échec retentissant de La Porte du paradis de Cimino, fresque épique devenue culte et faisant date dans l'histoire du cinéma pour marquer la fin de l'ère des indépendants et la reprise en main, à Hollywood, des grands studios au début des années 1980, Isabelle Huppert est annoncée au casting de trois productions américaines d'envergure : Dead Man Down de Niels Arden Oplev avec Noomi Rapace et Colin Farrell, The Disappearance of Eleanor Rigby de Ned Benson, film en deux parties interprété par Jessica Chastain, James McAvoy, Viola Davis et William Hurt puis Suspiria de David Gordon Green, remake du film d'horreur de Dario Argento. Elle sera également à l'affiche, au côté de Cate Blanchett, de la pièce Les Bonnes de Jean Genet, mise en scène par Benedict Andrews au Sydney Theater.
Au Festival de Cannes, elle a présenté 19 films en sélection officielle (record pour un acteur).
Elle y a été tour à tour : deux fois lauréate du Prix d'interprétation, jurée, remettante de la Palme d'or[12], maîtresse de cérémonie et présidente du jury de la 62e édition qui s'est déroulé du 12 au 24 mai 2009. Elle y était entourée de 8 personnalités du cinéma et du monde des arts à savoir Asia Argento, Nuri Bilge Ceylan, Robin Wright Penn, Hanif Kureishi, Shu Qi, Lee Chang-dong, James Gray et Sharmila Tagore. Son jury a attribué la Palme d'or au Ruban blanc[13] de Michael Haneke, l'un de ses réalisateurs favoris. Grâce à lui, elle avait remporté son deuxième trophée cannois en 2001 pour La Pianiste.
Elle apparaît d'ailleurs, aux côtés de Jean-Louis Trintignant et Emmanuelle Riva, dans la nouvelle réalisation d'Haneke : Amour qui vaut au cinéaste autrichien la seconde Palme d'or de sa carrière lors du Festival de Cannes 2012.
Elle a présidé la Commission d'avances sur recettes en 1994. Depuis le 1er janvier 2009, elle est officier de la Légion d'honneur.
Elle a inspiré le personnage d'Isa Fovix dans le roman Parades de Bernard Souviraa publié en 2008.
Elle a trois enfants, Lolita née en 1983 (qui fait elle aussi une carrière d'actrice), Lorenzo en 1988 (également comédien) et Angelo en 1997 qu'elle a eu avec le cinéaste et producteur Ronald Chammah, son mari depuis 1982 et qui l'a dirigée dans Milan noir en 1987.
Isabelle Huppert parle couramment l'anglais, l'italien et le russe.
Elle a joué en anglais dans Rosebud, La Porte du Paradis, Cactus, Faux témoin, Amateur et J'adore Huckabees. Elle a également joué dans L'Histoire de Piera et Bella addormentata en italien. En russe, elle a interprété le rôle principal de L'Inondation.
Avec Christine Pascal et Isabelle Adjani, Huppert formait un trio complice. Elles ont été un temps colocataires lorsqu'elles étaient méconnues et désargentées, pleines d'illusions et de désirs de gloire Plus tard, Isabelle Huppert tiendra d'ailleurs le rôle-titre de La Garce, réalisé par Christine Pascal et aura auparavant donné la réplique à Isabelle Adjani dans Les Sœurs Brontë d'André Téchiné.
D'après le livre d'Erwan Chuberre (La Légende Adjani), une rivalité amoureuse entre Adjani et Huppert, survenue sur le tournage des Sœurs Brontë au sujet de Bruno Nuytten serait à l'origine de leur inimitié.
Adjani explique quant à elle avoir mal vécu le fait d'être mise à l'écart de certains projets, au début des années 1980, en raison du producteur Daniel Toscan du Plantier, directeur de la Gaumont, qui aurait tenté d'imposer Isabelle Huppert, sa compagne d'alors, comme nouvelle grande vedette du cinéma français. Depuis leur ascension fulgurante, lors des années 1970, la presse a souvent commenté leur rivalité suppos.
André Téchiné a reconnu que la relation très tendue entre les deux stars a compliqué son travail sur le tournage des Sœurs Bronte. Interrogée sur cette comparaison, Adjani a affirmé en 2009, être en tant que comédienne plus tournée vers l'empathie pour ses personnages qu'Huppert, en retrait et à distance. Néanmoins, cette dernière a répondu que le regard d'un film ne dépendait que du metteur en scène et qu'il lui semblait dangereux, pour tout acteur, d'idéaliser son rôle.
Nominations
Pour LE JUGE ET L'ASSASSIN de Bertrand Tavernier
Prix Suzanne Bianchetti pour son interprétation de la meilleure révélation de l’année, France
Pour LA DENTELLIÈRE de Claude Goretta
David de la meilleure actrice étrangère, Italie
BAFTA du meilleur espoir aux British Academy Awards, Grande-Bretagne
Pour VIOLETTE NOZIÈRE de Claude Chabrol
Prix d’interprétation féminine au festival de Cannes, France 1978
Pour UNE AFFAIRE DE FEMMES de Claude Chabrol
Cercle d’Or Précolombien de la meilleure actrice au festival du cinéma de Bogota, Colombie
Coupe Volpi de la meilleure actrice au festival du cinéma de Venise, Italie
Pour MALINA de Werner Schroeter
Prix d’Or du cinéma d’interprétation féminine aux prix du cinéma germanique, Allemagne
Pour MADAME BOVARY de Claude Chabrol
St. George d’Argent de la meilleure actrice au festival international du cinéma de Moscou, URSS
Pour LA CÉRÉMONIE de Claude Chabrol
César de la meilleure actrice, France 1996
Coupe Volpi de la meilleure actrice au festival du cinéma de Venise, Italie
Pour MERCI POUR LE CHOCOLAT de Claude Chabrol
Prix de la meilleure actrice au festival mondial du cinéma de Montréal, Canada
Pour LA PIANISTE de Michael Haneke
Prix d’interprétation féminine au festival du cinéma de Cannes, France 2001
Prix du Cinéma Européen de la meilleure actrice aux prix du cinéma Européen, Europe
Prix Golden Space Needle de la meilleure actrice au festival international du cinéma de Seattle, USA
Prix SFFCC de la meilleure actrice par le cercle des critiques de cinéma de San Francisco, USA
Pour Huit femmes de François Ozon
Prix du Cinéma Européen pour l’ensemble de la distribution aux prix du cinéma Européen, Europe
Prix d’interprétation pour l’ensemble de la distribution au festival international du cinéma de Berlin
Télévision
- 1971 : Le Prussien de Jean L'Hôte : Élisabeth
- 1971 : Du côté de chez Swann - épisode Les cent livres des hommes - de Alain Dhernault : Gilberte
- 1972 : Figaro ci, Figaro là de Hervé Bromberger : Pauline
- 1973 : Histoire vraie de Claude Santelli : Adélaïde
- 1973 : Le Maître de pension de Marcel Moussy : Annie
- 1973 : Le Drakkar de Jacques Pierre : Yolande
- 1973 : Vogue la galère de Raymond Rouleau : Clotilde
- 1974 : Madame Baptiste de Claude Santelli : Blanche
- 1974 : Plaies et bosses de Yves-André Hubert : Patsy Lackan
- 1977 : On ne badine pas avec l'amour de Caroline Huppert : Camille
- 1978 : Monsieur Saint-Saens "Il était un musicien" de Claude Chabrol : La jeune fille
- 1996 : Les Voyages de Gulliver (Gulliver's Travels) de Charles Sturridge : Voix de la maîtresse
- 2000 : Médée d’Euripide, mise en scène Jacques Lassalle, réalisation Don Kent, captation théâtrale au Festival d'Avignon Cour d'honneur du Palais des papes
- 2008 : Collection Empreintes : Isabelle Huppert de Anne Andreu - production Cinétévé
- 2010 : New York : Unité Spéciale épisode Shattered de Peter Leto : Sophie Gerard
Productrice
À travers sa société Les Films du Camélia :
- 1999 : La Vie moderne de Laurence Ferreira Barbosa
- 1999 : Saint-Cyr de Patricia Mazuy
- 2000 : La Comédie de l'innocence de Raoul Ruiz
- 2003 : Ma mère de Christophe Honoré
- 2007 : Médée Miracle de Tonino de Bernardi
Théâtre
- 1971 : Les Précieuses ridicules de Molière, mise en scène Jean-Louis Thamin, Comédie-Française
- 1973 : La Véritable Histoire de Jack l'éventreur, d'Elisabeth Huppert, mise en scène Caroline Huppert, Café-théâtre Le Sélénite
- 1973 : L'Avare de Molière, mise en scène Georges Werler
- 1973 : Viendra-t-il un autre été ? de Jean-Jacques Varoujean, mise en scène Jacques Spiesser, Petit Odéon
- 1975 : Pour qui sonne le glas d’Ernest Hemingway, mise en scène Robert Hossein
- 1975 : Voyage autour de ma marmite d’Eugène Labiche, mise en scène Caroline Huppert, théâtre Essaïon
- 1977 : On ne badine pas avec l’amour d’Alfred de Musset, mise en scène Caroline Huppert, théâtre des Bouffes du Nord
- 1989 : Un mois à la campagne d’Ivan Tourgueniev, mise en scène Bernard Murat, théâtre Édouard VII
- 1991 : Mesure pour mesure de William Shakespeare, mise en scène Peter Zadek, Odéon-Théâtre de l'Europe
- 1992 : Jeanne au bûcher de Paul Claudel et Arthur Honegger, mise en scène Claude Régy, Opéra Bastille
- 1993 : Orlando d’après Virginia Woolf, mise en scène Bob Wilson, théâtre Vidy-Lausanne, Odéon-Théâtre de l'Europe
- 1996 : Mary Stuart de Friedrich Schiller, mise en scène Howard David, Royal National Theater Londres
- 2000 : Médée d’Euripide, mise en scène Jacques Lassalle, Festival d’Avignon
- 2001 : Médée d’Euripide, mise en scène Jacques Lassalle, Odéon-Théâtre de l'Europe
- 2002 : 4.48 Psychose de Sarah Kane, mise en scène Claude Régy, théâtre des Bouffes du Nord
- 2003 : Jeanne au bûcher de Paul Claudel et Arthur Honegger, mise en scène Luís Miguel Cintra, Sao Carlos National Theater Lisbonne
- 2005 : Hedda Gabler d’Henrik Ibsen, mise en scène Éric Lacascade, Odéon-Théâtre de l'Europe Ateliers Berthier
- 2006 : Quartett d’Heiner Müller, mise en scène Bob Wilson, Odéon-Théâtre de l'Europe
- 2008 : Le Dieu du carnage de Yasmina Reza, mise en scène de l'auteur, théâtre Antoine
- 2010 : Un tramway d'après Un tramway nommé Désir de Tennessee Williams, mise en scène Krzysztof Warlikowski, Odéon-Théâtre de l'Europe
- 2011 : Un tramway d'après Un tramway nommé Désir de Tennessee Williams, mise en scène Krzysztof Warlikowski, tournée en France et à l'étranger, Comédie de Genève, Odéon-Théâtre de l'Europe
- 2013 : The Maids d'après Les Bonnes de Jean Genet, mise en scène Benedict Andrews, avec Cate Blanchett, Sydney Theatre Company
Discographie
- 1981 : Dans la chambre vide sur la bande originale de Coup de torchon de Bertrand Tavernier
- 1984 : Signé Charlotte, bande originale du film de Caroline Huppert
- 1996 : L'inondation d'Evgueni Zamiatine, livre audio
- 2001 : Madame Deshoulières, avec Jean-Louis Murat
- 2002 : Message personnel sur la bande originale de Huit Femmes de François Ozon
- 2002 : Voix de femmes pour la démocratie, collectif, livre audio
- 2004 : Rue de Jollières sur la bande originale des Sœurs fâchées d'Alexandra Leclère
- 2009 : Tropismes de Nathalie Sarraute, collectif, livre audio
César
Malgré ses treize nominations, Isabelle Huppert n'a reçu qu'une seule fois le César de la meilleure actrice, pour La Cérémonie de Claude Chabrol en 1996.
Sources :
avec l'autorisation du responsable du CINEMA FRANCAIS - blog
Tags : , claude, scene, mis, cinema
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