Interprète, Réalisateur, Adaptateur, Scénariste
Après une enfance passée dans le Michigan, Charlton Heston suit les cours de la Northwestern University School of Speech à Chicago. Il apparaît dans un film tourné en 16 mm, Per Gynt, du réalisateur underground David Bradley. Entre 1942 et 1946, il s'engage dans l'Air Force et devient opérateur radio dans une base aérienne des îles Aléoutiennes. Après la Seconde Guerre mondiale,
Charlton Heston et sa femme montent des pièces au Thomas Wolfe Memorial Theatre d'Asheville en Caroline du Nord. En 1947, il entre dans la troupe de Katherine Cornell et débute à Broadway dans Antoine et Cléopâtre. A la même époque, il tourne des classiques pour la télévision (Macbeth, La mégère apprivoisée, Jane Eyre).
Bientôt remarqué par le producteur hollywoodien Hal Wallis, Charlton Heston endosse son premier rôle important en 1949 dans le thriller La main qui venge de William Dieterle. Son allure impériale et sa tranquille assurance lui prêtent généralement la puissance d'un César ou la grandeur d'un Moïse.
Mais c'est d'abord comme manager de cirque qu'il se produit dans
Sous le plus grand chapiteau du monde (1952) de Cecil B. DeMille.
Très vite, les superproductions hollywoodiennes l'adoptent. Héros épique par excellence, il hante les fresques historiques d'une galerie de grands hommes tous plus impressionnants les uns que les autres.
Buffalo Bill dans Le triomphe de Buffalo Bill (1953) de Jerry Hopper, il est le général Andrew Jackson du Général invincible (id.) d'Arthur Levin ou celui des Boucaniers (1958) d'Anthony Quinn et surtout le Moïse des Dix Commandements (1956) de Cecil B. DeMille face à un Moïse enfant joué par son propre fils.
Peu d'épopées lui échappent. Anthony Mann l'emploie pour son Cid en 1961.
En 1960, Charlton Heston arrive à Paris pour la présentation de Ben-Hur. Son fils Fraser l'accompagne. L'acteur s'est marié en 1944 avec Lydia Clarke, rencontrée à la Northwestern University. Ils ont eu deux enfants: Fraser et Holly Ann.
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George Stevens en fait le saint Jean-Baptiste de La plus grande histoire jamais contée (1964). Puis Charlton Heston apparaît en Michel-Ange dans L'extase et l'agonie (1965)
de Carol Reed et signe avec panache le major de marines des 55 Jours de Pékin (1963) de Nicolas Ray.
Son rôle mythique reste celui de Ben Hur, conducteur de char dans le film éponyme de William Wyler, en 1959, qui lui apporte la consécration.
Quelques films d'un autre genre le révèlent sous un aspect différent, mais tout aussi talentueux : La furie du désir (1952) de King Vidor, face à Jennifer Jones, ou La soif du mal (1958) d'Orson Welles, où il incarne un policier véreux.
Charlton Heston aborde également des oeuvres de science-fiction où le visionnaire l'emporte désormais sur le spectaculaire :
La planète des singes (1968) de Franklin J. Shaffner, mais aussi Soleil vert (1973) de Richard Fleischer ou Le survivant (1971) de Boris Sagal.
Dans ses derniers rôles historiques, on le retrouve en cardinal Richelieu dans Les trois mousquetaires (1974) de Richard Lester ou en roi Henri VIII dans Le prince et le pauvre (1977) du même réalisateur.
Quelques films-catastrophe entretiennent son image d'homme d'action (Tremblement de terre, 1975, Mark Robson ; 747 en péril, id., de Jack Smight). Dans les années 1990, Charlton Heston apparaît moins souvent à l'écran. Il tourne en 1994 In the mouth of madness de John Carpenter et en 1996 Hamlet de Kenneth Branagh.
Réalisateur, Charlton Heston signe Antoine et Cléopâtre (1971) et
La fièvre de l'or (1982).
Il produit des réalisateurs tels que Tim Gries, Sam Peckinpah ou Franklin J. Shaffner.
Au théâtre, il met en scène The Caine Mutiny Court Marshall en Chine. Il interprète A man for all seasons, Crucifer of blood et Love letters.
Durant les années 1980, il joue pour la télévision, notamment dans les séries The Cosbies ou Chiefs et dans les téléfilms Proudmen ou L'île au trésor, réalisé par son fils Fraser.
Il anime la Screen Actor's Guild et préside l'American Film Institute de 1966 à 1971.
Sous l'administration Reagan, il est conseiller pour les questions humanitaires.
En 1978, il publie An Actor's Life, journal consacré à la vie artistique.