Bernadette Lafont est une actrice française, née le 28 octobre 1938 à Nîmes (Gard) et morte le 25 juillet 2013 dans la même ville.
Grâce à ses rôles dans Les Mistons (1957) de François Truffaut, Les Bonnes Femmes de Claude Chabrol ou encore La Maman et la putain (1973) de Jean Eustache, cette vedette populaire est considérée comme l'une des égéries de la Nouvelle Vague.

Fille de protestants des Cévennes, elle grandit à Saint-Geniès-de-Malgoirès puis fait ses études au lycée Feuchères de Nîmes où son père est pharmacien. Sa mère au foyer désespérant d'avoir un garçon pendant 10 ans, l'appellera toujours Bernard. Bernadette Lafont se destine à la danse mais rêve aussi de cinéma en regardant Brigitte Bardot[5]. Elle prend des cours à l'opéra de Nîmes qui donnent à la jeune midinette gironde et au caractère bien trempé une cambrure parfaite.
Très bonne élève, elle décroche son baccalauréat à 16 ans. Elle fait la connaissance de l'acteur français montant de l'époque, son futur mari Gérard Blain, à l'Opéra de Nîmes où il répète la pièce Jules César qu'il doit jouer dans les arènes de Nîmes.
Elle l'épouse à l'âge de dix-huit ans puis, en secondes noces, elle s'unit en 1959 au sculpteur hongrois Diourka Medveczky qui en fera sa muse et dont elle aura trois enfants : Pauline, Élisabeth et David.

À Paris, elle rencontre François Truffaut, qui lui offre son premier rôle dans le court-métrage Les Mistons (1957), tourné la même année à Nîmes : voulant faire son premier film, Truffaut qui dispose de peu de moyens financiers l'engage elle et son mari Gérard Blain alors que ce dernier refusait qu'elle devienne actrice.
Elle devient rapidement une figure représentative de la Nouvelle Vague notamment après les deux films de Claude Chabrol, essentiels du mouvement, Le Beau Serge en 1957 puis Les Bonnes Femmes en 1960. Elle est l'héroïne de Une belle fille comme moi de François Truffaut. Elle joue le rôle de Marie dans La Maman et la Putain (1973), de Jean Eustache.
Estampillée Nouvelle Vague qui critique le cinéma classique, cette bourgeoise décomplexée qui n'hésitera pas à jouer des rôles transgressifs (plusieurs de ses rôles qui mettent en avantage son physique pulpeux lui vaudront le surnom de « vamp villageoise ») en paie le prix et sa carrière connaît un creux mais elle s'en moque, faisant de la phrase de Jean Cocteau sa devise : « Les premières places ne sont pas intéressantes, celles qui m'intéressent, ce sont les places à part ».

Elle joue alors dans des nanars où sa voix gouailleuse et son ton décalé la font devenir populaire. La Fiancée du pirate de Nelly Kaplan, en 1969, lui permet de renouer avec le succès.
En 1971, elle signe le Manifeste des 343 salopes.
Dans les années 1980, elle apparaît dans plusieurs films de Jean-Pierre Mocky, mais surtout dans L'Effrontée de Claude Miller en 1985 qui lui vaut le César de la meilleure actrice dans un second rôle.
En 1988, sa fille Pauline meurt accidentellement. Suite à une dispute familiale, elle était partie seule dans les environs de leur maison, mais toute sa famille a pensé qu'elle reviendrait pour le festival de Suisse où elle devait recevoir un prix.

L'inquiétude fut grande quand elle ne se présenta pas. On retrouva trois mois plus tard son corps dans un trou caché du massif des Cévennes, Elle surmonte son chagrin en multipliant les films et les pièces de théâtre de boulevard dans lequel l'entraîne Jean-Claude Brialy.

En 1995, elle reçoit le prix Reconnaissance des cinéphiles à Puget-Théniers qui lui est attribué par l'association Souvenance de cinéphiles pour l'ensemble de sa carrière. En 2003, elle reçoit un César d'honneur pour l'ensemble de sa carrière et en 2010 la médaille de l’Ordre du Mérite et de l’Ordre des Arts et Lettres.
Elle préside le jury de la cinquième édition du Prix de l'éducation nationale décerné à l'occasion du Festival de Cannes 2007. Le jury, composé de dix membres, visionne pendant « la quinzaine » la sélection officielle et la sélection « Un certain regard » et prime l'un de ces films en compétition.
Elle est faite Officier de la Légion d'honneur le 14 juillet 2009.
Son dernier film, Paulette, sorti en 2013, reçoit un très bon accueil du public.
Partie se reposer dans sa maison familiale de Saint-André-de-Valborgne, elle y est victime d’un premier malaise cardiaque, début juillet 2013. Contrainte de séjourner au centre héliomarin de Grau-du-Roi, elle y a un second malaise le 22 juillet 2013. Transportée au CHU de Nîmes par le SAMU, elle y meurt le 25 juillet 2013, en plein festival de Vebron dont elle était la marraine depuis ses origines en 1988.
Filmographie
Cinéma

Bernadette Lafont
Truffaut lui a offert son premier rôle dans le court métrage Les Mistons (1957). Il la retrouve en 1972 pour Une belle fille comme moi. "J'ai pas mes deux bacs mais j'ai mes deux jambes avec la mention: Très Bien/ J'ai rien dans mon sac mais quand on m'enjambe je ne demande jamais: Combien ?" chante Bernadette sur la bande originale du film. Figure essentielle de la Nouvelle Vague, elle est sans doute la brune la plus grande gueule des femmes de la vie de Truffaut.
Les Godelureaux, Claude Chabrol (1960)
Courts métrages
- 1958 : Les Mistons, de François Truffaut - Bernadette Jouve
- 1964 : Tous les enfants du monde, d'André Michel (court-métrage, inachevé)
- 1965 : L'Avatar botanique de Mlle Flora, de Jeanne Barbillon
- 1966 : Je ne sais pas, de Gérard Pirès
- 1967 : Marie et le Curé, de Diourka Medveczky
- 1968 : Monsieur Jean-Claude Vaucherin, de Pascal Aubier
- 1968 : Les Murs (Falak), d'András Kovács - Marie
- 1969 : Le Dernier Voyage du commandant Le Bihan de Laszlo Szabo
- 1970 : La Naissance (Renaissance), de Yvan Lagrange
- 1970 : Le matin de Yves Lagrange
- 1971 : Étoile aux dents ou Poulou le magnifique de Derri Berkani
- 1983 : Habibi, de Françoise Prenant - Carmela
- 1996 : Pourquoi partir ?, de Bastien Duval et Bernadette Lafont - Anna + scénario
- 1996 : Deux vervaines et l'addition de Gilles Pujol
- 2006 : Le Livre des morts de Belleville de Jean-Jacques Joudiau - La mère;
Longs métrages

- 1961 : Les Godelureaux, de Claude Chabrol - Ambroisine

- 1962 : Un clair de lune à Maubeuge, de Jean Chérasse - Charlotte
- 1962 : Et Satan conduit le bal, de Grisha Dabat - Isabelle
- 1962 : Jusqu'à plus soif, de Maurice Labro - Solange
- 1962 : Tire-au-flanc 62 de Claude de Givray - Bernadette
- 1963 : Les Femmes d'abord, ou Dynamite girl de Raoul André - Miss Jujube
- 1964 : La Chasse à l'homme, d'Édouard Molinaro - Denise
- 1965 : Compartiment tueurs, de Constantin Costa-Gavras - La sœur de Georgette
- 1965 : Les Bons Vivants,ou Un grand Seigneur de Georges Lautner (segment Les Bons Vivants) - Sophie
- 1965 : Pleins feux sur Stanislas, de Jean-Charles Dudrumet - Rosine Lenoble
- 1967 : Un idiot à Paris, de Serge Korber - Berthe
- 1967 : Lamiel, de Jean Aurel - Pauline
- 1967 : Le Voleur, de Louis Malle - Marguerite, la servante
- 1968 : Le Révélateur, de Philippe Garrel - La mère
- 1968 : Les Idoles, de Marc'O - Sœur Hilarité
- 1969 : Paul, de Diourka Medveczky - Marianne
- 1969 : je, tu, elles..., de Peter Foldes
- 1969 : La Fiancée du pirate, de Nelly Kaplan - Marie
- 1969 : Le Voleur de crimes, de Nadine Trintignant - La logeuse
- 1970 : Sex Power, ou L'Homme de cœur d'Henry Chapier - Salomé
- 1970 : Piège de Jacques Baratier
- 1970 : Élise ou la Vraie Vie, de Michel Drach - Anna
- 1970 : Caïn de nulle part, de Daniel Daert - Marielle
- 1971 : Les Stances à Sophie, de Moshé Mizrahi - Céline
- 1971 : Valparaiso, Valparaiso, de Pascal Aubier - Edwarda
- 1971 : Les Doigts croisés (To Catch a Spy), de Dick Clement - Simone
- 1971 :
La Famille, de Yvan Lagrange
- 1971 : L'amour c'est gai, l'amour c'est triste, de Jean-Daniel Pollet - Marie Annassian
- 1971 : Out 1: noli me tangere (Out 1), de Jacques Rivette et Suzanne Schiffman - Sarah
- 1972 : Out 1: Spectre, de Jacques Rivette - Sarah
- 1972 : L'Œuf (de Félicien Marceau), film de Jean Herman - Rose
- 1972 : Une belle fille comme moi, de François Truffaut - Camille Bliss
- 1972 : What a Flash !, de Jean-Michel Barjol - Elle même
- 1972 : Trop jolies pour être honnêtes, ou Quatre Souris pour un hold-up de Richard Balducci - Bernadette
- 1973 : La Ville bidon, ou La Décharge de Jacques Baratier - Fiona
- 1973 : Les Gants blancs du diable, de László Szabó - Bernadette, la starlette
- 1973 : La Maman et la Putain, de Jean Eustache - Marie
- 1973 : Défense de savoir, de Nadine Trintignant - Simone
- 1973 : L'Histoire très bonne et très joyeuse de Colinot trousse-chemise, de Nina Companeez - Rosemonde
- 1973 : Je, tu, elles... (ou Elles plus elles) de Peter Foldès
- 1974 : Permettete, signora, che ami vostra figlia, de Gian Luigi Polidoro - Sandra
- 1975 : Zig-Zig, de László Szabó - Pauline + les lyrics
- 1975 :
Une baleine qui avait mal aux dents, de Jacques Bral - Bernadette
- 1975 : Un divorce heureux, de Henning Carlsen - Jacqueline, l'infirmière
- 1975 : Vincent mit l'âne dans un pré (et s'en vint dans l'autre), de Pierre Zucca - Jeanne Dogson
- 1976 : Noroît, ou Le Bal de l'horreur de Jacques Rivette - Giulia
- 1976 : L'Ordinateur des pompes funèbres, de Gérard Pirès - Louise Delouette
- 1976 : Un type comme moi ne devrait jamais mourir, de Michel Vianey - Marthe
- 1976 : Le Trouble-fesses, de Raoul Foulon - Dany Lajoux
- 1978 : Stranberg est là (Strauberg ist da), de Mischa Gallé
- 1978 : Violette Nozière, de Claude Chabrol - La codétenue
- 1978 : Chaussette surprise, de Jean-François Davy - Bernadette
- 1978 : La Tortue sur le dos, de Luc Béraud - Camille
- 1979 : Le Larron (Il Ladrone), de Pasquale Festa Campanile - Appula
- 1979 : La Frisée aux lardons, d'Alain Jaspard - Micheline
- 1979 : Nous maigrirons ensemble, de Michel Vocoret - Corinne
- 1979 :
La Gueule de l'autre, de Pierre Tchernia - Gisèle Brossard
- 1979 : Arrête de ramer, t'attaques la falaise ! / Qu'il est joli garçon l'assassin de papa, de Michel Caputo - Chimène
- 1980 : Retour en force, de Jean-Marie Poiré - Thérèse Blaussac, la femme d'Adrien
- 1980 : Certaines nouvelles, de Jacques Davila - Mayette
- 1980 : Une merveilleuse journée, de Claude Vital - La pharmacienne
- 1981 : Le Roi des cons, de Claude Confortès - Denise
- 1981 : Si ma gueule vous plaît..., de Michel Caputo - Denise Lemoine, la concierge
- 1982 : On n'est pas sorti de l'auberge, de Max Pécas - Geneviève, la femme de Félix
- 1983 :
Cap Canaille, de Juliet Berto et Jean-Henri Roger - Mireille Kebadjan
- 1983 : La Bête noire, de Patrick Chaput - Antonia, ex-femme de Boissieu
- 1983 : Un bon petit diable, de Jean-Claude Brialy - Betty
- 1984 : Canicule, de Yves Boisset - Ségolène
- 1984 : Gwendoline, de Just Jaeckin - La reine
- 1985 : Le Pactole, de Jean-Pierre Mocky - La mère d'Anne
- 1985 : L'Effrontée, de Claude Miller - Léone
- 1986 :
Inspecteur Lavardin, de Claude Chabrol - Hélène Mons
- 1987 : Waiting for the Moon, de Jill Godmilow - Fernande Olivier
- 1987 : Masques, de Claude Chabrol - La masseuse
- 1988 : Deux minutes de soleil en plus, de Gérard Vergez
- 1988 : Les Saisons du plaisir, de Jean-Pierre Mocky - Jeanne
- 1988 : Une nuit à l'Assemblée Nationale, de Jean-Pierre Mocky - Mme Dugland
- 1988 : Prisonnières, de Charlotte Silvera - Nelly
- 1989 : L'Air de rien, de Mary Jimenez - Constance
- 1990 : Boom boom, de Rosa Vergés
- 1990 : Plein fer, de Josée Dayan - La femme blonde
- 1991 : Cherokee, de Pascal Ortega - Mme Benedetti
- 1991 : Sissi la valse des cœurs (Sisi und der Kaiserkuß), de Christoph Böll - La baronne Von Wrangel
- 1991 :
Dingo, de Rolf de Heer - Angie Cross
- 1992 : Ville à vendre, de Jean-Pierre Mocky - Claire Derain, l'inspectrice
- 1992 : Sam suffit, de Virginie Thévenet - Lucie
- 1994 : Le Terminus de Rita, ou Rita, Rocco et Cléopâtre de Filip Forgeau
- 1994 : Personne ne m'aime, de Marion Vernoux - Annie
- 1995 : Zadoc et le bonheur, de Pierre-Henry Salfati - Zachie
- 1996 : Le Fils de Gascogne, de Pascal Aubier - Elle-même
- 1996 : Rainbow pour Rimbaud, de Jean Teulé - La mère
- 1996 : Poulet au gratin "Inspecteur Medeuze" de Etienne Dhaene
- 1997 : Nous sommes tous encore ici, d'Anne-Marie Miéville - Calliclès
- 1997 : Généalogies d'un crime, de Raoul Ruiz - Esther
- 1997 : Sous les pieds des femmes, de Rachida Krim - Suzanne
- 1999 : Rien sur Robert, de Pascal Bonitzer - Mme Sauvage
- 1999 : Recto/Verso, ou Les Caméléons de Jean-Marc Longval - Yolande
- 2000 : Un possible amour, de Christophe Lamotte - La mère de Jacques
- 2002 : Les Amants du Nil, d'Éric Heumann - Sophie Frendo
- 2002 : Les Petites Couleurs, de Patricia Plattner - Mona
- 2003 : Ripoux 3, de Claude Zidi - Carmen
- 2003 : Le fils de Boucle d'Or de Lionel Delplanque - La grand-mère de Rémy
- 2006 : U, de Serge Élissalde (voix de la mère)
- 2006 : Prête-moi ta main de Éric Lartigau - Geneviève Costa
- 2006 : Les Aiguilles rouges de Jean-François Davy - L'infirmière
- 2006 : Le Prestige de la mort de Luc Moullet - Marie-Anne
- 2007 : Les petites vacances de Olivier Peyon - Danièle
- 2007 : Broken English de Zoe Cassavetes - Mme Grenelle
- 2008 : 48 heures par jour de Catherine Castel : Mélina
- 2008 : Mes amis, mes amours de Lorraine Lévy : Yvonne
- 2008 : Nos 18 ans de Frédéric Berthe : Adèle
- 2008 : La Première Étoile de Lucien Jean-Baptiste : Mme Morgeot
- 2009 : Bazar de Patricia Plattner : Gabrielle
- 2009 : Tricheuse de Jean-François Davy : Mme Paroquet

Bernadette Lafont lors de l'avant-première du film Le Skylab à Paris le 27 septembre 2011

Télévision
- 1961 : Première de face de François Gir
- 1965 : Sylverie ou les Fongs Hollandais de Michel Ayats
- 1966 : La Morale de l'histoire de Claude Dagues
- 1966 : Les Pigeons de Notre-Dame de Jacques Villa - La concierge
- 1967 : Max le débonnaire, de Gilles Grangier (série TV) (segment 'Un Bon petit Jules)
- 1968 : Lumière dans la nuit de André Michel
- 1975 : La Porte du large, de Pierre Badel - Dominique
- 1979 : Profession comédien - documentaire - de Catherine Barma et Jean-Claude Longin - Elle-même
- 1981 : Le Chien-chien de la star Le Mythomane de Michel Wyn - Linda Marlène
- 1982 : Merci Bernard, de Jean-Michel Ribes - Divers rôles(série TV)
- 1982 : Personne ne m'aime, de Liliane de Kermadec - La gardienne des sceaux
- 1983 : Les Beaux quartiers, de Jean Kerchbron - Thérèse Respellière
- 1983 : L'Homme, la Bête et la Vertu "Emmenez-moi au théâtre" de Marlène Bertin
- 1984 : Les Malheurs de Malou, de Jeanne Barbillon - Malou Mulet, la journaliste
- 1984 : Désiré de Dominique Giuliani
- 1985 : Vivement Truffaut - Documentaire - de Claude de Givray - Témoignage
- 1985 : Patte de velours de Nelly Kaplan - Jacinthe
- 1986 : Un moment d'inattention, de Liliane de Kermadec - La mère
- 1986 : La divine sieste de papa de Alain Nahum
- 1986 : Photo Flash "Cinéma-Cinéma" de Gérard Follin, Guy Girard - Elle même
- 1987 : Les voleurs de lumière de Jean Sagols
- 1988 : François Truffaut, correspondance à une voix - Documentaire - de Michèle Reiser - Témoignage
-


- 1996 : Histoire d'hommes, d'Olivier Langlois - Juliette Louvet
- 1997 : L'Amour en embuscade (Love in Ambush), de Carl Schultz - Madeleine Carver
- 1997 : Bob Million, de Michaël Perrotta - Annie
- 1997 : L'Amour à l'ombre, de Philippe Venault - Suzanne
- 1997 : Opération Bugs Bunny, de Michel Hassan - La gouvernante du Père Noël
- 1998 : Chercheur d'héritiers, épisode « Hélène ou Eugénie » - de Williams Crépin, Olivier Langlois et Patrice Martineau (série TV)
- 1998 : Chercheur d'héritiers, épisode « Un frère à tout prix » de Williams Crépin, Olivier Langlois et Patrice Martineau (série TV)
- 1998 : Chercheur d'héritiers, épisode « Bonjour Philippine » - de Williams Crépin, Olivier Langlois et Patrice Martineau (série TV)
- 1998 : Heureusement qu'on s'aime, de David Delrieux - Mme Sauvage
- 1998 : Bébés boum, de Marc Angelo - Mamina
- 1999 : Histoire de famille (Pepe Carvalho - Padre, patrón), de Emmanuelle Cuau - Mathilde Pelletier
- 1999 : Chercheur d'héritiers, épisode « La maison du pendu » de Williams Crépin, Olivier Langlois et Patrice Martineau (série TV)
- 1998 : Chercheur d'héritiers, épisode « Une carte postale de Rome » de Williams Crépin, Olivier Langlois et Patrice Martineau (série TV)
- 2000 : Le Bimillionnaire, de Michaël Perrotta - Mme Granbois
- 2000 : Vent de colère, de Michael Raeburn - Mme Buton
- 2000 : La Part de l'ombre, de Philippe Venault - La commissaire
- 2000 : Les Enquêtes d'Éloïse Rome de Sophie Révil - Odile Mouret - (Série TV)
- 2002 : Un jour dans la vie du cinéma Français - Documentaire - de Jean-Thomas Ceccaldi et Christophe d'Yvoire - Témoignage
- 2004 : La Classe du brevet, d'Edwin Baily - Mme Achille
- 2004 : Martin, Lola, Bingo - Si j'avais des millions de Gérard Marx
- 2005 : Les Copains d'abord - Si j'avais des millions de Gérard Marx - La mère de David
- 2005 : L'Enfant de personne, de Michaël Perrotta - Jeanne
- 2005 : Ficelle, Le juge est une femme de Didier Albert - Marie Beltrand
- 2005 : C'était un petit jardin - Les enquêtes d'Éloïse Rome de Christophe Douchand - Odile Mouret, la mère d'Eloïse
- 2006 : Les Petites Vacances d'Olivier Peyon - Danièle
- 2007 : Les Diablesses d'Harry Cleven - Sylvie adulte + narration
- 2009 : L'Internat : Hélène Massart
- 2009 : Ma sœur est moi de Didier Albert : Marie-Hélène
- 2009 : Pas de toit sans moi de Guy Jacques : Madeleine
- 2010 : Au bas de l'échelle de Arnaud Mercadier : Annie
- 2010 : Une vie de chat - (film d'animation) de Alain Gagnol et Jean-Loup Felicioli : Claudine
- 2010 : Paul et ses femmes de Élisabeth Rappeneau : Solange
- 2011 : La Très excellente et divertissante histoire de François Rabelais d'Hervé Baslé : Amandine
- 2011 : Le Bon Samaritain de Bruno Garcia : Amandine
- 2012 : Parle tout bas si c'est d'amour de Sylvain Monod : Maryse
- 2013 : La minute vieille de Fabrice Maruca : elle-même
Théâtre
- 1963 : Un mois à la campagne d'Ivan Tourgueniev, mise en scène Pierre Valde, Théâtre du Capitole de Toulouse
- 1967 : Le Désir attrapé par la queue de Pablo Picasso, mise en scène Jean-Jacques Lebel, festival de la Libre expression de Saint-Tropez
- 1981 : La Tour de la défense de Copi, mise en scène Claude Confortes, Théâtre Fontaine
- 1984 : Désiré de Sacha Guitry, mise en scène Jean-Claude Brialy, théâtre Édouard VII
- 1987 : Barrio chino de Christine Albanel, mise en scène Jean-Marc Grangier, Petit Odéon
- 1993 : La Frousse de Julien Vartet, mise en scène Raymond Acquaviva, théâtre Édouard VII
- 1997 : L'Arlésienne d'Alphonse Daudet, mise en scène Roger Louret
- 1998 : 1 table pour 6 d'Alan Ayckbourn, mise en scène Alain Sachs, tournée
- 1999 : Monsieur Amédée d’Alain Reynaud-Fourton, mise en scène Jean-Pierre Dravel, Théâtre Comédia
- 2002 : Léo de Patrick Lunant, mise en scène Jean-Luc Tardieu, Petit Théâtre de Paris
- 2002 : Un beau salaud de Pierre Chesnot, mise en scène Jean-Luc Moreau, Théâtre de Paris
- 2002 : Les Monologues du vagin d'Eve Ensler, mise en scène Isabelle Rattier, Comédie de Paris
- 2003 : Les Monologues du vagin d'Eve Ensler, mise en scène Isabelle Rattier, Petit Théâtre de Paris
- 2004 : Écrits d'amour de Claude Bourgeyx, mise en scène Bastien Duval, Théâtre Fontaine
- 2005 : Les Monologues du vagin d'Eve Ensler, mise en scène Isabelle Rattier, tournée
- 2006 : Si c'était à refaire de Laurent Ruquier, mise en scène Jean-Luc Moreau, Théâtre de la Renaissance
- 2009 : À la recherche du temps perdu de Marcel Proust, Lecture à la Comédie des Champs-Élysées
- 2010 : La femme du boulanger de Marcel Pagnol, mise en scène Alain Sachs, Théâtre André Malraux, représentation du 30 décembre 2010 retransmise en direct sur France 2
- 2011 : L’Amour, la mort, les fringues de Nora et Delia Ephron, mise en scène Danièle Thompson, Théâtre Marigny
- 2013 : Ciboulette de Reynaldo Hahn, mise en scène Michel Fau, Opéra-Comique
Récompenses

Le cinéma français est en deuil. L'actrice Bernadette Lafont est décédée ce matin à Nîmes où elle avait été hospitalisée après avoir fait un malaise dans un centre hélio-marin du Grau-du-Roi, dans le Gard. Prise en charge par les pompiers puis le SAMU, elle avait été conduite au CHU de Nîmes, lundi juillet.
Disparition d'une icône
Actrice charismatique dotée d'un incroyable bagout et d'une voix très particulière, Bernadette Lafont était devenue l'une des icônes du cinéma français. À la fin des années 50, elle était l'égérie de la nouvelle vague tournant notamment "Le beau serge" de Claude Chabrol, puis "La fiancée du pirate" de Nelly Kaplan, "Une belle fille comme moi" de François Truffaut ou encore "La maman et la putain" de Jean Eustache.
Enchaînant les films, Bernadette Lafont possèdait une carrière riche d'une centaine d'oeuvre alternant cinéma, théâtre et télévision. En 2009, elle avait été faite Officier de la Légion d'honneur au sein de la promotion du 14 juillet. Elle s'est éteinte ce jeudi 25 juillet à Nîmes, dans sa ville.
SOURCES / METRO NEW

Au cœur de l’été 1988, il y a bientôt 25 ans, la disparition de Pauline Lafont a ému la France entière. Un fait divers dramatique dont Bernadette Lafont ne s’est jamais vraiment relevée, même si son métier d’actrice et son entourage l’ont beaucoup aidée.
Une banale promenade en solitaire. La mort au bord du chemin. Ce 11 août 1988, Pauline Lafont quitte la maison familiale située dans la commune de Saint-André de Valborgne, dans les Cévennes, pour une destination connue d’elle seule. Plus personne ne la reverra vivante. Sa disparition est signalée dès 17h par son frère David qui prévient la gendarmerie.

Les recherches sont intenses: un hélicoptère, une vingtaine de gendarmes, quarante sapeurs-pompiers et des dizaines d’habitants du coin passent au peigne fin une région au relief très accidenté, rendant l’entreprise très compliquée. Les recherches officielles ont été interrompues au bout de quelques jours, mais certains ont continué, à titre individuel. Même des touristes de passage tentaient de retrouver la trace de Pauline Lafont.
C’est seulement trois mois plus tard que le corps décomposé de la jeune femme est retrouvé par un berger au pied d’un pic rocheux d’une hauteur d’environ dix mètres. C’est grâce à sa dentition et une bague que Pauline Lafont est identifiée. Ses deux cols du fémur étaient brisés et l’absence de traces d’agression ont permis à l’enquête de conclure à la mort accidentelle, suite à une chute. Une information qui mettait un terme aux rumeurs les plus folles qui couraient sur les raisons de sa disparition. Enrôlement dans une secte, entrée au couvent, fugue… Un grand nombre d'hypothèses a circulé pour expliquer la disparition de cette jeune femme à la réputation sulfureuse.

D’une beauté sauvage, Pauline Lafont commençait à se faire remarquer par ses prestations sexy dans des clips ou dans l’inoubliable générique de Sex Machine dans Les enfants du rock. En parallèle, la jeune femme, de la génération des Sophie Marceau, Valérie Kaprisky, Florence Guérin et Marianne Basler, marchait dans les pas de sa mère Bernadette, icône de la Nouvelle Vague, et débutait une jolie carrière au cinéma. Son film L’été en pente douce, au titre décidément prémonitoire dans la famille, lui avait valu de très bonnes critiques et sa cote ne cessait de monter dans le milieu du cinéma français. Jusqu'à ce que la mort ne vienne la faucher au début de sa gloire, dans la fougue de sa jeunesse.

Sa mort tragique fut bien évidemment vécue comme un drame par Bernadette Lafont qui a pourtant espéré longtemps que Pauline soit vivante. L’actrice ne parvenait pas à y croire tant les recherches avaient été importantes et intenses et il lui paraissait impossible qu'on n'ait pu retrouver le corps. Vingt-cinq après, en janvier dernier, dans les colonnes de Gala, Bernadette Lafont est revenue sur cette douleur insurmontable et ce chagrin immense. «Le cinéma et le théâtre m'ont complètement sauvée. J'ai la chance immense d'avoir un petit groupe d'amis qui est toujours là et qui m'est précieux».
Aujourd’hui, Bernadette Lafont s’est éteinte et a rejoint sa fille
au paradis des acteurs.
Article publié par Jean-Christian Hay pour Gala le 25 juillet 2013