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    L’influent cinéaste underground Kenneth Anger a écrit et publié en France à la fin des années 50 un document insensé sur les coulisses criminelles et sexuelles du Hollywood de l’Age d’Or.

      

    Interdit à sa sortie aux Etats-Unis, ce livre remarquable ressort aujourd’hui dans la collection souple de chez Tristram. Le mot "culte" est souvent galvaudé mais… pas ici. Hollywood Babylone est un livre de ball-trap où les plateaux d’argile sont des stars de cinéma, les balles des chattes en chaleur et des seringues hypodermiques.

    Hollywood 1915 :

      

    le cinéma s’éveille à lui-même, parti de rien ou presque, artisanat hâbleur de petits juifs qui ne savait pas où ils mettaient les trépieds (de caméra). Kenneth Anger parle dans les premières pages de Hollywood Babylone du temps où il n’y avait rien et puis soudain, comme en un éclair, du Babylone de Griffith, dont une photo illustre le propos, avec ses décors grandioses, ses milliers de figurant(e)s et surtout sa légion d’éléphants.

      

    Les années 20 ont marqué à bien des égards l’essor et l’Âge d’or du cinéma, au point qu’on n'a toujours pas dépassé quasiment un siècle plus tard, malgré nos millions, nos effets spéciaux et notre presse à scandale, cette sorte d’état de nature en termes de renommée et de décadente majesté.

      

    Hollywood Babylone, avec le recul, entretient une relation ambivalente avec le Hollywood dont il parle, relation qui est, d’une certaine manière, l’une des lignes fortes de l’œuvre du cinéaste.

     

     

    En alignant comme il le fait, les stars du muet, pour beaucoup oubliées, en noir et blanc et sur papier glacé, Anger leur rend un hommage sincère, en même temps qu’il les massacre une à une en racontant, pour chacune, leur face cachée, les aspects les plus sordides de leur existence.

      

    Ce cimetière des destinées brisées s’appelle Hollywood Babylone, ce n’est pas un hasard.

      

      

    La ville a disparu, perdue par son arrogance, ses excès et son ambition démesurée. Anger établit un parallèle solide et essentiellement cinématographique entre l’ancienne cité et la nouvelle, comme si Hollywood n’était que le reflet moderne d’un désastre qu’on jouait pour la deuxième fois.

      

    Les acteurs deviennent alors vraiment ce qu’ils sont : des mirages, des reflets d’anciens caractères qui s’ébrouent de tristesse et de beauté mêlées pour retrouver la trace des drames qui les ont abîmés jadis. Cette histoire de reflet et de mirage n’est rien moins que l’essence du 7ème art. Anger ne parle jamais d’autre chose.

      

    Les drames sont cachés et affleurent sous la pellicule qui raconte tout autre chose.

     

     


    Il y a peu de livres aussi touchants que celui-ci. Les illustrations n’y sont pas pour rien. On ne connaît pas tous les visages mais ils sont souvent beaux à pleurer. Anger raconte l’histoire de Frances Farmer, une James Dean au féminin qui travailla aussi avec Elia Kazan et qui finit son chemin à l’asile pour avoir été trop indépendante.

      

    Il parle de Lupe Velez, la "femelle" de Tarzan qui termina noyée dans la cuvette de ses toilettes. Il parle de Carole Landis, de Jayne Mansfield, de la sublime Barbara La Marr ou de Jean Harlow.

      

    La simple évocation de ses gloires consumées a un potentiel érotique insoupçonné que la révélation de leurs vices ou de leur sacrifice renforce. On croise les mâles alpha du moment : Errol Flynn, Mitchum, Bogart, Chaplin et leurs gros zizis.

      

      

    Ceux-là sont présentés pour les séducteurs qu’ils sont et ne pâtissent pas tant que ça des livraisons d’Anger.

      

    Il va de soi que ce sont souvent les femmes qui trinquent et qu’on retrouve dans le caniveau, déjà. Il y en a bien quelques- uns qui ne s’en relèveront pas comme la star comique Fatty Arbuckle, un ancien plombier et pionnier du film de gags qui paie son goût pour l’alcool et la chair fraîche.

      

    Lors d’une fête trop arrosée à San Francisco, l’acteur tue accidentellement une jeune actrice lors d’une "introduction" trop enthousiaste et qu’on préfère, avec Anger, ne pas détailler.

      

    L’histoire figure parmi les plus marquantes du recueil. On n’oubliera pas non plus Mary Miles Minter et la polissonne Olive Thomas qui finit couverte de honte et de poudre.

     

    Anger se délecte de ses effets : alignant les faits divers comme des lignes de coke ou des bouteilles de champagne. Hollywood Babylone est un livre hypnotique et qui ressemble, par sa construction même, à ces critiques savantes qu’on nous proposera plus tard chez Tom Wolfe ou Brett Easton Ellis. L’envers du décor est contenu dans le décor, souligne Anger. Il est le décor. Lana Turner.

      

    Bugsy le gangster. La compagnie est infinie, comme les étoiles alignées sur un trottoir doré, on les foule au pied avec ou sans génuflexion. Hollywood est un ventre, le ventre du XXème siècle, celui où les rêves et la jeunesse s’enfouissent en resplendissant une ultime fois et en laissant une empreinte éternelle.

      

    Hollywood est un temple, peuplé de dieux idiots et victimes d’eux-mêmes. Une ménagerie. Un cirque. Une Église. Un grand stade.

    Ce qu’on veut : le monde.

     

     

    Fatty Arbuckle


    La lecture d’Hollywood Babylone est un plaisir voyeur qui nous livre paradoxalement la sensation qu’ont dû éprouver les premiers spectateurs du 7ème art, ceux-là même qui entraient dans ce théâtre d’ombres pour la première fois.

      

    Avec la distance, on ne trouvera pas meilleur moyen de revenir aux sources et de se donner une idée de ce qu’a pu être la découverte d’un monde, la livraison d’un trésor virginal dont on pouvait (ou pas) soupçonner ou soulever les jupons encrassés.

      

    Anger ne se trompe pas : il y a une dimension biblique dans notre amour du cinéma, une dimension biblique dans l’expression de toute nostalgie. Nous y sommes : entre l’espoir de se tromper et la peur de savoir. Il n’y a jamais eu que ça, un voile, un mirage, le miracle.

    Par Benjamin Berton
     
     
    http://fluctuat.premiere.fr/Livres/News/Hollywood-Face-Obscure-Kenneth-Anger-disseque-Babylone-3726960
     
     
     
     doc vi gaelle elle maisons (1)
     
     
    Du sexe ! Des filles ! De la drogue ! Du sexe !
    Et encore des filles !!
     
     
    Tout cela sous la plume trempée à l’acide de
    Kenneth Anger.
    Mais qui est cet homme-là ?
      
    Un petit retour en arrière s’impose…
     
    Kenneth Anger (86 berges) s’est fait connaitre comme un des papes du cinéma underground américain, dès la fin des années 30, en réalisant des courts métrages expérimentaux, d’inspiration surréaliste, dada, mêlant revendications homosexuels, expériences basées sur les drogues (peyotl, puis LSD), occultisme… Son film le plus célèbre estFIREWORKS, en 1947. Le film fut d'abord interdit, et son auteur jugé pour obscénité. Dans les années 50, Kenneth Angers’installe en France, les esprits y sont plus tolérants. Il reçoit le soutien de Jean Cocteau, poursuit son travail sur le montage, la photo, la surimpression, mélangeant allègrement les imageries christiques, nazies, sexy et démoniaques… Dans les années 60, sa côte est au plus haut avec l’émergence des mouvements hippie, des acid-test, de la Factory d’Andy Warhol… Il réalise LUCIFER RISING, entre 1966 et 1972, interprété par Marianne Faithfull, et Chris Jagger, le frère de. Et dans lequel on retrouve Jimmy Page (mais franchement, je ne l'ai pas reconnu !).
     
    Kenneth Anger réalise ses films au fil des années, les remontant sans cesse au gré de l’argent que ces mécènes veulent bien lui donner. Anger se lie aussi avec Jimmy Page, de Led Zeppelin, avec qui il partage une passion pour Aleister Crowley, écrivain et occultiste anglais. C’est en trainant chez les hippies qu’il rencontre Bobby Beausoleil, musicien proche d’Arthur Lee (avant la formation, de LOVE).Beausoleil jouera dans INVOCATION OF MY DEMON BROTHER… Tout un programme…Il compose la bande originale de LUCIFER RISING, métrage sur lequel Jimmy Page avait aussi travaillé (musique que le guitariste a réédité récemment). Bobby Beausoleil est connu pour avoir fait partie de la Family deCharles Manson, et fut condamné pour meurtre en 1969.   
     
    Toujours à cours d’argent, Kenneth Anger vend les droits de ses films pour les éditions vidéo, en 1986. Il reste admiré de beaucoup de cinéastes (David Lynch, Scorsese, Fassbinder), et régulièrement invité, fêté, célébré, et tournait encore des films il y a une dizaine d’années. 
     
    Hollywood, Babylone, Sodome ou Gomorrhe ?
      
      
      
      
      
    C’est donc par nécessité financière, et alors qu’il était à Paris, que Kenneth Anger rédige ce livre, d’abord édité en France par Jean Jacques Pauvert en 1959, censuré dans les pays anglo-saxons.
      
    Ce livre culte ressort aujourd'hui avec une nouvelle traduction.
      
    Kenneth Anger a grandi à Hollywood, sa mère y travaillait comme couturière, il a trainé dans les studios, écouté aux portes, s'est très vite intéressé au côté sombre de la Ville des Anges, en collectionnant les coupures de journaux évoquant les frasques de ses stars préférées. Il n'a eu qu'à les assembler, les réécrire, les agrémenter de photos.
      
    HOLLYWOOD BABYLONE est un recueil des potins et rumeurs, comme ni VOICI, CLOSER ou PUBLIC n’oserait jamais en écrire une ligne !! Kenneth Anger ne fait que reprendre une tradition Hollywoodienne, les gazettes à scandales, qui ont fleuri autant que les starlettes d’Hollywood Boulevard !
     
     
     
    Roscoe Fatty Arbuckle
    Hollywood ! La Babylone du cinéma ! Los Angeles, et cette nouvelle industrie du cinéma qui s’installe en plein désert, au milieu de nulle part.
      
    Les premiers promoteurs ont acheté des terrains pas chers, puis les ont loués ou revendus (plus chers) aux producteurs de cinéma de New York.
     
     
     
    Parce qu’en Californie, il y a 365 jours de soleil par an, et la lumière, pour tourner, c’est primordial (les tous premiers studios n’avaient pas de toit, juste un voilage tendu, et on tournait en lumière naturelle).
      
      
    On connait la suite… Mais on a tendance à oublier que le star system ne date pas d’aujourd’hui. Déjà en 1920, les super productions envahissent les écrans, les réalisateurs, les acteurs, multiplient les caprices, les excès. Tout ce joli monde nage dans l’argent, le luxe, dépense sans compter, en voitures, en yachts, en propriétés somptueuses, en fêtes, en orgies. L’industrie du divertissement prospère, les foules envahissent les salles de cinéma. Les producteurs fidélisent les stars en les payant très cher, cédant aux caprices, étouffant le moindre accroc qui pourrait ruiner une réputation. Des acteurs lambda, dès qu'ils touchent le jackpot, peuvent se faire bâtir une villa de 47 pièces, marbrées, dorées, richement ornées des plus beaux bibelots exotiques.
     
    Et un scandale va éclater. 1921, le comédien Fatty Arbuckle (le mentor de Buster Keaton, payé 50 000 dollars par semaine chez Paramout) est arrêté pour le meurtre d’une jeune figurante. Une partouze qui a mal tourné. Sera-t-on vraiment ce qui s’est passé ? En tout cas, les ligues de vertu s’offusquent, et un certainWilliam H. Hays va devenir célèbre, en créant le code Hays, et le comité de censure. Avec l'accord des patrons de studios, il ne s’agit pas uniquement de proposer des films« moraux » au public, sans violence, sexe, déviance, comportement anti-américain, il s’agit aussi de nettoyer les studios de cette bande de dépravés :
      
    les acteurs, accusés d’atteinte aux bonnes mœurs.
      
    Car dans les années 20, les scandales éclatent les uns après les autres, et ce n'est pas bon pour les affaires. Les castings douteux deDavid Griffith, les fameuses Bathing Beauty, cohortes de jeunes figurantes en rêve de gloire qui se trémoussaient en maillot dans des ballets sexy, et servaient de chair fraîche la nuit venue, dans les fiestas organisées par les pontes des studios.
      
    La star Olive Thomas retrouvée morte à Paris, à l’hôtel Crillon, et qui visiblement y était venue acheter de la came pour son junkie de mari, qui était le frère de Mary Pickford (actrice, productrice, femme deDouglas Fairbanks). On ne compte plus les stars qui se font piqués dans les fumeries d’opium, celles accro à l’héro, les démonstrations de virilité en public, les réseaux douteux.
     
     
    Jean Harlow, en plein casting ?
    Kenneth Anger décline les exemples, dans un ordre chronologique, partant du principe que tout ce qui se dit, se raconte, est forcément vrai ! Les ragots, les rumeurs, les règlements de compte, les cahiers secrets, intimes, les photos compromettantes… Charlie Chaplin n’échappe pas à la plume vitriolé d’Anger, mais au moins reconnait-il que le réalisateur de LA RUÉE VERS L'OR n’a jamais recherché les ennuis.
      
    Son statut d’apatride, ses penchants socialistes, sa remise en cause du modèle américain, l’ont plutôt desservi, lorsqu’on le soupçonnait d’avoir engrossé son actrice de 14 ans… Les analyses prouvèrent son innocence, mais le mal était fait. 
     
     
     
    Lana Turner, et sa fille
    On passe le crack de 1929, et son cortège de ruines, de suicides (le must étant d’escalader les lettres géantes HOLLYWOOD LAND, avant de s’y jeter) et inlassablement Kenneth Anger se délecte : tel acteur avait dans le tiroir de sa table de nuit un gode en or massif offert par untel, l'homosexualité cachée du chéri de ces dames Rudolph Valentino (amant de Ramon Navarro, le premier Ben-Hur au cinéma) telle actrice qui s’envoyait en l’air avec telle équipe de baseball, parmi laquelle on trouve un attaquant aux solides épaules qui fera carrière sous le nom de John Wayne
     
     
     
    Dès qu’il peut dégommé quelqu’un, Kenneth Anger balance ! Les crapuleries de Randolph Hearst, la magna de la presse, sur le yatch duquel on retrouve un cadavre, les plafonds sans tain chez Errol Flynn, les accusations de viols (sur mineures si possible), les tournages à huit-clos d’Eric Von Stroheim pour cause de figurantes réellement consommées devant la caméra, les extravagances de Gloria Swanson, les liaisons dangereuses entre cinéma et Mafia, les casinos, les extorsions de fonds, spécialités du gangster Bugsy Siegel.
      
      
    Grand moment que le passage sur l'actrice du FAUCON MALTAIS Mary Astor, dont le journal secret (dévoilé par son mari humilié !) détaille par le menu les prouesses et l'endurance de son amant, le dramaturge George Kaufman !
      
      
    Kenneth Anger évoque aussi la période du Maccarthisme, les délations, les affres conjugaux de Johnny Weissmuller marié à Lupe Velez, une nymphomane de première qui persistait à ne pas porter de culotte quand elle dansait le flamenco, et a initié Gary Cooper à l'art des castagnettes, ou du passage en tôle de Robert Mitchum pour cause de fumette aggravée... (message à Justin Bieber :
      
    tiens bon mon gars, ça ne ruine pas une carrière...).

    On aborde aussi un des plus gros faits divers des années 50, le meurtre de l’amant de l’actrice Lana Tuner, Johnny Stompanato, ancien garde du corps du gangster Mickey Cohen, et célèbre pour sa queue de 30 cm…
      
     
    Oui Sonia, vous avez bien lu. Stompanato a été poignardé par la fille de Lana Tuner, qui avait 16 ans, alertée par les hurlements de sa maman (qui appréciait les rapports virils, mais ce soir-là cela a visiblement dérapé). Une affaire judiciaire énorme, dont l’actrice sortit miraculeusement intacte, tant son aura brillait au firmament hollywoodien.   
     
     
    arrestation de Frances Farmer, 1943
    Devant cette somme de raclures, de fonds de poubelles, on perçoit l’admiration réelle de Kenneth Angerpour certains protagonistes, et surtout une acuité à démonter le système, en exposer les rouages.
      
    Car si la lecture est divertissante, derrière cette légèreté, on trouve une peinture corrosive du monde du spectacle, son cortège de rêve, de promesses, de drames, de morts violentes, de suicides, de vies brisées.
      
      
    Ce livre est bien écrit, un style désinvolte, ironique, férocement drôle. L'auteur dresse parfois des portraits attachants et tragiques, comme celui de l’actrice Frances Farmer, (Jessica Lange jouera son rôle en 1982 dans FRANCES) qui dans les années 40 fut arrêtée pour ivresse, erra de tribunaux en tribunaux (parce qu'il faut faire des exemples, et quand une star dérape, on ne lui pardonne rien) fut détruite par les électrochocs, placée en asile, livrée en pâture aux médias.


    Car tous ces ragots paraissaient dans une presse spécialisée, de plus en plus trash, dont le public se délectait en même temps qu'il admirait ces acteurs. Avec notamment cette vieille bique de Lolly Parsons, grenouille de bénitier partie en croisade contre le vice, et qui sévit des années, se rependant en horreurs dans ses éditoriaux très attendus. Et Robert Harrison, l'éditeur de la feuille à scandale CONFIDENTIAL, qui se vendait à 4 millions d'exemplaires.
      
      
    Il envoyait ses photographes piéger les stars (voir le film LA CONFIDENTIAL) et graissait la patte des flics pour avoir des scoops sur telle arrestation.

    Le calvaire des stars va cesser vers 1957, puisqu'en février, l'actrice Dorothy Dandridge est la première à porter plainte contre le journal CONFIDENTIAL, suivie ensuite par Maureen O'Hara (la rousse flamboyante habituée des films de John Ford), dénoncée pour s'être faite sauter au balcon d'un cinéma... Il y aura même une reconstitution, avec les 12 jurés, pour comprendre comment la chose était vraiment possible, compte tenu de l'agencement des sièges !
      
      
    Le jury déclara un non lieu.
      
    Peu après, Howard Rushmore, le rédacteur en chef du journal, abattit sa femme dans un taxi, avant de retourner l'arme contre lui. Robert Harrison vendit le journal.
     
     
    Ce HOLLYWOOD BABYLONE tome 1 est sorti en France en 1959. Devant son succès (officieux) Kenneth Anger a écrit le tome 2, sorti en 1984. Un troisième tome serait prêt, mais visiblement bloqué par les scientologues d’Hollywood, Tom Cruise en tête, sérieusement pris pour cible par l’auteur.  
     
    Une lecture… rafraichissante, qu’il faut prendre pour ce qu’elle est, un ramassis d’histoires sordides racontées avec délectation, un récit que l’on savoure le cœur coupable… mais c’est tellement drôle, et imprimé sur du papier journal recyclé, ce qui accentue davantage l'aspect poubelle de l'ouvrage !
      
      
    L’iconographie est très fournie, photos de presse, de promo, de police, ou médico-légales. Par ses propos, et certaines photos, ce livre n'est pas à mettre entre de jeunes mains...



      
      
    TRISTRAM EDITION SOUPLE, 300 pages. 11 euros.




    En 1991, Nigel Finch réalise un documentaire, avec images d’archives et interview de Kenneth Anger :
     
      
     
     
    SOURCES
    http://ledeblocnot.blogspot.fr/2013/05/hollywood-babylone-1959-de-kenneth.html
     
     
     
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    Nom de naissance

    Colette Suzanne Dacheville
    • Nationalité
      Française
    • Naissance
      2 novembre 1932 (Versailles, Yvelines - France)
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    Sa biographie

    Après avoir pris des cours de théâtre, Stéphane Audran fait sa première apparition au cinéma en 1957 dans Le Jeu de la nuit  de Daniel Costelle, où elle joue aux côtés de Maurice Pialat. Elle tient ensuite un petit rôle non crédité devant la caméra de Jacques Becker pour Montparnasse 19 .
     
     
      
    Son charme acidulé séduit tout de suite Claude Chabrol, qui la fait tourner dès 1959 dans Les Cousins , film du tout début de la nouvelle vague où il porte déjà un regard féroce sur la province et sa petite bourgeoisie.
      
     
     
    Cette rencontre décisive amène l'actrice à entamer une longue collaboration avec ce réalisateur qu'elle finira par épouser en 1964 après s'être
    séparée de Jean-Louis Trintignant.
     
     
    Claude Chabrol la fait tourner dès 1959 dans Les Cousins, film du tout début de la nouvelle vague où il porte déjà un regard féroce sur la province et sa petite bourgeoisie. Cette rencontre décisive amène l'actrice à entamer une longue collaboration avec ce réalisateur qu'elle finira par épouser en 1964 après s'être séparée de Jean-Louis Trintignant.
     
     
     
     
     
     
      

      

      

      

    Commence alors une longue série de films pour le couple: Les Bonnes Femmes (1960), Landru (1962), Les Biches (1968), La Femme infidèle (1968), Le boucher  (1969) Les Noces rouges (1973).

      

    L'actrice Stéphane Audran donne l'image à cette époque d'une femme de tête à la beauté froide et aristocratique.

     

     

     

    Lors de cette période l'actrice tourne peu avec d'autre metteurs en scène, et ce n'est qu'au début des années 70 qu'on peut la retrouver dans des films tels que

    "Le Charme discret de la bourgeoisie" (1972) de Luis Buñuel .

    Un an auparavant elle jouait dans le film de Philippe Labro "Sans mobile apparent" .

    Toujours dans les années 70, on la retrouve dans "Vincent, Francois, Paul et les autres" de Claude Sautet (1974).

     



    Tour à tour vendeuse rêveuse dans Les Bonnes Femmes (1960), maîtresse du tueur Landru (1962), bourgeoise fortunée et lesbienne dans Les Biches (1968), épouse adultère dans La Femme infidèle  (1968) et

     

     

    Les Noces rouges  (1973), ou encore institutrice amoureuse du Boucher (1969), elle cultive son apparence de femme de tête à la beauté froide et aristocratique.
     
     
     
     
    STEPHANE AUDRAN
      
      
      
    Ces rôles de séductrice au cœur dur plaisent beaucoup à Luis Buñuel, qui la fait jouer dans Le Charme discret de la bourgeoisie. En 1979, elle remporte le César du meilleur second rôle pour sa composition dans Violette Noziere , où elle joue aux côtés d'Isabelle Huppert, qui fait ici sa première incursion chez Chabrol.
     
     
     


    Stéphane Audran a toujours su choisir ses rôles avec clairvoyance, mais autant sa beauté était idéalement exploitée dans l'univers chabrolien, autant elle est sous-employée chez des cinéastes comme Samuel Fuller (dans Au-dela de la gloire et Les Voleurs de la nuit) ou Claude Sautet (dans Vincent, Francois, Paul et les autres).
     
     
      
    Dès la rupture avec Chabrol en 1980, elle change totalement son type de rôles au cinéma.
      
    Désormais, elle joue les personnages déplaisants et " vulgaires ". 
      
      
    (Coup de torchon , Mortelle randonnée), excellente dans le registre odieux.
      
      
    Le Festin de Babette, où elle campe avec tendresse le rôle-titre, celui d'une Française exilée au Danemark, ravive son souvenir au public.
      
      
    En 2012, le film bénéficie d'ailleurs d'une ressortie dans les salles obscures.
      
    En 1999, elle joue une nouvelle fois avec Catherine Deneuve dans Belle Maman de Gabriel Aghion, puis deux ans plus tard dans J'ai faim !!! de Florence Quentin.
     
     
     
     
     
      
      
      
      
    Cette orientation vers la comédie la cantonne quelque peu à des rôles secondaires.
     


    En 2006, l’actrice tourne une dernière fois avec Isabelle Huppert et Claude Chabrol dans L' ivresse du pouvoir. Elle donne ainsi pour la cinquième fois la réplique à son fils, Thomas Chabrol, après Au petit Marguery ou Jours tranquilles à Clichy, notamment. Deux ans plus tard, elle accompagne Louise Bourgoin lors de ses premiers pas sur grand écran dans La Fille de Monaco, réalisé par Anne Fontaine.
     

    Ses premiers pas à l'écran

     

     

    Dans les années 90, la comédienne enregistre une carrière très productive avec de nombreux films à son actif dont « Betty » en 1992 ou encore « Belle maman » en 1999 de Gabriel Aghion.

    En 2006, l’actrice tourne une dernière fois avec Isabelle Huppert et Claude Chabrol dans L' ivresse du pouvoir. Elle donne ainsi pour la cinquième fois la réplique à son fils, Thomas Chabrol, après "Au petit Marguery" ou "Jours tranquilles à Clichy". on la retrouve également dans des films comme « J'ai faim !!! » de Florence Quentin en 2001, et « La fille de Monaco » d'Anne Fontaine sorti en 2008.

     

     

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    Stéphane Audran tournera également dans de nombreux feuilletons et films pour la télévision .

     

     Elle s'est aussi lancée dans l'écriture, avec un livre qui s'intitule

      

    « Une autre façon de vivre » en 2009.

     

     

    « Voici comment et pourquoi, à un moment donné de ma vie, je me suis passionnée pour un domaine éloigné de mon métier d'actrice :

    les cultures traditionnelles. J'ignorais alors que je m'engageais sur un itinéraire qui aboutirait à ce livre.

      

    En ces temps de grands désordres, où s'effondrent toutes nos certitudes, j'ai ressenti le besoin de transmettre ce que j'avais appris. »

    Sa distinction, son talent et son charme unique ont bâti la légende de Stéphane Audran. Mais l'on sait peu de choses de cette artiste singulière.

      

    Cherchant à retrouver une vitalité qu'elle croyait perdue, elle s'est ouverte à des modes de vie différents de celui où elle baignait depuis l'enfance.

      

    Entre autres, elle a découvert comment, depuis des millénaires, la médecine chinoise mettait en œuvre des méthodes simples, naturelles et d'une étonnante actualité pour nous maintenir en bonne santé, ainsi que des enseignements applicables au quotidien dans bien des domaines : psychologie, alimentation, sexualité, etc.

      

    Cet ouvrage nous donne aussi à réfléchir sur nos responsabilités écologiques, à l'heure où la Terre et ses enfants sont en péril.


    Stéphane Audran nous invite à un voyage à la fois intime et inattendu.



    L'auteur
    Stéphane AUDRAN

    Actrice de renommée internationale, Stéphane Audran a tourné avec les plus grands cinéastes : égérie de Claude Chabrol, elle s’est illustrée avec le même talent

    chez Luis Buñuel, Claude Sautet, Georges Lautner, Michel Audiard, Claude Miller ou Bertrand Tavernier.

     

     

     

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    Ses principaux films:

     

    1959 : Le Signe du lion d'Éric Rohmer

    1959 : Les Cousins de Claude Chabrol

    1960 : Les Bonnes Femmes de Claude Chabrol

    1961 : Les Godelureaux de Claude Chabrol

    1962 : L'Œil du Malin de Claude Chabrol

    1963 : Landru de Claude Chabrol

    1966 : La Ligne de démarcation de Claude Chabrol

    1967 : Le Scandale de Claude Chabrol

    1968 : Les Biches de Claude Chabrol

    1969 : La Femme infidèle de Claude Chabrol

    1970 : Le Boucher de Claude Chabrol

    1970 : La Rupture de Claude Chabrol

    1970 : La Dame dans l'auto avec des lunettes et un fusil d'Anatole Litvak

    1971 : Juste avant la nuit de Claude Chabrol

    1971 : Sans mobile apparent de Philippe Labro

    1971 : Aussi loin que l'amour de Frédéric Rossif

    1972 : Un meurtre est un meurtre d'Étienne Périer

    1972 : Le Charme discret de la bourgeoisie de Luis Buñuel

    1973 : Les Noces rouges de Claude Chabrol

    1973 : Un pigeon mort dans Beethoven Street de Samuel Fuller

    1974 : Comment réussir... quand on est con et pleurnichard de Michel Audiard

    1974 : Dix petits nègres de Peter Collinson

    1974 : Vincent, François, Paul... et les autres de Claude Sautet

    1976 : Folies bourgeoises de Claude Chabrol

    1977 : Mort d'un pourri de Georges Lautner

    1978 : Les Liens de sang de Claude Chabrol

    1978 : Violette Nozière de Claude Chabrol

    1980 : Au-delà de la gloire de Samuel Fuller

    1980 : La Cage aux folles 2 d'Édouard Molinaro

    1981 : Coup de torchon de Bertrand Tavernier

    1982 : Boulevard des assassins de Boramy Tioulong

    1982 : Le Choc de Robin Davis

    1982 : Paradis pour tous d'Alain Jessua

    1983 : La Scarlatine de Gabriel Aghion

    1983 : Mortelle randonnée de Claude Miller

    1984 : Les Voleurs de la nuit de Samuel Fuller

    1984 : Le Sang des autres de Claude Chabrol

    1985 : Poulet au vinaigre de Claude Chabrol

    1985 : La Cage aux folles 3 : Elles se marient de Georges Lautner

    1986 : La Gitane de Philippe de Broca

    1987 : Le Festin de Babette (Babettes gæstebud) de Gabriel Axel

    1988 : Les Saisons du plaisir de Jean-Pierre Mocky

    1992 : Betty de Claude Chabrol

    1995 : Au petit Marguery de Laurent Bénégui

    1997 : Arlette de Claude Zidi

    2008 : La Fille de Monaco‎ d'Anne Fontaine

     

     

     

     

     

     

     

     

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    Fernand Maurice Noël Martens, aka Fernand Gravey (1905 - 1970) was a Franco-Belgian stage, screen and television actor. He was also a war hero.

     

      

    Fernand Maurice Noël Martens, dit Fernand Gravey, né le 25 décembre 1905 dans la commune bruxelloise d'Ixelles et mort le 2 novembre 1970 à Paris,

    est un acteur belge naturalisé français.

     

    Enfant de la balle (son père est directeur de théâtre, sa mère actrice), Fernand Gravey débute à sept ans sur les planches et paraît dans un premier film d'Alfred Machin. Pendant la Première Guerre mondiale, il grandit à Londres. En 1919, âgé d'à peine quatorze ans, il fait son apprentissage de comédien dans des tournées.

      

    En 1927, il choisit de se fixer à Paris. Trois ans plus tard, il joue dans un premier film, L'amour chante de Robert Florey.

     

     

    Biographie

    Les parents de Fernand Gravey, Fernande Dépernay et Georges Mertens (qui fut d'abord régisseur au Théâtre royal des Galeries, à Bruxelles) sont comédiens.

     

     

      

    Enfant, il joue dans cinq films belges du cinéaste Alfred Machin :

    Saïda a enlevé Manneken-Pis, Un épisode de Waterloo, Monsieur Beulemeester, garde civique, Trente ans ou la vie d’un joueur (1913) et La Fille de Delft en 1914.

     

    Pendant la Première Guerre mondiale, il séjourne en Angleterre. Adolescent, il s'oriente vers le théâtre. Il s'installe à Paris à la fin des années 1920 où il se fait connaître sous le nom de Fernand Gravey. Il paraît dans des petites revues parisiennes et charmantes auprès d'Arletty, Jeanne Renouardt, qu'il épousera en 1928, et Cora Lynn, future Edwige Feuillère.

     

    Il est embauché par la Paramount qui vient de construire des studios près de la capitale française

      

    La Légion

    EVDG (Engagé volontaire pour la durée de la guerre) à la Légion étrangère de 1944 à 1945, sous son nom véritable de Mertens, il est affecté au régiment de marche de la Légion étrangère. Il fait campagne en France et en Allemagne. De retour dans ses foyers, avec le grade de lieutenant de réserve, il poursuit sa carrière de comédien.

    Il obtient la nationalité française.

    Il sera nommé première classe d'honneur de la Légion étrangère sous le matricule 95.454 en 1952.

     

     

    Retour sur les planches

    Fernand Gravey joue de très nombreux rôles au théâtre, au cinéma et à la télévision. Le plus important est celui de Charles Breitkopf, l’époux d'Emma jouée par Danielle Darrieux, dans La ronde (1950) de Max Ophüls. On le voit également jouer un rôle dans Le facteur sonne toujours deux fois ou dans le rôle de Pierre Leblanc dans

    Paradis perdu d'Abel Gance.

     

     

     

    Après avoir joué avec des réalisateurs prestigieux comme Sacha Guitry, Abel Gance et Henri Verneuil, il s'investit pendant ses dernières années davantage dans des pièces de boulevard au théâtre.

    Fernand Gravey s'éteint à la suite d'un infarctus du myocarde. Il est inhumé au cimetière de Saint-Cloud.

      

      

    Filmographie

    Cinéma

     

     

     
    La nuit fantastique
    (Le Tombeau de Méliès)

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    Courts-métrages

      

      

    Télévision

      

      

      

    Théâtre

      

      

      

      

      

      

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    Giulietta (Giulia Anna) Masina est une actrice italienne née le 22 février 1920 à San Giorgio di Piano, province de Bologne, décédée le 23 mars 1994 à Rome à l'âge de 74 ans. Elle fut l'épouse de Federico Fellini.

     

    Biographie

    Née d'un père violoniste et professeur de musique et d'une mère institutrice, elle se retrouve à Rome où elle débute dans une troupe théâtrale et travaille à la radio où elle interprète un rôle dans une série de nouvelles écrites par Fellini. C'est le coup de foudre : elle l’épouse le 30 octobre 1943.

     

     

    Elle continue de jouer sur scène jusqu'en 1951 et, à l'occasion, de le faire avec un jeune acteur qui deviendra célèbre, Marcello Mastroianni.

     

     

    Ses débuts au cinéma ont lieu en 1946 en tant que figurante dans Païsa de Roberto Rossellini. Puis Alberto Lattuada, en 1948, lui confie le rôle de la pauvre prostituée de Sans pitié, pour lequel elle obtient un Nastro d’argento (Ruban d'argent) du meilleur second rôle féminin.

      

      

    Un grand nombre de réalisateurs italiens (et autres nationalités) la feront travailler, à commencer par son mari, avec lequel elle tournera sept fois.

      

      

    Les plus célèbres seront Comencini, Duvivier, Sordi, Forbes

     

     

     

     

    C'est assurément son rôle de Gelsomina dans La strada en 1954 qui la fait connaître mondialement. Elle est la femme et la muse de Fellini qui trouve en elle son égal artistique. Ses caractéristiques de jeux la font interpréter des personnages naïfs évoluant dans des univers cruels ; Masina est souvent appelée le "Chaplin féminin".

     

     

    Elle survit à peine cinq mois à son mari en cessant de lutter contre le cancer des poumons qui l'emporta.

     

     

    À ses funérailles, le trompettiste Mauro Maur, « La Sua Tromba » comme elle l'appelait, interpréta la musique de La strada de Nino Rota.

     

     

      

      

    Elle avait laissé une lettre dans laquelle elle lui demandait de jouer cette mélodie.

     

     

     

     

    Filmographie

    Note : Les différences d'années qui peuvent apparaître sont dues aux tournages et aux sorties en salle. Exemple Europa '51 tourné en 1951 est sorti en 1952, ce qui permet de le considérer comme un film de 1952.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

      

     

    Récompenses

     

     

     

     

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    Marie Magdalene Dietrich naquit le 27 décembre 1901 au numéro 65 de la Leberstrasse, Rote Insel à Schöneberg, maintenant un arrondissement de Berlin, Allemagne.

     

    Elle était la plus jeune de deux soeurs (sa soeur Elisabeth étant un an plus vieille) de Louis Erich Otto Dietrich et Wilhelmina Elisabeth Josephine Felsing, qui avait contracté mariage en décembre 1898.

     

    Sa mère était issue d’une famille aisée de Berlin qui possèdait une usine de fabrication d’horloges et son père étaitun lieutenant de police. Son père dédéda en 1907. Son meilleur ami, Eduard von Losch, un aristocrate premier lieutenant des Grenadiers, courtisa Wilhelmina et ils finirent par se marier en 1916, mais il décéda un peu plus tard des blessures contractées durant le 1ère guerre mondiale.

     

     

     

     

    Eduard von Losch ne reconnut jamais officiellement les enfants Dietrich, comme il l’a été parfois annoncé. Elle était surnommée "Lena" et "Lene" (prononcez Lay-neh) au sein de la famille.

    Aux alentours de l’âge de 11 ans, elle contracta ses deux prénoms pour former "Marlene".

     

     


    Marlene Dietrich fréquenta l’école des filles Auguste-Viktoria de 1907 à 1917 et fut diplômée de l’école Victoria-Luise (maintenant le Lycée Goethe de Berlin-Wilmersdorf), l’année suivante. Elle étudia le violon et à l’adolescence commença à s’intéresser au théâtre et à la poésie.

     

     

     

     

    Ses rêves de devenir une concertiste s’évanouirent rapidement après une blessure au poignet, mais en 1922 elle fut employée comme violoniste dans un orchestre qui accompagnait la projection de films muets dans un cinéma de Berlin – son premier job, dont elle fut licenciée après seulement quatre semaines.

     


    Ses premières apparitions en professionnelle sur les planches furent en tant que chorus girl pour une tournée du Girl-Kabarett de Guido Thielscher, une sorte de divertissement approchant du vaudeville, et pour les revues de Rudolf Nelson à Berlin.

     

    En 1922, Marlene Dietrich auditionna sans succès pour entrer à l’école d’art dramatique du directeur et impresario Max Reinhardt; cependant, elle se retrouva bientôt employée dans son théâtre en tant que chorus girl et joua des petits rôles dans des drames, sans au départ attirer l’attention. Elle fit ses débuts au cinéma comme silhouette dans un film de 1922, So sind die Männer.


    Elle rencontra son futur mari, Rudolf Sieber, sur le plateau de tournage d’un autre film fait cette même année, Tragödie der Liebe. Marlene Dietrich et Rudolf Sieber se marièrent lors d’une cérémonie civile à Berlin, le 17 mai 1923. Leur seul enfant, Maria Elisabeth Sieber, naquit le 13 décembre 1924.

     

     

     

     

     

     

     


    Marlene Dietrich continua à travailler au théâtre et au cinéma à Berlin et Vienne tout au long des années 1920. Sur les planches, elle eut des rôles de diverses importances dans des pièces de Frank Wedekind, Pandora's Box, de William Shakespeare, La Mégère Apprivoisée et Le Songe d’une Nuit d’Eté et de George Bernard Shaw, Back to Methuselah et Misalliance.

     

    Ce fut cependant dans des revues musicales comme Broadway, Es Liegt in der Luft and Zwei Krawatten, qu’elle attira le plus l’attention.

     

     

     

    A la fin des années 1920, Marlene Dietrich tînt aussi des rôles d’une importance certaine au cinéma, dont dans Café Elektric (1927), Ich küsse Ihre Hand, Madame (1928) et Das Schiff der verlorenen Menschen (1929).


    En 1929, Marlene Dietrich décrocha le rôle qui allait être primordial pour sa carrière, celui de Lola-Lola, une chanteuse de cabaret qui causait la chute d’un instituteur jusque là respecté dans le film de la UFA, L’Ange Bleu (1930). Le film fut réalisé par Josef von Sternberg, qui, par la suite fut crédité de la découverte de Marlene Dietrich.

     

    Le film est aussi remarquable pour avoir introduit la chanson qui devait être sa marque de fabrique "Falling in Love Again", que Marlene Dietrich enregistra pour Electrola. Elle fit d’autres enregistrements dans les années 1930 pour Polydor et Decca.

     

     

     

     


    Grâce au succès international de l’Ange Bleu et avec l’encouragement et la promotion de Josef von Sternberg, qui s’était déjà établi à Hollywood, Marlene Dietrich déménagea alors aux Etats-Unis pour un contrat avec Paramount Pictures. Le studio chercha à présenter Marlene Dietrich comme la réponse allemande à la sesation suédoise Greta Garbo de la MGM.

     

     


    Marlene Dietrich fut la star de 6 films réalisés par Josef von Sternberg pour Paramount entre 1930 et 1935: Josef von Sternberg travailla énormément pour faire de Dietrich l’image de la femme fatale. Il l’encouragea à perdre du poids et la coacha intensivement comme actrice – elle, en retour, avait la volonté de croire en lui et suivait aveuglément ses consignes directoriales impérieuses que peu d’autres actrices auraient accepté.


    Dans leur première collaboration américaine, Cœurs Brûlés, elle incarnait encore une chanteuse de cabaret ; le film est surtout resté célébre pour la séquence dans laquelle elle entonnait une chanson habillée en homme avec une cravate blanche et embrassait une autre femme, scène très provocante pour l’époque. Le film lui rapporta sa première nomination à l’Oscar.


    Cœurs Brûlés fut suivi par Agent X27 (Marlene Dietrich y ayant un rôle d’espionne, genre Mata Hari) et Blonde Venus. Shanghai Express fut le plus gros succès au box-office du duo Von Sternberg-Dietrich. Leurs deux derniers films, L’Impératrice Rouge et La Femme et le Pantin — le plus stylisé de leurs collaborations — furent leurs aventures commerciales les moins rentables. Marlene Dietrich remarquera plus tard que ce fut dans La Femme et le Pantin qu’elle fut au top de sa beauté.

     

     

     


    La partie cruciale de l’effet global que créa Josef von Sternberg était son énorme habileté à utiliser les éclairages pour photographier Marlene Dietrich avec un effet optimum — l’utilisation de la lumière et de l’ombre, dont l’impact de la lumière passant à travers un voile ou des persiennes à lattes (comme par exemple dans Shanghai Express) — qui, combiné avec une scrupuleuse attention à choisir les bons décors et costumes, fait que cette série de films figure parmi les plus stylisés de l’histoire du cinéma.

     

     

     

    Les critiques débattent encore aujourd’hui sur la part qui revient effectivement à Josef von Sternberg et celle qui incombe à Marlene Dietrich, mais beaucoup s’accordent à dire qu’aucun des deux n’atteignit plus ces sommets après que la Paramount eut licencié von Sternberg et que les deux arrêtèrent de travailler ensemble.


    Le premier film de Dietrich après la fin de sa collaboration avec von Sternberg fut celui de Frank Borzage, Desire (1936), un succès commercial qui offrit à Marlene Dietrich une opportunité de s’essayer à la comédie romantique.

     

    Son projet suivant, I Loved a Soldier (1936) se termina dans la pagaille quand le film fut abandonné pendant plusieurs semaines à cause de problèmes de script et des chamailleries existantes antre la star et le réalisateur.

     

     

     


    Des offres extravagantes éloignèrent Dietrich de la Paramount pour faire Le Jardin d’Allah (1936) pour le producteur indépendant David O. Selznick (elle reçut $200,000) et pour le film anglais d’Alexander Korda, Le Chevalier sans Armure (1937) (pour un salaire de $450,000).

     

    Bien qu’elle était alors l’une des stars les mieux payées, ses films étaient chers à produire et aucun de ces deux derniers films ne furent financièrement rentables.

     

     

    A cette époque, Marlene Dietrich occupait le 126ème rang au box office et les exposants la qualifièrent du sobriquet de "Box Office Poison" (aux côtés d’autres stars comme Fred Astaire, Joan Crawford, Dolores del Río, Mae West et Katharine Hepburn).

     


    Alors qu’elle était à Londres, des officiels du parti nazi l’approchèrent et lui offrirent des contrats mirobolants, si elle acceptait de revenir en Allemagne pour être la star du IIIème Reich.

     

    Elle refusa leurs offres et entreprit, en 1937, les formalités pour devenir une citoyenne américaine.

     

     


    Elle retourna à la Paramount pour tourner un autre film romantique, make another romantic comedy, Angel (réalisé par Ernst Lubitsch): l’accueil fait à ce film fut si tiède que Paramount racheta à Dietrich le reste de son contrat. Quand les proposition de tournage des autres studios chutèrent, Marlene Dietrich et sa famille s’envolèrent pour des vacances prolongées en Europe.

     

     

     


    En 1939, elle accepta l’offre du producteur Joe Pasternak (et une baisse de salaire) pour jouer un rôle à contre-courant dans son premier film depuis deux ans : celui d’une fille de saloon, Frenchie, dans le western Femme ou Démon, face à James Stewart.

     

    Ce rôle grivois relança sa carrière et The Boys in the Back Room, la chanson qui introduisait le film, devint un hit quand elle l’eut enregistré pour Decca. Elle joua des rôles similaires dans La Maison des Sept Péchés (1940) et Les Ecumeurs (1942), tous deux face à John Wayne.

     

     


    Bien que Marlene Dietrich ne regagna pas complètement la gloire de ses premières années, elle continua à tourner au cinéma, et tout particulièrement pour de grands réalisateurs comme Billy Wilder, Fritz Lang, Alfred Hitchcock et Orson Welles, dans des films dont

     

    La Scandaleuse de Berlin (1948),

     

    Le Grand Alibi (1950),

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    L’Ange des Maudits (1952),

     

    Témoin à Charge (1957) et

     

    La soif du Mal (1958).

     


    Marlene Dietrich était connue pour avoir de fortes convictions politiques, qu’elle aimait faire connaître.

     


     

     

    Dans des interviews, Marlene Dietrich affirma qu’elle avait été approchée par le parti nazi pour retourner en Allemagne, mais qu’elle l’avait envoyé paître. Marlene Dietrich, une ardente anti-Nazi, devint citoyenne américaine en 1939.

     


    En décembre 1941, les Etats-Unis entrèrent dans la seconde guerre mondiale et Marlene Dietrich devint l’une des premières célébrités à collecter des titres d’emprunt de guerre.

     

    Elle fit une tournée de janvier 1942 à septembre 1943 (se produisant devant 250,000 hommes de troupe sur le front du Pacifique) et il est rapporté qu’elle aurait vendu plus d’emprunts de guerre comme n’importe quelle autre star.

     

     

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    Durant deux autres tournées pour l’USO en 1944 et 1945, elle se produisit devant les troupes alliées sur les lignes de front en Algérie, Italie, Angleterre et France et entra en Allemagne avec les généraux James M. Gavin et George S. Patton.

     

    Quand on lui demanda, pourquoi elle avait fait tout cela, malgré l’évident danger d’être à quelques kilomètres des lignes allemandes, elle répondit, "aus Anstand" — "par simple décence".

     

     


    Sa revue, avec le futur pionnier de la télévision Danny Thomas en première partie, comprenait les chansons de ses films, des numéros avec une scie musicale (une habileté qu’elle avait originellement acquise à Berlin dans les années 1920), et un prétendu numéro de télépathie. Dietrich annonçait à l’auditoire qu’elle pouvait lire dans les esprits et leur demandait de se concentrer fortement sur quelque chose qui leur passait dans la tête.

     

     

    Puis elle marchait en direction d’un soldat et lui demandait honnêtement, "Oh, pense à quelque chose d’autre. Je ne peux décemment pas parler de cela!" .

     

    Des journaux catholiques américains publièrent des articles se plaignant de cette partie du spectacle de Dietrich.

     

     

     

     

     


    En 1944, la Morale Operations Branch de l’Office of Strategic Services (OSS) initia le projet Musac, des émissions de propagande musicales destinées à démoraliser les troupes ennemies.

     

     

     

     

     

    Marlene Dietrich, la seule interpréte de qui on s’assura que ses enregistrements fussent délivrés uniquement pour l’OSS, enregistra un certain nombre de chansons en allemand dont Lili Marleen, une des chansons préférées des deux camps du conflit. William Joseph Donovan, chef de l’OSS, lui écrivit, "Je vous suis personnellement grandement redevable pour votre générosité à avoir fait ses enregistrements pour nous."

     

     A la fin de la guerre en Europe, Marlene Dietrich se réunit avec sa soeur Elisabeth et sa famille.

     

    La famille résidait dans la ville allemande de Belsen durant toute la guerre, y exploitant un théâtre pour les officiers nazis et les officiels qui venaient visiter le camp de concentration de Bergen-Belsen. Marlene Dietrich intercéda pour ses parents auprès des représentants des forces alliées, les mettant à l’abri d’éventuelles poursuites pour faits de collaboration avec les nazis.

     

    Marlene Dietrich fut récompensée par l’octroi de la Medal of Freedom par les Etats-Unis en 1947.

     

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    Elle dit que c’était la réalisation dont elle était la plus fière. Elle reçut aussi le Légion d’Honneur des mains du gouvernement français en reconnaissance de son comportement durant la guerre.

     


    Du début des années 1950 au milieu des années 1970, Marlene Dietrich travailla presqu’exclusivement comme artiste de cabaret grassement rémunérée, se produisant en direct dans les grands théâtres des villes majeures du monde entier.

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    En 1953, Marlene Dietrich se vit offrir un salaire substantiel pour l’époque de 30 000 dollars par semaine pour apparaître au Sahara Hotel de Las Vegas.

     

     

    Le show était court, ne consistant qu’en quelques chansons associées à sa personnalité. Sa purement audacieuse "robe transparente" — un déshabillé de nuit orné de perles en soie soufflé, qui donnait l’illusion de la transparence — dessinée par Jean Louis, amena une grosse publicité.

     

     

    Ce spectacle fut si populaire qu’elle signa un contrat pour le reproduire au Café de Paris à Londres l’année suivante, et son contrat à Las Vegas fut également renouvelé.

     

     


    Dietrich employa Burt Bacharach comme arrangeur musical dès le milieu des années 1950 ; ensemble ils redessinèrent le spectacle du nightclub pour en faire un one-woman show plus ambitieux avec un répertoire plus étendu. Son répertoire comportait des chansons de ses films ainsi que des chansons populaires du répertoire de l’époque.

     

     

     

    Les arrangements de Bacharach aidaient à masquer la tessiture de voix limitée de Dietrich – elle était contralto – et lui permettaient de chanter avec un effet dramatique maximal ; ensemble, ils enregistrèrent 4 albums et plusieurs singles entre 1957 et 1964.

     


    Elle devait souvent faire la première partie de ses shows habillée dans une de ses robes hyper-moulantes avec une veste à col de cygne et se changer du haut jusqu’en bas pour la deuxième partie de son spectacle. Cela l’autorisait à entonner des chansons du repertoire masculine, comme "One For My Baby" et "I've Grown Accustomed to Her Face".

     


    "Elle ... transcende son matériel," selon Peter Bogdanovich. "Que ce soit un inconstant vieil air comme 'I Can't Give You Anything But Love, Baby' ... une chanson d’amour allemande à l’eau de rose, 'Das Lied Ist Aus' ou une chanson française comme 'La Vie en Rose', elle apporte toujours une touche d’aristocratie, bien qu’elle ne fréquenta jamais cette sphère ... un chant populaire, 'Go 'Way From My Window' n’a jamais été interprété avec autant de passion, et avec elle 'Where Have All the Flowers Gone? n’est pas seulement un autre air anti-guerre mais une tragique dénonciation de nous tous."

     

     

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    Francis Wyndham offre une approche plus critique du phénomène Marlene Dietrich en concert. Il écrivit en 1964: "Ce qu’elle fait n’est ni difficile ni divertissant, mais en fait ce qu’elle fait, remplit de plaisir les yeux des spectateurs… Il faut être deux pour faire un tour de passe-passe: la dextérité de la main de l’illusionniste et le désir du faire-valoir d’être trompé.

     

    A ces deux principes nécessaires ( ses propres compétences techniques et la sentimentalité de son auditoire), Marlene Dietrich en ajoutait un troisième — la mystérieuse force qui la faisait croire en son propre pouvoir de séduction. Ceux qui ne sont pas capables de partager cette croyance ont plutôt tendance à se flageller, contrairement à Marlene."

     


    Son recours aux vêtements moulants, aux liftings d’alors, non chirurgicaux, aux maquillages bien étudiés et aux perruques, combiné aux éclairages ad hoc, firent en sorte de préserver l’image empreinte de glamour de Marlene bien qu’elle vieillissait.

     


    Le retour de Marlene Dietrich dans son pays d’origine en 1960 pour une tournée de concerts suscita deux interrogations. Beaucoup d’allemands pensaient qu’elle avait trahi sa patrie par ses actions engagées durant la seconde guerre mondiale. Durant ses apparitions au Titania Palast theatre de Berlin, les protestataires chantèrent, "Marlene Go Home! »

     

     

     

     

    De l’autre côté, Marlene Dietrich fut chaudement accueillie par d’autres allemands, dont le maire le Berlin, Willy Brandt, qui avait été, comme Dietrich, un opposant aux Nazis qui dut s’exiler durant leur règne.

     

    La tournée fut artistiquement un triomphe, mais un échec financier. Elle entreprit aussi une tournée en Israël aux alentours de la même époque, qui fut bien perçue; elle y chanta quelques chansons en allemand, dont une version en 1962, de la chanson anti-guerre de Pete Seeger, "Where Have All the Flowers Gone", fracassant ainsi l’interdiction non officielle en Israël de l’utilisation de la langue germanique. Dietrich in London, un album du concert fut enregistré durant son passage, en 1964, au Queen's Theatre.

     

     



    Elle se produisit à deux reprises sur Broadway (en 1967 et 1968) et fut gratifiée d’un Tony Award spécial en 1968. En novembre 1972, I Wish You Love, une version du show de Marlene Dietrich Dietrich, fut filmée à Londres. Elle fut rémunérée $250,000 pour sa coopération, mais ne fut pas satisfaite du résultat. Le show fut diffusé au Royaume Uni sur la BBC et aux Etats-Unis sur CBS en janvier 1973.


    Alors agée de 60 ou 70 ans, la santé de Marlene Dietrich commença à décliner : elle survécut à un cancer du col de l’utérus en 1965 et souffrit d’une mauvaise circulation du sang dans les jambes. Marlene Dietrich devint de plus en plus dépendante aux anti-douleurs et à l’alcool.

     

     

     

     

    Une chute survenue au Shady Grove Music Fair de Washington DC en 1973 endommagea sa cuisse gauche, nécessitant une greffe de peau pour permettre à la blessure de se résorber.

     

    Elle se fractura la jambe droite en août 1974.


    En novembre 1973, Marlene Dietrich, alors âgée de 72 ans, tomba de la scène dans la fosse d’orchestre alors qu’elle essayait de serrer la main de son partenaire durant un show à Toledo, Washington, USA. On dit qu’elle n’avait pas eu de blessures, mais simplement déchirer sa robe.

     


    Cependant, sa carrière prit fin le 29 septembre 1975, quand elle chuta de nouveau et se fractura l’os de la cuisse durant un spectacle à Sydney, Australia. L’année suivante, son mari, Rudolf Sieber, décéda d’un cancer le 24 juin 1976.

     

     

     

     


    La dernière apparition de Marlene Dietrich au cinéma fut dans un rôle utiliatire dans Just a Gigolo (1979), avec David Bowie sous la direction de David Hemmings. Marlene Dietrich chanta aussi la chanson du générique qu’elle enregistra sur disque.

     

     

     

     


    Alcoolique et dépendante aux anti-douleurs , Marlene Dietrich se retira dans son appartement du 12 avenue Montaigne à Paris. Elle passa ses 11 dernières années de sa vie, partiellement grabataire, n’autorisant que peu de visites, dont les membres de sa famille et ses employés Durant cette époque, elle fut prolifique en lettres et en coups de téélphone.

     

    Son autobiographie, Nehmt nur mein Leben (Just Take My Life), fut publiée en 1979.

     


    En 1982, Marlene Dietrich accepta de participer à l’élaboration d’un film documentaire sur sa vie, Marlene (1984), mais refusa d’être filmée. Le réalisateur du film, Maximilian Schell, fut seulement autorisé à enregistrer sa voix. Il utilisa ses interviews avec elle comme base de son film, agrémenté de morceaux de films de sa carrière.

     

    Le film remporta plusieurs trophées européens et fut nominé pour l’Oscar de meilleur documentaire en 1984. Newsweek le qualifia de ‘film unique, peut-être le plus fascinant et le plus affectif des documentaires jamais fait sur une grande star hollywoodienne."

     


    En 1988, Marlene Dietrich enregistra une introduction parlée pour un album nostalgique de chansons fait par Udo Lindenberg.

     

     


    Elle commença une proche amitié avec le biographe David Bret, une des rares personnes autorisées à pénétrer dans son appartement parisien. Bret est censé être la dernière personne, en dehors de sa famille, à avoir pu discuter avec Marlene, deux jours avant sa mort:

     

    "Je l’ai appelée pour lui dire ; je t’aime et maintenant je peux mourir."

     

    Elle était en constante relation avec sa fille, qui venait régulièrement à Paris pour se rendre compte de l’état de santé de sa mère.

     

    Dans une interview au magazine allemand Der Spiegel en novembre 2005, la fille de Marlene Dietrich et son petit-fils affirmèrent qu’elle était politiquement active durant ces années.

     

    Elle resta en contact avec les leaders du monde par téléphone, dont notamment Ronald Reagan et Mikhail Gorbachev, ayant une facture mensuelle de 3000€.

     

    En 1989, son appel pour sauver les studios de Babelsberg de la fermeture fut relayé par la BBC Radio, et elle intervint à la télévision par le biais du téléphone, lors de la chute du mur de Berlin en 1990.

     


    Dietrich décéda d’une insuffisance rénale le 6 mai 1992 à l’âge de 90 ans à Paris. Un service funèbre fut célébré à La Madeleine à Paris devant 3,500 proches et en dehors de l’église, une foule de fans, le cercueil étant recouvert du drapeau français.

     

    Son corps fut rapatrié à Berlin, où il fut enterré au Städtischer Friedhof III, Berlin-Schöneberg, Stubenrauchstraße 43–45, dans le Friedenau Cemetery, près de la toimbe de sa mère et pas loin de l’endroit où elle naquit.

     

    En 2004 Helmut Newton fut enterré à ses côtés.


    Contrairement à sa vie professionnelle, qui fut soigneusement modelée et entretenue, la vie personnelle de Marlene Dietrich fut cachée du public. Marlene Dietrich, qui était bisexuelle, appréciait la prospère scène gay berlinoise des années 1920.

     


    Elle ne se maria qu’une fois, avec l’assistant-réalisateur Rudolf Sieber, qui devint plus tard une réalisateur assistant de Paramount Pictures en France, responsable du doublage en langue française. Son seul enfant, Maria Elisabeth Sieber, naquit à Berlin le 13 décembre1924.

     

    Elle deviendra plus tard une actrice, travaillant principalement pour la télévision, connue sous le nom de Maria Riva. Quand Maria donna la vie à son fils John en 1948, Marlene Dietrich fut affublée du qualificatif "de la grand-mère la plus glamour du monde".

     

    Après la mort de Dietrich, Maria Riva publia une franche biographie de sa mère, intitulée,

    Marlene Dietrich (1990).

     


    Tout au long de sa carrière Marlene Dietrich eut une chaîne sans fin d’aventures, quelques-unes éphémères, d’autres durant des décennies; elles se chevauchèrent souvent et furent la plupart du temps connues de son mari, à qui elle avait l’habitude de montrer les lettres d’amour de ses soupirants, de temps en temps annotées de détails croustillants.

     

     

    Quand Marlene Dietrich tourna Coeurs Brûlés, elle eut le temps d’avoir une aventure avec Gary Cooper, malgré la constante présence sur le plateau de la tempétueuse actrice mexicaine, Lupe Velez, avec qui Gary Cooper avait une relation amoureuse. Lupe Vélez dit un jour:

    "Si j’en avais eu l’opportunité, j’aurais arracher les yeux de Marlene Dietrich" .

     

     

    Durant le tournage de Femme ou Démon, Marlene Dietrich commença une relation avec sa co-star Jimmy Stewart, qui se termina après le film.

     

     

    En 1938, Marlene Dietrich rencontra et débuta une proche relation avec l’écrivain Erich Maria Remarque, et en 1941, avec l’acteur français et héros de guerre, Jean Gabin. Leur relation prit fin au milieu des années 1940.

     

     

     

     

    Elle eut aussi une relation avec l’écrivain cubo-américaine Mercedes de Acosta, qui fut à un moment l’amante de Greta Garbo.

     

    Sa dernière grande passion, alors qu’elle était cinquantenaire fut finalement avec l’acteur Yul Brynner, avec qui elle eut une relation qui dura plus d’une décennie; sa vie amoureuse continua alors qu’elle était septuagénaire.

    Elle compta John Wayne, George Bernard Shaw et John F. Kennedy parmi ses conquêtes.

     


    Elle fut élevée dans la religion protestante mais perdit sa foi sur le front après avoir entendu les prêcheurs des deux camps en appeler à Dieu pour justifier la guerre.

     

    "J’ai perdu ma foi durant la guerre et ne peut pas croire qu’ils sont tous là-haut, vire-voltant ou assis à une table.

     

    " Elle dit un jour:

     

    “Si Dieu existe, il a besoin de revoir ses plans. »

     
     
    DEMERVAL

    http://forum.westernmovies.fr/viewtopic.php?t=14733

     

     

     
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    lechrysantheme:

Tallulah Bankhead in The Cheat (1931)

     

     

     

    Tallulah Bankhead in The Cheat (1931)

     

     

     

     

     

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     Jean Seberg


    (JPEG)Le 8 septembre 1979 on retrouve à l’arrière d’une Renault 5 blanche sous un plaid, le corps sans vie de la comédienne Jean Seberg, disparue depuis plusieurs jours de son domicile parisien l’actrice qui semblait dépressive et malade s’est apparemment suicidée aux barbituriques et à l’alcool (plus de 8 gr dans son sang révèleront les analyses), cependant de nombreux doutes autour de ce suicide peuvent permettre de penser que toute la lumière n’a pas été faite sur cette tragédie.

     

    Découverte par le metteur en scène Otto Preminger qui cherchait une inconnue pour le rôle principal de Jeanne d’arc, le film sera un échec et c’est avec le mythique A bout de souffle de jean -Luc Godard que Seberg sera immortalisée à jamais, en incarnant le personnage de la petite marchande de journaux américaine.

     

    Elle entre dans la légende cinématographique. Pourtant déjà à cette époque, elle semble ne s’intéresser que modérément à sa carrière, préférant les engagements sociaux et politiques.

     

    Sa vie sentimentale semble être un échec. Son mariage avec le dandy François Moreuil tourne court.

    Elle rencontre bientôt un homme d’un tout autre calibre en la personne de Romain Gary célèbre écrivain international. Ils vivent ensemble une belle histoire d’amour et après la naissance de leur premier enfant Diego ils se marient le 16 octobre 1963.

     

    Tout en continuant à tourner des films inégaux, jean Seberg intensifie ses actions et ses engagements notamment en faveur des Black panthers.

     

     

     

     

    Elle soutient également la cause des Indiens d’Amérique victimes, selon elle, d’un pays qui s’enfonce dans le capitalisme en oubliant ses racines.

     

    Mise à l’index par l’industrie du cinéma, c’est bientôt le F.B.I qui décide de surveiller de très près la jeune militante.

     

    Filatures,intimidations,écoutes téléphoniques, rien ne lui est épargné.

    Le comble semble atteint lorsque, enceinte de son second enfant, la rumeur prétend que le bébé est le fruit de ses amours avec un leader des "Black panthers".

     

    Cette fois Jean Seberg craque. Déstabilisée, elle tombe gravement malade et accouche d’un bébé prématuré, une petite fille qui ne survit que quelques heures.

     

    Scandalisée, Jean Seberg, décide de porter son enfant en terre dans un cercueil de verre transparent pour que les photographes puissent voir la couleur blanche de la peau de son enfant.

     

     

    Après cette tragédie,les choses ne seront plus les mêmes pour l’actrice qui sombre dans une grave dépression. Ses amis s’éloignent et même ceux qu’elles a soutenus ne la suivent plus, on la juge encombrante, gênante.

      

    Son couple ne survit pas et malgré les liens forts qui l’unissent a Romain Gary,le couple divorce.

     

    Elle se console auprès du réalisateur Dennis Berry fils du comédien Jack Berry qui dut quitter les Etats -unis victime du maccarthysme et se réfugia en France pour continuer une carrière sans grand intérêt.

     

    Bientôt une nouvelle rumeur se répand à nouveau.

     

    On murmure que jean Seberg sympathisante des officiels algériens du F.L.N a une liaison avec Aziz Bouteflika actuel président algérien alors premier ministre.

     

    Le gouvernement algérien décide alors de prendre ses distances avec l’actrice et elle est interdite de séjour en Algérie.

     

    Si cette rumeur n’a jamais pu être confirmée, une chose est sûre, Jean Seberg quitte Dennis Berry pour s’installer en compagnie d’un individu plutôt louche Ahmed Asni, que la police française soupçonne de trafic international de stupéfiants.

     

     

    L’homme est violent, intolérant et bat Jean à de nombreuses reprises. De plus, il décide de diriger la carrière et les choix de la comédienne qui vit un cauchemar auprès de cet homme qui l’exploite et la vole.

     

     

    le 29 Août, elle téléphone à ses proches. Paniquée, elle raconte qu’elle est en danger et qu’elle est malgré elle mêlée à un trafic international de drogue. Personne ne la prend au sérieux et on pense ( à tort) qu’elle délire.

     

     

     

    Pourtant, c’est le lendemain qu’elle disparaît de son domicile du 125 rue de Longchamp.

    Son corps sera retrouvé onze jours plus tard. Ahmed Asni ayant signalé à la police qu’elle était partie nue sous son manteau une bouteille d’eau à la main.

     

    Alors cette menace était-elle réelle ?

    on est en droit de le penser.

    Pour Romain Gary qui a bien connu la jeune femme et a conservé avec elle jusqu’à la fin de sa vie des liens étroits,la vérité est ailleurs.

    Pour l’ancien mari de jean , cette mort n’est pas un suicide, il accuse clairement le F.B.I d’avoir éliminé Jean Seberg supposée être un important support financier des Black panthers.

     

    25 ans après le mystère de cette tragique disparition reste entier et de nombreux doutes subsistent autour de l’enquête et de ses conclusions hâtives.

    Triste fin pour une jeune femme qui avait choisi de vivre dans la vie réelle plutôt qu’au cinéma des choses intenses et fortes et qui aura payé de sa vie ses convictions et ses choix.



    Publié le 25 octobre 2006 parJimbo

    http://www.e-torpedo.net/article.php3?id_article=1261

     

     

     

     

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    Wallace Fitzgerald Beery naquit à Clay County, Missouri près de Smithville, le 1er avril 1885. Etant le plus jeune fils de Noah Webster Beery et de Frances Margaret Fitzgerald, Wallace et ses frères William C. Beery et Noah Beery devinrent des acteurs à Hollywood. La famille Beery quittèrent leur ferme dans les années 1890 et déménagea près de Kansas City,
    Missouri où le père fut employé comme officier de police.
     
      
    Wallace Beery fréquenta la Chase School de Kansas City et prit également des leçons de piano, mais ne montra que peu d’aptitudes aux matières académiques. Il s’enfuit de la maison à deux reprises, la première fois revenant chez lui après une courte période et quittant l’école pour travailler dans une gare ferroviaire comme nettoyeur de chaudières. Wallace Beery s’enfuit une deuxième fois de chez lui à l’âge de 16 ans pour rejoindre le Ringling Brothers Circus comme assistant du dresseur d’éléphants. Il le quitta deux ans plus tard, après avoir été griffé par un léopard.
     
    Wallace Beery rejoignit son frère Noah à New York City en 1904, trouva du travail dans un opéra comique comme baryton et commença à apparaître sur Broadway ainsi que dans troupes estivales. Son premier rôle le plus notable survint en 1907 quand il fut la vedette de The Yankee Tourist, y recevant de bonnes critiques. En 1913, il déménagea à Chicago pour travailler pour les studios Essanay, tout en étant casté sous le nom de Swedie, La Femme de Ménage Suédoise, un personnage masculin travesti. Plus tard, il oeuvra pour les studios Essanay situés à Niles, Californie.
     
    En 1915, Wallace Beery fut la vedette avec son épouse Gloria Swanson de Sweedie Goes to College. Le mariage ne survécut pas à ses abus de boissons. Wallace Beery commença à interpréter des rôles de méchants et en 1917 incarna Pancho Villa dans Patria à un moment où Pancho Villa était encore actif à Mexico. Wallace Beery reprendra le rôle 17 ans plus tard pour un des plus grands succès de la MGM.
    Parmi les rôles muets de Wallace Beery les plus significatifs figurent ceux du Professeur Challenger dans Le Monde Perdu, d’après Sir Arthur Conan Doyle (1925), de Richard Coeur de Lion dans Robin des Bois avec Douglas Fairbanks et dans L’esprit de la Chevalerie, Le Dernier des Mohicans (1920), Fatty l’intrépide shérif (1920 avec Roscoe Arbuckle), Vaincre ou Mourir(1926), Now We're in the Air (1927), The Usual Way (1913), Casey at the Bat (1927) et Les Mendiants de la Vie(1928) avec Louise Brooks.
     
    La puissante voix de basse et l’air d’ours mal léché de Wallace Beery devinrent ses images de marque quand Irving Thalberg lui fit signer un contrat avec la MGM à la fin de l’ére du muet.
     
    Wallace Beery incarna le sauvage prisonnier "Butch", un rôle initialement prévu pour Lon Chaney Sr, dans le très célèbre film carcéral de 1930, The Big House, pour lequel il fut nominé pour l’Oscar du meilleur acteur. La même année, il joua dans Min and Bill (face à Marie Dressler), le film qui le propulsa à la tête du box office. Il poursuivit avec Le Champion en 1931, remportant cette fois l’Oscar du meilleur acteur et avec le rôle de Long John Silver dans L’Ile au Trésor (1934). Il reçut une médaille d’or du festival du film de Venise pour sa deuxième interprétation du personnage de Pancho Villa dans Viva Villa! (1934) avec Fay Wray.
      
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    (Lee Tracy devait initialement apparâitre dans le film jusqu’au moment où, saoûl, il urina du balcon sur une foule de mexicains se trouvant en-dessous ; la carrière de Lee Tracy ne se remit jamais de cet incident.) Parmi les autres films de Wallace Beery, il faut retenir Billy the Kid (1930) avec Johnny Mack Brown, The Secret Six (1931) avec Jean Harlow et Clark Gable, Hell Divers (1931) avec Clark Gable, Grand Hotel (1932) avec Joan Crawford, Tugboat Annie (1933) avec Marie Dressler, Dinner at Eight (1933) face à Jean Harlow, The Bowery avec George Raft, Fay Wray et Pert Kelton la même année, China Seas (1935) avec Clark Gable et Jean Harlow et la pièce d’ Eugene O'Neill, Ah, Wilderness! (1935) dans le rôle d’un oncle ivrogne, rôle qui sera plus tard repris à Broadway par Jackie Gleason dans une version musicale. Durant les années 1930, Wallace Beery fut l’une des 10 stars les plus populaires du box office, et, à un moment, son contrat avec la MGM stipulait qu’il devait être payé un dollar de plus que n’importe quel autre acteur du studio, le faisant de ce fait l’acteur le mieux payé du monde.
     
      
      
      
    Il fut la vedette de plusieurs comédies avec Marie Dressler et Marjorie Main, mais sa carrière commença à décliner dans cette dernière décennie. En 1943 son frère Noah Beery, Sr. apparut avec lui dans un film de propagande de guerre, Salute to the Marines, film qui fut suivi par Bad Bascomb (1946) et The Mighty McGurk (1947). Il resta en haut de l’affiche et aucun des films de Wallace Beery durant l’époque du parlant ne perdit d’argent au box office; ses films étaient particulièrement populaires dans les régions méridionales des Etats-Unis, spécialement les petites villes et cités.
     
      
      
    La première épouse de Wallace Beery fut l’actrice Gloria Swanson; les deux apparurent ensemble à l’écran. Bien que Wallace Beery apprècia sa popularité acquise grâce aux courts métrages mettant en scène le personnage de Sweedie, sa carrière avait subi un plongeon et durant son mariage avec Gloria Swanson, il se reposa sur elle pour faire faire vivre le ménage.
     
     
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    Selon l’autobiographie de Gloria Swanson, Wallace la dupa en lui faisant avaler un produit abortif, alors qu’elle était enceinte, ce qui lui fit perdre son bébé. La seconde épouse de Wallace Beery fut Rita Gilman. Ils adoptèrent Carol Ann, la fille du cousin de Rita Gilman.
      
    A l’instar de son premier mariage, son deuxième se termina par un divorce.
     
    Selon le livre d’E.J. Fleming, The Fixers (au sujet des légendaires fixers (personnes chargées de régler les problèmes des stars)de la MGM, Eddie Mannix et Howard Strickling), Wallace Beery, le gangster Pat DiCicco et Albert R. "Cubby" Broccoli (qui était aussi le cousin de DiCicco et le futur producteur des films de James Bond ) battirent prétendument à mort l’acteur Ted Healy dans le parking de la boîte de nuit, Le Trocadéro, en 1937.
      
    Le livre affirme que Wallace Beery fut envoyé en Europe par le studio pendant quelques mois, pendant qu’une histoire était montée pour alléguer que trois universitaires avaient tué Ted Healy. Le bureau de l’Immigration confirme que Wallace Beery fit un voyage de quatre mois en Europe, immédiatement après la mort de Ted Healy, et ce jusqu’a
    u 17 avril 1938.
      
    Un portrait au crayon de Wallace Beery dessiné par Ted Healy sur un plateau de tournage subsiste aujourd’hui, Ted Healy, en dehors d’être un bon dessinateur étant aussi l’un des créateurs du groupe des Three Stooges.
    Wallace Beery possédait et conduisait son propre avion, un Howard DGA-11. Le 15 avril 1933 il fut nommé lieutenant commandant d’un A-V(S), USNR au NRAB Long Beach.
     
      
    En décembre 1939, le célibataire Wallace Beery adopta une jeune fille de 7 mois, Phyllis Anne. Aucune autre information n’existe sur cette enfant et elle n’est pas mentionnée dans le testament de Wallace Beery.
     
      
    Wallace Beery laissa l’ impression d’être un misanthrope et de quelqu’un avec qui il était difficile de travailler sur un plateau. Jackie Cooper, qui fit, enfant, plusieurs films avec lui, qualifiait Wallace Beery "de grosse déception" et l’accusa de vouloir le reléguer au fond de la scène et d’autres tentatives de vouloir minimiser ses performances car Jackie Cooper pensait qu’il agissait par jalousie. Margaret O'Brien, une autre enfant-actrice, travailla aussi avec Wallace Beery et elle dut finalement être protégée par les membres de l’équipe de tournage car Wallace Beery voulait constamment la cogner.
      
    Mickey Rooney reste une exception parmi les enfants stars et affirma souvent qu’il avait adoré travailler avec Wallace Beery.
     
    Un des faits pour lequel il était le plus fier fut d’avoir attrapé le plus gros bar de mer jamais pêché au large de l’île de Santa Catalina en 1916, un record qui tînt pendant 35 ans.
     
      
    Un épisode notoire de la vie de Wallace Beery fit l’objet d’une chronique dans le 5ème épisode du documentaire de Ken Burns, The National Parks: America's Best Idea: en 1943, le Président Franklin D. Roosevelt signa un ordonnance créant le Jackson Hole National Monument pour protéger le territoire accolé au Grand Tetons dans le Wyoming.
      
      
      
    Les propriétaires locaux de ranches, ulcérés par la perte de terrains qu’ils voulaient utiliser pour faire paître leurs troupeaux, assimilèrent cette action à l’annexion de l’Autriche par Adolf Hitler et ce fut un Wallace Beery vieillissant qui conduisit la protestation en lâchant, sans autorisation, 500 têtes de bétail à travers lesdites terres réservées.
     
      
    Wallace Beery décéda en son domicile de Beverly Hills, Californie, des suites d’une crise cardiaque, le 15 avril 1949. Il est enterré au Forest Lawn Memorial Park Cemetery, à Glendale, Californie. Pour sa contribution à l’industrie du film, Wallace Beery a une étoile sur le Hollywood Walk of Fame au 7001 Hollywood Blvd.
     
      
      
    Sa contribution au western est la suivante :
    Patria de Jacques Paccard (1917), Pancho Villa
    Fatty, l’intrépide shérif de George Melford (1920), Buck McKee
    Le dernier des Mohicans de Clarence Brown (1920), Magua
    The Northern Trail de Bertram Bracken (1921), otto Franke
    L’Epervier Noir de Emmett J. Flynn (1921), William Kirk
    The Sagebush Trail de Robert Thornby (1922), José Fagaro
    The Man from Hell’s River d’Irving Cummings (1922), Gaspard, The Wolf
    L’Eternel Combat de Reginald Barker (1923), Barode Dukane
    La rançon de Reginald Barker (1925), Dutch
    The Pony Express de James Cruze (1925), Rhode Island Red
    Stairs of Sand d’Otto Brower (1929), Lacey
    River of Romance de Richard Wallace (1929), Général Orlando Jackson
    Billy le Kid de King Vidfor (1930), Garrett
    Viva Villa! De Jack Conway et Howard Hawks (1934), Pancho Villa
    Arizona Bill de j. Walter Ruben (1937), Trigger Bill
    L’homme du Dakota de Leslie Fenton (1940), Sgt Bar Barstow
    20 Mule Team de Richard Thorpe (1940), Skinner Bill Bragg
    Wyoming de Richard Thorpe (1940), Reb Harkness
    The Bad Man de Richard Thorpe (1941), Pancho Lopez
    Jackass Mail de Norman Z. McLeod (1942), Marmaduke Just Baggot
    Barbary Coast Gent de Roy Del Ruth (1944), Honest Plush Brannon
    L’ange et le bandit de S. Sylvan Simon (1946), Zeb Bascomb
    Big Jack de Richard Thorpe (1949), Big Jack Horner

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    Version originale en farsi avec sous-titres en français

    Munis vit avec son frère Amir Khan, un traditionaliste qui tente désespérément de lui trouver un mari et qui la tient enfermée dans sa maison entretemps. Car dans les rues de Téhéran, en cet été de 1953, l'incertitude règne. Un coup d'état se prépare, financé et organisé conjointement par les États-Unis et la Grande-Bretagne. Ce climat d'incertitude pousse Fakrhi, une femme d'une cinquantaine d'années, à se séparer de son mari et à prendre possession d'un verger isolé de tout, où se retrouveront rapidement, par les détours du hasard, Zarin, une prostituée en fuite, et Faezeh, une amie de Munis ayant subi le pire des outrages... Là, elles pourront vivre librement, un moment au moins.

     

     

     

     

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    Atiq Rahimi - Terre et cendres - bande annonce : "Terre et cendres", un film d'Atiq Rahimi , 2003 - Production : Les Films du lendemain - avec Abdul Ghani , Jawan Mard Homayoun, Walli Tallosh, Chahverdi Guilda - Adaptation de "Terre et cendres" d'Atiq Rahimi (éditions P.O.L)

     

     

    En Afghanistan. Dastaguir accompagné de son petit-fils Yassin a entrepris le voyage qui mène de son village jusqu'à une lointaine mine, dans un paysage désolé. C'est là que travaille son fils, le père du petit. Dastaguir doit lui annoncer que le village a été bombardé et qu'il n'y a pas de survivant. Luttant contre sa propre peine, Dastaguir rencontre chemin faisant, un gardien dans sa guérite, une femme voilée qui attend, un vieux philosophe, et d'autres victimes, comme eux, de cette guerre dévastatrice...

     

     

     

     

     Pour apprécier cette vidéo -

    supprimer le fond musical du blog

    en cliquant sur

    le lien central de RADIONOMY

     

    Terre et Cendres (Khakestar-o-khak) est un film afghan adapté du roman homonyme réalisé par Atiq Rahimi, sorti en 2004

     

     

     

    Pendant l'une des guerres, elles durent depuis 1979 date de l'intervention des russes (URSS) pour les plus récentes, un grand-père et son petit-fils, un bambin devenu sourd à la suite d'un bombardement, cheminent vers le père de ce dernier qui travaille dans une mine. Une véritable odyssée, entre présent, passé et avenir. 

     

    2004 : Festival international des jeunes réalisateurs de Saint-Jean-de-Luz :prix du meilleur réalisateur2004 : Festival de Cannes : prix Regard vers l'avenir

     

    En septembre et octobre derniers Eric Guichard
    Voir Eric Guichard dans l’index
     
    se trouvait en Afghanistan où il dirigeait la photographie de " Terre et cendres ", le premier film franco-afghan réalisé par Atiq Rahimi
    Voir Atiq Rahimi dans l’index
     
    .

    Photo de tournage d
    Photo de tournage d’Eric Guichard

    Ce film, dont les héros sont un grand-père, Dastaguir, et son petit-fils, a été tourné dans le format Scope
    Voir Format 2,35 dans l’index
     
    entre villages et paysages désertiques, sur fond de collines et de montagnes, situés à 260 kilomètres de Kaboul.

    Photo de tournage d
    Photo de tournage d’Eric Guichard

    Dans " Libération " du 22 septembre, le réalisateur donnait quelques clefs : « La piste suit les crêtes des collines, derrière les collines, il y a les montagnes, et plus loin encore, dans la brume, d’autres montagnes, et derrière : le ciel bleu. Ce n’est pas seulement un décor, cela raconte quelque chose... Je me suis basé sur Bergman, quand d’une histoire intérieure il fait quelque chose de visuel, je pense aux " Fraises sauvages " qui est comme un road-movie. Le personnage voyage, mais ce qu’il vit, c’est son passé ; comme le vieillard de " Terre et cendres ". »

    Photo de tournage d
    Photo de tournage d’Eric Guichard

    En même temps qu’il lutte avec tant d’émotions conflictuelles, Dastaguir croise différents étrangers sur sa route : un gardien mal luné dans sa guérite, un marchand philosophe, une mystérieuse femme voilée qui ne cesse d’attendre, et d’autres victimes de cette guerre innommable qui continue ailleurs, hors champ...

     

     

     

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