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    Poze Estella Blain

     

    La blonde et très belle Estella Blain est un des sombres destins qui traversent l’histoire du cinéma Français, éphémères et lumineuses phalènes vite foudroyées et vites oubliées. Estella la blonde aux yeux bleu caraïbe est une de ces beautés tragiques qui avait eu le tort de croire sans doute un peu trop fort aux mots « Je t’aime ».

    La future Estella Blain naît le 30 Mars 1930 à Paris sous le patronyme de Micheline Estellat et rêvera très vite de cinéma. Non de gloire et de lauriers en diamants, mais de ces belles histoires d’amour alambiquées de sentiments exacerbés qui  font tant vibrer son coeur de jeune fille. Pour elle l’écran c’est le paradis des héros romantiques, virils et beaux qui sauvent les jeunes filles tendrement amoureuses après être sortis des draps de satin d’une quelconque vamp à la cigarette collée dans le rouge à lèvres « cerise du nord ».

    Elle prendra sa vocation très au sérieux et deviendra une élève de René Simon qui fit tant pour Michèle Morgan et Martine Carol.

    Lorsque l’on naît en 1930, on a vingt ans en 1950. C’est une nouvelle décennie qui commence, Gina Lollobrigida et Martine Carol explosent soudain, propulsées au sommet de la gloire en un seul film même s’il n’était pas le premier: « Fanfan la Tulipe » pour l’une et « Caroline Chérie » pour l’autre.

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    Micheline rencontre alors le beau héros romantique de ses rêves, Gérard Blain de seulement six mois son cadet. Son bel amour pourrait être son exact opposé. Il a quitté l’école avant d’avoir son certificat d’école primaire, il quittera sa famille à 13 ans, fera de la résistance à peine sorti de l’enfance et grandira en rebelle et en marge de la société dont il dira « Je me sens en état de légitime défense face à elle ». C’est son physique de jeune loup sauvage qui le fera remarquer par Guillaume Radot, un metteur en scène débutant qui lui propse de faire un peu de figuration dans son film « Le Bal des Passants » en 1944. Dès lors il fera de temps en temps une figuration et mettra plus de dix ans à tenir un rôle important dans un film de prestige au cinéma, dans « Voici le Temps des Assassins » de Julien Duvivier où il est le meilleur ami de Jean Gabin restaurateur et amoureux de la rouée Danièle Delorme.

    l’antithèse donc de Micheline, la sage étudiante bien proprette qui apprend consciencieusement un métier qu’il aborde en dilletante et dont il n’accepter jamais les règles, fussent-elles de Paris ou d’Hollywood!

    Le couple se maria en 1953, c’étaient les vaches maigres mais Estella était heureuse, si heureuse que lorsqu’elle débutera au cinéma, dans les bras de Gérard Blain, en 1954, encore timide et fragile dans « Les Fruits Sauvages », elle se fera appeler Estella Blain, adoptant pour mener sa carrière le nom de celui qu’elle a « épousé pour la vie ». Les vedettes féminines des « Fruits Sauvages » étaient Evelyn Kerr et Nadine Basile, lauréate du prix Suzanne Bianchetti et qui pour être une vedette prometteuse n’avait aucune aptitude à jouer les « pin-up ». C’est elle qui jouera « Brioche » face à une Brigitte Bardot qui se moquera de son embonpoint dans « Le Trou Normand ».

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    C’est donc Estella, ses longs cheveux blonds flottant au vent, que la production choisira pour l’affiche du film.

    Estella était belle, certes mais on lui reprocha un nez un peu trop « présent » et elle fut priée de se rendre chez le chirurgien esthétique le plus proche avec une photo de Martine Carol!

    Ce ne fut pas la gloire pour autant et Estella végêta dans des films de consommation courante, fruits d’un cinéma que Gérard Blain s’était déjà mis à détester, préfigurant un courant de pensée qui allait donner naissance à la « nouvelle vague ».

    En 1956 le couple divorçait, Estella restait seule avec son nouveau nez et ses mauvais films avant de rencontrer Michel Bonjean dont elle aura un petit garçon le 31 Août 1959, un petit garçon qui portera le nom de sa mère: Michel Blain Estellat.

    A la fin de la décennie charnière du siècle, Estella avait été une starlette en vogue, hanté les festivals et les couvertures de magazines consacrés au cinéma. Puis Brigitte Bardot avait à son tour explosé et démodé d’un seul coup toutes les autres blondes du monde. Estella avait tourné des films souvent médiocres et s’était même exportée assez confidentiellement en Allemagne, en Italie et en Espagne. Gérard Blain s’était remarié avec Bernadette Lafont et était devenu le James Dean français.

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    Dans les années 60 on la verra moins encore et pour situer le peu d’intérêt de sa carrière, il suffit de savoir que son rôle le plus marquant fut celui de madame de Montespan dans « Angélique et le Roy », film entièrement dédié à la gloire et à la beauté de Michèle Mercier.

    Estella fit de la télévision, du théâtre, bien entendu des films et même des disques.

    Elle se consolait d’une carrière qui ne resssemblait guère à celle dont elle avait tant rêvé jadis avec l’amour passionné qu’elle avait pour son petit garçon.

    Elle participera même à l’écriture d’une série télévisée à l’instar de Cecile Aubry où elle confiera le rôle principal à son petit Michel : »Michel au pays de l’Enfant Roi ». La série sera diffusée en 1972 et André Téchiné lui-même mettra la main à la mise en scène. le petit Michel prendra goût à la comédie et sera formé au cours Florent.

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    Le temps passait, la gloire de Brigitte Bardot s’essouflait un peu, d’autres idoles hantaient maintenant les fantasmes du public . Elle savaient pour nom Romy Schneider et Mireille Darc, Estella toujours aussi belle restait obstinément sur les chemins de traverse de la gloire, elle ne bénéficiait même pas d’une réelle popularité qu’ont parfois des actrices de moindre prestige aux yeux des cinéastes mais chères au coeur du public comme Micheline Dax, Sophie Desmarets ou Rosy Varte.

    On s’ntéressa vaguement à une liaison qu’elle eut avec un jeune acteur Turc, mais il était de plus en plus évident qu’Estella Blain faisait de moins en moins partie de l’actualité brûlante.

    Peu à peu, l’actrice qui avait toujours été d’un tempérament mélancolique sombra en dépression elle ne quittait plus que très peu sa maison au bord de la mer à Port Vanvres. Michel avait grandi, il était devenu un homme, il avait sa vie, Estella se sentait épouvantablement seule, malheureuse, inutile.

    les fêtes de fin d’année 1981 lui parurent encore plus insupportables que les autres années. Le 2 Janvier 1982, elle sortit de chez elle, marcha longtemps sur la plage déserte, s’assit sur le sable froid et fixa la mer. Lorsqu’elle en eut assez, elle sortit un revolver de son sac et se tira une balle dans la tête qui la tua sur le coup.

    Estella mourait avant d’avoir fêté ses 52 ans et par un dernier pied de nez d’un destin cruel et facétieux, à l’heure de sa mort, la télévision diffusait une mini série qu’elle avait tournée quelques mois auparavant: « Son Meilleur Noël ».

    Michel Blain Estrellat dirige aujourd’hui sa propre compagnie théâtrale en compagnie de son épouse Juliette.

    « Pour d’autres informations sur Estella Blain vous pouvez aller sur le site de la Compagnie de Théâtre créée par son fils : www.compagnie-estella-blain.com »

    Estella etait comme son nom : lumineuse et tellement belle ! je rêvais de lui ressembler : raté ! mais le souvenir radieu demeure. Corinne le Poulain, le 6 Mars 2012.

    Celine Colassin

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    QUE VOIR?

    1954: Les Fruits Sauvages: Avec Gérard Blain et Nadine Basile

    1954: Escalier de Service: Avec Etchika Choureau

    1957: Les Collégiennes: Avec Gaby Morlay, Agnès Laurent et Catherine Deneuve

    1958: La Bonne Tisane: Avec Madeleine Robinson et Raymond Pellegrin

    1959: Les Dragueurs: Avec Dany Robin et Jacques Charrier

    1960: Colère Froide: Avec Harold Kay

    1962: Tototruffa’62: Avec Toto

    1965: Angélique et le Roy: Avec Michèle Mercier

    1966: Miss Muerte: Avec Howard Vernon et Mabel Karr

    1968: A Flea in her Ear (la puce à l’oreille): Avec Rachel Roberts, Rosemary Harry, Rex Harrisson et Louis Jourdan

    1968: Vivre la Nuit Avec Catherine Jourdan et Jacques Perrin

    1972: Le Franc Tireur: Avec Philippe Léotard

    1974: Le Mouton Enragé: Avec Romy Schneider, Jane Birkin et Jean-Louis Trintignant

     

     

     

     

     

    Poze Estella Blain 

     

     

     

     

     

     

     

     

     

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  • jeanne fusier gir

    le 22 Avril 1885, la petite Jeanne Fusier vient au monde à Paris. l

    es gazettes relaient l’évènement, son père est un acteur célèbre, Léon Fusier.

    Fils de cordonnier né à Amiens et excellent cancre à l’école, Léon Fusier est de ceux qui « se sont fait tout seuls ».

    Son père désespéré d’un tel bon à rien l’avait placé comme apprenti chez un tapissier où son rejeton ne sera guère plus brillant, si ce n’est à régaler l’assistance de tours de prestidigitation.

    On dit alors « d’escamotage », sa passion depuis le berceau. Le tapissier, sans doute moins têtu que monsieur Fusier père comprit très vite que son jeune apprenti ne serait jamais tapissier mais avait des dons évidents qu’il fallait cultiver.

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    Bientôt le jeune Léon se donnera en spectacle dans l’atelier après la fermeture et il draine parfois jusqu’à deux cents personnes venues l’applaudir! Il ajoutera l’imitation puis le chant à son spectacle, bientôt il devient célèbre, gagne à la fois Paris et des fortunes.

    En 1879 il est la vedette d ‘une revue à succès dont…Il joue tous les rôles!

    Tel était le père de la petite Jeanne qui comme on l’imagine bien n’en perd pas une miette.

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    Fusier avait trop souffert de l’autorité parentale et de ses années d’école et d’apprentissage pour imposer quoi que ce soit à sa fille unique. Mais l’homme qui faisait courir les foules avait la santé fragile. Souffrant de pleurésie il avait fait de nombreuses cures à Vittel, sa tête finissant par se retrouver en effigie publicitaire sur les bouteilles. mais en 1901 il doit entrer au sanatorium épuisé à la fois par la maladie et son métier. Le 4 Mars 1901 il s’y éteint avant de pouvoir fêter ses cinquante ans le 4 Août. Quant à Jeanne elle n’a pas le temps de fêter ses 6 ans avant de voir porté en terre son père adoré.

    Avec un père aussi célèbre et adoré en son temps, Jeanne n’aura aucune difficulté à débuter au théâtre! Dès que l’on sut dans les milieux bien informés que « la petite Fusier » était comédienne, on se rua!

    Guitry père la fit travailler, elle devint instantanément amie pour la vie du fils qui la voudra dans tous ses films ou ses pièces.

    Jeanne faisant partie intégrante du milieu des « théâtreux » rencontre le peintre, affichiste et caricaturiste Charles Gir qu’elle épouse en 1911! Elle devient madame Girard à la ville et mademoiselle Jeanne Fusier-Gir à la scène. Le couple aura deux enfants: une fille et un garçon: Françoise et François!

    Charles Gir est l’aîné de deux ans de Jeanne. mais malgré leur entente cordiale et plus tard leur famille, dès 1929 ils se voient peu. Charles Gir s’installe à Grisy les Plâtres où il peut se permettre d’avoir un très vaste atelier pour s’adonner à sa nouvelle passion, la sculpture.

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    Jeanne prise par le théâtre et bientôt le cinéma reste dans la maison conjugale de la place Pigalle. C’est encore presque la campagne quand le couple Girard en fait l’acquisition et Jeanne est séduite par les deux grands arbres qui ornent le petit jardinet devant la maison! Dans les années 50, Pigalle sera devenu le haut lieu du « Paris by Night », la maison de Jeanne sera reconnaissable entre toutes puisqu’elle a toujours ses deux beaux arbres. Et puis il y a son jardin! Son jardin où elle s’adonne à la culture du chrysanthème, sa fleur préférée tout comme sa copine Damia! Les deux femmes rivalisent d’ingéniosité, se concurrencent ou s’échangent des pots selon l’humeur du jour!

    La seconde guerre mondiale trouve Jeanne Fusier Gir au sommet de la gloire! Elle triomphe dans chacune de ses pièces et chacune de ses apparitions au cinéma est applaudie! parfois, certains soirs l’enthousiasme du public devient un véritable délire!

    Un soir, elle reçoit une journaliste dans sa loge. Ces dames papotent boutique, mais soudain, Jeanne s’exclame devant son miroir: « Mais qu’est-ce que c’est que cette tête? Ca ne va pas du tout, je ne suis pas assez tapée! Je joue une vioque, je ne peux pas me montrer aussi bien! » Puis elle ajoute: « ah, ce n’est pas grave, je vais laisser le personnage faire son travail en moi, quand je descendrai l’escalier qui va de ma loge à la scène, j’aurai bien pris vingt ans de plus!’ Et d’en revenir à ses arbres et à ses chrysanthèmes!

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    Si la guerre la surprend dans la gloire, elle va aussi la priver de son mari. Charles Gir quitte Grisy les Plâtres et se réfugie chez des amis dans les Charentes. Mais à peine arrivé il tombe gravement malade. Il s’éteint à l’hôpital de Bordeaux en 1941.

    Jeanne est restée à Paris, elle y tourne des chefs d’œuvres pour des maîtres.

    Au fil du temps le public vénère littéralement son étrange petite voix aigrelette et haut perchée qui n’appartient qu’a elle. On adore sa minuscule silhouette, aussi maigrelette que sa voix qui a l’air de sortir d’une autre époque avec son chignon haut perché et son petit ruban de velours autour du cou.

    Souvent mercière, voisine, pipelette ou concierge, elle est rarement tout à fait gentille, ou alors c’est qu’elle est gaffeuse. De toute façon elle ne sait jamais tenir sa langue.

    En 1937 dans « Claudine à l’école » elle donne un vrai festival Fusier-Gir! Il faut la voir minauder en baigneuse 1900 « Ce maître nageur est odieux! Il a un regard qui vous déshabille en un rien de temps! ». Il faut la voir se jeter à genoux devant ses écolières éberluées pour dire « Britannicus » avec émotion ou virevolter comme une jeune pucelle devant le jeune Pierre Brasseur « Permettez, je vous précède! »dans une envolée de jupons raides et noirs!

    Dans « Le Trou Normand » de 1952, il suffit que Bourvil lui dise « surtout tu ne dis rien à personne » pour qu’aussitôt elle cavale dans les rues en appelant toutes ses voisines!

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    Dans « Le Corbeau », elle est mercière et renonce aux services du médecin Pierre Fresnay à cause du qu’en dira-on. Elle le met aimablement mais fermement dehors en lui disant « Et surtout n’hésitez pas à m’envoyer votre note, docteur ». la porte à peine fermée elle lance « Vous verrez qu’il aura le toupet de me l’envoyer! »

    C’est sa seule scène du film, mais quelle scène, quelle perfection, quelle justesse!

    Même si elle se cantonnait à des seconds rôles, elle était devenue au fil du temps l’intime de tous les grands noms de son époque: Ses deux plus indéfectibles amis Sacha Guitry et Damia, bien sûr, mais aussi Cocteau et Marais, Marie Bell, Arletty, Françoise Rosay, Marfa d’Hervilly, Edwige Feuillère, Mary Marquet, Jane Aubert, Maurice Escande, Pierre Fresnay, Yvonne Printemps.

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    Il n’y  a pas que Guitry qui soit un inconditionnel. Henri George Clouzot ne peut se passer d’elle, Yves Mirande l’adore et écrit pour elle. Julien Duvivier est  toujours preneur. Et jusqu’à Colette qui exige sa présence dans toutes les adaptations théâtrales ou filmées de ses œuvres!

    Jeanne Fusier Gir avait 30 ans à la première guerre mondiale, elle survivra à la seconde et travaillera jusqu’au milieu des années 60! Elle donne son baroud d’honneur en 1966 en technicolor face à Curd Jürgens dans un film de Gabin: « Le jardinier d’Argenteuil »

    Elle joue une altesse, follement rousse et couverte de bijoux, hantant les casinos pour jouer « à bataille » avec des gens biens nés et persuadée que délicieusement charmante comme elle est, ils n’oseront pas gagner contre elle. Elle a 81 ans!

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    Jeanne prend alors une retraite bien méritée non sans avoir tâté de la télévision, histoire de ne pas mourir idiote! Nous étions en 1967, elle avait débuté au cinéma en 1909! 58 ans de carrière! 58 ans de triomphes personnels!

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    Jeanne Fusier Gir se retire.

    Elle s’éteint le 24 Avril 1973, trois jours avant de fêter ses 88 ans.

    Elle rejoint dans la tombe son cher mari dans le petit village de leurs amours, à Grisy les Plâtres dont les habitants veillent sur leur éternel sommeil avec une tendresse qui ne faiblit pas.

    A la fin de la guerre,  Jeanne, veuve, était revenue à Grisy et avait eu la surprise de se retrouver face à un gigantesque Don Quichotte sculpté. Elle ne saura jamais qui avait passé cette commande à son défunt mari et ses descendants finiront, faute de nouvelles, par offrir le Don Quichotte à la mairie.

    Celine Colassin

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    QUE VOIR?

    1909: La Peau de Chagrin: Avec Henri Desfontaines

    1930: Chérie: Avec Marguerite Moreno, Mona Goya et Jacqueline Delubac

    1931: La Chance: Avec Marie Bell et Françoise Rosay

    1931: La Vagabonde: Avec Marcelle Chantal

    1931: Rien que la Vérité: Avec Meg Lemonnier

    1932: Quick: Avec Lilian Harvey, Jules Berry et Pierre Brasseur

    1932: Ce Cochon de Morin: Avec Colette Darfeuil et Rosine Deréan

    1932: Maquillage: Avec Rosine Deréan

    1933: Je te Confie ma Femme: Avec Jeanne Cheirel et Robert Arnoux

    1933: L’Héritier du Bal Tabarin: Avec Charlotte Lyses et Frédéric Duvallès

    1935: Le Miroir aux Alouettes: Avec Edwige Feuillère et Pierre Brasseur

    1935: Retour au Paradis: Avec Mary Morgan et Claude Dauphin

    1935: Studio à Louer: Court métrage avec Paulette Dubost

    1935: Et moi, j’te dis qu’elle t’a fait de l’œil: Avec Colette Darfeuil, Ginette Leclerc et Jules Berry

    1935: Jacqueline fait du Cinéma: Avec Colette Darfeuil et Raymond Cordy

    1936: Train de Plaisir: Avec Germaine Roger et Frédéric Duvallès

    1936: Une Poule sur un Mur: Avec Christiane Delyne et Jules Berry

    1936: Marinella: Avec Tino Rossi et Yvette Lebon

    1937: Blanchette: Avec Marie Bell et Jean Martinelli

    1937: Un Carnet de Bal: Avec Marie Bell

    1937: Claudine à l’Ecole: Avec Blanchette Brunoy, Margo Lion et Pierre Brasseur

    1937: La Loupiote: Avec Pierre Larquey

    1937: Un Soir à Marseille: Avec Colette Darfeuil

    1937: L’Homme du Jour: Avec Elvire Popesco, Maurice Chevalier et Josette Day

    1938: Trois Artilleurs au Pensionnat: Avec Odette Joyeux, Raymond Cordy et Yvette Lebon

    1938: La Marraine du Régiment: Avec Pauline Carton et Raymond Cordy

    1938: Mon Curé chez les Riches: Avec Elvire Popesco

    1938: La Route Enchantée: Avec Charles Trenet

    1938: Gosse de Riche: Avec Pierre Brasseur

    1938: Les Femmes Collantes: Avec Josseline Gaël et Betty Stockfield

    1939: Les Cinq Sous de Lavarède: Avec Josette Day et Fernandel

    1940: Une Idée à l’eau: Avec Andrex

    1941: Péchés de Jeunesse: Avec Yvette Chauviré et Harry Baur

    1941: L’Intrigante: Avec Germaine Aussey et Georges Cahuzac

    1942: L’Ange Gardien: Avec Carlettina et Lucien Baroux

    1942: Le Voile Bleu: Avec Gaby Morlay et Elvire Popesco

    1942: Le Destin Fabuleux de Désirée Clary: Avec Gaby Morlay et Sacha Guitry

    1943: Donne-Moi tes Yeux: Avec Sacha Guitry et Geneviève Guitry de Séréville

    1943: La Cavalcade des Heures: Avec Gaby Morlay, Fernandel et Charles Trenet

    1943: Le Corbeau: Avec Ginette Leclerc et Pierre Fresnay

    1943: L’Honorable Catherine: Avec Edwige Feuillère, André Luguet et Raymond Rouleau

    1943: Marie-Martine: Avec Renée Saint-Cyr et Jules Berry

    1943: Monsieur des Lourdines: Avec Mila Parely et Raymond Rouleau

    1943: Vingt-Cinq ans de Bonheur: Avec Denise Grey et Jean Tissier

    1945: Falbalas: Avec Micheline Presle et Raymond Rouleau

    1945: Pamela: Avec Renée Saint Cyr et Fernand Gravey

    1946: Madame et son Flirt: Avec Giselle Pascal, Andrex et Denise Grey

    1946: L’Insaisissable Frédéric: Avec Renée Saint Cyr et Paul Meurisse

    1947: Plume la Poule: Avec Geneviève Guitry de Séréville

    1947: La Nuit sans Fin: Avec Ginette Leclerc et Alexandre Rignault

    1947: Quai des Orfèvres: Avec Suzy Delair et Louis Jouvet

    1948: Le Diable Boiteux: Avec Sacha Guitry et Lana Marconi

    1948: Une Mort sans Importance: Avec Suzy Carrier et Jean-Pierre Kérien

    1948: Bichon: Avec Armand Bernard, Suzy Carrier et Daisy Daix

    1949: Ma Tante d’Honfleur: Avec Mona Goya et Suzanne Dehelly

    1949: Toâ: Avec Lana Marconi et Sacha Guitry

    1949: La Voix du Rêve: Avec Marina de Berg,  Renée Saint Cyr et Jean Chevrier

    1950: Tu m’as Sauvé la Vie: Avec Lana Marconi, Fernandel et Sacha Guitry

    1950: Et moi j’te dis qu’elle t’a fait d’l'œil!: Avec Madeleine Lebeau et Denise Provence

    1950: Miquette et sa Mère: Avec Danièle Delorme, Bourvil et Louis Jouvet

    1950: Menace de Mort: Avec Colette Darfeuil et Marcel Dalio

    1951: Les Deux Monsieur de Madame: Avec Arlette Poirier et Jean Peredes

    1951: Mon Phoque et Elles: Avec Marie Daems et François Perier

    1951: Chacun son Tour: Avec Michèle Philippe, Robert Lamoureux et Jane Marken

    1951: Coq en Pâte: Avec Jacqueline Gauthier et Maurice Escande

    1952: Le Trou Normand: Avec Brigitte Bardot, Bourvil et Jane Marken

    1952: Belle Mentalité: Avec Michèle Philippe, Jean Richard et Geneviève Kervine

    1952: Monsieur Taxi: Avec Michel Simon et Jane Marken

    1952: L’Amour, Madame: Avec Arletty, François Perier et Marie Daems

    1953: Quand te Tues-Tu?: Avec Gaby Bruyère et Carmen Amaya

    1953: La Famille Cucuroux: Avec Nathalie Nattier et Jean Tissier

    1954: Le Congrès des Belles-Mères: Avec Pierre Larquey et Simone Max

    1954: La Rafle est pour ce Soir: Avec Jane Sourza, Jacqueline Pierreux et Blanchette Brunoy

    1954: Faites-Moi Confiance: Avec Zappy Max et Francis Blanche

    1954: Si Versailles nous était Conté: Avec Claudette Colbert, Nicole Courcel et Danièle Delorme

    1955: Treize à Table: Avec Micheline Presle et Fernand Gravey

    1955: Il Mantello Rosso: Avec Patricia Medina, Bruce Cabot et Jean Murat

    1955: Les Fruits de l’Été: Avec Edwige Feuillère et Etchika Choureau

    1956: Les Carottes sont Cuites: Avec Jane Sourza, Perrette et Raymond Souplex

    1956: Mannequins de Paris: Avec Madeleine Robinson et Ivan Desny

    1956: Si Paris nous était Conté: Avec Françoise Arnoul, Danielle Darrieux et Sophie Desmarets

    1957: C’est Arrivé à 36 Chandelles: Avec Jane Sourza

    1957: Ah Quelle Equipe! Avec Louise Carletti et Colette Dereal

    1957: Les Sorcières de Salem: Avec Simone Signoret, Yves Montand et Mylène Demongeot

    1957: Les Septième Commandement: Avec Edwige Feuillère et Jacques Dumesnil

    1958: Les Vignes du Seigneur: Avec Simone Valère, Fernandel et Evelyne Dandry

    1959: Marie-Octobre: Avec Danielle Darrieux et Serge Reggiani

    1960: Au Cœur de la Ville: Avec Georges Chamarat

    1961: A Rebrousse-Poil: Avec Mathilde Casadesus et Micheline Dax

    1962: Un Clair de Lune à Maubeuge: Avec Sophie Hardy et Bernadette Lafont

    1962: Cesarin joue les Etroits Mousquetaires: Avec Pierre Rapp et Alice Tissot

    1963: Cadavres en Vacances: Avec Jeanne Valérie et Simone Renant

    1963: Du Mouron pour les Petits Oiseaux: Avec Dany Saval , Suzy Delair et Paul Meurisse

    1964: La Chance et l’Amour: Avec Dani et Paulette Dubost

    1966: Le Jardinier d’Argenteuil: Avec Curd Jürgens, Liselotte Pulver et Jean Gabin

     

     

    sources /

     

    http://cinevedette4.unblog.fr/724-jeanne-fusier-gir/

     

     

     

     

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  • Cette sacrée gamine …

     

     

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    Brigitte Bardot

    La petite Brigitte fait son apparition au sein de la famille Bardot le 28 septembre 1934, dans le Paris de l'entre-deux guerres.

     

    Son père,Louis, dit “Pilou”, poète à ses heures perdues, dirige avec ses trois frères une entreprise de distribution de produits gazeux.

     

    Sa mère,Anne-Marie, née Mucel et dite “Toty”, reste à la maison.

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    Le 5 mai 1938, la famille s'agrandit avec la naissance de Marie-Jeanne, très vite appelée “Mijanou” - les surnoms sont de règle chez les Bardot - qui deviendra elle-même actrice avant d'épouser le comédien Patrick Bauchau. Mais laissons-la vivre sa propre histoire.

     

     

    Rapidement confiée aux soins de différentes "nounous" qu'elle chérira toute sa vie, la fillette qui nous intéresse se partage très vite entre des études ennuyeuses, menées dans différents établissements privés, et l'apprentissage de la danse où elle trouve davantage l'épanouissement, malgré les difficultés d'un temps où le pavé de la capitale vibrait au pas des bottes cloutées.

     

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    A sept ans, à la suite d'une bêtise d'enfants, les deux soeurs sont punies par "Toty" qui les oblige définitivement à vouvoyer leurs parents, créant ainsi un fossé que même l'événement éloigné du décès de "Pilou" (1975) ne pourra combler.

    Brigitte aborde son adolescence avec le complexe d'une laideur qui lui fait verser des larmes devant le miroir, souffrance aiguisée par la préférence marquée de son entourage pour Mijanou, source d'une méfiance et d'une jalousie naissantes.

     

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    Et les disputes parentales incessantes ne font qu'aggraver son mal-être. Heureusement, il y a la danse …

     

     

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    Bardot, la petite fille modèle

     

     

    Brigitte Bardot a reçu une éducation bourgeoise ; celle d’une petite fille issue d’un milieu aisé, née d’un père industriel, propriétaire

    des Usines Bardot et d’une mère au foyer,

    qui aimait la mode et la danse.

    Ses tout premiers chaussons de danse, le diplôme du Conservatoire de Paris où elle obtient un premier accessit témoignent de sa passion pour la danse classique.Afficher l'image d'origine

     

    Future vedette …

    Faisant partie des 10 candidates retenues parmi une sélection de 150, l'adolescente est admise au Conservatoire de Danse de Paris (1947) dont elle sort, tout comme sa copine Christiane Minazzolli, honorée d'un premier accessit.

    Premiers spectacles, nouvelle classe, et la voici appelée à faire des photos de mode pour quelques magazines

    ("Le Jardin des Modes Junior", "Elle", …).

     

    L'une d'entre elles tombe sous les yeux du réalisateur Marc Allégret

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    Brigitte et sa maman sont reçues par l'un de ses assistants, le jeune Roger Vadim.

    A l'issue des essais, chaperonnée par Vadim, Brigitte est sélectionnée pour un premier film, 

    «Les lauriers sont coupés» (1952) … qui ne se fera pas ! Elle y gagne tout de même la découverte de l'amour.

    DR 

     

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    Les dents longues …

     

    Brigitte Bardot

    Chevalier servant attentionné, Vadim lui fait bientôt rencontrer des gens célèbres (Colette, Jean Cocteau).

     

     

    Cette sacrée gamine …BRIGITTE BARDOT

    Son premier imprésario, un ami de son père, lui obtient un rôle de jeune paysanne cupide dans une production de Jean Boyer, «Un trou normand» (1952), tournage dont elle ne garde qu'un mauvais souvenir.

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    Après «Manina, la fille sans voiles» (il faut bien se nourrir et se rhabiller), l'actrice en herbe peut enfin épouser son mentor, le 12 décembre 1952, à Paris.

     

     

    Les témoins, Daniel Gélin et Danièle Delorme, reproduisent à l'envers la courte scène du film qu'ils venaient de terminer ensemble, «Les dents longues» (1952).

     

     

    Son nouvel impresario, Olga Horstiz, lui décroche une apparition qui lui permet de croiser Kirk Douglas dans un couloir («Un acte d'amour», 1953) et lui conseille de s'inscrire au cours d'art dramatique de René Simon. Ce qu'elle fit … pour une seule et unique leçon !

     

    Dans la foulée, elle tient pourtant ce qui sera son unique apparition sur une scène de théâtre, le rôle d'Isabelle dans «L'invitation" de Jean Anouilh (1953). En 1955, l'actrice fait ses débuts de chanteuse (en play-back tout de même) parmi les «Futures vedettes» entourant avantageusement Jean Marais.

     

     

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    La même année, elle figure dans une grosse production hollywoodienne tournée en Italie, «Hélène de Troie». (1955).

     

     

    Les Américains de la Warner lui proposent bientôt un contrat qu'elle refusera en apprenant l'exécution du couple Rosenberg. un peu plus tard, lors des«Grandes manoeuvres» (premier tournage qui trouve grâce à ses yeux), elle cotôie Michèle Morgan et Gérard Philipe sous la direction agréable de René Clair.

     

     

    «Cette sacrée gamine» (1955) n'en finit pas d'étonner son monde, se révélant délicieuse dans l'art de la comédie futile.

     

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    Et Vadim créa Bardot …

     

    Brigitte Bardot

    Roger Vadim travaille déjà à soigner l'image de son épouse qu'il confie, avec son propre scénario, à son maître 

    Marc Allégret. 

     

     

     

     

    «En effeuillant la marguerite» (1956), on finit par la découvrir dans sa tenue la plus naturelle, tendre fruit à peine mûri qui réclame sa part de plaisir à la chaleur de «La lumière d'en face» (1955).

     

     

    Enfin, grâce à la participation de Curd Jürgens, Vadim peut concrétiser son ambition de devenir metteur en scène.

     

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    Il étale son monde au long des plages tropéziennes, véritable Eden méridional pour lequel, n 'en doutons plus, «Dieu créa la femme» (1956, quoiqu'en dise la Bible).

     

     

     

     

    Quelques semaines avant le tournage,Brigitte s'est laissé aller, dans une boîte cannoise, à une danse sensuelle devant les yeux ébahis de son mari, donnant naissance sans le vouloir à l'une des plus célèbres séquences du film.

     

     

    Si l'oeuvre ne fut accueillie qu'avec tiédeur par la critique française, son succès au Etats-Unis et sa rencontre avec le public lui assurent une place pérenne dans l'histoire du 7ème art. 

     

     

    Brigitte y acquiert une renommée internationale jusque là mal assise.

     

     

    Elle y rencontre surtout l'amour de Jean-Louis Trintignant, immense bain de fraîcheur dans une vie qu'elle commence à trouver pesante.

     

    Le divorce de la jeune starlette et de son pygmalion de metteur en scène est d'autant plus rapidement prononcé que le couple n'avait plus en commun qu'une raison sociale.

     

     

    Brigitte Bardot
    Une ravissante idiote …

     

     

    Brigitte Bardot retourne au genre qui lui sied le mieux dans les premières années de sa carrière, la comédie légère qui lui permet de jouer délicieusement les ravissantes idiotes : 

     

    «La mariée est trop belle» (1956), «Une Parisienne» (1957),

    «Voulez-vous danser avec moi ?» (1959).

     

    Elle poursuivra dans cette voie jusqu'au titre éponyme réalisé en 1963 par Edouard Molinaro.

     

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    Plus éprouvant se révèle le tournage des «Bijoutiers du clair de lune» (Roger Vadim, 1961), surtout lorsqu'une vague de boue envahit le petit village de Torremolinos, au sud de l'Espagne. Les séquences durent être reprises aux studios niçois de La Victorine.

     

     

    Heureusement, quelques metteurs en scène vont enfin penser à l'utiliser pour ce que sa beauté mutine et son esprit rebelle savent le mieux exprimer.

     

    Et tout d'abord Claude Autant-Lara qui, dans «En cas de malheur» et pour notre plus grand bonheur (1958), la distribue en délinquante n'ayant rien d'autre à offrir que son corps pour régler les émoluements de son avocat.

     

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    Face à un Jean Gabin qu'elle emprunte à Edwige Feuillère, la petite Brigitte ne démérite pas, et l'on comprend que Maître Gobillot aille jusqu'à compromettre sa réputation et sa carrière pour l'entretenir.

     

    Hélas, parallèlement, l'actrice vit des moments difficiles, ballotée entre Trintignant et Bécaud (qui compose «Croquemitoufle» en son honneur), trouvant une délivrance illusoire autant qu'éphémère dans la consommation abusive de somnifères.

     

     

     

    Heureusement, dans une veine cinématographique semblable à celle de «En cas de malheur», elle se montre tout aussi criante de «Vérité» (1960) entre les mains manipulatrices d'Henri-Georges Clouzot et les bras réconfortants de Sami Frey.

    Il faut dire qu'elle ne jouait plus !

     

    Vie privée …
    Brigitte Bardot

    Entre temps, en mai 1958, elle fait l'acquisition, aux environs de Saint-Tropez, d'une maison de pêcheur, "La Madrague", sujet de la charmante chanson qui agrément cette page.

     

    Appelée à devenir aussi célèbre que sa propriétaire, cette bâtisse, lieu de repos et de plaisir où se donneront d'inoubliables fêtes nocturnes, devient vite le refuge de nombreux animaux.

     

    Elle est aujourd'hui la propriété de La Fondation Brigitte Bardot, bien que l'actrice en garde l'usufruit.

     

     

    Mais pourquoi s'encombre-t-elle alors d'un compagnon (Sacha Distel à l'aube d'une gloire artificielle) davantage soucieux de sa propre publicité que de lui apporter cette joie de vivre qui lui manque tant ? Heureusement, sur le plateau de «Babette s'en va-t-en guerre» (1959), elle soulage « Le repos du guerrier» (1962) bien au delà du champ de bataille. Il faut dire que le premier d'entre eux arbore le charmant visage de 

    Jacques Charrier.

     

     

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    Le 11 janvier 1960, Brigitte Bardot et Jacques Charrier deviennent les parents d'un petit garçon,prénommé Nicolas Charrier.


    Son appartement parisien,avenue Paul Doumer,étant littéralement assailli par les journalistes et photographes du monde entier,Brigitte fut enfermée durant plusieurs semaines chez elle, ne pouvant pas sortir. Et c'est donc à son domicile qu'elle accouche. La naissance fut un véritable événement mondial.
    Trooooooop chou son bébé!

     

     

    Hélas, il voulait un enfant, elle n'en voulait pas. Il le lui volera ! Alors, le 18-6-1959, on se présente devant monsieur le maire de Louveciennes, cérémonie qui se déroule dans des conditions invraisemblables.

     

    A peine, formé, le couple se déforme, se déchire, se raccommode, se perd.

     Afficher l'image d'origine

    Dans cette atmosphère, Brigitte s'apprête à traverser les heures les plus noires de sa vie.

     

    On imagine une femme riche, heureuse comblée : sa vie est un enfer dans lequel elle multiplie, avec plus ou moins de consciences, des actes suicidaires, tandis que son jeune mari s'ouvre les veines pour échapper à l'enrôlement qui, à cette époque, avait le désagrément de vous envoyer en Algérie.

     

    Le 11 janvier 1960, le petit Nicolas vient au monde.

     

    A l'annonce rituelle, "C'est un garçon", la maman ne trouve qu'une réplique, "Je m'en fous, je ne veux plus le voir !". Phrase isolée de son contexte, qui n'en demeure pas moins terrible et justifie à elle seule la lecture de ses mémoires (1996).

     

     

    A l'aube des années soixante, sa «Vie privée» (1962, un film de Louis Malle qui doit beaucoup à celle de sa vedette) fait les choux gras d'une presse malsaine et n'inspire à la moitié de ses compatriotes qu'un seul sentiment : «Le mépris» (Jean-Luc Godard, 1963).

     

     

    Brigitte Bardot
    Brigitte s'en va-t-en guerre …

     

    En janvier 1965, Brigitte Bardot s'envole pour l'Amérique du Sud. Elle a choisi de relever le défi d'une confrontation cinématographique avec la grande Jeanne Moreau en acceptant le projet de Louis Malle, «Viva Maria».

     

    On s'attend à des crêpages de choucroutes ! Combat, il y eut, mais entre filles bien élevées : à la malice de Jeanne, Brigitte répondit par des audaces de cascadeuse qu'elle ne se soupçonnait pas.

     

    Et toute l'équipe de se souvenir longtemps de celui qui occupa l'espace de son coeur pendant quatre mois ... un canard ! Verdict de la presse et du public : match nul !

     

    Brigitte Bardot

    Parallèlement, elle entame un combat qu'elle poursuivra certainement jusqu'à ses derniers jours, s'attachant à défendre les conditions de vie des animaux.

     

    Choquée par les pratiques d'abattage, elle décide de devenir végétarienne avant d'organiser une émission sur le sujet pour «Cinq colonnes à la une».

     

    Reçue par le ministre Roger Frey pour promouvoir l'usage des pistolets en remplacements des gourdins, elle fait, quelques années plus tard une irruption, à grand renfort de publicité, dans le refuge-mouroir de Gennevilliers (1965).

     

    Par ailleurs, sa vie privée défraye tout autant la chronique. Le 17 juillet 1966, elle épouse le milliardaire bavarois Gunter Sachs, rencontré 6 mois plus tôt à Saint-Tropez.

     

    L'annonce de cette union surprend le monde entier, mais davantage encore le pauvre Bob Zagury, son compagnon depuis plus de trois ans, qui l'apprend comme nous par la presse.

     

     

    En 1967, un auteur-compositeur aux feuilles de choux, Serge Gainsbourg, lui présente une chanson écrite pour elle, «Harley Davidson». Ensemble les nouveaux amoureux préparent un album dont une piste au moins devrait faire du bruit : «Je t'aime … moi non plus». Hélas, le mari bafoué obtient au dernier moment le retrait du titre sulfureux : il faudra se contenter de «Bonnie and Clyde». Quant au brave Serge et à sa chanson, une autre se chargera, quelques mois plus tard, de les aimer …elle aussi !

     

     

    Dear Brigitte …

     

    C'est sans enthousiasme que notre vedette rejoint Sean Connery et sa nouvelle moumoute sur le tournage de «Shalako», un western d'Edward Dmytryk (1968) que le public reçoit avec le même sentiment.

     

     

    Plus heureuse sera sa participation à l'oeuvre de Michel Deville, «L'ours et la poupée» (1969). Si la bête est sobrement incarnée parJean-Pierre Cassel, la belle se présente aux spectateurs dans toute la splendeur de ses 35 ans, laissant aux premiers cinéphiles post-soixante-huitards un souvenir impérissable.

     

     

    Oublions ces «Novices» (1970) qui n'étaient pas nées de la dernière pluie pour nous intéresser à un ours tout aussi bien léché, Lino Ventura. Rencontrant, «Boulevard du Rhum» (1971), celle que tout le monde appelle B.B. , le plantigrade saura respecter son serment de ne pas embrasser ses partenaires à l'écran : un vrai dur, ce Lino !

     

     

    Après avoir joué «Les pétroleuses» avec Claudia Cardinale (1971), dans une parodie de western paëlla susceptible de couper l'appétit d'un boulimique affamé, et concédé à Roger Vadim, qui la place dans le même lit que Jane Birkin, l'inversion sexuelle de «Don Juan» (1973), Brigitte Bardot devient, sous la direction de Nina Companeez , l'une des héroïnes de «L'histoire très bonne et très joyeuse de Colinot Trousse-Chemises», objet de convoitise d'un Francis Huster déjà convaincu de faire une carrière éclatante.

     

     

    Brigitte Bardot
    Les années Bardot …
    Brigitte Bardot

    Au beau milieu du tournage de «Colinot …»

    Brigitte Bardot annonce son intention de mettre un terme à sa vie d'actrice.

     

     

    Les raisons de cette décision sont assez faciles à comprendre. De son propre aveu, elle n'a jamais été une comédienne et son statut de vedette lui est devenu insupportable. Ayant enregistré près d'une centaine de chansons (à celles déjà citée, rajoutons pour mémoire «Sidonie", «La fille de paille»«Tu veux ou tu veux pas ?»«Le soleil de ma vie»«Vous ma lady»), elle aima davantage cette activité à laquelle elle n'eut pas à s'adonner par nécessité.

     

     

    A son corps défendant, celle qui refusa toujours de se reconnaître comme un sex-symbol aura marqué d'une manière indélébile ces 'sixties' que tous ceux qui ne furent pas Vietnamiens sur Terre s'accordent à dire qu'elles furent les années les plus douces de l'histoire de l'humanité.

     

     

    Bouleversant le paysage cinématographique international, elle mit à la retraite toute une génération d'actrices “vampires”, personnifia la République Française, fixa les modes, donna naissance à toute une lignée de “sous Brigitte”, participa enfin, par la liberté de son comportement, à la libération (sexuelle et bien plus encore) de la femme du XXème siècle pour qui " … il s'agissait d'être vertueuse et Bardot ne l'était pas !" (Françoise Sagan) …

     

    Les grandes manoeuvres …

     

    Mais là n'était pas son ambition. Harcelée en permanence par les paparazzi et agressée à plusieurs reprises par ses détracteurs les plus excessifs, victime d'une image -  qu'on a certes construit pour elle mais qu'elle a entretenue avec plus ou moins de conscience - , elle ne pouvait que tomber dans une misanthropie galopante que le comportement de ses contemporains, à son égard ou envers ses amies les bêtes, justifie à ses yeux. Paraphrasant le grand Pascal, plus elle voit les hommes, plus elle aime ses chiens.

     

    C'est à ces derniers en particulier et à tous les animaux en général, qu'elle va, dès lors consacrer son existence. Ses interventions, respectables et salutaires, contre le massacre des bébés phoques ou des tourterelles du Médoc sont dans toutes les mémoires. Face à des adversaires qui n'hésitèrent pas à éliminer un à un les pensionnaires de sa propriété de Bazoches, elle ne baissera jamais les bras. De ce combat inégal, on lui saura gré d'être à l'origine de trois lois votées par la communauté européenne.

     

     

    Elevée au grade de Chevalier de la Légion d'Honneur par François Mitterrand (1985), créatrice d'une fondation qui porte son nom, elle est récipiendaire de nombreux prix internationaux pour ses actions "animalitaires".

     

     

    Côté coeur, il lui resta encore un peu de place pour épouser en 4ème noces, le 16 août 1992, Bernard D'Ormale, rencontré deux mois plus tôt au cours d'un repas chez Jean-Marie et Jany Le Pen.

    Au tournant de cette année 2013, son actualité la plus récente est reliée à l'affaire des éléphants tuberculeux du Parc de laTête d'Or : exigeant une intervention présidentielle sur le sujet, elle menace, succombant à l'épidémie galopante, de s'expatrier en Russie. On la comprend, les différents régimes soviétiques qui se sont succédé depuis sa naissance s'étant toujours montrés respectueux du droit des animaux.

    Documents

    Sources : «Initiales B. B.» par Brigitte Bardot (Grasset, 1996, à lire absolument pour ne pas s'en tenir à des idées préconçues),«Spécial Bardot» (reportage d'Eddy Matalon et François Reichenbach, 1968), «Et Bardot créa Bardot», documentaire de Benjamin Roussel (2007), «Le mystère Bardot», documentaire de Sophie Agacinsky, Gilles Nadeau et Mei-Chen Chalais (2012), plusieurs images glanées çà et là, dans divers ouvrages ou sur la toile, au cours de nombreuses années de vagabondage, et dont je n'ai pas toujours gardé trace de l'origine.

    Brigitte Bardot : 

    "Je n'ai jamais été une actrice dans l'âme.

    Ce que je préférais dans le cinéma, c'était le soir, quand le travail    était fini et que je pouvais enfin me détendre et penser à autre    chose."

    SOURCES : article écrit par © Christian Grenier (janvier 2013)

    http://encinematheque.fr/acteurs/F07/index.asp

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    Zizi Jeanmarie:

     

     

    Zizi Jeanmaire c’est de longues jambes à la Cyd Charisse,

    gainées de noir,

    de grands yeux en amandes

    et un sourire gourmand.

     

     

    C’est un casque de cheveux noirs, coupés ras, et une allure un peu androgyne.

     

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    C’est le grand escalier du Casino de Paris, les grands éventails de plumes de « zanimaux » et cette voix gouailleuse, un peu rauque, qui bat la mesure du spectacle.

     

     

             Il faut être au faîte de son art pour devenir une meneuse de revue et posséder toutes les ficelles du spectacle.

     

     

    C’est le cas de Zizi Jeanmaire.

     

     

    Elle est et reste avant tout une danseuse, entrée à la fameuse Ecole de danse de l’Opéra de Paris en 1933, en même temps qu’un certain Roland Petit.

     

     

    Elle sera engagée dans le Corps de ballet en 1940 et acquerra

    dès lors cette rigueur et cette technique impeccable,

    qui sont aussi une école de vie ;

    elle le dira d’ailleurs elle-même : 

     

     

    « On est armé pour la vie après ».

     

     

     

            Certains artistes se sentent un peu à l’étroit dans ces vénérables institutions (voir aussi la Comédie-Française) ;

     

     

     

    ils veulent grandir au plein air, pas sous cloche.

     

    C’est ainsi que Zizi Jeanmaire quitte l’Opéra de Paris en 1945 et rejoint celui qui sera à la fois son compagnon, son mentor et

    son Pygmalion, Roland Petit, qui dirige alors les Ballets des Champs-Elysées,

    devenus un peu plus tard les Ballets de Paris.

     

     

     

    C’est avec cette formation qu’ils créent « Carmen », en 1948, et triomphent aussi bien en Angleterre (au « Prince’s theater »), en France (au Théâtre Marigny) que, surtout, à New-York, où le spectacle reste sept mois à l’affiche de Broadway.

     

     

     

     Zizi Jeanmaire à L’Alhambra, Paris:

     

     

     

    Entre Zizi et le public américain, c’est la naissance d’une idylle ininterrompue.

     

    Celle que les Américains appelleront d’abord « Jeanmaire », tout simplement, y ajoutant plus tard le surnom, venu de l’enfance, de « Zizi », évoquera ces années d’Amérique dans le spectacle « Hollywood Paradise ».

     

     

     

    Elle y fera aussi carrière au cinéma, nous y reviendrons.

     

     

              C’est dans le ballet de Roland Petit « Croqueuse de diamants », en 1950, avec des chansons écrites par Raymond Queneau, que Zizi Jeanmaire chantera pour la première fois sur scène.

     

     

    Une autre vocation est née, qui éclipsera la danse pour quelques années.

     

    La voix, un peu rauque et nasale, n’a pas un registre très étendu, mais la point de gouaille qui la colore, un jeu de scène élaboré, la qualité du répertoire, l’émotion qui sourd de certains textes ou l’euphorie qui jaillit d’autres, donnent aux tours de chant de Zizi Jeanmaire un ton singulier.

     

     

    Elle chantera à l’Alhambra dès 1957, puis se produira à Bobino, au Casino de Paris, dans la revue « Zizi je t’aime » en 1971, où, en sus des éventails, de longs boas caressaient ses jambes fuselées, au Zénith (« Zizi au Zénith ») et sur d’autres scènes prestigieuses.

     

     

    Elle y défendra d’autres chansons que « Mon truc en plumes », des chansons, très nombreuses, de son ami Serge Gainsbourg (« Elisa », entre beaucoup d’autres), de Jean Ferrat, Barbara, des textes de Boris Vian, Raymond Queneau (« La vie Zizi », en 2000)…..Elle chantera aussi de célèbres « standards » américains, comme « Stormy weather » (le grand succès de la sublime et intemporelle Lena Horne), « Just a gigolo » et bien d’autres.

              

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    Au milieu des années soixante-dix, elle reviendra à la danse, montrant que ,malgré les années, elle n’a rien perdu de sa maîtrise.

     

    Son corps est plus souple et délié que jamais et ses jambes sculpturales, au galbe parfait, esquissent avec la même grâce les pas de deux de sa jeunesse.

     

     

    Elle participe donc, à l’Opéra de Paris, en 1975, à « La symphonie fantastique », la création de Roland Petit et elle danse, avec le Ballet de Marseille créé par son compagnon, dans « Chauve-souris » et « Parisiana 25 ». Elle reviendra aussi à Broadway, pour y triompher dans « Can Can », sur une musique de Cole Porter.

     

     

             

     

    Dans les années cinquante, Zizi Jeanmaire entreprendra aussi une carrière hollywoodienne qui tournera court assez vite.

     

    AU CINEMA :

     

    -« Hans Christian Andersen et la danseuse » (« Hans Christian Andersen »-1952)-Charles Vidor : rôle de Dora.

     

    -« Quadrille d’amour » (« Anything goes »-1955)-Robert Lewis : rôle de Gaby Duval.

    -« Folies Bergères/Un soir au music-hall » 1956)-Henri Decoin : rôle de Claudie.

    -« Charmants garçons » (1957)-Henri Decoin : rôle de Lulu Natier.

    -« Guinguette » 1958-Jean Delannoy : rôle de Renée, dite « Guinguette ».

    -« Les collants noirs/Un, deux, trois, quatre » (« Black tights »-1960)-Terence Young.

     

               Dans tous ces films, Zizi Jeanmaire incarne une danseuse ou une chanteuse, mais ses rôles sont plus variés et lui permettent aussi de jouer la comédie.

     

     

    Dans « Un soir au music-hall », elle joue le rôle de Claudie, danseuse

    aux Folies-Bergères, qui rencontre un soldat américain (Eddie Constantine).

     

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    Il s’en éprend et décide de rester à Paris ; mais les deux amoureux se disputent, puis se réconcilient, pour triompher ensemble dans la revue des Folies-Bergères.

     

     

     

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     Dans le film d’Henri Decoin, « Charmants garçons », sur un scénario de Charles Spaak et une musique de Guy Béart et Michel Legrand, Lulu (Zizi Jeanmaire) est encore une artiste de cabaret qui cherche l’amour ;

     

     

     

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    elle hésite entre François Périer, déjà marié, Henri Vidal, trop attiré par la boxe, ou Daniel Gélin, qui exerce le périlleux métier de voleur professionnel ;

    elle finira par succomber aux charmes discrets de Jacques Berthier, qui lui offrait des fleurs tous les soirs, après le spectacle.

     

     

     

    Roland Petit

     

     

    C’est dans ce film sympathque qu’elle chantera, pour la première fois, la chanson qui allait devenir son emblème à travers le monde, « Mon truc en plumes ».

     

     

    Zizi Jeanmaire - one of my all time favourite entertainers - pure class and style and a wild and boundless talent.:

     

    « Guinguette », où elle incarne une ancienne prostituée, propriétaire de la guinguette de ses rêves, au bord de l’eau, la voit s’éprendre de Marco (Jean-Claude Pascal), petit truand voleur de voitures.

     

     

     

                Elle dansera bien sûr, sur des chorégraphies de Roland Petit, dans « Hans Christian Andersen », où le conteur, incarné par Danny Kaye, lui écrit un ballet

    « La petite sirène », et dans « Les collants noirs », avec aussi Moira Shearer

     

     

    (l’interprète des « Chaussons rouges », de Michael Powell), qui reprennent en fait quatre chorégraphies de Roland Petit, dont « La croqueuse de diamants »

    ou « Deuil en 24 heures ».

     

    A LA TELEVISION :

     

    -« Carmen » (1980)-Dirk Sanders : rôle de Carmen.

    -« La belle au bois dormant » (1991)-José Mantes Baquet : rôle de la fée Carabosse.

     

              Il s’agit là de deux ballets dont un , « Carmen », créé dès 1948 avec les Ballets de Paris. Zizi Jeanmaire n’y apparaissait donc pas, à proprement parler, comme une comédienne bien que le ballet, comme l’opéra, requière de ses interprètes un véritable talent d’acteur.

     

     

             Ce talent, elle le manifestera aussi au théâtre.

     

    AU THEATRE :

     

    -« La dame de chez Maxim » (1965), de Georges Feydeau- Mise en scène de Jacques Charon- Théâtre de Palais Royal.

     

     

    -« Marcel et la belle excentrique » (1992), de Jean-Pierre Grédy, d’après Marcel Jouhandeau- Mise en scène de Roland Petit- Théâtre Montparnasse.

     

               « La dame de chez Maxim », mise en scène par Jacques Charon, un des comédiens les plus doués de sa génération et un amoureux exigeant du théâtre, permit à Zizi Jeanmaire , dans un vrai rôle de composition, de montrer des dispositions d’actrice comique.

     

     

    La pièce adaptée par Jean-Pierre Grédy d’un texte de Jouhandeau , où Zizi Jeanmaire donnait la réplique à Michel Duchaussoy, aurait pu devenir une expérience stimulante si la maladie n’y avait mis un terme.

     

     

               http://kmalden.centerblog.net/14.html

     

     

     

    Née Renée Marcelle, Zizi Jeanmaire étudie la danse classique et commence sa carrière comme danseuse à l'Opéra de Paris.

     

     

    Elle rejoint ensuite la compagnie de danse de Roland Petit qui devient son mari. Raymond Queneau écrit pour elle 'La Croqueuse de diamants', ballet dans lequel elle chante pour la première fois.

     

     

    Quatre ans plus tard, en 1954, elle change de voie et se consacre au music-hall.

     

     

    C'est à l'Alhambra, où elle se produit avec la troupe de Roland Petit, qu'elle devient réellement une vedette.

     

    Bernard Dimey lui écrit 'Mon truc en plumes',

    Marcel Aymé 'La Chabraque' et 'Le Jardin d'Elvire'.

     

     

     

     

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    Elle interprète des auteurs comme Guy Béart, Jean Ferrat et surtout Serge Gainsbourg, pour qui elle donne un spectacle hommage au Zénith en 1995 au cours duquel elle interprète les chansons qu'il lui avait écrites.

     

     

     

    Le chemin de Zizi Jeanmaire la fait passer par l'Olympia, Bobino, le théâtre des Champs Elysées et autres lieux mythiques.

     

    Sa carrière est étroitement liée à celle de son mari.

     

    Lorsque celui-ci reprend le Casino de Paris, elle peut y jouer sa propre

    vision du music-hall.

     

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    Elle retourne à l'Opéra de Paris pour la re-création des ballets de Roland Petit et le spectacle qu'elle donne en 2000 à l'Opéra Bastille est chorégraphié par... son mari. En imposant son propre style de music-hall, Zizi Jeanmaire a inscrit son nom parmi les artistes les plus marquantes tandis que la collaboration avec son mari fait de sa vie un parcours singulier et original.

    Lire la suite: http://www.greatsong.net/BIOGRAPHIE-ZIZI-JEANMAIRE,99999082.html

     

     

     

    Zizi Jeanmaire et Roland Petit avec leur fille Valentine
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    "J'ai 84 ans, quelle barbe… La scène me manque. J'ai encore du mal à me mettre dans la tête que c'est fini. Mais je ne peux pas, je ne peux plus" :

     

    en quelques mots sincères et touchants, exceptionnellement exempts de sa gouaille naturelle, Zizi Jeanmaire s'autoprotraiture, dans un instantané nostalgique.

    L'ancienne meneuse de revue popularisée par son tube Mon truc en plumes(interprété par… les star-académiciens il y a quelques semaines) s'est confiée au Parisien, alors que paraît dans le même temps son autobiographie

     

    Et le souvenir que je garde au coeur.

     

    Une autobiographie qui ne fait rien pour cacher, mais au contraire proclame avec effusion, que sa vie, c'est son amour partagé avec le chorégraphe Roland Petit, devenu son époux en 1954.

     

     

     

    "Ce livre, je l'ai surtout écrit comme une déclaration d'amour à mon époux

    ,livre-t-elle sans ambages.

     

    Pour parler de tout ce qu'il a fait dans sa vie, de sa réussite et par conséquent de la mienne.

    Il l'a lu avec attention.

     

    A la fin, il m'a serrée dans ses bras et il m'a dit : 't'as mis le paquet !'".

     

     

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    Elle se rappelle comment, cinquante ans en arrière,

    elle a quitté l'Opéra pour se lancer dans le music-hall, liant leurs deux destins :

     

     

    "J'ai été attirée par Roland dès que je l'ai connu, se souvient-elle. Nous étions amis, il me conseillait pour m'habiller…

    Pendant les périodes où nous ne travaillions pas ensemble, il me manquait au quotidien. Quand je suis partie le retrouver à New York, c'était sans arrière-pensée, juste pour vivre près de lui. Et là, c'est arrivé !

    Moi, je ne pensais même pas au mariage,

    c'est lui qui a voulu.

    Après, rien n'aurait pu nous séparer.

    Je lui ai dit : '

     

    Fais-moi un enfant' et notre Valentine est arrivée."

     

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    Un parcours hors du commun, revisité à l'aune d'un grand amour. Une belle histoire à lire.

     

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    Avec Roland Petit, décédé le 10 juillet 2011 à 87 ans, disparaît un des plus grands chorégraphes français.

     

    Ses créations, dès le milieu des années 1940, se sont inscrites d’emblée dans le foisonnement artistique de l’après-guerre.

     

     

    À ses chorégraphies seront associés les noms de grands danseurs,

    comme Rudolph Nouréev et Margot Fonteyn, Jean Babilée, Nina Vyroubova ou Maurice Béjart, mais aussi ceux de peintres, musiciens et écrivains, comme Picasso, Dutilleux, Prévert, Cocteau, Kosma, Carzou…   

     

     

      

    Né le 14 janvier 1924 à Villemomble (Seine Saint-Denis) d'une mère italienne et d'un père cafetier aux Halles, il avait débuté à 10 ans à l'Ecole de danse de l'Opéra de Paris.

    A l'automne dernier, il était revenu à l'Opéra de Paris avec trois de ses plus célèbres ballets, "Le Rendez-vous", "Le Loup" et "Le Jeune homme et la mort", créés dans les années 50. "A chaque fois qu'il vient, c'est le retour de l'enfant prodigue", soulignait alors Brigitte Lefèvre, directrice de la danse de l'Opéra.

    Roland Petit, qui était marié avec Zizi Jeanmaire, habitait depuis une dizaine d'années à Genève.

    Une vie consacrée à la danse

    Au cours de sa longue carrière, il est passé par les Ballets des Champs-Elysées (1945), les Ballets de Marseille (1972-1998), Hollywood où il a collaboré avec des grandes compagnies de danse classique, et par le Casino de Paris où il invente en 1961 un spectacle complet autour de Zizi Jeanmaire, sa femme et sa muse.

    Membre en 1945 des "Ballets des Champs-Elysées", il crée "Les Forains", puis "Le Jeune homme et la mort" avec Babilée. En 1948, il fonde les "Ballets de Paris" et crée "Les Demoiselles de la nuit" pour Margot Fonteyn.

    Dès leur création, ses chorégraphies, qui témoignent de sa conception théâtrale du ballet, deviennent des classiques qui entrent au répertoire. Son ballet "Carmen" (1949), avec Zizi, marque le début de sa notoriété.

    A son retour des Etats-Unis, Roland Petit adapte la comédie musicale américaine au goût français et monte avec "la Revue des Ballets de Paris", "Mon truc en plumes", pour Zizi (1961-62). En 1966, il triomphe avec "L'Eloge de la folie".

    Nommé en 1970 directeur de la danse à l'Opéra de Paris, il renonce rapidement à sa charge et monte de grands spectacles au Casino de Paris qu'il a racheté ("La Revue", "Zizi je t'aime"). Puis le couple abandonne l'entreprise en 1976.

    Avec "Les ballets de Marseille", Roland Petit crée des oeuvres magistrales ("Pink-Floyd ballet", "Le Chat botté", "La Dame de pique", "Ma Pavlova", "Le Guépard", "Le Lac des cygnes et des maléfices").

    Après Marseille, il continue de créer de nouveaux ballets ("Clavigio") et remonte ses oeuvres à travers le monde.

    L'automne dernier, il était revenu à l'Opéra de Paris avec trois de ses plus célèbres ballets, "Le Rendez-vous", "Le Loup" et "Le Jeune homme et la mort".

    Grand prix national des Arts et des Lettres (1979), officier de la Légion d'honneur, le chorégraphe a publié "J'ai dansé sur les flots" (1993) et "Temps liés avec Noureev" (1998).

    Roland Petit et Zizi Jeanmaire ont eu une fille, Valentine.

     

     

     

     

     

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    Vichy sous l'Occupation. Chaque semaine, à l'Hôtel du Parc, le maréchal Pétain confie sa tête au jeune Emile, jusqu'alors apprenti coiffeur dans le salon de son père. Emile sait se rendre indispensable. Il recueille les radotages et satisfait les caprices du vieux, confiné dans sa chambre. Il se trouve malgré lui embarqué dans la plus rocambolesque des conspirations.

     

     

    Vichy sous l'Occupation.

    Chaque semaine, à l'hôtel du Parc, le maréchal Pétain confie sa tête au jeune Émile, jusqu'alors apprenti coiffeur dans le salon de son père.

    Quoi de plus rassurant pour l'état-major du maréchal que ce gamin docile qu'on laisse traîner dans les couloirs et chaparder aux cuisines? À l'hôtel, où s'agitent les enragés de la Collaboration, Émile sait se rendre indispensable.

    Il recueille les radotages et satisfait les caprices du Vieux, confiné dans sa chambre. Il épie les manigances de Laval, couche comme tout le monde avec la belle Emma, n'échappe pas aux avances suspectes du capitaine Vincent et se trouve bientôt embarqué dans la plus rocambolesque des conspirations.

     

     
     

    Emile-a-l-hotel-FORLANI.jpgExtrait:

    Trois jours avant la Saint-Sylvestre, n'en pouvant plus de me ronger le crâne et les sangs et de me faire inquisitionner par ma mère et enguirlander par le rouquin, j'ai repris ma petite valoche de coiffeur. Et en avant.

    Et le chef de l'Etat français m'a accueilli avec son sourire numéro un, celui auquel avaient droit les petites filles endimanchées qui lui remettaient des bouquets plus gros qu'elles dès qu'il posait le pied dans la rue principale d'un riant village de France.

    - Alors Figaro, on boude son Maréchal?

    On se posait des questions. On était sur le point de te porter déserteur.

    Il avait beau avoir l'air tout miel, ça ne pouvait que faire frissonner ce qu'il me sortait là. Les déserteurs, on savait comment il les avait arrangés, en dix-sept, ce triste con. C'est que, à l'occasion, le cher grand militaire, il ne se privait pas de faire fusiller des pauvres types. Pour l'exemple.

    Je n'ai pas eu droit au "Fais ton office, bourreau".

    Il ne m'a plus rien dit, tout occupé qu'il était à coller dans un épais cahier relié en cuir des photos de lui découpées dans des journaux.

    Il faisait tant attention à ne pas faire déborder la colle qu'il en tirait la langue. Une moche petite langue rougeaude de vieillard.

    Je l'ai artistiquement rafraîchi, j'ai bien brossé le col de sa vareuse. En uniforme il était, ce matin-là, avec ses médailles. Sûrement pas toutes, il n'aurait pas eu la place, un brave aussi brave.

    S'étant levé, tout en se regardant de face et de profil dans son miroir ancien, il m'a demandé combien j'avais de frères et de soeurs.

    - Je n'en ai pas, monsieur le Maréchal.

    - Fils unique, alors?

    - Oui, monsieur le Maréchal. Mes parents n'ont eu que moi.

    Il m'a fixé longuement. Ses yeux bleus se sont durcis.

    - Fils unique! Ca te semble normal?

    - Je...je sais pas, monsieur le Maréchal.

    - Eh bien moi, je sais. Je sais que c'est la natalité qui fait la force d'une nation. Sa force et sa grandeur. Une nation sans enfants c'est comme un oiseau sans plumes.

    Tu imagines le coq gaulois tout déplumé, tout nu? Il ne serait plus bon qu'à devenir poule au pot.

    Eh bien notre France c'est du pareil au même. Une poule au pot! Une désolante poule au pot.

    Et il s'est mis à l'être, désolé. De cruels, ses yeux sont devenus pleurnichoux. Pour un peu, il m'aurait fait peine.

    - Et pourtant ce n'est pas faute de. Je leur ai dit. Jésus leur a dit. Nous leur avons dit et répété. Mais autant compisser une mandoline. Il suffit de regarder pour voir.

    Pour voir quoi? Des femmes aux jupes de plus en plus courtes et plus soucieuses d'exhiber leurs mamelles que d'allaiter.

    Même les mieux pourvues en ventre, en hanches, même les plus prédisposées à l'enfantement. Paresseuses des entrailles. Frivoles. Inconséquentes. Se contentant d'un mioche, d'un dérisoire fils unique. Et fruit d'un "accident" qui plus est! Toutes partantes pour être épousées, pour avoir un homme buveur de Pernod et joueur de belote dans leur lit pour qu'il assouvisse leurs besoins de chattes sans cesse en chaleur.

    Mais, mères, le moins possible! Sans parler de toutes les gueuses recourant aux bons offices des faiseuses d'anges. Combien de petites Jeanne d'Arc tuées dans l'oeuf chaque année?

    Combien de Blaise Pascal, de Pasteur, de père de Foucauld? Combien? Pendant ce temps-là, la femme allemande, la mère allemande, la matrone bolchevique...

    Ce n'était plus de la pleurniche.

    Des larmes jaillissaient de ses yeux, à père-grand.

     

    On suit avec bonheur le jeune Emile dans ses aventures, de son entrée à "l'hôtel" pour effectuer  sa première coupe de cheveux hebdomadaire du "Vieux", à son installation quasi définitive en ce lieu pour fuir un contexte familial pesant (son père étant resté à moitié débile suite à une attaque cérébrale, sa mère en profite pour laisser son amant s'installer à la maison).

     

    Tout au long du roman, Emile semble rester sans opinion sur le régime de Vichy, même si l'on sent poindre une certaine forme de mépris lorsqu'il décrit les occupants de l'hôtel,

    qu'il s'agisse du Maréchal, qui semble parfois perdre la tête, de Mme la Maréchale, avec laquelle le Vieux entretient des relations tendues, ou encore des miliciens qui se livrent à la torture dans les caves.

    La routine commence à s'installer pour Emile lorsqu'un beau jour, quelques-uns des occupants de l'hôtel décident de kidnapper le Vieux sous prétexte de mieux le protéger. Emile se retrouve entraîné dans la conspiration, et se voit chargé de verser un somnifère dans l'infusion du Maréchal.

     

     

    Le but des "franciscains", comme ils se font appeler, est de faire couronner Pétain par le Pape, puis de l'amener à abdiquer au profit d'un Bourbon ou d'un Orléans lorsque les temps seront devenus meilleurs pour la France.

     

    Une idée tout à fait rocambolesque, qui n'est cependant pas pour déplaire au Vieux qui s'imagine très bien dans la peau d'un monarque.

    L'histoire connaît cependant un épilogue tragique, lorsque des miliciens viennent délivrer le Vieux, ne laissant aucun survivant derrière eux. Parmi les victimes, la petite Bernadette, jeune villageoise dont Emile venait de tomber amoureux.

    Un livre vraiment très agréable à lire. Même si certains faits relatés sont d'une extrême noirceur (torture, viol d'Emile...), l'humour n'est jamais très loin, et l'on se régale vraiment du portrait

    que Remo Forlani dresse du Maréchal Pétain, présenté ici comme un vieillard mégalomane et sénile.

     

    Sources

    http://durocligne10.over-blog.com/article-emile-a-l-hotel-remo-forlani-1999-116787313.html

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    Isabelle Huppert :

    « Voyager seule ne me fait plus peur »

    Isabelle huppert interview standard mode yannick labrousse
    Tour à tour otage aux Philippines, coquine en Corée et bientôt orpheline sous le regard d’un Autrichien palmé, Isabelle Huppert joue « à repousser, à l’infini, les murs du cinéma ». Suivons-la dans sa résidence d’automne.

    Traînée dans la boue, les bras piqués de sangsues, remuée « comme jamais » dans ses repères de comédienne, elle est dans Captive de Brillante Mendoza une humanitaire prise en otage par des séparatistes islamistes dans la jungle philippine. Dans In Another Country de Hong Sang-soo, elle se multiplie et incarne trois femmes troublées par le charme d’un maître-nageur, partie toute seule pour répéter jusqu’à vingt heures par jour, en Corée. Dans Amour de l’Autrichien Michael Haneke, qui décrocha pour cela une Palme d’Or, elle assiste de loin, impuissante, à l’agonie de sa mère et au combat palliatif d’un père exemplaire. « Tourner en dehors de mon petit champ parisien, français, personnel, ça m’a toujours plu. Ce n’est pas par philanthropie, plutôt par égoïsme. » Dans le bureau fermé d’un show-room à colonnades, tout en haut de dix marches qui lui donnent le vertige, nous avons fait quelques miles avec cette égoïste – plutôt généreuse, en vérité.

    Isabelle huppert interview standard mode yannick labrousse

    J’aimerais vous prendre en otage.
    Isabelle Huppert : Ah bon ? Ohlalala, j’ai peur !
    Est-ce ainsi que Brillante Mendoza vous aborde pour Captive ?
    Oui. Il m’a dit qu’il préparait un film sur cette prise d’otages dans un hôtel aux Philippines, je me souvenais de cet événement dramatique [survenu en 2001, revendiqué par le groupe terroriste Abu Sayyaf], surtout de ce couple d’Américains dont le mari avait été tué au moment d’être libéré. Brillante Mendoza voulait mêler les nationalités dans ce groupe : il y aurait des Philippins, des Chinois, des Anglais, des Américains. Et une Française.
    Vous étiez présidente du jury à Cannes, en 2009, quand il reçoit le Prix de la mise en scène pour Kinatay. Ça aide à accepter ?
    C’est super violent, Kinatay, assez insoutenable – encore que la violence est souvent off, comme chez Haneke. Mais elle est si bien suggérée qu’on vit l’événement en direct, notamment le découpage en morceaux de cette prostituée… J’y avais trouvé une liberté incroyable. Ce mariage, le grouillement de la vie à Manille, puis d’un coup cette descente aux enfers, l’exploration des forces les plus obscures, les plus innommables, dans une sorte de chaos, de noir total… Quand le personnage revient à la surface, après avoir été confronté au mal absolu, à la lâcheté, à la trahison… Cette liberté, j’en ai fait l’expérience sur Captive. Je n’ai jamais rien vécu d’approchant, ça partait dans tous les sens. Brillante crée les conditions du réel avec une maestria hallucinante, de sorte que les comédiens n’ont pas l’impression de faire un travail d’acteur. Il ne donne aucune indication, et du scénario, il fait des confettis tous les matins. On se contente de réagir : la peur, le froid, l’épuisement. Tout le tournage, c’était ça.
    A-t-il mentionné les conditions de tournage dès cette première entrevue ? Tourner dans l’ordre chronologique, isoler ceux qui jouent les otages et ceux qui jouent les ravisseurs, parfois joués par de vrais soldats pour accentuer le réalisme dans le maniement des armes ?
    Je ne pense pas qu’il y avait là de vrais soldats, mais ceux qui jouaient les terroristes étaient particulièrement effrayants. Ce groupe d’otages s’est, dans la réalité, constitué dans la panique et l’arbitraire. C’est ce que Brillante Mendoza a cherché à reconstituer. Pour ma part, au moment du kidnapping, je suis en train de décharger d’une barque des paquets de nourriture, près d’un hôtel où des touristes sont endormis. Et sans aucun préambule, il nous a tous mis dans le même bateau, littéralement.
    Pour cinq jours « entassés sur un bateau minuscule, sous une forte chaleur ». Mendoza raconte : « La houle était forte, le roulis donnait le mal de mer, et pour toute l’équipe, c’était éprouvant physiquement, émotionnellement et mentalement. »
    Oui, c’était difficile, un peu extrême. Bon, on n’était pas non plus en perdition au milieu de l’océan, il y avait du cinéma au travail, mais on sentait qu’on fabriquait quelque chose d’inquiétant, comme si nous vivions vraiment cet événement. Sur le bateau, je ne connaissais personne. D’où mon hébétement. Je me demandais : qui est qui ? Kathy Mulville, qui joue l’Américaine, avec qui je suis devenue amie, n’est pas comédienne, elle travaille pour une ONG aux Philippines. Il y avait une Chinoise, professeure de musique. Un autre était banquier. Un Hollandais travaillait dans une compagnie aérienne… Un casting hétérogène, pour récréer un sentiment d’étrangeté.
    Et les scènes de forêt ?
    On était tous logés à la même enseigne. Les Philippins ne s’étonnaient de pas grand-chose, leur résistance était supérieure – à la mienne, en tout cas. Mais à côté de cette merveilleuse comédienne, Anita Linda, qui jouait dans Lola [Mendoza, 2009], il aurait été malvenu de ma part que je ne m’aligne pas sur cette forme de courage. Personne ne se plaignait, donc j’en faisais autant.
    Pendant le tournage, vous lisiez le livre d’Ingrid Betancourt, Même le silence a une fin. A quel moment se documenter est un frein pour l’intuitif ?
    Quelqu’un m’a offert ce livre au moment de mon départ. Comme il est très gros, sa lecture a couvert tout le temps du tournage. Elle décrit vraiment très bien la manière dont la nature peut être incroyablement hostile et, tout à coup, être très apaisante, source de joie, de réconfort par sa beauté. Comme un syndrome de Stockholm, mais avec l’environnement.

    Isabelle huppert interview standard mode yannick labrousse

    Vous vous retrouvez dans la boue au milieu d’acteurs amateurs, vous analysez cela comment au regard de votre carrière ?
    N’exagérons rien, je rentrais dans des hôtels confortables tous les soirs. On prenait grand soin de moi, ce n’était pas si difficile. Ça dure cinq semaines, pas six mois. On découvre le pays, les Philippins font la fête tous les soirs, ils chantent, ils dansent, vont au karaoké… C’était très joyeux.
    Vous faites à deux reprises un sourire captivant parce qu’inattendu. Quand les otages affamés arrivent à l’hôpital…
    … et qu’on me propose un petit gâteau, oui… C’était un hôpital extrêmement délabré, en partie désaffecté. Sur le moment, je ne savais même pas dire si les malades étaient des figurants tant l’effet était réel… Je me tourne vers l’une d’entre eux qui me propose gentiment un biscuit – n’est-ce pas moi qui le prends ? –, donc la moindre des choses, c’est que je la gratifie d’un petit sourire.
    … et au moment d’enterrer l’amie de votre personnage. C’est minuscule, mais on ne voit que ça. C’est votre suggestion ? Ça vient sans réfléchir ?
    Je ne me souvenais pas avoir souri à ce point-là… c’est arrivé spontanément. C’est d’abord, pour mon personnage, le soulagement que cet enterrement s’accomplisse selon le rite catholique, après un conflit avec les terroristes. Plus loin dans le film, il y a d’autres moments d’empathie, qui sont presque plus surprenants. Quand je touche le ventre de la jeune infirmière qui a été mariée de force, il y a une sorte d’émerveillement… on imaginerait plutôt qu’elle soit horrifiée à l’idée que cette femme soit enceinte d’un terroriste. Mais non, la fatalité, la lassitude fait qu’on finit même par accepter ça ; un bébé qui va naître, c’est un signe d’espoir, de beauté. Tout d’un coup, les sourires et la légèreté prennent une valeur assez terrifiante.
    Ces détails sont-ils révélateurs de votre méthode ? Le mot « méthode », d’ailleurs ?
    J’ai plutôt la méthode de ne pas en avoir. Juste une faculté à réagir de manière extrêmement immédiate et intuitive à l’instant présent. Le cinéma, c’est ça : tout d’un coup, ça se fabrique ! Et ça ne se travaille pas avant.
    Vous n’observez pas de constante dans votre manière d’aborder les rôles ?
    Si, m’en tenir apparemment très éloignée… Plus je m’approche de l’événement, plus je m’en éloigne. Pour préserver la fraîcheur, le dernier moment. Le 24 septembre, je vais commencer le film de Catherine Breillat [Abus de faiblesse, d’après le récit de son escroquerie menée par Christophe Rocancourt]. J’y pense, je m’y prépare, je m’en approche, mais d’une manière très silencieuse.
    Vous avez rencontré Kool Shen, qui jouera Rocancourt ?
    Non, justement pas.
    NTM, Vous écoutez ?
    Je vais écouter… Je ne connais pas très bien leur musique. Mais ça n’a aucune importance. Un tel fossé sépare nos deux personnages, justement, c’est très bien.
    Autre distance, quand vous dites : « Tourner ailleurs redouble le voyage accompli à l’intérieur de soi » ?
    Oui, tourner en dehors de mon petit champ parisien, français, personnel, ça m’a toujours plu. Ce n’est pas par philanthropie, plutôt par égoïsme. Ça multiplie les possibilités. Le cinéma est protecteur : comme une maison à l’intérieur de laquelle on peut se cacher, mais aussi repousser les murs à l’infini. Marcher sur les routes toute seule, je ne l’ai pas fait souvent dans ma vie. C’est une manière enfantine de voyager, d’aller loin tout en restant au plus près de soi.
    Vous avez peu voyagé seule ?
    Assez peu. Sur les films, on n’est jamais vraiment seul. Mais sur In Another Country, je ne connaissais personne. Et ça m’a plu. On tournait à un seul endroit, avec une toute petite équipe. Longtemps, arriver seule dans une ville me faisait peur, j’étais timide, maintenant plus du tout.
    Introspection ?
    Oh non, l’introspection, on peut le faire chez soi.
    Je n’ai pas vu In Another Country. Le sujet, selon vos mots, c’est « la solitude, la dépendance, la jalousie… et l’assouvissement d’un désir, celui de ces trois femmes pour un maître-nageur ».
    C’est aussi très drôle. Je joue trois personnages, une documentariste, une femme adultère et une mère qui vient retrouver une amie, avec des motifs qui se répètent d’une histoire à l’autre, comme un petit jeu de piste. Tous les matins, Hong Sang-soo donne des scènes qu’il a écrites durant la nuit. Un jour on peut tourner vingt heures sur vingt-quatre, le lendemain seulement trois heures… Par contre, c’est à la virgule près, un bon petit stress quotidien pour apprendre souvent dix à quinze pages de dialogues.
    Parlons d’Amour. Vous êtes du dernier plan, très beau dans sa pudeur. Pouvez-vous le commenter ?
    J’aime ce plan parce que… mon col est relevé. J’ai gardé mon manteau, et au terme d’un long déplacement à travers plusieurs pièces d’un appartement, je finis par m’asseoir, mais je ne vais pas rester. Ce lieu n’appartient pas beaucoup à mon personnage, à la fin encore moins. Tout ce que l’on ressent à ce moment-là c’est le vide, la solitude, la vie qui a eu lieu mais qui n’est plus. Le col relevé ajoute au désarroi, à la fragilité, même si c’est un détail relativement visible quand on me voit en silhouette.
    Vous avez peu de scènes avec elle, mais qu’avez-vous appris d’Emmanuelle Riva ?
    Je ne sais pas si on apprend d’un metteur en scène ou de ses partenaires. J’avais déjà travaillé avec elle sur Médée d’Euripide, mis en scène par Jacques Lassalle à Avignon en 2000. C’est un personnage, Emmanuelle Riva. D’une poésie cocasse, entière, intègre, radicale, qui ne sacrifie à rien, à aucune mode. Ça la rend à la fois très intransigeante et totalement vulnérable. On a envie de la filmer, de la faire parler. Dans la scène où je lui parle de mes problèmes immobiliers, il y a quelque chose de désespéré. Qu’est-ce qu’on peut dire à quelqu’un qui est en train de mourir ? Alors on parle, on parle, on parle, on parle jusqu’à l’absurde.
    Et de Jean-Louis Trintignant ?
    Une sorte de gentillesse, de fragilité, de courage aussi dans sa manière de traverser tout ça. De vitalité très grande. Il avait été mon mari dans Eaux profondes [Michel Deville, 1981]… On a envie de retravailler ensemble, on aimerait bien… [long silence, émue]. Ce serait bien…
    On apprend peu de ses partenaires ?
    On apprend à l’école, pas en travaillant. A force, on devient plus sûr de soi – et encore –, mais c’est un apprentissage social, pas du tout technique. J’ai plutôt l’impression de désapprendre, au contraire. Ce qu’on doit produire doit surgir un peu de nulle part. La vérité de ce qu’on joue vient d’un trou noir, d’un monde sans savoir, sans leçon.

    Isabelle huppert interview standard mode yannick labrousse

    Vous avez tourné sept films avec Claude Chabrol. Vous disiez parfois vous sentir avec lui « comme une petite fille qui essaie d’épater son père ». Il vous appelait « mon enfant ».
    Oui, oui. C’était comme un oncle. La relation était un peu filiale, mais pas paternaliste, parce qu’il n’était pas du tout comme ça.
    Il y avait « un équilibre » entre vous, un « statu quo » qui faisait qu’il ne vous donnait « aucune indication » et le contraire vous aurait paru « incongru ». C’est arrivé une fois sur Violette Nozière [1978] et « votre cœur s’est décroché ».
    Ah oui ! J’avais le complexe de la bonne élève et j’avais envie de faire tout bien. Maintenant, je m’en fous un peu, on peut me dire de recommencer. Si on apprend quelque chose, c’est peut-être ça : une forme d’indifférence, à supporter la critique. A l’époque, je vivais ça très mal, ça me remettait en cause, me fragilisait. Mais Claude Chabrol ne me disait jamais rien parce que ses films se déroulaient comme un écheveau de laine, à un pas de sénateur, très tranquille. Ce jour où il m’a reprise, ça m’a complètement déstabilisée. Ça ne s’est pas reproduit.
    Il dit : « La technique de l’acteur ne peut être que dans la respiration et l’harmonie du geste. Les seules leçons qu’il se doit de prendre sont les cours de chant et de danse. » Vous êtes d’accord ?
    Il a dit ça, Claude ? Je ne savais pas, mais il a raison. Je n’ai aucune vocation de pédagogue, mais si je devais conseiller un acteur – ou moi-même –, je m’attacherais à tenter de faire comprendre les nuances. Si vous écoutez le même morceau de musique joué par trois interprètes différents, vous apprendrez énormément sur l’interprétation, le rythme.
    Ce que la phrase semble sous-entendre, c’est qu’il faut d’abord maîtriser son corps avant d’exprimer sa singularité.
    La maîtrise du corps, c’est un truc que je crois un peu avoir. Peut-être parce que je suis petite. Il y a beaucoup d’inconvénients à être petit, mais l’avantage c’est qu’on fait ce qu’on veut de son corps. Mais dans l’élaboration d’un rôle, donc d’un costume, la chose la plus importante, c’est la chaussure. Parce que c’est là que se trouve la démarche du personnage, très différente si on est sur talons hauts ou talons plats. Les rôles, on les trouve aussi dans les chaussures.

    Entretien Richard Gaitet
    Photographie Yannick Labrousse
    Stylisme Olivier Mulin
    Maquillage Mélanie Sergeff
    Coiffure Paolo Ferreira
    Remerciements Carine Tozy et Maison Rabih Kayrouz

    Captive de Brillante Mendoza – En salles

    In Another Country de Hong Sang-soo – En salles

    Amour de Michael Haneke – Le 24 octobre

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    Synopsis

    Paris, en 1942. Chauffeur de taxi au chômage, Marcel Martin gagne sa vie en livrant des colis au marché noir. Un jour, il doit transporter à pied, à l’autre bout de la capitale (plus précisément de la rue Poliveau à la rue Lepic), quatre valises contenant un cochon découpé. Il se rend dans la cave d’un nommé Jambier et y joue de l’accordéon pendant qu’on égorge l’animal.

     

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    Il va ensuite avec sa compagne, Mariette, au restaurant où il doit retrouver un de ses amis, partenaire habituel de ces transports clandestins. Il y apprend que celui-ci vient d’être arrêté par la police. Un inconnu entre alors dans le restaurant et, sur un malentendu, craignant qu’il n'ait donné un rendez-vous à sa compagne, Martin l’invite à partager son diner et à faire le transport avec lui.

    Un inconnu du nom de Grangil entre dans le bar, les mains couvertes de traces de charbon.

    Mariette lui procure du savon et engage la conversation.

     

    Martin, d’un tempérament jaloux, soupçonne son épouse d'avoir discrètement

    fixé rendez-vous à l'étranger.

    Sous le coup de la provocation, il lui administre une gifle. Mariette, furieuse,

    quitte immédiatement les lieux…

     

    Ce choix se révèle vite calamiteux car ce personnage, un certain Grandgil, est loin d’être docile. Il extorque tout d’abord une forte somme en terrorisant l'épicier du marché noir, Jambier. L'expédition nocturne est émaillée d'incidents. Ainsi, alors qu'ils sont suivis par deux agents qui vont certainement les contrôler, Grangil se met à parler allemand, ce qui conduit les deux policiers à passer prudemment leur chemin. Plus tard, s'étant arrêtés dans l'hôtel où loge Martin, Grangil téléphone en allemand, ce qui est entendu par la compagne de Martin.

     

     

     Jean Gabin et les réalisateurs avec lesquels il a le plus tourné après la Seconde Guerre mondiale : (de gauche à droite) Henri Verneuil, Gilles Grangier, Jean Delannoy et Denys de La Patellière (collection famille Moncrogé-Gabin)

     

    On s'interroge de plus en plus sur l'identité du personnage. Puis, dans un café où ils se sont réfugiés pour éviter une patrouille de police, il prend à partie le patron et la patronne ainsi que les clients qu'il traite de « salauds de pauvres ».

    Plus tard, contrôlés par un policier et sur le point d'être arrêtés, Grangil va l'assommer pour s'en débarrasser.


     

     

    Et lorsque, fuyant une patrouille allemande, ils finissent par se réfugier dans l’appartement de Grandgil, c’est avec stupéfaction que Martin découvre qu’il s’agit d’un peintre d’une certaine renommée qui ne l’a suivi que pour expérimenter ce qui peut être fait en temps d'occupation.

     

    Poursuivant néanmoins leur chemin, ils arrivent enfin à l’adresse de la livraison mais trouvent la porte close.

    traversee-de-paris-6

    Ils font alors un tel tintamarre qu'une patrouille allemande intervient.

     

    coll. Toutlecine.com

     

    Dans la Kommandantur où ils sont emmenés, un officier allemand reconnaît le peintre Grandgil. Il s’apprête à les faire relâcher lorsqu’on annonce l’assassinat d’un colonel. L’officier allemand ne parvient à sauver in extremis que Grandgil tandis que Martin, lui, est conduit à la prison du Cherche midi d'où on suppose qu'il risque d'être fusillé comme otage en représailles.

    Les années ont passé. Paris est libéré, et nous retrouvons Grandgil sur un quai de la gare de Lyon suivi par un porteur de valises.

     Afficher l'image d'origine

    Du haut de la fenêtre du wagon, Grandgil reconnaît soudain Martin, portant comme toujours, les valises des autres.Afficher l'image d'origine

    Fiche technique

    Distribution

    Sortie et accueil

    La Traversée de Paris sort en salles le 26 octobre 1956 en France et débute à 43 216 entrées en première semaine sur Paris. Au cours de son exploitation, le long-métrage totalise 1 198 306 entrées à Paris en fin d'exploitation

     traversee-de-paris

     

    . En province, La Traversée de Paris confirme son succès dans la capitale avec 3 694 874 entrées, portant le total à 4 893 174 entrées sur l'ensemble du territoire français4, soit une rentabilité de 62 % par rapport à son coût de production

    (estimé à 5 millions d'euros).

    Autour du film

    Traversee-de-Paris-La-Traversata-di-Parigi-1956-2

    • Cependant, les scènes en extérieur sont tournées en studio, exceptée celle où, longeant la ménagerie du jardin des Plantes, Grandgil et Martin sont confrontés aux hurlements des loups excités par la senteur de la viande.
    • Afficher l'image d'origine
    • Une légende tenace veut que le film eut un succès public mitigé ;
    • c'est faux !
    • puisqu'avec 4 893 174 entrées, le film se place4e au box-office de 1956.
    • Le choix de Bourvil pour le rôle de Martin fit l’objet d’une opposition si violente de la part de Marcel Aymé qu’il finit par inquiéter la production. 
    • Claude Autant-Lara, qui tenait à son choix, dut diminuer son budget de plus de 50 %, renonçant ainsi à la couleur, pour obtenir toute liberté quant à la distribution. Marcel Aymé reconnut par la suite son erreur concernant Bourvil, ajoutant de plus : « C'est vraiment la toute première fois qu'on ait fait au cinéma quelque chose tiré d'un de mes livres qui soit non seulement bien, mais d'une très grande qualité. Et dans ce cas particulier, ce n'était pas facile ».
    • Avant ce film, Bourvil n’avait jamais travaillé avec Jean Gabin. Leur première scène fut justement celle de la première rencontre entre Martin et Grandgil. Lorsque Gabin rentre (de dos) dans le bistrot et lance un « Bonsoir » inquiétant, l’acteur Bourvil était terrifié.
    • L’équipe technique est visible à deux reprises dans le film. Lorsque Jeannette Batti tend un savon à Jean Gabin au début du film : on peut parfaitement voir, l’espace d’une seconde, l’ombre portée de la caméra sur l’actrice. Lorsque Bourvil aperçoit Jeannette Batti qui s’apprêtait à le quitter, Gabin sort de l’immeuble seul. Lorsque Gabin quitte le couloir : on voit très clairement qu’un assistant referme la porte derrière lui.
    • Le budget serré du film encouragea Max Douy (célèbre chef décorateur) à réaliser des quartiers entiers de Paris en studio. Les influences expressionnistes de l’artiste (déjà visibles dans d’autres films) explosent dans certaines séquences de La Traversée de Paris. De plus, le film est certainement l’une des visions les plus justes et les plus saisissantes de la période de l’occupation au cinéma.
    • La force du traitement réside évidemment dans la présence d’un noir et blanc très contrasté et inquiétant.
    • Le film a été colorisé en 1994 par la société AFT - American Film Technologies avec l'accord de Claude Autant-Lara.

     

    • Claude Autant-Lara aurait attendu cinq ans avant de tourner les retrouvailles finales gare de Lyon, minutées par le départ du train de Grandgil (il avait acquis les droits en 1950). Cette issue désabusée se démarque complètement de la nouvelle de Marcel Aymé dans laquelle Grandgil est tué par Martin qui incarne l'honneur du prolétariat contre le cynisme d'une bourgeoisie oisive.
    • Au crépuscule de sa carrière, Claude Autant-Lara réalisa un remake inavoué de La Traversée de Paris.
    • Il s’agit du film Les Patates, d'après le roman de Jacques Vaucherot, réalisé en 1969 avec Pierre Perret et Henri Virlojeux.
    • Pour beaucoup, ce film est considéré comme le chef-d'œuvre de
    • Claude Autant-Lara.


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    • Les Studios de Joinville furent transformés en porcherie pour le confort des cochons figurant dans le film.
    • la Libération de Paris est illustrée par le défilé du 11 novembre 1944.
    • Le processus de l'adaptation de la nouvelle par le tandem Jean Aurenche et Pierre Bost est évoqué dans le documentaireJean Aurenche, écrivain de cinéma de Alexandre Hilaire et Yacine Badday.

     

    • Un chapitre du livre Liquidez Paris, de l'écrivain danois Sven Hassel, est consacré au transport d'un cochon par des soldats allemands dans le cadre du marché noir.

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    Récompenses et distinctions

     
    • Grandgil (Jean Gabin) / Jambier (De Funès) :
    « Monsieur Jambier, 45 rue Poliveau, pour moi, ce sera 1 000 F… Monsieur Jambier, 45 rue Poliveau, maintenant c'est 2 000 F… Je voulais dire 3000.
    — C'est sérieux ?
    — Comment si c'est sérieux !… JAMBIER JAMBIER JAAAAMMBIER ! »

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    • Grandgil (Jean Gabin) : « Salauds de pauvres ! »
    • Alors qu'ils se cachent dans un bistrot, Grandgil prend à partie les patrons, qui veulent les donner à la police :
    • « Non mais regarde-moi le mignon là, avec sa face d’alcoolique et sa viande grise… Avec du mou partout ; du mou, du mou, l’a que du mou ! Mais tu vas pas changer de gueule un jour toi, non ? Et l’autre là, la rombière, la gueule en gélatine et saindoux, trois mentons, les nichons qui dévalent sur la brioche… Cinquante ans chacun, cent ans pour le lot, cent ans de connerie ! Mais qu’est ce que vous êtes venus foutre sur Terre, nom de Dieu ? Vous n’avez pas honte d’exister ? »

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    Jean Stelli

     

     

    est un réalisateur français né le 6 décembre 1894 à Lille et mort à Grasse le 2 février 1975.

    Biographie

    Acteur de théâtre, puis journaliste, il débute au cinéma comme assistant de Julien Duvivier et acteur pour Les Roquevillard (1922).

    Filmographie

     

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    Né en Haute-SavoieYves Vincent passe une grande partie de sa jeunesse en Algérie où il débute dans la troupe de la Comédie de Radio-Algérie.

    Afficher l'image d'origine Yves Fred Vincent
    Date de naissance:
    5 Août 1921
    Lieu de naissance:
    Thônes ( Haute-Savoie )
    France
    Signe zodiacal: Lion 

     

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    Sportif accompli, il pratique l’équitation et excelle au Water polo, il s’impose à sur les planches et à l’écran dès la seconde moitié des années 40.

    Au théâtre, il joue entre autres, dans Un tramway nommé Désir de Tennessee Williams aux côtés d’ArlettyMaurice Regameyet Louis de FunèsConstance de William Somerset Maugham avec Edwige Feuillère, et des pièces signées Jean-Paul Sartre,Jean CocteauMarc-Gilbert Sauvajon ou Marcel Achard.

    Au cinéma, il tourne son premier film en 1944 au Caire avec sa mère, prélude d'une longue carrière. On le remarque particulièrement dans Capitaine Ardant d’André Zwobada avec Renée Saint-Cyr et dans Babette s'en va-t-en guerre de 

    Christian-Jaque avec Brigitte Bardot.

    Afficher l'image d'origine 

     

    Un plus grand nombre de spectateurs se souvient sans doute de son rôle d'Édouard Crépin-Jaujard, dans Hibernatus avec Louis de Funès ou encore de celui du colonel dans la série de films Le Gendarme de Saint-Tropez.

     

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    On le voit dans de nombreux téléfilms ou feuilletons : Les Cinq Dernières Minutes avec Raymond SouplexLa Famille Cigale,Les Enquêtes du commissaire Maigret. Entre 1988 et 1991, il incarne le juge Garonne dans la série télévisée Tribunal6. Il est aussi distribué dans trois pièces dans le cadre de l’émission de Pierre SabbaghAu théâtre ce soir.

     

     

     

    En octobre 2013, il publie ses mémoires, sous forme d'anecdotes : 

    Vous nommez également Jean Tissier dans votre livre, qui lui aussi a fini sans un sou.

    - Il était un comédien de très bonne qualité, qui appartenait à ce groupe de seconds rôles remarquables auquel appartenaient aussi Barroux, Carette ou Paulette Dubost.

     

    Ces seconds rôles ont disparu les uns après les autres, personne n'en voulait plus car dans les films qui se faisaient alors, ceux qui auraient dû être tenus par des seconds rôles étaient devenus des premiers rôles. C'est ainsi qu'ont émergé des acteurs qui avaient des physiques de seconds rôles et qui sont devenus des premiers rôles. C'est arrivé par exemple à Richard Borhinger, qui ne pouvait pas jouer les jeunes premiers et qui a percé plus tard. Pour en revenir à Jean Tissier, il était d'une nonchalance incroyable, il donnait l'impression de trainer sa misère, c'était son style. Comme beaucoup que j'ai connus, il buvait comme un trou, comme Julien Carette ou plus tard Bernard Blier.

     

     

    Voulez-vous en sourire avec moi ?, aux éditions Christian Navarro, où il raconte, entre autres, ses relations avec Ingrid BergmanEdwige Feuillère ou Brigitte Bardot.

     

    En 2015, chez le même éditeur, il publie le roman Des vagues à l’âme.

    Il a épousé Jacqueline Huet puis Nelly Borgeaud.

    Il est le père de trois enfants.

    Filmographie

    Cinéma

    Télévision

    téléfilms[modifier | modifier le code]

    Séries[modifier | modifier le code]

    Au théâtre ce soir

    Théâtre

    Sources : WIKIPEDIA

     

     

     

     

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  • Afficher l'image d'origineDanièle Delorme, (de son vrai nom Gabrielle, Danièle, Marguerite, Andrée Girard), est née le 9 octobre 1926 à Levallois-Perret est une actrice et productrice de cinéma française.

    Afficher l'image d'origineElle est la fille du peintre et affichiste André Girard. 

    Danièle Delorme a créé l’Atelier An. Girard à Paris et dirige la galerie.

    Elle fait des études de piano pour devenir concertiste mais la guerre l’oblige à les interrompre. Elle se réfugie à Cannes où elle suit les cours de théâtre de Jean Wall puis elle débute dans la compagnie théâtrale de Claude Dauphin et en 1942 Marc Allégret l’engage dans Félicie Nanteuil. Après guerre elle se perfectionne avec Tania Balachova et René Simon. Son interprétation de Gigi d’après Colette en 1949 lui apporte la renommée et sur cette lancée tourne de nombreux films où sa grâce, sa pudeur et sa passion à fleur de peau dans des rôles d’héroïne fragile souvent marquée par le destin font impression. Dans les années 1950 et 1960 elle joue au théâtre les grands auteurs tels Ibsen, Jean Anouilh, Paul Claudel, Pirandello.

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    Après un rôle à contre-emploi de femme machiavélique dans Voici le temps des assassins de Julien Duvivier elle prend au début des années 1960 quelque distance avec son métier d’actrice pour faire de la production. On la revoit dans les films d’Yves Robert dans les années 1970 et incarne en 1980 pour la télévision Colette dans La Naissance du jour de Jacques Demy. En 1982 elle crée la collection vidéo Témoins, biographies de personnalités contemporaines.

    Danièle DelormeElle fut mariée à Daniel Gélin de 1945 à 1955, mariage dont est issu Xavier Gélin.

    Elle a ensuite été mariée à Yves Robert, de 1956 jusqu’à la mort de ce dernier. Ensemble ils ont créé la maison de production La Guéville qui a notamment produit La Guerre des boutons etAlexandre le bienheureux.

    Elle a été présidente de la Commission d’avance sur recettes du Centre national de la cinématographie (CNC) en 1980 et 1981. Elle a également été présidente du Jury de la Caméra d’Or au Festival de Cannes 1988. Toujours en 1988, elle a fait partie de la commission des sages qui proposa la création du Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA) en remplacement de la Commission nationale de la communication et des libertés (CNCL).

    Elle est membre du comité d’honneur de l’Association pour le droit de mourir dans la dignité (ADMD).

    Danièle Delorme - Demain, tout commenceBiographie : Demain, tout commence

    Présentation de l’éditeur
    Danièle Delorme :  » une petite gueule marrante « , disait d’elle Colette, lorsqu’elle tourna Gigi en 1949. En soixante ans de carrière, cette enfant de la balle s’est imposée comme l’une des héroïnes préférées des Français, à la fois fraîche, sensible et combative, sur les planches comme à l’écran.

     

    Au travers d’elle, de son parcours, ce sont autant de figures aimées que nous retrouvons : celle de Gérard Philipe, son premier amour à Antibes durant la guerre, quand ni lui ni elle n’étaient acteurs, mais aussi celles de ses deux maris, Daniel Gélin puis Yves Robert, auprès de qui elle a vécu un demi-siècle. Privilège rare, Danièle Delorme a créé des pièces d’Anouilh ou de Salacrou. Elle a tourné sous l’œil de Clouzot ou de Duvivier et fréquenté des écrivains majeurs : Suarès, Genet ou Ionesco. De portrait en portrait, nous retrouvons aussi ses partenaires de jeu, qui forment une classe d’amis au talent fou, tous singuliers : Jean Gabin, Louis Jouvet, Simone Signoret, Bernard Blier, Jean Carmet, Antoine Bourseiller, Philippe Noiret ou Jean Rochefort…

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    De Colombe à La Guerre des boutons, de Maison de poupée à Un éléphant, ça trompe énormément, sans oublier la saga du Grand Blond ou celle de Pagnol, La Gloire de mon père et Le Château de ma mère, Danièle Delorme n’a jamais cessé de s’engager, comme comédienne, comme productrice et comme femme, pour un répertoire populaire et de qualité. Femme de cœur et d’action, elle livre un récit qui regarde en arrière – pour mieux aller de l’avant.

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    Un livre pudique devant les douleurs, toujours tendre et joyeux.

     

    Demain, tout commence
    Edité par Robert Laffont (2008)
     

    SOURCES - http://www.atelier.angirard.com/daniele-delorme/

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