• Pierre Richard WILLM

     

      

      

    Pierre Richard-Willm (de son vrai nom Pierre Richard), né le 3 novembre 1895 à Bayonne et décédé le 12 avril 1983 à Paris, est un acteur français. Il fut un membre éminent du Théâtre du Peuple de Bussang, dans les Vosges.

     

     

    Biographie

     

      

    Pierre Richard-Willm fut élevé par sa grand-mère maternelle, sa mère, Elisabeth-Fanny Willm (dont il reprit le nom plus tard), étant décédée à l'âge de 31 ans. En 1913 et 1914, il fréquenta l'École des Beaux-Arts de Nantes, puis rejoignit l'armée en 1916 et combattit durant la Première Guerre mondiale.

    Après la guerre il devint sculpteur, puis commença le théâtre en 1921, en jouant de petits rôles.

    En 1924 il prit part au concours de sculpture qui eut lieu en marge des Jeux Olympiques, en réalisant un groupe de sculptures sur le thème du rugby et du patinage artistique.

    En 1925 il débuta au Théâtre de l'Odéon, et au début des années 1930 commença à jouer dans des films. Son rôle le plus célèbre fut celui d'Edmond Dantès dans

    Le Comte de Monte-Cristo.

    Dans les années 1950, il cessa de jouer dans des films et partit diriger le Théâtre du Peuple de Bussang. En 1975, il écrivit son autobiographie, Loin des Étoiles.

    Pierre Richard-Willm mourut à Paris, et est enterré dans le cimetière de Bussang.

     

     

     Au pied du Ferrand, Pierre Richard-Willm en vacances pendant l'été 1934. Photo H. Richard. Coll. Michel E. Richard ( L' Album de Mens et du Trièves, éd. Béthoux )

     

    Pierre Richard-Willm



    Date et Lieu de naissance : 3 novembre 1895 (Bayonne, France)
    Date et Lieu de décès : 12 avril 1983 (Paris, France)
    Nom Réel : Alexandre Pierre Richard

     

    Pierre Richard-Willm naît Alexandre Pierre Richard le 3 novembre 1895, à Bayonne, l’une des sous-préfectures du Pays Basque français. Il perd très jeune sa mère. C’est un enfant sensible au tempérament d’artiste dans les domaines du dessin et de la musique.

      

    Elève introverti, c’est en prenant des cours d’art dramatique qu’il se révèle.

      

    À vingt ans, il est appelé sous les drapeaux. Il se retrouve à Verdun, dans l’enfer des tranchées. Après la Grande Guerre dont il affirme avoir échappé par miracle, il envisage de se faire comédien et se produit en amateur tous les étés au « Théâtre du Peuple » de Bussang dans les Vosges.

      

    C’est Maurice Pottecher, poète et écrivain humaniste, qui a fait construire en 1895, une immense baraque en bois presque en pleine nature, pour accueillir ceux qui ne peuvent jamais aller au théâtre. Remarqué par le directeur d’une scène parisienne, le jeune Richard est engagé dans un théâtre de la capitale sous le pseudonyme de Richard Willm, noms de famille de son père et de sa mère.

      

      

      

    Puis, dira-t-il, pour s’acheter un piano, il accepte un premier contrat au cinéma en 1930. Il devient alors Pierre Richard-Willm et connaît une carrière éblouissante.

      

    Il est de la distribution de tous les grands films français de l’époque.

      

    Il joue dans le registre dramatique et avec une certaine raideur qui pourrait paraître artificielle de nos jours. Pourtant avec son élégance, son physique avantageux et ses sourires rares mais d’autant plus précieux, il charme indubitablement les spectatrices de tous les âges. Il interprète souvent des rôles de militaires: «Un soir au front» (1931) de Alexandre Ryder, «Le grand jeu» (1934) de Jacques Feyder, avec Françoise Rosay.

      

    Il est souvent aristocrate et russe: en 1934, «Les nuits moscovites» avec Annabella; en 1936, «Au service du Tsar» avec Suzy Prim; en 1937, «Yoshiwara» de Max Ophüls avec Sessue Hayakawa, mais aussi «La princesse Tarakanova» de Fédor Ozep; en 1938, «Tragédie impériale» de Marcel L’Herbier, avec Harry Baur. Il est le héros de nombreuses œuvres littéraires adaptées à l’écran: «La maison dans la dune» (1934) avec Madeleine Ozeray, «Anne-Marie» (1935) avec Jean Murat et «Courrier sud» (1936) avec Jany Holt. Pour ces deux films l’aviateur-écrivain Antoine de Saint-Exupéry double l’acteur pour les scènes en vol.

     

     

    Pendant l’occupation allemande, Pierre Richard-Willm n’apparaît que dans cinq films dont «La duchesse de Langeais» (1941) auprès de Edwige Feuillère, les deux épisodes du «Comte de Monte Cristo» (1942) où il est un très convaincant Edmond Dantès et «La fiancée des ténèbres» avec Simone Valère, qui sort sur les écrans en mars 1945. L’année suivante Pierre tourne «Rêves d’amour» de Christian Stengel. C’est son trente-neuvième et dernier film. Il a cinquante ans, il interprète un rôle qui a du lui plaire, celui de Franz Liszt. Mila Parély est George Sand, Jules Berry joue Belloni.

     

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    Puis les spectateurs n’entendent plus parler de l’acteur. On raconte qu’il mène une vie misérable. On l’entoure d’une légende funeste. En 1975, il fait paraître un très beau recueil de souvenirs et de dessins «Loin des Étoiles», où il raconte sa vie et les années qu’il a consacrées au «Théâtre du Peuple», dont il a assuré la direction de 1936 à 1969. Le cinéma n’a été pour lui qu’un bel entracte. Quelle extraordinaire leçon de modestie ! Pierre Richard-Willm s’éteint à Paris, le 12 avril 1983. Dans ces dernières volontés, il demande à reposer dans le cimetière de Bussang, près de son cher théâtre à la campagne.

    © Caroline HANOTTE

     

    Histoire de l'ESCARPIN

    Natalie PELEY et Pierre Richard Willm 1935

      

     

    Filmographie

      

     

     

     

     

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    Pierre Richard-Willm dans Le Comte de Monte-Cristo.

     

      

      

      

      

    Théâtre

     

      

      

    Autobiographie

    • Loin des Étoiles, par Pierre Richard-Willm, Belfond, 1975.

      

    Bibliographie

    • Olivier Barrot et Raymond Chirat : Noir & Blanc, 250 acteurs du cinéma français 1930-1960, Flammarion, 2000
    • Yvan Foucart: Dictionnaire des comédiens français disparus, Mormoiron : Éditions cinéma, 2008, 1185 p. (ISBN 978-2-9531-1390-7)

     

      

      

    Lien externe

     

     

     

    Sources

    WIKIPEDIA

     

     

    Mens-En-Trièves. Photographie de Franck RICHARD.

     

    C' est un vieux bourg alpin situé dans le Trièves non loin de Grenoble, lieu de naissance de son père qui y vécut jusqu'à la fin de ses études pour ensuite s'y installer définitivement lorsqu'il quitta la vie professionnelle. Sa seconde mère y avait aussi de la famille.
    Enfant et jusqu' à la fin de ses jours, il venait passer les vacances d'été dans ce très bel environnement :

     

    ... " La vieille maison paternelle, endormie tout l' hiver, se rouvrait, et nous y retrouvions nos grands cousins de la branche aînée - déjà de vrais étudiants - qui daignaient quand même nous mêler gentiment à leurs distractions et à leurs courses en montagne les plus faciles. Une des promenades favorites - parce qu'elle avait un but attirant - était d'aller de l'autre côté du Drac, dans une famille apparentée, dont la plus jeune des filles, Aimée, enjouée et charmante, emplissait la maison, le jardin et la ferme de sa gaieté communicative, et mes poches de friandises ! C'était des heures délicieuses ; je voulais l'épouser, lui disais-je, "quand je serai grand ! - Mais, moi, je serai vieille " me lançait-elle dans un grand rire. La seule ombre au tableau était, pour moi, la traversée du Drac sur un extraordinaire pont suspendu au-dessus du gouffre terrifiant. Pour corser les choses, le grand cousin ne manquait jamais de nous dire, au milieu du pont : "Vous sentez si ça bouge!" Et c'était vrai ! A l' aller, passe encore, le soleil éclatant habillait tout de sa lumière et tuait les idées noires et puis, au bout de l'épreuve, il y avait la jolie journée rustique et, surtout la gentillesse d' Aimée qui nous attendait, mais, au retour, que c' était affreux, cette traversée crépusculaire, ce balancement au-dessus du vide insondable. J' aurais bien voulu accrocher la main de quelqu' un, mais, impossible : j'avais dix ans et ma mention Très Bien! On se serait moqué de moi. Combien de fois, dans mes rêves d'enfant je l'ai revu, ce pont diabolique. et mouvant au-dessus des eaux vertigineuses!..."

     

     

     

    Pierre Richard-Willm

     

     

     

     SOURCES - Blog de PIERRE RICHARD WILLM -

     

     

     RICHARD-WILLM PIERRE (1896-1983)

    Influencé par la littérature dite d'évasion, le cinéma populaire des années 1930 faisait endosser l'uniforme à des comédiens d'une certaine prestance, à la diction grave – sans doute pour rivaliser avec les acteurs hollywoodiens – qui correspondaient à une certaine idée du héros romantique. L'acteur Pierre Richard-Willm s'est prêté de bonne grâce à ce « jeu de masques », comme il le déclara dans son livre de souvenirs, Loin des étoiles. Plébiscité par le public, il devait tenir cet emploi durant une quinzaine d'années avant de diriger le Théâtre du peuple, à Bussang. L'acteur avait commencé sa carrière dans ce même théâtre, en 1911, avant d'interpréter de nombreux rôles à l'Odéon, notamment celui d'Armand Duval dans La Dame aux camélias (1925), qu'il rejouera avec toujours la même foi au côté d'Edwige Feuillère, au débuts des années 1940.

    Venu au cinéma une décennie plus tôt, il connaît un immense succès en 1934 dans Le Grand Jeu de Jacques Feyder, au côté de Marie Bell. Les deux héros portent en eux la « mystique théâtrale » et confèrent une certaine noblesse à des personnages déchus. L'acteur est définitivement lancé, et, selon la tendance de l'époque, ne peut interpréter que des rôles de roi ou d'officier (Les Nuits moscovites, Le Prince Jean, Entente cordiale, La Tragédie impériale). Pierre Richard-Willm assume ces destins hors du commun et s'efforce de ne pas trop verser dans l'emphase. Son jeu est juste, bien que l'acteur ait paru gêné par ce « paradoxe du comédien » qui le contraint à entretenir l'illusion de la jeunesse et de la grandeur.

    Il tourne pourtant sans discontinuer avec des metteurs en scène tels que Max Ophüls – Yoshiwara (1937) et Le Roman de Werther (1938) –, Jacques Feyder, Julien Duvivier, Marc Allégret, Marcel L'Herbier. Le couple qu'il forme avec une de ses partenaires préférées, Edwige Feuillère, se reconstitue à l'écran pour une œuvre de prestige, La Duchesse de Langeais (1942), d'après la longue nouvelle de Balzac, ici adaptée par Jean Giraudoux. Le comédien y affine son jeu et l'infléchit dans le sens de la composition, sans toutefois perdre cette aura romantique qui finit par le limiter. Il a pendant cette période quelques rôles intéressants – notamment Le Comte de Monte-Cristo (1943), une des meilleures adaptations du célèbre roman d'Alexandre Dumas, et La Fiancée des ténèbres (1945), essai de fantastique poétique.

    Il quittera définitivement l'écran en 1946 après Le Beau Voyage et Rêves d'amour, où il incarne Liszt, pour revenir au monde du théâtre...

    André-Charles COHEN

     

     

      

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  • Commentaires

    1
    hackney estate
    Samedi 18 Mai 2013 à 04:35
    great review on this..
    2
    hackney estate
    Samedi 18 Mai 2013 à 04:37
    good review..
    3
    Dona Rodrigue Profil de Dona Rodrigue
    Dimanche 19 Mai 2013 à 00:03

    Bonsoir Ami visiteur,

    Cet acteur m'a toujours fascinée, déjà par sa beauté classique et son talent.

    Presque plus connu désormais, je vous remercie pour vos posts. Soyez le bienvenu sur mes blogs !

    Passionnée par le Cinéma, et presque tout..

    Merci

    Dona

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