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Ingrid Bergman
Ingrid Bergman naquit le 29 août 1915 à Stockholm. Son père rêvait de faire d’elle une grande cantatrice, et pendant trois ans lui fit suivre des cours de chant. Nonobstant, Bergman savait déjà qu’elle voulait devenir actrice à un jeune âge, et organisait souvent des pièces de théâtre dans le studio de son père.
À l’âge de 17 ans, Bergman obtint une bourse de la Royal Dramatic Theatre School en participant à un concours. Après un an d’études, Bergman fut engagée par un studio Suédois pour un petit rôle dans Munkbrogreven (1935). L’actrice joua ensuite un rôle principale dans Intermezzo en 1936, puis le producteur David O. Selznick emmena la jeune star à Hollywood pour la faire jouer le même rôle dans la version hollywoodienne du même film, intitulée : La Rançon du Bonheur (1939).
Le producteur souhaita changer son nom et remanier son image, comme tant d’autres grandes dames du cinéma à l’époque, mais Bergman refusa net. La star préférait conserver un style naturel, avec un maquillage minimaliste, se contentant de faire ressortir ses pommettes hautes et sa bouche charnue.
L’actrice est connue principalement pour avoir partagé l’écran avec Humphrey Bogart dans le drame Casablanca (1942). Le costumier hollywoodien Orry-Kelly habilla Bogart de smokings et de son emblématique association trench-coat et fedora, tandis que Bergman portait des robes de tous les jours élégantes, des chemises à motif cachemire et des pièces assorties, le tout accessoirisé avec des chapeaux, des broches et des foulards.
Bergman reçut trois nominations consécutives aux Academy Awards pour Pour Qui Sonne le Glas (1943), Hantise (1944) et Les Cloches de Sainte-Marie (1945). Elle fut également une muse pour Alfred Hitchcock, jouant dans La Maison du Docteur Edwardes (1945), Les Enchaînés (1946) et Les Amants du Capricorne (1949).
En 1949 Bergman écrit au réalisateur italien Roberto Rossellini pour exprimer l’intérêt qu’elle portait à ses films et son souhait travailler avec lui. C’est à la suite de cette lettre que Bergman et Rossellini entamèrent une liaison scandaleuse et une collaboration professionnelle, travaillant ensemble sur des films tels que Stromboli (1950), Europe 51 (1952) et La Peur (1954). La star retourna aux écrans américains dans Anastasia (1956). Le rôle lui valut un Academy Award, et lui offrit un triomphal retour dans les bonnes grâces du public et de Hollywood.
Des photographies candides voient l’actrice dans des pantalons larges et des vestes droites, mais une grande part du style sophistiqué de Bergman dans la vie de tous les jours était basé sur le New Look de Christian Dior. L’actrice relevait cette silhouette emblématique de blouse longue, veste cintrée et jupe fourreau assortie à l’aide de foulards et de colliers.
SOURCES
http://www.catwalkyourself.com/fr/fashion-biographies/ingrid-bergman/
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Julien Duvivier
ou l'artisanat s'est fait art.
english versionMarc Allégret
© Danièle Allégret-RoschDuvivier pendant une prise de vue, attentif à l'interprétation Jean Renoir écrit dans ses mémoires : "Si j'étais un architecte et devais construire un monument du cinéma, je placerais une statue de Duvivier au-dessus de l'entrée. Ce grand technicien, ce rigoriste était un poète." Henri Jeanson dit de lui : "Julien Duvivier a débuté à l'Odéon sous la direction d'Antoine. Il en a gardé quelque chose. l'amour du travail bien fait, un penchant certain pour les dénouements pessimistes et la vérité à l'état brut."
Jean Gabin avouait : "Je dois tout à deux hommes. Duvivier pour la technique, Renoir pour la direction d'acteurs."
Michel Romanoff*, son assistant sur de nombreux films constate : "C'était un homme qui savait tout faire. Il pouvait corriger un décor. Si le directeur de la photo était défaillant, il prenait sa place et c'était parfait.
Denise Morlot*, sa fidèle scripte dit : "Il avait un œil. Il avait le sens des objectifs. Il disait : on met la caméra là, on prend le 30, ou le 40, ou le 75. Il ne se trompait jamais."
Max Douis*, décorateur : "Son découpage était extraordinaire. Tout était indiqué. C'était un technicien hors pair."
Alekan*, le grand chef opérateur : "Il avait cette supériorité sur beaucoup de metteurs en scène d'avoir une précision dans son découpage technique. C'était travaillé avec une telle précision qu'on pouvait savoir à l'avance, simplement à la lecture du script, où on allait placer la caméra, quel objectif on devait mettre pour tel angle. J'ai eu affaire à un grand maître."
Michel Simon disait : "Avec Duvivier, on savait où on allait."
Louis Jouvet ajoutait : "Duvivier est le metteur en scène qui vous donne envie de tourner la scène suivante."
Gérard Philipe confiait au chef opérateur Kelber, lors du tournage de Pot Bouille, qu'il avait rarement reçu des indications aussi précises en si peu de mots.
Danielle Delorme* : "De tous les metteurs en scène que j'ai connus, c'était le plus directif. Je pensais que c'était tellement bien qu'il n'y avait qu'à se laisser faire."
Dany Carel* : "Il ne vous donnait pas beaucoup d'indications, mais il vous parlait du personnage. Je trouvais épatant qu'il ne donne pas d'intonation."
Jacques Robert, auteur du livre Marie Octobre, qui a travaillé avec lui pour l'adaptation cinématographique, note : "Ce qui l'intéressait c'était la dramaturgie pure; comment fonctionnaient les personnages; la montée dramatique. Il s'en mêlait de très près et avait l'oil vigilant pour pousser à bout les paroxysmes."
Pour Duvivier, faire un film c'était d'abord raconter une bonne histoire, avec de bons acteurs et de bons techniciens. Il connaissait fort bien le statut particulier du cinéma qui est à la fois art et industrie. On lui a reproché, dans son propre pays, son éclectisme et de manquer de style. Julien Duvivier n'avait pas un style, il avait du style. Il disait : "J'ai le style des films que je fais."
Né le 8 octobre 1896, il a réalisé, entre 1919 et 1967, 67 films dont 22 muets. Il a toujours écrit lui-même ses scénarios, seul ou en collaboration. Il a tourné en France, en Tchécoslovaquie, en Allemagne, en Italie, en Grande Bretagne, en Afrique du Nord, aux Etats-Unis. Traité avec condescendance par une certaine critique française qui lui reprochait de faire des films pour le public, ce qui paraît être à ses yeux le comble de la roublardise, il était très populaire à l'étranger, et particulièrement apprécié de ses pairs, d'Orson Welles, d'Igmar Bergman, de Graham Green.
* Extraits des interviews de Hubert Niogret pour le film "Le travail d'un metteur en scène".
Julien Duvivier
la filmographie- Haceldama ou le prix du sang (1919);
- Crépuscule d'épouvante (1919);
- La réincarnation de Serge Renaudier (1920);
- Les Roquevillard (1922);
- L'ouragan sur la montagne (1922);
- Le logis de l'horreur (1922);
- Le reflet de Claude Mercoeur (1923);
- Credo ou la tragédie de Lourdes (1924);
- Cours farouches (1924);
- La machine à refaire la vie (1924);
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Maria Chapdelaine, 1934 La Fête à Henriette, 1952 Duvivier et Fernandel sur le tournage
du "Retour de Don Camillo", janvier 1953 - L'abbé Constantin (1925);
- Poil de carotte (1925);
- L'agonie de Jérusalem (1926);
- L'homme à l'hispano (1926);
- Le mariage de Mademoiselle Beulemans (1927);
- Le mystère de la tour Eiffel (1927);
- Le tourbillon de Paris (1928);
- La vie miraculeuse de Thérèse Martin (1929);
- La divine croisière (1929);
- Maman Colibri (1929);
- Au bonheur des dames (1930);
- David Golber (1931);
- Les cinq gentlemen maudits (1932);
- Allô, Berlin ? Ici Paris! (1932);
- Poil de carotte (1932);
- La tête d'un homme (1933);
- La machine à refaire la vie (1933);
- Le petit roi (1933);
- Le paquebot "Tenacity" (1934);
- Maria Chapdelaine (1934);
- Golgotha (1935);
- La Bandera (1935);
- L'homme du jour (1936);
- Le Golem (1936);
- La belle équipe (1936);
- Pépé-le-Moko (1937);
- Un carnet de bal (1937);
- The Great Waltz (Toute la ville danse, 1939);
- La fin du jour (1939);
- La charrette fantôme (1939);
- Untel père et fils (1940);
- Lydia (1941);
- Tales of Manhattan (Six destins, 1942);
- Flesh and Fantasy (Obsessions, 1943);
- The Impostor (L'imposteur, 1943);
- Panique (1946);
- Anna Karénine (1948);
- Au royaume des cieux (1949);
- Black Jack (1950);
- Sous le ciel de Paris (1951);
- Le petit monde de Don Camillo (1952);
- La fête à Henriette (1952);
- Le retour de Don Camillo (1953);
- L'affaire Maurizius (1954);
- Marianne de ma jeunesse (1955);
- Voici le temps des assassins (1956);
- L'homme à l'imperméable (1957);
- Pot-Bouille (1957);
- La femme et le pantin (1959);
- Marie-Octobre (1959);
- La grande vie (1960);
- Boulevard (1960);
- La chambre ardente (1962);
- Le Diable et les dix commandements (1962);
- Chair de poule (1963);
SOURCES
http://www.lips.org/bio_Duvivier.asp
Marc Allégret
© Danièle Allégret-Rosch
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Marcel L'HERBIER
(1888-1979)
english versionMarc Allégret
© Danièle Allégret-RoschNé à Paris, Marcel L’Herbier fait ses études au collège Stanislas, puis à la Faculté de Droit et à la Sorbonne. Jeune diplômé de l’Ecole des Hautes Etudes Sociales et licencié en Droit, il s’oriente d’abord vers la littérature et la poésie. Il se passionne pour Wilde, Villiers de L’Isle-Adam, Nietzsche, Barrès. Son étrange premier livre, "…Au jardin des jeux secrets", est publié en 1914.
En 1917 paraît une pièce de théâtre : "L’Enfantement du mort, miracle en pourpre, noir et or", révolte esthétisée contre la guerre. Elle sera créée en 1919 au Théâtre Edouard VII, dans la mise en scène de l’auteur, par Art et Action (théâtre libre d’Edouard Autant et Louise Lara, parents du cinéaste Claude Autant-Lara), avec notamment Eve Francis, grande tragédienne, égérie de Paul Claudel. L’Herbier est également mélomane ; admirant par dessus tout Debussy, il compose lui-même plusieurs mélodies.
Marcel L'Herbier (1924) C’est au Service Cinématographique de l’Armée, où il est affecté pendant la guerre, qu’il reçoit le choc du cinéma, en visionnant les terribles images ramenées du front. Il écrit alors plusieurs scénarios, avant de se lancer dans la réalisation en 1918 avec Phantasmes, film inachevé pour raisons militaires. Quelques mois plus tard, il tourne Rose-France, étrange collage symboliste, film-poème excessif et troublant. Il y expérimente déjà de nombreux truquages à la caméra et y consacre le jeune acteur Jaque Catelain, véritable Dorian Gray à l’expressive beauté dont la présence marquera presque tous ses films muets. Sa maîtrise de l’image animée lui vaut un contrat de deux ans chez Gaumont. Les années vingt seront sa période créatrice la plus fascinante. De ses treize longs métrages muets, aucun ne reprend le thème ou la structure du précédent.
Les films Gaumont-Série Pax, de 1919 à 1922, amorcent son exploration exaltée des infinis moyens d’expression du cinéma. Drames (Le Bercail, 1919, d’après Henry Bernstein, où débute une jeune fille de dix-huit ans, à la grâce à la fois fragile et volontaire : Marcelle Pradot, future épouse de Marcel L’Herbier et interprète de nombre de ses films muets, que Louis Delluc sacrera "Infante du cinéma français" ; Le Carnaval des Vérités, 1919, fascinant jeu de masques ; L’Homme du large, 1920, prenante "marine" inspirée de Balzac ; El Dorado, 1921, mélodrame épuré ayant pour cadre la flamboyante Andalousie, et notamment la féerique Alhambra de Grenade), pastiche de comédie (Villa Destin, 1920, parodie de serial américain avec faux mage, pure ingénue, détectives, bandits, et clin d’œil à Oscar Wilde), évocation historique et fantastique (Don Juan et Faust, 1922, œuvre étrange mêlant cubisme ultra-moderne et réminiscences des grands peintres espagnols, tournée en Espagne) ; les scénarios répondent aux critères commerciaux du temps. Cependant, ils échappent souvent aux conventions par l’interprétation (la tragédienne Suzanne Després dans Le Carnaval des vérités, 1919, Eve Francis dans El Dorado, 1921) et le traitement subjectif du sujet. L’Herbier, jeune cinéaste idéaliste au même titre que Louis Delluc ou Germaine Dulac, contribue à construire le langage filmique moderne de la manière peut-être la plus envoûtante. En 1920, L’Homme du large frappe journalistes et spectateurs par la force d’évocation poétique de ses images. L’année suivante, El Dorado est un triomphe.
Einar Norsen (Jaque Catelain) et Claire Lescot (Georgette Leblanc) dans un décor de Fernand Léger conçu pour l’Inhumaine Le banquier Nicolas Saccard (Pierre Alcover) et la baronne Sandorf (Brigitte Helm) dans l’Argent. En 1922, Marcel L’Herbier fonde sa propre société de production, Cinégraphic. C’est un laboratoire généralement "fauché" mais qui réussit à produire les premiers films de jeunes artistes : Jaque Catelain (Le Marchand de plaisirs, 1922 ; La Galerie des monstres, 1924, où l’on reconnaît Kiki de Montparnasse), Claude Autant-Lara (Fait divers, 1924, court métrage expérimental interprété par l’incandescent Antonin Artaud), Jean Dréville (Autour de "L’Argent", 1928, extraordinaire document sur le tournage d’un grand film à la fin du muet). Il permet aussi à Louis Delluc, malade, de réaliser son dernier film, L’Inondation (1924). L’Herbier lui-même tourne alors L’Inhumaine, ambitieux projet d’avant-garde réunissant d’illustres collaborateurs : Alberto Cavalcanti, Claude Autant-Lara, Robert Mallet-Stevens, Fernand Léger pour les décors, Darius Milhaud pour la musique, Paul Poiret pour les costumes… La frénétique séquence de montage court, ou les sons répondent aux couleurs violentes (simples taches de couleurs primaires insérées dans la pellicule), est une symphonie machiniste tendant vers le cinéma pur. Après le lyrisme plus narratif de Feu Mathias Pascal (1925, adapté de Pirandello), où brûle le grand Ivan Mosjoukine, L’Herbier renoue avec le drame Art-déco. Les décors du Vertige (1926), intrigante variation plastique et visuelle, sont de nouveau dus à Mallet-Stevens et Pierre Chareau, entourés de nombreux autres artistes tels Robert et Sonia Delaunay, Jean Lurçat, Marie Laurencin. L’année suivante, Le Diable au cœur, tourné en grande partie à Honfleur, poursuit la symbolique de l’eau chère à l’auteur. Le travail sur la nouvelle pellicule panchromatique magnifie les côtes normandes par sa luminosité surréelle.
Chant du cygne de l’art muet, L’Argent, d’après Zola (1928), est la synthèse de dix années de recherches ferventes. Film-phare de la modernité, hymne démesuré à la musique de la lumière, tout n’y est que rythme, mouvement, spirale hallucinante des manipulations financières. Le sujet est aujourd’hui encore d’une éclatante actualité.
Pour son premier film parlant, L’Enfant de l’amour (1929-30), Marcel L’Herbier réussit de véritables prouesses techniques malgré la lourdeur de l’appareillage sonore. Mais le coût de production des longs métrages a considérablement augmenté, et la tentation du (lucratif) théâtre filmé, "parlant et chantant", sonne le glas de beaucoup de recherches d’avant-garde. Jusqu’en 1953, L’Herbier ne cessera pourtant de travailler, tournant énormément et dans des genres très différents.
Il réussit nombre de films remarquables, qui développent souvent son thème de prédilection, celui de l’illusion, de la "comédie de la vie" : l’étonnant Parfum de la dame en noir (1931) aux monumentaux décors stylisés, directement issus de l’esthétique du muet, mais qui utilise les possibilités du son pour parfaire la mystification imaginée par Gaston Leroux ; Le Bonheur (1934), flamboyant mélodrame servi par une distribution de choix (Gaby Morlay, Charles Boyer, Michel Simon, Jaque Catelain) ; Nuits de Feu (1937), d’après "Le Cadavre vivant" de Tolstoï ; La Citadelle du silence (1937), drame aux échos alors très contemporains où rayonne l’attachante Annabella ; La Tragédie impériale ou la fin de Raspoutine (1938), dominée par le monstre sacré Harry Baur, puis Adrienne Lecouvreur (1938) et Entente cordiale (1939), dans une série baptisée par L’Herbier "chroniques filmées" – ce dernier film visant à un rapprochement franco-britannique face à la menace hitlérienne ; La Comédie du bonheur (1940), film rare et inspiré, œuvre sur-réaliste dans laquelle Michel Simon tente de faire le bonheur de ses semblables, interprétés par Micheline Presle, Ramon Novarro, Louis Jourdan, Jacqueline Delubac ; La Nuit fantastique (1942), insolite rêve éveillé ; La Vie de Bohème (1943), où Puccini rejoint Murger ; L’Honorable Catherine (1943), comédie loufoque, avec une Edwige Feuillère surprenante, à contre-emploi ; L’Affaire du collier de la Reine (1946), "chronique filmée" vive et divertissante, bénéficiant de la savoureuse interprétation de Viviane Romance…
Marcelle Chantal dans La Tragédie Impériale. En 1933, L’Herbier fait débuter à l’écran, dans L’Epervier, la princesse Nathalie Paley, fascinant personnage à l’énigmatique beauté. Il la retrouvera pour Les Hommes Nouveaux en 1936, avant qu’elle parte tenter sa chance à Hollywood…
Dès les années dix, Marcel L’Herbier écrivait articles et pamphlets s’interrogeant sur la nature profonde du cinéma, revendiquant son statut hybride et novateur, défendant l’existence d’un cinéma français dynamique et inventif. Cette activité restera intimement liée à sa pratique de cinéaste. Il se battra pour la reconnaissance du statut d’auteur de film (bien avant la Nouvelle Vague !) et des métiers du cinéma ; en 1937, il est co-fondateur du Syndicat CGT des Techniciens.
En 1943-44, c’est lui encore qui crée l’IDHEC, cette école aujourd’hui mythique, qu’il présidera pendant vingt-cinq ans. L’IDHEC a formé de très nombreux jeunes cinéastes venus du monde entier, parmi lesquels Alain Resnais, Louis Malle, Costa-Gavras, Claude Sautet, Patrice Leconte, etc…
Après la guerre, il présidera l’important Comité de Défense du Cinéma français.
Défenseur du cinéma, Marcel L’Herbier le fut aussi en publiant en 1946 "Intelligence du cinématographe", anthologie de textes souvent introuvables. En 1953, il a ouvert la chronique cinéma du "Monde" ; pour de nombreux journaux et périodiques, il a écrit plus de 500 articles, de 1913 (compte-rendu de Faust des Ballets Loïe Fuller, dans "L’Illustration") aux années soixante-dix.
Enfin, au début des années cinquante, il sera l’un des pionniers de la toute jeune télévision. Il sera en effet l’un des premiers cinéastes à produire (de 1952 à 1961) des émissions culturelles à la Télévision Française (220 émissions dans le double but de faire connaître les films classiques et de créer à la télévision un langage nouveau). Dans cet esprit, il fait une adaptation de La Princesse de Clèves et réalisa Adrienne Mesurat de Julien Green, Zamore de Georges Neveux, Les Fausses confidences (avec Madeleine Renaud et Jean-Louis Barrault), Le Ciel de lit de Colette. En outre, il produira des séries à la Télévision Suisse et à Télé Luxembourg.
Autres fonctions professionnelles de Marcel L’Herbier : président, puis président d’honneur de l’Association des Auteurs de Films (AAF), secrétaire général puis président du Syndicat des Techniciens de la Production Cinématographique (1937-1945), président du Comité des Programmes de Télévision (1958-1961), délégué au Conseil Supérieur de la Radio Télévision Française.
Au terme de sa longue carrière, Marcel L’Herbier mit en scène ses souvenirs, parus sous le titre "La Tête qui tourne" (Ed. Belfond) en 1978, un an avant sa mort.
Marcel L’Herbier aura ainsi voué sa vie à l’art des images mouvantes, au cinématographe, ce "nouvel âge de l’humanité".
Marcel L'HERBIER
la filmographieScénarios
- Le Torrent, réalisé par Louis Mercanton et René Hervil, 1917 - Production : Eclipse
- Bouclette (L'Ange de minuit), réalisé par Mercanton et Hervil, 1917
Réalisation
Films muets :
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El Dorado (1921) Le vertige (1926) - Rose- France, 1918
- Le Bercail, 1919
- Le Carnaval des vérités, 1920
- L'Homme du large, 1920
- Villa Destin, 1920
- Prométhée…banquier, 1921 - Moyen métrage
- El Dorado, 1921
- Don Juan et Faust, 1922
- Résurrection, 1922 - Film inachevé
- L'Inhumaine, 1923 24
- Feu Mathias Pascal, 1925
- Le Vertige, 1926
- Le Diable au cœur, 1927
- Nuits de Princes, 1928-29
- L'Argent, 1928
Films parlants :
- L'Enfant de l'amour, 1929-1930
- Le Mystère de la chambre jaune, 1930
- Le Parfum de la dame en noir, 1931
- L'Epervier, 1933
- Le Scandale, 1934
- L'Aventurier, 1934
- Le Bonheur, 1934
- La Route impériale, 1935
- Veille d'armes, 1935
- Les Hommes nouveaux, 1936
- La Porte du large, 1936
- Nuits de feu, 1936
- La Citadelle du silence, 1937
- Forfaiture, 1937
- La Tragédie impériale, 1938
- Adrienne Lecouvreur, 1938
- Terre de feu, 1938
- La Brigade sauvage, 1938
- Children's corner, 1938 - Court-métrage, "Cinéphonie" sur la musique de Debussy
- Entente cordiale, 1939
-
L'honorable Catherine (1942) - La Comédie du bonheur, 1940
- Histoire de rire, 1941
- La Nuit fantastique, 1942
- L'Honorable Catherine, 1942
- La Vie de bohème, 1943
- Au petit bonheur, 1945
- L'Affaire du collier de la Reine, 1946
- La Révoltée, 1947
- Les Derniers jours de Pompéï, 1948
- Le Père de Mademoiselle, 1953
Films de télévision :
- Adrienne Mesurat, 1953
- Zamore, 1954
- Le Jeu de l'amour et du hasard, 1954
- Les Fausses confidences, 1955
- Le Ciel de lit, 1955
SOURCES LIEN : http://www.lips.org/bio_LHerbier.asp
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Simone Renant, de son vrai nom Georgette Buigny, est une actrice de cinéma française, née le 19 mars 1911 à Amiens (Somme) et morte le 29 mars 2004 à Garches (Hauts-de-Seine).
Membre du jury du festival de Cannes 1960,
elle fut l'épouse du réalisateur Christian-Jaque
puis du producteur Alexandre Mnouchkine.
Elle est inhumée à Marly-le-Roi.
Simone Renant remporte le premier prix au conservatoire d'Amiens puis intègre le
Conservatoire de Paris. Elle fait ses débuts sur scène au théâtre du Vieux Colombier.
Simone Renant connaît une première expérience au cinéma avec Léon Poirier dans La Folle nuit (1932), mais c'est Christian-Jaque qui lui donne des rôles de premier plan (L'Ecole des journalistes,
1936 ; Les Pirates du rail, 1937).
Pendant la Seconde Guerre mondiale, cette très belle blonde élégante et séduisante confirme son statut de vedette en incarnant des rôles de femme coquette et maniérée (Elles étaient douze femmes,
1940, d'Yves Mirande ; Lettres d'amour,
1942, de Claude Autant-Lara).
Avec Romance à trois (1942) et
Domino (1943) de Roger Richebé et
La Tentation de Barbizon (1945) de Jean Stelli, elle met en valeur avec charme et esprit le répertoire du boulevard.
Cette image de femme pétillante et délicieusement bourgeoise est quelque peu brouillée par le joli rôle équivoque et mélancolique que lui offre Henri-Georges Clouzot dans Quai des Orfèvres (1947).
Louis Jouvet (l'inspecteur Antoine) et Simone Renant ( Dora)
A partir de ce film, ses apparitions se font plus sporadiques.
Elle est étonnante en tenancière de tripot exilée en Amazonie dans L'Homme de Rio (1963) de Philippe de Broca, et on la voit une dernière fois en mère d'Alain Delon dans Trois hommes à abattre (1980) de Jacques Deray.
Simone Renant mène une carrière très active au théâtre et, à un moindre degré, à la télévision.
Simone Renant rentre au Conservatoire national superieur d'art dramatique d'ou elle sortit avec un deuxieme prix
1932 Simone Renant débute au cinéma dans "La folle nuit" de léon Poirier
1938 elle épouse Christian-Jaque et divorce en 1940
1947 Simone Renant est révélé au public dans le Quai des orfèvres de Henri-Georges Clouzot ou elle interprete Dora un photographe marginale
1960 elle est vice-presidente du festival de cannes
2004 Simone Renant est morte dans la nuit de
dimanche 28 à
lundi 29 mars 2004 à l'àge de 93 ans à Garches.
SOURCES ALLOCINE
Théâtre
- 1933 : Le Bonheur d'Henry Bernstein, mise en scène de l'auteur, Théâtre du Gymnase
- 1935 : Margot d'Édouard Bourdet, mise en scène Pierre Fresnay, Théâtre Marigny
- 1935 : Y'avait un prisonnier de Jean Anouilh, Théâtre des Ambassadeurs
- 1937 : Les Vignes du seigneur de Robert de Flers et Francis de Croisset, Théâtre de la Michodière
- 1937 : Baignoire B. de Maurice Diamant-Berger, mise en scène Jean Wall, Théâtre Marigny
- 1938 : Femmes de Clare Boothe, adaptation Jacques Deval, mise en scène Jane Marnac et Juliette Delannoy, Théâtre Pigalle
- 1939 : Roi de France de Maurice Rostand, mise en scène Harry Baur, Théâtre de l'Œuvre
- 1942 : Une jeune fille savait d'André Haguet, mise en scène Louis Ducreux, Théâtre des Bouffes-Parisiens
- 1944 : Monsieur chasse ! de Georges Feydeau, mise en scène Jean Darcante, Palace
- 1946 : Jeux d'esprits de Noel Coward, mise en scène Pierre Dux, Théâtre de la Madeleine
- 1947 : Nous irons à Valparaiso de Marcel Achard, mise en scène Pierre Blanchar, Théâtre de l'Athénée
- 1948 : Nous irons à Valparaiso de Marcel Achard, mise en scène Pierre Blanchar, Théâtre des Ambassadeurs
- 1950 : Le Voyage de Henry Bataille, mise en scène Henri Bernstein, Théâtre des Ambassadeurs
- 1950 : Victor de Henry Bernstein, mise en scène de l'auteur, Théâtre des Ambassadeurs
- 1953 : Treize à table de Marc-Gilbert Sauvajon, mise en scène de l'auteur, Théâtre des Capucines
- 1954 : Treize à table de Marc-Gilbert Sauvajon, mise en scène de l'auteur, Théâtre des Célestins
- 1956 : La Gueule du loup de Stephen Wendt Marc-Gilbert Sauvajon, mise en scène Marc-Gilbert Sauvajon, Théâtre de la Porte Saint-Martin
- 1957 : Patate de Marcel Achard, mise en scène Pierre Dux, Théâtre Saint-Georges
- 1959 : Le Cœur léger de Samuel Taylor et Cornelia Otis Skinner, mise en scène Jacques Charon, Théâtre de l'Athénée
- 1961 : Que les hommes sont chers ! de Jaime Silas, mise en scène Robert Manuel, Théâtre Daunou
- 1962 : Le Guilledou de Michael Clayton Hutton, mise en scène Robert Manuel, Théâtre Michel
- 1964 : Les Œufs de l'autruche de André Roussin, mise en scène de l'auteur, Théâtre de la Madeleine
Filmographie
Cinéma
- 1932 : La Folle Nuit de Robert Bibal et Léon Poirier
- 1935 : Escale de Louis Valray
- 1936 : La Moule de Jean Delannoy - court-métrage
- 1936 : On ne roule pas Antoinette de Paul Madeux et Christian-Jaque
- 1936 : L'Ange du foyer de Léon Mathot
- 1936 : L'École des journalistes de Christian-Jaque
- 1936 : La Mystérieuse Lady de Robert Péguy
- 1937 : Les Pirates du rail de Christian-Jaque : Marie Pearson
- 1937 : Les Perles de la couronne de Sacha Guitry et Christian-Jaque : la comtesse du Barry
- 1940 : Elles étaient douze femmes de Georges Lacombe : Gaby
- 1941 : Mam'zelle Bonaparte de Maurice Tourneur
- 1942 : La Duchesse de Langeais de Jacques de Baroncelli, d'après le roman d'Honoré de Balzac : Émilie de Fontaine
- 1942 : Lettres d'amour de Claude Autant-Lara
- 1942 : Romance à trois de Roger Richebé : Huguette
- 1943 : Domino de Roger Richebé : Laurette
- 1943 : Voyage sans espoir de Christian-Jaque : Marie-Ange
- 1945 : L'Ange qu'on m'a donné de Jean Choux
- 1946 : La Tentation de Barbizon de Jean Stelli : Angel / Eva Parker
- 1946 : Le Mystérieux Monsieur Sylvain de Jean Stelli
- 1947 : Quai des Orfèvres de Henri-Georges Clouzot : Dora Monier
- 1948 : Après l'amour de Maurice Tourneur
- 1948 : Bal Cupidon de Marc-Gilbert Sauvajon
- 1950 : Pas de pitié pour les femmes de Christian Stengel
- 1950 : L'Homme de joie de Gilles Grangier
- 1951 : Tapage nocturne de Marc-Gilbert Sauvajon
- 1951 : Le Fils de Lagardère de Fernando Cerchio
- 1953 : La nuit est à nous de Jean Stelli
- 1954 : Boulevards de Paris de Mitchell Leisen
- 1954 : Escale à Orly de Jean Dréville
- 1955 : Napoléon de Sacha Guitry et Eugène Lourié - scène coupée au montage -
- 1956 : Si Paris nous était conté de Sacha Guitry : Marquise de V...
- 1957 : Les Œufs de l'autruche de Denys de La Patellière
- 1958 : Sans famille de André Michel
- 1958 : Échec au porteur de Gilles Grangier : Denise Giraucourt
- 1958 : Faibles Femmes de Michel Boisrond : Marguerite Maroni, la mère d'Hélène
- 1959 : Les Liaisons dangereuses de Roger Vadim : Mme Volanges
- 1960 : La Française et l'Amour, sketch La Femme seule de Jean-Paul Le Chanois: L'avocate
- 1960 : Vive Henri IV, vive l'amour de Claude Autant-Lara : Charlotte de Trémolle
- 1961 : Cadavres en vacances de Jacqueline Audry
- 1964 : L'Homme de Rio de Philippe de Broca : Lola, la chanteuse de cabaret
- 1969 : Un homme qui me plaît de Claude Lelouch : l'amie de Françoise
- 1977 : Tendre Poulet de Philippe de Broca : Suzanne
- 1980 : Trois hommes à abattre de Jacques Deray : la mère de Michel Gerfaut
Télévision
- 1954 : Nous irons à Valparaiso de Claude Barma
- 1961 : Les Parents terribles de Jean Cocteau, réalisation Jean-Paul Carrère
- 1965 : Quelle famille ! de Roger Pradines
- 1975 : Aurore et Victorien de Jean-Paul Carrère
- 1979 : Le Petit Théâtre d'Antenne 2 : La Belette de Georges Ferraro
- 1983 : Liberté-liberté d'Alain Dhouailly
- Au théâtre ce soir :
- 1967 : Treize à table de Marc-Gilbert Sauvajon, mise en scène de l'auteur, réalisation Pierre Sabbagh, Théâtre Marigny
- 1972 : Les Œufs de l'autruche d'André Roussin, mise en scène de l'auteur, réalisation Pierre Sabbagh, Théâtre Marigny
- 1975 : Le Système Ribadier de Georges Feydeau, mise en scène Robert Manuel, réalisation Pierre Sabbagh, Théâtre Édouard VII
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Sir Thomas Sean Connery est un acteur britannique né le 25 août 1930 à Édimbourg, en Écosse. Sean Connery est célèbre pour avoir interprété le rôle de James Bond à sept reprises, la première fois dans James Bond 007 contre Dr No; Il a remporté de nombreux prix, dont un Oscar pour son rôle de policier irlandais dans Les Incorruptibles en 1987[3], un BAFTA pour son interprétation du moine Guillaume de Baskerville dans Le Nom de la rose la même année, ainsi que deux Golden Globes.
Quelle que soit la nationalité du personnage qu'il jouait, il conservait toujours son accent écossais. Plus âgé que la plupart des sex-symbols contemporains, Sean Connery a souvent été qualifié de « sexiest man alive » (« homme contemporain le plus sexy ») par divers magazines.
Le 5 juillet 2000, à 69 ans, Sean Connery a été anobli par la reine d'Angleterre Élisabeth II pour célébrer sa carrière au cinéma.
Malgré tout, il revendique prioritairement son identité écossaise et affiche son soutien à l'indépendantisme écossais.
Biographie
Jeunesse
Sean Connery est né dans le quartier de Fountainbridge à Édimbourg et issu d'un milieu très modeste : il est le fils d'Euphamia C. « Effie » (née Maclean), femme de ménage, et Joseph Connery, chauffeur d'engins de chantiers. Son père était un catholique d'ascendance irlandaise, alors que sa mère était une protestante écossaise.
À la naissance de son petit frère Neil, il a huit ans, et il doit travailler pour gagner sa vie et devient distributeur de lait (milkman) le matin et apprenti boucher l'après-midi, après l'école . Sean Connery abandonne ses études à l'âge de 17 ans et s'engage dans la marine britannique, pour un bref passage (3 ans), puisqu'il doit en effet être rapatrié à cause d'un ulcère de l'estomac. C'est dans la marine qu'il se fait faire ses deux tatouages désormais devenus célèbres : « Dad and Mum » (« papa et maman »), et le second : « Scotland forever » (« Écosse pour toujours »). Par la suite, il exerce divers petits métiers : maçon, livreur, maître-nageur, vernisseur de cercueils, modèle pour les artistes de l'École des Beaux-Arts d'Édimbourg, etc. Cela lui permet de gagner assez d'argent pour vivre.
Il pratique également le culturisme et finit à la 3e place au concours de Mister Univers en 1950. Un autre compétiteur lui propose une audition pour un rôle de figurant dans une pièce de théâtre intitulée South Pacific jouée en 1951. Durant les années 1950, il alterne les apparitions à la télévision, au théâtre dans Point of Departure, A Witch in Time, Witness for the Prosecution d'Agatha Christie et au cinéma en 1955 dans Geordie de Frank Launder et Au bord du volcan de Terence Young, qui constituent son apprentissage. Il est particulièrement remarqué pour son rôle dans le téléfilm Anna Karénine produit par Rudolph Cartier pour la BBC en 1961, où il partage l'affiche avec Claire Bloom.
Sean Connery est alors un bon footballeur, et il débute avec une équipe appelée « Bonnyrigg Rose ». Pendant le tournage de South Pacific, il dispute un match contre une équipe locale, et est repéré par Matt Busby, manager de Manchester United à l'époque. Busby lui propose un contrat de 25 £ par semaine payés immédiatement après chaque match. Connery est tenté par l'offre, mais la refuse en fin de compte. Il s’expliqua plus tard : « I realised that a top-class footballer could be over the hill by the age of 30, and I was already 23. I decided to become an actor and it turned out to be one of my more intelligent moves. » (« J'ai réalisé qu'un footballeur professionnel pouvait avoir son passé derrière lui à 30 ans, et j'en avais déjà 23. J'ai décidé de devenir acteur, ce qui s'est avéré être l'une des décisions les plus intelligentes que j'aie jamais prises. » .
Son premier rôle à la télévision américaine est celui d'un porteur dans un épisode de The Jack Benny Show. Il participe également à l'épopée du Le Jour le plus long, dans le rôle de Flanaghan (scène du débarquement sur la plage de Sword, il tombe à l'eau en sortant de la barge), réalisé en 1962.
James Bond
En 1961, le London Express organise un concours afin de trouver une nouvelle figure pour le rôle de James Bond, l'agent 007, sorti de l'imagination de Ian Fleming. Il remporte le concours devant six cents candidats (dont David Niven, James Mason et Cary Grant)[11], et va incarner le héros dans sept épisodes, six produits par EON, la société d'Albert R. Broccoli, et le septième non-officiel produit par Warner Bros. :
- 1962 : James Bond 007 contre Dr No (Dr No), réalisé par Terence Young
- 1963 : Bons baisers de Russie (From Russia with Love), réalisé par Terence Young
- 1964 : Goldfinger, réalisé par Guy Hamilton
- 1965 : Opération Tonnerre (Thunderball), réalisé par Terence Young
- 1967 : On ne vit que deux fois (You Only Live Twice), réalisé par Lewis Gilbert
- 1971 : Les diamants sont éternels (Diamonds Are Forever), réalisé par Guy Hamilton
- 1983 : Jamais plus jamais (Never Say Never Again), réalisé par Irvin Kershner (non-officiel)
L'acteur est découvert par Harry Saltzman et Albert R. Broccoli après que les autres aspirants du rôle de Bond se furent fait éliminer, y compris David Niven qui jouera Bond dans la parodie Casino Royale en 1967, Cary Grant et James Mason. Le budget restreint contraint les producteurs à engager un acteur inconnu.
Le créateur de James Bond, Ian Fleming, émet des réserves sur le choix de l'acteur : « He's not what I envisioned of James Bond looks » (« Il ne ressemble pas à ce que j'envisageai pour James Bond ») et« I’m looking for Commander Bond and not an overgrown stunt-man » (« Je recherche le capitaine de frégate Bond et pas un cascadeur trop grand »), ajoutant que Sean Connery (musclé, 1,88 m et écossais) n'est pas raffiné. Malgré tout, l'amie de Ian Fleming lui dit que Connery a le « charisme sexuel requis ». Fleming change d'avis après la première réussie de James Bond 007 contre Dr No : il est tellement impressionné par la performance de Sean Connery qu'il imagine un héritage mi-écossais et mi-suisse pour le James Bond littéraire de ses prochains romans.
Le succès du film lui donne immédiatement une dimension internationale et marque le début d’une prestigieuse filmographie, avec des cachets en rapport avec sa notoriété grandissante. Mais en juin 1967, après le tournage de On ne vit que deux fois, Sean Connery quitte le rôle, lassé des scénarios répétitifs, du manque de développement du personnage, de l'association permanente entre lui et Bond aux yeux du public et de la peur d'être enfermé dans un rôle.
sa sixième, et dernière participation officielle, en tant que 007 est dans l'épisode Les diamants sont éternels en 1971 (7e épisode de la saga en tout, Au service secret de Sa Majesté, où l'agent 007 est incarné par George Lazenby, s'étant intercalé en 1969). Il est payé 1 million de dollars pour ce rôle. Il décline l'offre de 5 millions de dollars pour faire le prochain film Vivre et laisser mourir en 1973 qui voit le début de la participation de Roger Moore dans le rôle du capitaine Bond.
Le remake d’Opération Tonnerre en 1983 voit Sean Connery revenir pour sa septième et dernière fois en James Bond dans le film non-officiel Jamais plus jamais. Le titre du film vient d'un commentaire de Sean Connery à la fin des Diamants sont éternels, sur le fait qu'il ne jouerait « plus jamais » le rôle de Bond.
Plus de quarante ans après avoir joué le rôle, l'interprétation de James Bond par Sean Connery reste pour certains la meilleure, malgré les interprétations populaires de George Lazenby, Roger Moore, Timothy Dalton, Pierce Brosnan et Daniel Craig.
Les sentiments de Sean Connery à propos du personnage de James Bond vont de l'affection au ressentiment : un jour il dit qu'il déteste tellement le personnage qu'il pourrait le tuer, mais il dit aussi qu'il n'a jamais détesté Bond, mais qu'il aurait simplement voulu pouvoir en développer d'autres facettes. Il affirme également qu'il se souciait toujours de l'avenir du personnage et de la franchise, ayant été l'une de ses icônes pendant trop longtemps pour ne pas s'en inquiéter, et que tous les films avaient leurs points positifs.
Collaboration avec Sidney Lumet
Sean Connery collabore plusieurs fois avec Sidney Lumet. Il s'agit, à chaque fois pour l'acteur, de produire des compositions dramatiques dans des œuvres ambitieuses. Drame antimilitariste avec La Colline des hommes perdus (1965), satire noire sur le Watergate avec Le Dossier Anderson (1971), suspense divertissant avec Le Crime de l'Orient-Express (1974) et comédie dramatique avec Family Business (1989).
The Offence (1973) marque le sommet de leur collaboration. La noirceur totale du film et son traitement radical poussent les distributeurs à annuler la sortie française en 1973. Le film est lentement devenu culte et, après des années de purgatoire, The Offence est finalement sorti en salle en France presque 35 ans après sa réalisation.
Autres films
Bien que Bond soit son rôle le plus connu, Sean Connery réalise en parallèle une carrière brillante et tourne avec les plus grands réalisateurs : Guy Hamilton, Alfred Hitchcock (Pas de printemps pour Marnie), John Huston (L'Homme qui voulut être roi), Richard Lester (Cuba), Richard Attenborough (Un pont trop loin), Steven Spielberg (Indiana Jones et la Dernière Croisade), Jean-Jacques Annaud (Le Nom de la rose) ou Brian De Palma (Les Incorruptibles), pour n’en citer que quelques-uns. Ses interprétations du Colonel Arbuthnott dans Le Crime de l'Orient-Express de Sidney Lumet en 1974 et du cheik Mulay Hamid El Raisulil dans le film de John Milius Le Lion et le Vent en 1975 lui valent une considérable renommée de la part de la critique et du public et font du lui un acteur à part entière, non plus cantonné dans un seul rôle d'agent secret britannique.
Shalako (1968) est la seule incursion de la star dans le Western; ce film, où il donne la réplique à Brigitte Bardot, est peu aimé des amateurs du genre. Traître sur commande (The Molly Maguires) de Martin Ritt, est sabordé et gravement amputé lors de sa sortie éclair en 1969.
La Rose et la Flèche de Richard Lester (1976) offre à Sean Connery la possibilité de jouer un Robin des Bois vieillissant, immature et terrifié par la fuite du temps.
Produit par un modeste studio (American International Pictures), Meteor est un échec commercial considéré comme ayant accompagné le déclin du genre du film catastrophe. Au milieu des années 1980, Sean Connery tourne pour Cannon Group un film d'heroic fantasy, L'Épée du vaillant de Stephen Weeks, adapté du roman de chevalerie Sire Gauvain et le Chevalier vert. Le film, lourd échec commercial, est considéré comme un désastre artistique[16].
En 1982, Sean Connery fait une apparition dans la comédie de Terry Gilliam Bandits, bandits dans le rôle d'Agamemnon aux côtés des Monty Python. Le choix du casting vient d'une plaisanterie que le scénariste Michael Palin inclut dans le script, dans lequel il décrit le personnage d'Agamemnon comme étant « Sean Connery (ou quelqu'un d'une stature équivalente, mais moins cher) ». Après avoir lu le script, Sean Connery est heureux de pouvoir jouer ce rôle secondaire.
Après son expérience dans Jamais plus jamais en 1983 et l'affaire judiciaire qui s'ensuit à propos des droits d'auteur, Sean Connery a une période de froid avec les majors, et ne fait plus de films pendant deux ans. En 1983, il tourne Cinq jours, ce printemps-là, sous la direction de Fred Zinnemann qui, à 75 ans, signe son testament cinématographique.
Après le succès de la production européenne Le Nom de la rose en 1986, pour laquelle il reçoit le British Academy Film Award du meilleur acteur, l'intérêt de Connery pour le cinéma est ravivé, et sa carrière relancée. La même année, son rôle secondaire dans Highlander, où il donne la réplique à Christophe Lambert, démontre son habileté à jouer les mentors pour de jeunes élèves, ce qui va devenir un rôle récurrent dans les films suivants.
Choisissant ses rôles avec discernement, il parvient au fil du temps à modifier son image d’aventurier baroudeur pour afficher une solitude non dénuée d’humour. Il en joue en acceptant des rôles secondaires ou des caméos, mais toujours de prestige (le roi Arthur dans Lancelot, le premier chevalier ou Richard Cœur de Lion dans Robin des Bois, prince des voleurs).
En 1987, sa performance remarquée dans le rôle d'un policier dans Les Incorruptibles lui vaut l'Oscar du meilleur acteur dans un second rôle. Les succès conséquents au box-office de films comme Indiana Jones et la Dernière Croisade (1989), où il joue le professeur Henry Jones, père du personnage titre joué par Harrison Ford (bien qu'ils n'aient que 12 ans d'écart), À la poursuite d'Octobre rouge (1990), l'un des épisodes de la série Jack Ryan créée par Tom Clancy, La Maison Russie (1991), Rock (1996) ou encore Haute Voltige (1999) le rétablissent comme étant un acteur capable de jouer des rôles majeurs.
Ses rôles dans Indiana Jones et la dernière croisade et Rock sont des clins d'œil à son passé d'agent 007 : Steven Spielberg et George Lucas voulaient que Connery soit le « père d'Indiana Jones » puisque Bond avait directement inspiré la série Indiana Jones, et son personnage dans Rock est un agent secret britannique emprisonné aux États-Unis depuis les années 1960.
Certains des derniers films de Sean Connery sont mal accueillis par le public et la critique, comme le film adapté de la série britannique éponyme Chapeau melon et bottes de cuir ou encore La Ligue des gentlemen extraordinaires, tirée de la bande dessinée d'Alan Moore, mais il reçoit aussi des retours positifs pour À la rencontre de Forrester de Gus Van Sant en 2001 par exemple.
Il a également été souvent critiqué pour ne jamais se défaire de son accent écossais, même lorsqu'il jouait des personnages russes ou irlandais, ce à quoi il a toujours répondu que c'était par respect pour son pays.
Retraite
En 2003, après le tournage du film La Ligue des gentlemen extraordinaires, il annonce sa retraite cinématographique.
En décembre 2004, lors d'une interview pour le journal The Scotsman depuis sa maison aux Bahamas, Sean Connery explique qu'il souhaite faire une pause dans sa carrière d'acteur pour se consacrer à l'écriture de son autobiographie[17].
Un mois avant son 75e anniversaire, en juillet 2005, on rapporte qu'il a décidé de se retirer de l'industrie du cinéma après les désenchantements qu'il a eu avec « the idiots now in hollywood », et des troubles lors du tournage (et la déception au box-office) de La Ligue des gentlemen extraordinaires en 2003[17]. Il participe aux interview pour le film inclus sur le DVD, et affirme qu'il a reçu des offres pour tourner dans les trilogies Matrix et Le Seigneur des anneaux, mais les décline toutes deux en affirmant « ne pas les comprendre ». Après le succès de celles-ci, il décide d'accepter le rôle proposé dans La Ligue des gentlemen extraordinaires, bien qu'il « ne l'ait pas compris » non plus. Au Tartan Day à New York en mars 2006, la journée de célébration des liens historiques et actuels qui existent entre l'Écosse et les descendants d'immigrés écossais en Amérique du Nord, il confirme une nouvelle fois son désir de prendre sa retraite.
Il était prévu qu'il joue dans le film à 80 millions de dollars sur Saladin et les croisades qui aurait dû être filmé en Jordanie, mais le producteur Moustapha Akkad est tué lors des Attentats du 9 décembre 2005 à Amman, et le film est donc annulé.
La même année, il reprend le rôle de James Bond en prêtant sa voix au jeu vidéo développé par EA Games James Bond 007: Bons baisers de Russie, adaptation sur consoles de Bons baisers de Russie.
Le 7 juin 2007, il dément les rumeurs disant qu'il allait faire une apparition dans le quatrième épisode d'Indiana Jones, disant : « retirement is just too much fun » (« la retraite est simplement trop amusante »). Il apparaît cependant dans le film, en photo sur le bureau d'Indiana Jones.
Sean Connery est malgré tout sorti de sa retraite pour un rôle vocal dans un petit film d'animation Sir Billi, qui n'est pas sorti en France.
Vie privée
De 1962 à 1973, Sean Connery est marié à l'actrice australienne Diane Cilento. Ils ont un fils, Jason Connery (né le 11 juillet 1963), éduqué à Millfield School dans le Somerset, en Angleterre, puis à la rigoureuse Gordonstoun Boarding School en Écosse, avant de devenir également acteur. Le divorce de Sean et Diane en 1973 se passe mal. En 1974, en raison d'une fiscalité qu'il juge trop lourde en Angleterre et parce qu'il se dit victime de discrimination politique, il décide de s'installer en Espagne.
En 1975, il se remarie avec une artiste française, Micheline Roquebrune, qui est la grand-mère de la journaliste Stéphanie Renouvin.
À partir des années 1990, il s'engage pour l'indépendance de l'Écosse, en devenant un des principaux contributeurs du Scottish National Party et en militant activement lors de chaque élection. Cette prise de position retarde son anoblissement par la reine Élisabeth II du Royaume-Uni qui lui remet cependant les insignes de chevalier - Knight Bachelor's Badge - le 5 juillet 2000, cérémonie au cours de laquelle il porte un costume traditionnel écossais dont le fameux kilt, une première qui fait s'émouvoir la presse britannique conservatrice.
En 2008, à propos des relations entre Sean et Jason, Diane Cilento déclare : « Mon fils n'a jamais reçu un centime de son père et il n'a aucune intention de lui laisser une part de son importante fortune. » Elle affirme également que Jason a été accusé par son père de n'obtenir du travail que grâce à son illustre filiation. En 2010, il est poursuivi pour fraude fiscale sur des opérations immobilières douteuses dans le Sud de l'Espagne.
Filmographie
Doublage français
Jean-Claude Michel fut la voix officielle de Sean Connery pendant plus de 35 ans. En revanche, le doublage de James Bond fut assuré par Jean-Pierre Duclos. Reste tout de même quelques exceptions comme Le Crime de l'Orient-Express, Un pont trop loin ou encore Le Nom de la rose.
- Jean-Claude Michel dans :
- Pas de printemps pour Marnie : Mark Rutland
- La Colline des hommes perdus : John Anderson
- L'homme à la tête fêlée : Sam Shillitoe
- Shalako : Moses Zebulon « Shalako » Carlin
- Traître sur commande : Jack Kehoe
- Le Dossier Anderson : John Anderson
- Zardoz : Zed
- Le Lion et le Vent : Le cheik Mulai Ahmed er Raïsuli
- L'Homme qui voulut être roi : Daniel Dravot
- La Rose et la Flèche : Robin des Bois
- Meurtre pour un homme seul : Khalil Abdul-Muhsen
- Cuba : Major Robert Dapes
- Meteor : Dr Paul Bradley
- Outland : O'Niel
- Bandits, bandits : le roi Agamemnon / le pompier
- Meurtres en direct : Patrick Hale
- Cinq jours, ce printemps-là : Douglas
- Jamais plus jamais : James Bond
- Highlander : Juan Sanchez Villa-Lobos Ramirez
- Les Incorruptibles : Jim Malone
- Presidio, base militaire, San Francisco : Lt. Col. Alan Caldwell
- Family Business : Jessie McMullen
- Indiana Jones et la Dernière Croisade : Professeur Henry Jones
- À la poursuite d'Octobre rouge : Commandant Ramius
- La Maison Russie : Bartholomew Blair
- Robin des Bois, prince des voleurs : Richard Cœur de Lion (1er doublage)
- Highlander, le retour : Juan Sanchez Villa-Lobos Ramirez
- Medicine Man : Dr Robert Campbell
- Soleil levant : Le capitaine John Connor
- Rock : John Patrick Mason
- Chapeau melon et bottes de cuir : Sir August de Wynter
- Haute Voltige : Robert Mac Dougal
- Jean-Pierre Duclos dans :
- James Bond 007 contre Dr No : James Bond
- Bons baisers de Russie : James Bond
- La Femme de paille : Anthony Richmond
- Goldfinger : James Bond
- Opération Tonnerre : James Bond
- On ne vit que deux fois : James Bond
- Les diamants sont éternels : James Bond
- Bernard Dhéran dans :
- La Grande Attaque du train d'or : Edward Pierce
- À la rencontre de Forrester : William Forrester
- La Ligue des gentlemen extraordinaires : Allan Quatermain
- Léon Dony dans :
- Un Anglais sous les tropiques : le Dr Alex Murray
- Juste Cause : Paul Armstrong
- Lancelot, le premier chevalier : le Roi Arthur
- Maurice Dorléac dans Train d'enfer : Johnny Kates, chauffeur
- Roland Ménard dans Je pleure mon amour : Mark Trevor
- Jean Martinelli dans La Plus Grande Aventure de Tarzan : O'Bannion
- Marcel Bozzuffi dans L'Enquête mystérieuse : Paddy Damion
- Henry Djanik dans Le Jour le plus long : Soldat Flanagan
- Robert Rietti dans La Tente rouge : Roald Amundsen
- Sady Rebbot dans Le Crime de l'Orient-Express : le colonel Arbuthnott
- Bernard Woringer dans L'Épée du vaillant : le chevalier vert
- Claude Giraud dans Le Nom de la rose : Guillaume de Baskerville
- Philippe Noiret dans Cœur de dragon : Draco (voix)
- Georges Berthomieu dans La Carte du cœur : Paul
- Henri Poirier dans Robin des Bois, prince des voleurs : Richard Cœur de Lion (2e doublage)
Distinctions
De nombreuses récompenses et distinctions balisent la longue carrière de Sean Connery, dont on peut citer :
- 1988 : « Oscar du meilleur acteur dans un second rôle » et Golden Globe du meilleur acteur dans un second rôle pour son interprétation dans Les Incorruptibles ; ainsi que « British Academy Film Award du meilleur acteur » pour Le Nom de la rose.
- 1990 : « Fellowship Award », un BAFTA d'honneur remis par la princesse Anne pour son exceptionnelle contribution au cinéma mondial.
- 1992 : Prix « The Sexiest Man Alive » par le magazine People.
- 1996 : « Cecil B.DeMille Award » décerné par la Hollywood Foreign Press Association durant la cérémonie annuelle des Golden Globes.
- 1997 : « Blockbuster Entertainment Award » du meilleur second rôle pour Rock.
- 2006 : « Lifetime Achievement Award » décerné par l'American Film Institute (AFI) pour l'ensemble de sa carrière.
Sean Connery a fondé en 1968 le Scottish International Education Trust.
Il est par ailleurs docteur honoris causa des universités de St Andrews et Heriot-Watt (Écosse) et membre honoraire de la Royal Scottish Academy of Music and Drama.
En France, il a été décoré du titre de Commandeur des Arts et des Lettres, et il a également reçu la Légion d'honneur.
- Récompenses et Nominations
Année Cérémonie Pays Résultat Prix Catégorie Film 1964 Laurel Awards Remporté Golden Laurel Meilleur Nouveau Visage Nommé Golden Laurel 3e Meilleure performance dans un film d'Action James Bond 007 contre Dr No de Terence Young (1963) 1965 Remporté Golden Laurel Meilleure performance dans un film d'Action Goldfinger de Guy Hamilton (1965) Nommé Golden Laurel 3e Star Masculine 1966 Golden Globe Award Nommé Henrietta Award Acteur préféré Laurel Awards Remporté Golden Laurel Meilleure performance dans un film d'Action Opération Tonnerre de Terence Young (1965) Nommé Golden Laurel 7e Star Masculine 1967 Nommé Golden Laurel 8e Star Masculine 1969 Golden Globe Award Nommé Henrietta Award Acteur préféré 1972 Remporté Henrietta Award Acteur préféré en commun avec Charles Bronson 1982 Saturn Award Nommé Saturn Award Meilleur Acteur Outland de Peter Hyams (1981) ShoWest Convention Remporté Special Award Star internationale de l'année 1984 Hasty Pudding Theatricals Remporté Man of the Year 1985 Bambi Awards Remporté Bambi Award 1987 German Film Awards Remporté Film Award in Gold Accomplissement Individuel pour un Acteur Le Nom de la rose de Jean-Jacques Annaud (1986) MTV Movie Awards Remporté NBR Award Meilleur Acteur dans un Second Rôle Les Incorruptibles de Brian De Palma (1987) 1988 BAFTA Awards Remporté BAFTA Film Award Meilleur Acteur Le Nom de la rose de Jean-Jacques Annaud (1986) Nommé BAFTA Film Award Meilleur Acteur dans un Second Rôle Les Incorruptibles de Brian De Palma (1987) Golden Globe Award Remporté Golden Globe Meilleur Acteur dans un Second Rôle Les Incorruptibles de Brian De Palma (1987) Kansas City Film Critics Circle Awards Remporté KCFCC Award Meilleur Acteur dans un Second Rôle Les Incorruptibles de Brian De Palma (1987) London Critics Circle Film Awards Remporté ALFS Award Acteur de l'année (A égalité avec Gary Oldman dans Prick Up Your Ears) Les Incorruptibles de Brian De Palma (1987) Oscars du cinéma Remporté Oscar Meilleur Acteur dans un Rôle Secondaire Les Incorruptibles de Brian De Palma (1987) 1990 BAFTA Awards Nommé BAFTA Film Award Meilleur Acteur dans un Second Rôle Indiana Jones et la Dernière Croisade de Steven Spielberg (1989) Golden Globe Award Nommé Golden Globe Meilleur Acteur dans un Second Rôle Indiana Jones et la Dernière Croisade de Steven Spielberg (1989) Laurel Awards Nommé Golden Laurel 11e Star Masculine 1991 BAFTA Awards Nommé BAFTA Film Award Meilleur Acteur À la poursuite d'Octobre rouge de John McTiernan (1990) 1993 MTV Movie Awards Remporté Career Achievement Award 1995 Saturn Award Remporté Lifetime Achievement Award 1996 Golden Globe Award Remporté Cecil B. DeMille Award 1997 MTV Movie Awards Remporté MTV Movie Awards Meilleur duo à l'écran avec Nicolas Cage Rock de Michael Bay (1996) Blockbuster Entertainment Awards Remporté Blockbuster Entertainment Award Acteur préféré pour un Second Rôle dans un film d'Action/Aventure Rock de Michael Bay (1996) 1998 BAFTA Awards Remporté Accademy Fellowship 1999 European Film Awards Remporté Audience Award Meilleur Acteur Haute Voltige de Jon Amiel (1999) Razzie Awards Nommé Razzie Award Pire Acteur dans un Second Rôle Chapeau melon et bottes de cuir de Jeremiah S. Chechik (1998) ShoWest Convention Remporté Lifetime Achievement Award 2000 Blockbuster Entertainment Awards Nommé Blockbuster Entertainment Award Acteur préféré dans un film d'Action Haute Voltige de Jon Amiel (1999) Razzie Awards Nommé Razzie Award Pire Couple à l'écran avec Catherine Zeta-Jones Haute Voltige de Jon Amiel (1999) 2001 Satellite Awards Nommé Golden Satellite Award Meilleur Performance d'Acteur dans un Drame À la rencontre de Forrester de Gus Van Sant (2001) 2002 Telegatto Remporté Telegatto Récompense Spéciale du Cinéma à la Télévision Festival international du film de Karlovy Vary Remporté Special Prize for Outstanding Contribution to World Cinema 2005 European Film Awards Remporté Lifetime Achievement Award 2006 American Film Institute Remporté Lifetime Achievement Award Festival international du film de Rome Remporté Prix Marc Aurèle d'honneur Particularités
- Sean Connery prête ses traits à l'agent Zérozérosix, un espion à la solde de Rome, dans la bande dessinée L'Odyssée d'Astérix en 1981.
- Sean Connery est le grand-père par alliance de la journaliste de télévision française Stéphanie Renouvin dont la grand-mère n'est autre que sa compagne de longue date (1975), l'artiste-peintre française Micheline Roquebrune.
- La sonorité de son nom en français, homophone du mot d'argot « connerie(s) » a permis de nombreuses blagues en français : le Télémagouille des Inconnus, OSS 117 : Le Caire, nid d'espions[24], Se souvenir des belles choses, etc.
- De sa longue filmographie, Sean Connery cite souvent : L'Homme qui voulut être roi de John Huston et Indiana Jones et la Dernière Croisade de Steven Spielberg comme ses deux films préférés.
- Il a un astéroïde à son nom : 13070 Seanconnery.
- Une réplique, « You're the man now, dog! », de son personnage (Wiliam Forrester) dans le film de Gus Van Sant, À la rencontre de Forrester, a inspiré le nom du site web YTMND.
- Dans l'édition originale du jeu Metal Gear 2: Solid Snake, le personnage de Big Boss a les mêmes traits que l'acteur.
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Paul Crauchet, acteur français (1920-2012). Membre du TNP de Jean Vilar, il devient vite l’un des seconds rôles les plus actifs du cinéma français. Il se fait remarquer dans Le signe du lion (E. Rohmer, 1959) avant d’interpréter Touegueule dans La guerre des boutons (Y. Robert, 1962), un résistant dans L’armée des ombres (J-P. Melville, 1969), un receleur dans Le cercle rouge (J-P. Melville, 1970), ou encore un patient dans Les herbes folles (A. Resnais, 2009).
Il aura traversé un demi-siècle de cinéma et donné la réplique à des partenaires aussi prestigieux que Romy Schneider, Alain Delon, Lino Ventura, Jean-Louis Trintignant, Miou-Miou ou Annie Girardot. Le jeune cinéma ne l’oublie pas et il a un rôle de patriarche dans Le fils de l’épicier (E. Guirado, 2012).
Biographie
D'abord passionné par l'aviation et le rugby, Paul Crauchet se découvre une passion pour le théâtre à l'âge de 23 ans. Installé à Paris en 1945, il suit les cours de Charles Dullin pendant trois ans et débute sur scène en 1949. Il travaille ensuite au T.N.P avec Jean Vilar.
Il apparaît au cinéma en 1959 dans le premier film d'Éric Rohmer, Le Signe du lion, puis en 1962 dans La Guerre des boutons d'Yves Robert mais c'est dans Les Grandes Gueules de Robert Enrico en 1965 qu'il se fait véritablement remarquer. S'ensuit une très longue carrière au cours de laquelle il travaille avec une pléiade de réalisateurs comme Alain Resnais, René Clément, Jacques Deray, Jean-Pierre Melville, José Giovanni.
Théâtre
- 1950 : L'Équarrissage pour tous de Boris Vian, mise en scène André Reybaz, Théâtre des Noctambules
- 1952 : La Puce à l'oreille de Georges Feydeau, mise en scène Georges Vitaly, Théâtre Montparnasse
- 1953 : L'Huitre et la Perle de William Saroyan, mise en scène Jean-Pierre Grenier, Théâtre Fontaine
- 1956 : Nemo d'Alexandre Rivemale, mise en scène Jean-Pierre Grenier, Théâtre Marigny
- 1957 : La Visite de la vieille dame de Friedrich Dürrenmatt, mise en scène Jean-Pierre Grenier, Théâtre Marigny
- 1958 : Cinq hommes et un pain d'Hermann Rossmann, mise en scène Raymond Hermantier, Théâtre Hébertot
- 1958 : Scènes de comédie d'Alain, mise en scène François Maistre, Théâtre de Lutèce
- 1959 : Le Carthaginois d'après Plaute, mise en scène Daniel Sorano, Théâtre du Vieux-Colombier
- 1960 : Barrage contre le Pacifique de Marguerite Duras, adaptation Geneviève Serreau, mise en scène Jean-Marie Serreau, Studio des Champs-Élysées
- 1960 : Hamlet de William Shakespeare, mise en scène Philippe Dauchez, Maurice Jacquemont, Théâtre des Champs-Elysées
- 1960 : Biedermann et les Incendiaires de Max Frisch, mise en scène Jean-Marie Serreau, Théâtre de Lutèce
- 1961 : Arlequin valet de deux maîtres de Carlo Goldoni, mise en scène Edmond Tamiz, Théâtre Récamier
- 1962 : Biedermann et les Incendiaires de Max Frisch, mise en scène Jean-Marie Serreau, Théâtre Récamier
- 1963 : Les Officiers de Jakob Michael Reinhold Lenz, mise en scène de Jean Tasso, Théâtre Récamier
- 1963 : La Femme sauvage ou le Cadavre encerclé de Kateb Yacine, mise en scène Jean-Marie Serreau, Théâtre Récamier
- 1963 : Les Viaducs de la Seine-et-Oise de Marguerite Duras, mise en scène Claude Régy, Poche Montparnasse
- 1964 : Troïlus et Cressida de William Shakespeare, mise en scène Roger Planchon, Théâtre de l'Odéon
- 1964 : Les Viaducs de la Seine-et-Oise de Marguerite Duras, mise en scène Claude Régy, Poche Montparnasse
- 1965 : Le Goûter des généraux de Boris Vian, mise en scène François Maistre, Théâtre de la Gaîté-Montparnasse
- 1967 : Tango de Slawomir Mrozek, mise en scène Laurent Terzieff, Théâtre de Lutèce
- 1969 : Fin de carnaval de Josef Topol, mise en scène Pierre Debauche, Théâtre des Amandiers
- 1970 : Le Roi Lear de William Shakespeare, mise en scène Pierre Debauche, Théâtre des Amandiers, Maison de la Culture du Havre
- 1971 : Le Locataire de Joe Orton, mise en scène Jacques Mauclair, Théâtre Moderne
- 1974 : La Folle de Chaillot de Jean Giraudoux, mise en scène Jean Deschamps, tournée, Théâtre du Midi, Théâtre de Nice
- 1974 : Timon d'Athènes de William Shakespeare, mise en scène Peter Brook, Théâtre des Bouffes du Nord
- 1978 : Minamata and Co d'après Osamu Takahashi, mise en scène Roger Blin, Théâtre de la Commune
- 1988 : Mort d'un commis voyageur d'Arthur Miller, mise en scène Marcel Bluwal, Théâtre national de l'Odéon, Théâtre de Nice
Filmographie
Cinéma
- 1951 : Maître après Dieu de Louis Daquin : Un passager juif
- 1952 : Foyer perdu de Jean Loubignac : Le garçon de café
- 1955 : La Bande à papa de Guy Lefranc : Max
- 1955 : Série noire de Pierre Foucaud
- 1958 : La Moucharde de Guy Lefranc : Le photographe
- 1959 : Le Signe du lion d'Éric Rohmer : Fred
- 1962 : La Guerre des boutons d'Yves Robert : Touegueule
- 1962 : À fleur de peau de Claude Bernard-Aubert : L'inspecteur
- 1964 : Aurelia d'Anne Dastrée : Saturnin
- 1965 : Les Grandes Gueules de Robert Enrico : Pélissier
- 1966 : Estouffade à la Caraïbe de Jacques Poitrenaud : Valdés
- 1966 : La guerre est finie d'Alain Resnais : Roberto
- 1966 : Paris brûle-t-il ? de René Clément : Le curé
- 1967 : Le Dimanche de la vie de Jean Herman : Poucier
- 1967 : Les Aventuriers de Robert Enrico : L'assureur
- 1968 : Tante Zita de Robert Enrico : Dr Bernard
- 1968 : Ho ! de Robert Enrico : Georges Briand
- 1969 : Lettres de Stalingrad de Gilles Katz : le pianiste
- 1969 : La Piscine de Jacques Deray : Leveque
- 1969 : L'Armée des ombres de Jean-Pierre Melville : Félix
- 1970 : Dernier domicile connu de José Giovanni : Jacques Loring
- 1970 : Le Cercle rouge de Jean-Pierre Melville : Le receleur
- 1971 : Où est passé Tom? de José Giovanni
- 1971 : Les Mariés de l'an II de Jean-Paul Rappeneau : Le procureur
- 1971 : Bof... Anatomie d'un livreur de Claude Faraldo : Le père
- 1971 : Sans mobile apparent de Philippe Labro : Francis Palombo
- 1972 : Un flic de Jean-Pierre Melville : Morand
- 1972 : L'Affaire Dominici de Claude Bernard-Aubert : Le commissaire
- 1973 : L'Impossible Objet (Story of a Love Story) de John Frankenheimer
- 1973 : Les Granges brûlées de Jean Chapot : Pierre
- 1974 : Pas si méchant que ça de Claude Goretta : L'ivrogne
- 1974 : Un nuage entre les dents de Marco Pico : Chavignac
- 1975 : La Traque de Serge Leroy : Rollin
- 1975 : Au-delà de la peur de Yannick Andreï : L'inspecteur
- 1975 : Flic Story de Jacques Deray : Paul Robier
- 1978 : Le beaujolais nouveau est arrivé de Jean-Luc Voulfow : Gaston, le patron du 1er bistrot
- 1978 : Un papillon sur l'épaule de Jacques Deray : Raphael
- 1978 : Le Témoin de Jean-Pierre Mocky : Le père de Cathy
- 1978 : Félicité de Christine Pascal : Le père
- 1980 : Bobo la tête de Gilles Katz : Dostoïevski
- 1981 : La Gueule du loup de Michel Léviant : Commissaire Chailloux
- 1983 : Les Bancals d'Hervé Lièvre : Antoine
- 1984 : Liste noire d'Alain Bonnot : Pierre
- 1987 : La Brute de Claude Guillemot : Yves Rodellec
- 1988 : Le Complot d'Agnieszka Holland : Le père d'Alec
- 1988 : À deux minutes près d'Éric Le Hung : Le docteur Gallois
- 1989 : Un été après l'autre de Anne-Marie Étienne : Pa
- 1990 : La Gloire de mon père d'Yves Robert : Mond des Parpaillouns
- 1990 : Le Château de ma mère d'Yves Robert : Mond des Parpaillouns
- 1990 : La Putain du roi d'Axel Corti : Le duc de Luynes
- 1991 : Le Coup suprême de Jean-Pierre Sentier : Smoking
- 1992 : Faut-il aimer Mathilde ? d'Edwin Baily : Papy
- 1996 : La Belle Verte de Coline Serreau : Osam
- 1995 : Fast de Dante Desarthe : Pépé
- 2007 : Le Fils de l'épicier d'Éric Guirado : Le père Clément
- 2008 : Enfin veuve d' Isabelle Mergault : Gaby
- 2009 : Les Herbes folles d'Alain Resnais : Le patient #1
Courts-métrages
- 1962 : Le Lit de Marcel Gibaud
- 1963 : Chroniques anachroniques de Bernard Deflandre
- 1983 : Les Veufs de Patrick Dewolf : Louis
- 1984 : Homicide by Night de Gérard Krawczyk
- 1992 : Privé de vieillesse de Gaël Collon
- 1993 : Pain perdu de Tiéri Barié
- 1994 : Le Rhâdion de Jean-Pierre Biazotti
- 1995 : Le Poids du ciel de Laurent Herbiet
- 2000 : Le Centre du monde de Vivian Goffette : Jules
- 2008 : Prélude de Pan de Miquèu Montanaro d'après Jean Giono
Télévision
- 1956 : Ivanov (Téléfilm) : L'invité #1
- 1956-1957 : Énigmes de l'histoire (Série TV) : Dossel
- 1962 : Font-aux-cabres, de Jean Kerchbron (Téléfilm) : Florès
- 1963 : La caméra explore le temps (Série TV) : Durochat
- 1963 : Le Scieur de long (Téléfilm) : Marteroy
- 1964 : Une fille dans la montagne (Téléfilm) : Le père Barthe
- 1964 : L'Auto rouge de Jacques Krier (Téléfilm) : Paul
- 1965 : Belphégor ou le Fantôme du Louvre de Claude Barma (Série TV) : Le gardien Gautrais
- 1965 : Les Facéties du sapeur Camember (Série TV) : Camember
- 1965 : 22 avenue de la Victoire (Feuilleton TV) : le sacristain
- 1966 : Beaumarchais ou 60000 fusils (Téléfilm) : Panis
- 1967 : Quand la liberté venait du ciel (Série TV) : Henri
- 1967 : L'Affaire Lourdes de Marcel Bluwal (Téléfilm) : Le père de Bernadette
- 1967 : Tribunal de l'impossible (Série TV) : Nicolas Flamel
- 1968 : Le Crime de Lord Arthur Savile (Téléfilm) : Parker
- 1968 : La Grammaire (Téléfilm) : Poitrinas
- 1969 : D'Artagnan de Claude Barma (Série TV) : Planchet
- 1971 : La Maison des bois de Maurice Pialat (Série TV) : Paul Gardy, le père d'Hervé
- 1971 : Bouvard et Pécuchet (Téléfilm) : Pécuchet
- 1972 : Irma la Douce (Téléfilm) : Le procureur
- 1973 : Hilda Muramer (Téléfilm) : Wolfgang
- 1973 : On l'appelait Tamerlan (Téléfilm) : Racha
- 1973 : Héloïse et Abélard (Téléfilm) : Pierre le Vénérable
- 1973 : Les Trois Morts d'Émile Gauthier (Téléfilm) : Émile Gauthier
- 1973 : Le Mauvais (Téléfilm) : Félix
- 1973 : Le Jardinier (Téléfilm) : Mathias
- 1974 : L'Auberge de l'abîme (Téléfilm) : Pailhan
- 1974 et 1978 : Les Cinq Dernières Minutes de Claude Loursais (Série TV) : Jérôme Lebugue / Régis
- 1976 : Messieurs les Jurés d'André Michel (Série TV) : le Président
- 1976 : Commissaire Moulin (Série TV) : Cassius, le maître
- 1977 : La Maison des autres (Série TV) : L'oncle
- 1977 : L'Enlèvement du régent - Le chevalier d'Harmental de Gérard Vergez (Téléfilm) : le Régent
- 1977 : Un été albigeois de Jean-Pierre Decourt (Téléfilm) : Louis Maréchal
- 1978 : Zola ou la Conscience humaine de Stellio Lorenzi (Série TV) : Scheurer-Kestner
- 1978 : Les Cinq Dernières Minutes de Guy Lessertisseur (Série TV) : Régis
- 1979 : Le Troisième Couteau (Téléfilm) : M. Paul
- 1980 : Louis et Réjane (Téléfilm) : Louis
- 1980 : Cinéma 16 (Série TV) : Louis
- 1980 : La Pharisienne (Téléfilm) : l'abbé Calou
- 1980 : Colline (Téléfilm) : Jaume
- 1981 : Électre (Téléfilm) : Le pédagogue
- 1982 : Paris-Saint-Lazare (Série TV) : Un homme de la bande à Guérin
- 1983 : L'Île bleue (Téléfilm) : Ladislas
- 1984 : Les cerfs-volants (Série TV) : Ambroise
- 1984 : L'agenda (Téléfilm) : Gaspard
- 1985 : Les Copains de la Marne (Téléfilm) : Paul
- 1986 : Julien Fontanes, magistrat (Série TV) : Le président Rondech
- 1987 : Passe-temps (Téléfilm) : Le gardien du musée
- 1987 : Les Enquêtes du commissaire Maigret de Gilles Katz (Série TV) :
- 1987 : Les Fortifs (Téléfilm) : Germain
- 1989 : Haute Tension (Série TV) : Pivolo
- 1989 : Les Nuits révolutionnaires (Feuilleton TV) : l'aveugle
- 1991 : La Vénus à Lulu : Pépé Laubépin
- 1992 : Secret de famille (feuilleton TV) : Monsacré
- 1993 : Jeux d'enfants : Pierre-Ange
- 1993 : Les Maîtres du pain d'Hervé Baslé (feuilleton TV) : La Fatigue
- 1994 : Les Derniers Jours de la victime de Bruno Gantillon (Téléfilm) :
- 1994 : Le Fils du cordonnier (Feuilleton TV) : le docteur Gaudeul
- 1996 : Les Allumettes suédoises (Feuilleton TV) : Pépé
- 1997 : Une soupe aux herbes sauvages : le père Magloire
- 1997 : Parisien tête de chien : Monsieur Billot
- 1997 : Rideau de feu : Yvon
- 1997 : Entre terre et mer d'Hervé Baslé (Feuilleton TV) : Branl'dans le vent / Charles
- 1999 : Dessine-moi un jouet : le mendiant
- 2001 : Le Marathon du lit : Simon
- 2002 : Le Champ dolent, le roman de la terre d'Hervé Baslé (feuilleton TV) : Jules
- 2003 : À cran d'Alain Tasma : Charles
- 2004 : La vie est si courte
- 2006 : Les Vauriens : Favart adulte
- 2008 : Adieu de Gaulle, adieu de Laurent Herbiet : le vieux jardinier
- 2011 : La Très Excellente et Divertissante Histoire de François Rabelais d'Hervé Baslé (Téléfilm) : Le pape
Voxographie
- 1964 : Les Idoles (Court-métrage) de Marin Karmitz : Le narrateur
- 1966 : La Moselle, une rivière pour l'Europe (Court-métrage) de Robert Ménégoz et Monique Chapelle : Le narrateur
WIKIPEDIA
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Achille Zavatta (6 mai 1915, La Goulette, Tunisie - 16 novembre 1993, Ouzouer-des-Champs, France) est un homme de cirque français d'origine tunisienne, à la fois clown, pratiquant aussi l'acrobatie, le trapèze (agrès), les exercices équestres, le domptage et la musique. Il jouait de la trompette, du saxophone et du tambour.
Famille
Fils de Federico Zavatta, issu d'une famille de forains italiens, et d'Emma Tholomet, tous deux artistes de variétés dans le cirque.
Frère de Rodolphe Zavatta (1906-1998), voltigeur devenu clown après un accident au trapèze volant.
Les mariages d'Achille Zavatta :
- Marié en premières noces, en 1934, à Julia Moore.
- Enfants : Lydia (1938), William (1940), Willie (1943) de sa première union.
- Petits-enfants : Warren Zavatta, fils de Willie : comédien, a créé un spectacle sur son enfance et sa relation difficile avec son grand-père bien peu proche de sa famille.
Stéphane Zavatta, fils de Willie : actuellement à la tête du cirque Maximum.
- Marié en secondes noces, en 1957, à Monique Revenas.
- Enfant : Eric (1969) de son second mariage.
- Marié en troisièmes noces, en 1974, à Annick Tretout.
- Enfant : Franck (1975) de son troisième mariage.
Achille Zavatta et son filsBiographie
Alfonso, dit Achille Zavatta est né à La Goulette en Tunisie ; il est le fils de Federico Zavatta. Sa famille appartient au milieu du cirque.
Après avoir débuté en 1918 à l'âge de trois ans dans le cirque familial, il créa avec sa sœur et l'un de ses frères un numéro de jockeys, le Trio Zavatta. Avec son numéro de clown Auguste et sa participation dans diverses pantomimes (La Perle du Bengale, mise en scène par Géo Sandry), à partir de 1936, c'est au Cirque d'Hiver-Bouglione dans les années 1930 qu'il accède à la célébrité. Son personnage d'Auguste est sa marque de fabrique : nez rouge, chapeau et fleurs arrosantes.
En duo avec ses frères Michel ou Rolph, puis avec le clown blanc Alex, enfin se contentant de partenaires sans maquillage, il fut, pour plusieurs générations, l'un des clowns les plus célèbres, au même titre que Grock ou Popov[1]. Il est l'auteur de 30 ans de Cirque (1954) et Viva Zavatta (1976).
De 1947 à 1951, il dirige un grand chapiteau, le Bostok Circus puis Zoo Circus.
En 1953, Achille Zavatta tourne sous l'enseigne du Super Circus et avec la participation au
spectacle de Tino Rossi.
En 1960, il apparaît dans l'émission télévisée La Piste aux étoiles ; il y apparaîtra plus de deux cents fois.
En 1960, il est la vedette du Cirque français envoyé en tournée en Russie par le producteur Lumbroso.
En 1967, il est la vedette du cirque Grüss-Jeannet (Alexis Grüss Sr, André Grüss et Lucien Jeannet) qui prend cette année-là le nom de "Circorama Achille Zavatta". L'année suivante, encore avec la logistique des Grüss-Jeannet, il continua à prêter son talent au nouveau programme sous l'enseigne de Jean Richard.
En 1972, il effectue des tournées en France avec le cirque Pinder-Jean Richard.En 1978, il crée son propre cirque traditionnel, le Cirque Zavatta, mais doit abandonner la piste en 1985. Ses enfants reprendront la suite (Lydia monte un cirque à son nom, ses deux frères créent le cirque Zavatta Fils et Franck exploitera brièvement le cirque Franck Zavatta).
Viva Zavatta! Viva Mexico! est le dernier grand spectacle présenté à Paris en décembre 1990. Achille Zavatta fait faillite en 1991. Il se résigne en 1992 à vendre son établissement à Bernard Mazelier, un agent immobilier de Cahors, tandis que la majeure partie des convois est rachetée par Gilbert Edelstein, PDG du cirque Pinder. La caisse et la semi-remorque cuisine du cirque Zavatta iront ainsi rejoindre les convois du cirque Pinder, le chapiteau sera remisé à Monnaie où Pinder avait alors ses quartiers d'hiver.
Aujourd'hui, de nombreux cirques tournent sous l'enseigne Zavatta, nom qu'ils louent à des membres de la famille. Seul Stéphane, petit-fils d'Achille, est encore à la tête d'un cirque : le cirque "Maximum".
Achille Zavatta était franc-maçon, membre de la Grande Loge de France, et officier de l'ordre de la Gigouillette.
Il a également tourné dans quelques films, notamment La Jument Verte (1959) de Claude Autant-Lara, La Malédiction de Belphégor (1967) de Georges Combret, Visa pour l'enfer (1959), Un déjeuner d'amour (1953), Du sang sous le chapiteau (1957), La Grande Mafia (1971), Le Feu de Dieu (1966), Rien ne va plus (1964). Il joua aussi en 1961 dans le feuilleton télévisé Le Trésor des 13 maisons. Il participa également à des émissions radiodiffusées (notamment Les Beaux Jeudis).Ne pouvant plus supporter la vie en dialyse, il se suicide le 16 novembre 1993 à Ouzouer-des-Champs près de Montargis (Loiret). Il repose au cimetière du Père-Lachaise à Paris (columbarium, case 1918).
Filmographie
- 1950 : Au fil des ondes de Pierre Gautherin, dans le sketch : "Les beaux Jeudis"
- 1955 : Elena et les Hommes de Jean Renoir - Juste une apparition -
- 1956 : Du sang sous le chapiteau de Georges Péclet - Boniface
- 1956 : Trapèze de Carol Reed - Il joue son propre rôle -
- 1958 : Visa pour l'enfer de Alfred Rode - Le gitan
- 1959 : La Jument verte de Claude Autant-Lara - Déodat, le facteur
- 1959 : Match contre la mort de Claude Bernard-Aubert - Le clown
- 1963 : Rien ne va plus de Jean Bacqué
- 1964 : Tintin et les oranges bleues de Philippe Condroyer: Le facteur
- 1967 : Le Feu de Dieu de Georges Combret - Pierre
- 1967 : La Malédiction de Belphégor de Jean Maley et Georges Combret - Hubert
- 1968 : Les Dossiers de l'Agence O de Jean Saly, épisode : Les Trois Bateaux de la Calanque (série TV)
- 1971 : La Grande Maffia... de Philippe Clair - Le papa
- 1976 : Nick Verlaine ou Comment voler la Tour Eiffel, de Claude Boissol, épisode : Soyez bons avec les animaux (série TV)
En 1978, à l'âge de 63 ans, Achille créé avec sa dernière épouse Annick, son propre établissement : le cirque Achille Zavatta.
Voici quelques programmes de spectacle:
(Tous les programmes "Zavatta", cliquez ici)Les cirques Zavatta
Les cirques de la descendance d'Achille Zavatta
Ses enfants, William, Willie et Lydia Zavatta, assurèrent les dernières saisons du Cirque Spirou, fondé en 1960 par Jean Nohain, Gilbert Richard et Hugo Caplot, et qui effectua des tournées estivales sur les côtes de l’Atlantique et de la Manche, de 1971 jusqu’en 1973 inclus. William, Willie et Lydia Zavatta poursuivirent ensuite l’aventure après le retrait du journal Spirou, successivement sous les enseignes de Grand Cirque des Vacances en 1974, Cirque Achille Zavatta en 1975, puis Cirque Zavatta - Fils à partir de 1976.
Après 1993, William Zavatta resta seul à la tête du cirque familial et il se rendit même avec ce dernier en Roumanie au cours de la saison 1998.
- Cirque Zavatta - Fils, auquel participaient William et Willie (fils d'Achille) Zavatta.
- Cirque Lydia Zavatta :
- En 1996, Lydia (fille d'Achille) Zavatta décide de remonter un cirque en mémoire de son père avec Sébastien Zavatta son fils présentateur, animateur, clown, Disc-Jockey, régisseur.
- Cirque Stéphane Zavatta (ou Cirque Stephan Zavatta), du nom du fils de Willie Zavatta et petit-fils d'Achille Zavatta. Depuis 2009, cet établissement tourne sous le nom de Maximum.
- Warren Zavatta connait le succès grâce à ses One Man Show.
Les différents cirques Zavatta
Populaire le nom de famille Zavatta est devenu une enseigne adoptée par plusieurs autres familles de circassiens :
- Cirque Achille Zavatta direction Cagniac
- Cirque Anthony Zavatta de la famille Kerwich.
- Cirque Anthony Zavatta direction Landri.
- Cirque Céline Zavatta direction Caplot.
- Cirque Éric Zavatta direction Gougeon.
- Cirque Franck Zavatta, dénommé ensuite Cirque Zavatta puis Cirque Claudio Zavatta, dirigé par la famille Prein.
- Cirque Lydia Zavatta de la famille Caplot.
- Cirque Ricardo Zavatta de la famille Landri.
- Cirque Sébastien Zavatta direction Douchet.
- Cirque Warren Zavatta direction Dumas.
- Cirque William Zavatta direction Fleury
- Cirque Willie Zavatta fils dirigé par la famille Caplot.
- Cirque Achille Zavatta fils (anciennement Cirque A. Zavatta fils et Cirque Alain Zavatta) dirigé par la famille Cagniac (direction Arsène Cagniac).
http://www.aucirque.com/index2.php
SUPERBE BLOG PHOTOGRAPHIES des CLOWNS
http://imagesmathieuquintal.blogspot.fr/2011/02/blog-post.html
Le cirque Willie Zavatta, fils du célèbre clown Achille Zavatta, a planté son chapiteau à Epernay… pour trois jours, voire plus, de cirque à l'ancienne.
SUR les parkings du Millesium, c'est l'effervescence. Les dix semi-remorques du cirque Willie Zavatta & fils prennent possession des lieux. « On est arrivé vers 11 heures ce matin (NDLR : hier matin). On a pris un peu de retard. On arrive directement de Coulommiers. Les routes sont un peu difficiles. On a eu du mal à circuler, surtout à La Ferté-Gaucher où c'est relativement étroit. En plus, il y avait le marché. » Pour le responsable du cirque, Charles Caplot, cousin de Willie Zavatta, l'un des fils du célèbre clown Achille, il s'agit de monter les écuries au plus vite pour sortir les animaux des camions. « On ne peut pas les laisser trop longtemps dans leurs cages. Il faut qu'ils prennent l'air. »
Quatre heures de montage
Sur place, une vingtaine d'hommes s'attellent à préparer le terrain, monter les enclos… et libérer les animaux. Une soixantaine au total : des zèbres, des lamas, des yaks, des chameaux, des chevaux, des tigres… Un mini-zoo qu'il sera possible de visiter dès ce matin, 10 heures, gratuitement.
Une fois les animaux libérés, il faut s'attaquer au montage du chapiteau, un gros morceau : 26 mètres de diamètre pour 700 places assises. « Il nous faut en général 4 heures pour le monter. Avec le vent aujourd'hui, ça devrait aller. On devrait avoir terminé aux alentours de 19 heures », précise Charles Caplot qui n'est autre que le célèbre « Monsieur Loyal ». « On sera prêt, comme prévu, pour la première représentation de vendredi à 20 h 30. »
Charles Caplot a ainsi planté son chapiteau à Epernay pour trois jours de spectacles. Une prolongation pourrait être envisagée jusqu'à mercredi.
« Au total avec les artistes, on est une cinquantaine de personnes. On tourne toute l'année, entre 9 et 10 mois, on s'arrête en décembre pour faire les arbres de Noël. On est un cirque familial monté dans la plus pure tradition du cirque à l'ancienne. Le spectacle débute toujours par les fauves. C'est un magnifique numéro avec deux tigres du Bengale, Elsa et Aïda, et un tigre de Sibérie, Chimek. Il y a également des numéros aériens, de jonglage, de magie, de dressage… » Sans oublier celui sans qui le cirque n'aurait plus d'âme : le clown. Ici, c'est Rico, qui n'est autre que le petit-fils d'Achille Zavatta, qui assure le spectacle.
Caroline GARNIER
Photos : Christian LANTENOIS article du vendredi 09 avril 2010 ( sources - http://www.lunion.presse.fr/article/culture-et-loisirs/dans-les-coulisses%E2%80%A6-le-cirque-zavatta-debarque )Alfonso Zavatta, dit Achille Zavatta est né le 6 mai 1915, à La Goulette en Tunisie, il est mort le 16 novembre 1993 à Ouzouer-des-Champs dans le Loiret. C'était avant tout un homme de cirque, dont il deviendra un grand nom.
A la fois clown, acrobate, dompteur, musicien, c'est un artiste accompli et multi-facettes.
Il débuté en 1918 à l'âge de trois ans dans le cirque familial, dans lequel il crée avec sa soeur et l'un de ses frères un numéro de jockeys, le Trio Zavatta. Plus tard c'est dans le Cirque d'Hiver-Bouglione (rue hamelot à Paris 11ème)dans les années 1930 qu'il accède à un début de célébrité, dont le sacre sera ses très nombreuses participations à l'émission de télévision la piste aux étoiles (tournée dans l'enceinte du cirque d'hivers), notamment grâce à son numéro de clown Auguste, avec son nez rouge et ses chapeaux et fleurs qui lancent des jets d'eau.
Des années 1960 au début des années 1970, il tournera dans les plus grands chapiteaux comme le Cirque français, le cirque Grüss-Jeannet et le cirque Pinder-Jean Richard. Avant de fonder sa propre troupe sous le nom de Cirque Zavatta.
En 1985, il doit abandonner la piste et cela signe le déclin de son cirque qui fait rapidement faillite. Son plus jeune fils, Franck, reprend le flambeau en créant le Cirque Zavatta Fils, appelé aujourd'hui le Cirque de la Piste au Etoiles.
Après la faillite de son cirque, et ne pouvant plus supporter d'être très amoindri physiquement, il se suicide le 16 novembre 1993 à Ouzouer-des-Champs près de Montargis.
Personnage marquant de l'histoire du cirque, aujourd'hui encore, son nom est utilisé pour des nombreux chapiteaux. Sa dépouille repose au cimetière du Père-Lachaise.
Il est l'auteur de 30 ans de Cirque (1954) et Viva Zavatta (1976).Zavatta
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Achille Zavatta
"J’en reviens à cette année 1953. Jean-Jacques Vital, notoire organisateur de spectacles, vint me trouver un matin à Ivry : « J’ai la possibilité d’avoir Tino Rossi et Jacques Hélian cet été. Est-ce que ça t’intéresse ? Viendrais-tu avec ton Zoo Circus ? ». N’ayant fait aucun projet de tournée, l’idée me séduisit. « Ca marche ! » dis-je à Jean-Jacques.
Le Zoo Circus quitta l’usine désaffectée d’Ivry sous le nom de « Super Circus », cela pour deux raisons : d’abord parce que la mode l’exigeait, on disait « super » à tout va, et puis parce que notre spectacle était exceptionnel par son ampleur. Le plus grand qu’on ait jamais vu en France. Il était double : la première partie valait, à elle seule, les programmes que proposaient les autres cirques de l’époque. Deux heures durant, une collection de numéros classiques et célèbres se succédaient, accompagnés par un orchestre traditionnel de douze musiciens.
Au terme d’un entracte de dix minutes pendant lequel un imposant podium hérissé de micros était dressé, débutait la partie variétés, animée par l’orchestre de Jacques Hélian et dont la vedette était Tino. Trente trois musiciens prenaient alors place sur le podium, en même temps que les chœurs : les Hélianes. Jacques était à l’apogée de son succès ; Quant à Tino, plus qu’un artiste, c’était un phénomène social. On ne peut guère imaginer ce qu'il déclenchait. Dès que Tino quittait la scène, l’orchestre de Jacques Hélian, augmenté de ses comiques Patoum et Pierre Brun, prenait le relais. Ce spectacle était vraiment une féérie d’abondance et de qualité.
Jacques touchait trois cent mille anciens francs par jour, Tino autant. A l’époque, c’était énorme. Avec eux deux, j’avais déjà six cent mille francs de plateau à sortir tous les jours. S’y ajoutaient les frais généraux et le paiement de tous les numéros de cirque, mais le Super-Circus prospérait. Nous connûmes, cette année-là, un exceptionnel succès ; des gens brandissaient des liasses de billets pour pouvoir entrer en surnombre, c’était délirant.
Jean Marco était aussi avec nous. C’était un beau garçon, doué d’une jolie voix, chantant de belles choses, un gars formidable, un chanteur très aimé. Il passait après Tino, accompagné par Jacques Hélian.
Il me dit, un matin : « Je vais loger en caravane, ce sera plus pratique pour moi, et surtout plus amusant. » Quelques jours plus tard, à Angers, il sautait de joie : « Ca y est, je l’ai ma caravane ! je l’ai payée, elle m’attend. Après le spectacle, je file la chercher avec la bagnole et demain je serai sur place, je vous attendrai. » Son enthousiasme faisait plaisir. Je le revois faisant l’inventaire de ses ustensiles de camping, pareil à un enfant qui démonte son jouet tout neuf. Un type adorable, Jean Marco !
Voulant faire partager son plaisir et inaugurer sa dernière acquisition avec des amis, il part dans la nuit avec le premier saxo de Jacques Hélian et Bamboula, le batteur. (Jackie Bamboo NDLR). Aux environs du Mans, en haut d’une côte, leur voiture heurte de plein fouet une camionnette conduite par un homme saoul. Le lendemain matin, la gendarmerie me téléphone : « Des gens de votre cirque ont eu un accident cette nuit --- C’est grave ?--- oui, il y a trois morts. » Je saute dans ma bagnole et fonce à l’hopital. deux corps m’attendent dans une chapelle ; Bamboula s’en est tiré. J’avoue que je me suis effondré, en pleurs.
La soirée du Super-Circus doit pourtant avoir lieu. Avant que ne retentissent les premiers coups de cymbale, l’animateur prend le micro : « Nous avons été frappés par un deuil cruel… » La radio, du reste, a parlé de l’accident plusieurs fois dans la journée. La première partie, la partie cirque, se déroule plus ou moins normalement ; mais lorque les musiciens de Jacques s’assoient devant leurs pupitres respectifs, ils se mettent tous à pleurer.
Négligeant le public, je m’approche d’eux :
« Vous voulez que l’on rembourse les gars ? --- Non . »
Tino Rossi intervient : « Non, il faut jouer quand même. »
Dans l’émotion générale, les musiciens finissent par jouer – mal mais le public est indulgent – et la soirée s’achève."
ACHILLE ZAVATTA, in « VIVA ZAVATTA », 1976; Publié avec l'aimable autorisation des Editions ROBERT LAFFONT
ACHILLE ZAVATTA 1915-1993
Né en Tunisie 6 mai 1915 La Goulette Tunisie. Après des débuts, dès l'âge de trois ans, dans le cirque familial cirque de son père Federico Zavatta. Alfonso et plus connu sous le prénom d'Achille passe son enfance en Afrique du Nord. Pendant ce temps, le Cirque Zavatta, qui venait d'Italie, parcourait le Maghreb sous la direction de son père Demetrio-Frederico Zavatta, qui était lui-même lutteur et haltérophile.. Il promène son chapiteau sous lequel ses six enfants sont formés à toutes les disciplines du cirque grâce aux leçons et aux entraînements difficiles. L'un d'entre eux, Achille, dès son plus jeune âge s'occupe des chevaux et consacre le reste de son temps aux exercices de souplesse et contorsions. La famille Zavatta au complet commence ses premiers tours de piste.
Pendant qu'Achille et Tonino jouent dans la peau du clown Auguste, leurs frères Michel et Rodolphe interprètent les clowns " blancs. Puis les sœurs d'Achille, Isolina et Eléonore pratiquent le trapèze et la danse de corde. Bien qu'il soit en effet, déguisé à l'âge de trois ans en " auguste de soirée ", Achille ne fit véritablement ses débuts qu'en 1921 à Constantine, comme voltigeur dans le trio Fortunello avec ses frères Rodolphe et Michel. Ce dernier âgé de 19 ans lui enseigne tous les rudiments des métiers de la piste : Cavalier, acrobate sauteur et trapéziste.
Achille montre son talent très rapidement en assistant ses frères au Zoo-Circus, au French Circus, au cirque W.Hagenbeck. Il n'a que dix-huit ans lorsqu'il monte un numéro acrobatique avec sa première jeune épouse Julia Moore. Les années de guerre stoppent son activité pendant quelques années.
C'est à Limoges que le directeur du cirque du Rancy lui proposera de faire ses grands pas aux côtés du clown Despard-Plège. Tous les deux débuteront dans la fameuse parodie d'Hamlet. C'est un véritable succès et le nouveau tandem sera engagé au Cirque d'Hiver en 1936 par Sampion Bouglione. Son numéro d'Auguste et les pantomimes s'enchaînent avec un succès croissant. Après " La Perle du Bengale ", " Princesse Saltimbanque ", " Le Courrier du Texas ", " L'idole de Shanghai ", le comique Despard-Plège sera remplacé par le frère d'Achille, Michel Zavatta.
Achille excelle dans l'art d'improviser tout en s'appuyant sur les canevas classiques.
Mais c'est en 1955 qu'il prend la décision de se passer définitivement du clown pailleté. Il diversifia sa carrière alternant radio, télévision et cinéma.
La filmographie de Achille Zavatta:
Feu de Dieu
[1966] Un film de Georges Combret
avec Rene Dary, Achille Zavatta, Noelle NoblecourtRien Ne Va Plus
[1964] Un film de Jean Bacque
avec Achille Zavatta, Angelo Bardi, Maria Pacome, Geraldine LyntonLa jument verte
[1959] Un film de Claude Autant-Lara
avec Bourvil, Francis Blanche, Yves Robert, Achille ZavattaMatch Contre la Mort
[1959] Un film de Claude Bernard-Aubert
avec Antonella Lualdi, Gerard Blain, Francis Blanche, Achille Zavatta
Il quitte en effet les frères Bouglione et change à plusieurs reprises de partenaires : Vedette à Medrano, puis chez Amar et Jean Richard. Achille se fait applaudir à Moscou dans le programme du Cirque conçu par Margaritis. La tournée triomphale d'Achille en 1960 en URSS s'inscrit dans les pages du cirque.
C'est en 1961 qu'il rend visite aux lillois au Cirque de La Voix Du Nord (devenu la Grande Fête Lilloise du Cirque) dirigé par Monsieur Jean-Pierre Panir à l'époque.
sources
Sébastien BERNARD
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