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    Par Jérôme Dupuis, publié le 02/10/2008

    La publication, dans un livre événement, des lettres de l'actrice à son amant allemand, sous l'Occupation, braque les feux sur une passion interdite. Son plus mauvais rôle fut sa plus grande histoire d'amour. Récit.

     

    Finalement, de toute cette histoire, on ne connaît qu'une célèbre formule, attribuée à la gouaille provocante d'Arletty : " Mon coeur est français, mais mon cul est international ! " Une " réplique " - peut-être apocryphe, d'ailleurs... - qui semble résumer à elle seule le parfum de soufre planant, depuis soixante ans, sur la relation que la comédienne entretint avec un bel officier allemand sous l'Occupation. L'inconscient collectif imaginait de troubles réceptions sur fond de croix gammées et une rumeur tenace prétendait même qu'Arletty avait été tondue à la Libération...

     

    arletty

     

    La réalité fut assez différente. L'Express peut aujourd'hui éclairer d'un jour nouveau la plus sulfureuse liaison de l'Occupation, en révélant en avant-première le contenu de la correspondance inédite de la " môme de Courbevoie " avec son officier de la Luftwaffe. Publiée la semaine prochaine par les éditions Textuel, elle nous fait découvrir une fiévreuse passion amoureuse qui - surprise ! - a continué bien après la guerre.

    Un mot, d'abord, sur le parcours tortueux de ces lettres : restituées à Arletty, non sans élégance, par la propre épouse de l'amant allemand au début des années 1960, elles ont mystérieusement atterri, après la mort de la comédienne, chez un marchand d'autographes de Genève, où une célèbre collectionneuse suisse, Anne-Marie Springer, les a achetées. C'est cette dernière qui a décidé de les rendre publiques aujourd'hui, sous forme de fac-similé, dans un magnifique volume intitulé Amoureuse et rebelle (Textuel), où l'on trouvera également deux correspondances poignantes d'Edith Piaf et d'Albertine Sarrazin.

    Comme dans un roman galant du xviiie siècle, l'idylle se noue dans une loge de théâtre. Le 25 mars 1941, salle du Conservatoire, à Paris, Josée de Chambrun, fille de Pierre Laval, présente à son amie Arletty un officier allemand : il s'appelle Hans Jürgen Soehring, il est assesseur au conseil de guerre de la Luftwaffe à Paris. " Ce jeune homme singulièrement beau et d'une parfaite indifférence devait bouleverser ma vie ", dira celle que la France entière adulait pour ses piquantes prestations dans Hôtel du Nord ou Fric-Frac.

    Arletty a 42 ans ; Soehring, dix de moins. Né à Constantinople en 1908, ayant tenté sans succès de faire fortune en Argentine avant de devenir magistrat en Allemagne, lecteur fervent des poètes romantiques, s'exprimant dans un français parfait, mâchoire volontaire, regard métallique, l'Allemand dégage une impression d'autorité et de douceur. Signe particulier : il a les oreilles en pointe. Arletty le surnomme d'emblée " Faune ". Toutes les lettres qu'elle lui écrira commenceront par ce mot magique, jeté dans la fièvre de son ample écriture bleu turquoise : " Faune ". Elle, elle signera " Biche ".

    Quelques semaines plus tard, la biche et le faune se donnent rendez-vous près de Paris, au château de Grosbois, siège de la Luftwaffe, où l'on tourne Madame Sans-Gêne. " Service, service, la cantinière était à l'heure, en costume d'amazone, badine en main. Et c'est ainsi que tout commença... Voilà tous mes forfaits ! " écrira drôlement Arletty dans son livre de souvenirs, La Défense (Ramsay), au détour de l'un des très rares passages où il est question de " Hans S. ". Leur passion est immédiate, totale, ravageuse. Dès qu'ils le peuvent, ils se retrouvent dans le luxueux appartement que loue la comédienne au 13, quai de Conti, à deux pas de l'Académie. A l'heure où la France vit au rythme des tickets de rationnement et des exécutions d'otages, on dîne de homards et d'huîtres de Marennes, on boit du champagne, fenêtres ouvertes sur la Seine. Puis le Faune s'installe au piano à queue pour une improvisation. Colette, Guitry, Valéry passent de temps en temps. On voit le couple aux premières à l'Opéra, on les aperçoit lors d'une escapade amoureuse à Megève. Ils ne se cachent pas. " J'étais soehringuisée au maximum ! " résumera Arletty à son biographe et confident, Denis Demonpion.

    A ce stade, évidemment, une question que l'on ne peut esquiver : Hans Jürgen Soehring était-il nazi ? Membre du Parti national-socialiste avant guerre, il fut un magistrat allemand loyal sans être fanatique, avant d'intégrer l'aviation. Certes, sous l'Occupation, il est un des hommes de confiance de Göring à Paris - une photo montre les deux hommes montant dans une immense Mercedes... Arletty sera d'ailleurs présentée au maréchal du Reich lors d'une réception. Mais il semble que sa liaison affichée avec la Garance des Enfants du paradis ait quelque peu nui à la carrière de Soehring. En 1943, il est envoyé se battre dans le ciel d'Italie, du côté de Monte Cassino. Après la guerre, il ne sera pas inquiété et sera même nommé consul de RFA en Angola, en 1954. Alors, nazi, ce Soehring, à la fois lecteur de Goethe et ami de Göring ? " Il savait nager ", éludera énigmatiquement Arletty...

    A la Libération, la comédienne, elle, va couler. Elle symbolise à elle seule cette " collaboration horizontale " honnie des Français, même si elle n'a pas tourné de films compromettants avec la Continental, la société contrôlée par les Allemands. En juillet 1944, pourtant, Soehring l'avait conjurée de fuir avec lui. Elle refuse. Affolée, le 23 août, Arletty entame une errance à vélo dans la nuit parisienne, avec la hantise d'être reconnue par des libérateurs à la détente facile. Elle atterrit chez des amis, à Montmartre, puis se cache chez une comtesse à Choisy-le-Roi et, enfin, à l'hôtel Lancaster, à deux pas des Champs-Elysées. Le 20 octobre 1944, deux messieurs viennent l'arrêter. Ce qui nous vaut un nouveau bon mot de la " môme de Courbevoie ". A l'un des policiers qui l'interroge : " Alors, comment ça va ? ", elle répond : " Pas très résistante... "

    Interrogatoires, onze nuits dans un cachot de la Conciergerie, puis transfert au camp d'internement de Drancy. Contrairement à la légende, Arletty ne sera jamais tondue. Elle est libérée quelques semaines plus tard et assignée à résidence au château de la Houssaye, en Seine-et-Marne. Avec interdiction de tourner. Finalement, le 6 novembre 1946, le Comité national d'épuration la condamne à un " blâme ", peine assez bénigne. Parmi les griefs qui lui sont reprochés : " A connu officier allemand en 1941. Liaison amoureuse avec ce dernier. "

    Les juges ne croient pas si bien dire. Ils l'ignorent, bien entendu, mais, en cet après-guerre, l'idylle avec l'" officier allemand " se poursuit secrètement. Les lettres passionnées exhumées aujourd'hui le prouvent. Le 18 mars 1946 : " Ma vie, mon âme t'appartiennent. " Le 18 septembre : " Je désespère. Sauve-moi. " Le 9 novembre : " je t'aime si fort... " Mais les circonstances historiques séparent les deux amants : Arletty est assignée à résidence et Soehring vit à Marquartstein, près de Munich, dans la zone d'occupation américaine. Pour le rejoindre, la comédienne, qui a pris ses quartiers dans la chambre 312 du Plaza Athénée grâce à la générosité du propriétaire, un ami, a besoin d'une autorisation administrative qui ne vient jamais. Alors, " Biche " envoie des Lucky Strike en Bavière et " Faune ", en indécrottable romantique, lui retourne des orchidées de montagne. Mais Arletty se sent si seule ! " Après avoir été la femme la plus invitée de Paris, je suis la femme la plus évitée ", grince-t-elle.

    Sitôt son horizon judiciaire éclairci, elle saute dans un train gare de l'Est et rejoint son amant en Bavière. Ils passent Noël 1946 ensemble. Soehring la demande en mariage. Refus, la comédienne plaçant toujours son indépendance au-dessus de tout. Six mois plus tard, la pestiférée du cinéma français se retrouve de nouveau face à une caméra, celle de Carné, pour La Fleur de l'âge. " Aujourd'hui, premier maquillage depuis le 31 mars 1944 ", écrit-elle, émue, à Soehring. Le tournage emmène l'équipe à Belle-Ile. Arletty rêve d'y jouer les Robinson avec son amant allemand. " J'ai acheté pour toi, aujourd'hui, avant de quitter cette île, une petite maison bretonne ", lui révèle-t-elle le 26 juillet 1947.

    Las ! le Faune n'y mettra jamais les pieds. Les deux amants se retrouveront bien, en 1949, à Paris. Mais l'intuitive Arletty sent qu'une autre femme est entrée dans la vie de l'Allemand. Leur passion s'éteint doucement. Certes, lorsque Soehring est nommé consul à Luanda, c'est Arletty qui va récupérer ses chaussures chez un bottier parisien, pour les lui envoyer en Afrique. Les lettres se font plus rares, pourtant.

     









     

     

    Entre-temps, l'ancien officier de la Luftwaffe a été nommé ambassadeur de RFA à Léopoldville (Congo), où, au passage, il se lie d'amitié avec Claude Imbert, futur fondateur du Point. Le 9 octobre 1960, il part se baigner dans le fleuve Congo, avec son fils de 12 ans. Soudain, il est emporté par le courant et disparaît dans les eaux limoneuses. Ne surnage que son chapeau de paille. Son corps ne sera jamais retrouvé. Fin romanesque. Arletty est sonnée. Elle lui survivra trois décennies, s'éteignant en 1992, aveugle, à 94 ans. " Soehringuisée " à tout jamais. Après le Faune, cette femme au tempérament de braise n'a plus eu le moindre amant. Ni français ni international.

    Hans Jürgen Soehring, amant que, dans ses lettres enflammées, elle appelait " Faune ", à cause de ses oreilles.

    DR/COLL. PRIVÉE

    L'Express a retrouvé cette photo inédite où Soehring initie Arletty à l'équitation, avant le tournage des Visiteurs du soir,au château de Candé, en 1942.

    L'Express a retrouvé cette photo inédite où Soehring initie Arletty à l'équitation, avant le tournage des Visiteurs du soir,au château de Candé, en 1942.

    DR/COLLECTION PRIVÉE

     

     SOURCES

    http://www.lexpress.fr/informations/le-beau-nazi-d-arletty_725138.html

     

     

     

     

     

     

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    Burton Richard (1925-1984)

     

     

     

    Richard Burton, de son vrai nom Richard Walter Jenkins, naît le 10 novembre 1925 à Pontrhydyfen, en Angleterre.

    Issue d’une famille nombreuse : il est le 13ème d’une famille de 14 enfants. Sa mère meurt 2 ans après sa naissance et son père perd toute envie de vivre. Il arrête de travailler à la mine et se met à boire. Sa soeur Cécilia, ainée de la famille, s’occupe de tous ses frères et soeurs.

    A 8 ans, Richard fume et boit de la bière, il devient le petit caïd du quartier. Son nouveau professeur, Meredith Jones, de l’école du quartier le sauve de sa vie en déclin : il lui enseigne le grec et le latin. Ils fondent le club de rugby de la ville. A ce moment là, il découvre sa passion pour les langues et les sports.

    Quelques années plus tard, il rencontre un certain Philipe Burton, professeur d’anglais et écrivain, qui le prend sous son aile. Richard voit en lui le père absent, son protecteur lui ouvre les portes du théâtre.

     

     

    Il ira jusqu’à faire une demande d’adoption afin qu’il puisse postuler à la Royal Air Force (RAF) pour pouvoir passer un concours d’entrée à Oxford. En 1947, il quitte la RAF en raison de la fin de la guerre, il est donc démobilisé.

    Il part travailler un temps à la BBC mais finit par décrocher quelques rôles au théâtre. Grâce à cette expérience il a la possibilité de voyager à travers les Etats-Unis.

    En 1948, il fait la rencontre de son 1er grand amour, Sybil Williams, qu’il épousera. Mais Richard est instable vis-à-vis des femmes : il ne demande pas à les aimer ou qu’elles l’aime mais souhaite uniquement les posséder.

    En 1951, il décroche son 1er rôle au cinéma dont il est très fier râce au film britannique « Waterfront ». L’histoire lui rappelle sa propre enfance : un marin alcoolique qui a déserté sa famille 14 ans auparavant retrouve sa famille.

     

     

    C’est à ce moment-là que le réalisateur Alexander Korda le remarque et l’enguage. Il arrive donc à Los Angeles. Il fait la connaissance d’Elizabeth Taylor lors d’une soirée. Elle fait comme si elle ne l’avait pas remarquée bien qu’il soit au centre des convesations. Pourtant chacun reste de son côté et la soirée demeure dans leurs esprits.

    En 1958, le projet « Cléopatre » avec l’actrice débute mais Richard Burton ne fait pas encore partie du casting. Le tournage est stoppé net car Elizabeth tombe gravement malade : elle souffre d’une pneumonie et manque d’en mourrir. En 1959, elle est sur pied et le tournage peut reprendre. Cependant, entre temps, les autres acteurs travaillent sur d’autres projets. Le casting doit recommencer : Rex Harrison reprend le rôle de Jules César et Richard Burton devient Marc-Antoine. Le couple Taylor-Burton nait.

    En 1964, il tourne dans le film « La Nuit De L’Iguane » de John Huston au casting de marque d’après une pièce de Tennessee Williams. Il est le révérand Shannon épris entre 3 femmes qui jouent avec lui : l’intelligente Ava Gardner, la sage Deborah Kerr et l’insousciante Sue Lyon. Le film est un succès incontestable.

    En 1966, il tourne pour la dernière fois avec Elizabeth dans « Qui A Peur De Virginia Woolf ? » : on ressent le couple en nauffrage. De plus, les conditions de tournages sont difficiles car ils ont pour ordre de tourner la nuit avec une simple caméra.

    Après ce film, Richard Burton tourne tout et n’importe quoi : il attrapé la grosse tête et se ruine. Afin de faire vivre sa famille, il fait tout pour gagner de l’argent. Malgré tout, il reste proche de ses 3 enfants, surtout de sa fille Jessica autiste.

    En 1977, il redevient le spectre du révérand Shannon dans « L’Exorciste II » mais la gloire n’est plus là. La fin de sa carrière il la passera à la télévision principalement.

    Il sera nominé 7 fois à l’oscar mais n’obtiendra jamais la récompense alors que celle de « Qui A Peut De Virginia Woolf ? » il la méritait.

    Il souffra également d’insomnie toute au long de sa vie.

    Au cours de sa vie, il se maria à 5 reprises :

    - Sybil Williams (1929-) du 5 février 1949 au 5 décembre 1963.

    Ils eurent 2 enfants : Kate Burton née en 1957 et Jessica née en 1961.

     

    Richard Burton

     

    - Elizabeth Taylor (1932-) du 15 mars 1964 jusqu’au 26 juin 1974 puis du 10 octobre 1975 jusqu’au 1 août 1976. Ils eurent un enfant.

    - Susan Hunt d’août 1976 jusqu’en 1982

    - Sally Hay du juillet 1983 jusqu’à son décès le 5 août 1984

    Richard est décédée d’une hémorragie cérébrale le 5 août 1984 à Céligny, en Suisse.

    Il est enterré au cimetière protestant Churchyard, en Suisse.

    Quelque unes de ces citations :

    « Un acteur est moins qu’un homme, une actrice a quelque chose de plus qu’une femme »

    « Ma maison est l’endroit où sont mes livres »

     

     

    Richard Burton

     

     

    Richard Burton et Elizabeth Taylor

    Pour plus d’informations, visitez :

     

     

    http://cinememorial.com/Acteur_detail.php?id=715

     

     

     

     

     

     

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    Danielle Darrieux - Henri Decoin :

    voyage à deux Par Gilles Grandmaire

      

    Danielle Darrieux et Henri Decoin ont fait dix films ensemble entre 1934 et 1955.

    Gilles Grandmaire évoque leurs collaboration et l'influence du cinéaste sur la carrière de la comédienne tout au long de ces années.

     

    Par une nuit de mai 1938, la foule se presse gare Saint-Lazare pour accueillir Danielle Darrieux à son retour d'Hollywood où elle vient à peine de terminer The Rage of Paris (La Coqueluche de Paris) sous la direction d'Henry Koster. Journalistes, reporters, parents et amis sont présents mais la plupart sont des admirateurs anonymes venus saluer leur idole, lui témoigner leur affection en la remerciant en quelque sorte d'avoir résisté au rêve américain. La jeune actrice est accompagnée par son mari, le réalisateur Henri Decoin, qui l'a suivie durant son séjour aux Etats-Unis. Ils ont déjà tourné quatre films ensemble, six autres suivront. Dix films en commun qui, répartis sur une période de vingt ans (1935-1955), ont consacré la métamorphose et l'épanouissement d'une comédienne.

    La rencontre

     

     

    En 1934, Danielle Darrieux a 17 ans. Elle a déjà tourné neuf films, des comédies sentimentales pour la plupart, lorsqu'elle rencontre Henri Decoin. Journaliste sportif, passionné par l'aviation, auteur de romans et de pièces de théâtre, Decoin s'intéresse de près au cinéma dès 1925. Scénariste de films sur le sport, il passe à la mise en scène en 1933 avec Les Bleus du ciel tout en assurant la réalisation de versions françaises de films allemands. L'Or dans la rue (1934), réalisé par Kurt Bernhardt à Berlin, réunit Albert Préjean et Danielle Darrieux d'après un scénario d'Henri Decoin. Présent sur le tournage, Decoin fait la connaissance de Darrieux. Un an plus tard il retrouve la jeune vedette sur le tournage du Domino vert puis de J'aime toutes les femmes dont il réalise les versions françaises. La même année, Decoin et Darrieux se marient. Dès lors, le cinéaste semble exercer une influence bénéfique sur la carrière de sa jeune épouse, la persuadant d'accepter l'offre d'Anatole Litvak d'interpréter Marie Vetsera face à Charles Boyer dans Mayerling (1935) alors qu'elle s'est engagée sur un autre film mineur. En 1937, Henri Decoin adapte une vieille comédie de boulevard signée Louis Verneuil, Mademoiselle ma mère, où Danielle Darrieux, espiègle et gesticulante, mariée à un vieux monsieur, se laisse séduire par son beau-fils. La pièce est classique et un rien démodée mais Henri Decoin sait habilement lui insuffler une vigueur nouvelle.

    Abus de confiance (1937) est un mélo réussi présentant une Darrieux brillante étudiante en droit, orpheline et désespérée, amenée à commettre un abus de confiance dans le sombre Paris d'avant-guerre. Sa fraîcheur et sa détermination lui permettent de connaître un dénouement heureux auprès d'une famille indulgente dans le confort d'une villa versaillaise. Un an avant Michèle Morgan dans Le Quai des brumes (1938), Darrieux erre déjà en ciré noir et béret sur le pavé luisant.

    L'expérience hollywoodienne

     

     

    Depuis le succès mondial de Mayerling, les Américains s'intéressent de près à sa jeune interprète. Des représentants des studios Universal prennent contact avec elle et des pourparlers s'engagent. Un contrat de sept ans est signé qui permet à Danielle Darrieux de rentrer en France chaque année pour y tourner un film et qui offre à Decoin un droit de regard sur les scénarios proposés à son épouse. En septembre 1937, le couple s'embarque à bord du paquebot Normandie, en compagnie entre autres de Cole Porter, Fernand Gravey et la patineuse Sonja Henjie. A Hollywood, Darrieux fréquente la "colonie française" composée de Charles Boyer, Fernand Gravey, Simone Simon et Annabella avec qui elle trompe son ennui en courant les magasins. Car les scénarios qui lui sont proposés lui paraissent insipides et Danielle Darrieux s'impatiente de longs mois avant d'accepter, en accord avec son mari, The Rage of Paris (La Coqueluche de Paris, 1938) que réalise Henry Koster. Le film s'avère une copie de qualité inférieure aux comédies interprétées par Danielle Darrieux en France. Mais Henri Decoin, toujours curieux, découvre et observe avec intérêt les méthodes de travail hollywoodiennes qu'il envisage d'adapter à ses propres réalisations après leur prochain retour en France. Le film achevé, le couple rentre aussitôt à Paris, où un accueil triomphal lui est réservé.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Les films de la maturité

    Darrieux entame aussitôt le tournage de Katia (1938), sous la direction de Maurice Tourneur, pendant que Decoin s'attèle à un nouveau projet, Retour à l'aube, adaptation d'une nouvelle de Vicky Baum. Danielle y incarne Anita, une jeune paysanne mariée au chef de gare (Pierre Dux) d'un village de Hongrie. Devant se rendre seule à Budapest pour y toucher un héritage, elle succombe aux tentations de la capitale. Le conte de fée vire rapidement au cauchemar et au petit jour, Anita s'en retourne, meurtrie, auprès de son mari compréhensif. Parmi tous les films issus de l'association Decoin-Darrieux, Retour à l'aube (1938) est le seul à placer son héroïne dans un rôle de victime. En effet, dans les films de son mari, Danielle Darrieux incarne, à cette époque, la vitalité de la jeunesse combative et optimiste face à une société sclérosée. Même si les orphelines d'Abus de confiance et des futurs Battement de coeur (1939) et Premier rendez-vous (1941) sont confrontées très tôt aux difficultés de la vie, leur sincérité, leur ténacité, et leur rencontre avec l'amour leur permettent d'échapper à leur triste condition et de connaître des jours meilleurs. Plus tard, l'empoisonneuse de La Vérité sur Bébé Donge (1951), même si elle termine sa vie en prison, ne se résigne jamais. Son geste marque son refus de se plier à son décevant destin. La victime unique, c'est l'Anita de Retour à l'aube : victime de la cupidité et de la lâcheté des hommes, victime de sa propre candeur et finalement de son destin tout tracé d'épouse résignée.

    Fin mai 1939, Henri Decoin commence le tournage de Battement de coeur : Danielle Darrieux y est une orpheline contrainte de voler et qui après maintes péripéties rencontre l'amour sous les traits d'un jeune attaché d'ambassade interprété par Claude Dauphin. Présenté sur les écrans en février 1940, le film est un immense et durable succès. Le scénario est habile, le rythme alerte et léger, et l'interprétation particulièrement échevelée, jusque dans les rôles secondaires. Henri Decoin a su intelligemment tirer profit de ses observations lors de son séjour à Hollywood. Les Américains en tireront même un remake jamais distribué en France, Heartbeat, réalisé en 1945 par Sam Wood avec Ginger Rogers et Jean-Pierre Aumont.

    Henri Decoin s'apprête à diriger son épouse dans une nouvelle comédie intitulée Coup de foudre. Mais, commencé en avril 1940 à Mégève, le tournage est rapidement interrompu par l'invasion allemande. Quelques plans muets de Darrieux skiant dans la neige subsistent aujourd'hui.

    La séparation

     

     

    En 1941, le couple en vogue s'attaque à un nouveau projet : Premier rendez-vous. Produit par la Continental, cette comédie sentimentale est de nouveau un succès et la France entière fredonne la chanson du film. Une fois de plus Darrieux y est une jeune orpheline qui file, confiante et naïve, au rendez-vous amoureux que lui a fixé un inconnu. Celui-ci est un homme âgé (Fernand Ledoux) qui saura s'effacer devant un rival plus séduisant (Louis Jourdan). Henri Decoin et Danielle Darrieux se séparent sur ce succès, suivant leur destinée professionnelle et sentimentale chacun de leur côté.

    Les retrouvailles

     

     

    Dix ans plus tard, Henri Decoin rappelle Danielle Darrieux pour donner la réplique à Jean Gabin dans La Vérité sur Bébé Donge (1951), d'après le roman de Georges Simenon. Sur son lit d'hôpital, François tente de comprendre pourquoi sa femme, Bébé, a tenté de l'empoisonner. Hostile au mensonge et au compromis, Bébé s'efforçait de croire au grand amour. Déçue par son mari, elle décide de l'empoisonner. Son examen de conscience achevé, François appelle son épouse, à qui il a pardonné, mais elle s'éloigne, indifférente. A la douceur des comédies et aux messages d'espoirs proférés au plus profond des mélodrames d'autrefois, Decoin oppose ici une noirceur et une sécheresse sans appel. Constat amer et désespéré sur l'impossibilité de survie amoureuse au sein du couple, La Vérité sur Bébé Donge déconcerte public et critique. Mais les prestations des comédiens sont unanimement saluées. Le personnage de Bébé qui progresse, au gré des flashs-back, sur une période de dix ans, permet à la comédienne de passer avec une déconcertante facilité de l'emploi de l'ingénue tendre et romanesque à celui de meurtrière statufiée, murée dans son silence. Persuadé, avant-guerre, que son épouse pouvait tout interpréter, du vaudeville au mélodrame, Decoin alternait alors les genres avec bonheur. D'une certaine manière, La Vérité sur Bébé Donge, grâce à l'évolution de son héroïne, prouve, en le résumant, l'étendue du talent de son interprète. Deux genres cinématographiques n'avaient jamais été explorés jusqu'alors par le couple Darrieux-Decoin : le film policier et le film historique. Le cinéaste aborde le policier, en 1954, avec Bonnes à tuer, suspens en huis-clos et le film historique, l'année suivante, avec L'Affaire des poisons, honnête reconstitution dans laquelle Darrieux incarne Madame de Montespan. Il s'agit là d'oeuvres secondaires en regard aux succès du passé mais qui témoignent du plaisir du travail effectué en commun, fondé sur une admiration et un respect réciproques.

    sources / http://www.bifi.fr/public/ap/article.php?id=54  La Cinémathèque française

     

     

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    La Bandera - Julien Duvivier (1935)

    Publié le 09 septembre 2011 par Just1
     
    La Bandera - Julien Duvivier  (1935)
      
      
    Pierre Gilieth, un criminel français ayant tué un homme dans un bar de la rue Saint-Vincent à Paris, décide de fuir la France et s'engage dans la Légion étrangère espagnole. Sans le savoir, celui-ci est suivi par Fernando Lucas, un indicateur de police tenté par la prime.
      
    La légion, refuge ultime d'anonymes au passé douteux venu se fondre dans la masse d'autres camarades d'infortunes sur les fronts de guerre les plus exotiques pour se oublier et se reforger une identité. Un mythe vivace que le superbe film de Duvivier contribue largement à entretenir en servant tous les poncifs avec cet ode à la seconde chance incarné par l'uniforme, la discipline et la camaraderie masculine ainsi que l'évasion que véhicule les contrées inconnues parcourues.
      
    Ces éléments en apparences assez grossiers, La Bandera les transcende totalement par la grâce de la mise en scène de Duvivier et de la prestation puissante de Jean Gabin qui avec ce rôle mémorable gagne définitivement ses galons de star. Il est ici Pierre Gilieth, un homme dont le scénario entoure le passé de mystère si ce n'est l'ouverture où on assiste au meurtre qu'il commet rue Saint-Vincent.
      
      

    La Bandera - Julien Duvivier  (1935)
      
      
    L'errance et la cavale en Espagne ne nous en dirons guère plus sur lui et c'est véritablement lorsque engagé au sein de la légion ses actes nous révèlerons quelle âme se dissimule sous le meurtrier.
      
      
    Nul besoin d'explication ou de justifications trop appuyées, ses actes et son comportement parleront pour lui. Gabin, imposant, torturé ou amoureux passe de la force à la fragilité avec grâce exprime tout le mélange de violence encore non éteinte et de regret qui définit son personnage contraint à une certaine introspection dans ce cadre isolé.
      
    Grâce à lui, tous les autres personnages caricaturaux (Annabella en amourette exotique peinturlurée en prostituée arabe mai qui garde son aura fascinante...) s’éclairent d'un jour plus authentique et chaleureux souligné par l'excellente prestation de Raymond Aimos diablement attachant en soldat Mulot, ou d'un magistral Pierre Renoir parfait de droiture et de charisme en Capitaine Weller.
      
      

    La Bandera - Julien Duvivier  (1935)
      
      
      
      
    Duvivier adapte parfaitement sa mise en scène au cheminement intérieur de son héros. La réalisation baigne entre héritage du muet avec la très expressive séquence d'ouverture (mais aussi l'ampleur visuelle avec ce mouvement de caméra dévoilant des hauteurs puis une ruelle parisienne de studio à l'esthétique stylisée et volontairement factice) et une modernité percutante.
      
    Tant que Gabin se cherche et ne sait pas où il va Duvivier enchaîne les prouesses visuelles marquées, que ce soit les accélérés lorsque Gabin affamé fuit la police dans Barcelone, un arrière-plan remplaçant le décor par une projection du traumatisme d'ouverture pour figurer les cauchemars qui l'assaillent ou encore une séquence de démence aux cadrages chaotiques.
      
      
      

    La Bandera - Julien Duvivier  (1935)
      
      
      
      
    Le réalisateur amène progressivement une épure et une simplicité au fur et à mesure que l'on se fond dans le cadre de cette unité de légionnaire. L'ensemble devient plus apaisé et immersif quand la paix intérieur gagne Gabin (même si la recherche esthétique est toujours là voir les splendides scènes romantiques entre Gabin et Annabela presque oniriques et magnifiée par la photo de Jules Krüger) et Duvivier privilégie le quotidien finalement plus laborieux que réellement guerrier de nos soldats.
      

    La Bandera - Julien Duvivier  (1935)
      
      
      
      
    Adapté d'un roman de Pierre Mac Orlan (qui rapporta par la fiction ses propres reportages sur la légion et qui fut également soldat au sein de l'armée française) le film s'avère particulièrement réaliste dans sa description des rapports qui lient ses hommes et Duvivier met magnifiquement en valeur ses décors désertiques et rocheux brûlés par le soleil.
      
    Si bien captivé désormais, les passages obligés s'avèrent donc soudain chargé d'émotion avec la transformation au combat du jusque-là sournois Robert Le Vigan et l'hommage guerrier final à Gabin fort touchant dans sa solennité militaire.
    Sorti en dvd chez M6 Video
    extrait
      

      
      
      
      


    En savoir plus sur http://www.paperblog.fr/4833983/la-bandera-julien-duvivier-1935/#lewFceFPQBwUtvWh.99

     

     

     

     

     

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    Des noms d'acteurs ou de réalisateurs français «compromis» sous l'Occupation, nous en connaissions tous.

    René Chateau, lui, a fait un véritable travail d'historien qui se traduit par 528 pages d'affiches, de photographies et de documents, souvent inédits.

    Un album irrécusable.

     

     

     

    Saviez-vous que Fernandel et Elvire Popesco souriaient aux côtés de Goebbels à Berlin, en 1939 ?

      

    Que Martine Carol fut découverte

    par le "mystérieux Dr Greven",

    patron de la firme allemande Continental à Paris ?

     

    Sous l'occupation, elle tourne de nombreux films financés par la firme allemande Continental.

     

    La comédienne enchaîne ensuite les rôles dans "Le Dernier des Six",

    " Les Inconnus de la maison" et en 1942 dans "Les Corrupteurs"

    de Pierre Ramelot, un film ouvertement antisémite.

      

    Que le 2 décembre 1940 Vichy créa le COIC, ancêtre du Centre national de la cinématographie, dont certains collaborateurs, comme Robert Buron et Christine Gouze-Rénal, résistèrent qu'à partir de 1944 ?

      

    Qu'en novembre 1939 Jean Renoir publia un projet de réorganisation du cinéma français où il déclarait:

      

    "Quant aux producteurs en "ich" ou "zy", on ne veut pas les chasser, mais les employer à titre étranger" ?

      

    Que Louis Daquin, principal épurateur communiste à la Libération, débuta en 1941 avec Nous les gosses, film patronné par Georges Lamirand, secrétaire général à la Jeunesse ?

      

    Des révélations de ce genre, l'album de René Chateau, Le Cinéma français sous l'Occupation (1940-1944), en apporte ou en confirme beaucoup, dérisoires, infâmes, petites et grandes.

      

    Elles sont d'autant plus irrécusables que l'auteur intervient à peine, préférant reproduire, en les mettant efficacement en page, près d'un millier d'affiches, de photographies et de documents, souvent inédits, d'articles de presse.

      

      

    L'ensemble est captivant parce qu'il donne à voir, presque au jour le jour, l'évolution d'un cinéma qui fleurit sous la botte, utilise tous les talents

    (les dialogues de Nous les gosses sont de Marcel Aymé) et, malgré quelques "épurés" notoires, sort de la guerre sans trop de dommages.

      

     

    Pourquoi René Chateau, distributeur des films de James Dean

    et de Bruce Lee, ancien associé de Belmondo et éditeur, en vidéo,

    de La Mémoire du cinéma français, est-il devenu historien ?

      

    "Pour y voir clair, répond-il. Depuis plus de vingt ans, j'accumule des documents. J'achète des affiches à Drouot.

     

    On m'envoie des raretés de partout. J'ai aussi rencontré des témoins. Aucun, sauf Louis-Emile Galey, qui dirigea le COIC, ne m'a vraiment parlé.

      

    Amnésie ? Honte ? Pierre Chenal, Suzy Delair, Louis Daquin, Arletty et beaucoup d'autres n'avaient que de vagues souvenirs.

     

      le cinema sous Vichy de 1940 à 1944

      

    Daquin, à qui je rappelais qu'il s'était porté volontaire en 1941 pour diriger les actualités de Vichy, avoua sa ? naïveté ?.

      

    Jean-Paul Le Chanois, qui, bien que juif et communiste, travailla à la Continental, affirmait qu'il était là pour "rouler" les Allemands!"

    Un ami de Göring Au-delà des anecdotes, l'ouvrage traite en détail des structures de la production française.

      

    On y apprend ainsi qu'en 1940 Tobis-Films, une maison allemande liée dès l'avant-guerre au cinéma français, a produit Nuits de feu, de Marcel L'Herbier, et Remontons les Champs-Elysées, de Sacha Guitry.

     

    "On ne comprend rien à cette histoire, insiste Chateau, si l'on ignore les liens étroits entre Berlin et Paris. Un homme joue un rôle déterminant.

      

    C'est Alfred Greven, un ami de Göring. Il a été le producteur du Domino vert, d'Henri Decoin, réalisé à Berlin en 1935, avec Danielle Darrieux, la vedette la mieux payée sous l'Occupation, et

     

     

    Charles Vanel, qui recevra la francisque.!

     

     

      le cinema pendant l'occupation

      

    Le producteur français de ce film, Raoul Ploquin, sera l'un des plus actifs de 1940 à 1944.

     

    Le décor est planté.

     

    Ces gens s'apprécient déjà et font des affaires juteuses.

    La guerre va leur permettre d'écarter la concurrence des studios américains et des "métèques"."

    220 films furent produits sous l'Occupation.

     

    Chateau en publie la liste complète.

     

    Il a acquis les droits vidéo d'une centaine d'entre eux.

      

    Pense-t-il, comme certains critiques, que ce fut un âge d'or pour le cinéma français ?

      

    "A lui seul, Greven a produit la moitié des meilleurs films français de cette époque.

      

    Il a "acheté" des gens comme Darrieux, Albert Préjean, Henri-Georges Clouzot, Simenon, Pierre Fresnay.

     

     

    Il a permis à Clouzot de réaliser Le Corbeau, qui, jusqu'en septembre 1947, sera dénoncé par Joseph Kessel.

     

    Quand on lui a demandé d'introduire de la propagande dans ses productions, il a répliqué:

      

    "La propagande, ce seront les Français qui la feront."

      

    Il s'est même passé quelque chose d'étonnant, que je signale. Lorsque la Centrale catholique et le Cartel d'action morale ont voulu faire interdire de nombreux films "immoraux"... la profession s'est retranchée derrière la juridiction de la Propaganda Staffel."

     

     

      Clouzot

      

    Une photographie inédite résume les sentiments que provoque, en fin de compte, ce long voyage à travers quatre ans de cinéma occupé.

      

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    Charles Trenet, chanteur et compositeur français,

    et Corinne Luchaire.

    Paris, mars 1941

     

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    C'est plutôt la honte qui domine: à Berlin, le 19 mars 1942, Suzy Delair, René Dary, Junie Astor, Danielle Darrieux, Albert Préjean, Viviane Romance, souriants, les bras chargés de fleurs, sont accueillis par des Allemands en uniforme !

     

     

    "Vous avez vu, elle traîne partout, la photo de leur départ gare de l'Est.

     

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    • Guerre 1939-1945. Suzy Delair, Viviane Romance, Junie Astor et Albert Préjean partant pour la présentation à Berlin du film d'Henri Decoin "Premier rendez-vous". Paris, Gare de l'Est, mars 1942

      

    Mireille Balin, femme, fatale pour Gabin dans de grands films d'avant-guerre, échappe aux griffes de la Continental.

      

      

      

    On la voit, toujours séduisante et mystérieuse dans divers films, dont L'Assassin a peur la nuit (Delannoy, 1942) et Dernier atout (Becker, 1942). Amoureuse, elle aussi, elle vit une histoire passionnée avec un officier d'origine viennoise.

     

    Découverte à la Libération dans une cachette de la région de Nice avec son amant, elle est brutalisée, violée et jetée en prison.

     

      Mireille Balin

      

     

     Celle que je donne avait été publiée avec des retouches:

    on avait maquillé les uniformes et remplacé les casquettes militaires par des chapeaux tyroliens.

     

    Le document est bien emblématique.

    L'épuration n'a pas épargné tous les visiteurs de Berlin, mais elle a frappé durement des acteurs moins habiles: Arletty, Le Vigan.

      Ginette Leclerc

     

     

    Des victimes, le cinéma français, à ma connaissance,

    n'en a eu que quatre :

     

      

    Aimos, tué sur les barricades à la libération de Paris,

     

     

      

      

    Robert Lynen, l'enfant de Poil de carotte,

    mort en résistant sous la torture,

      

      

    et le pauvre interprète de Mermoz, Robert Hugues-Lambert,

     

    File:Robert-Hugues Lambert.jpeg

    arrêté pour homosexualité et déporté.

      

    Quant aux archives de la Continental, on les cherche encore."

     

     Harry Baur

      

    Tragique histoire que celle vécue par Harry Baur (à gauche) .

    HARRY BAUR, un géant du cinéma d'avant guerre a

    été TORTURE par la GESTAPO !

      

    Cet immense acteur de théâtre et de cinéma chez Duvivier, Chenal, Gance, Siodmak, l'inoubliable et inégalé Jean Valjean des Misérables

    de Raymond Bernard, est dès sa rentrée en scène, fin 1940, l'objet d'une campagne acharnée de journaux et hebdomadaires de la collaboration, l'accusant d'être juif et franc-maçon. 


     Arletty

     

     

    Pour se protéger, il produit une attestation de son origine aryenne et s'en va tourner à la Continental, L'Assassinat du père Noél

    (Christian-Jaque, 1941) et Péchés de jeunesse (Maurice Tourneur, 1941).

     

    Devenu malgré lui, une figure de la collaboration artistique franco-allemande, il est pris au piège d'un contrat de la Tobis pour tourner en Allemagne un drame romantique,

    Symphonie d'une vie (Hans Bertram, 1942).
     

    Après son retour en France, il est arrêté le 30 mai 1942 avec son épouse, par la police. On les relâche plus tard. Mais, dénoncé comme juif et communiste, et mis au secret, Harry Baur est torturé par la Gestapo.

     

    Il rentre chez lui dans un état physique lamentable et meurt le 8 avril 1943, assisté par un prêtre.

     

    Les milieux du cinéma, craignant alors, de se compromettre, peu d'acteurs assistent à ses funérailles à Saint-Philippe-du-Roule.

      

      

      

    SOURCES

     http://www.lexpress.fr/actualite/politique/sous-la-botte-le-cinema-francais_492483.html

     

     

     

     

     

     

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    Jean-Louis Murat : "Ça me plaît assez qu'on ne m'aime pas"

      

    Alors que sort son nouvel album "Grand Lièvre", le plus individualiste des chanteurs s'est confié au Point.fr. Interview au lance-flammes.

     

    Jean-Louis Murat travaille comme les paysans dont il célèbre l'existence. D'abord il compose, retiré dans les monts d'Auvergne, puis il enregistre, puis il joue, puis il se terre à nouveau pour reprendre le cycle de sa vie d'artiste. C'est méticuleux, régulier, et toujours talentueux, comme il le prouve avec son dernier album, un petit bijou d'écriture et de mélodie baptisé Grand Lièvre (1). Jean-Louis Murat, un homme rare, mais disert.

    Le Point.fr : Vous vous tenez en marge du système. Pourquoi refuser de participer aux opérations caritatives, comme Les Enfoirés ?

    Jean-Louis Murat : Je trouve ce système dégoûtant. Les jolis coeurs, les plus-généreux-que-moi-tu-meurs, je n'y crois pas du tout. Tous ces artistes sont des monstres d'égoïsme. La vraie générosité, elle est silencieuse. Tu fais, mais tu fermes ta gueule. Ça ne doit pas devenir un élément de promotion.

    Les artistes qui y participent n'ont aucune volonté d'aider une cause, selon vous ?

    Non, ils font de la promo. N'importe quelle maison de disque te dira que la meilleure émission de variétés, c'est "Les Enfoirés", et qu'il serait bien d'y être. Tout est dit.

    Même pas un soupçon d'altruisme ?...

    Moi, toutes ces qualités-là, l'altruisme, le machin, je m'en bats les c... Ces hommes de gauche patentés, je connais leur mode de fonctionnement. Le plus grand des jolis coeurs, Renaud, je l'ai vu faire un truc qui te conduit normalement en prison. Il est devenu mon ennemi de base, même si on ne tire pas sur une ambulance. J'ai vu aussi des hérauts de la gauche jouer au poker une petite nana perdue, une nana de 16 ou 17 ans. "Elle est pour toi ou elle est pour moi ?" Je les ai vus faire ça, ces mecs qui hurlent à la mocheté du monde dès qu'un chien se fait écraser. Dans le business, c'est pire. C'est un milieu où il faut se taire. Ils ne peuvent pas me supporter, je le leur rends bien. Je n'ai pas d'amis là-dedans.

    C'est pourquoi vous avez choisi de vivre et travailler en Auvergne ?

    Oui. Je ne suis jamais arrivé à me faire à ce milieu. Au début, j'avais un appartement à Paris, parfois je me mélangeais un peu, mais c'était une catastrophe. Je me souviens d'une fois où j'ai mangé avec le patron d'une maison de disque et sa grande vedette. Je n'ai pas passé l'entrée. Je leur ai dit : "Je n'ai rien à voir avec vous, je vous emmerde, au revoir, je me casse."

    Vous dénoncez aussi l'engagement politique des artistes.

    C'est le triomphe de l'hypocrisie. Les chanteurs se mettent toujours du côté du manche. La vie d'artiste est beaucoup plus confortable si tu es vaguement contre. Ils essaient de se placer sous une sorte de lumière marxiste. Ils disent : Je suis un rebelle, je suis socialiste. Tous les cons font ça.

    Tous ne sont pas de gauche !

    Non. Tu peux aussi faire une carrière de lèche-cul à la Souchon. C'est le plus grand stratège de la chanson française. Il est passé de Pompidou à Sarkozy sans broncher. C'est un centriste, si on veut. Souchon, c'est le Lecanuet de la chanson, ou alors, pour être plus moderne, c'est le Bayrou de la chanson. Un exemple à suivre si on veut vendre des disques.

    Vous ne vous reconnaissez dans aucun parti ?

    Je n'ai jamais été de gauche une seule minute dans ma vie, mais je n'ai jamais été de droite non plus. L'engagement, c'est différent, c'est le pont plus loin. Si tu t'engages, tu dois faire abstraction du fait de savoir si tu es de droite ou de gauche. Ou alors il faut faire de la politique comme Flaubert, c'est-à-dire déceler la connerie, sortir le détecteur. C'est un spectacle tellement ridicule qu'il faut jeter un regard neuf dessus. On aurait besoin de Blake Edwards pour mettre en scène la clownerie de l'accord passé ces derniers jours entre les Verts et le PS, par exemple !

    L'artiste n'a rien à dire politiquement ?

    Mais quelle est la valeur de l'artiste dans la société ? Qu'est-ce que c'est que ces petits chanteurs de variétés qui font des trucs à la con de trois minutes avant de disparaître, et qui d'un seul coup ont des consciences de Prix Nobel de la paix ? Ça n'est pas sérieux.

    Vous faites malgré tout des choix politiques, comme tout le monde...

    Idéologiquement, j'aime beaucoup Léon Bloy, Bernanos. Ils ont une façon de penser dans laquelle je me retrouve. Ce sont des pré-communistes, des pro-chrétiens. Si je doute de quelque chose, il suffit de quelques pages de Bernanos, ça me remet à cheval ! Mais ce n'est pas tellement de la politique, c'est plutôt une façon d'envisager la vie et l'individu.

    Donc, vous ne vous engagerez pas pour une cause ?

    Jamais. L'idéologie chez les artistes, c'est une funeste blague. Ce qu'ils portent vraiment, c'est dans leurs chansons et leur comportement.

    Et vous, pourquoi faites-vous des chansons ?

    Pour moi. Si elles rencontrent des gens, très bien. Mais je n'ai jamais pensé à quelqu'un d'autre que moi en écrivant une chanson. Même dans la chanson populaire, même Bruant, même Pierre Perret, ils pensent d'abord à leur gueule.

    C'est de l'égocentrisme !

    Non, c'est la nature des choses. Je ne pense pas qu'un artiste puisse amener quoi que ce soit. Je pense que les enjeux sont ailleurs. Ils sont à l'extrême intérieur, dans le saint des saints de chacun. La seule idée que j'aimerais faire passer, c'est que chacun a en soi une énergie quasi infinie.

    C'est ce que vous démontrez sur scène, où vous semblez comme possédé ?

    Sur scène, je vais dans une sorte de château-fort intérieur. S'il y a quelque chose qui peut être exemplaire chez l'artiste, c'est ce chemin sportif qui mène vers ce "Fort-Boyard" dans lequel je me mets sur scène. Ce chemin a du sens. Un concert, c'est un meeting d'athlétisme. Je ne l'envisage que comme ça. Je fais un disque tous les ans parce que je défends une idée quasi héroïque de l'énergie. Je peux regarder quinze fois un sprint d'Usain Bolt, et ça me sert pour écrire mes chansons. Je suis dans quelque chose de primitif, d'où vient l'énergie, le feu sacré.

    En revanche, vous ne parlez pas pendant un concert. Les spectateurs ont l'impression que vous les méprisez...

    Je ne dis plus rien parce que tout le monde filme. Cinq minutes après, tu te retrouves sur Internet. Pourtant, j'ai eu des moments très spectaculaires. Le lundi qui suit la défaite de Jospin en avril 2002, par exemple, je suis en concert à la Cigale. J'attaque par une blague où je dis : 80 ans de communisme, 80 millions de morts, on est bien débarrassé ! Silence de cathédrale dans la salle. Le public ne supporte pas ce genre de truc ! En fait, j'aime beaucoup déclencher le rire jaune, j'aime bien aller à la limite. Il faut être créatif.

    Qui sont vos héros personnels ?

    Les sportifs, comme Usain Bolt ; peu d'artistes, ou alors des morts. J'aime Proust, par exemple. En musique, j'en ai très peu. J'aime bien les gagnants, mais aussi les losers. Je trouve qu'il y a une abnégation incroyable chez Van Morrison, chez Tony Joe White, chez JJ Cale. Ils ne sont jamais arrivés en haut mais ils s'en foutent, ils rament !

    Ils ont cette fameuse énergie, ce feu sacré ?

    Voilà ! J'aime aussi les gens qui, comme Bernanos, vont vers le surnaturel ou le mysticisme. Hector, Achille, Léon Bloy, Bahamontès et Usain Bolt, c'est un mélange de tout ça. Mais j'aime pas les lopettes, ce qui semble être la particularité du monde politique : fabricant de lopettes. Même Proust pouvait provoquer quelqu'un en duel et aller au coin du bois. Dans le monde politique d'aujourd'hui, pas un seul serait capable de le faire !

    L'une de vos chansons, sur votre dernier album, proclame ceci : "Dans ce monde moderne je ne suis pas chez moi". Vous êtes misanthrope ?

    Je dis ensuite : "Merci pour tant de peine, mais je ne t'aime pas." C'est ce que je pense vraiment. C'est même vicieux, puisque ça me plaît assez qu'on ne m'aime pas. Être une vedette dans ce monde pourri, je n'apprécierais pas tellement ! C'est plutôt un honneur d'être détesté. Mais je ne suis pas suicidaire. Je suis un mec simple. Je garde les valeurs paysannes : se lever tôt, travailler. Et ce que les autres en pensent, à vrai dire, on s'en fout.

    (1) Grand Lièvre, Jean-Louis Murat, V2 Music/Polydor

     

     

    sources

     

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    Alors que son corps vient, peut-être, d'être localisé au Cambodge où il a disparu le 6 avril 1971, Sean Flynn continue d'être un mystère
     

      

      

    Sean Leslie Flynn est un acteur et photojournaliste américain né le 31 mai 1941 à Los Angeles (États-Unis), porté disparu le 6 avril 1970 dans le Kampong Cham (Cambodge), et vraisemblablement tué en 1971 par ses ravisseurs. Il a inspiré Jean Lartéguy pour son roman Enquête sur un crucifié.

     

     

    Biographie

    Unique enfant du couple que formaient Errol Flynn et Lili Damita, actrice française, Sean entreprit d'abord une carrière cinématographique dans les pas de celle de son père, puisqu'il joua notamment dans un film intitulé Le Fils du capitaine Blood, alors que le rôle-titre du film Capitaine Blood avait été l'un des plus célèbres rôles de son père.

     

    Fichier:Damita & Flynn.jpg

     

     

    Il embrassa ensuite une carrière d'aventurier qui le vit devenir successivement chasseur de tigres au Pakistan, guide de safari en Tanzanie, photographe pour Paris Match au Viet-Nam, avant d'être fait prisonnier avec son ami Dana Stone par les Khmers rouges le 6 avril 1970 qui l'exécutèrent probablement.

    Une chanson du groupe punk rock The Clash lui est dédié sur l'album Combat Rock : Sean Flynn.

     
      
      
    Filmographie

     

     

      

    Bibliographie

    • Perry Deane Young. Two of the Missing. Coward, McCann & Geoghegan, Inc., 1975. LCCN 74-79685
    • Jeffrey Meyers. Inherited Risk : Errol Flynn and Sean Flynn in Hollywood and Vietnam. New York: Simon and Schuster, 2002. ISBN 0743210905
    • Philippe Lombard. Sean Flynn, l'instinct de l'aventure. Paris: Éditions du Rocher, 2011. ISBN 9782268070254
     
     
    wikipedia
     
     

      

    1er avril 2010. – 40 ans après sa disparition, le corps du photojournaliste et acteur américain Sean Flynn aurait été retrouvé au Cambodge. Flynn avait rejoint le pays en 1970 pour couvrir le conflit opposant le gouvernement du Général Lon Nol, qui venait de renverser le roi par un coup d'État, aux khmers rouges.

     

      

    Il aurait été exécuté par ces derniers en 1971, comme d'autres journalistes étrangers. Le témoignage d'un gardien de buffles aurait permis de localiser le corps. L'ADN contenu dans les dents et les ossements retrouvés sont en cours d'analyse, selon l'ambassade américaine au Cambodge.

     

      

    Fils de la légende hollywoodienne Errol Flynn et de l'actrice française Lili Damita, Sean Flynn avait débuté une carrière d'acteur avant de rejoindre Time magazine. Il avait notamment joué les rôles du Fils du capitaine Blood (1962)

      

      

    et d'OSS 117 (Cinq gars pour Singapour, 1967).

      

    Après sa disparition, le 6 avril 1970, dans la province de Kampong Cham, sa mère a financé des recherches pendant près de 25 ans afin d'essayer de le retrouver. Le groupe The Clash lui dédie une chanson dans l'album Combat Rock en 1982.

     

     

     



    Biographie de Sean FLYNN :

    Ses parents étaient de véritables stars du 7è art. Il est le fils de la comédienne Lily Damita et du célèbre acteur Errol Flynn. Une union de sept ans au cours de laquelle naîtra Sean, en 1941.

      

    Le jeune Flynn ne verra qu’à de très rares occasions son illustre père, celui-ci étant plus préoccupé par ses aventures sentimentales et son bateau que par sa propre famille.

     

    Sean Flynn  war correspondent               in Saigon-1966. Sean was the child of Errol & Lili Damita. An actor turned photojournalist he disappeared in Cambodia while on assignment for, I believe, LIFE. He was 28.:  

     



    Lilly Damita tint Sean à l’abri de la vie tumultueuse de Hollywood et l’inscrivit dans quelques collèges réputés, notamment à Paris et Londres.

    Tout d’abord peu intéressé par une carrière au cinéma, Sean Flynn se permit le luxe de refuser un contrat que lui proposait les studios Fox.

     

    Errol Flynn and son Sean:

     

     

    Après une petite apparition dans « Ces jolies filles d’Eve », il quittera le continent américain pour se réfugier en Europe où son charme fait très bientôt des ravages auprès des jeunes filles.

     

    Lui-même ne ne résiste pas à l’appel pressant du cinéma et apparaît en 1962 dans

    « Le fils du capitaine Blood », la suite d’un célèbre film des années trente qui fit d’Errol Flynn une véritable star.

     

      Vietnam War by Sean Flynn and Dana Stone

      

    Les quelques films que tournera le jeune Flynn seront basés sur le même canevas : des rôles d’aventuriers et de baroudeur faisant surtout appel à ses dons physiques, jamais à ses capacités d’acteur.

     

    Entre les tournages, Sean Flynn profite à pleines dents de la vie.

      

    Errol Flynn and his father:

     

     

    On le voit ainsi dans les soirées et dancings au bras des plus jolies filles. La presse est unanime : Erroll Flynn a trouvé en lui son digne successeur.

     

    Sean Flynn, son of Errol Flynn, war photographer and correspondent for Life Magazine in Cambodia and Viet Nam, where he disappeared in 1970. READ: http://www.people.com/article/inside-erroll-flynn-son-mysterious-disappearance:

     

    Mais cette comparaison irrite bientôt le fils de la star.

     

    Excédé par le manque d’intérêt de ses rôles, le jeune comédien prend ses distances avec le monde du spectacle et se lance dans une nouvelle carrière : le journalisme.

     



     

      

    Photographe de presse dans les plus grands magazines, il partira pour la guerre du Viet-nam.

     

     

    Il n’hésite pas à prendre des risques.

     

    Sean Flynn  war correspondent               in Saigon-1966. Sean was the child of Errol & Lili Damita. An actor turned photojournalist he disappeared in Cambodia while on assignment for, I believe, LIFE. He was 28.:  

     

     

     

    Sean Flynn war correspondent in Saigon-1966. Sean was the child of Errol & Lili Damita.

     

    An actor turned photojournalist he disappeared in Cambodia while on assignment for,

    I believe, LIFE. He was 28

     

    Bientôt son silence inquiète les salles de rédaction mais aussi ses proches.

     

    Il sera porté disparu.

     

    Quelques années plus tard.

     

    Le journaliste Tom Paige révèlera que Sean a trouvé la mort, sans doute en Juin 1971 en reportage au Cambodge où il a été tué par les Khmers Rouges.

     

    Son corps est enterré dans un petit village à l'ouest du Mékong.

     

    http://soyons-suave.blogspot.fr/search/label/Sean%20Flynn

     

     

    Sean with Dad

    Errol, Pat, Sean and Arnella

     

     

     


    Sean at his Hollywood apartment in the 1960's

     

     

     

     


     

     

     

    VIETNAM

     



    Sean in Vietnam

     

     

    Dana Stone and Sean in Vietnam

     


    The last photo of Sean Flynn & Dana Stone as they rode out into Cambodia

     

     

     

     


    All photographs and text are from the Jack Marino & Lincoln Hurst collection
    ©2001Jack Marino Web Design - All Rights Reserved

     
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    Tu honoreras ta mère et ta mère

    Réalisé par Brigitte Roüan
    Durée : 1H32
    Date de sortie : 6 Février 2013 (FR)
    Distributeur : Ad Vitam
    Genre : Drame
    Catégorie : Le ciné autrement
    Pays d'origine : France
    Page FaceBook :

     

    De quoi ça parle ?

    "Tout va bien se passer" avait promis le médecin en accouchant Jo. Mais une quarantaine d'années et quatre fils plus tard, rien ne se passe vraiment comme prévu en ce mois d'août : alors qu'elle vient d'arriver sur le sol grec pour organiser son traditionnel festival avec sa tribu, Jo apprend que celui-ci est annulé, crise économique oblige. L'heure semble être à la tragédie mais l'instinct maternel en étendard, elle monte au front, prête à soulever des montagnes pour le "bonheur" de ses petits. Entre chamailleries, coups du sang et du sort, cet été-là ne ressemblera à aucun autre.

     

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    Gaspard Ulliel, égérie magnétique et tellement élégant !

      

    La Petite Veste Noire : Gaspard Ulliel

    en Chanel par Karl Lagerfeld

    par le 27/03/2012 18:48 | Dans l'actualité Mode

    Gaspard Ulliel a posé pour Karl Lagerfeld afin de rendre hommage à La Petite Veste Noire, pièce emblématique de la maison Chanel et unique sujet d'un livre à paraître bientôt

     

    Décidément entre Gaspard Ulliel et Karl Lagerfeld, c'est une véritable amitié mode qui s'est nouée au point que le Kaiser lui a proposé de jouer les mannequins une nouvelle fois. Karl Lagerfeld après avoir choisi Gaspard Ulliel comme égérie Bleu de Chanel, l'a invité à poser pour la Petite Veste Noire, cet ouvrage écrit, ou plutôt réalisé à quatre mains avec l'aide de la styliste Carine Roitfeld. Oui, Carine Roitfeld n'est plus la rédactrice en chef de Vogue Paris mais fourmille encore de projets et collabore notamment avec Karl Lagerfeld pour la mise en scène des campagnes Chanel. Il était donc inévitable que Carine Roitfeld et Karl Lagerfeld s'attachent à rendre un hommage très people à la Petite Veste Noire Chanel dans un livre d'art particulièrement léché où Gaspard Ulliel tient son rang de beau gosse ultra charismatique.

     

     

    Affublé de la Petite Veste Noire de Chanel, Gaspard Ulliel aurait pu glisser sur les pentes du travestissement. Mais que nenni chers lecteurs, Gaspard Ulliel a posé pour Karl Lagerfeld dans un vêtement pour homme que Coco Chanel a décidé d'adapter pour les femmes au début de sa carrière. Vêtement nonchalant et intemporel, c’est-à-dire hors mode et presque mythique, la Petite Veste Noire Chanel est portée dans ce livre signé Karl et Carine par plus d'une centaine de people, mannequins, acteurs, égéries et même créateurs de mode. Gaspard Ulliel a laissé tomber ses lunettes en métal fin qu'on a adoré lui voir porter et a offert son plus beau regard caméra à l'objectif de Karl Lagerfeld, hyperactif et hyper créatif. Pour découvrir les 108 clichés du livre La Petite Veste Noire, il vous suffit de visiter le superbe site consacré à cet ouvrage mode dont 60 000 exemplaires ont déjà été réservés…

     

     

    la petite veste noire karl lagerfeld chanel gaspard ulliel livre

      

    Voir les 2 médias de la galerie 

    Crédit photos / vidéos : Karl Lagerfeld - Source : Chanel

     

     

    Gaspard Ulliel

     

     

     

    Gaspard Ulliel, toujours aussi séduisant en costume et derbys vernis.

     

     

     

     

    Égérie du parfum Bleu de Chanel, Gaspard Ulliel n'a pas manqué le défilé, bobo chic en costume marine.

     

     

     

    Gaspard Ulliel et...

     

     

     

     

    Les fossettes de Gaspard Ulliel adoucissent ses traits assez durs.

     

     

     

     

     

    En France aussi nos hommes sont sexy, Gaspard Ulliel en est l'exemple parfait et son minois de jeune premier timide a même conquis Chanel dont il est l'égérie.

     

     

     

     

     

    Gaspard Ulliel, belle gueule du cinéma français.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

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  •  Gaspard Ulliel le 22 novembre 2011 à Paris

     

      

      

    Le jeune acteur français a été choisi pour incarner le grand couturier français dans le biopic du réalisateur Bertrand Bonello, dont le tournage démarrera au printemps 2013.

    Le film de Bertrand Bonello ("L'Apollonide, souvenirs de la maison close") se focalisera sur la jeunesse d'Yves Saint Laurent (1936-2008), quelque part entre les années 1965 et 1976.

    Gaspard Ulliel, qui aura 28 ans le 25 novembre, a été révélé au grand public dans la comédie de Michel Blanc "Embrassez qui vous voudrez" (2002), avant de s'illustrer dans "Un long dimanche de fiançailles" de Jean-Pierre Jeunet (2004), "Hannibal Lecter, les origines du mal" de peter Webber (2007) ou "La Princesse de Montpensier" de Bertrand Tavernier (2010).

    Fils d'une styliste et d'un designer, mannequin à ses heures perdues, il s'illustre ces jours-ci dans une publicité au climat bleuté, réalisée par Martin Scorsese à new York. Dans le rôle de Saint Laurent, il devrait évoluer dans un univers familier.


    Gaspard Ulliel interviewé en mai 2010 dans un JT de France 2, avec Mélanie Thierry, pour "La Princesse de Montpensier", de Bertrand Tavernier

     

    Gaspard Ulliel va incarner Yves Saint Laurent - 22621
     
      
    Gaspard Ulliel va incarner Yves Saint Laurent - 22621

     

     


    Deux biopics en concurrence
    Le projet de Bonello n'a pas reçu l'accord de Pierre Bergé, l'ancien compagnon du couturier, qui soutient de son côté le film de Jalil Lespert, annoncé au printemps dernier. L'acteur-réalisateur de 36 ans doit réaliser un film sur la grande histoire d'amour qui a uni, durant un demi-siècle, le styliste et l'homme d'affaires. En 2010, un documentaire signé Pierre Thoretton avait déjà été consacré à cet "amour fou", comme l'indiquait son titre.


    Teaser du documentaire de Pierre Thoretton sur Yves Saint Laurent et Pierre Bergé

     

    Gaspard Ulliel va incarner Yves Saint Laurent - 22622
     
      
    Gaspard Ulliel va incarner Yves Saint Laurent - 22622

     

     

     

      

      

     

    Après une relecture de Clausewitz (De la guerre) et une plongée au creux d’une maison close (L’Apollonide), Bertrand Bonello s’apprête à tourner un film sur Yves Saint Laurent avec Gaspard Ulliel dans le rôle titre.

      

    Dans son précédent film L’Apollonide, se croisaient au creux de cette maison close les destins singuliers de prostituées, et le cours d’un monde en train de basculer. Par la saisie de ses couleurs, de ses rituels, de sa cruauté et de sa tendresse aussi, Bonello racontait autre chose que le simple quotidien d’une collectivité recroquevillée sur elle-même : il peignait le visage d’un XXe siècle naissant.

      

      

    De l’individuel au collectif, d’une trajectoire personnelle à une communauté de destins…Yves Saint Laurent à sa manière, marque un point de rupture, un basculement, un prisme par lequel peut s’entrevoir la trame d’une époque. Au-delà “du personnage très romanesque” et touchant, le couturier incarne en effet aux yeux de Bonello “quelque chose du dernier”, une borne après laquelle rien ne sera vraiment comme avant.

    Ardu en définitive d’incarner ce monument. Après des semaines d’essais et de séances de travail, un acteur a finalement séduit Bonello. Gaspard Ulliel, aussi bien ado paumé épris d’Emmanuelle Béart chez Téchiné (Les égarés, 2003) que cannibale psychopathe à Hollywood (Hannibal Lecter : les origines du mal, 2007) ; ou encore plus récemment égérie Chanel dans un spot tourné par Martin Scorsese, prêtera ainsi ses traits au créateur, et tentera de rendre avec justesse la complexité de son parcours.

    Un parcours foisonnant, saisi dans sa phase la plus dense (1965-1976), ces dix années d’où vont éclore le mythe Saint Laurent. Un mythe inenvisageable sans Pierre Bergé, alter ego, ami et amant, dont on ignore encore qui en jouera la partition. Bonello le sait sans doute, mais il préfère garder un peu de mystère autour de ce projet excitant, prévu aux alentours de début 2014.

     
     
     
     
     
     
     
      
      
    L'acteur Gaspard Ulliel prêtera ses traits à Yves Saint Laurent dans le film biographique préparé par Bertrand Bonello. Le visage du parfum Bleu de Chanel incarnera le couturier français lors de sa période la plus fertile, de 1965 à 1976.
     
     
    Produit par Mandarin Cinéma, le film profitera d'un accès aux croquis et pièces d'époque signés par Saint Laurent, décédé en 2008.

    Il ne profitera pas en revanche du support de Pierre Bergé. Celui qui a partagé la vie du créateur pendant cinquante années s'est engagé sur un autre projet, porté par WY Productions et Jalil Lespert.

     

    AFP Relax News

     

     

     

    Yves Saint Laurent par Gaspard Ulliel, quand le couturier reprend vie dans un film

    par le 6/11/2012 13:08 | Dans l'actualité Les news

    Gaspard Ulliel a le vent en poupe depuis qu'il a été choisi pour incarner le grand couturier Yves Saint Laurent dans le biopic qui lui est dédié. Explications à suivre

     

    Après Coco Chanel c'est au tour d'une autre couturier français de faire l'objet d'un biopic : Yves Saint Laurent.

      

    Le créateur disparu en 2008 aura laissé un grand vide dans le monde de la création et il aura fallu 4 ans pour qu'un réalisateur décide de combler ce manque par l'adaptation de la vie d' Yves Saint Laurent au cinéma.

      

    Mais qui pouvait incarner cette figure majeure de la mode française ? Il s'agit du très talentueux Gaspard Ulliel qui était égérie de Longchamp avec Kate Moss en 2008 et égérie du parfum le Bleu de Chanel en 2010.

      

    Une égérie pour incarner Yves Saint Laurent au cinéma ?

      

    Un choix intéressant quand on sait qu'il faut une certaine sensibilité pour incarner ce monument de la mode qui est , encore aujourd'hui, un modèle de chic que l'on se doit de suivre. Toujours acclamé par les acteurs de la mode comme Olivier Nicklaus qui dans FASHION ! fait gloire à Yves Saint Laurent pour son génie dans les années 70.

      

    Gaspard Ulliel semble parfait pour incarner le couturier au cinéma car , en plus d'être charmant, il détient dans son jeu d'acteur force et douceur qui sont des qualités propres à Yves Saint Laurent et qui vont être mise en avant dans ce biopic.

      

      

    Gasprad Ulliel sera dirigé par le réalisateur Bertrand Bonello dès le printemps 2013 , c'est l'une des seules informations que l'on possède sur le biopic sur Yves Saint Laurent.

      

    En effet, il y a beaucoup de secret autour de ce film mais l'on sait cependant que le film se concentre sur la période de 1956 à 1976 ; période qui correspond au fondement de la maison Yves Saint Laurent mais aussi à sa période la plus fastueuse.

      

    On y verra les rencontres d' Yves Saint Laurent avec Catherine Deneuve ou Isabelle Adjani qui ont influencés le créateur et que Gaspard Ulliel va devoir retranscrire à l'écran. Un exercice qui ne sera pas simple quand on sait l'influence que la maison Yves Saint Laurent a sur le monde de la mode , faisant de chaque sortie de produit un évènement ; comme la sortie du parfum Manifesto d' Yves Saint Laurent à la rentrée 2012.

      

    Gaspard Ulliel que l'on surnomme le "playboy français" a donc intérêt d'être à la hauteur de ce biopic qui est attendu avec autant d'impatience que les prochaines collections de la maison Yves Saint Laurent.

      

    En attendant la sortie de ce biopic, retrouvez Gaspard Ulliel dans "Que faire de Mister Sloane ? " à la Comédie des Champs-Elysées jusqu'au 31 décembre 2012.

      

    Rendez-vous donc au printemps 2013 pour plus de détails, d'ici là patience.

     

     

    yves saint laurent , film, gaspard ulliel, kate moss, longchamp

      

      

    Voir les 8 médias de la galerieGaspard Ulliel égérie puis créateur le temps d'un film

    gaspard ulliel , bleu de chanel, pub  L'envoûtant Gaspard Ulliel sera YSL  

    yves saint laurent, portrait  Yves Saint Laurent , le génie français 

    yves saint laurent , logo  L'ancien logo connu du monde entier  

    yves saint laurent, logo, 2012  Logo minimalisme pour Yves Saint Laurent  

    Source : gossip sauce/who is scout/the red list/le monde

     

    Une petite réponse personnelle à Sarah, la rédactrice de cet article...."Je crois que Gaspard est largement plus à la hauteur de tous ces pseudo comédiens - plus crasseux les uns que les autres... Gaspard en plus d'avoir du talent, est cultivé, sensible, érudit et bien élevé ; ce qui est très rare dans le mileu du show bizz... et le milieu journalistique.... de basse fosse.

    Dona 

     

     
     

     

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