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2009
Alias: À propos d'Elly
Alias: About Elly
Cinéaste:Asghar Farhadi
Comédiens:Merila Zare'i - Peyman Moaadi -Shahab Hosseini - Mani Haghighi -Taraneh Alidoosti -Golshifteh FarahaniLe doute n'est plus permis : "A propos d'Elly" est le troisième film d'Asghar Farhadi que je vois après "Une séparation" et "Les enfants de Belle Ville" et il corrobore le fait que le cinéaste est extrêmement doué, un artiste de premier plan, un maître dans l'art narratif cinématographique
Sur les deux premiers films que j'ai vus, j'avais été frappé par la progression implacable (un terme qui revient souvent avec ces scenarii) du récit, ce cheminement kafkaïen que suivaient sans contrôle les personnages, enchaînés à un destin merdique. Il y avait dans cet horizon cloisonné un arrière-goût de film noir où la lourdeur de l'administration et/ou de la tradition clouait les personnages sur cette pente funeste
Lors d'un week-end au bord de la mer Caspienne au nord de l’Iran, un groupe d’amis de la faculté de droit de l'université de Téhéran se rassemble. Ils sont trois couples : Sepideh (qui organise ce voyage), son mari Amir et leur fille ; Shohreh, son mari Peyman et leurs deux enfants, dont un garçon nommé Arash ; Naazy et son mari Manouchehr ; et Elly, institutrice de la fille d'Amir et Sepideh, que cette dernière a invitée pour la présenter à Ahmad, un ami revenu d’Allemagne pour
(probablement) se marier.
Ils se rendent dans une villa que Sepideh a réservée depuis Téhéran, mais la responsable du lieu leur dit qu'ils ne pourront pas y rester trois jours. Elle leur suggère d'aller dans une autre villa, inoccupée, sale et en mauvais état, mais chacun y met du sien pour le ménage et les menues réparations, dans la bonne humeur, et la maison devient vite chaleureuse.
Elly, qui ne connaît personne, est un peu timide parmi eux tous. Ahmad est intéressé par elle, et ils essaient de les rapprocher. Les allusions sont grossières et gênent un peu la jeune femme, qui éprouve aussi de l'attirance pour Ahmad.
Le séjour se déroule dans une ambiance de fête, lorsque tout à coup on s'aperçoit qu'Arash, le fils de Shohreh et Peyman, est en train de se noyer ; et Elly a disparu…
Sur les deux premiers films que j'ai vus, j'avais été frappé par la progression implacable (un terme qui revient souvent avec ces scenarii) du récit, ce cheminement kafkaïen que suivaient sans contrôle les personnages, enchaînés à un destin merdique. Il y avait dans cet horizon cloisonné un arrière-goût de film noir où la lourdeur de l'administration et/ou de la tradition clouait les personnages sur cette pente funeste
"A propos d'Elly" est à bien y regarder pourvu de différences assez marquées sur ces points. On ne retrouve cet acharnement des évènements contraires que sur la dernière demi-heure (le film dure presque deux heures). Tout le reste du film se consacre à dépeindre par le menu la déliquescence des apparences d'un groupe d'amis étudiants en week-end dans une villa de bord de mer. Une invitée disparait. L'on pense qu'elle s'est noyée en voulant sauver un enfant.
Mais des questions surgissent, des jugements, de la violence et les rapports véritables sous-jacents dans la société iranienne entre hommes et femmes émergent très progressivement, de plus en plus opposés. Peu à peu, l'exclusion et la différence se font jour, les rapports se durcissent et ceux que l'on croyait ouverts, heureux, ces intellectuels modernes que l'on aurait pu croire sortis d'un film de Woody Allen laissent craqueler le vernis des faux-semblants.
L'angoisse et les interrogations sans réponse suscitées par la disparition d'Elly font poindre la violence sociale des hommes envers les femmes. Les rires, les danses, les youyous décontractés s'évanouissent, les regards se tordent de trouille et les voix crient de plus en plus, chacun cherche à fuir ses responsabilités, des coupables chez l'autre. Finalement des poings s'abattent
Je ne sais pas ce qui est le plus formidable dans ce film de la tension? Est-ce cette incroyable capacité d'écriture, tellement finement ciselée qu'on est pris à la gorge par le récit et emporté avec une rare maitrise par ce flot d'angoisse? Est-ce la mise en scène très intelligente, contrôlée, pleine de contraste entre les coupures, les saccades et les longs plans, les changements de rythme, de mouvements? Ou bien est-ce cette direction d'acteurs toujours aussi excellente, d'un réalisme époustouflant?
Quoiqu'il en soit, on a la sensation d'être devant un chef d’œuvre pictural, sur lequel on voit posé le travail minutieux de l'artiste qui a porté mille détails à notre attention, mille petites touches de peinture d'une extrême méticulosité, pleins de nuances, afin d'accéder à la reproduction du réel, pour mieux ravir les spectateurs, leurs émotions, leurs pensées. Il y a du Hitchcock chez Farhadi, une maestria dans la conduite de la narration qui permet une manipulation du public.
On sort toujours estomaqué par la violence qui subissent les personnages et tendu par ce récit haletant. On ne peut pas parler de suspense, ce n'est pas le mot, on se doute qu'Elly est morte noyée, cela ne situe pas à ce niveau de lecture, on est juste pris dans un étau qui ne se desserre jamais, dans lequel les femmes et les hommes -mais les femmes plus que les hommes- semblent écrasés en permanence.La démonstration est stupéfiante. Comment peut-on avoir le choix, être libre dans une société pareille? Comment peut-on exister dans cet Iran mortifère? C'est un film qui montre une société épouvantablement dure et sèche. Du bois mort.
Avec ce nombre relativement important de personnages réunis dans une sorte de "Huis-clos" en bord de mer, on peut en effet songer à une pièce de théâtre et plus particulièrement à celle de Sartre. Les thèmes existentialistes sont interrogés.
Le fait de retrouver beaucoup de comédiens vus sur d'autres films de Farhadi me fait penser à une troupe de théâtre. La précision de leurs jeux et la part d'improvisation qu'ils semblent s'accorder, la belle liberté que le cinéaste leur laisse pour rester dans leurs personnages donne le sentiment très net d'être devant un ouvrage collectif, bâti laborieusement à plusieurs, d'essence théâtral mais filmé avec brioNe nous méprenons pas : l'objet cinématographique est bel et bien là. La qualité des prises de vue, l'intelligence et la variété des cadrages, le sens évident de cette mise en scène, en permanence contrôlée, ajustée, jouet d'une réflexion claire et nette ne laisse place à aucun doute là-dessus : c'est un très grand film, la création d'un grand maître du cinéma de la tension et de la violence.
J'ai songé également à Haneke, par la bande sans doute, par le malaise ressenti, notamment à "Funny Games", cet étouffement qui vous prend petit à petit et ne vous lâche pas. Je ne vous cache pas qu'on ne sort pas tout à fait frais comme un gardon de ce genre de film, on est choqué. Cela ne se dissipe qu'avec difficulté. Le film est si bien construit qu'il est impossible de s'en sortir indemne. Et pourquoi devrait-on sortir de la séance sans dommage? Farhadi nous a tellement impliqué dans l'histoire qu'on n'a pas spécialement envie de prendre cette histoire à la légère et de s'en détacher comme un rien.
SOURCES
http://alligatographe.blogspot.fr/2012_08_01_archive.html
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Élina Labourdette, née le 21 mai 1919, à Paris, est une actrice française.
Élina Labourdette a été l'épouse de Louis Pauwels.
Entretien réalisé le
8 août 2005
par François JUSTAMANDRemerciements à
Pascal LAFFITTEElina Labourdette a commencé son métier de comédienne à l’âge de 19 ans en tournant dans Le Drame de Shangai en 1938. Après l’interruption de la guerre, elle a joué sous la direction de Robert Bresson dans Les Dames du Bois de Boulogne, un film qui l’a fait connaître du grand public.
En 1950, elle est entrée dans la compagnie Renaud-Barrault pour laquelle elle a joué de nombreuses pièces, tout en tournant, en parallèle, pour le cinéma.
En 1954, elle a prêté sa jolie voix distinguée à l’une des plus grandes vedettes hollywoodiennes du moment : Grace Kelly, pour le film Mogambo avec Clark Gable et Ava Gardner...
Par la suite, elle a fait peu de doublages car sa carrière s’est concentrée essentiellement sur le cinéma puis le théâtre.
La Gazette du doublage :
Comment êtes-vous devenue comédienne ?
Elina Labourdette : Je suis née à paris le 21 mai 1919. Dès mon enfance, j’ai fait beaucoup de danse car je me destinais à cette discipline. J’en faisais des heures et des heures par jour. Et puis, j’avais une santé un peu fragile. Mes parents se sont inquiétés.
Un cardiologue leur a dit : « Il faut qu’elle arrête la danse. Elle pourra faire de la gymnastique, vivre normalement mais faire de la danse à outrance. Il ne faut pas penser qu’elle soit vraiment un jour une ballerine ! » Lorsque j’ai appris cela, j’étais désespérée.
J’ai tout de même continué à m’entraîner un peu car j’ai toujours ressenti le besoin de m’exprimer physiquement. En effet, dès l’âge de 6 ans, je prenais déjà des cours de danse…
Tout en continuant mes études, à 16 ans, j’ai pris des cours de comédie, d’expression avec Eve Francis. A cet âge, je ne savais pas encore dans quelle direction j’irais. Je savais que la ballerine, c’était fini pour moi. Puis, tout à fait par hasard, un ami de mon père lui a dit que Pabst, le metteur en scène autrichien, cherchait une jeune fille tout à fait dans mon style et que je devrais me présenter.Mon père était industriel, carrossier. Nous n’étions pas du tout dans le milieu du spectacle. Je suis donc aller me présenter. Il m’a posé de nombreuses questions, m’a demandé des photos et m’a dit : « On vous écrira ! » (rires).
Ensuite, je suis partie avec ma mère en voyage en Tchécoslovaquie. Plus tard, nous avons reçu un télégramme de Pabst disant que j’étais convoqué pour des essais. J’ai su que nous étions trois jeunes filles sur les rangs. Mes essais ont été concluants et j’ai été engagée pour un rôle important dans Le Drame de Shanghai (1938) avec Raymond Rouleau…
Ensuite, je suis allée aussi 6 mois en Angleterre prendre des cours dans une école où travaillaient les Hoffman Girls. En plus de perfectionner mon anglais, j’ai suivi des cours de chant, d’expression, de mime, de danse, de claquettes...
Une vraie école de comédie musicale ! Comme j’étais toujours très attirée par la danse, je m’étais dit que la comédie musicale serait peut-être pour moi un moyen d’expression artistique moins fatiguant que la danse classique qui m’avait été interdite.
La Gazette du doublage : Qu’avez-vous fait après Le Drame de Shanghai ?
Elina Labourdette : Grâce à ce premier film, j’ai fait des essais pour Air pur avec René Clair. Nous étions en 1939 et après 15 jours de tournage, il y a eu la déclaration de la Guerre et le tournage s’est arrêté. Dans ce film avec Jean Mercanton, je jouais une assistante sociale. Nous étions avec des enfants entre 6 et 12 ans.
Ensuite, je suis allée en zone libre car mes parents avaient une maison dans le Midi. Là, j’ai appris qu’il y avait les Tournées Jean Val. Il engageait des comédiennes qui étaient en zone libre. J’ai donc fait une tournée théâtrale avec « Les gens heureux » avec Jean Mercanton, Assia…
Après cette tournée, de retour à Paris, j’ai été engagée par le Théâtre des Mathurins – la Compagnie du Rideau de Paris de Marcel Herrand et Jean Marchat. Ils m’ont proposé un très beau rôle dans « Le Pavillon brûle » de Steve Pastor. J’ai joué cette pièce pendant 3 mois.
J’ai enchaîné avec Jacques de Baroncelli Le Pavillon brûle (1941)
avec Jean Marais, le film tiré de la pièce de Pastor.
En 1942, j’ai tourné Jeunes filles dans la nuit. Au théâtre des Ambassadeurs, j’ai joué dans « N’emportez rien ». En 1943, j’ai joué pendant 4 mois au Théâtre Saint Georges une pièce qui s’appelait « Jérôme ou le Fataliste » avec Claude Sainval, Françoise Christophe…
La Gazette du doublage : Suite à ce début de carrière très prometteur, n’avez-vous pas été tentée de faire le Conservatoire ?
Elina Labourdette : Cela ne s’est pas présenté ! Très vite, j’ai eu la chance d’avoir ce rôle dans Le Drame de Shanghai. Pabst avait de nombreux projets pour moi. Il conseillait un peu mon père car je n’avais pas d’agent. Il avait le projet de me faire tourner avec Louis Jouvet dans Pygmalion. Mais en attendant, il ne voulait pas que je tourne. Il m’a conseillé de continuer à prendre des cours.
Je suis allée chez René Simon, puis j’ai travaillé avec Tania Balachova, un Elina Labourdette : Bresson m’avait rencontré au moment où il était l’assistant de René Clair. Après la Guerre, lorsqu’il a fait son premier film, Les Anges du péché, il m’a convoqué pour passer des essais.
J’étais en compétition avec Renée Faure et je n’ai finalement pas été choisie. Mais, je suis restée en contact avec lui. En 1944, il a encore pensé à moi pour son nouveau film, Les Dames du Bois de Boulogne car il s’est rappelé de ma solide formation de danseuse. C’est ce film qui m’a véritablement lancée.
La Gazette du doublage : C’est à ce moment que vous partez pour l’Amérique ?
Elina Labourdette : Oui, j’ai fait partie de la première tournée française avec Fernand Ledoux.
Il y avait 8 ou 9 pièces. Nous avons été au Brésil, en Argentine et au Pérou. Moi, je suis restée en Amérique à ce moment-là. Je n’ai pas voulu rentrer de suite car je voulais découvrir le pays.
Rien de précis ne m’attendait à Paris. J’ai visité le Mexique.
Je suis remontée vers New York où j’avais des amis. J’y ai rencontré beaucoup de gens du cinéma, notamment Charles Boyer qui avait dit à mon impresario qu’il pourrait me présenter à des gens importants à Hollywood… Jean sablon avait été aussi absolument charmant avec moi.
Il m’a accueilli à New York et m’a proposé d’assister à ses enregistrements.
J’ai failli faire un tour de chant dans une petite boîte new-yorkaise, The Blue Angel, qui était très distinguée…On y prenait juste un verre et on venait y voir les chanteurs français…
Finalement, je n’ai pu accepter le contrat car ma mère est tombée malade et je suis revenue en France.
merveilleux professeur ! Même lorsque je tournais, j’allais la voir pour des conseils…
La GaElina Labourdette : A mon retofilm sans importance avec Pierre Renoir, Jacques Dumesnil…
Puis, vers 1949-50, j’ai fait une grande tournée à Bruxelles avec Jean-Pierre Aumont. Ensuite, j’ai été engagée par Gérard Philippe qui organisait une tournée du « Figurant de la Gaieté » d’Alfred Savoir, toujours en Belgique.
A cette époque, pendant 2 mois, je suis aussi allée en tournée en Tunisie, en Algérie et au Maroc pour la pièce « Nous ne sommes pas mariés » avec Ginette Leclerc, Henri Vidal…
J’ai tourné dans Les Aventuriers de l’air puis Le Château de verre (1950) de René Clément avec Jean Marais et Michèle Morgan, dans lequel je jouais le personnage de Marion, un très beau rôle.
En 1950, je suis engagée dans la Compagnie Renaud-Barrault. Nous avons fait une tournée au Canada, en Amérique du Nord et en Allemagne.En parallèle j’en ai profité pour tourner quelques films : Edouard et Caroline (1950) de Jacques Becker avec Daniel Gélin, Monsieur Fabre (1951) avec Pierre Fresnay et Tapage nocturne (1951), Ouvert contre X (1952), Mon mari est merveilleux (1953)…
Toujours en 1953, j’ai tourné dans un film de Gilles Grangier, La Vierge du Rhin (1953) avec Jean Gabin et j’ai joué au théâtre Antoine, « La Main passe » de Feydeau. J’ai tourné dans un film en Angleterre et en France To Paris with love (1955) avec Alec
Guinness.
J
’ai joué dans un autre film tourné en Angleterre, La Vérité sur les femmes (1957). J’ai tourné aussi dans Papa, maman, ma femme et moi (1956) avec Robert Lamoureux, Elena et les hommes (1956), C’est arrivé à Aden (1956)…
En 1957, j’ai joué au théâtre Sarah Bernhardt, « La Répétition ou L’amour puni ». Ensuite, de novembre 1958 à mars 1959, j’ai joué au Théâtre de la Madeleine une pièce de Ducreux, « La Folie ». J’ai tourné dans Lola (1961) de Jacques Demy, Vacances en enfer (1961), Les Snobs (1962) de Jean-Pierre Mocky, Les Parisiennes (1962) de Roger Vadim, Dernier Cris pour l’ORTF, Le Couteau dans la plaie (1962) d’Anatole Lidvak, Le Glaive et la balance (1963)…
La Gazette du doublage : En 1983, vous avez tourné dans une mini-série Deux amies d’enfance…
Elina Labourdette : Oui, c’est mon dernier film.
La Gazette du doublage : Vous avez choisi d’arrêter votre carrière à ce moment-là ?
Elina Labourdette : Oui, cela a été un choix de ma part. Du reste, j’avais un autre métier depuis 1954. J’avais ouvert un magasin d’importations de gadgets d’Asie, à Saint-Germain en Laye qui s’appelait "L’œil de biche". Six ans après, j’ai ouvert dans la même rue mon deuxième magasin, "L’œil de biche bis" où je vendais des robes indiennes.
La Gazette du doublage : A part le théâtre et le cinéma, avez-vous fait aussi de la radio ?
Elina Labourdette :
Oui, j’ai fait un bon nombre de pièces radiophoniques.
La Gazette du doublage : Quels sont vos meilleurs souvenirs de carrière ?
Elina Labourdette : Mes meilleurs souvenirs sont mes années chez les Barrault. Au cinéma, je garde d’excellents souvenirs de mes tournages avec Bresson, Cayatte, Clément, Renoir… Je parlais beaucoup avec eux. Je m’intéressais beaucoup aux aspects techniques du cinéma. Je trouvais cela passionnant. J’avais pu comparer avec les méthodes de travail américaines…
Et puis, la Guerre a changé beaucoup de choses.
En 1956, je me suis mariée avec Louis Pauwels - l’écrivain/journaliste - et j’ai donc ralenti mes activités. Ma dernière pièce a été la reprise du rôle de Madeleine Renaud – à sa demande - dans « La Vie parisienne » dans laquelle je chantais. Ensuite, j’ai eu aussi une petite fille en 1961…
La Gazette du doublage : Comment êtes-vous venue au doublage ?
Elina Labourdette : Bonne question ! Je n’en souviens absolument plus ! Je ne sais plus si un jour des amis m’ont dit qu’on cherchait une comédienne pour doubler Grace Kelly, ou alors, j’ai peut-être été repérée lorsque je doublais une comédienne dans un des films que j’ai tournés. En tout cas, j’ai passé un essai pour Grace Kelly et on m’a choisie.
Ensuite, j’ai commencé à être connue dans le milieu du doublage. Je me souviens aussi que l’on m’a appelée pour doubler en français une actrice espagnole dans un film avec Fernandel.
La Gazette du doublage : Quel est le premier film dans lequel vous avez doublé Grace Kelly ?
Elina Labourdette : J’ai commencé à la doubler dans Mogambo (1953). Le doublage était dirigé par Gérald Devriès à la MGM à Paris;
La Gazette du doublage : Quels sont les autres films dans lesquels vous l’avez doublée ?
Elina Labourdette : Il y a eu Fenêtre sur cour (1954), La Main au collet (1955) et Haute Société (1956).
La Gazette du doublage : Avez-vous prêté votre voix à d’autres actrices étrangères ?
Elina Labourdette : j’ai doublé une seule fois Lucia Bosé dans Mort d’un cycliste (1955). Sinon, j’ai fait des petits rôles dans différents doublages. Parfois, des réalisateurs français m’ont demandé de doubler des actrices françaises dont la voix ou le jeu n’allaient pas. J’ai fait aussi la post-synchronisation des films dans lesquels j’ai tourné.
La Gazette du doublage : Vous avez fait assez peu de doublages finalement…
Elina Labourdette : Oui, assez peu car cela arrivait lorsque j’étais disponible. Et cela ne m’empêchait pas de jouer au théâtre le soir…
La Gazette du doublage : Avez-vous continué à faire du doublage après que Grace Kelly se soit mariée et ait renoncé à sa carrière ?
Elina Labourdette : Vous savez, le doublage a été comme poser pour des photos de mode à mes débuts. J’ai posé pour "Vogue", "Harper’s Bazaar" et "L’Officiel de la Couture". Cela m’a permis de gagner ma vie et d’être indépendante. J’ai dû arrêter le doublage à la fin des années 50.
J’ai senti qu’à cette période, il y avait des clans dans le milieu de la synchro et que je n’en faisais pas partie. Mais j’ai bien connu Jacqueline Porel, une femme charmante, qui a fait beaucoup de doublages. Dans le fond, ma famille à moi, c’étaient plutôt le théâtre et le cinéma.
La Gazette du doublage :
A la synchro, vous effaciez-vous devant l’actrice ou, au contraire,
lui injectiez-vous un peu de votre personnalité ?
Elina Labourdette : Nous étions surtout choisis grâce à notre voix. En général, lorsque je faisais des essais, j’étais prise. On devait trouver que j’avais la voix qui correspondait à Grace Kelly.
En fonction des rôles, je jouais évidemment de façon différente. On se met complètement dans le personnage. Au début, la technique du doublage était difficile car on doublait « à l’image » alors que maintenant il y a la bande rythmo. Mais, je préférais quand même le doublage « à l’image ».
La Gazette du doublage : Y avait-il un vrai travail de composition de votre part pour doubler Grace Kelly ?
Elina Labourdette : C’étaient en tout cas mes intonations naturelles. D’ailleurs des amis me reconnaissaient lorsqu’ils voyaient et entendaient en français les films avec Grace Kelly.
La Gazette du doublage : Avez-vous eu l’occasion de la rencontrer ou de croiser d’autres actrices que vous avez doublées ?
Elina Labourdette : Non, je n’ai jamais rencontré personne.
La Gazette du doublage : Quels sont les comédiens que vous avez côtoyez au doublage et qui vous ont laissé un bon souvenir ?
Elina Labourdette : Je me souviens de Roger Tréville qui doublait James Stewart dans Fenêtre sur cour. Nous étions aux studios de Saint Maurice et nous devions doubler tous les deux une grande scène d’amour. On a eu un fou rire à un moment car il fallait chuchoter, faire les souffles, les baisers et nous n’étions qu’à 9 heures du matin ! (rires) Le doublage est un métier extraordinaire car on se met vraiment dans la peau du personnage. Avant de doubler, je demandais toujours que l’on me passe la scène en version originale afin de m’absorber du jeu de l’actrice à l’écran.
La Gazette du doublage : Pour le doublage de La Main au collet, vous aviez comme partenaire Jean Davy qui prêtait sa voix à Cary Grant ? En avez-vous des souvenirs ?
Elina Labourdette : Je me souviens de lui, bien sûr, mais nous n’étions pas très proches. Au moment du doublage, on déjeunait à la cantine le midi, on prenait un café dans l’après-midi…
C’est tout. Vous savez, ce qui lie le plus – sauf si vous ne travaillez que dans le doublage – c’est lorsque vous tournez un film un peu long ou que vous jouez une pièce ; alors là, vous avez le temps de vous faire des amis. Mes amis du métier étaient les Barrault, Simone Valère, Jean Dessailly, Bertin… J’ai très bien connu aussi Jean Marais.
La Gazette du doublage : Finalement votre activité au doublage a toujours été en retrait par rapport à vos autres activités artistiques ?
Elina Labourdette : Oui, j’étais surtout une comédienne de cinéma qui est passée au théâtre.
La Gazette du doublage : Que pensait votre époux Louis Pauwels de votre travail au doublage ?
Elina Labourdette : On en parlait très peu. Lorsqu’il me proposait d’aller au cinéma le soir, je refusais car j’étais fatiguée après une journée de doublage. Il savait que je doublais Grace Kelly et lorsqu’un film avec elle passait à la télévision, je l’appelais pour qu’il m’entende (rires). Il reconnaissait bien ma voix. Personnellement, je reconnais mieux ma voix dans les films qu’à la radio où cela la déforme un peu.
La Gazette du doublage : Quel regard portez-vous sur votre carrière ?
Elina Labourdette : Je ne pense pas avoir été une vedette mais avoir été une comédienne, tout simplement. Ce que j’aurais souhaité faire, c’est jouer dans des comédies musicales ! Je pense que j’en avais les compétences. J’ai travaillé beaucoup la danse et le chant. Je ne vous parle pas de grandes opérettes mais de comédies musicales comme l’on voit maintenant.
Dans « La Vie parisienne », j’avais la voix bien placée. Je chantais – j’espère juste – car sinon on ne m’aurait peut-être pas gardé (rires.) J’aurais pu être été meneuse de revue, par exemple, car j’adorais la danse. Lorsque Bresson m’a demandé de faire des claquettes dans Les Dames du Bois de Boulogne, j’étais aux anges ! J’aurais très bien pu faire une carrière à l’américaine mais la vie en a décidé autrement.
SOURCES
http://www.objectif-cinema.com/spip.php?article5319
Filmographie
- 1938 : Prison sans barreaux
- 1938 : Le Drame de Shanghaï : Nana
- 1941 : Le pavillon brûle : Denise
- 1943 : Des jeunes filles dans la nuit : Germaine
- 1945 : Les Dames du Bois de Boulogne : Agnès
- 1947 : Les Trafiquants de la mer : Hélène
- 1950 : Les Aventuriers de l'air : Gisèle Lesieur
- 1950 : Le Château de verre : Marion
- 1951 : Tapage nocturne
- 1951 : Édouard et Caroline : Florence Borch de Martelie
- 1951 : Monsieur Fabre : Comtesse De Latour
- 1952 : Ouvert contre X : Catherine Villard
- 1953 : Mon mari est merveilleux : Micheline
- 1953 : La Vierge du Rhin : Geneviève Labbé
- 1955 : To Paris with Love : Sylvia Gilbert
- 1956 : Papa, maman, ma femme et moi : Marguerite, la fleuriste
- 1956 : C'est arrivé à Aden : Simone
- 1956 : Elena et les Hommes : Paulette
- 1957 : The Truth About Women : Comtesse
- 1958 : La Répétition ou L'amour puni (TV) : Hortensia
- 1960 : Les Cinq Dernières Minutes : Dernier cri de Claude Loursais série TV
- 1960 : La Nuit des suspectes : Gaby Farnoux
- 1961 : Lola : Madame Desnoyers
- 1961 : Vacances en enfer : Mme Martel
- 1962 : Les Parisiennes : Jacqueline (segment "Sophie")
- 1962 : Snobs! : Mme de Saint-Aigne
- 1962 : Le Couteau dans la plaie : Mme Lafont
- 1963 : Le Glaive et la Balance : Simone Darbon
- 1964 : La Cousine Bette (TV) : le rôle de la Baronne Adeline Hulot
- 1967 : Julie de Chaverny ou la Double Méprise (TV)
- 1968 : Au pan coupé : La femme que l'on croit folle
- 1968 : Les Jeunes Loups : Madame Sinclair
- 1970 : Le Clair de terre : La femme guide
- 1973 : Un grand amour de Balzac (TV)
- 1974 : Président Faust (TV) : Cathy Faust
- 1974 : Julie Charles (TV) : Mme de Lamartine
- 1974 : Les Jardins du roi (TV) : Madeleine Vaindrier
- 1975 : Monsieur Jadis (TV) : La mère
- 1976 : Anne jour après jour (TV) : Espérance
- 1977 : Les Jeunes Filles de Lazare Iglesis (TV) : Mme Dandillot
- 1978 : Allégra (TV) : Vanina
- 1979 : Les Moyens du bord (TV) : Évelyne
- 1979 : L'Œil du sorcier (TV) : Clémence Lavaronnière
- 1981 : Le Piège à loups (TV) : Tante Jo
- 1983 : Deux amies d'enfance (TV)
Théâtre
- 1950 : La Répétition ou l'Amour puni de Jean Anouilh, mise en scène Jean-Louis Barrault, Théâtre Marigny
- 1950 : Malatesta d'Henry de Montherlant, mise en scène Jean-Louis Barrault, Théâtre Marigny
- 1951 : Les Fourberies de Scapin de Molière, mise en scène Louis Jouvet, Théâtre des Célestins
- 1952 : La Répétition ou l'Amour puni de Jean Anouilh, mise en scène Jean-Louis Barrault, Théâtre des Célestins
- 1953 : Occupe-toi d'Amélie de Georges Feydeau, mise en scène Jean-Louis Barrault, Théâtre des Célestins
- 1959 : La Folie de et mise en scène Louis Ducreux, Théâtre de la Madeleine
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L'histoire
A Claquebue, les Haudouin et les Maloret sont depuis longtemps en rivalité. Si le père Haudouin a reçu de la Providence une jument verte qui a fait son bonheur et sa fortune, les Maloret n’ont jamais eu cette chance et jalousent leur voisin. Quand éclate la guerre de 1870, Zèphe Maloret se venge de son infortune en indiquant aux Prussiens où se trouve la maison des Haudouin, dans laquelle se terre Honoré qui est franc-tireur. Caché sous le lit parental, il assistera en silence au viol de sa mère. Humilié, il n’est toujours pas en mesure, quelques années plus tard, d’accepter la liaison de sa fille qu’il adore avec le fils Maloret.
Analyse et critique
La Jument verte sort en 1959 ; soit l’année où Truffaut, Godard, Rohmer et compagnie font leurs premières armes et désarçonnent cette Qualité Française dont ils se sont faits dans les pages des Cahiers du Cinéma les ennemis les plus virulents. Redécouvrir le film aujourd’hui permet de mesurer ce à quoi ressemblait encore le cinéma de papa au moment même où sortaient Les 400 coups et À bout de souffle. Il y a en effet quelque chose de vraiment étrange à revisiter désormais ce film paillard qui provoqua à sa sortie un vrai scandale et qui compile, pour le meilleur et parfois pour le pire, tout ce que Truffaut reprochait au carcan industriel français de l’après-guerre. La Jument verte paraît vraiment d’un autre temps, d’une autre époque que peut être même nos parents n’auraient pas connue. Comme si le film, avec ses calembours et ses blagues paillardes de dortoir, nous revenait directement du Second Empire dont il dresse un portrait très (trop) succinct. Comme si Gaumont avait paré, de sa superbe copie, un maquignon de 1870 d’un costume neuf pour pouvoir le présenter aujourd’hui.
Il y a eu une scène qui aurait eu du mal à passer avec la censure de la fin des années 50 : celle de la saillie du taureau que l’on voit bien et nettement. Rien n’est caché, on peut juger joyeusement du désir de la bête. Une séquence où l’on peut s’imaginer le trio Aurenche / Bost / Autant-Lara en train de se gausser, comme des gamins qui viendraient de faire une connerie, à l’idée que des enfants assistent béatement à la prouesse animale et demandent à leurs parents d’être un peu instruits sur le sens de la chose. Dans La Jument verte, les stars de la Qualité Française n’y vont donc pas par quatre chemins : ils foncent dans le tas, lancent des vannes que l’on sortirait généralement en fin de nuit, autour d’une table, avec quelques vieux copains, en train de descendre tout le placard à dijo. Attention, La Jument verte, ce n’est pas Calmos de Blier non plus. Il y manque peut être l’originalité qui fait la différence. Mais on peut y apprécier l’absence absolue de complexe d’auteurs qui se marrent grassement et exécutent tous leurs personnages en n’exposant que leurs petites ou grandes bassesses honteuses. A propos de ce film, on pourrait parler d’un certain comique paillard assez spectaculaire.
A l’origine, il y a pourtant un fameux roman de Marcel Aymé de 1934, auteur que les trois larrons ont déjà adapté. La dernière fois, c’était La Traversée de Paris que d’aucun jugent peut être comme ce qu’ils commirent de mieux. La Jument verte est bel et bien un roman paillard, gaulois, rabelaisien puisque l’auteur de Pantagruel comptait parmi les références absolues d’Aymé. Mais c’est beaucoup plus que cela, c’est une étude minutieuse et joviale, complexe et vivante de la sexualité dans les campagnes, des mœurs provinciales sous le Second Empire. Aurenche et Bost choisissent d’en garder les épisodes les plus importants mais aussi de s’affranchir de ce qui faisait le prix du roman : le point de vue de la dite Jument, témoin muet, objectif des "salaceries" auxquelles s’adonnent ses héros.
François Truffaut reprochait à Aurenche et Bost de trahir l’esprit des auteurs qu’ils adaptaient. Selon lui, ils gardaient ce qu’il y avait de plus choquant pour toujours pouvoir surenchérir dans la profanation et le blasphème. Et l’on peut remarquer effectivement que le film enchaîne les séquences salaces et volontairement choquantes. Ainsi, on s’engueule devant un cadavre, on viole de père en fils comme si c’était la seule chose à transmettre. On suggère aussi assez vilainement la sensualité entre le père en sueur et la fille en décolleté. Et l’on voudrait que l’amour du géniteur pour sa cadette soit toujours plus complexe qu’il en a l’air. C’est le ton choisi par ses auteurs : celui de la farce grivoise où la plupart des protagonistes en prennent sérieusement pour leur grade sans grand approfondissement psychologique. Celui de l’étude succincte où la moindre nuance dissimule un abîme de dégoût à l’encontre des gens et des choses. Prenons la caractérisation des personnages : il s’agit juste de les typer sans vraiment chercher à en savoir plus. Mais le moindre petit détail semble dévoiler la part honteuse de leurs vies. Ainsi cette séquence faussement tendre entre le père et la fille Haudouin. Séquence où Autant-Lara insista pour que Valérie Lagrange portât bien son décolleté.
Ce qu’il pourrait pourtant y avoir d’intéressant dans le comportement de chacun est traité avec une dérision constante qui en occulte sans cesse la gravité, voire simplement l’intérêt. Il s’agit plus de s’amuser des personnages, de leurs attitudes, de leurs petites bassesses, pour les juger vite et durement plutôt que de les comprendre. Si de Marcel Aymé, les auteurs aiment la manière dont il refuse l’ordre établi et dévoile sous la surface, la vie privée de ses protagonistes, Aurenche et Bost veulent pour leur part surtout regarder derrière le trou de la serrure et sous les jupes des femmes et des filles. C’est plutôt cela qui les retient. Marcel Aymé enfermait pour son infortune une jument merveilleuse chez les Haudouin et retranscrivait ce qu’elle avait observé. Les auteurs du film restent sans cesse à épier, à espionner. Ce n’est pas le même regard. Leur ironie méchante désamorce la vraie critique de l’œuvre initiale. D’ailleurs Aymé, qui avait lu les épreuves du scénario, leur reprochait, alors qu’il n’y va pas dans le roman avec le dos de la cuillère, de multiplier les grossièretés avec complaisance.
Le personnage principal, Honoré Haudouin est campé par Bourvil qui avait déjà joué dans deux précédentes adaptations d’Aymé : Le Passe muraille en 1951 et La Traversée de Paris en 1956. Marcel Aymé avait détesté son interprétation dans le film de Jean Boyer et s’était indigné qu’Autant-Lara veuille le réutiliser pour La Traversée de Paris. Pourtant, après avoir découvert ce film, il reconnut s’être trompé et avoua combien le choix avait été juste. Bourvil avait d’ailleurs reçu un Prix à La Mostra de Venise. De tous les comédiens de cette Jument verte, c’est lui qui donne le plus d’humanité et de nuances à son personnage. Aurenche dira d’ailleurs de Bourvil qu’il avait parfaitement compris qui était Honoré Haudouin. Le comédien tempère le coté frustre de son rôle, y ajoute une vraie douceur non sans ambiguïté. On sent une sensualité joyeuse l’étreindre mais aussi sa tendresse pour sa femme. On devine le déshonneur mal lavé sur son visage et l’héroïsme un peu mutique d’un homme qui garde ses convictions chevillées au corps.
Face à lui, dans le rôle de son frère le vétérinaire, Francis Blanche en rajoute sans cesse dans l’aspect veule et faux bonhomme de son personnage de "Tartuffe" et de "peine à jouir". Valérie Lagrange, dont c’était le premier rôle, tente en vain de s’affranchir de la direction très outrée donnée par le cinéaste. Elle en prit sérieusement pour son grade et Autant-Lara, célèbre pour ses colères et ses crises de nerfs, redoubla d’insultes, la traitant devant tout le monde de « salope » pour la faire marcher droit. Dans un comique de répétition insistant, un personnage campe le rôle de la Providence. C’est celui du facteur Déodat interprété par Achille Zavatta qui ressurgit toujours pour sauver les êtres au moment de leur chute. Il donne surtout à penser une forme de traditionalisme qui ne veut pas mourir, une valeur ancestrale pour veiller sur ses ouailles et les arracher tout à fait, comme un garde-fou, à l’animalité à laquelle chacun s’adonnent. Il est également le héros de la meilleure scène du film : un repas à la limite de l’absurde.
Il est vraiment curieux de regarder aujourd’hui ce film qui ressemble à un vieux canevas dès les premières images. Les teintes sont pisseuses, les contrastes absents. On sent la reconstitution en studio, l’artificialité des décors, le ton est sur-joué, les acteurs exprimant haut et fort leurs avis et leurs pensées. On verse immédiatement dans le graveleux et la gaudriole : alors qu’un jeune peintre s’exécute à immortaliser la bête de foire, il séduit une fille qu’il part culbuter dans les foins. Aurenche et Bost s’intéressent moins à la sexualité de leurs personnages, et donc à leurs frustrations et à leurs désirs, qu’à ce qu’elle pourrait avoir de drôle, de choquant pour le bourgeois. Mais sans cesse Bourvil atténue la lourdeur du calembour. Même quand il contemple lascivement le cul de sa bourgeoise, il apporte une nuance à la blague de régiment : il démontre derrière ses manières grossières une forme d’amour résigné pour elle.
Il y a pour autant dans ce film, qui fut en son temps classé pornographique ou censuré dans certaines villes de province (où il provoqua des manifestations de bourgeois et de chrétiens offusqués), une certaine bonhomie qui ne manque parfois pas de charme. On a souvent l’impression que les trois vainqueurs de la Qualité Française s’adonnent à de bonnes blagues simplement pour s’amuser et tirent dans le tas pour revendiquer la verdeur de leur art. Sans complexes, ils jouent à faire tout ce que bon leur semble sans donner l’impression d’avoir des comptes à rendre. Réalisé cinq ans après le fameux article de Truffaut, Une Certaine Tendance du Cinéma Français, le film compile toutes les tares dont le jeune critique les paraît. Autant-Lara, qui a toujours revendiqué sa liberté et son désir de n’appartenir à personne, semble se foutre de ces griefs comme de sa première chemise. Il fait son film comme il l’entend, en semblant même renchérir dans le coté odieux et blasphématoire dont parlait Truffaut. Pour exemple, le critique remarquait qu’il y avait toujours un enterrement dans les films d’Aurenche et Bost. Dans La Jument verte, il y en a deux. Cette humeur festive, je-m’en-foutiste et un peu aigre à la fois, apporte au film une violence revendicatrice vaguement anar. Les couleurs violentes du Technicolor à Papa, des décors baignés de soleil, font ressurgir la grossièreté roublarde de l’ensemble où tout est montré sans tricher. Bref, on a l’impression parfois que La Jument verte ressemble à une manière pour ses auteurs de dire à leurs critiques qu’ils les emmerdent. Une façon pour ces auteurs vieillissants de se foutre de ces petits jeunots prétentieux qui se croient capables de faire du cinéma.
Si dans le roman, la jument était le témoin de l’intérieur de tout ce petit théâtre honteux du quotidien, elle n’a que peu d’importance dans le film. Elle l’ouvre en fanfare et sert simplement de prétexte à quelques scènes plus méchantes que choquantes. Ainsi, la manière dont la famille parle de l’animal alors que le cadavre du père repose face à eux sur le lit où la mère sera très vite violée "avec consentement" par un Prussien. On l’utilise pour présenter le sombre Zèphe Maloret qui traite sa vache de « salope » parce qu’elle n’est pas bleue. Elle sert aussi à quelques blagues misogynes quand, par exemple, une fille rit en se faisant culbuter et que ses gloussements se superposent aux hennissements de la bête. Calembour qui sera réutilisé plus tard quand Honoré se fera houspiller par son épouse. Ainsi, les femmes seraient semblables à des juments qui gloussent ou critiquent. On peut aussi regretter une scène qui avait été imaginée et tournée où Bourvil rentrait dans le tableau et voyait la Jument verte se transformer en une femme fort désirable. Plus tard, Autant Lara dira à propos de cette scène qui fut censurée que c’était une « bourde ».
Comme le pensait déjà Truffaut en 1954, si tout est là pour choquer, il y a une forme de convenance de ce qui "choque". La Jument verte est une superproduction de son temps où la grossièreté des jurons et le sens du blasphème visent plutôt le succès facile. La charge aurait été d’autant plus violente si les personnages n’avaient pas été observés d’aussi haut, avec si peu d’estime. Ils évacuent également le tableau de la guerre de 70. Chez Aymé, il y a une peinture complexe du milieu qu’il observe et une vérité psychologique sous chaque personnage. Ici, les trois auteurs se servent de ce roman pour jouer aux anars bileux et injurieux sans jamais donner de vraie cohérence stylistique à l’ensemble. Ils évacuent ce qu’il y avait de fantaisiste dans le roman. La Jument n’a aucun intérêt sinon pour marquer de chance ou d’infortune les personnages. Seule parfois la musique, le fifre prussien, offre quelques moments réussis même si très discutables sur le fond : ainsi la séquence du viol "à la hussarde" de la mère. Voire quelques scènes d’échanges entre les jeunes amants. Mais sans cesse, la paillardise facile et les blagues dignes des Grosses Têtes empêchent que l’on s’attache à quiconque ou que l’on s’interroge sur leurs destins.
Si bien que cette Jument verte paraît aujourd’hui comme un vilain canevas, souvenir de l’agonie d’un carcan français, pourtant parfois si inspiré et si important historiquement. C’est l’œuvre d’auteurs qui s’amusent avec facilité de ce qui les font encore rire et revendiquent en même temps la pérennité de leur art qu’ils sentent peut être en train de disparaitre. Le film n’est pour autant jamais nostalgique, mais il sent l’aigreur et la bile à chaque plan. L’insistance accordée au personnage de Déodat peut faire penser que les trois auteurs continuent de croire qu’il y a des valeurs ancestrales auxquelles il faut encore faire confiance. Mais comme le personnage, à l’instar de tous les autres, n’est que typé et peu exploré, on ne sait même pas à quelles valeurs se réfère Autant-Lara. Le cinéaste ne retrouve que très rarement la joyeuse charge corrosive de L’Auberge rouge et la force de La Traversée de Paris. Et jamais on ne sent une véritable attention portée aux élans du cœur ou des sens qui font encore le prix d’un film comme Le Blé en herbe qui fut pourtant très abîmé par les jeunes Turcs des Cahiers du Cinéma.
sources Par - le 15 novembre 2011
http://www.dvdclassik.com/critique/la-jument-verte-autant-lara
Genre : Comedie
Réalisé par : Claude Autant-Lara
Avec : Bourvil, Francis Blanche, Sandra Milo, Yves Robert, Julien Carette, Valérie Lagrange, Marie Déa, Amédée, Georges Wilson
Montage : Madeleine Gug
Photographie : Jacques Natteau
Scénario : Jean Aurenche, Pierre Bost
D'après : Marcel Aymé
Musique : René Cloërec
Costumes : Rosine Delamare
Création des décors : Max Douy
Studios de production : Raimbourg, S.O.P.A.C., Société Nouvelle des Établissements Gaumont (SNEG)
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Bourvil, de son vrai nom André Robert Raimbourg, est un acteur et chanteur français, né le 27 juillet 1917 à Prétot-Vicquemare (Seine-Maritime) et mort le 23 septembre 1970 à Paris (XVIe).
Biographie
Jeunesse et début de carrière
André Raimbourg, alias Bourvil (ou durant la « Débâcle », à Arzacq en juin 1940, et en 1941-début 42, Andrel en référence à Fernandel qu'il admirait), n'a jamais connu son père,
Albert Raimbourg (1889-1918), tué durant la Grande Guerre.
Il passa son enfance avec sa mère et le nouveau mari de celle-ci, un agriculteur nommé Ménard, dans le village de Bourville.
Son cousin germain, Lucien Raimbourg, étant déjà dans le métier, il prit un nom de scène afin d'éviter toute confusion et choisit « Bourvil » en référence au village de son enfance.
Il épousa Jeanne Lefrique (1918-1985) le 23 janvier 1943 avec qui il eut deux fils :
- Dominique Raimbourg (né le 28 avril 1950), avocat pénaliste, conseiller municipal socialiste de Saint-Sébastien-sur-Loire et député de Loire-Atlantique.
- Philippe Raimbourg (né le 18 mars 1953), professeur de finance à l'université Paris 1 Panthéon-Sorbonne et à l'ESCP Europe.
Après un apprentissage de boulanger, il partit en région parisienne pour tenter une carrière musicale, qu'il commença par des radio-crochets. Jeune artiste en quête de succès, il s’installe avec son épouse, à Vincennes dans un minuscule appartement de la rue des Laitières, au septième étage, sous les toits où il restera jusqu’en 1947.
Il enchaîna ensuite avec des numéros de « comique-paysan » (dérivé du comique troupier), mais c'est avec la chanson Les Crayons que sa carrière débuta vraiment en 1945.
C'est d'ailleurs avec cette chanson qu'il fit sa première apparition au cinéma, en 1945 dans La Ferme du pendu, de Jean Dréville.
Un acteur de la gentillesse
Le jeu comique de Bourvil a reposé principalement sur des rôles de gentil, parfois un peu bête ou naïf, comme les rôles qu’il a tenus face à l’énergique Louis de Funès : le personnage incarné par Bourvil parvient toujours, par sa gentillesse, non seulement à faire rire, mais aussi à échapper aux manipulations des personnages machiavéliques interprétés par de Funès.
Bourvil a cependant tenu des rôles plus dramatiques, comme l’homme à tout faire dans L'Arbre de Noël, dans lequel il aide un petit garçon atteint d'une leucémie à assouvir sa passion pour les loups. Dans ce film comme dans les films comiques, le spectateur peut facilement s’identifier au personnage joué par Bourvil, car c’est un homme simple. Dans Le Miroir à deux faces, son jeu est méconnaissable : face à Michèle Morgan, il incarne un homme qui manipule une femme laide pour pouvoir l'épouser, puis lorsque celle-ci devient belle grâce à une opération, il devient ignoble avec elle, jusqu'à la harceler et lui retirer ses enfants.
On peut enfin citer son rôle de l'odieux Thénardier dans l’adaptation cinématographique des Misérables, ou encore son avant-dernier rôle, celui d’un commissaire de police dans Le Cercle rouge. Ce grand comique arrive même à verser des larmes dans Fortunat à l'annonce de la mort d'une institutrice qu'il considérait comme sa mère.
Bourvil était un homme très cultivé. Dans les années cinquante, aimant le calme de la campagne, il choisit le petit village de Montainville, car bien relié à Paris par l'autoroute de l'Ouest. Son ami Georges Brassens, qui habitait non loin de là, à Crespières au Moulin de La Bonde, confiait qu’il était le parfait honnête homme, façon XVIIe siècle et lui suggérait des lectures. Il partageait avec Brassens une connaissance encyclopédique sur la chanson française.
Il connaissait aussi Jean-Paul Sartre et on pensa à lui pour la Comédie-Française.<iframe src="http://www.wat.tv/embedframe/311691chuPP3r1824112" frameborder="0" style="width: 560px; height: 315px;"></iframe><div class="watlinks" style="width:WIDTHpx;font-size:11px; background:#CCCCCC; padding:2px 0 4px 0; text-align: center;"><a target="_blank" class="waturl" href="http://www.wat.tv/audio/007-bourvil-fernandel-on-appelle-133hs_2h9vt_.html" title="Vidéo 007 Bourvil et Fernandel - On m'appelle simplet sur wat.tv"><strong>007 Bourvil et Fernandel - On m'appelle simplet</strong></a> Vidéo <a class="waturl altuser" href="http://www.wat.tv/lucrezia" title="Retrouvez toutes les vidéos lucrezia sur wat.tv">lucrezia</a> sélectionnée dans <a href="http://www.wat.tv/guide/musique" class="waturl alttheme" title="Toutes les vidéos Musique sont sur wat.tv">Musique</a> </div>
Il reste aujourd'hui une référence pour de nombreux artistes. François Morel et Antoine de Caunes ont notamment réalisé un portrait de lui, en mars 2005, dans le cadre de l’émission télévisée sur le plus célèbre des Français à travers les siècles, classement dans lequel il arrivait en 7e position, gage d’une très grande popularité, 35 ans après sa disparition. Il parlait le français, l'anglais et un peu l'espagnol dans les films qu'il tournait.
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Il est parfois désigné par le nom d'« André Bourvil » (il existe d’ailleurs un « Théâtre André Bourvil » à Paris, XIe arrondissement). C'est sous ce nom qu'il apparaît au générique et à l'affiche de l'avant-dernier film qu'il a tourné, Le Cercle rouge. Il remercia Jean-Pierre Melville, le réalisateur, pour avoir mentionné ainsi son prénom.
Derniers films et décès
Puis en 1967, lors du tournage des Cracks, le couperet tombe. Au faîte de sa gloire, Bourvil apprend qu'il est atteint de la maladie de Kahler, aussi connue sous le nom de myélome multiple. Ses jours sont comptés. Il vivra en fait trois ans de plus, jusqu'à ce jour du 23 septembre 1970 où il s'éteint, à l'âge de 53 ans.
Il venait de terminer le tournage du Cercle rouge avec Alain Delon et Yves Montand. Son dernier film, tourné juste après Le Cercle rouge, fut Le Mur de l'Atlantique. Il jouera ce dernier film en souffrant énormément pendant le tournage. Ces deux films sortirent quelques semaines après sa mort..
Bourvil repose à Montainville (Yvelines), village où il avait sa maison de campagne. À ses obsèques étaient présents : Alain Delon, Yves Montand, Jean Poiret, Francis Blanche, François Périer, Terry-Thomas, Jean-Paul Belmondo, Gérard Oury, David Niven, Salvatore Adamo, Patrick Préjean, Robert Hirsch, Yves Robert, Danièle Delorme, Jean-Pierre Melville, André Hunebelle, Marcel Camus, Jean-Pierre Mocky, Jean Marais, Michèle Morgan, Laurent Terzieff, Lino Ventura, Fernandel, Gilles Grangier, Jean Gabin, Serge Reggiani, Pierrette Bruno, Jean-Claude Brialy, Bernard Blier ou encore Claude Autant-Lara pour ne citer que ceux-là. Louis de Funès, trop atteint par le chagrin, demanda à Gérard Oury de bien vouloir le représenter.
La mort de Bourvil mit fin à plusieurs de ses projets cinématographiques (L'Albatros de Jean-Pierre Mocky ; une Guerre des Gaules et les tribulations de deux frenchies aux USA, avec Louis de Funès, et toujours par Gérard Oury ; les aventures d'un tonique curé de campagne du Pays de Caux imaginées par l'abbé Alexandre..) et théâtraux (Le Contrat avec de Funès, écrit par Francis Veber et mis effectivement en scène par Jean Le Poulain).
Seuls La Folie des grandeurs, tirée de Ruy Blas (Yves Montand le suppléant) et L'Emmerdeur, issu du Contrat (avec Jacques Brel comme premier François Pignon) furent ensuite réalisés.
Jeanne Lefrique, son épouse, née en 1918, mourut le 26 janvier 1985 dans un accident de voiture, alors qu’elle se rendait de Paris à Montainville sur la tombe de son époux.
Rôles et œuvres
Bourvil a reçu le prix du meilleur acteur du festival de Venise (la Coupe Volpi) pour son rôle dans le film La Traversée de Paris (d’après l’œuvre de Marcel Aymé).
Comédien complet, il a choisi à maintes reprises des rôles traitant de sujets de société, notamment en coproduisant les films avec Jean-Pierre Mocky (La Cité de l'indicible Peur ou La Grande Frousse, La Grande Lessive (!)…). Il a également assuré le doublage de ses films en anglais.
Filmographie
1941-1949
- 1942 : Croisières sidérales d'André Zwobada : figuration sous le nom d'Alain Grimor, un scientifique au début du film
- 1945 : La Ferme du pendu de Jean Dréville : le bourrelier, un villageois et chanteur à la noce
- 1946 : Pas si bête d'André Berthomieu, Léon Ménard le paysan
- 1946 : Le Studio en folie, court métrage de Walter Kapps : Bourvil y tient son propre rôle
- 1948 : Par la fenêtre de Gilles Grangier : Gaston, dit « Pilou », peintre en bâtiment
- 1948 : Blanc comme neige d'André Berthomieu : Léon Ménard[ le jeune paysan veilleur de nuit
- 1948 : Le Bal du comité de défense, court métrage muet, réalisation anonyme : Bourvil y tient son propre rôle
- 1949 : Le Cœur sur la main d'André Berthomieu : Léon Ménard[ le bedeau musicien
1950-1959
- 1950 : Le Roi Pandore d'André Berthomieu : Léon Ménard (*), le gendarme
- 1950 : Miquette et sa mère d'Henri-Georges Clouzot : Urbain de la Tour-Mirande
- 1950 : Le Rosier de madame Husson de Jean Boyer : Isidore, le benêt au prix de vertu
- 1951 : Le Passe-muraille (Mister Peek a Boo) de Jean Boyer : Léon Dutilleul, modeste fonctionnaire (**) (« Mister Peek a Boo » dans la version anglaise)
- 1951 : Seul dans Paris d'Hervé Bromberger : Henri Milliard, le jeune marié
- 1952 : Grrr, court métrage d'André Rigal : Bourvil y fait une participation
- 1952 : Le Trou normand de Jean Boyer : Hippolyte Lemoine, le dadais
- 1953 : Cent francs par seconde de Jean Boyer : Bourvil est un invité d'honneur
- 1953 : Les Trois Mousquetaires d'André Hunebelle : Planchet, valet de d’Artagnan
- 1953 : Étoiles au soleil, court métrage de Jacques Guillon : Bourvil y fait une participation
- 1954 : Si Versailles m'était conté... de Sacha Guitry : un guide du musée de Versailles
- 1954 : Poisson d’avril de Gilles Grangier: Émile Dupuy, mécanicien auto
- 1954 : Cadet Rousselle d'André Hunebelle: Jérôme Baguindet
- 1955 : Le Fil à la patte de Guy Lefranc : Camille Bouzin, clerc de notaire compositeur
- 1955 : Les Hussards d'Alex Joffé: Flicot, un soldat de l'armée napoléonienne
- 1956 : La Traversée de Paris de Claude Autant-Lara : Marcel Martin, chauffeur de taxi au chômage
- 1956 : Le Chanteur de Mexico de Richard Pottier : Bilou, l'ami de Vincent
- 1958 : Les Misérables, film tourné en deux époques de Jean-Paul Le Chanois : Thénardier, l'aubergiste de Montfermeil
- 1958 : Le Miroir à deux faces d'André Cayatte : Pierre Tardivet, professeur de calcul
- 1958 : Un drôle de dimanche de Marc Allégret : Jean Brevent, publicitaire à « Publiparis »
- 1958 : Sérénade au Texas de Richard Pottier :Me Jérôme Quillebœuf, notaire
- 1959 : Le Bossu d'André Hunebelle : Passepoil, le compagnon de Lagardère
- 1959 : Le Chemin des écoliers de Michel Boisrond: Charles Michaud, entrepreneur intermédiaire
- 1959 : La Jument verte de Claude Autant-Lara : Honoré Haudouin, paysan
1960-1970
- 1960 : Le Capitan d'André Hunebelle : Cogolin, le roi des baladins
- 1960 : Fortunat d'Alex Joffé : Noël Fortunat, le braconnier passeur
- 1961 : Dans la gueule du loup de Jean-Charles Dudrumet : Bourvil fait une apparition dans ce film
- 1961 : Tout l'or du monde de René Clair : Mathieu Dumont et ses fils, Toine et Martial
- 1961 : Le Tracassin ou Les Plaisirs de la ville d'Alex Joffé : André Loriot, laborantin
- 1962 : Le Jour le plus long (The Longest Day) de Ken Annakin : le maire de Colleville
- 1962 : Tartarin de Tarascon de Francis Blanche : apparition en curé dans ce film
- 1962 : Les Culottes rouges d'Alex Joffé : Fendard, le prisonnier poltron
- 1962 : Un clair de lune à Maubeuge de Jean Chérasse : Bourvil chante la chanson à la télévision
- 1963 : Les Bonnes causes de Christian-Jaque : le juge Albert Gaudet
- 1963 : Un drôle de paroissien de Jean-Pierre Mocky : Georges Lachaunaye, grand bourgeois déchu
- 1963 : Le Magot de Josefa de Claude Autant-Lara : Pierre Corneille, petit escroc
- 1963 : La Cuisine au beurre de Gilles Grangier : André Colombet, le cuisinier normand
- 1964 : Reflets du temps passé, court métrage de Marcel Leray : Bourvil y tient son propre rôle
- 1964 : La Cité de l'indicible Peur ou La Grande Frousse de Jean-Pierre Mocky : l’inspecteur Simon Triquet
- 1965 : Le Majordome de Jean Delannoy : apparition en vrai fiancé d'Agnès à la fin du film
- 1965 : Le Corniaud de Gérard Oury : Antoine Maréchal, modeste commerçant en vacances
- 1965 : Guerre secrète (The Dirty Game) de Christian-Jaque : sketch de Bourvil, Michel Lalande, agent secret
- 1965 : La Grosse Caisse d'Alex Joffé : Louis Bourdin, employé R.A.T.P et écrivain
- 1965 : Les Grandes Gueules de Robert Enrico : Hector Valentin, bûcheron
- 1966 : Trois enfants dans le désordre de Léo Joannon: Eugène Laporte, entrepreneur de travaux publics
- 1966 : La Grande Vadrouille de Gérard Oury : Augustin Bouvet, peintre en bâtiment
- 1967 : Les Arnaud de Léo Joannon : le juge Henri Arnaud
- 1968 : Les Cracks d'Alex Joffé : Jules Auguste Duroc, inventeur
- 1968 : La Grande Lessive (!) de Jean-Pierre Mocky : Armand Saint-Just, professeur de lycée
- 1969 : Le Cerveau de Gérard Oury : Anatole, le copain d'Arthur
- 1969 : L'Arbre de Noël (The Christmas Tree) de Terence Young : Verdun
- 1970 : Gonflés à bloc ou Le Rallye de Monte-Carlo (Monte Carlo or Bust) de Ken Annakin : Monsieur Dupont
- 1970 : L'Étalon de Jean-Pierre Mocky : William Chaminade, vétérinaire
- 1970 : Le Mur de l'Atlantique de Marcel Camus : Léon Duchemin, restaurateur normand
- 1970 : Le Cercle rouge de Jean-Pierre Melville : le commissaire Matteï
- 1970 : Clodo de Georges Clair : Gaston, le père vivant sur le tableau
Résultats au box-office
Théâtre, opérettes, opéra, radios, tournées
- 1937 : L'Anglais tel qu'on le parle, théâtre aux Armées, caserne de la Pépinière (24e régiment d'infanterie), Paris 8e
- 1937 : L'Arlésienne, à la Gaîté-Lyrique de Paris, théâtre aux Armées
- 1938 : Le Music-hall des Jeunes Amateurs, sur Radio Cité
- 1942 : La Revue du Rire, Théâtre de l'Alhambra (octobre) (avec Ouvrard, Roger Pierre…)
- 1943 : Ça sent si bon la Revue, Théâtre de l'Alhambra (juillet) (avec Georges Guétary…)
- 1945 à fin 1947: Pêle-Mêle, sur Radio-Luxembourg, émission de Jean-Jacques Vital (l'inventeur de La Famille Duraton, futur Directeur de Air Production), avec Monsieur Champagne aux jeux, Ray Ventura et ses Collégiens, Henri Génès..; Robert Rocca assure ses textes
- 1946 : La Bonne Hôtesse opérette de Jean-Jacques Vital et Serge Veber, musique Bruno Coquatrix, mise en scène Fred Pasquali, Théâtre de l'Alhambra
- 1946 : tournée estivale de trois mois en première partie vedette des Collégiens de Ray Ventura, patronnée par Bruno Coquatrix
- 1947 : Le Maharadjah opérette de Jean-Jacques Vital et Serge Veber, musique Bruno Coquatrix, mise en scène Fred Pasquali, Théâtre de l'Alhambra
- 1947 et 1948 : Constellation 48, émission radiophonique de music-hall sur la RDF écrite par Robert Picq et Pierre Ferrary, présenté par Mauricet, avec Ray Ventura et son orchestre, Henri Salvador..; textes de Bourvil encore avec Robert Rocca
- 1948 : Les Contes d'Hoffmann, opéra de Jacques Offenbach, Théâtre des Champs-Élysées avec l'orchestre de l'Opéra-Comique
- 1949 : Le Bouillant Achille comédie de Paul Nivoix, mise en scène Robert Dhéry, Théâtre des Variétés
- 1949 et 1950: Le Café du coin, émission radiophonique sur Radio-Luxembourg par Jean-Jacques Vital, avec des textes de Maurice Horgues et Robert Rocca, patronnée par Verigoud puis Cinzano. Jacques Grello est le Barman, et Bourvil Monsieur Chose
- 1950 : Quelques Pas dans le Cirage, pour trois mois au Québec, avec Roger Pierre (complice deux ans plus tard dans Le Trou normand), Jean Richard, Darry Cowl, dans le cadre de la troupe Les Burlesques de Paris (dont Louis de Funès fera partie quelques mois plus tard, comme pianiste-comédien) dirigée par Max Révol
- 1950 : M’sieur Nanar opérette de Jean-Jacques Vital, Pierre Ferrari et André Hornez, musique Bruno Coquatrix, mise en scène Fred Pasquali, Théâtre de l'Étoile
- 1951 et 1952 : Les Aventures de Bourvil, sur Radio-Luxembourg, réalisées par André Sallée, textes de Robert Picq, patronnées par les pâtes Milliat. Bourvil est Marcel Lapierre
- 1951 : Soucoupes volantes, sur Radio-Luxembourg avec Jean Nohain, émission de Louis Merlin. Bourvil est alors Le Professeur Soucoupe, aux côtés de Pauline Carton et de André Gillois
- 1952 : La Route fleurie opérette de Raymond Vincy, musique Francis Lopez, mise en scène Max Révol, avec Georges Guétary, Théâtre des Célestins, Théâtre de l'ABC. L'œuvre durera 4 ans sans interruption. Soit 1302 représentations a Paris, et une tournée en province
- 1952 : Phi-Phi enregistrement de la célèbre opérette de Albert Willemetz
- 1956 : Cavalcade avec Georges Guétary, sur Radio-Luxembourg, chacun coachant un groupe d'artistes en compétition, puis
- 1956 : La Course à l'émeraude, toujours sur Radio-Luxembourg, et Radio Monte-Carlo, et toujours avec Georges Guétary, pour un feuilleton musical cette-fois
- 1958 : Knock ou le Triomphe de la médecine de Jules Romains, mise en scène Jean-Louis Barrault
- 1958 : Pacifico opérette de Paul Nivoix, musique Jo Moutet, mise en scène Max Revol, Théâtre de la Porte-Saint-Martin, avec ses principaux complices de La Route fleurie
- 1962 : La Bonne Planque de Michel André, mise en scène Roland Bailly, Théâtre des Nouveautés
- 1965 : Ouah ! Ouah ! opérette de Michel André, mise en scène Roland Bailly, musique Étienne Lorin et Gaby Wagenheim, Théâtre de l'Alhambra
- entre 1969 et 1970 : Paillasson, émission quotidienne matinale sur Europe 1, avec Robert Rocca et Maurice Horgues, sous la direction de Lucien Morisse, durant quelques semaines. Jean Richard lui succéda
Chansons
Bourvil a mené, parallèlement à sa carrière cinématographique, une carrière au music-hall et à l'opérette, durant laquelle il interpréta près de 300 chansons. Jouant le plus souvent des personnages de gentil, voire de benêt (cf. supra), il en chanta aussi souvent durant plus de la première moitié de sa carrière au cinéma. Parmi les plus connues :
- 1945 : Les Crayons, paroles de Bourvil et musique d'Étienne Lorin, chanson du film La Ferme du pendu.
- 1946 : Pour sûr, paroles de Jean Rafa et Bourvil et musique de Jean Rafa et Émile Prudhomme, chanson du film Pas si bête.
- 1947 : C'est l'Piston, chanson du film Blanc comme neige.
- 1947 : La Rumba du pinceau, paroles de Bourvil et musique d'Étienne Lorin et Sterval, chanson du film Par la fenêtre.
- 1947 : À Bicyclette
- 1949 : La Tactique du gendarme, du 4e film d'André Berthomieu avec Bourvil, Le Roi Pandore, paroles de Bourvil et Lionel Leplat, musique d'Étienne Lorin : chanson dont l'effet comique est renforcé par le jeu de jambes et énumérant les qualités requises pour exercer le métier de gendarme (sagacité, bons pieds).
- 1951 : À Joinville-le-Pont.
- 1952 : Langage bébé ou Les Enfants Fan-Fan, paroles de Bourvil dès 1937 pour amuser ses copains de régiment, chanson du film Le Trou normand. Version colorisée de la chanson
- 1954 : Aragon et Castille de Boby Lapointe, dans le film Poisson d'avril.
- 1956 : Monsieur Balzac de Raymond Lévesque en hommage à Balzac
- 1956 : Quand on est deux amis, avec Luis Mariano dans le film Le Chanteur de Mexico.
- 1958 : Je t'aime bien (Casimir et Capucine) en duo avec Pierrette Bruno, dans l'opérette Pacifico.
- 1958 : Ballade irlandaise, paroles d'Eddy Marnay et musique d'Emil Stern.
- 1959 : Salade de fruits, paroles de Noël Roux, musique d'Armand Canfora et Noël Roux.
- 1960 : Ma p'tite chanson, paroles de Robert Nyel et musique de Gaby Verlor.
- 1960 : Pour se parler d'amour, toujours avec Pierrette Bruno, dans le film Le Capitan (ainsi que Baladin)
- 1961 : C’était bien, plus connue sous le nom apocryphe du Petit bal perdu, paroles de Robert Nyel et musique de Gaby Verlor.
- 1962 : Un clair de lune à Maubeuge, paroles de Pierre Perrin et Claude Blondy, musique de Pierre Perrin, chanson du film éponyme de Jean Chérasse.
- 1963 : La Tendresse, paroles de Noël Roux et musique d'Hubert Giraud.
- 1963 : Un air de jeunesse, paroles de Bernard Dimey et musique d'Henri Salvador, dans le film Le Magot de Josefa.
- 1967 : Les Girafes, paroles et musique de Michel Berger.
- 1970 : Ça (Je t'aime…moi non plus), duo avec Jacqueline Maillan, paroles de Serge Gainsbourg et Marcel Mithois, musique de Serge Gainsbourg, une parodie par Maillan et Bourvil de l'œuvre tubuesque de Gainsbourg.
- 1970 : Pauvre Lola, duo avec Jacqueline Maillan, paroles de Serge Gainsbourg et Bourvil, musique de Serge Gainsbourg.
Un hommage lui a été rendu par Tom Novembre en 2006 par l'interprétation de quatorze chansons dans son CD André.
Sketch
- La Causerie anti-alcoolique, sketch écrit par Roger Pierre (enregistrement audio, transcription)
Musique
Harmonica, mandoline, accordeon, guitare, cornet à pistons, trompette, bugle…:
- 1934 : harmonie municipale de Fontaine-le-Dun
- 1935 : trio musical à Saint-Laurent-en-Caux, à la trompette, avec Victor Gemptel (mécanicien, à l'accordéon), et le Dr Piory (médecin, au violon)
- 1935 : harmonie municipale de Rouen-St-Sever
- 1936 : harmonie municipale de Rouen
- 1937 : section musique du 24e régiment d'infanterie (Paris)
- 1941 et 1942 : cours de trompette du Conservatoire de Paris (en candidat libre)
- Accordéoniste de Bordas La femme à barbe à l'ABC en 1941, avec Étienne Lorin
Récompenses
- 1er du concours de Georges Briquet au Poste parisien en 1938
- Prix Byrrh du radio-crochet Les Fiancés de Byrrh à Radio Paris en 1938
- Grand Prix de l'Académie du disque français en 1953, avec les Pierrots Parisiens et l'orchestre Nelly Marco
- Comique français le plus populaire de l'année pour Radio-Luxembourg en 1953 (sondage)
- Prix d’interprétation masculine (coupe Volpi) à la Mostra de Venise en 1956 pour La Traversée de Paris
- Prix d’interprétation de l’Académie du Cinéma français (Étoile de Cristal) en 1957 pour La Traversée de Paris
- Victoire du Cinéma français du meilleur acteur en 1959 pour Le Miroir à deux faces
- Prix Georges Courteline de l'humour en 1961 pour Le Tracassin
- Prix Courteline de l'humour en 1964 pour La Cuisine au beurre (également décerné à Fernandel)
- Nommé Chevalier des Arts et des Lettres en 1968
- … alors que la même année, il a refusé – toujours par modestie – d'être intronisé dans l'Ordre de la Légion d'Honneur, Charles de Gaulle s'étant proposé en personne pour éventuellement la lui remettre
- Durant les années 60, il a aussi obtenu la Médaille d'Honneur de la ville de Paris
Anecdotes
- Il fut reçu premier du canton au certificat d’études primaires en 1931, alors que c'est par inadvertance qu’il réussit, 21 ans plus tard, cette même épreuve, dans Le Trou normand en 1952, alors âgé de 35 ans (30 dans le film)
- Il forma d’éphémères duos au cabaret en 1941, avec Étienne Lorin (clowns musicaux), puis Jean Richard
- Bourvil devient un personnage de dessin animé, dans le court métrage Grrr de 1952
- Lucien Raimbourg, son cousin germain, tourna avec lui dans Sérénade au Texas en 1958
- Il refusa le rôle du commissaire Juve dans Fantômas, confié à Louis de Funès, pour cause d'emploi du temps surchargé
- Le triporteur du film Les Cracks lui tomba dessus dans un fossé en 1967 : ses douleurs osseuses vertébrales se dévoilèrent alors
- Un timbre postal « Bourvil » a été édité par la poste française en 1994, dans le cadre d’une série consacrée aux acteurs du cinéma français.
- L' astéroïde n° 6207 a été nommé en son honneur.
Autobiographie (autre projet)
- C'est l'Piston : une soixantaine de feuillets manuscrits, inachevés… et perdus
Bibliographie
- 1949 : Le Miroir des vedettes, no 2, article Bourvil, comique paysan, Jean Polbernar, dans le supplément illustré de Radio-Revue
- 1951 : Le Film vécu, no 32, mars, spécial Bourvil, éd. Cinémonde
- sd : Les Grandes stars du grand écran, no 1, spécial Bourvil, Bourvil: le génie du comique, éd. du page
- 1969 : Notre ami Bourvil, Catherine Claude, éd. Éditeurs français réunis
- 1972 : André Bourvil, Maurice Bessy, éd. Denoël
- 1975 : Bourvil, du rire aux larmes, Pierre Berruer, éd. Presses de la cité
- 1981 : Bourvil, Jacques Lorcey, éd. P.A.C.
- 1983 : Bourvil, Christian Plume et Xavier Pasquini, éd. Bréa
- 1990 : Un certain Bourvil, Catherine Claude, éd. Messidor
- 1990 : Bourvil, Jean-Jacques Jelot-Blanc et James Huet, éd. Stock
- 1990 : Bourvil, ou la tendresse du rire, Philippe Huet et Élizabeth Coquart, éd. Albin Michel
- 2000 : Bourvil… c'était bien, Gérard Lenne, éd. Albin Michel
- 2003 : Chansons de Bourvil en bandes dessinées (coll.), éd. Petit à Petit
- 2006 : répliques de Bourvil, Jean-Jacques Jelot-Blanc, éd. du Rocher
- 2006 : Bourvil. De rire et de tendresse, Philippe Crocq et Jean Mareska, éd. Privat
- 2008 : Dictionnaire des comédiens français disparus, Yvan Foucart, Mormoiron : Éditions cinéma, 2008, 1185 p. (ISBN 978-2-9531-1390-7)
- 2010 : Bourvil : ça va, ils sont contents, Pascal et Annie Delmotte, Gilles Verlant, préface de Dany Boon, Flammarion, 2010, 208 p.
Documentaires
- Légende Bourvil, Air Production (la société de Jean-Jacques Vital, grand ami de Bourvil), 52' (VHS)
- 1982 : Bourvil, un éclat de rire, réalisateur Catherine Dupuis, scénario Catherine Chanteloup et Jocelyne Triquet (TV)
- 1996 : Bourvil, réalisateur Jacques Pessis, 25' (TV)
- 2000 : Sur les traces de Bourvil, évocations avec les Frères Taloche, réalisateur Pierre Dupont, RTBF/ARTE/TSR, 30' (TV et DVD)
- 2005 : portrait sur France 2 par François Morel et Antoine de Caunes, dans le cadre de l'émission Les 100 plus grands français de tous les temps, (TV - cf. supra)
- 2006 : Bourvil, l'homme qui s'était fait artiste. Portrait d'une star pas comme les autres, réalisateur Armand Isnard, Cat Productions, 58' (TV)
- 2007 : L'air du temps, réalisateur Jacques Plessis, 55' (TV)
sources
WIKIPEDIA
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Jacques Dacqmine, né le 30 novembre 1923 à La Madeleine et mort le 28 mars 2010 à CAEN (Calvados), est un acteur et scénariste français. On lui doit également les doublages de James Mason, dans La Mort aux trousses, et de George Sanders dans Le Village des damnés.
Né en 1923, l'acteur, qui avait quitté la Comédie Française en 1947, avait décidé de rejoindre la formation de Madeleine Renaud-Jean-Louis Barrault.
Le comédien qui s'est illustré dans de nombreuses tragédies comme Phèdre, Oedipe ou dans Hamlet, avait aussi fait sensation dans sur grand écran dans Germinal, La Neuvième Porte ou encore Un crime au Paradis.
Egalement scénariste reconnu (il a mis en scène en 1982 L'amour s'invente), Jacques Dacqmine était aussi connu pour avoir doublé James Mason, dans La Mort aux trousses et George Sanders dans Le Village des damnés.
Jacques Dacqmine avait aussi été conseiller artistique du directeur de la télévision à l'époque de l'ORTF.
Le comédien qui s'est illustré dans de nombreuses tragédies comme Phèdre, Oedipe ou dans Hamlet, avait aussi fait sensation dans sur grand écran dans Germinal, La Neuvième Porte ou encore Un crime au Paradis.
Également scénariste reconnu (il a mis en scène en 1982 L'amour s'invente), Jacques Dacqmine était aussi connu pour avoir doublé James Mason, dans La Mort aux trousses et George Sanders dans Le Village des damnés.
A l'écran, il joua les aristocrates sous la Révolution (le cycle des "Caroline chérie") ou au XXe siècle ("Les aristocrates"). Il s'est surtout consacré aux tâches syndicales à partir de 1958, mais on l'a revu avec plaisir dans "Inspecteur Lavardin" où il interprétait le rôle d'un écrivain catholique assassiné dans des conditions particulièrement troubles...
Une longue carrière de 1941 à 2003 avec des films aux titres prédestinés commençant par "Premier rendez-vous" dans le rôle d'un élève à "Adieu" dans celui d'un médecin.
Un peu moins d'une cinquantaine de films de cinéma dont Macadam avec Françoise Rosay, Paul Meurisse, Simone Signoret, la trilogie de Caroline chérie avec Martine Carol, Les Aristocrates de Denys de La Patellière 1955 avec Pierre Fresnay, Michel Strogoff 1956 avec Curd Jürgens, Des femmes disparaissent de Édouard Molinaro 1958 avec Robert Hossein à Un crime au paradis de Jean Becker 2001 avec Jacques Villeret.
La nuit blanche (1948)
A double tour (1959)
Classe tous risques (1960)
Le Jeu de la vérité (1961)
une carrière toute aussi longue au théâtre de 1941 à 2001 et à la télévision de 1964 à 2003.
1964 avec une dramatique policière en plusieurs partie dont je possède le coffret "L'Abonné de la ligne U" dans laquelle il est un inspecteur de police.
en 1995 il joue dans L'Affaire Dreyfus d'Yves Boisset avec Thierry Frémont et Pierre Arditi, et en 2003 il joue dans Mata Hari, la vraie histoire : Le Général Lyautey avec Maruschka Detmers
acteur de doublage également, doublant notamment James Mason, dans La Mort aux trousses ou encore George Sanders dans Le Village des damnés
http://fr.wikipedia.org/wiki/Jacques_DacqmineÉtat civil :
Fut marié à l'actrice française : Madame Louise Conte et Madame Odile Versois.
FILMOGRAPHIE
Jacques DACQMINE a joué dans :2001 - Un crime au paradis 1998 - La Dilettante 1992 - Germinal 1990 - L'Opération corned beef 1990 - Nouvelle vague 1986 - Mélo 1985 - Inspecteur Lavardin 1983 - La Crime 1980 - Le Chaînon manquant 1965 - Coplan FX-18 casse tout 1962 - Maléfices 1961 - L'Affaire Nina B. 1961 - Le Jeu de la vérité 1960 - Ravissante 1959 - À double tour 1959 - Classe tous risques 1959 - Des femmes disparaissent 1957 - Charmants garçons 1956 - C'est arrivé à Aden 1956 - Action immédiate 1956 - Sylviane de mes nuits 1956 - Michel Strogoff 1955 - Les Aristocrates 1954 - Le Fils de Caroline chérie 1952 - Un caprice de Caroline chérie 1950 - Caroline chérie 1949 - Le Secret de Mayerling 1949 - Julie de Carneilhan 1948 - La Nuit blanche 1948 - Sombre Dimanche 1946 - Macadam 1946 - L'Affaire du collier de la Reine 1941 - Premier rendez-vous
Jacques DACQMINE a joué dans la série ou le téléfilm :2003 - Mata Hari, la vraie histoire 2001 - Maigret et la Fenêtre ouverte - 36/54 (2001) 1991 - Maigret - Bruno CREMER (1991-2005) 1984 - L' Ami d'enfance de Maigret - Maigret 61/88 1984 1981 - Nana 1974 - Commissaire Moulin
Biographie :
Né à La Madeleine (France).Classe tous risques - Jean-Paul Belmondo, Jacques Dacqmine
Macadam : photo Jacques Dacqmine, Marcel Blistene, Simone Signoret
- Copyright :© D.R.
Théâtre
- 1942 : Hamlet de William Shakespeare, mise en scène Charles Granval, Comédie-Française (élève du conservatoire)
- 1942 : Phèdre de Racine, mise en scène Jean-Louis Barrault, Comédie-Française (élève du conservatoire)
- 1943 : La Reine morte d'Henry de Montherlant, mise en scène Pierre Dux, Comédie-Française (élève du conservatoire)
- 1943 : Renaud et Armide de Jean Cocteau, mise en scène de l'auteur, Comédie-Française (élève du conservatoire)
- 1943 : Iphigénie à Delphes de Gerhart Hauptmann, mise en scène Pierre Bertin, Comédie-Française
- 1943 : Suréna de Corneille, mise en scène Maurice Escande, Comédie-Française
- 1943 : La Légende du Chevalier d'André de Peretti Della Roca, mise en scène Julien Bertheau, Comédie-Française
- 1943 : Le Soulier de satin de Paul Claudel, mise en scène Jean-Louis Barrault, Comédie-Française
- 1944 : La Dispute de Marivaux, mise en scène Jean Martinelli, Comédie-Française
- 1944 : Horace de Corneille, mise en scène Mary Marquet, Comédie-Française
- 1945 : L'Impromptu de Versailles de Molière, mise en scène Pierre Dux, Comédie-Française
- 1946 : Antoine et Cléopâtre de William Shakespeare, mise en scène Jean-Louis Barrault, Comédie-Française
- 1947 : Amphitryon de Molière, mise en scène Jean-Louis Barrault, théâtre Marigny
- 1947 : Phèdre de Racine, mise en scène Jean-Louis Barrault, théâtre des Célestins
- 1948 : Partage de midi de Paul Claudel, mise en scène Jean-Louis Barrault, théâtre Marigny
- 1949 : Partage de midi de Paul Claudel, mise en scène Jean-Louis Barrault, théâtre des Célestins
- 1949 : Le Bossu de Paul Féval et Anicet Bourgeois, mise en scène Jean-Louis Barrault, théâtre Marigny
- 1950 : Malborough s'en va t-en-guerre de Marcel Achard, mise en scène Jean-Louis Barrault, théâtre Marigny
- 1950 : Ami-Ami de Pierre Barillet et Jean-Pierre Grédy, mise en scène Jean Wall, théâtre Daunou
- 1951 : Ami-ami de Pierre Barillet et Jean-Pierre Grédy, mise en scène Jean Wall, théâtre des Célestins
- 1953 : Occupe-toi d'Amélie de Georges Feydeau, mise en scène Jean-Louis Barrault, théâtre des Célestins
- 1954 : Gigi de Colette, mise en scène Jean Meyer, théâtre des Arts
- 1955 : Bérénice de Racine, mise en scène Jean-Louis Barrault, théâtre Marigny
- 1955 : La lune est bleue d'Hugh Herbert, mise en scène Jacques Charon, théâtre Michel
- 1955 : José de Michel Duran, mise en scène Christian-Gérard, théâtre des Nouveautés
- 1957 : Partage de midi de Paul Claudel, mise en scène Jean-Louis Barrault, théâtre Sarah-Bernhardt
- 1958 : Le Bossu d'après Paul Féval, adaptation Guy Haurey, mise en scène Jacques Dacqmine, théâtre de l'Apollo
- 1960 : Le Balcon de Jean Genet, mise en scène Peter Brook, Théâtre du Gymnase
- 1960 : Bérénice de Racine, mise en scène André Barsacq, Théâtre du Gymnase
- 1961 : Mais n'te promène donc pas toute nue ! de Georges Feydeau, mise en scène Jean-Louis Barrault, Odéon-Théâtre de France
- 1961 : Judith de Jean Giraudoux, mise en scène Jean-Louis Barrault, Odéon-Théâtre de France
- 1961 : Partage de midi de Paul Claudel, mise en scène Jean-Louis Barrault, Odéon-Théâtre de France
- 1962 : Hamlet de William Shakespeare, mise en scène Jean-Louis Barrault, Odéon-Théâtre de France
- 1962 : Phèdre de Racine, mise en scène Raymond Gérôme, Théâtre du Gymnase
- 1962 : Hedda Gabler d'Henrik Ibsen, mise en scène Raymond Rouleau, théâtre Montparnasse
- 1963 : Bérénice de Jean Racine, mise en scène André Barsacq, Théâtre du Gymnase
- 1964 : Judith de Friedrich Hebbel, mise en scène Pierre Debauche, Comédie de Bourges
- 1964 : Jules César de William Shakespeare, mise en scène Raymond Hermantier, Festival de Lyon, théâtre Sarah-Bernhardt
- 1965 : Phèdre de Racine, mise en scène Raymond Gérôme, théâtre du Gymnase
- 1965 : Antoine et Cléopâtre de William Shakespeare, mise en scène François Maistre, Serge Bourrier, Jean Larroquette, théâtre Sarah-Bernhardt
- 1966 : L'Ordalie ou la Petite Catherine de Heilbronn d'Heinrich von Kleist, mise en scène Jean Anouilh et Roland Piétri, théâtre Montparnasse
- 1968 : Les Yeux crevés de Jean Cau, mise en scène Raymond Rouleau, Théâtre du Gymnase
- 1981 : Domino de Marcel Achard, mise en scène Jean Piat, théâtre Marigny
- 1983 : La Chienne dactylographe de Gilles Roignant, mise en scène Daniel Benoin, théâtre de la Gaîté-Montparnasse
- 1984 : Angelo, tyran de Padoue de Victor Hugo, mise en scène Jean-Louis Barrault, théâtre Renaud-Barrault
- 1985 : Les apparences sont trompeuses de Thomas Bernhard, mise en scène Daniel Benoin, Comédie de Saint-Etienne
- 1986 : Le Silence éclaté de Stephen Poliakoff, mise en scène Jean-Paul Roussillon, théâtre de la Madeleine
- 1989 : Le Foyer d'Octave Mirbeau, mise en scène Régis Santon, théâtre de la Plaine
- 1991 : La Société de chasse de Thomas Bernhard, mise en scène Jean-Louis Thamin, théâtre de l'Atelier
- 1993 : La Nuit de Michel-Ange de Philippe Faure, mise en scène Jean-Paul Lucet, théâtre des Célestins
- 1998 : Narcisse de Jean-Jacques Rousseau, mise en scène Didier Bezace, théâtre de la Commune
- 2001 : Lorenzaccio, une conspiration en 1537 d'après Alfred de Musset et George Sand, mise en scène Henri Lazarini, théâtre Mouffetard
Filmographie
Cinéma
- 1941 : Premier rendez-vous : un élève du collège
- 1946 : L'Affaire du collier de la reine : Rétaux de Villette
- 1946 : Macadam : François
- 1948 : La Nuit blanche : Jacques
- 1948 : Sombre dimanche : Jan Laszio
- 1949 : Le Secret de Mayerling : l'archiduc François-Ferdinand
- 1950 : Julie de Carneilhan : Coco Votard
- 1951 : Caroline chérie : Gaston de Sallanches
- 1953 : Un caprice de Caroline chérie : Gaston de Sallanches
- 1955 : Le Fils de Caroline chérie : Général de Sallanches
- 1955 : Les Aristocrates : Arthus de Maubrun
- 1956 : C'est arrivé à Aden : Burton
- 1956 : Michel Strogoff : Le Grand-duc
- 1957 : Charmants Garçons : Charles
- 1957 : Action immédiate : Walder
- 1957 : Sylviane de mes nuits : Lucien
- 1959 : Des femmes disparaissent : Victor Quaglio
- 1959 : La Belle et le tzigane : Louis de Vintheuil
- 1959 : À double tour : Henri Marcoux
- 1960 : Quai Notre-Dame : Lormoy
- 1960 : Classe tous risques : Blot
- 1960 : Ravissante : Marc Cotteret
- 1961 : Le Jeu de la vérité : Guillaume Geder
- 1961 : L'Affaire Nina B. : Dr. Zorn
- 1962 : Maléfices : Vial
- 1963 : Commissaire mène l'enquête, section Geste d'un fanatique : Gilbert
- 1964 : Les Cavaliers de la terreur
- 1964 : Coplan, agent secret FX 18 : Le Vieux
- 1965 : Coplan FX 18 casse tout : Le Vieux
- 1968 : Phèdre : Thésée
- 1978 : Brigade mondaine : Le directeur de la P. J.
- 1980 : Le Chaînon manquant : Récitant
- 1983 : La Crime : maître Antoine d'Alins
- 1986 : Inspecteur Lavardin : Raoul Mons
- 1986 : Mélo : Dr. Remy
- 1989 : Erreur de jeunesse : M. Monfort
- 1990 : Nouvelle Vague : le PDG
- 1991 : L'Opération Corned-Beef : le général Moulin
- 1991 : Fortune Express : Pavlic
- 1993 : Germinal : Philippe Hennebeau
- 1994 : OcchioPinocchio : le chef de la police
- 1998 : ...Comme elle respire : maître Maillard
- 1999 : La Dilettante : M. Delaunay
- 1999 : La Neuvième Porte : le vieil homme
- 2001 : Un crime au paradis : le président Laborde
- 2003 : Happy Victor
- 2003 : Rien que du bonheur : J.-M. Bugues
- 2003 : Adieu : le médecin
Télévision
- 1962 : L'inspecteur Leclerc enquête, épisode Vengeance de Marcel Bluwal
- 1963 : L'inspecteur Leclerc enquête, épisode La Menace de Yannick Andreï
- 1963 : Siegfried de Marcel Cravenne
- 1964 : L'Abonné de la ligne U de Yannick Andreï : l'officier de police principal Frédéric Belot
- 1965 : La Misère et la Gloire : Firmin
- 1966 : Le train bleu s'arrête 13 fois, épisode Monaco : Non-lieu de Yannick Andréi
- 1966 : L'Île au trésor : John Trelawney
- 1967 : Malican père et fils : M. Duthuit
- 1968 : Le Regret de Pierre Guilhem : Aicard
- 1969 : Le Trésor des Hollandais : Morales
- 1978 : Le Mutant de Bernard Toublanc-Michel : le professeur Masson
- 1978 : Douze heures pour mourir : le commissaire Polak
- 1979 : Louis XI ou Le pouvoir central : le cardinal La Balue
- 1979 : L'Éblouissement : Lucien
- 1980 : Jean Jaurès: vie et mort d'un socialiste : Viviani
- 1980 : Arsène Lupin joue et perd : M. Kesselbach
- 1980 : Messieurs les Jurés, épisode L'Affaire Lezay d'Alain Franck : l'avocat général
- 1981 : Histoires extraordinaires : La Chute de la maison Usher : Dr. Hawthorne
- 1981 : Nana
- 1981 : Le Mystère de Saint-Chorlu : l'abbé Pluton
- 1981 : Arcole ou la terre promise : le général Lamoricière
- 1981 : Staline est mort d'Yves Ciampi : Joukov
- 1982 : Des yeux pour pleurer : maître Ryquart, syndic
- 1983 : Les Nouvelles Brigades du Tigre de Victor Vicas, épisode Les Fantômes de Noël : Alphonse Moulin
- 1984 : La Piovra : le professeur Sebastiano Cannito
- 1984 : Les Enquêtes du commissaire Maigret, épisode L'Ami d'enfance de Maigret de Stéphane Bertin
- 1985 : La Piovra 2 : le professeur Sebastiano Cannito
- 1988 : L'Affaire Saint-Romans : Louis Saint-Romans
- 1988 : L'Argent de Jacques Rouffio : Bismark
- 1992 : Un beau petit milliard : Monsieur de Mouriez
- 1992 : Le Secret du petit milliard : le notaire
- 1993 : La Guerre blanche
- 1995 : L'Affaire Dreyfus : Mercier
- 1995 : Sandra, princesse rebelle : Romian Kouros
- 1996 : Médée : Créon
- 1998 : La Poursuite du vent : Anselme Curiol
- 2001 : Maigret, épisode Maigret et la Fenêtre ouverte : Oscar Laget
- 2001 : L'Algérie des chimères : Pélissier
- 2002 : La Bataille d'Hernani : Charles X
- 2003 : Mata Hari, la vraie histoire : le maréchal Lyautey
- En tant que scénariste
SOURCES DIVERSES
WIKIPEDIA - photos google
http://www.lesgensducinema.com/entree.php
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Ginette Leclerc, de son vrai nom Geneviève Lucie Menut, née le 9 février 1912 à Paris 18e et morte le 2 janvier 1992 à Paris 16e, est une actrice française.
Biographie :
Ginette Leclerc est née à Montmartre où ses parents, Louis Menut et Suzanne Fauth, tiennent une joaillerie. Délurée et avide d'indépendance, elle se marie à dix-sept ans, le 20 octobre 1930, avec un danseur de seize ans son aîné, Lucien Leclerc, « pour ne pas travailler ». En effet, elle veut être danseuse, mais sa famille s'oppose à ce choix.
Toutefois, le ménage avec son mari ne dure pas et ils finissent par divorcer le 3 juillet 1939. Plus tard, Ginette Leclerc partage pendant une dizaine d'années la vie du comédien Lucien Gallas.
Elle a des débuts assez difficiles, posant pour des cartes postales coquines, et faisant de la figuration pour le cinéma à partir de 1932, jusqu'au jour où elle est remarquée par Jacques Prévert.
C'est dans Ciboulette en 1933 que Claude Autant-Lara lui confie un petit rôle, qui sera le véritable début de sa carrière, suivi bientôt par L'Hôtel du libre échange de Georges Feydeau en 1934, transposé au cinéma par Marc Allégret, elle y donne notamment la réplique à Fernandel, puis L'homme de nulle part en 1937 de Pierre Chenal, ainsi que Prisons sans barreaux où elle apparaît d'une grande perversité.
Elle devient célèbre en 1938 grâce au film La Femme du boulanger de Marcel Pagnol, aux côtés de Raimu et de la chatte Pomponette. Son meilleur rôle et le plus célèbre sera dans Le Corbeau de Clouzot où elle joue une femme sensuelle et boîteuse, amoureuse d’un médecin, sans oublier sa composition dans Le Val d'enfer de Maurice Tourneur.
Sous l’occupation, Ginette Leclerc est la partenaire de Tino Rossi, Jean Tissier, Georges Marchal et bien d’autres grands acteurs de l'époque, mais elle tient aussi un cabaret avec son ami de l’époque, guère recommandable, et accueille pronazis et occupants.
Emprisonnée presqu'une année à la Libération pour avoir aussi travaillé à Berlin pour la firme allemande Continental, elle ne retrouve plus de grands rôles, sauf en 1948, dans la Maudite, co-production franco-belge réalisée par Norbert Benoit, scénario de Norbert Benoit et Marcel Roy, et en1949, dans Un homme marche dans la ville de Marcello Pagliero, en 1951, dans le Plaisir, de Max Ophüls et en 1955 dans le film Gas-oil de Gilles Grangier, où elle interprète Mme Scoppo.
Son dernier rôle sur le grand écran remonte à 1977 dans La Barricade du point du jour de René Richon. Elle a alors soixante-cinq ans.
Cela ne l'empêche pas de participer aussi à plusieurs séries policières de la télévision, entre autres Maigret ou Les Cinq Dernières Minutes, passant, bien souvent avec l’âge, de rôles de prostituée à ceux de « mère maquerelle ».
Elle aura tourné en tout près de cent films.
On la vit aussi au théâtre, notamment dans des pièces de Marcel Achard et pour Jean-Paul Sartre.
Avec ses yeux de braise, son sourire charnel et sa voix canaille, Ginette Leclerc fut, pendant des années, la représentation de la femme fatale et de la vamp des bas-fonds.
En 1984, deux chutes dans son appartement de la rue de Belloy dans le 16e arrondissement de Paris, l'obligèrent à une longue rééducation. Elle meurt le 2 janvier 1992, des suites d'un cancer. Elle est inhumée au cimetière parisien de Pantin dans la 14e division.
Ginette Leclerc dira d'elle : « Je suis l'actrice qui a fait le plus longtemps le trottoir et qui a été le plus souvent assassinée ».
En 1963, elle a écrit un livre de souvenirs, intitulé simplement Ma vie privée.
INFORMATIONS :
ANECDOTES :
Elle se maria à l'âge de 17 ans avec un danseur (Lucien Leclerc).
Après le divorce elle garde le nom de Leclerc.
Elle se disait l'actrice la plus convoitée pour ses rôles de prostitueés.
En 1963, elle a écrit un livre de souvenirs : Ma vie privée - (Ed. La Table Ronde).
À la Libération, on lui reprochera d'avoir tourné pour la Continental allemande la comédienne passera un an en prison. Elle reviendra vers les studios, mais ne figurera plus jamais en tête d'affiche.
Deux chutes successives en 1984, l'obligèrent à une longue rééducation sous la surveillance d'un kiné.
Elle vécut constamment avec sa mère à ses côtés, et sa mère décéda deux mois avant la célébration de son centenaire.
Elle décédera un an après sa mère d'un profond et douloureux chagrin.
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RÉPÉTITION AVEC GINETTE LECLERC
Et il (Raimu) pouvait tout jouer. Je me rappelle toujours cette matinée où l'on avait convoqué Ginette Leclerc, un peu avant le premier tour de manivelle de "Noix de Coco" (1935). Elle était pressentie pour jouer le rôle d'une ingénue... C'était inattendu, mais amusant. On lui fit lire l'une des scènes principales de son rôle. Au bout de quelques répliques, Jules lui arracha le manuscrit et dit: "Ecoute, moi, je vais te la lire, ta scène! ".
Ce fut admirable. Ce géant à voix de bronze était devenu tout à coup l'ingénue la plus frêle, la plus pure. Il était le personnage même. Quand il eut terminé, il rendit le manuscrit à Ginette Leclerc et lui dit: "Allez! Vas-y maintenant !" Elle "donna" sa scène , mais ce ne fut pas très bon. Alors Raimului dit d'une voix de tonnerre : "Mais tu n'as donc jamais été jeune fille de ta vie!..."
Voilà l'un des miracles du comédien. Au cours de son travail d'acteur, de ses méditations, de ses lectures de pièces, de ses études de rôles et de ses gammes de toutes sortes, on peut être sûr qu'il n'avait pas manqué, lui, d'être jeune fille.
Témoignage du scénariste Marcel Achard. Extrait de "Raimu" de Roger Régent.
Le CORBEAU :
Tourné en pleine seconde guerre mondiale (1943), le film stigmatise sans la moindre concession les travers humains. Financé par les allemands, il a valu pas mal d’ennuis à Clouzot après-guerre, les français y voyant rien moins qu’une collaboration dans le seul but de discréditer le français de souche. Tout chauvinisme froissé écarté, il subsiste uniquement un tableau très noir de l’âme humaine, souvent manipulatrice et toujours corruptible.
Aucun personnage ne sort indemne de cette chasse au corbeau. Les révélations vont bon train et la suspicion n’épargne personne. Clouzot distille ses rebondissements comme personne et il faut attendre le tout dernier plan du film pour connaître enfin la vérité. Et quelle vérité ! Un chef d’œuvre absolu du film noir, totalement incontournable.
Profession :
Actrice française.
Date et lieu de naissance :
09-02-1912, à Montmartre, Paris, France.
Date et lieu du décès :
02-01-1992, à Paris, France.
Cause du décès :
D'un cancer à l'âge de 79 ans.
Nom de naissance :
Geneviève Lucie Menut.
Divorcée d'un danseur Lucien Leclerc (1929 - pas de date)
Divorcée de Lucien Gallas.Le plaisir - Danielle Darrieux, Paulette Dubost, Jean Gabin, Ginette Leclerc, Mila Parely, Héléna Manson, Madeleine Renaud, Mathilde Casadesus
Sources Wikipedia
http://fr.wikipedia.org/wiki/Ginette_Leclerc
-cinema. photographies google.
http://cinememorial.com/contact.php
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Danielle Darrieux, née le 1er mai 1917 à Bordeaux, est une actrice française.
En huit décennies de carrière, Danielle Darrieux a traversé l’histoire du cinéma parlant et a une carrière parmi les plus longues du cinéma. Elle est aujourd'hui l'une des dernières actrices mythiques du cinéma mondial.
Comédienne, elle s'est montrée à son aise dans tous les genres, avec un égal bonheur, depuis les jeunes filles ingénues dans des comédies musicales « à la française », aux jeunes filles romantiques de drames historiques, la Marie Vetsera de Mayerling (1936) d’Anatole Litvak et la Catherine Yourevska de Katia (1938) de Maurice Tourneur, en passant par les mélodrames et les comédies pétillantes d’Henri Decoin dont Abus de confiance (1938), Retour à l'aube (1938), Battement de cœur (1939), Premier rendez-vous (1941), jusqu'aux sommets de sa carrière que représentent notamment Occupe-toi d'Amélie (1949) de Claude Autant-Lara, La Vérité sur Bébé Donge (1952) de Decoin et surtout les films de Max Ophüls. Après la bourgeoise de La Ronde, Ophüls lui fera jouer une prostituée dans Le Plaisir et enfin lui offrira son plus beau rôle dans Madame de…
La comédienne, bien des années avant Brigitte Bardot, va imposer les initiales de son prénom et de son nom : DD.
Biographie
Danielle Darrieux voit le jour en 1917 à Bordeaux au sein d’une famille de mélomanes, mais passe son enfance à Paris.
La mort prématurée de son père contraint sa mère à donner des leçons de chant pour subsister.
Danielle en retire très tôt un goût prononcé pour la musique. Elle est dotée d’une voix menue, mais juste et claire. Elle prend également des cours de violoncelle et de piano, entrant même au Conservatoire de musique (études de violoncelle).
L'actrice spontanée
C’est par l’intermédiaire du mari d’une élève de sa mère, Marie Serta, qu’elle apprend que deux producteurs, Delac et Vandal, recherchent une héroïne d'environ treize ou quatorze ans pour leur prochain film. Elle se présente et passe des essais aux studios d’Épinay qui se révèlent concluants Elle débute à 14 ans pour un premier rôle dans Le Bal (1931) de Wilhelm Thiele et, tout de suite, séduisant les producteurs par son allant et sa spontanéité, elle décroche un contrat de cinq ans.
Elle ne pensait pas initialement exercer le métier d'actrice, et n'a jamais pris de cours d'art dramatique.
« Jeune première idéale » du cinéma français dans les années 1930, elle a connu un succès qui ne s'est jamais démenti. Elle a beaucoup tourné, évoluant discrètement avec les années »
Sa carrière commence avec des rôles de gamine facétieuse et fantasque aux côtés des plus grands acteurs populaires du cinéma français d'avant-guerre : Jean-Pierre Aumont, Henri Garat, Pierre Mingand et surtout Albert Préjean avec qui elle forme, en six films, le couple de charme des comédies musicales françaises des années 1930 (La crise est finie, Dédé, Quelle drôle de gosse...).
Dès son premier film, elle chante et interprète, dans bon nombre de ses films (bien souvent dans des compositions de Georges Van Parys), des chansons populaires qui font la joie du public : La crise est finie, Un mauvais garçon, Une charade et Premier rendez-vous, que la France entière fredonnera pendant des mois durant l’Occupation.Durant cette période, elle a aussi tourné dans le film Mauvaise graine (1933), réalisé par un scénariste autrichien exilé, fuyant l’Allemagne nazie, Billy Wilder. Un film tourné dans les rues de Paris en décors naturels. « C’était une sorte de film d’avant-garde » dira Wilder.
Elle devient, en 1935, l'épouse du réalisateur Henri Decoin, rencontré un an plus tôt lors du tournage de L'Or dans la rue[3]. Il lui fait tourner des comédies charmantes qui, aujourd'hui encore, font la joie des cinéphiles : J'aime toutes les femmes, Le Domino vert, Mademoiselle ma mère, ...
On la surnomme alors « la fiancée de Paris » et elle triomphe déjà au box-office.
« Le succès, c’est un mystère, j’ai réussi peut-être parce que mon personnage n’était pas courant sur les écrans : je veux dire par là que je n’étais simplement qu’une jeune fille, alors que les autres gamines de quatorze ans jouaient déjà à la vamp »
Toujours en 1935, Anatole Litvak lui offre un rôle plus dramatique : dans Mayerling, elle interprète une fragile et touchante comtesse Marie Vetsera aux côtés de Charles Boyer, déjà star en Amérique du Nord. C'est une révélation : Danielle Darrieux se montre émouvante tout en restant spontanée et naturelle. Le film connaît un succès mondial qui lui ouvre les portes d’Hollywood. C'est la consécration internationale pour Danielle Darrieux qui signe un contrat de 7 ans avec les studios Universal. Accompagnée de son mari, elle s’embarque pour Hollywood et tourne son premier film américain en 1938, La Coqueluche de Paris avec Douglas Fairbanks Jr.. Nino Frank, journaliste, déclara : « Danielle Darrieux débute à Hollywood et elle le fait avec une grâce extrêmement nuancée, un charme dépourvu de timidité, un talent qui enchante parce qu’elle est à l’aise et ne le brandit pas comme un drapeau »
Mais très vite Danielle Darrieux s’ennuie à Hollywood et préfère casser son contrat pour rentrer en France.
Entre-temps, Danielle Darrieux a déjà tourné un film de Maurice Tourneur, Katia qui exploite le succès et la magie de Mayerling. Henri Decoin confirmera également le talent dramatique de Danielle Darrieux avec Abus de confiance et Retour à l'aube, et surtout, profitant de son expérience acquise aux États-Unis, il tourne un chef-d’œuvre digne des meilleures comédies américaines Battement de cœur, un autre triomphe.
Danielle Darrieux déclare à propos de Henri Decoin : « …J’ai toujours eu une absolue confiance en lui et je lui ai obéi en tout. Sans ses conseils, son flair et son appui, je serais sans aucun doute restée une jolie fille chantant et bêtifiant dans des productions mineures et j’aurais probablement quitté le métier assez rapidement. Il a su me mettre en valeur et me persuader que je pouvais jouer de grands rôles dramatiques. Il a même écrit pour moi, m’imposait ainsi dans un emploi où personne ne m’imaginait et ne me voulait. Il m’encourageait quand je perdais confiance ou quand je voulais abandonner. C’est à lui et à lui seul, que je dois d'être ce que je suis devenue »
Les trois derniers films de Decoin sont des succès et Darrieux est l’une des vedettes les plus populaires du moment.
« ...Le public plébiscite, ovationne Danielle Darrieux. Les femmes portent à son instar des cravates, des jupes souples, les cheveux ondulés et libres sur les épaules... N’est-elle pas (sondage de la Cinématographie française) la plus populaire des vedettes ? N’est-elle pas copiée par toutes les jeunes femmes et jeunes filles qui voudraient posséder son aisance, sa joyeuseté, son élégance jamais tapageuse, toujours dans le vent ? »
Darrieux tourne un nouveau film avec Decoin, Coup de foudre, mais la guerre est déclarée et le film interrompu restera inachevé.
Les années de guerre
Divorcée d’Henri Decoin en 1941, avec qui elle conservera toujours des relations amicales, Danielle accepte, la même année, de tourner dans Premier rendez-vous pour la Continental. « Comme j’avais – à l’instar de beaucoup de mes camarades – tourné en Allemagne avant la guerre, je n’avais pas une idée bien précise de ce que représentait cette compagnie]. » Le film et la chanson-titre connaissent un succès énorme en cette époque des années sombres de la guerre où le public a besoin de divertissement.
Elle se remarie en 1942 avec Porfirio Rubirosa, rencontré dans le Midi de la France, ambassadeur de Saint-Domingue, il sera soupçonné d’espionnage contre l’Allemagne au point d’être interné en Allemagne. Alfred Greven, directeur de la Continental, fait subir des pressions à Danielle Darrieux au point d’exiger d’elle, si elle ne veut pas que « la personne qui lui était chère eût de gros ennuis », de tourner deux autres films Caprices et La Fausse maîtresse pour la compagnie.
Elle fit également partie du voyage à Berlin en 1942 en compagnie d’autres acteurs français sous contrat avec la Continental dont Albert Préjean, René Dary, Suzy Delair, Junie Astor et Viviane Romance[. Dans un documentaire diffusé sur ARTE au début des années 1990, elle déclarait qu’elle n'était partie en Allemagne, qu'après un accord avec les Allemands, en ayant l'assurance de rencontrer son mari Porfirio Rubirosa qui y était incarcéré. Une fois son mari libéré, Danielle rompt son contrat avec la Continental et passe la fin de la guerre en résidence surveillée à Megève puis, sous un faux nom, dans la région parisienne. Elle ne fut que peu inquiétée à la Libération.
La grâce absolue
Après trois années d’interruption, Danielle Darrieux revient à l’écran décidée à tourner la page aux rôles de jeunes filles écervelées de ses débuts. Après quelques années un peu grises, elle se remarie une troisième et dernière fois avec Georges Mitsinkidès en 1948, et commence pour elle une seconde carrière encore plus brillante que la première.
Après quelques films mineurs, Jean Cocteau, pour laquelle il envisagea quelques années plus tôt d’adapter La Princesse de Clèves , fait appel à elle pour interpréter la reine d’Espagne dans Ruy Blas (1948) de Pierre Billon avec Jean Marais. Mais c’est Claude Autant-Lara qui, l’employant différemment, lui donne l’occasion de renouer avec le succès avec trois films, un truculent vaudeville Occupe-toi d'Amélie (1949), où elle joue une femme entretenue de la Belle Époque, dans Le Bon Dieu sans confession (1953) où rouée et ambiguë elle interprète la garce assumée et Le Rouge et le Noir.
À nouveau, Henri Decoin la sollicite et l’impose dans un rôle très noir La Vérité sur Bébé Donge (1952) avec Jean Gabin. Elle est sublime dans ce rôle, un de ses meilleurs, d’une épouse aimante et bafouée qui devient une meurtrière statufiée. Elle fera deux autres films avec Decoin, un polar Bonnes à tuer et un film historique, L'Affaire des poisons où elle incarne Madame de Montespan.
Dans les années 1950, elle retrouve Hollywood pour quelques films. Elle chante et danse dans une comédie musicale aux côtés de Jane Powell dans Riche, jeune et jolie. Elle est choisie par Joseph Mankiewicz pour incarner la comtesse Anna Slaviska dans L'Affaire Cicéron avec James Mason, elle joue également la mère de Richard Burton (pourtant son cadet de 7 ans seulement) dans Alexandre le Grand (1956) de Robert Rossen.
Danielle Darrieux est au sommet de sa beauté et de son talent, elle triomphe aussi bien à l'écran qu'à la scène. Un grand directeur d’actrices va exploiter son admirable talent de tragédienne et revenu de son exil américain, Max Ophüls fait de Darrieux, au début des années 1950, son égérie. Danielle Darrieux n’a jamais été aussi belle que dans les films de ce « magicien » comme elle le nommera.
Elle tourne dans trois chefs-d’œuvre : La Ronde (1951) où elle incarne une épouse infidèle que ni son mari ni son amant ne parviennent à satisfaire ; Le Plaisir (1952) la transfigure, sous le soleil de Normandie, en putain respectueuse touchée par la grâce ; et surtout Madame de... Chef-d’œuvre absolu qui commence comme une comédie légère et sombre dans le drame. Danielle Darrieux y fait une création digne de Dietrich et Garbo Madame de... : « … une femme prise au piège des passions, oiseau qui se croyait volage et se trouve tout à coup captif, masque mondain qui recèle une âme inquiète, corps d’apparat où le cœur va exercer ses terribles ravages. »
Karl Guérin écrira sur cette collaboration :
« ...de La Ronde au Plaisir, du Plaisir à Madame de..., les personnages interprétés par Danielle Darrieux découvrent la réalité du masque social dont ils finissent par être les victimes. Errant au milieu de tous les bonheurs possibles et jamais réalisés, celle qui fut la plus célèbre ingénue du cinéma français semble de film en film découvrir avec naïveté et étonnement l’univers des sensations et des passions. Parvenir à animer d’un frémissement ce visage et ce corps si ordinairement élégants, parvenir à attirer à la lumière du jour un peu de la femme dissimulée derrière l’image frivole et rassurante chère à l’actrice : voilà l’indice d’un certain plaisir ophulsien dont Danielle Darrieux fut plus que tout autre la victime consentante »
Elle tourne aussi avec les plus grands acteurs de l’époque Jean Gabin, Jean Marais, Jeanne Moreau, Bourvil, Fernandel, Louis de Funès, Alain Delon, Jean-Claude Brialy, Michèle Morgan, Michel Piccoli... Elle donne également la réplique à Gérard Philipe dans deux adaptations de classiques de la littérature, en amoureuse éplorée dans Le Rouge et le Noir (1954) de Claude Autant-Lara d’après Stendhal et en femme d’affaires mêlant autorité et séduction dans Pot-Bouille (1957) de Julien Duvivier d’après Zola, deux énormes succès.
Duvivier, dont elle est devenue l'actrice préférée, la retrouve et l’entoure d’une pléiade d’acteurs comme Paul Meurisse, Lino Ventura, Serge Reggiani, Bernard Blier... dans un huis clos dramatique, Marie-Octobre (1959). Elle tournera encore avec Marcel L'Herbier, Sacha Guitry, Christian-Jaque, Marc Allégret, Henri Verneuil...
Les admirateurs
Désormais, dans les années 1960, le temps est aux rencontres avec des cinéastes qui sont, avant tout, ses admirateurs. La nouvelle vague la fait tourner, Claude Chabrol dans Landru (1962) et Jacques Demy dans Les Demoiselles de Rochefort (1967). Elle reste, dans cette comédie musicale, la seule comédienne non doublée au chant.
Parallèlement, le théâtre la rattrape. Après avoir fait ses débuts en 1937 dans une pièce d’Henri Decoin Jeux Dangereux et quelques pièces au cours des deux décennies suivantes (Sérénade à trois de Noel Coward, Faisons un rêve de Sacha Guitry...), Françoise Sagan, scénariste du Landru de Chabrol, lui offre un rôle en or en 1963, La Robe mauve de Valentine qui est un immense succès.
Dominique Delouche, jeune cinéaste, la sollicite pour deux films, Vingt-quatre Heures de la vie d'une femme (1967), un film que Max Ophüls rêvait déjà de tourner avec Danielle Darrieux et Divine (1975), une comédie musicale.
Jacques Demy reprend le projet d’un film abandonné sept ans plus tôt, Une chambre en ville. Apprenant cela, Danielle Darrieux contacte le réalisateur, démarche qu’elle n’avait jamais entreprise pour aucun film, en espérant interpréter la Baronne Margot Langlois prévue auparavant pour Simone Signoret. Demy, qui s’était toujours promis de retrouver l’actrice, n’osait pas la solliciter pour incarner le rôle d’une alcoolique.
Danielle effectue un magistral retour pour ce film, un drame social entièrement chanté (seule Danielle Darrieux et Fabienne Guyon chantent avec leur propre voix), qui fut encensé par la critique mais connut un échec public. À Jacques Demy, en 1982, elle a précisé : « Je suis un instrument, il faut savoir jouer de moi, alors on sait en jouer ou on ne sait pas. » « Un instrument, oui, rétorquera Demy, mais un Stradivarius »
À son tour, Paul Vecchiali, qui admire la comédienne depuis son enfance et souhaite la diriger depuis longtemps, parvient également à concrétiser son rêve grâce à En haut des marches (1983). Elle y incarne le premier rôle d’une institutrice, très proche de la propre mère du cinéaste, qui revient à Toulon quinze ans après la guerre et affronte les souvenirs liés à la mort de son mari, accusé de collaboration et assassiné à la Libération. Elle y chante trois chansons. Danielle Darrieux avait déjà fait une apparition dans son premier film Les Petits drames et le retrouvera plus tard dans un téléfilm de 1988 avec Annie Girardot, Le Front dans les nuages.
André Téchiné, après un projet avorté Les Mots pour le dire, parvient à réunir Catherine Deneuve et Danielle Darrieux dans Le Lieu du crime (1986).
Par la suite Benoît Jacquot lui donne le rôle d'une vieille excentrique qui veut venger la mort de son amie dans Corps et biens, Claude Sautet la hisse en directrice d’une chaîne de magasins, mère de Daniel Auteuil dans Quelques jours avec moi, elle retrouve deux amies complices de toujours, Micheline Presle et Paulette Dubost, dans le truculent Le Jour des rois.
Danielle redouble d’activité dans les années 2000, outre le succès au théâtre avec Oscar et la dame rose, François Ozon lui fait tourner son 99e film, qui marque ses soixante-dix ans de carrière, et en fait l'une des suspectes de Huit Femmes. Mère de Catherine Deneuve pour la troisième fois, elle y chante le poème d'Aragon mis en musique par Georges Brassens, « Il n'y a pas d'amour heureux ».
En 2006, Danielle Darrieux joue un premier rôle dans Nouvelle chance d'Anne Fontaine aux côtés d'Arielle Dombasle et à 90 ans elle est la victime du film L'Heure zéro adaptation d’un roman d’Agatha Christie. En 2008, elle prévoit de remonter une dernière fois sur scène pour jouer La Maison du lac au côté de Jean Piat mais une chute lors des dernières répétitions l'amène à renoncer à ce projet. En 2009, à 92 ans, elle accepte de tourner dans le nouveau film de Denys Granier-Deferre intitulé Une pièce montée au côté de Jean-Pierre Marielle.
Elle fit aussi un tour de chant en 1967. À partir des années 1970, Danielle Darrieux partage équitablement sa carrière entre théâtre, télévision et cinéma. Une de ses fiertés théâtrale est d’avoir joué et chanté en anglais à Broadway en 1970, dans la comédie musicale Coco interprétant le rôle de Coco Chanel qui avait été joué auparavant par son idole Katharine Hepburn. Elle fit l’unanimité de la critique new-yorkaise, pourtant réputée pour sa férocité, qui salua sa performance.
« …Je reprenais le rôle de Coco Chanel, que Katharine Hepburn, mon idole, avait tenu durant sept mois… C’est la seule personne à qui j’ai demandé un autographe. Je l’adorais. À mes yeux, il n’y avait personne de plus talentueux qu’elle. Dès mon arrivée à New York, elle a été adorable. Elle m’a emmenée dîner chez elle et m’a offert deux tailleurs Chanel. « Je ne m’habille jamais comme ça », m’a-t-elle expliqué. « Moi non plus ! », lui ai-je répondu. On était parfaites pour ce rôle toutes les deux ! »
Elle est chevalier de la Légion d'honneur et officier des Arts et des Lettres. Elle a reçu en 1955, 1957 et 1958 la Victoire de la meilleure comédienne du cinéma français[17].
Elle est également lauréate d'un César d'honneur reçu en 1985, d'un Molière d'honneur décerné en 1997 et en 2003 d'un Molière de la Meilleure comédienne dans Oscar et la dame rose ainsi qu'un Sept d'or en 1995 comme Meilleure comédienne pour Jalna et un Globe de Cristal d'honneur en 2010.
Hommages
Un hommage lui a été rendu à la Cinémathèque française à Paris du 7 janvier au 2 mars 2009, avec une programmation spéciale de plus de 90 films de sa filmographie.
Un autre hommage lui a été rendu par Michel Drucker dans l'émission Vivement dimanche enregistrée le 24 février 2010, au cours de laquelle elle était entourée d'amis tels que Paulette Dubost et Charles Aznavour.Citations
- Danielle Darrieux : « Je suis légère, je suis une actrice légère, je ne suis pas une femme légère, mais je jouais les femmes légères, on m'en a donné beaucoup à jouer, c'est drôle d'ailleurs, parce que je suis le contraire d'une femme légère, mais j'aime bien me donner l'apparence de cela. »
- Danielle Darrieux : « …Max Ophüls adorait noyer les dialogues, étouffer les fins de phrase, ne faire entendre qu'un mot sur trois. « Comme dans la vie », disait-il. C'est ainsi que le bruit d'un fiacre, une conversation mondaine ou encore une musique couvrent toujours le nom de famille de Madame de... »
- « Quelle sublime comédienne, me disait Max Ophüls, regardez ce tendre mouvement de l'épaule ! Regardez ses yeux mi-fermés ! Et ce sourire… oui, son sourire qui ne sourit pas, mais qui pleure ! Ou qui fait pleurer… J’adore travailler avec elle ! Elle sait parfaitement s’imbiber de mes conceptions, comme une idéale éponge intellectuelle, pour les faire égoutter ou, s’il faut, les déverser dans les scènes à jouer, avec une précision de mathématicien… Je l'adore ! »
- « …Son jeu ne se départit jamais d’un certain détachement, une sorte d’underplaying très moderne qui minore tous les affects, nuance la tristesse de sérénité et la joie de mélancolie[ » Jean-Marc Lalanne.
- Catherine Deneuve : « Danielle est une femme que j'adore. Je répète toujours qu'elle est la seule qui m'empêche d'avoir trop peur de vieillir. Elle n'est pas une vieille dame. Je la trouve désirable avec sa voix charmeuse, sa démarche de jeune femme, cette grâce inégalée. Je garde un souvenir ébloui du film de Téchiné Le Lieu du crime. Je jouais sa fille, comme dans Les Demoiselles de Rochefort. Je rêve encore de la retrouver »
- Anne Fontaine (réalisatrice de Nouvelle chance) : « Elle était étonnée qu'un metteur en scène de ma génération puisse penser à elle pour un tel personnage. Etrange coïncidence, elle avait d'ailleurs déjà croisé ce rôle plusieurs fois. J'ai été complètement charmée par sa personnalité, son énergie, le mélange de joie, de gaieté et de mélancolie totalement surmontée. Danielle est entièrement tournée vers l'avenir, elle a un rapport unique au temps »
Filmographie
Cinéma
- 1931 : Le Bal de Wilhelm Thiele - Antoinette
- 1931 : Coquecigrole d'André Berthomieu - Coquecigrole, l'orpheline
- 1932 : Le Coffret de laque de Jean Kemm - Henriette Stenay
- 1932 : Panurge de Michel Bernheim - Régine
- 1933 : Château de rêve de Géza von Bolváry et Henri-Georges Clouzot - Béatrix
- 1934 : Le Secret d'une nuit de Félix Gandéra : présence non créditée
- 1934 : Volga en flammes de Victor Tourjansky - Macha
- 1934 : Mauvaise Graine de Billy Wilder et Alexander Esway - Jeannette
- 1934 : Mon cœur t'appelle de Carmine Gallone et Serge Veber - Nicole Nadin
- 1934 : La crise est finie de Robert Siodmak - Nicole
- 1934 : L'Auberge du Petit-Dragon de Jean de Limur (non créditée)
- 1934 : L'Or dans la rue de Kurt Bernhardt - Gaby
- 1935 : Dédé de René Guissart - Denise
- 1935 : Le Contrôleur des wagons-lits de Richard Eichberg
- 1935 : Quelle drôle de gosse de Léo Joannon - Lucie
- 1935 : J'aime toutes les femmes d'Henri Decoin et Carl Lamac - Danielle
- 1935 : Le Domino vert d'Herbert Selpin et Henri Decoin - Hélène et Marianne de Richmond
- 1936 : Mademoiselle Mozart de Yvan Noé - Denise
- 1936 : Mayerling d'Anatole Litvak - Maria Vetsera
- 1936 : Tarass Boulba de Alexis Granowsky - Marina
- 1936 : Club de femmes de Jacques Deval - Claire Derouve
- 1936 : Port-Arthur de Nicolas Farkas - Youki
- 1936 : Un mauvais garçon de Jean Boyer et Raoul Ploquin - Jacqueline Serval
- 1937 : Mademoiselle ma mère de Henri Decoin - Jacqueline Letournel
- 1937 : Abus de confiance d'Henri Decoin - Lydia
- 1938 : La Coqueluche de Paris (The rage of Paris) d'Henry Koster - Nicole
- 1938 : Katia de Maurice Tourneur - Katia Dolgoronsky
- 1938 : Retour à l'aube d'Henri Decoin - Anita Ammer
- 1940 : Battement de cœur d'Henri Decoin - Arlette
- 1940 : Coup de foudre film resté inachevé de Henri Decoin
- 1941 : Premier rendez-vous d'Henri Decoin - Micheline Chevasse
- 1942 : Caprices de Léo Joannon - Lise
- 1942 : La Fausse Maîtresse d'André Cayatte - Lilian Rander
- 1946 : Adieu chérie de Raymond Bernard - Chérie
- 1946 : Au petit bonheur de Marcel L'Herbier - Martine Cavignol
- 1947 : Bethsabée de Léonide Moguy - Arabella Delvert
- 1948 : Ruy Blas de Pierre Billon - La reine d'Espagne
- 1949 : Jean de la Lune de Marcel Achard - Marceline
- 1949 : Occupe-toi d'Amélie de Claude Autant-Lara - Amélie
- 1950 : La Ronde de Max Ophüls - Emma Breitkopf, la femme mariée
- 1950 : Toselli (Romenzo d'amor) de Duilio Coletti - Luisa d'Asburgo-Lorena
- 1951 : Riche, jeune et jolie (Rich, young and pretty) de Norman Taurog - Marie Devaronne
- 1951 : La Maison Bonnadieu de Carlo Rim - Gabrielle Bonnadieu
- 1952 : La Vérité sur Bébé Donge d'Henri Decoin - Elisabeth "Bébé" Donge
- 1952 : Le Plaisir de Max Ophüls - "Rosa, une pensionnaire dans le sketch : "La maison Tellier"
- 1952 : L'Affaire Cicéron "Five Fingers" / "Operation Cicéron" de Joseph Mankiewicz - La comtesse Anna Staviska
- 1952 : Adorables Créatures de Christian-Jaque - Christine
- 1953 : Madame de... de Max Ophüls - La comtesse Louise de...
- 1953 : Le Bon Dieu sans confession de Claude Autant-Lara - Janine Frejoul
- 1954 : Châteaux en Espagne (El torero) de René Wheeler - Geneviève Dupré
- 1954 : Escalier de service de Carlo Rim - Béatrice Berthier
- 1954 : Le Rouge et le Noir de Claude Autant-Lara - Madame de Rénal
- 1954 : Bonnes à tuer d'Henri Decoin - Constance "Poussy" Andrieux
- 1955 : Napoléon de Sacha Guitry - Eléonore Denuelle
- 1955 : L'Affaire des poisons d'Henri Decoin - Madame de Montespan
- 1955 : L'Amant de lady Chatterley de Marc Allégret - Constance Chatterley
- 1956 : Si Paris nous était conté de Sacha Guitry - Agnès Sorel
- 1956 : Alexandre le Grand (Alexander the great) de Robert Rossen - Olympias
- 1956 : Le Salaire du Péché de Denys de La Patellière - Isabelle Lindstrom
- 1957 : Typhon sur Nagasaki de Yves Ciampi - Françoise Fabre
- 1957 : Pot-Bouille de Julien Duvivier - Caroline Hédouin
- 1958 : Le Septième ciel de Raymond Bernard - Brigitte de Lédouville
- 1958 : Le Désordre et la Nuit de Gilles Grangier - Thérèse Marken, la pharmacienne
- 1958 : La Vie à deux de Clément Duhour - Monique Lebeaut
- 1958 : Un drôle de dimanche de Marc Allégret - Catherine
- 1959 : Marie-Octobre de Julien Duvivier - Marie-Hélène Dumoulin, dite: "Marie-Octobre"
- 1959 : Les Yeux de l'amour de Denys de La Patellière - Jeanne Moncatel
- 1960 : Meurtre en quarante-cinq tours de Étienne Périer - Eve Faugères
- 1960 : L'Homme à femmes de Jacques-Gérard Cornu - Gabrielle/Françoise
- 1961 : Un si bel été (The greengage summer / Loss of innocence) de Lewis Gilbert - Madame Zisi
- 1961 : Vive Henri IV, vive l'amour de Claude Autant-Lara - Henriette d'Entragues
- 1961 : Les Lions sont lâchés d'Henri Verneuil - Marie-Laure
- 1961 : Les Bras de la nuit de Jacques Guymont - Danielle Garnier
- 1961 : Les Petits drames de Paul Vecchiali - Simplement une apparition
- 1962 : Le crime ne paie pas un film à sketches inspiré des bandes dessinées de Paul Gordeaux, de Gérard Oury - Madame Marsais dans le sketch: "L'homme de l'avenue"
- 1962 : Le Diable et les Dix Commandements de Julien Duvivier - Clarisse Ardan dans le sketch: "Tes père et mère honoreras"
- 1962 : Les Don Juan de la Côte d'Azur (I Don Giovanni della Costa Azzurra) de Vittorio Sala - images d'archives
- 1962 : Pourquoi Paris ? de Denys de La Patellière - La prostituée dans le café de Denis
- 1963 : Landru de Claude Chabrol - Berthe Héon
- 1963 : Du grabuge chez les veuves de Jacques Poitrenaud - Judith
- 1963 : Méfiez-vous, mesdames "Un monsieur bien sous tous rapports" de André Hunebelle - Hedwige
- 1964 : Patate de Robert Thomas - Edith Rollo
- 1964 : Le Coup de grâce (Les temps héroïques) de Jean Cayrol et Claude Durand - Yolande
- 1965 : L'Or du duc de Jacques Baratier et Bernard Toublanc-Michel - Marie-Gabrielle
- 1966 : L'Homme à la Buick de Gilles Grangier - Madame Delayrac
- 1967 : Le Dimanche de la vie de Jean Herman - Julia
- 1967 : Les Demoiselles de Rochefort de Jacques Demy - Yvonne Garnier
- 1968 : Vingt-quatre Heures de la vie d'une femme de Dominique Delouche - Alice
- 1968 : Les oiseaux vont mourir au Pérou de Romain Gary - Madame Fernande
- 1969 : La Maison de campagne de Jean Girault - Lorette Boiselier
- 1973 : Roses rouges et piments verts, (No encontré rosas para mi madre) de Francisco Rovira Beleta - Teresa, la mère de Jaci
- 1975 : Divine de Dominique Delouche - Marion Renoir
- 1976 : L'Année sainte de Jean Girault - Christina
- 1979 : Le Cavaleur de Philippe de Broca - Suzanne Taylor
- 1982 : Une chambre en ville de Jacques Demy - Margot langlois
- 1983 : En haut des marches de Paul Vecchiali - Françoise Canavaggia
- 1986 : Le Lieu du crime d'André Téchiné - La grand-mère
- 1986 : Corps et biens de Benoît Jacquot - Madame Krantz
- 1988 : Quelques jours avec moi de Claude Sautet - Madame Pasquier, la mère de Martial
- 1989 : Bille en tête de Carlo Cotti - L'Arquebuse
- 1991 : Le Jour des rois de Marie-Claude Treilhou - Armande
- 1992 : Les Mamies de Annick Lanoë - Lolotte
- 1993 : Les Demoiselles ont eu 25 ans documentaire de Agnès Varda - Témoignage
- 1994 : L'Univers de Jacques Demy documentaire de Agnès Varda - Témoignage
- 2000 : Ça ira mieux demain de Jeanne Labrune - Eva
- 2001 : Emilie est partie court métrage de Thierry Klifa - Émilie
- 2001 : Huit Femmes de François Ozon - Mamy
- 2003 : La marquise est à Bicêtre de Paul Vecchiali
- 2004 : Une vie à t'attendre de Thierry Klifa - Émilie
- 2006 : Nouvelle chance de Anne Fontaine - Odette Saint-Gilles
- 2006 : Persepolis film d'animation de Vincent Paronnaud et Marjane Satrapi - Voix de la grand-mère
- 2007 : L'Heure zéro de Pascal Thomas - Camille Tressilian
- 2010 : Pièce montée de Denys Granier-Deferre : Madeleine
Télévision
- Téléfilms, séries et feuilletons
- 1960 : Le Bal des vagabonds Réalisateur inconnu - Participation sous réserve
- 1969 : La Robe mauve de Valentine de Robert Crible - Valentine
- 1972 : Au théâtre ce soir : Folie douce de Jean-Jacques Bricaire et Maurice Lasaygues, mise en scène Michel Roux, réalisation Pierre Sabbagh, Théâtre Marigny - Françoise
- 1974 : Les Jardins du roi de Jean Kerchbron - Hélène
- 1977 : Les Jeudis d'Adrienne de Guy Jorré - Antoinette
- 1977 : Bonheur, impair et passe de Roger Vadim - La comtesse Deverine
- 1978 : Boulevard Feydeau : Mais n'te promène donc pas toute nue de Jeannette Hubert - Clarisse Ventroux
- 1979 : Miss - série en 6 épisodes de 55 min réalisé par Roger Pigaut - Rôle de "Miss" dans tous les épisodes : "Miss a peur", "Miss fait une cure", "Miss et le jeune homme fragile", "Miss et la vie en rose", "Miss et la montre de Mozart", "Miss et la maître-chanteur".
- 1979 : Boulevard Feydeau : On purge bébé de Jeannette Hubert - Julie Follavoine
- 1979 : Un comédien lit un auteur documentaire - D.Darrieux lit Gyp
- 1979 : Le Petit Théâtre d'Antenne 2 de Georges Ferraro (série) épisode La Belette
- 1980 : Une puce dans la fourrure de Jean-Pierre Prévost - La logeuse
- 1980 : La Mort en sautoir de Pierre Goutas - Evangeline saint-Léger
- 1980 : Le Petit Théâtre d'Antenne 2 de Jean-Louis Muller (série) épisode Trafic
- 1981 : Marie-Marie feuilleton en 6 épisodes de 52 min de François Chatel et Catherine Bourdet - Marie Bonnaventure
- 1983 : La Dame aux mille et une vies de Pierre Goutas - Maria
- 1984 : L'Âge vermeil feuilleton en 4 épisodes de 52 min de Roger Kahane - Adrienne dans les 6 épisodes - "La maison", "Le super marché", "Urbain", "Le mariage" - Adrienne
- 1985 : La Petite Fille modèle de Jean-Jacques Lagrange - Mamie
- 1986 : Bonjour maître feuilleton en 12 épisodes de 52 min de Denys de La Patellière - Clarisse Cambèze
- 1987 : La Vieille dame et l'Africain de Alain Dhouailly - Émilienne
- 1987 : Gigi de Jeannette Hubert - Tante Alicia
- 1988 : Adorable Julia de Yves-André Hubert - Julia Lambert
- 1989 : Série noire de Giovanni Fago (série) épisode Tu crois pas si bien dire - Martine Lemaire
- 1989 : Le Front dans les nuages de Paul Vecchiali - Marguerite
- 1989 : La Misère des riches de Richard Martin (feuilleton TV) - Agnès Mercier
- 1992 : Georges et Margaret de Yves-André Hubert et René Clermont - Alice Smith
- 1993 : La Vérité en face de Étienne Périer - Madeleine Depage
- 1993 : Ne coupez pas mes arbres de Michel Roux et Michel Treguer - Lady Sheila Belmont
- 1994 : Jalna feuilleton en 8 épisodes de 90 min de Philippe Monnier - Adeline Whiteoack - "La jeunesse de Reny", "Retour de guerre", "Le grand national", "La saison des amours", "Déchirures", "La chasse au trésor", "La mort d'un champion", "La fiancée du pianiste" - Adeline Whiteoak
- 1997 : Belle comme Crésus de Jean-François Villemer - Suzanne
- 1997 : Un et un font six - épisodes Crise de confiance et Ca passe ou ça casse de Franck Apprédis - Tante Lolie
- 2000 : Que reste-t-il... d’Étienne Périer - Édith Lorimer
- 2003 : Les Liaisons dangereuses de Josée Dayan - Madame de Rosemonde
- 2003 : Louis de Funès: La comédie humaine documentaire de Philippe Azoulay - Témoignage
- 2007 : Danielle Darrieux, une vie de cinéma documentaire de Anne Wiazemsky - Témoignage
- 2009 : Elles et moi de Bernard Stora - Isabel Esteva
- 2010 : Les Trois glorieuses documentaire de Henry-Jean Servat et Pierrick Bequet - Témoignage
- 2010 : C'est toi, c'est tout de Jacques Santamaria - Camille
Théâtre
- 1937 : Jeux dangereux d'Henri Decoin, mise en scène Alfred Pasquali, Théâtre de la Madeleine
- 1945 : Tristan et Yseut de Lucien Fabre, mise en scène Alfred Pasquali, Théâtre Édouard VII
- 1947 : L'amour vient en jouant de Jean-Bernard Luc, mise en scène Pierre Louis, avec Claude Dauphin, Théâtre Édouard VII
- 1948 : Sérénade à trois de Noel Coward, mise en scène Jacques-Henri Duval, Théâtre des Célestins, tournée
- 1949 : Léocadia de Jean Anouilh et Un souvenir d'Italie de Louis Ducreux (en tournée et en alternance)
- 1952 : Evangéline de Henri Bernstein, mise en scène de l'auteur, Théâtre des Ambassadeurs
- 1957 : Faisons un rêve de Sacha Guitry, avec Robert Lamoureux, Louis de Funès, Théâtre des Variétés
- 1959 : Le Chandelier d'Alfred de Musset, mise en scène Fernand Ledoux, avec Jacques Dacqmine, Fernand Ledoux, tournée Herbert
- 1963 : La Robe mauve de Valentine de Françoise Sagan, mise en scène Yves Robert, Théâtre des Ambassadeurs
- 1964 : La Robe mauve de Valentine de Françoise Sagan, mise en scène Yves Robert, Théâtre des Célestins
- 1965 : Secretissimo de Marc Camoletti, mise en scène Jacques Charon, Théâtre des Ambassadeurs
- 1965 : Comme un oiseau de Ronald Millar & Nigel Balchin, mise en scène Sacha Pitoëff, Théâtre Antoine
- 1966 : Laurette ou l'Amour voleur de Marcelle Maurette et Marc-Gilbert Sauvajon, mise en scène Pierre Fresnay, Théâtre de la Michodière
- 1968 : L'Amour en passant d'après Scènes de la vie d'une femme de Guy de Maupassant et La Maîtresse de Jules Renard, mise en scène Pierre Franck, Théâtre Montansier, tournée Herbert-Karsenty
- 1969 : L'Amour en passant, Théâtre des Célestins
- 1970 : Domino de Marcel Achard, mise en scène Pierre Mondy, avec Robert Lamoureux, Guy Tréjan, Daniel Ceccaldi, Théâtre des Variétés
- 1970 : Coco d'Alan Jay Lerner (à Broadway)
- 1971 : Ambassador de Stone Widney (à Londres et à Broadway) Chansons sur disque RCA
- 1972 : Folie douce de Jean-Jacques Bricaire et Maurice Lasaygues, mise en scène Michel Roux, Théâtre Marigny
- 1973 : Les Amants terribles de Noel Coward, mise en scène Raymond Gérome, Théâtre Montparnasse, tournée Herbert-Karsenty
- 1974 : Domino de Marcel Achard, mise en scène Raymond Gérôme, tournée Herbert-Karsenty
- 1976 : Lucienne et le boucher de Marcel Aymé, mise en scène Nicole Anouilh, Théâtre Saint-Georges
- 1978 : Boulevard Feydeau pièces de Georges Feydeau : Feu la mère de madame, On purge bébé, mise en scène Raymond Gérome, Théâtre des Variétés
- 1979 : La Bonne Soupe de Félicien Marceau, mise en scène Jean Meyer, Théâtre des Célestins,
- 1980 : La Bonne Soupe de Félicien Marceau, mise en scène Jean Meyer, Théâtre des Célestins, Théâtre Marigny
- 1981 : L'Intoxe de Françoise Dorin, mise en scène Jean-Laurent Cochet, avec Jacques Dufilho, Théâtre des Variétés
- 1982 : Potiche de Pierre Barillet et Jean-Pierre Grédy, mise en scène Pierre Mondy, tournée Herbert-Karsenty
- 1984 : Coup de soleil de Marcel Mithois, mise en scène Jacques Rosny, Théâtre des Célestins, tournée Herbert-Karsenty
- 1985 : Gigi de Colette, mise en scène Jean Meyer, Théâtre des Nouveautés
- 1986 : Adorable Julia de Marc-Gilbert Sauvajon d'après Somerset Maugham, mise en scène Jean-Paul Cisife, avec Raymond Pellegrin, Théâtre Hébertot, tournée Herbert-Karsenty
- 1988 : La Maison du lac d'Ernest Thompson, mise en scène Raymond Gérome, avec Jean-Pierre Aumont, tournée Herbert-Karsenty
- 1989 : Adélaïde 90 de Robert Lamoureux, mise en scène Francis Joffo, Théâtre Antoine, tournée Herbert-Karsenty
- 1992 : George et Margaret de Marc-Gilbert Sauvajon & Jean Wall, mise en scène René Clermont, avec Jacques François, Théâtre des Bouffes-Parisiens, tournée Herbert-Karsenty
- 1993 : Ne coupez pas mes arbres de Marc-Gilbert Sauvajon, mise en scène Michel Roux, avec Jacques Dufilho, tournée Herbert-Karsenty
- 1995 : Harold et Maude de Colin Higgins, mise en scène Jacques Rosny, Théâtre des Bouffes-Parisiens
- 1997 : Ma petite fille, mon amour de Jean-Claude Sussfeld, mise en scène Yves Le Moign', Théâtre Montansier
- 1998 : Ma petite fille, mon amour de Jean-Claude Sussfeld, mise en scène Yves Le Moign', Théâtre Fontaine
- 1998 : Une douche écossaise de Philippe Collas et Eric Villedary, mise en scène Muriel Mayette, avec Dominique Lavanant, Théâtre des Bouffes-Parisiens
- 2001 : La Valse à Manhattan (L'Invitation à la valse) d' Ernest Thompson, adaptation Michel Blanc, mise en scène Jean-Luc Revol, avec Dominique Lavanant (en tournée)
- 2003 : Oscar et la dame rose d'Éric-Emmanuel Schmitt, mise en scène Christophe Lidon, Comédie des Champs-Élysées
- 2003-2004 : Oscar et la dame rose d'Éric-Emmanuel Schmitt, mise en scène Christophe Lidon, tournée
Chansons et discographie
- « Récemment, Bruel l’a conviée à participer à son album de reprises. Ce garçon a bonne mémoire : l’hirondelle Darrieux, qui fit le printemps du cinéma français ne charma pas que la pellicule, mais aussi la bande-son. C’est qu’à l’époque, peu après les débuts balbutiants du cinéma parlant, la chanson y allait de soi. Et la jeune Bordelaise, fille d’une pianiste et chanteuse, elle-même pianiste et violoncelliste, orna de son timbre ailé bien des scénarios plus ou moins mémorables.
- Ses toutes premières chansons filmiques étaient signées de l’auteur des insubmersibles Gars de la Marine. Mais l’actrice dut attendre 1941 pour connaître son premier “tube” : ce swinguant Premier Rendez-vous, tiré du film éponyme, qui a gardé toute sa fraîcheur. (...) La “drôle de gosse” devenue grande dame du cinéma français y laisse l’empreinte, visuelle et vocale, d’un charme éblouissant. » Anne-Marie Paquotte à propos de reprises de chansons sur CD : Danielle Darrieux - Intégrale 1931-1951 (56 titres sur 2 CD - Fremeaux & Associés)
http://www.encinematheque.net/accueil.asp
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Catherine Jacob
Elle accède à la célébrité en interprétant Marie-Thérèse, la bonne picarde enceinte de la famille Le Quesnoy, dans la comédie la Vie est un long fleuve tranquille (E.Chatiliez - 1988). Son "Mais j'vous jure" provoque l'hilarité générale et lui offre le César du meilleur Espoir féminin 1989. Encensée par Pascal Thomas qui l'a engagée pour son film choral Les Maris, les femmes, les amants (1989) ("Catherine Jacob [..] va certainement devenir une des grandes actrices comiques des années à venir"), elle retrouve Chatiliez pour sa Tatie Danielle (1990) pour laquelle elle décroche une citation au César du Meilleur Second Rôle. Si son opposition au trio majeur (Marielle - Noiret - Rochefort) des (trop) sous-estimés Grands Ducs (P.Leconte - 1996) ou sa fidélité amicale à Depardieu pour le navrant XXL (A.Zeitoun - 1997) ne rencontrent guère le public, elle demeure une actrice populaire que ce soit en mère d'Audrey Tautou (Dieu est grand et je suis toute petite - P.Baily - 2001) et Marilou Berry (la Première fois que j'ai eu 20 ans - L.Levy - 2004), en infirmière inquiétante (Qui a tué Bambi ? - G.Marchand - 2003) ou en régime forcée (J'ai faim !!! - F.Quentin - 2001). Tout en demeurant un pilier comique (Dikkenek - O.Van Hoofstadt - 2006, les Aristos - C.de Turkheim - 2006, Thelma, Louise et Chantal - B.Pétré - 2010), elle s'essaie - notamment grâce à la télévision moins frileuse du contre-emploi - à d'autres univers au cours des années 2000 : le biopic féministe (Colette, une femme libre - 2004), le thriller (Désiré Landru - 2005), le drame psychologique (l'Enfant d'une autre - 2006), la fresque historique (le Cri - 2006), l'adaptation patrimoniale (la Maison Tellier - 2008, Roses à crédit - A.Gitaï - 2010)... . En parallèle, elle est la narratrice du conte musical de Louis Chédid, le Soldat Rose (2006 - 2007), renoue avec les planches parisiennes en 2006 avec Jusqu'à ce que la mort nous sépare de Remi De Vos et en 2008 avec Célibataires de David Foenkinos et reviendra au cinéma dans l'horrifique Livide (A.Bustillo & J.Maury - 2011) pour Halloween. sources
http://vatzhol.perso.neuf.fr/pagesFZ/Marisfemmesamantsjacob.html
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Salomé Lelouch (née en juin 1983) est actrice, metteur en scène et productrice de théâtre
Biographie
Fille de Claude Lelouch et Évelyne Bouix, élevée par Pierre Arditi. Elle a commencé sa carrière d'actrice très jeune. Elle a joué notamment dans Quand j'avais cinq ans je m'ai tué et Hommes, femmes, mode d'emploi.
Aujourd'hui elle co-dirige avec Benjamin Bellecour, le Ciné 13 Théâtre à Montmartre, et a mis en scène plusieurs spectacles.
Filmographie
Cinéma
- 1988 : Itinéraire d'un enfant gâté de Claude Lelouch : Une petite fille
- 1990 : Il y a des jours et des lunes de Claude Lelouch : La fille de Vincent Lindon
- 1992 : La Belle Histoire de Claude Lelouch : Salomé
- 1993 : Tout ça... pour ça ! de Claude Lelouch : Salomé Grandin
- 1994 : Quand j'avais cinq ans je m'ai tué de Jean-Claude Sussfeld : Jessica
- 1995 : Les Misérables de Claude Lelouch : La fille Ziman
- 1996 : Hommes, femmes, mode d'emploi de Claude Lelouch : Lola
- 2004 : Les Parisiens de Claude Lelouch : L'assistante du metteur en scène
- 2006 : Le Courage d'aimer de Claude Lelouch : L'assistante de Bénichou
- 2006 : Fracassés de Franck Llopis : Marie
- 2010 : Ces amours-là de Claude Lelouch : Salomé
Télévision
- 2000 : Les Ritaliens de Philomène Esposito (Téléfilm) : Anna
- 2001 : L'étrange Monsieur Joseph (Téléfilm) : Thérèse Jonavici
- 2002 : Une Ferrari pour deux de Charlotte Brandström (Téléfilm) : Olivia
- 2004 : Le Proc (Série TV) : Juliette
- 2008 : Drôle de Noël de Nicolas Durand (Téléfilm) : Sandrine
Théâtre
Comédienne
- 1999 : Les Lunettes d'Elton John de David Hare, mise en scène Stéphan Meldegg, Théâtre Tristan Bernard
- 2001 : L'École des femmes de Molière, mise en scène Régis Santon, Théâtre Silvia Monfort & Suisse
- 2001 : L'Année du bac de José-André Lacour, mise en scène Peter Muller, Théâtre Mouffetard, Bobino
- 2003 : À chacun sa vérité de Luigi Pirandello, mise en scène Bernard Murat, Centre national de création d'Orléans, Théâtre Antoine
- 2004 : Un baiser, un vrai de Chris Chibnall, mise en scène Stephan Meldegg, Théâtre de l'Œuvre
De gauche à droite : Bob Swaim, Bruno Salomone, Alysson Paradis, Salomé Lelouch, Zoé Félix (jury court métrage du festival Fantastic'Arts 2007)
Metteur en scène
- 2004 : Un amour de sorcière de Pierre-Antoine Durand, Ciné 13 Théâtre Reprise 2006-07 Gaîté Montparnasse & tournée
- 2005 : La Forêt Magique de Pierre-Antoine Durand, Ciné 13 Théâtre & tournée
- 2006 : La Dame de chez Maxim de Georges Feydeau, Ciné 13 Théâtre
- 2006 : La Princesse et le diablotin, Ciné 13 Théâtre
- 2008 : L'Histoire des ours panda de Matéi Visniec, Ciné 13 Théâtre
- 2009 : Qu'est ce qu'on attend ? de Salomé Lelouch, Ciné 13 Théâtre
wikipedia
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J
jacques Mauclair (Jacques Louis Mauclair), né le 12 janvier 1919 à Paris 15e et mort le 20 décembre 2001 à Paris 4e, est un comédien, auteur et metteur en scène français.
Biographie
En 1945, il entre dans la troupe de Louis Jouvet où il reste jusqu'en 1949. Il joue notamment dans La Folle de Chaillot et Dom Juan. Il fait ses premières mises en scène à partir de 1953 avec des créations d'Henry de Montherlant, Adamov, Brecht, Ionesco, Eduardo De Filippo, Molière, Pirandello, Obaldia, Tchékhov…
Il prend ensuite la direction du Théâtre de l'Alliance française où il présente entre autres Le roi se meurt et Les Chaises d'Ionesco, Célimar le bien aimé de Labiche. Il se passionne véritablement pour le répertoire de Ionesco et s'y consacre pendant plusieurs années en le faisant découvrir à la France entière. Il se consacre également à des mises en scène à la Comédie-Française : Oncle Vania de Tchékhov, L'Avare de Molière…
En 1976, il crée le Théâtre du Marais, 37 rue Volta à Paris, où il réalise de nombreuses pièces : Tourgueniev, Ostrowski, et toujours et encore Ionesco. Malgré tout le dévouement de Jacques Mauclair, son Théâtre ferme en avril 1999 avant d'être repris par le cours Florent en mai 2000.
Acteur reconnu et metteur en scène de talent, il est récompensé à plusieurs reprises : un Molière pour sa mise en scène de L'Avare, Grand Prix de la mise en scène, Grand Prix national du théâtre en 1993…
On le voit également dans de nombreux films et téléfilms, comme dans la série policière Les Cinq Dernières Minutes avec Raymond Souplex, mais également dans l'émission Au théâtre ce soir de Pierre Sabbagh.
Il finit sa carrière avec un bilan de plus de 350 rôles à son actif.
Il meurt en 2001.
Filmographie
Cinéma
- 1950 : Souvenirs perdus de Christian-Jaque : le photographe (dans le sketch Une statuette d'Osiris)
- 1957 : Nathalie de Christian-Jaque : Émile Truffaut
- 1959 : La Femme et le Pantin de Julien Duvivier : Stanislas Marchand
- 1961 : Vacances en enfer de Jean Kerchbron
- 1961 : Par-dessus le mur de Jean-Paul Le Chanois
- 1961 : Les Sept Péchés capitaux de Sylvain Dhomme, Max Douy et Eugène Ionesco (dans le sketch La Colère)
- 1963 : Les Bonnes Causes de Christian-Jaque : Georges Boisset, le voisin
- 1963 : Trois de perdues (Tre piger i Paris) de Gabriel Axel : Overbetjenten
- 1964 : Aurelia d'Anne Dastrée (moyen métrage) : le gardien du cimetière
- 1964 : Banco à Bangkok pour OSS 117 d'André Hunebelle : M. Smith
- 1966 : Le Roi de cœur de Philippe de Broca : le maire
- 1970 : Rêves érotiques de Gabriel Axel : Elises mand
- 1977 : Solveig et le violon turc de Jean-Jacques Grand-Jouan
- 1978 : Brigade mondaine de Jacques Scandelari
- 1981 : La Puce et le Privé de Roger Kay : le médecin
- 1997 : On connaît la chanson d'Alain Resnais : un docteur
Télévision
« Au Théâtre ce Soir »
- 1966 : Blaise de Claude Magnier, réalisation Pierre Sabbagh, Théâtre Marigny (Metteur en scène)
- 1967 : Les Pigeons de Venise d'Albert Husson, réalisation Pierre Sabbagh, Théâtre Marigny (Metteur en scène)
- 1967 : Ami-ami de Pierre Barillet et Jean-Pierre Grédy, réalisation Pierre Sabbagh, Théâtre Marigny (Metteur en scène)
- 1969 : La mariée est trop belle de Michel Duran, réalisation Pierre Sabbagh, Théâtre Marigny (Metteur en scène)
- 1969 : Service de nuit de Muriel Box et Sydney Box, réalisation Pierre Sabbagh, Théâtre Marigny (Metteur en scène)
- 1970 : Et l'enfer Isabelle ? de Jacques Deval, réalisation Pierre Sabbagh, Théâtre Marigny (Metteur en scène)
- 1971 : Une histoire de brigands de Jacques Deval, réalisation Pierre Sabbagh, Théâtre Marigny (Casimir, Metteur en scène)
- 1971 : Pour Karine (Metteur en scène)
- 1972 : Une femme libre d'Armand Salacrou, réalisation Pierre Sabbagh, Théâtre Marigny (Metteur en scène)
- 1972 : Un inspecteur vous demande de John Boynton Priestley, réalisation Pierre Sabbagh, Théâtre Marigny (L'inspecteur, Metteur en scène)
- 1974 : La Grande Roue de Guillaume Hanoteau, réalisation Georges Folgoas, Théâtre Marigny (Lazarino, Metteur en scène)
- 1975 : Il était une gare de Jacques Deval, réalisation Pierre Sabbagh, Théâtre Édouard VII (Louvet, Metteur en scène)
- 1976 : Une femme presque fidèle de Jacques Bernard, réalisation Pierre Sabbagh, Théâtre Édouard VII (Léonce, Metteur en scène)
- 1977 : Le Séquoïa de George Furth, réalisation Pierre Sabbagh, Théâtre Marigny (Le papa, Metteur en scène)
- 1977 : La Fessée de Jean de Létraz, réalisation Pierre Sabbagh, Théâtre Marigny (Metteur en scène)
- 1978 : Le Greluchon délicat de Jacques Natanson, réalisation Pierre Sabbagh, Théâtre Marigny (Metteur en scène)
- 1978 : Jérôme des nuages de Guillaume Hanoteau, réalisation Pierre Sabbagh, Théâtre Marigny (Metteur en scène)
- 1979 : Zozo, mise en scène Jacques Ardouin, réalisation Pierre Sabbagh, Théâtre Marigny (Auteur de la pièce)
- 1981 : Les Pas perdus de Pierre Gascar, réalisation Pierre Sabbagh, Théâtre Marigny (Metteur en scène)
- 1981 : Le Pique-assiette d'Ivan Tourgueniev, réalisation Pierre Sabbagh, Théâtre Marigny (Metteur en scène)
Séries télévisées
- 1956 : En votre âme et conscience : L'Affaire Hugues de Jean Prat
- 1956 : Énigmes de l'histoire : Le Secret de Mayerling de Stellio Lorenzi
- 1957 : Énigmes de l'histoire : L'Homme au masque de fer de Stellio Lorenzi
- 1957 : Énigmes de l'histoire : La Double Mort du tsar Alexandre Ier
- 1957 : Énigmes de l'histoire : Le Chevalier d'Éon
- 1958 : La caméra explore le temps : L'exécution du duc d'Enghien de Stellio Lorenzi
- 1959 : La caméra explore le temps : L'énigme de Pise de Stellio Lorenzi
- 1958 : Les Cinq Dernières Minutes, épisode 8 : Un sang d'encre de Claude Loursais : Marcel Bourgoin
- 1962 : Les Cinq Dernières Minutes, épisode 27 : Un mort à la une de Pierre Nivollet : Albert Guéret
- 1966 : Le Théâtre de la jeunesse : Les Deux Nigauds de René Lucot : le président du tribunal
- 1969 : Allô police : Au diable la malice d'Adonis Kyrou
- 1971 : Arsène Lupin, 1 épisode : L'Agence Barnett de Jean-Pierre Decourt : le Baron
- 1974 : À vous de jouer Milord de Christian-Jaque
- 1978 : Brigade mondaine de Jacques Scandelari
- 1978 : Mazarin de Pierre Cardinal : Théophraste Renaudot
- 1981 : Le Mythomane, 1 épisode : Fausse Mornifle : le propriétaire
- 1981 : Martine Verdier de Bernard Toublanc-Michel : le docteur Ténèque
- 1981 : Histoire contemporaine de Michel Boisrond : le général Cartier de Chalmot
- 1982 : L'Adieu aux as de Jean-Pierre Decourt
- 1982 : Médecins de nuit de Jean-Pierre Prévost, épisode : Le Mensonge : Père Marec
Téléfilms
- 1965 : Les Fourberies de Scapin de Jean Kerchbron
- 1965 : Gaspard des montagnes de Jean-Pierre Decourt : Maître Chargnat
- 1966 : Le Chevalier d'Harmental de Jean-Pierre Decourt
- 1971 : L'Homme qui rit de Jean Kerchbron
- 1972 : Comme avant, mieux qu'avant d'Yves-André Hubert : Dr. Silvio Gelli
- 1974 : Président Faust de Jean Kerchbron : Boucard
- 1974 : Macbett de Jacques Trébouta : Duncan
- 1975 : Amédée ou Comment s'en débarrasser de Marion Sarraut : Amédée
- 1977 : Les Rebelles de Pierre Badel : Flubel
- 1979 : La Main coupée de Jean Kerchbron
- 1979 : Le Procès de Riom d'Henri Calef : Me Ribet
- 1979 : Avoir été de Roland-Bernard : Théophane, dit 'Capitaine'
- 1980 : Une page d'amour d'Elie Chouraqui : Le père de Pauline et Juliette
- 1981 : Les Avocats du diable d'André Cayatte
- 1982 : Adieu de Pierre Badel : Le baron de Jaude
- 1987 : La Baleine blanche de Jean Kerchbron : Dr. Lournel
- 1995 : La Duchesse de Langeais de Jean-Daniel Verhaeghe
- 2000 : La Chambre des magiciennes de Claude Miller : le mari d'Eléonore
Théâtre
Auteur dramatique
- Zozo
- Oncle Otto
- Une répétition au Théâtre du Crime, 1940
- Texas-Story
- Un chien gros comme ça
- La Créole opiniâtre
- Arlequin Superstar
- Le Misanthrope chez Molière ou l'Impromptu du Marais
- Nuits calines
Comédien
- 1945 : La Folle de Chaillot de Jean Giraudoux, mise en scène Louis Jouvet, Théâtre de l'Athénée
- 1950 : L'École des femmes de Molière, mise en scène Hubert Gignoux, Centre dramatique de l'Ouest
- 1952 : Le Joueur d'Ugo Betti, mise en scène André Barsacq, Théâtre de l'Atelier
- 1952 : L'Éternel Mari de Fiodor Dostoïevski, mise en scène Jacques Mauclair, Théâtre de la Gaîté-Montparnasse
- 1953 : Victimes du devoir d'Eugène Ionesco, mise en scène Jacques Mauclair, Théâtre du Quartier Latin, Théâtre des Célestins
- 1953 : La Femme du condamné d'Henri Monnier, Théâtre des Célestins
- 1954 : Le Seigneur de San Gor de Gloria Alcorta, mise en scène Jacques Mauclair et Henri Rollan, Théâtre des Arts
- 1955 : L'Éternel Mari de Fiodor Dostoïevski, mise en scène Jacques Mauclair, Studio des Champs-Élysées
- 1955 : Le Ping-pong d'Arthur Adamov, mise en scène Jacques Mauclair, Théâtre des Noctambules
- 1956 : Les Chaises d'Eugène Ionesco, mise en scène Jacques Mauclair, Studio des Champs-Elysées
- 1957 : Péricles, prince de Tyr de William Shakespeare, mise en scène René Dupuy, Théâtre de l'Ambigu
- 1958 : Oncle Otto de et mise en scène Jacques Mauclair, Théâtre Edouard VII
- 1960 : Les Chaises d'Eugène Ionesco, mise en scène Jacques Mauclair, Studio des Champs-Elysées
- 1960 : Madame Sans-Gêne de Victorien Sardou, mise en scène Alfred Pasquali, Théâtre de l'Ambigu
- 1961 : Liliom de Ferenc Molnár, mise en scène Jean-Pierre Grenier, Théâtre de l'Ambigu
- 1962 : Le roi se meurt d'Eugène Ionesco, mise en scène Jacques Mauclair, Théâtre de l'Alliance française
- 1962 : Cecè de Luigi Pirandello, mise en scène Jacques Mauclair, Théâtre de l'Alliance française
- 1962 : L'Éternel Mari de Fiodor Dostoïevski, mise en scène Jacques Mauclair, Théâtre de l'Alliance française
- 1963 : Le roi se meurt d'Eugène Ionesco, mise en scène Jacques Mauclair, Festival du Jeune Théâtre Liège
- 1963 : Les Salutations et Scène à quatre d'Eugène Ionesco, mise en scène Jacques Mauclair, Festival du Jeune Théâtre Liège
- 1963 : La Tempête de William Shakespeare, mise en scène Jacques Mauclair, Théâtre de l'Alliance française
- 1963 : Célimare le bien-aimé d'Eugène Labiche et Alfred Delacour, mise en scène Jacques Mauclair, Théâtre de l'Alliance française
- 1964 : Un jardin sur la mer de Claude Vermorel, mise en scène Jacques Mauclair, Théâtre de l'Alliance française
- 1964 : Le Monstre Turquin de Carlo Gozzi, mise en scène André Barsacq, Théâtre de l'Atelier
- 1965 : Ce soir on improvise de Luigi Pirandello, mise en scène André Barsacq, Théâtre de l'Atelier
- 1966 : L'Idiot d'après Dostoïevski, adaptation et mise en scène André Barsacq, Théâtre de l'Atelier
- 1966 : Le roi se meurt d'Eugène Ionesco, mise en scène Jacques Mauclair, Théâtre de l'Athénée
- 1967 : Les Chaises d'Eugène Ionesco, mise en scène Jacques Mauclair, Théâtre Gramont
- 1968 : Roméo et Juliette de William Shakespeare, mise en scène Michael Cacoyannis, TNP Théâtre de Chaillot
- 1968 : Le roi se meurt d'Eugène Ionesco, mise en scène Jacques Mauclair, Festival de la Cité Carcassonne Théâtre du Midi
- 1968 : Brève Rencontre & Nous dansions... de Noel Coward, mises en scène Jacques Mauclair, Théâtre Saint-Georges
- 1969 : Bienheureux les violents de Diego Fabbri, mise en scène Raymond Gérôme, Théâtre Hébertot
- 1969 : La Paille humide d'Albert Husson, mise en scène Michel Roux, Théâtre de la Michodière
- 1969 : Le roi se meurt d'Eugène Ionesco, mise en scène Jacques Mauclair, Festival de Bellac, Festivals d'été
- 1969 : Les Chaises d'Eugène Ionesco, mise en scène Jacques Mauclair, tournée
- 1969 : L'Éternel Mari de Fiodor Dostoïevski, mise en scène Jacques Mauclair, tournée
- 1970 : Le roi se meurt d'Eugène Ionesco, mise en scène Jacques Mauclair, Théâtre de l'Athénée
- 1970 : Les Adieux de la Grande Duchesse de Bernard Da Costa, mise en scène Jacques Mauclair, Poche Montparnasse
- 1971 : Le Septième Commandement : Tu voleras un peu moins... de Dario Fo, mise en scène Jacques Mauclair, Festival de la Cité Carcassonne, festivals d'été
- 1971 : Les Trois Mousquetaires d'Alexandre Dumas, mise en scène Michel Berto, Festival de la Cité Carcassonne
- 1971 : Torquemada de Victor Hugo, mise en scène Denis Llorca, Théâtre du Midi : Festival de la Cité Carcassonne, Festival de Marsillargues, Festival de Collioure, Festival de la mer Sète
- 1971 : Les Chaises d'Eugène Ionesco, mise en scène Jacques Mauclair, Théâtre de l'Alliance française
- 1971 : La Lacune d'Eugène Ionesco, mise en scène Jacques Mauclair, Théâtre de l'Alliance française
- 1971 : La Jeune Fille à marier d'Eugène Ionesco, mise en scène Jacques Mauclair, Théâtre de l'Alliance française
- 1972 : Macbett d'Eugène Ionesco, mise en scène Jacques Mauclair, Théâtre de l'Alliance française
- 1972 : Tueur sans gages d'Eugène Ionesco, mise en scène Jacques Mauclair, Théâtre de l'Alliance française
- 1973 : Le roi se meurt d'Eugène Ionesco, mise en scène Jacques Mauclair, Festival d'Angers
- 1973 : Ce formidable bordel ! d'Eugène Ionesco, mise en scène Jacques Mauclair, Théâtre Moderne
- 1974 : Ce formidable bordel ! d'Eugène Ionesco, mise en scène Jacques Mauclair, Théâtre des Célestins
- 1974 : Macbett d'Eugène Ionesco, mise en scène Jacques Mauclair, Festival de Vaison-la-Romaine
- 1975 : Les Adieux de la Grande Duchesse de Bernard Da Costa, mise en scène Jacques Mauclair, Théâtre Rive Gauche
- 1975 : L'Homme aux valises d'Eugène Ionesco, mise en scène Jacques Mauclair, Théâtre de l'Atelier
- 1976 : La Créole opiniâtre de Jacques Mauclair, mise en scène de l'auteur, Théâtre du Marais
- 1976 : Les Chaises d'Eugène Ionesco, mise en scène Jacques Mauclair, Théâtre des Célestins, Théâtre de Boulogne-Billancourt
- 1977 : Le Cosmonaute agricole de René de Obaldia, mise en scène Jacques Mauclair, Théâtre du Marais
- 1979 : Arlequin Superstar de Jacques Mauclair, mise en scène de l'auteur, Théâtre du Marais
- 1982 : Arlequin Superstar de Jacques Mauclair, mise en scène de l'auteur, Théâtre du Thor
- 1983 : Le roi se meurt d'Eugène Ionesco, mise en scène Jacques Mauclair, Théâtre du Marais
- 1985 : L'Éternel Mari d'après Fiodor Dostoïevski, mise en scène Jacques Mauclair, Théâtre du Marais
- 1986 : La Comédie sans titre d'Italo Svevo, mise en scène Jacques Mauclair, Théâtre du Marais
- 1987 : En famille, on s'arrange toujours ! d'Alexandre Ostrovski, mise en scène Jacques Mauclair, Théâtre du Marais
- 1988 : Le Grand Invité de Victor Haïm, mise en scène Jacques Mauclair, Théâtre du Marais
- 1989 : L'Avare de Molière, mise en scène Jacques Mauclair, Théâtre du Marais
- 1993 : Les Chaises d'Eugène Ionesco, mise en scène Jacques Mauclair, Théâtre du Marais
- 1995 : Noël chez les Cupiello d'Eduardo De Filippo, mise en scène Jacques Mauclair, Théâtre du Marais
- 1997 : Sik-Sik, Jaki-Jako d'Eduardo de Filippo, mise en scène Jacques Mauclair, Théâtre du Marais
- 1998 : Petites pièces d'Anton Tchekhov, mise en scène Jacques Mauclair, Théâtre du Marais
Metteur en scène
- 1952 : L'Éternel Mari de Fiodor Dostoïevski, Théâtre de la Gaîté-Montparnasse
- 1952 : La Jarre de Luigi Pirandello, Théâtre de Babylone
- 1952 : Méfie-toi, Giacomino de Luigi Pirandello, Théâtre de Babylone
- 1952 : Cecè de Luigi Pirandello, Théâtre de Babylone
- 1953 : Victimes du devoir d'Eugène Ionesco, Théâtre du Quartier Latin
- 1953 : Tous contre tous d'Arthur Adamov, Théâtre de l'Œuvre
- 1954 : Le Seigneur de San Gor de Gloria Alcorta, mise en scène avec Henri Rollan, Théâtre des Arts
- 1955 : L'Éternel Mari de Fiodor Dostoïevski, Studio des Champs-Elysées
- 1955 : Le Ping-pong d'Arthur Adamov, Théâtre des Noctambules
- 1956 : Les Chaises d'Eugène Ionesco, Studio des Champs-Elysées
- 1957 : Les Pas perdus de Pierre Gascar, Théâtre Fontaine
- 1958 : Oncle Otto de Jacques Mauclair, Théâtre Edouard VII
- 1958 : Oscar de Claude Magnier, Théâtre des Bouffes-Parisiens, Théâtre de l'Athénée
- 1959 : Veillons au salut de l'Empire de Charles Prost, Théâtre des Arts
- 1959 : Blaise de Claude Magnier, Théâtre des Nouveautés
- 1960 : Les Chaises d'Eugène Ionesco, Studio des Champs-Elysées
- 1960 : Carlotta de Miguel Mihura, adaptation Emmanuel Robles, Théâtre Edouard VII
- 1960 : Une nuit chez vous Madame de Jean de Letraz, Théâtre de l'Ambigu-Comique
- 1960 : Mère Courage et ses enfants de Bertolt Brecht, Festival de Sarlat
- 1960 : Dix Millions cash de Raymond Vincy et Francis Lopez, Théâtre de la Porte Saint-Martin
- 1961 : Oncle Vania d'Anton Tchekhov, Comédie-Française
- 1961 : Les Chaises d'Eugène Ionesco, Studio des Champs-Elysées
- 1961 : Adieu prudence de Leslie Stevens, adaptation Pierre Barillet et Jean-Pierre Grédy, Théâtre du Gymnase
- 1961 : Le Petit Bouchon de Michel André, Théâtre des Variétés
- 1961 : Moulin à poivre de Robert Rocca et Jacques Grello, Les Trois Baudets
- 1962 : La Brigitta de Jacques Audiberti, Théâtre de l'Athénée
- 1962 : L'Avare de Molière, Comédie-Française
- 1962 : N'écoutez pas Mesdames de Sacha Guitry, Théâtre de la Madeleine
- 1962 : Le roi se meurt d'Eugène Ionesco, Théâtre de l'Alliance française
- 1962 : Oscar de Claude Magnier, Théâtre en Rond
- 1963 : Les Salutations et Scène à quatre d'Eugène Ionesco, Festival du Jeune Théâtre Liège
- 1963 : La Tempête de William Shakespeare, Théâtre de l'Alliance française
- 1963 : La Voyante d'André Roussin, Théâtre de la Madeleine
- 1963 : Célimare le bien-aimé d'Eugène Labiche et Alfred Delacour, Théâtre de l'Alliance française
- 1964 : Un jardin sur la mer de Claude Vermorel, Théâtre de l'Alliance française
- 1964 : Lorsque l'enfant paraît d’André Roussin, Théâtre des Nouveautés
- 1965 : Le Dossier Oppenheimer de Jean Vilar, Théâtre des Célestins
- 1965 : Les Chaises d'Eugène Ionesco, Théâtre Gramont
- 1966 : La Maison de Bernarda Alba de Federico García Lorca, Théâtre Récamier
- 1966 : Le roi se meurt d'Eugène Ionesco, Théâtre de l'Athénée
- 1967 : Les Chaises d'Eugène Ionesco, Théâtre Gramont
- 1967 : Tueur sans gages d'Eugène Ionesco, Festival du Marais
- 1967 : L'Émigré de Brisbane de Georges Schéhadé, Comédie-Française
- 1968 : La Leçon d'Eugène Ionesco, Festival de la Cité Carcassonne, Festival de Collioure, Théâtre du Midi
- 1968 : Service de nuit de Muriel Box et Sidney Box, Théâtre Gramont
- 1968 : Brève Rencontre & Nous dansions... de Noel Coward, Théâtre Saint-Georges
- 1968 : Service de nuit de Muriel Box et Sidney Box
- 1969 : Le roi se meurt d'Eugène Ionesco, Festival de Bellac
- 1969 : Pour Karine d'Arieh Chen, Théâtre des Mathurins
- 1969 : Le Manège de Lanford Wilson, Théâtre Le Kaléidoscope
- 1969 : Les Rivaux d'eux-mêmes de Carlo Goldoni, Festivals d'été
- 1969 : Le Bon Saint-Éloi de Pierrette Bruno, Théâtre de la Potinière
- 1970 : Le roi se meurt d'Eugène Ionesco, Théâtre de l'Athénée
- 1970 : Les Adieux de la Grande Duchesse de Bernard Da Costa, Poche Montparnasse
- 1971 : Le Locataire de Joe Orton, Théâtre Moderne
- 1971 : Le Septième Commandement : Tu voleras un peu moins... de Dario Fo, Théâtre du Midi, Festival de la Cité Carcassonne, Théâtre national de l'Odéon
- 1971 : Les Chaises d'Eugène Ionesco, Théâtre de l'Alliance française
- 1971 : La Lacune d'Eugène Ionesco, Théâtre de l'Alliance française
- 1971 : La Jeune Fille à marier d'Eugène Ionesco, Théâtre de l'Alliance française
- 1972 : Macbett d'Eugène Ionesco, Théâtre de l'Alliance française
- 1972 : Le Locataire de Joe Orton, Petit Théâtre de Paris
- 1972 : La Camisole de Joe Orton, Petit Théâtre de Paris
- 1972 : Tueur sans gages d'Eugène Ionesco, Théâtre de l'Alliance française
- 1973 : Ce formidable bordel ! d'Eugène Ionesco, Théâtre Moderne
- 1973 : Rivaux d'eux-mêmes de Carlo Goldoni, Théâtre Hébertot
- 1974 : La Polka de Patrick Modiano, Théâtre du Gymnase
- 1974 : Bonne fête Amandine d'Albert Husson, Théâtre des Célestins
- 1975 : Les Adieux de la Grande Duchesse de Bernard Da Costa, Théâtre Rive Gauche
- 1975 : La guerre de Troie n'aura pas lieu de Jean Giraudoux, Théâtre des Célestins
- 1975 : Le Tableau d'Eugène Ionesco, Nouveau Carré Silvia Monfort
- 1975 : L'Homme aux valises d'Eugène Ionesco, Théâtre de l'Atelier
- 1976 : La Cantatrice chauve d'Eugène Ionesco, Théâtre des Célestins
- 1976 : Trafalgar, Ba-Ta-Clan
- 1976 : Le Séquoïa de George Furth, Théâtre de l'Athénée
- 1976 : La Créole opiniâtre de Jacques Mauclair, Théâtre du Marais
- 1977 : Électre de Sophocle, Théâtre du Marais
- 1977 : La Grande Roue de Guillaume Hanoteau
- 1977 : Le Cosmonaute agricole de René de Obaldia, Théâtre du Marais
- 1979 : Arlequin Superstar de Jacques Mauclair, Théâtre du Marais
- 1979 : Les Amours de Don Perlimpin de Federico García Lorca, Théâtre du Marais
- 1980 : Ta bouche livret Yves Mirande, lyrics Albert Willemetz, musique Maurice Yvain, Théâtre Daunou, Théâtre des Bouffes-Parisiens
- 1980 : Le Pique-Assiette d'Ivan Tourgueniev, Théâtre du Marais
- 1981 : Henri IV de Luigi Pirandello, Théâtre du Marais
- 1982 : Messe pour un sacre viennois de Bernard Da Costa, Petit Odéon
- 1982 : Le Misanthrope chez Molière ou l'impromptu du marais de Jacques Mauclair, Théâtre du Marais
- 1983 : La Cerisaie d'Anton Tchekhov
- 1983 : Le roi se meurt d'Eugène Ionesco, Théâtre du Marais
- 1984 : Androclès et le lion de George Bernard Shaw, Théâtre du Marais
- 1985 : L'Éternel Mari d'après Fiodor Dostoïevski, Théâtre du Marais
- 1986 : La Comédie sans titre d'Italo Svevo, Théâtre du Marais
- 1986 : L'Idiot d'après Fiodor Dostoïevski, Théâtre Mouffetard
- 1987 : En famille, on s'arrange toujours ! d'Alexandre Ostrovski, Théâtre du Marais
- 1988 : Le Grand Invité de Victor Haïm, Théâtre du Marais
- 1988 : Le Prince de Hombourg de Heinrich von Kleist, Théâtre Mouffetard
- 1989 : L'Avare de Molière, Théâtre du Marais
- 1989 : De Sacha à Guitry d'après l'œuvre de Sacha Guitry, Théâtre Marigny
- 1990 : Laetitia de Peter Shaffer, Théâtre Renaud-Barrault
- 1993 : Les Chaises d'Eugène Ionesco, Théâtre du Marais
- 1993 : Antonio Barracano d'Eduardo de Filippo, Théâtre du Marais
- 1994 : L'Addition de Maurice Horgues
- 1995 : Noël chez les Cupiello d'Eduardo De Filippo, Théâtre du Marais
- 1997 : Drôles d’oiseaux de Pierre Chesnot, Théâtre du Palais-Royal
- 1997 : Sik-Sik, Jaki-Jako d'Eduardo de Filippo, Théâtre du Marais
- 1997 : De Sacha à Guitry d'après l'œuvre de Sacha Guitry, Théâtre Fontaine
- 1998 : Petites pièces d'Anton Tchekhov, Théâtre du Marais
- 1998 : L'Idiot d'après Fiodor Dostoïevski, mise en scène avec Gérard Caillaud, Théâtre 14 Jean-Marie Serreau
Prix et récompenses
- 1989 : Molière du théâtre privé pour la mise en scène de L'Avare de Molière
- 1992 : Prix du Brigadier pour la mise en scène de L'École des femmes de Molière
- 1993 : Grand Prix national du théâtre
Cahier manuscrit de Eugène Ionesco : notes et variantes sur l'oeuf, années 1960
Bibliographie
- Le Nombril / Le Misanthrope chez Molière ou l'impromptu du marais
- Les Grimaces d'un vieux singe
- Une répétition au Théâtre du Crime
Discographie
- Les Saints Patrons : Saint Pierre, dit par Jacques Mauclair, 45 tours, deux titres.
- Samson et Dalila, d’après l’Ancien Testament, avec les voix de Jacques Mauclair, Yves Furet et Françoise Spira, 45 tours.
JACQUES MAUCLAIR s'est éteint jeudi, à son domicile parisien, à l'âge de 82 ans. Le théâtre perd en lui le plus modeste, le plus désintéressé et le plus passionné de ses artisans. Comédien de talent et remarquable metteur en scène, il avait créé et dirigé deux théâtres, monté quelque soixante pièces et révélé de nombreux talents. Formé à l'école de Jouvet auprès de qui il débuta en 1945 dans « la Folle de Chaillot », il resta fidèle, sa vie durant, à l'esprit de Jacques Copeau.
Il ne savait pas très bien ce qu'était l'argent, mais se trompait rarement dans le choix de ses auteurs et de ses comédiens. Respectueux de Shakespeare, Molière et Tchekhov, qui étaient ses dieux, il s'acharna avec bonheur à faire aimer Pirandello, Svevo, Philippo, Adamov et surtout Ionesco, dont il créa plusieurs pièces et notamment « Le roi se meurt », où il campa un mémorable et bouleversant roi Béranger. Après avoir dirigé de 1971 à 1975 le Théâtre Rive Gauche, il fonda en 1976 le Théâtre du Marais et régna pendant un quart de siècle sur cette scène minuscule où il monta avec ferveur des chefs-d'oeuvre de son choix, veillant à la qualité des décors et des interprètes sans trop se préoccuper de rentabilité. Jacques Mauclair, qui avait le don de communiquer sa passion à ceux qui l'entouraient, nous laisse un livre malicieux de souvenirs « les Grimaces d'un vieux singe » (Editions Quatre Vents) où l'on retrouvera avec émotion son humour, sa gentillesse, sa générosité et son inaltérable foi dans l'art dramatique.
Le Parisien
sources
WIKIPEDIA
Photographies - blog - archivesNicolasTreatt
http://archivesnicolastreatt.net/worldpress/blog/tag/jacques-mauclair/
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