"Bond, James Bond". Pour avoir la permission de dire cette phrase mythique, l'acteur Daniel Craig en aura bavé. Le script ne l'autorisera à sortir cette carte de visite qu'à la dernière minute du 21e James Bond, devenant définitivement le 6è double zéro sept du cinéma. Le premier à la chevelure blondinette, aux yeux bleus azur, au physique Gym Club. Le profil d'un grec ancien en train de lancer le javelot sur une amphore, son allure Mitchum et son nez de boxeur l'ont rendu plus souvent dur à cuire que séducteur, sur grand écran. Il faut signaler que Mister Craig est un très bon athlète et un joueur de rugby patenté.
Mais Daniel le Splendide est avant tout réputé pour ses talents de comédien ... au théâtre. Elevé essentiellement par sa grande soeur, Lea, puis par leur mère, il découvre les planches très jeune. A 6 ans il joue dans les pièces de fin d'année et sa mère l'emmène aux représentations du Liverpool Everyman Theater. Quand il s'enrôle dans le National Youth Theater à Londres dès ses 17 ans, il a déjà joué Oliver, Roméo et Juliette ou encore Cendriollon .
A 23 ans, il sort diplômé et semble-t-il doué de la London Guidhall School of Music and Drama, d'où sont aussi issus Alfred Molina, Eileen Atkins, Rhys Ifans, Joseph Fiennes, Ewan McGregor... Il fera ses débuts en Agamemnon chez Shakespeare. Y a pire.
Comme de nombreux britanniques, il navigue entre la scène et le petit écran. La crédibilité et la popularité. Des petits rôles au cinéma lui facilitent un peu son train de vie qui lui font oublier ses petits jobs dans les cuisines de restos ou comme serveurs. Il voit du paysage, d'Espagne en Russie. Les années 90 restent cependant celles de l'apprentissage.
La montée en puissance
Les cinéphiles le remarquent dans Elizabeth et surtout dans Love is the Devil, où il incarne l'ami ouvrier du peintre Francis Bacon. Un film hypnotisant, quasi expérimental. Il flirte avec tous les genres, de désastres du type Je rêvais e l'Afrique (avec Kim Basinger) à des expériences plus intéressantes telle La Tranchée. Le monde entier le remarque surtout dans une grosse production d'action : Croft, Lara Croft. Tout le paradoxe de Craig se trouve là. Pendant qu'il tourne une bouse hollywoodienne, il choisit, aussi, un petit film indépendant pour lequel il obtient, presque à chaque fois, quelques prix. Son talent n'est jamais remis en cause, en revanche personne n'arrive à le trouver marquant dans un blockbuster.
En 2002, le virage est engagé dans la bonne direction : Les sentiers de la perdition. Il y joue le fils revanchard de Paul Newman. Il y a une certaine logique à cette filiation. Les deux ont un physique athénien, et le sang chaud de Craig en fait une parfaite brute assoiffée de sang. Il apporte une densité, une ire intérieure qui volent parfois la vedette aux acteurs plus connus. Parallèlement, il impressionne les festivaliers du monde entier en gendre pas idéal de The Mother, où la mère de sa copine le conquiert amoureusement. Les autres films, malgré des castings plus prestigieux, ont moins d'impact que celui-ci. Dans Some Voices, il joue les psychotiques.
Dans Endiuring Love, il fuit les avances d'un illuminé amoureux de lui. Il a l'air solide comme un Colosse de Rhodes et à chaque fois, un grain de sable vient troubler son identité. Il aime se paumer à travers des personnages qui le font dérailler de sa trajectoire. Tandis que les Américains préfèrent le voir en valeur sûre, celui sur lequel on peut compter.
En 2004, Layer Cake change la donne et au bon moment. Les producteurs de James Bond songent à remplacer Pierce Brosnan trop gourmand. Choix risqué tant Brosnan a relancé la série des 007, notamment auprès des nouvelles générations. Dans le polar de Matthew Vaughn, qui remporte un certain succès d'estime, il joue un "tough guy" proche de dealers et aimant se faire tabasser. déjà cela augurait de son côté maso dans Casino Royale. Un caïd qui flingue comme il faut : de quoi obtenir la licence du MI6. Il est définitivement parfait en tueur froid.
Pari risqué
Spielberg ne s'y trompe pas en le faisant entrer dans la bande de Munich, sous les ordres de Bana, lui aussi pressenti pour jouer les espions de sa Majesté. Un porte-flingue efficace et quasiment en binôme avec le chef. Le regard acier et l'intériorité de ses sentiments en font à la fois une force de la nature, une énigme à déchiffrer et un bellâtre à mater (il appartient même à la catégorie des comédiens qui savent se fringuer).
En devenant 007, il prend un sérieux risque pour sa carrière. Hormis Connery, aucun acteur n'a réussi à se départir du costard/Martini qui l'a rendu célèbre. Les films ont même coulé Lazenby et Dalton. Moore en est devenu un pastiche à lui tout seul.
Et Brosnan a toutes les peines du monde à faire des succès équivalents même en s'essayant à des productions à peu près similaires. "Je crois que Daniel Craig est un excellent choix pour James Bond" explique Steven Spielberg, "parce qu'il est un acteur sincère et concentré, et qu'il a surtout un subtil sens de l'humour." Premier James Bond né après les premiers James Bond, il est le symbole d'un renouvellement (génération et genre) de la série.
Mais les tentations hollywoodiennes pourraient avoir raison de son envol. En oubliant ses racines, et en cédant trop facilement aux dollars, Craig pourrait se perdre et nous décevoir. Cependant, une belle carrière de 007 n'est pas à sous estimer. Peter Jackson avoue que "physiquement, Daniel Craig est certainement le Bond le plus âpre, le plus redoutable depuis Sean Connery." "Charismatique, talentueux, sexy" selon la productrice de la saga, Barbara Broccoli. N'en jetez plus.
D'autant qu'il déteste les armes. "Les balles ont la détestable habitude de trouver leur cible..." Mais voilà Craig n'est bien que lorsqu'il se glisse dans la peau d'un autre. "J'ai toujours voulu être un acteur. J'ai l'arrogance de croire que je n'aurai pas pu faire autre chose."
Actuellement abonné au fantastique et à Nicole Kidman, The Invasion et A la croisée des mondes, les Royaumes du Nord devraient le faire aimer du public pop corn. Mais, du même coup, il se fait oublier des cinéastes qui ont fait éclaté son talent : les auteurs.
Daniel Craig ne devrait pas être trop longtemps étiqueté dans ce registre de "killer / kisser". Mais en ayant un début de carrière pré-jamesbondien intéressant, on peut imaginer qu'il saura rebondir. Il y a encore quatre ans il enchaînait les pièces Hurlyburly, Angels in America (création culte) et surtout A Number (meilleur comédien par le prestigieux Evening Standard Award), où il jouait trois rôles face au grand Michael Gambon. Mise en scène de Stephen Daldry, rien que ça (le réalisateur de Billy Elliott).
Pendant ce temps, et en attendant l'épisode très attendu de 007 en 2008, il va profiter de la vie. "Je la vis comme si elle allait s'arrêter demain..." Mais on ne lui a pas dit que demain ne meurt jamais?
arist007phane
sources / http://www.ecrannoir.fr/stars/stars.php?s=549
Daniel Craig est un acteur britannique né le 2 mars 1968 à Chester, en Angleterre. Il est le sixième acteur à interpréter officiellement le rôle de James Bond au cinéma, faisant ses débuts dans le 21e épisode de la saga, Casino Royale. avant de reprendre le costume de l'agent secret dans les suites Quantum of Solace et Skyfall.
Biographie
Daniel Craig est le fils de Timothy John Wroughton Craig, qui a servi dans la marine marchande et exercé divers métiers ; et d'Olivia Williams, professeur d'art. Il a une sœur plus âgée prénommée Lia. Élevé dans la petite ville de Frodsham, il est ensuite allé étudier au lycée de Hilbre. Craig s'est installé à Londres à seize ans pour rejoindre le National Youth Theatre. Il prend aussi des cours à la Guildhall School of Music and Drama, recevant un diplôme en 1991. En 1992, il fait ses premiers pas au cinéma dans La Puissance de l'ange de John G. Avildsen, avec Stephen Dorff, John Gielgud, Armin Mueller-Stahl et Morgan Freeman. Il enchaîne les seconds rôles dans de nombreux films indépendants, comme Elizabeth de Shekhar Kapur, Hotel Splendide de Terence Gross ou encore Berlin Niagara de Peter Sehr.
En 1996, il obtient son premier rôle principal sur le petit écran dans la minisérie Our Friends in the North et tient le premier rôle en 1997 dans un film biographique de la BBC consacré à Francis Bacon, Love Is the Devil: Study for a Portrait of Francis Bacon de John Maybury, avec Derek Jacobi. En 1998, il remporte le British Performing Award lors du Festival international d'Édimbourg pour son interprétation dans Love Is the Devil. En 2000, il obtient le British Independent Film Award du meilleur acteur pour Some Voices de Simon Cellan Jones. Il avait déjà été nommé en 1999 pour sa prestation de soldat anglais dans La Tranchée de William Boyd.
Après avoir joué le rival d'Angelina Jolie dans Lara Croft : Tomb Raider (2001), il continue sa carrière aux États-Unis dans des seconds rôles, en gangster dans Les Sentiers de la Perdition film de Sam Mendes (2002), vivant une histoire d'amour avec une femme ayant le double de son âge dans The Mother (2003) avec Anne Reid.
En 2005, il est un dealer de cocaïne dans Layer Cake avec Sienna Miller. En 2005 il intègre la distribution prestigieuse de Munich sous la direction de Steven Spielberg.
En 2006, après avoir joué le rôle de James Bond dans Casino Royale, Craig est Lord Asriel dans l'adaptation au cinéma du roman de Philip Pullman, À la croisée des mondes : La Boussole d'or. Eva Green, qui a joué la Bond Girl Vesper Lynd dans Casino Royale figure également dans la distribution[4]. Dans une adaptation précédente du livre, Asriel avait été précédemment joué par Timothy Dalton, un des prédécesseurs de Craig dans le rôle de James Bond.
Début 2007, Craig a exprimé son envie de jouer dans l’univers Star Trek, mais il n'est pas intégré dans la distribution du film Star Trek réalisé par J. J. Abrams, sorti en 2009. En 2008, Daniel Craig incarne pour la seconde fois l'agent 007 dans le 22e épisode Quantum of Solace. Il joue aussi Tuvia Bielski, le personnage principal du film Les Insurgés. À la fin janvier 2009, on apprend qu'il endosse le costume du pirate Rackham le Rouge, dans la Trilogie Tintin, réalisée par Steven Spielberg et Peter Jackson.
En 2011, il joue le rôle du journaliste d'investigation Mikael Blomkvist dans l'adaptation cinématographique par David Fincher de la saga littéraire Millenium de Stieg Larsson. Le 27 juillet 2012, il participe à la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques de Londres pour laquelle il reprend son rôle de James Bond dans un mini-film où il est chargé d'escorter sa majesté la reine Élisabeth II jusqu'au stade. C'est l'unique apparition de la souveraine dans un film de fiction.
Il épouse en 1992 l'actrice écossaise Fiona Loudon, avec qui il a eu une fille, Ella. Le couple divorce en 1994. Daniel Craig se remarie le 22 juin 2011 à New York avec l'actrice Rachel Weisz rencontrée sur le tournage du film Dream House.
James Bond
Désigné le 14 octobre 2005 pour devenir le huitième acteur à interpréter le rôle de James Bond au cinéma (le sixième de la série produit par EON après Sean Connery, George Lazenby, Roger Moore, Timothy Dalton et Pierce Brosnan), Daniel Craig a signé un contrat pour cinq films de l'agent secret.
Le premier, Casino Royale, dont le tournage a commencé fin janvier 2006, est sorti le 22 novembre 2006, suivi le 31 octobre 2008 par le vingt-deuxième James Bond de la série officielle réalisé par Marc Forster[7] : Quantum of Solace, et enfin par le vingt-troisième épisode de la série officielle : Skyfall, sorti le 26 octobre 2012.
Daniel Craig est le troisième acteur anglais après David Niven et Roger Moore, à endosser le smoking de James Bond. Excepté Barry Nelson qui est américain, et George Lazenby qui est australien, tous les autres acteurs sont britanniques [8]. Son choix a déçu, voire choqué de nombreux fans de l'agent 007, dont une grande partie propose même de boycotter le film. De nombreux acteurs ont exprimé publiquement leur soutien à Craig suite aux nombreuses polémiques. Sean Connery a déclaré que Craig était « un très bon choix pour incarner 007 »
En 2006, Craig a été nommé aux British Academy of Film and Television Arts dans la catégorie du BAFTA du meilleur acteur, ce qui constitue une première pour un acteur interprétant James Bond. Le 2 février 2007, il est également le premier acteur à gagner une récompense pour son rôle de James Bond aux Evening Standard British Film Awards, recevant la récompense du meilleur acteur des mains de la reine Elizabeth II.
Daniel Craig reprend aussi le smoking de 007 pour les adaptations vidéoludiques, comme l'avait fait auparavant son prédécesseur Pierce Brosnan. Il prête alors ses traits et sa voix pour le jeu 007 Quantum of Solace, ce dernier retrace l'aventure de Casino Royale et de Quantum of Solace, sortie sur la plupart des consoles et PC. Puis il reprend le costume pour deux aventures inédites, la première étant GoldenEye, aventure pas si inédite que cela puisqu'elle est adaptée du film éponyme sorti en 1995 avec Pierce Brosnan en 007, mais inédite pour Craig qui remplace ce dernier.
Puis dans 007 Blood Stone, aventure 100% inédite comme l'étaient les épisodes Nightfire ou encore Quitte ou Double. Les jeux sont sortis le 5 novembre sur Wii pour GoldenEye, mais aussi le 5 novembre sur PS3, X360, PC et DS pour Blood Stone.
Filmographie
Cinéma
Télévision
Téléfilms
Séries télévisées
Émission spéciale
Jeux vidéo
Distinctions
Récompenses
Nominations
Voix francophones
http://www.celebitchy.com/category/daniel_craig/page/4/