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    ROBERT REDFORD - 1937.

     

     

     

     
    Redford au sommet de sa forme.
    UN ACTEUR - UN REALISATEUR- UN PRODUCTEUR.

    C'est à Santa Monica à deux pas d'Hollywood que naît le 18 août 1937, Charles Robert Redford Jr. Fils unique, il est loin de connaître une jeunesse dorée, son père laitier le matin et comptable l'après-midi, partage la même passion avec son fils : l'amour de la pêche à la ligne. A la mort de sa mère, son père se remarie, suivra la naissance du demi-frère de Robert, William. Le jeune Robert prend le large exécrant la Californie. A l'époque, ce gamin à peine âgé de dix-huit ans ne jure que par le sport. Il fréquente un temps l'université de Denver (Colorado), où il espère se perfectionner en base-ball (son sport fétiche). Mais Robert n'est pas un enfant studieux, ni très intéressé par l'école ... Il sera finalement renvoyé pour son penchant légèrement prononcé pour l'alcool. Mais son goût pour la peinture est le plus fort, il décide alors de se rendre en Europe pour visiter les capitales de l'art : d'abord Paris puis Florence. A son retour aux Etats-Unis, il se marie avec une certaine Lola Van Wagenen, le 12 septembre 1958. La jeune fille appartient à une famille de mormons et habite Provo, dans l'Utah. Robert Redford n'a que vingt et un ans.

    Lola et Robert.
    Inscrit un temps au Pratt Institute de New York, qui lui fait découvrir la décoration théâtrale, il passe sans trop y croire une audition à l'Academy of Dramatic Arts, où il est reçu haut la main. Pendant ce temps, Lola vient de mettre au monde un garçon. Le bonheur est de courte durée : l'enfant meurt subitement à l'âge de deux mois (mort subite du nourrisson). Bouleversé par ce drame, le couple décide de s'installer à Los Angeles. De 1960 à 1964, Redford va tourner pour la télévision, une vingtaine de séries, parmi les plus populaires du moment : "La quatrième dimension", "Les Incorruptibles" et "Le Virginien". Devenu une vedette du petit écran, il voit le cinéma s'intéresser à lui.

     

     

    C'est en 1966, qu'il tournera son premier film majeur, "Daisy Clover". Malgré les qualités de la mise en scène de Robert Mulligan et le plaisir flatteur qu'il a eu à tourner avec sa partenaire Natalie Wood, Robert Redford ne gardera pas un très bon souvenir du film. Ayant apparemment obtenu gain de cause auprès du producteur Alan J. Pakula pour que soit gommée l'homosexualité de son personnage, un acteur obsédé par sa propre image, alors que lui l'est si peu, Redford aura la douloureuse surprise de constater qu'a été tournée à son insu une scène qui ne laisse planer aucun doute à ce sujet. L'acteur s'investira davantage dans "Propriété interdite" (1966), tiré d'une pièce du célèbre écrivain Tenessee Williams. Placé sous la direction de Sydney Pollack, qu'il connaît depuis ses études en art dramatique, le film lui réserve le premier rôle masculin au côté de Natalie Wood à nouveau. Mais découragé par un tournage difficile, Redford quitte Hollywood avec la ferme intention de ne plus y revenir. Exécrant la Californie, il s'installe dans l'Utah, berceau de sa femme. Où il éprouve visiblement plus de satisfaction à bâtir sa maison de ses propres mains qu'à construire sa carrière. Mais 1966, restera pour l'acteur une année prolifique. Avant son départ pour l'Utah, Il aura encore le temps de tourner sous la direction d'Arthur Penn (Bonnie and Clyde) "La poursuite infernale" aux côtés de Marlon Brando et Jane Fonda. Un film remarquable qui traite de la violence avec la peinture sans concession d'une Amérique décadente qui annonce le grand renouveau du cinéma américain, auquel Arthur Penn a largement contribué.


    Un de ses plus gros succès.
    Après un temps de repos bien salutaire, il doit toutefois regagner les studios pour honorer son engagement de tourner la version cinématographique de "Pieds nus dans le parc", une pièce qu'il avait interprété trois ans plus tôt au Biltmore Theatre de New York. Le succès de cette comédie bourgeoise lui vaudra diverses propositions qu'il déclinera : "Le Lauréat" et "Rosemary's baby". Mais c'est "Butch Cassidy et le kid", énorme succès qui allait assurer une célébrité mondiale à Robert Redford. Un nom auquel ne croyait pourtant pas les dirigeants de la Fox auxquels Steve MacQueen venait de faire faux bond. Il fallut toute la persuasion du cinéaste George Roy Hill, appuyé par Paul Newman, pour les convaincre que Redford serait un excellent Billy the kid. Après ce succès, l'acteur voulait que son expérience de la vie, en marge de la société, devienne matière même d'un film : ce sera "Jeremiah Johnson". Une fiction au milieu des montagnes enneigées, selon ses propres termes, "plein de silence, qui en arrive à prendre une dimension mystique". Désorientée par ce western qui n'en est pas un, la célèbre et prudente "major" souhaitera donner plus d'action et de spectaculaire à ce film. En fait, le public américain se passionnera pour ce "western écologique", et identifiera Robert Redford ce "mountain man" en quête de solitude et d'authenticité.

    Pendant le tournage du film "Les gens comme les autres".
    En 1974, a éclaté le scandale du Watergate, qui conduira à la démission du président Nixon. Captivé dès les premières rumeurs, Redford acquiert les droits du livre et en confie l'adaptation à Alan J. Pakula. Il est convaincu que cette histoire exemplaire fournira matière à un excellent suspense. Les spectateurs lui donneront raison. Après ce nouveau succès, les aspirations de Robert Redford le portent une nouvelle fois vers ses chères montagnes et avec des personnages avec lesquels il se sent en intimité, comme celui du "Cavalier électrique" un ancien champion de rodéo reconverti dans les spectacles publicitaires. Enfin, passer derrière la caméra était un vieux rêve pour Redford. Pour ses débuts, il s'est intéressé à un roman, "Ordinary people", avant qu'il devienne un succès de librairie : "J'ai aimé ce livre de Judith Guest parce qu'il traitait de sentiments et de comportements, deux éléments qui m'intéressent au plus haut point en tant qu'acteur". Le public américain découvrit en septembre 1980 "Des gens comme les autres" qui décrivait avec simplicité et sincérité les ravages du non-dit dans une famille ordinaire. Le film devait remporter plusieurs oscars, dont ceux de la meilleure mise en scène et du meilleur réalisateur.

     
    un grand film romantique.
     
     
     
    Une ressemblance frappante avec Redford jeune.
    Après un intermède de quatre ans pendant lesquels l'écologiste et le réalisateur en coulisse s'activent, Redford revient sur les écrans avec "Le meilleur" de Barry Levinson, où il rend hommage à un sport qui a animé sa jeunesse, le base-ball, et à travers lui, à son père qui en avait été l'initiateur. Mais l'heure est à la nostalgie, avec un film aux décors fabuleux : "Out of Africa" tiré du superbe récit que l'écrivain Karen Blixen écrivit sur son séjour au Kénya (1914-1931). De la ferme africaine, célébration d'une passion pour un pays, Sydney Pollack allait faire aussi une histoire d'amour avec un beau chasseur d'ivoire. Le jeu distant de Redford, trouvait la pleine expansion dans ce superbe rôle d'aventurier romantique épris de liberté. En 1992, Robert Redford cinquante-cinq ans revient à la réalisation avec le désir de porter à l'écran le livre de Norman MacLean, bréviaire de toute une Amérique en mal de valeurs authentiques. "Et au milieu coule une rivière" se situe dans le Montana entre 1910 et 1938, et raconte l'histoire d'un prêtre presbytérien et de ses deux fils, le cadet - qui sous les traits de Brad Pitt offre avec Redford une troublante ressemblance - et Norman, l'aîné. Alors que Norman s'insère dans la vie, Paul, artiste et rebelle, s'achemine vers une mort misérable. "Et au milieu coule une rivière", une oeuvre parfaitement aboutie qui l'inscrit dans la lignée de grands classiques américains prônant un retour à la nature.

     
    La réalisation ne l'empêche pas de continuer son métier d'acteur, on le retrouve notamment dans "Proposition indécente" (1993) d'Adrian Lyne avec Demi Moore et "Personnel et Confidentiel" (1996) de Jon Avnet avec Michelle Pfeiffer. Il se remarie en juillet 2009 à Hambourg avec Sybille Szaggars, artiste peintre, sa compagne depuis 1996. Lors d'un récent passage à Paris, à un journaliste qui lui posait la question : - Quelle vérité aimeriez-vous faire partager ? Redford répondait ceci : - La vie n'est pas juste. C'est triste, mais c'est la vérité. La vie est très compliquée, parfois très sombre. Elle peut aussi être lumineuse, riche, vous procurer un plaisir total, mais elle reste injuste. A une autre question : - Vieillir vous effraie-t-il ? - Non, a-t-il répondu, ce qui me gêne en revanche, c'est que je ne peux plus pratiquer le sport aussi intensément qu'il y a encore quelques années. J'adorais par exemple, grimper aux arbres comme les gosses. Maintenant - pour éviter un lumbago - je préfère les regarder, les toucher. Bref! c'est dans ces moments-là que je me dis que j'ai finalement l'âge de mes artères ! Gatsby le magnifique, c'est définitivement loin derrière... Enfin, à la dernière question : "Qu'évoque l'Ouest pour vous ?" Il a répondu simplement : "Des terres à perte de vue. Des gens humbles vivant parmi la nature grandiose. Des familles qui se nourrissent du fruit de leur récolte et de leur pêche. Des hommes et des femmes qui travaillent durement. Des êtres discrets et solitaires qui ne vous saoulent pas de mots ... Malheureusement, cet Ouest là semble perdre le Nord ! (rires).
     
     
     
    Un homme d'une grande moralité.
    Beau, riche et célèbre, Redford incarne la réussite la plus accomplie. Ce golden boy considéré pendant de nombreuses années comme le séducteur numéro 1, a su transformer en or tout ce qu'il a touché : du métier à la réalisation en passant par la production. Mais l'ambition de l'acteur n'a jamais été de posséder une luxueuse villa à Beverly Hills, le quartier des stars. Son rêve l'a porté très tôt vers les grands espaces, et les montagnes sauvages. Et sa véritable réussite réside dans le fait d'avoir pu concilier les impératifs d'une carrière prestigieuse et les exigences d'un idéal de vie qu'il n'a cessé de vouloir préserver et faire partager, mettant les élans de sa jeunesse rebelle au service de ses convictions d'adulte.
    "Le cinéma, comme l'environnement, est un art qu'il faut défendre, protéger. Pas un commerce". Robert Redford a pu mettre en oeuvre au fil des années, ses principes les plus chers. Grâce à ses cachets, il a acquis dans l'Utah, sa terre d'élection, les quelques milliers d'hectares nécessaires à la construction d'une station de ski, l'une des premières à fonctionner exclusivement à l'énergie solaire. Il a fondé l'Institute for Resource Management, destiné à résoudre les problèmes d'écologie, et crée le Sundance Institute, consacré à la formation et au perfectionnement des réalisateurs indépendants. Le festival Sundance (à Park city), qui lui est attaché, est devenu aujourd'hui le lieu d'expression mondial d'un cinéma tournant résolument le dos aux impératifs commerciaux d'Hollywood. Essentiellement consacré au film d'auteur, il est devenu en quelques années une réussite commerciale et, surtout, un vrai outil de promotion pour de jeunes cinéastes auxquels le système de rentabilité des "majors hollywoodiennes" ne donnait que très rarement une chance. On a envie de dire de Robert Redford qu'il est parfait, il n'a cessé de se battre pour les causes les plus nobles : la démocratie, la justice et la défense de l'environnement. Homme aux goûts simples et sains, dans sa vie privée : il n'a jamais fait parler de lui. Robert Redford est père de quatre enfants : Scott (1959-1959) - Shauna (1960) -David James (1962) et Amy (1970) avec sa première femme dont il a divorcé en 1985.
      
      
    SOURCES : superbe blog...
    http://noirsuspense.blogspot.fr/2012/07/robert-redford-1937.html
     
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    Errol Flynn est un acteur et scénariste américain, né le 20 juin 1909 à Hobart (Australie) et décédé d'une crise cardiaque le 14 octobre 1959 à Vancouver (Canada).
     

    Né à Hobart, en Tasmanie, il déménagea, enfant, à Sydney, Australie, où il se fit exclure successivement de deux écoles. Peu après, il se rendit en Nouvelle Guinée, afin d'y acquérir une plantation de tabac, mais il échoua dans cette entreprise. En 1933, il joua dans un film australien, In The Wake Of The Bounty, mis en scène par Charles Chauvel.

     

    Au début des années 1930, il se rendit en Grande-Bretagne et, en 1933, obtint un emploi d'acteur dans la Northampton Repertory Company, où il travailla six mois. Selon Gerry Connelly qui a écrit Errol Flynn à Northampton, il a aussi joué dans le festival de Malvern en 1934, ainsi qu'à Glasgow et dans le West End de Londres. Il fut repéré par la Warner Brothers, signa un contrat et prit un bateau pour les États-Unis pour devenir acteur contractuel.

     

      

      

    Flynn devint célèbre avec son troisième film Capitaine Blood en 1935. Il devint spécialiste des films de cape et d'épée : Les Aventures de Robin des bois (1938) (considéré comme le meilleur film du genre, un classique d'Hollywood), Les Conquérants (1939), L'Aigle des mers (1940) et Les Aventures de Don Juan (1948).
     

      

    Flynn a été le partenaire d'Olivia de Havilland dans huit films, dont Le Capitaine Blood, La Charge de la brigade légère (1936), Les Aventures de Robin des Bois, La Piste de Santa Fé (1940), et La Charge fantastique (1941), où il interprète un officier anglais, Robin des Bois et le général Custer.
     

     

      

    Flynn était un buveur invétéré, un dragueur et un fêtard. Ce style de vie lui attira des ennuis lorsque Betty Hansen et Peggy Satterlee, deux adolescentes, l'accusèrent de viol en novembre 1942. Un groupe qui se nomma Les garçons américains pour la défense d'Errol Flynn (en anglais American Boys Club for the Defense of Errol Flynn (ABCDEF)) s'organisa pour sa défense.

     

    Parmi ses membres figuraient assez étonnamment William F. Buckley, Jr.. Le procès eut lieu en janvier et février 1943, et un non-lieu fut prononcé. Cet incident accrut sa réputation d'homme à femmes, et le terme l'amour à la Flynn (en anglais In Like Flynn") devint synonyme de succès dans les entreprises amoureuses.
     

     

      

      

      

    Flynn était membre du club de cricket d'Hollywood avec son ami proche David Niven. Son attitude envers la vie et les femmes a été immortalisée en langue anglaise par Benjamin S. Johnson dans son traité sur le sujet : "Une philosophie errolesque de la vie ("An Errolesque Philosophy on Life.")
     

    Dans les années 1950, Flynn devint une parodie de lui-même. L'abus d'alcool et de drogues le vieillirent prématurément mais il continua à être apprécié dans ses rôles, comme dans le film Le Soleil se lève aussi (1957). Son autobiographie colorée My Wicked, Wicked Ways, publiée quelques mois après sa mort, contient des anecdotes pleines d'humour sur Hollywood.
     

      

     

      

    Flynn a été marié trois fois, avec l'actrice Lili Damita de 1935 à 1942 (un fils Sean Flynn); avec Nora Eddington de 1943 à 1948 (deux filles Deirdre et Rory); et avec l'actrice Patrice Wymore de 1950 à sa mort (une fille Arnella Roma).
     

     

     

     

      

    Des rumeurs, non confirmées, ont prétendu que Flynn était bisexuel. À la fin des années 1950, il rencontra Beverly Aadland, âgée de 15 ans, à la "Hollywood Professional School" et la courtisa plusieurs années. Il projetait de l'épouser et de l'emmener dans leur nouvelle demeure en Jamaïque, mais il mourut d'une attaque cardiaque pendant un voyage à Vancouver. Son unique fils, Sean Flynn, devint acteur et plus tard correspondant de guerre (il disparut au Cambodge en 1970 pendant la Guerre du Viêt Nam). La vie du fils de Flynn a été racontée par Jeffrey Meyers dans son livre Inherited Risk(Simon & Schuster).

     


     

      

    Errol Flynn est mort d'une attaque cardiaque à l'âge de cinquante ans chez un ami le 14 octobre 1959. Ses deux parents lui survécurent. Il est enterré au Cimetière Forest Lawn Memorial Park à Glendale, Californie. Il partage son cercueil avec six bouteilles de whisky, un cadeau d'adieu de ses compagnons de beuverie.

     


     

      

    Flynn était citoyen des États-Unis depuis 1942. À Hollywood, il se présentait comme un irlandais plutôt que comme un australien probablement parce qu'il pensait que peu de gens avaient entendu parler de l'Australie. Son père Theodore Thomson Flynn était biologiste et professeur à la Queen's University de Belfast.
     

    Son petit-fils, l'un des fils de Rory, également nommé Sean Flynn, est lui aussi acteur.
     

    Charles Higham a publié une biographie controversée, Errol Flynn, l'histoire secrète (Errol Flynn: The Untold Story (Doubleday, 1980)) dans laquelle il prétend que Flynn était un sympathisant fasciste et qu'il avait espionné pour le compte des Nazis avant et pendant la Seconde Guerre mondiale. Des biographies plus récentes notamment celle de Tony Thomas' Errol Flynn, l'espion qui ne l'a jamais été (Errol Flynn: The Spy Who Never Was (Citadel, 1990)) ont dénoncé ces suppositions comme des affabulations. Les opinions politiques de Flynn paraissent avoir plutôt penché à gauche.

     

    Il a défendu la République espagnole, pendant la Guerre d'Espagne, et la Révolution cubaine, assurant même le commentaire d'un documentaire intitulé L'histoire de Cuba (Cuban Story) peu avant sa mort.
     

      

    Page soumise à la GFDL. Source : Article Errol FLYNN de Wikipédia

      

    Le 14 octobre 1959, à Vancouver (Canada), Errol Flynn succombait à un arrêt cardiaque à l’âge de 50 ans.

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    Victime de son goût immodéré de la

    « dive » bouteille, fêtard notoire, et bien évidemment Mesdames, grand séducteur devant l’éternel…Que de souvenirs, de pirate en flibustier, d’aventurier en justicier, la carrière cinématographique d’Errol Flynn est courte mais riche.

      

      

    Comment oublier l’extraordinaire Robin des Bois, certainement l’un des plus grands fleurons du film de cape et d’épée.

     

    Virevoltant, tournoyant, Errol donne tout son charme au héros légendaire de Sherwood, pour un film qui n’a pas pris une seule ride…

     

     

    errol_flynn.jpg

     

     

    « Alors que la plupart des choses finissaient par m’ennuyer, la vodka jamais ».

     

     Non ce n’est pas l’épitaphe de la tombe d’Errol Flynn, d’ailleurs à ce titre la légende colporte que l’acteur fut enterré avec six bouteilles de whisky, certainement pour fêter son passage vers l’au-delà…

     

     Deux réalisateurs jouèrent un grand rôle dans la carrière d’Errol Flynn. Michaël Curtiz, avec qui il tourna 12 films, et Raoul Walsh, avec qui il tourna sept films. Tout comme la séduisante Olivia de Havilland, avec qui il partagea l’affiche à huit reprises.

     

     Bien des rumeurs entourèrent l’acteur. On lui attribua des penchants fascistes, allant jusqu'à insinuer qu’il avait espionné pour le compte des nazis pendant la seconde guerre mondiale. Alors que si l’on observe ses engagements (république espagnole, Fidel Castro, etc.…) on voit clairement que ses opinons étaient plus socialistes. Un temps on le désigna comme bisexuel, ayant eu une relation amoureuse avec Tyrone Power, de quoi irriter la gente féminine…

     

     Place au cinéma.

     

      

     1935 Capitaine Blood :  

     

      1942 Gentleman Jim :  

     

      1938 Les Aventures de Robin des Bois:  

     

       Par ailleurs, Errol Flynn était persuadé que Fidel Castro allait jouer un rôle majeur dans le monde. D’ailleurs l’acteur dans son autobiographie déclara :

     

     « Pour une fois qu’il existait un vrai Robin des Bois dans le monde, j’ai voulu faire sa connaissance ».

     

     Errol Flynn et Cuba :  

     

      Un dernier extrait, pour vous Mesdames, succombez au baiser fougueux d’Errol Flynn… 1941 La Charge Fantastique :  

     

       
      

    Errol et Lili Damita 1943

     

     

      

      

     

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    Cary Grant. A Star goes to the Ball, Berlin 1960

     

      

       

    Archibald Alexander Leach, plus connu sous son pseudonyme de Cary Grant, né le 18 janvier 1904 à Bristol (Angleterre), mort le 29 novembre 1986 à Davenport (Iowa), est un acteur américain d'origine britannique. Il a été naturalisé citoyen des États-Unis le 26 juin 1942.

      

       

    Après une adolescence troublée, ce bricoleur habile, de grande taille (il mesurait 1,87m) avait la particularité d'avoir un menton « en fesse d'ange », devient chanteur dans les comédies musicales de Broadway à New York.

      

    Son accent britannique mi-aristocratique mi-ouvrier de représentant de commerce fit de lui un spécialiste du genre dit « foldingue », genre comédie de boulevard marathon (screwball comedy).

     

      

      

      

    Charmant mais peu stable, il a été marié cinq fois. Il tournera dans plusieurs films d'Alfred Hitchcock qui, bien connu pour ne pas aimer les acteurs, dira de lui « qu'il était le seul acteur qu'il ait jamais aimé de toute sa vie ».

     

     

    Fichier:Grant, Cary (Suspicion) 01.jpg

     

     

      

    Ian Fleming s'est inspiré de sa séduction, et de son look soigné pour créer le personnage de James Bond. En 1961, il fut le premier acteur à avoir été approché par Ian Fleming pour le rôle de James Bond, mais il refusa le rôle parce qu'il avait 58 ans à l'époque, et se sentait trop vieux pour incarner le célèbre agent secret.

    À la fin de sa vie, il fera des tournées aux États-Unis appelées A Conversation with Cary Grant au cours desquelles étaient projetés des extraits de ses films suivis de débats.

    L'American Film Institute l'a classé deuxième acteur de légende.

     

     

    Cary Grant

     

     

    Enfance et débuts :

    Archibald Alexander Leach est né le 18 janvier 1904 à Bristol, en Angleterre. Il fut élève dans l'école primaire de Bishop Road. Enfant unique, il vécut une enfance malheureuse et agitée. Sa mère Elsie fut placée par son père dans un hôpital psychiatrique lorsque Archie avait dix ans. Elle ne surmonta jamais la dépression qui survint après la mort d'un précédent enfant.

      

      

      

      

    Son père, qui eut ensuite un fils d'une autre femme, lui raconta que sa mère était partie pour de longues vacances. Ce n'est pas avant d'avoir plus de 30 ans qu'il découvrit qu'elle vivait encore, placée dans un institut spécialisé.

    Il fut renvoyé de la Fairfield Grammar School de Bristol en 1918. Il rejoignit ensuite la "Bob Pender stage troupe" et voyagea avec le groupe vers les États-Unis en 1920, lors d'une tournée de deux ans. À la fin de la tournée, il décida de rester sur place pour poursuivre sa carrière scénique.

    Encore sous son nom de naissance, il joue sur la scène de The Muny à St. Louis (Missouri), dans les spectacles suivants : Irene (1931); Music in May (1931); Nina Rosa (1931); Rio Rita (1931); Street Singer (1931); The Three Musketeers (1931); et Wonderful Night (1931).

     

     

     

     

    Ayant connu le succès dans des comédies légères de Broadway, il part pour Hollywood en 1931, où il prend le nom de Cary Lockwood. Il choisit ce nom d'après son personnage dans la pièce Nikki. Il signe avec Paramount Pictures, mais les patrons du studio étaient plus impressionnés par l'acteur que par son pseudonyme.

     

      

      

      

    Le prénom convenait mais le nom de Lockwood prêtait à confusion avec un autre acteur. C'est en parcourant une liste de noms d'emprunt que naquit Cary Grant, choisi pour ses initiales C et G qui avaient déjà porté chance à Clark Gable et Gary Cooper, deux des plus grandes stars de l'époque.

     

     

    Cary Grant, Arsenic et vieilles dentelles

     

     

     

    Après des participations et un premier rôle face à Marlène Dietrich dans Blonde Venus, sa célébrité vint grâce à Mae West qui le choisit pour lui donner la réplique dans deux films à grand succès Lady Lou et Je ne suis pas un ange (tous les deux de 1933). Je ne suis pas un ange fut un succès très rentable, tout comme Lady Lou, nommé pour l'Oscar du meilleur film, qui sauva Paramount de la banqueroute.

     

    Cary Grant, Katharine Hepburn  in The Philadelphia Story 1940

     En 1936, l'acteur commence à se montrer très exigeant, et ne supporte plus que la Paramount ne voie en lui qu'un sosie de Gary Cooper et décide à la fin de son contrat de devenir indépendant. Il signera deux contrats notamment avec la RKO et la Columbia Pictures qui lui permettent de devenir un acteur indépendant, et c'est en devenant un acteur indépendant qu'il deviendra l'égal de Gary Cooper et l'acteur de légende qu'on connaît.

     

     

    GARY GRANT 

     

     

    Cary Grant joua dans les plus célèbres screwball comédies, dont L'Impossible monsieur Bébé avec Katharine Hepburn, La dame du vendredi avec Rosalind Russell, Arsenic et vieilles dentelles avec Priscilla Lane, et Chérie, je me sens rajeunir avec Ginger Rogers. Son rôle dans Cette sacrée vérité avec Irene Dunne représente l'incarnation type du personnage de Grant à l'écran.

     

    Cary Grant, Deborah Kerr, An Affair to Remember (1957)

     

      

    Ces rôles solidifièrent sa force d'attraction, et Indiscrétions, avec Hepburn et James Stewart, démontra son stéréotype à l'écran : l'homme charmeur mais peu fiable, précédemment marié à une femme intelligente et de caractère qui, après avoir divorcé de lui, réalise que - malgré ses défauts - il est irrésistible.

     

     

     

    Grant fut une valeur sûre du box-office pendant plusieurs décennies. Acteur polyvalent, il pouvait jouer des rôles physiques comme dans Gunga Din avec le savoir-faire acquis sur la scène. Howard Hawks dit de lui qu'il était « de si loin le meilleur qu'aucun ne pouvait se comparer à lui. »

     

     

     

    Fichier:To Catch a Thief3.jpg

     

     

    Il tournera dans plusieurs films d'Alfred Hitchcock qui, bien connu pour ne pas aimer les acteurs, dira de lui « qu'il était le seul acteur qu'il ait jamais aimé de toute sa vie ». Grant apparaît ainsi dans de grands classiques du maître du suspense : Soupçons, Les Enchaînés, La Main au collet et La Mort aux trousses.

      

     

      

      

    Le biographe Patrick McGilligan a écrit qu'en 1965, Hitchcock proposa à Grant de jouer dans Le Rideau déchiré mais celui-ci avait décidé de se retirer après son dernier film,

    Rien ne sert de courir (1966); Paul Newman prit son rôle face à Julie Andrews.

     

     

      

     

     CARY GRANT

      

      

    Au milieu des années 1950, Grant créa sa propre maison de production, Grantley Productions, et produisit plusieurs films distribués par Universal, tels Opération jupons,

      

      

     

      

    Indiscret, Un soupçon de vison (avec Doris Day), et Grand méchant loup appelle.

    En 1963, il joue aux côtés d'Audrey Hepburn dans Charade.

     

     

     

    Fichier:CaryGrantCharade.jpg

     

      

      

      

    Grant était perçu comme un électron libre du fait qu'il était le premier acteur "indépendant", à contre-courant du vieux système des studios, qui décidaient des évolutions de leurs acteurs. Il put ainsi avoir le contrôle de chaque aspect de sa carrière.

      

    Il décidait quels films tourner et s'impliquait dans le choix du réalisateur et de ses partenaires et négociait même parfois un pourcentage sur les bénéfices, un privilège rare à l'époque mais désormais courant parmi les grandes stars.

      

      

    Il fut nommé deux fois aux Oscars dans les années 1940 mais, étant l'un des premiers acteurs indépendants des grands studios, il ne l'obtiendra pas durant ses années d'activité. Ce n'est qu'en 1970 que l'académie lui remit un Oscar d'honneur pour sa carrière.

      

    En 1981, il reçut les honneurs du Kennedy Center

     

    Retraite :

    Éloigné des écrans, l'acteur resta néanmoins actif. À la fin des années 1960, il accepta un poste au comité de direction de Fabergé. Une fonction qu'il assumait pleinement en assistant aux assemblées et faisant de la promotion, conscient que sa présence lors du lancement d'un nouveau produit pouvait lui garantir le succès.

      

    À la fin de sa vie, il fera des tournées aux États-Unis appelées A Conversation with Cary Grant au cours desquelles étaient projetés des extraits de ses films suivis de débats.

      

      

    L'acteur se préparait pour une représentation à l'Adler Theater à Davenport dans l'Iowa l'après-midi du 29 novembre 1986 lorsqu'il fut victime d'un accident vasculaire cérébral. Il meurt dans la nuit au St. Luke's Hospital à l'âge de 82 ans.

     

    Mariages


     

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    • En 1942, Grant épouse la très riche et mondaine Barbara Hutton et devint une figure paternelle pour son fils, Lance Reventlow, qui trouvera la mort dans un accident d'avion. Le couple fut ironiquement surnommé "Cash and Cary," même si dans un accord prénuptial, l'acteur refusait tout arrangement financier en cas de divorce.

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    • Celui-ci survint en 1945, mais ils restèrent des amis toute leur vie. Grant a toujours réfuté l'accusation d'un mariage d'argent. Il a dit avec son humour typique :
    • « Je peux m'être marié pour de très bonnes raisons, mais l'argent n'a jamais été l'une d'elles. »

      

      

     

    • Sa troisième femme est l'actrice Betsy Drake, qu'il épouse le 25 décembre 1949. Ils partagent l'affiche de deux films ensemble. S'avérant le mariage le plus durable, il s'achèvera le 14 août 1962. Drake lui fit découvrir le LSD, et au début des années 1960 il raconta comment un traitement de la drogue hallucinogène – légale à l'époque – dans une prestigieuse clinique californienne lui apporta la paix intérieure que le yoga, l'hypnose et le mysticisme n'avaient pu lui procurer..

      

      

     

     

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    • Son quatrième mariage, à l'actrice Dyan Cannon de trente-trois ans sa cadette, eut lieu le 22 juillet 1965 à Las Vegas.
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    • Le mariage fut suivi de la naissance prématurée de son unique enfant,
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    • Dyan Cannon and Carey Grant with their daughter - Jennifer 1966 
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    • Jennifer Grant, le 26 février 1966 alors que l'acteur avait 62 ans. Il l'appelait souvent "ma meilleure production", et regretta de n'avoir pas eu d'enfant plus tôt.

      

      

    Cary Grant and Jennifer Grant

      

    • Le mariage avait du plomb dans l'aile dès le début et Cannon le quitta en décembre 1966, déclarant que Grant partait souvent dans des rages soudaines et la battait quand elle lui "désobéissait".
    •  
    • Le divorce, finalisé en 1968, fut amer et public, et la bataille pour la garde de leur fille dura dix ans.

      

     

     

     

    • Le 11 avril 1981 Grant épouse sa compagne de longue date, Barbara Harris, qui avait trente-deux ans de moins que lui. Elle restera à ses côtés jusqu'à sa mort.

      

     

     

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    Cary Grant
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    Cary Grant with Tony Curtis
    on the set of OPERATION PETTICOAT
    Cary Grant

    With Charlie Ruggles in THIS IS THE NIGHT (1932)

    cary-grant
    Cary Grant
    Cary Grant with Barbara Hutton, 1944
    Cary Grant
    Cary Grant visits Mae West
    backstage in New York, 1955
    cary-grant
    With Betsy Drake,
    during filming of ROOM FOR ONE MORE
     

    Cary Grant

    Gary Grant with Shirley Temple.

    poster

     

    Cary Grant
    Cary Grant

    With Audrey Hepburn in "Charade"

    Cary Grant

    With Audrey Hepburn in "Charade"

    Cary Grant

    With Katharine Hepburn, in

    BRINGING UP BABY (1938)

    With Douglas Fairbanks, Jr., Victor McLaglen, Eduado Ciannelli & Sam Jaffe, in

    GUNGA DIN (1939)

    Cary Grant

    With Carole Lombard, in the movie IN NAME ONLY (1939)

    Cary Grant

    Cary Grant

    With James Stuart & Katharine Hepburn in THE PHILADELPHIA STORY (1941)

     

    Cary Grant
    With Joan Fontaine
    in SUSPICION (1941)
    With Marlene Dietrich
    in BLONDE VENUS (1932)
    Cary Grant

    With Nancy Carroll in HOT SATURDAY (1932)

    Cary Grant & Francis Drake,
    in LADIES SHOULD LISTEN (1934)

    Cary Grant

    With Sylvia Sideny
    in MADAME BUTTERFLY (1932)

    Cary Grant
    With Mae West
    Cary with Jean Harlow in SUZY (1936)

     

    Cary Grant
    With Joan Fontaine
    in SUSPICION (1941)
    With Marlene Dietrich
    in BLONDE VENUS (1932)
     

    With Nancy Carroll in HOT SATURDAY (1932)

    Cary Grant & Francis Drake,
    in LADIES SHOULD LISTEN (1934)

    Cary Grant

    With Sylvia Sideny
    in MADAME BUTTERFLY (1932)

    Cary Grant
    With Mae West
    Cary with Jean Harlow in SUZY (1936)

     

     

    Cary Grant
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    With Audrey Hepburn in "Charade"

    Cary Grant

    With Audrey Hepburn in "Charade"

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    Charlton Heston

    Interprète, Réalisateur, Adaptateur, Scénariste 

    Naissance
    04 octobre 1924 à Evanston (Illinois, Etats-Unis)
    Décès
    05 avril 2008 à Beverly Hills (Californie, Etats-Unis)
    Liens familiaux
    Il est marié à l'actrice Lydia Clark. Leur fils Fraser est comédien et réalisateur.
    >> Rechercher "Charlton Heston" dans le catalogue Ciné-Ressourcesrrière
      
     

    Formation

    Après une enfance passée dans le Michigan, Charlton Heston suit les cours de la Northwestern University School of Speech à Chicago. Il apparaît dans un film tourné en 16 mm, Per Gynt, du réalisateur underground David Bradley. Entre 1942 et 1946, il s'engage dans l'Air Force et devient opérateur radio dans une base aérienne des îles Aléoutiennes. Après la Seconde Guerre mondiale,

      

      CHARLTON HESTON

     

      

    Charlton Heston et sa femme montent des pièces au Thomas Wolfe Memorial Theatre d'Asheville en Caroline du Nord. En 1947, il entre dans la troupe de Katherine Cornell et débute à Broadway dans Antoine et Cléopâtre. A la même époque, il tourne des classiques pour la télévision (Macbeth, La mégère apprivoisée, Jane Eyre).

      

     

      

    Carrière au cinéma

    Bientôt remarqué par le producteur hollywoodien Hal Wallis, Charlton Heston endosse son premier rôle important en 1949 dans le thriller La main qui venge de William Dieterle. Son allure impériale et sa tranquille assurance lui prêtent généralement la puissance d'un César ou la grandeur d'un Moïse.

      

      

      

      

    Mais c'est d'abord comme manager de cirque qu'il se produit dans

    Sous le plus grand chapiteau du monde (1952) de Cecil B. DeMille.

      

     

      

    Très vite, les superproductions hollywoodiennes l'adoptent. Héros épique par excellence, il hante les fresques historiques d'une galerie de grands hommes tous plus impressionnants les uns que les autres.

     

     CHARLTON HESTON

     

     

    Buffalo Bill dans Le triomphe de Buffalo Bill (1953) de Jerry Hopper, il est le général Andrew Jackson du Général invincible (id.) d'Arthur Levin ou celui des Boucaniers (1958) d'Anthony Quinn et surtout le Moïse des Dix Commandements (1956) de Cecil B. DeMille face à un Moïse enfant joué par son propre fils.

     

    Charlton Heston Sophia Loren

     

    Peu d'épopées lui échappent. Anthony Mann l'emploie pour son Cid en 1961.

     

    Charlton Heston

     

     

    En 1960, Charlton Heston arrive à Paris pour la présentation de Ben-Hur. Son fils Fraser l'accompagne. L'acteur s'est marié en 1944 avec Lydia Clarke, rencontrée à la Northwestern University. Ils ont eu deux enfants: Fraser et Holly Ann.

     

     

     

    Crédit photo : DR

     

      

      

    George Stevens en fait le saint Jean-Baptiste de La plus grande histoire jamais contée (1964). Puis Charlton Heston apparaît en Michel-Ange dans L'extase et l'agonie (1965)

    CHARLTON HESTON

      

      

    de Carol Reed et signe avec panache le major de marines des 55 Jours de Pékin (1963) de Nicolas Ray.

     

     

    CHARLTON HESTON

      

      

    Son rôle mythique reste celui de Ben Hur, conducteur de char dans le film éponyme de William Wyler, en 1959, qui lui apporte la consécration.

     

     CHARLTON HESTON

      

      

    Quelques films d'un autre genre le révèlent sous un aspect différent, mais tout aussi talentueux : La furie du désir (1952) de King Vidor, face à Jennifer Jones, ou La soif du mal (1958) d'Orson Welles, où il incarne un policier véreux.

    Charlton Heston aborde également des oeuvres de science-fiction où le visionnaire l'emporte désormais sur le spectaculaire :

      

     

    CHARLTON HESTON

      

      

      

    La planète des singes (1968) de Franklin J. Shaffner, mais aussi Soleil vert (1973) de Richard Fleischer ou Le survivant (1971) de Boris Sagal.

     

    Dans ses derniers rôles historiques, on le retrouve en cardinal Richelieu dans Les trois mousquetaires (1974) de Richard Lester ou en roi Henri VIII dans Le prince et le pauvre (1977) du même réalisateur.

     CHARLTON HESTON

     

    Quelques films-catastrophe entretiennent son image d'homme d'action (Tremblement de terre, 1975, Mark Robson ; 747 en péril, id., de Jack Smight). Dans les années 1990, Charlton Heston apparaît moins souvent à l'écran. Il tourne en 1994 In the mouth of madness de John Carpenter et en 1996 Hamlet de Kenneth Branagh.

      

     

      

      

    Autres activités

    Réalisateur, Charlton Heston signe Antoine et Cléopâtre (1971) et

    La fièvre de l'or (1982).

     

    Il produit des réalisateurs tels que Tim Gries, Sam Peckinpah ou Franklin J. Shaffner.
    Au théâtre, il met en scène The Caine Mutiny Court Marshall en Chine. Il interprète A man for all seasons, Crucifer of blood et Love letters.
     

     

    Durant les années 1980, il joue pour la télévision, notamment dans les séries The Cosbies ou Chiefs et dans les téléfilms Proudmen ou L'île au trésor, réalisé par son fils Fraser.
     

      

    Il anime la Screen Actor's Guild et préside l'American Film Institute de 1966 à 1971.
    Sous l'administration Reagan, il est conseiller pour les questions humanitaires.
    En 1978, il publie An Actor's Life, journal consacré à la vie artistique.

      

     

    Prix

    • Plus mauvais Acteur, 2001 au Razzies - The Golden Raspberry Award Foundation pour le film : Cats and dogs
    • Prix pour l'ensemble de la carrière, 1972 au Screen Actors Guild Awards (Los Angeles)
    • Prix pour l'ensemble de la carrière, 1967 au The Hollywood Foreign Press Association "Golden Globe Awards"
    • Meilleure interprétation masculine, 1962 au The Hollywood Foreign Press Association "Golden Globe Awards"
    • Meilleure interprétation masculine, 1960 au AMPAS - Academy of Motion Picture Arts and Sciences pour le film : Ben-Hur

      

      

     

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    Christian Maudet est né à Paris en 1904. Ses études le conduisirent aux Beaux-Arts où il fit la connaissance de son ami Jacques Chabraison. Avec celui-ci, il put entrer comme affichiste chez First National et chez Erka Prodisco, deux maisons cinématographiques. C'est là qu'il choisit son pseudonyme en reliant par un trait d'union son prénom à celui de son ami. Au retour du service militaire, le réalisateur Henry Roussell leur propose les décors du film Une java, qu'il supervise. Leur travail ayant plu, André Hugon et Julien Duvivier s'assurent leur collaboration. Jacques Chabraison va bifurquer, Christian-Jaque décore neuf films de Hugon et trois de Duvivier.

     

    Dans le même temps, il s'initie au journalisme, crée la revue " Cinégraph" . En 1932 passe derrière la caméra en signant Bidon d'or, son premier film.

     

    De 1930 à 1950, Christian-Jaque impose l'image d'un réalisateur souriant et débrouillard, vif et désinvolte, ne toisant pas son œuvre d'un œil critique mais la lorgnant avec un détachement certain. Sa devise aurait pu être le début d'un couplet célèbre : "Amusons-nous, foutons-nous de tout". Il a su, comme en se jouant, creuser les différents filons du cinéma national : le vaudeville, le film cocardier avec sonneries de clairon et drapeaux claquant au vent ; la chronique historique aimable rehaussée par son impeccable technique, des histoires gonflées d'une poésie fraîche et inspirée (récits de Pierre Véry, dialogues de Jacques Prévert), des morceaux plus amers ou plus acides fournis par Jeanson.

     

    En huit ans, il tourne trente-deux films, contribue à faire de Fernandel une grande vedette et réussir à la fin de la période d'avant-guerre une œuvre aussi estimable que Les disparus de Saint-Agil (1938), aussi réussie dans ses limites que Raphaël le tatoué (1939). La confection à toute vitesse des vaudevilles et des mélos a fait de lui un excellent technicien dont Sacha Guitry a su se servir pour Les perles de la couronne (1937).

     

    À la veille de la guerre, le prestige de Christian-Jaque s'est affirmé et son film L'enfer des anges (1941) devait figurer à l'affiche du premier Festival de Cannes. La déclaration de guerre anéantit tout cela et interrompit le film d'espionnage maritime qu'il avait commencé : Tourelle trois, et dont il ne reste rien. Au début de l'Occupation, Christian-Jaque est l'un des premiers à être sollicité et à retravailler. Il signe alors L'assassinat du Père Noël (1941) où, de nouveau en compagnie de Pierre Véry, il ressuscite les féeries et la magie de l'enfance.

     

    Succès total que double bientôt le triomphe de La symphonie fantastique (1942) où souffle un enthousiasme romantique à propos de la vie de Berlioz. Les tracasseries allemandes le font partir en Italie pour y tourner Carmen vue sous les traits de Viviane Romance. Sa virtuosité éclate dans l'attaque de la diligence, mais avec la complicité de Jacques Prévert il allait, dans l'hiver de 1944, réussir son film le plus chargé de poésie : Sortilèges.

     

    La Libération permet à Christian-Jaque de présenter une Boule de suif, pleine d'allusions aux événements et d'une verve corrosive. Verve que retrouve le dialoguiste Henri Jeanson en célébrant le retour en France de Louis Jouvet avec Un revenant, eau-forte satirique sur la bourgeoisie lyonnaise. Des entreprises hasardeuses le font piétiner (La chartreuse de Parme, Singoalla), mais trois films aussi brillants que Souvenirs perdus, Barbe-bleue et surtout Fanfan la tulipe en font le type même du réalisateur français vif, moqueur et qui remporte les suffrages de tous les publics; les Soviétiques, notamment, qui firent un triomphal accueil à Fanfan la tulipe et à son interprète, l'irrésistible Gérard Philipe.

     

    Puis vient pour le réalisateur l'époque Martine Carol pour laquelle il déploie tous les artifices de sa technique et le brio de son savoir-faire dans des films qui ne sont finalement que de somptueux écrins où se blottit la vedette. Tantôt fille de pape et tantôt courtisane grecque, héroïne de Zola et favorite royale, Martine Carol promène d'ébouriffantes toilettes, son air gavroche, sa beauté et son incontestable bonne volonté dans les colonnades italiennes de Lucrèce Borgia, les boudoirs capitonnés de Nana, voire la Galerie des Glaces de Madame du Barry. On peut la préférer dans un film moins fastueux mais de belle humeur tel que Nathalie.

     

    Christian-Jaque applique des recettes semblables en transformant Brigitte Bardot en héroïne de la Résistance abordée par le biais de la comédie débridée (Babette s'en va-t-en guerre). Il trouve un bon sujet et deux interprètes de choix avec La loi c'est la loi, Age et Scarpelli avaient travaillé au scénario en collaboration avec d'autres talents et Fernandel et Toto se renvoient la balle d'éblouissante façon.

     

    Pour La Française et l'amour, il réunit Annie Girardot et François Périer dans l'un des sketches, Le divorce, sur un scénario de Charles Spaak. En 1961, Christian-Jaque adapte - après bien d'autres : tels Léonce Perret, en 1925, et Roger Richebé, en 1941, la célèbre pièce de Victorien Sardou et d'Émile Moreau, Madame sans-gêne, avec Sophia Loren, qui incarne avec brio la pittoresque blanchisseuse promue grande dame de France.

     

    Le réalisateur s'assagit. Il garde à la fois son allure juvénile et la jeunesse du cœur (trois actrices : Simone Renant, Renée Faure, Martine Carol ont partagé sa vie) mais le rythme allègre qui fut le sien n'est plus le même. L'irruption de la Nouvelle Vague compte beaucoup dans ce ralentissement. Elle dénonce des tics, des facilités, des redites qui peuvent en effet se discerner dans les œuvres de cette période : adaptations de romans ou de nouvelles, films d'aventures, bandes dessinées, opérettes célèbres.

     

    Certains films sont abandonnés (Marco-Polo), d'autres suspendus mais non repris (Don Camillo et les contestataires) parce que Fernandel, le vieil ami, est mourant. Mais, toujours habile technicien et rompu aux exercices périlleux, c'est lui qui renfloue une production mal partie (Les pétroleuses). Et puis la télévision est là, qui le saisit, l'accapare, lui impose des sujets bourrés d'action, farcis de coups de théâtre qu'il va tourner sous d'autres cieux. Il décède le 8 juillet 1994.

     

    Filmographie :

    1933 Le bidon d'or
       
       
    1932 Adhémar Lampiot
       
       
    1933 Ça colle
       
       
    1933 Le tendron d'Achille
       
       
    1934 Compartiment de dames seules

    Avec : Armand Bernard (Robert de Mérinville), Alice Tissot (Mme Monicourt), Louis Baron fils (Petit-Roncin (sous le nom Baron Fils)), Janine Merrey (Nicole), Pierre Stephen (Philippe Thomery), Christiane Delyne (Mme Petit-Roncin). 1h23.

    Robert de Mérinville vient d’épouser Nicole Monicourt, de vingt ans sa cadette. Le jour des noces, la jalouse et despotique Hermine, mère de la mariée, demande à son époux, le débonnaire Alfred, d’interroger discrètement son gendre sur sa vie de garçon. Ingénument, Robert avoue à son beau-père, complice et bon enfant, qu’il eut, vingt ans plus tôt, la seule aventure galante de sa vie à la faveur d’un violent orage, dans un compartiment de chemin de fer, avec une inconnue dont il ne se rappelle plus le visage. Scandalisée par la conduite de son gendre, Hermine décide de faire annuler le mariage et, dans ce but, fait croire à Robert que c’est elle qui fut séduite par lui cette nuit-là, et que Nicole est le fruit de leurs amours coupables. Horrifié de se croire marié à sa propre fille, Robert évite, à partir de cet instant, d’être seul avec elle. Tout le monde se retrouve à Nice, dans une villa louée à la plantureuse Isabella, une danseuse nue des Folies Bergère entretenue par Petit-Roncin, l’avoué ami de la famille également invité. Or, il s’avère que Mme Petit-Roncin est l’inconnue du compartiment… Pendant ce temps, l’irascible Hermine s’est mise dans la tête, dès le divorce prononcé, de marier sa fille à l’insignifiant et pique-assiette Philippe Thomery. Mais Robert finit par apprendre qu’il a été dupé par sa belle-mère et lui propose donc de l’épouser pour réparer ses torts envers elle. À cette perspective, Hermine ne tarde pas à avouer son stratagème. Tout rentre dans l’ordre et Robert et Nicole, très amoureux, pourront enfin être unis.

       
    1934 Le père Lampion,
      Dans la république de Carvolie, le président du Conseil, un nommé Desnoyaux, est un brave homme qui se laisse mener par le bout de nez par sa jolie amie, Lulu de Pompadour. Pourtant, le président a une femme et une fille délicieuses, qui déploient toutes les grâces pour le retenir à la maison. En vain. Le président se plonge tous les soirs dans les délices de l'adultère sans s'apercevoir qu'un parti d'opposition, celui des Modérés, s'est formé contre lui. Les chefs de la conspiration se nomment Gargarousse, Cornillet, le général Dubul, Petit-Morin, bientôt rejoints par Prosper, le chauffeur de Desnoyaux.
    Un soir, le chauffeur conduit le président dans un établissement qu'il ne connaît pas. Les conspirateurs se jettent alors sur lui et le séquestrent dans un asile. Pendant ce temps, d'autres conjurés suivent les péripéties de l'enlèvement, cachés derrière une colonne. Ils voient alors surgir d'un trou un égoutier : le sosie de Desnoyaux ! Sur-le-champ, ils proposent à Justin Morille, dit " le père Lampion ", de devenir effectivement président du Conseil à la place de celui qu'ils ont fait interner. Avant même que l'égoutier n'ait accepté, ils l'emmènent de café en café. Et le père Lampion, après avoir lampé quelques verres, se réveille dans le lit de Desnoyaux et croit rêver tout éveillé. Effrayé, il veut retourner à ses égouts. Mais on lui explique qu'en son absence, la révolution éclatera et que le sang des pauvres innocents sera injustement versé. Alors, il se résout à accepter, pour un temps, la place de Desnoyaux.
    Après avoir joué le rôle de bon mari et de bon père auprès de la femme et de la fille de celui-ci, il se fait à sa nouvelle situation. Il lance une série de réformes, secrets du bonheur et échappe ainsi aux inspirateurs du coup d'État.
    Un jour, il décide de placer des haut-parleurs dans les campagnes afin de prôner le bons sens et d'instaurer sa " politique du gramme d'or " : chaque citoyen devra faire don d'un peu d'or à l'État afin de sauver la patrie en danger. Contre toute attente, ces mesures recueillent un large succès et Lampion est bientôt acclamé par une foule enthousiaste. Mais lassé de cette vie, il décide de réinstaller au pouvoir le vrai Desnoyaux. À l'homme encore surpris d'avoir été tiré de son asile, il inculque sa politique du bon sens, selon lui seul garant du succès. Lampion n'a plus alors qu'à retourner à sa vie d'égoutier, après avoir pris soin de se nommer lui-même " inspecteur principal " des égouts !

     

       
    1935 Voyage d'agrément
       
       
    1935 La famille Pont-Biquet
       
       
    1935 Sacré Léonce
       
       
    1935 Sous la griffe
       
       
    1935 La sonnette d'alarme
       
       
    1936 L'école des journalistes,
       
       
    1936 Un de la légion

    Avec : Fernandel (Fernand Espitalion), Paul Azaïs (Turlot), Suzy Prim (Maryse), Robert Le Vigan (Leduc), Thérèse Dorny (Antoinette Espitalion), Daniel Mendaille (Charlin), Arthur Devère (Vandercleef), Jacques Varennes (Durand), Rolla Norman (Carron), Paul Amiot (Le Colonel). 1h31

    Antoinette Espitalion, veuve d’un restaurateur marseillais établi au Canada, a hérité d’une vieille tante phocéenne une somme rondelette. Ayant épousé en secondes noces son cousin Fernand, elle rentre avec lui au pays pour toucher l’héritage. C’est une maîtresse femme qui traite rudement son second mari, docile comme un caniche aux caprices de sa «Toutoune», comme il l’appelle.

    Alors que celle-ci fait antichambre chez le notaire, Fernand est allé siroter un pastis au bistrot du coin. Il y lie connaissance avec un aventurier en rupture de ban du nom de Durand. Ce dernier le saoule à mort et, troquant ses papiers d’identité contre les siens, le transforme en Pierre Durand, natif de Lille et engagé volontaire dans la Légion étrangère. Et voilà notre brave Fernand entraîné malgré lui dans une rocambolesque aventure. Des douaniers complaisants embarquent le pauvre bougre, à demi inconscient, à bord d’un bateau de légionnaires en partance pour Oran. Il se retrouve, sous l’uniforme, à Sidi-Bel-Abbès, où la 9e compagnie de la Légion a son cantonnement. On le prend d’abord pour un fada, puis, peu à peu, une amitié se noue avec ses compagnons, Turlot, le Belge Vandercleef, le sergent Leduc, ce dernier toujours prompt à ironiser sur son sort. Fernand prend goût à sa nouvelle vie. Il accomplit les marches d’épreuve dans la bonne humeur et oublie facilement Toutoune dans la compagnie de Maryse, une Algéroise qui noie son chagrin dans l’accueillant cabaret «À la mort du cafard». Quelques bagarres sans gravité ponctuent cette vie au grand air…

    Le sort de Fernand est désormais scellé. Il a pris goût à la liberté, il ne peut plus s’en passer. Mais toute médaille a son revers. La 9e compagnie est envoyée dans le Sud, pour relever un détachement de tirailleurs encerclés par des «salopards». On se retrouve à Bou-Arane, en pleine montagne, sous un soleil de plomb et à la merci d’une balle perdue. Le bon Vandercleef y trouvera la mort. Fernand va-t-il rentrer au bercail, où son épouse, qu’il a revue entre-temps, le réclame ? Non : il préfère écouter l’appel du bled et rempile dans l’enthousiasme.

     

       
    1936 Rigolboche

    Avec : Mistinguette (Lina Bourget), André Berley (Tabourot), André Lefaur (Le comte de Saint-Servan), Jules Berry (Berry), Mady Berry (Mme Corbin). 1h30.

    A Dakar, la chanteuse Lina Bourget tient une boîte plutôt louche. Un des clients, Lucien Mirvaux, la harcèle de demandes d'argent; alors qu'il la menace au cours d'une promenade en barque, Lina le pousse dans le fleuve où il disparaît. Croyant l'avoir tué, elle quitte précipitamment Dakar sans prévenir Frédo, son amant.

    Sur le bateau vers la France, Lina repousse les avances d'un aristocrate sur le retour, le comte de Saint-Servan, A Paris, elle rend d'abord visite à Cricri, son petit garçon confié à la garde d'une nourrice, Mme Corbin, puis se met en quête d'un travail. Grâce à l'intervention de Bobby, bellâtre hâbleur et sans scrupules, Lina est engagée comme chanteuse au " Gloria ", cabaret dont Tabourot, l'associé de Bobby, est propriétaire. Elle trouve son nom de scène sur une affiche: Rigolboche.

    Lina n'a bien sûr rien dit de son passé. Mais un client du "Gloria " croit la reconnaître : c'est le comte de Saint-Servan, qui alerte Bobby.

    Celui-ci n'a aucun mal à faire avouer son secret à Rigolboche, qui lui garde néanmoins sa confiance : n'est-il pas son bienfaiteur ?

    Rien ne va plus entre Tabourot et Bobby, qui a perdu au baccara une grosse somme face à Saint-Servan-, le premier refuse de couvrir le chèque sans provision que le second a remis au comte. Lina intervient auprès de celui-ci pour qu'il renonce à sa créance. Mais Bobby a pris les devants en dérobant le chèque et Lina est accusée de vol. Bobby la disculpe et quitte Paris.

    Le comte a pris Rigolboche sous sa protection et lui a offert un théâtre où monter sa première Revue. C'est le moment que choisit Frédo pour arriver de Dakar et relancer son ancienne maîtresse. De retour, Bobby rosse Frédo, qui se venge en accusant Lina de l'assassinat de Mirvaux. La police arrête la chanteuse, procède à une rapide enquête et apprend que Mirvaux est vivant... La tête haute, Rigolboche pourra jouir du triomphe de sa Revue.

       
    1936 Monsieur Personne
     

    À la General Bank, tandis que les gardiens jouent aux cartes, une ombre se profile dans les couloirs. Malgré l'alarme, le voleur parvient à s'échapper. Pour le chef de la police, il n'y a aucun doute : les trois vols récents, tous très audacieux, portent la signature de Monsieur Personne.

    À la demande de son vieil ami le comte de Trégunc, Josette Vernod a organisé chez elle une soirée de spiritisme. Le propos avoué du comte est de convaincre son hôtesse qu'elle est victime d'hallucinations. Afin de s'assurer qu'il n'y aura pas d'intervention intérieure, tous les participants sont enfermés dans une pièce mise sous scellés. À la faveur de l'obscurité, le comte, alias M. Personne, dépouille les invités de tous leurs bijoux et valeurs. Lorsque la lumière se rallume, le comte lui-même prévient la Police. Dépêché sur place, l'inspecteur Marchand procède à une fouille générale et à une perquisition. En vain : voleur et butin semblent s'être volatilisés. Le lendemain, le comte se rend chez Josette Vernod et, sans se démasquer, lui révèle que les bijoux ont été glissés dans la poche du pardessus de l'inspecteur, puis libérés par un habile coup de canif sur la couture du vêtement. Peu de temps après, Josette Vernod a confirmation par la police que c'est effectivement ce qui s'est passé. Elle découvre aussi le mystérieux retour des bijoux qui lui avaient été volés la veille. Pour mener à bien ses larcins, M. Personne bénéficie de la collaboration de Germain, qui lui-même soutire ses informations au directeur véreux d'une agence spécialisée dans les enquêtes et filatures, Discretio-Veritas. C'est par ce canal qu'ils ont appris qu'un nommé Charles Préval devait voyager en train avec une mallette contenant 600 000 francs en liquide destinés à une transaction financière menée par Mme Vernod.

    Malgré les barrages policiers, M. Personne et Germain parviennent à kidnapper Préval et à dérober l'argent. Et c'est un Germain grimé qui, contre toute attente, va remettre à Mme Vernod la précieuse mallette. Me Monin, le notaire qui doit effectuer la transaction ayant reçu des menaces, la police décide de l'utiliser comme appât pour tendre un piège à M. Personne. Dans le coffre de Mme Vernod sont déposés un million dont Me Monin est le séquestre, plus les 600 000 francs remis à sa cliente. Le notaire et l'inspecteur sont enfermés dans la pièce où se trouve le coffre et reliés au commissariat, afin de pouvoir donner l'alerte si nécessaire. Grâce à un gaz asphyxiant, M. Personne endort les deux hommes et opère sans éveiller aucun soupçon. Au matin, tout le monde se félicite : le magot est toujours à sa place dans le coffre. En fait, M. Personne a remplacé l'argent du notaire par de faux billets et, en galant homme, n'a pas touché à l'argent de Mme Vernod.

       

    1937

    À Venise, une nuit
       
       

    1937

    Josette
       
       
    1937 La maison d'en face
      Ernest Pic attend d'une minute à l'autre la nouvelle qui va faire de lui l'heureux sous-directeur de la Banque Universelle. Son ami Renaudeau, vieux partenaire de belote, ayant été promu directeur, cette nomination ne semble être qu'une formalité. Une jeune femme est annoncée chez Pic. Croyant d'abord avoir affaire à la secrétaire du directeur, il accueille chaleureusement Gaby Duc, petite comédienne sans envergure, à la recherche de son chien Kiki. Celle-ci ne tarde pas à prendre le ton de la confidence pour évoquer l'ami tout-puissant qui lui donne "vingt sacs par mois, en billets, à cause des impôts". Saisissant une nouvelle occasion d'accomplir ses devoirs civiques, M. Pic la dénonce aussitôt à son ami Lousteau, contrôleur des contributions, qui lui réclame 100 000 francs d'impôt sur le revenu.
    Mais l'attention de la maisonnée Pic est bientôt attirée par un ballet incessant qui, agite "la maison d'en face". Mouche, le collègue de Pic à la banque, lui apprend que dans celle-ci va bientôt s'ouvrir une maison close. Le respectueux M. Pic se fend aussitôt d'une lettre outragée au préfet, afin de dénoncer cet établissement déshonorant. La propriétaire de cette maison close n'est autre que Mme Anna de la Boursotte, une veuve respectable, accablée par des soucis financiers. Sur le chantier du futur lupanar, elle reçoit la visite de son amie, Gaby Duc, qui lui raconte comment un certain M. Pic l'a délestée d'une coquette somme. Anna, séduite par cet homme capable de faire entrer aussi facilement 100 000 francs en caisse, rend aussitôt visite à Pic pour s'attacher ses services. Outragé, Pic la jette dehors. Mais après avoir appris que la place de sous-directeur lui a été soufflée, il accepte la proposition d'Anna. Et c'est ainsi que, le soir venu, après son travail, Pic, dissimulé sous le pseudonyme de M. Anatole, devient l'administrateur de la "maison d'en face". En quelques mois, M. Anatole fait des miracles. Sous sa direction, l'affaire croit et prospère, jusqu'à l'arrivée d'un nouveau comptable indélicat... son ami Mouche ! Honteux d'avoir été démasqué, Pic offre sa démission à Anna, qui déploie alors le grand jeu de la passion amoureuse et le convainc de rester. Pic accepte, mais n'est pas au bout de ses peines : son patron, familier de la maison close, le licencie; sa fille s'est mise sous la protection d'Anna et souhaite épouser Mouche...
    Au cours d'une réception chez elle, Anna apprend que la Banque Universelle est au bord de la faillite. Elle la rachète et, sans hésiter, installe Pic à sa direction.

     

       
    1937 François Premier

    Avec : Fernandel (Honorin), Mona Goya (Elsa / La belle ferronière Rolande), Alexandre Rignault (Henri VIII d'Angleterre), Henri Bosc (Luigi Cascaroni / Jean Ferron), Sinoël (Jules, le fantôme), René Génin (Rafaele Cascaroni le forain / Carpalin, l'aubergiste), Charles Lemontier (M. de La Palisse), Alice Tissot (Madame Cascaroni / Dame Alfredine), Aimé Simon-Girard (François 1er), Alexandre Mihalesco (Cagliostro, l'hypnotiseur). 1h40.

    Honorin est régisseur du petit théâtre Cascaroni qui joue en tournée "François 1er, ou Les Amours de la Belle Ferronnière". Honorin rêve de devenir acteur et d'interpréter dans cette pièce le rôle du chevalier.

    Un jour, le tenant de l'emploi tombe malade : Honorin a sa chance. Hélas, il a aussi le trac. Il se rend chez son ami Cagliostro, qui prédit l'avenir dans les fêtes foraines. Ce dernier endort Honorin qui se retrouve avec un exemplaire du Petit Larousse illustré à la Cour de François 1er!

    Son dictionnaire lui permet de devenir le confident du roi et de ses sujets, car en le consultant, il prédit, lui aussi, l'avenir. Ce "savoir" lui attire très vite de nombreuses jalousies. Est-il sorcier ? Il doit subir l'épreuve du "Jugement de Dieu" et endurer le "Supplice de la Chèvre".

    Mais les rêves n'ont qu'un temps et Honorin retrouve son époque : juste le temps de constater qu'il est mal dans sa peau et de demander à Cagliostro de le "renvoyer" en 1520, chez François Ier.

     

       
    1937 Les dégourdis de la 11ème
     

    Une caserne de province, en 1906. Le colonel Touplard doit organiser les loisirs de ses troupes, selon les instructions du haut commandement. Ce veuf inconsolable, tenant de la morale et de l’abstinence, épuise ses hommes en marches forcées pour calmer leurs ardeurs… et les siennes. Comme sa sœur Hortensia, vieille fille excentrique, écrit des tragédies en vers sur des sujets antiques, une idée s’impose pour occuper sainement les soldats : monter sa dernière pièce, «L’orgie romaine». Les héros en seront l’ordonnance Patard – sympathique tire-au-flanc qui lutine Amélie, la bonne du colonel, et plaît à Hortensia – et ses deux amis un peu demeurés, Pomme et Salé. Les trois «dégourdis» escomptent ainsi être dispensés de corvée !

    Après bien des hésitations et après avoir recouvert d’un voile le portrait de sa femme qui trône dans le salon, le colonel recrute la pulpeuse Nina Vermillon, vedette du théâtre de la ville, pour jouer la vierge Flavie. Lors des répétitions du clou du spectacle – l’orgie du titre – survient l’inspecteur Burnous, chargé de veiller à la bonne moralité du régiment. Il est édifié : soldats en jupette, beautés court vêtues, Patard qui roucoule avec Hortensia, le colonel metteur en scène et même un lion dévoreur de chrétiens… Le colonel est consigné dans sa chambre avec Nina et quelques bouteilles de champagne, ce qui adoucit la peine. Les soldats sont sommés de s’expliquer. Il faudra toute l’éloquence de Patard et d’Hortensia pour ramener Burnous à la réalité : le colonel appliquait, et bien, les ordres des supérieurs : distraire la troupe.

       
    1938 Les pirates du rail
      La voie ferrée qui traverse le Yunnan, territoire sous concession française au sud de la Chine, vient d'être coupée en plusieurs endroits par des pillards. Le général Tsaï, chargé du maintien de l'ordre, se garde d'intervenir... Mais Henri Pierson, ingénieur en chef de la compagnie chargée de la gestion de la ligne, entend bien, lui, assumer ses responsabilités : "Il faut que les trains passent et ils passeront". A bord d'une locomotive, avec Teysseire, son collaborateur, il part à la recherche de Wang, le chef des pirates. Il faut faire vite : incendies, exactions, meurtres se multiplient. Et en gare de Lahiti, Jeanne Rolland, l'épouse gravement malade d'un inspecteur de la compagnie, attend la visite d'un médecin.
    A Yunnan-Fu, la capitale, la situation des Européens est dramatique. Marie Pierson, la femme de l'ingénieur, se charge d'aller quérir des secours : elle traverse la ville en flammes jusqu'au palais du gouverneur où la reçoit un inquiétant métis, Tchou King, qui a pris le pouvoir et se révèle le complice de Wang. Marie est arrêtée. Pierson apprend la détention de son épouse alors qu'il négocie pied à pied avec Wang l'arrêt des pillages. Cette nouvelle n'entame en rien la détermination de l'ingénieur, qui obtient enfin la reddition de son adversaire. Puis, après avoir remis la ligne en service et porté secours aux Rolland, Pierson gagne Yunnan-Fu où il exige de Tsaï une intervention immédiate pour libérer Marie. Le vent ayant tourné en faveur des Français, le général s'exécute...
    Pour fêter la paix revenue, Tsaï convie à une réception tous les acteurs du drame, même Tchou King ! Celui-ci n'est pas dupe : il se sait condamné et sera, en effet, exécuté à la fin du banquet. Plus tard, Pierson et sa femme découvrent son corps mutilé. "Les hommes sont des bêtes cruelles", s'exclame l'ingénieur tandis que Marie se blottit contre lui.
       
    1938 Les disparus de Saint-Agil

    Avec : Erich von Stroheim (Walter, prof d'anglais), Michel Simon (Lemel, prof. de dessin), Armand Bernard (Mazeau, le concierge), Aimé Clariond (M. Boisse, le directeur), Serge Grave (André Baume), Marcel Mouloudji (Philippe Macroix), Jean Claudio (Mathieu Sorgue), Jean Buquet (La Mouche). 1h40.

    Au collège de Saint-Agil, trois élèves, Beaume, Sorgue et Macroy ont créé une association secrète pour préparer leur départ en Amérique. Un soir, Sorgue, qui était resté dans la salle de sciences naturelles, voit un homme traverser le mur. Envoyé chez le directeur à la suite d'un chahut, il disparaît. Peu après, c'est le tour de Macroy. Quelques temps plus tard le professeur de dessin, Lemel, passe par dessus la rampe de l'escalier après une violente dispute avec son collègue Walter. Beaume décide d'élucider les mystères et il découvre bientôt le lieu où Sorgue est retenu prisonnier. Avec ses camarades, il le délivre et constate que "l'homme invisible" fait partie d'une bande de faux monnayeurs dirigée par le directeur de Saint-Agil. Macroy reparaît après l'arrestation des bandits: il a été attrapé par les gendarmes alors qu'il essayait de se faufiler sur un bateau en partance pour l'Amérique.

       
    1938 Ernest le rebelle

    Avec : Fernandel (Ernest Pic), Pierre Alcover (Tonio), Arthur Devère (L'amiral), René Génin (Sosthene), Mona Goya (Suzanne), George Irving (Hamilton), Robert Le Vigan (Le gouverneur-président de Mariposa), Rosita Montenegro (Rosita). 1h32.

    À bord d’un paquebot voguant vers l’Amérique du Sud, Ernest Pic joue de l’accordéon. Ses mimiques, causées par le mal de mer, sont prises pour des signes d’intérêt par une riche passagère, Suzanne Gringue, d’où une altercation avec le mari de la dame. Lors d’une escale, une belle indigène «plume» Ernest et le bateau repart sans lui. Désespéré, il rencontre le louche Tonio, qui le pousse à commettre un mauvais coup pour survivre, puis l’enrôle au Consortium de la banane, dont il est le rabatteur. Le pauvre Ernest se retrouve avec des ouvriers semi-esclaves et surexploités. Il confie ses malheurs à Démosthène, un compatriote… sourd-muet. Ernest se révolte et va dire son fait au patron de la plantation, qui n’est autre que Gringue. Coup dur ! Et malentendu : Suzanne revoit celui qu’elle prend pour un soupirant et croit qu’il est venu la délivrer de sa prison conjugale. Par ailleurs, Gringue a une explication orageuse avec le gouverneur de la région, un illuminé moitié tyran, moitié ivrogne, qui constitue son armée de curieuse manière, en enrôlant de force les gens de la bananeraie.

    C’est ainsi qu’Ernest échoue… dans la Marine et apprend sur la terre ferme la natation, ce qui lui donne à nouveau le mal de mer. Il n’y tient plus et frappe l’amiral : le voilà condamné à mort après un jugement expéditif ! Dans sa cellule, il a conservé son accordéon et en tire un air nostalgique qui monte jusqu’aux oreilles du gouverneur. Ce dernier, ému, fait venir Ernest et lui demande de chanter. Le musicien est-il sauvé ? Non, il retourne au trou mais l’amiral est fusillé. Démosthène vient rendre visite à son ami et, ayant retrouvé la parole, suggère une évasion collective. Ébahi d’être à la tête d’un groupe de révoltés, Ernest parvient à se débarrasser du gouverneur, de Tonio et de Gringue, et part avec Suzanne vers la liberté et l’amour.

     

       
    1939 Raphaël le tatoué

    Avec : Fernandel (Modeste Manosque), Raymond Aimos (Albert Musse), Pierre Stephen (Max Corner), René Génin (Le cousin Roméo), Madeleine Sologne (Élisabeth), Germaine Charley (Marguerite de Vanves), Roger Legris (Bedouin), Léon Bélières (Réginald Brick). 1h30.

    Employé consciencieux, timoré et gaffeur, Modeste Manosque exerce les fonctions de veilleur de nuit à l'usine de voitures automobiles que dirige, d'une main de fer, l'autoritaire Roger Drapeau. Sa tranquillité va se trouver troublée le soir où le cousin Roméo décide de l'entraîner au Luna Park local : ce faisant Modeste abandonne son poste, rencontre à la fête la blonde Aline qui lui plaît fort et, bien entendu, se trouve dans un restaurant à attractions nez à nez avec son patron. Poursuivi par M. Drapeau, Modeste, hors d'haleine, rallie l'usine et explique au constructeur courroucé que l'individu aperçu là-bas ne peut-être lui mais évidemment son frère jumeau qui a mal tourné : Raphaël qu'on a surnommé " le tatoué".

    Ce mensonge maladroit allait avoir des conséquences étonnantes. Roger Drapeau, dont la dernière voiture de course doit participer à un marathon, prête une oreille complaisante au plan que lui souffle sa secrétaire, la belle Elisabeth. Pourquoi ne pas utiliser, à des fins malhonnêtes, la ressemblance entre les deux frères ? Le circuit à accomplir est épuisant : Modeste et Raphaël se relayeront discrètement et la victoire est acquise. Empêtré dans ses mensonges, Modeste ne peut reculer; contraint à jouer un double jeu, il choque Aline, s'attire la haine de son rival le coureur Musse et les soupçons d'un autre constructeur, M. Sisque et se voit propulsé dans un curieux engin. Le pauvre garçon, poursuit le marathon jusqu'aux limites de l'épuisement, déjouant avec innocence les pièges tendus par les autres concurrents et finit par gagner l'épreuve qui s'achève d'ailleurs dans un climat d'apocalypse : le président du marathon, M. Brick, n'ayant pas réglé l'entrepreneur. Au milieu de la débâcle, Modeste arrive à révéler sa supercherie à Aline qui ne pense qu'à lui pardonner.

       
    1940 Le grand élan
       
       
    1941 L'enfer des anges
      Dans un quartier déshérité du Paris de 1939, quelques échantillons d'une faune spéciale gravitent autour d'un couple d'adolescents. Lucien est le rejeton souffre-douleur d'un ouvrier alcoolique, remarié à une mégère; blessé grièvement et abandonné, il est recueilli par Lucette, elle-même traumatisée moralement.

    Les comparses sont inquiétants, aussi bien Max, visqueux trafiquant de drogue, que le philatéliste Petitot, un peu trop aimable pour les jeunes garçons, aussi bien le patron du bistrot qui joue les indicateurs, que la bande de gamins abandonnés à eux-mêmes.

    Il faudra toute l'énergie d'un chômeur, Jean Balard, pour surmonter l'adversité, sauver Lucette du suicide, protéger Lucien, et remettre les gosses sur le droit chemin. Sous l'œil attendri du clochard La Loupe, qui attend toujours des journées meilleures.

       
    1941 Premier bal
      Au Pays Basque, dans les environs de Saint-Jean-de-Luz, un vieil inventeur farfelu, M. Noblet, vit avec ses deux filles, Danielle et Nicole. La première est une coquette, qui ne pense qu’à sa toilette, la seconde une sauvageonne, proche de la nature et des animaux. Ernest Vilar, un jeune et timide vétérinaire des environs, aime en secret cette dernière mais n’ose se déclarer. Noblet, atteint d’une crise de goutte, est soigné par Jean de Lormel, médecin à Paris, actuellement en vacances chez son père, un proche de la famille. Jean devient l’ami des deux sœurs. Lors d’un bal auquel tous trois se retrouvent, Ernest, esseulé, faisant tapisserie, Nicole se rend compte qu’elle est éprise de Jean, mais Danielle l’accapare et lui offre le mariage.

    Le lendemain, Lormel père vient faire la demande officielle chez les Noblet… mais il a oublié de laquelle des deux filles il doit solliciter la main ! Nicole se croit l’élue.

    Quand elle comprend son erreur, elle ressent un vif chagrin. Danielle épouse Jean. Le couple va s’installer à Paris. Mais le ménage bat vite de l’aile, malgré la naissance d’une petite fille. Jean, délaissé, se console avec sa belle-sœur, qui croit tenir sa chance.

    Un soir, on apporte un télégramme : le père Noblet est mourant. Nicole accourt à son chevet. Le vieil homme a compris qu’elle aimait Jean et souhaite qu’elle se remarie avec lui. Mais Danielle, repentante, emporte à nouveau la palme et réintègre le domicile conjugal. Déçue, Nicole ira se consoler avec le fidèle Ernest, qui attendait son heure.

       
    1941 L'assassinat du Père Noël

    Avec : Harry Baur (Gaspard Cornusse), Renée Faure (Catherine Cornusse), Marie-Hélène Dasté (La mère Michel), Raymond Rouleau (Le baron Roland de la Faille), Robert Le Vigan (Léon Villard, le maître d'école (sous le nom Le Vigan)), Fernand Ledoux (Noirgoutte, le maire), Jean Brochard (Ricomet), Jean Parédès (Kappel, le sacristain). 1h45.

    En Savoie, tout un village blotti dans la neige vit dans les préparatifs de Noël, notamment le père Cornusse, qui fabrique des globes terrestres et conte des histoires. L'imagination de Cornusse est débordante. À côté de lui, cousant des robes de poupées, rêve sa fille, Catherine. Celle-ci cache un secret : l'amour qui la lie au jeune baron, personnage mystérieux, qui intrigue les villageois par son passé de voyageur et par sa main droite dissimulée sous un gant. Un bruit court qu'il est lépreux, propagé par Villard, l'instituteur, qui soupire vainement pour Catherine.

    Comme tous les ans, Cornusse se costume en père Noël. L'idée lui vient de passer au château, où il trouve Catherine essayant d'extraordinaires robes anciennes que lui offre le baron pour le bal de l'auberge. Catherine se sauve, le baron achève de griser Cornusse, revêt sa houppelande, et laissant le bonhomme endormi, va retrouver Catherine.

    Or, l'église du village possède un trésor: l'anneau de Saint-Nicolas, diamants de grande valeur. Le père Noël monte la garde près de la crèche, ce qui n'empêche pas qu'on subtilise le joyau, que le père Noël disparaisse et qu'on le découvre peu après, assassiné. Ce n'est ni Cornusse, ni le baron, mais un inconnu dont le complice se cache parmi les villageois.

    Les gendarmes arrivent enfin, heureux d'avoir mis la main sur Ricomet, le pharmacien, moins blanc que la neige de cette histoire. Tout se calme, le bonheur de Catherine et du baron peut s'épanouir en pleine lumière. Remis de ses émotions et redevenu pour la circonstance Père Noël, Cornusse va offrir solennellement à un petit malade le plus beau globe terrestre qu'il a pu trouver.

     

       
    1942 La symphonie fantastique
      A Paris, vers 1825, Hector Berlioz délaisse ses études médicales pour la musique. Amoureux d'une vedette de l'Odéon, Harriett Smithson, il compose pour elle " La symphonie fantastique". Il finit par épouser Harriett qui lui donne un fils: Louis. Mais Berlioz va d'échecs en échecs. Il se sépare d'Harriett et retrouve une ancienne artiste qui l'a toujours aimé: Marie Martin. Il continue à composer...
       
    1943 Voyage sans espoir
     

    Avec : Simone Renant (Marie-Ange), Jean Marais (Alain Ginestier), Paul Bernard (Pierre Gohelle), Lucien Coëdel (Philippe Dejanin), Jean Brochard (L'inspecteur Chapelin), Louis Salou (L'inspecteur Sorbier), Ky Duyen (Li-Fang). 1h29.

    Un bandit évadé, Pierre Gohelle, rencontre dans un train un jeune homme, Alain Ginestier, qui se dit directeur de banque, en instance de départ pour l’Amérique du Sud, avec 300 000 francs en poche. Gohelle décide de l’accompagner et lui donne rendez-vous au bar du port, le «Fortuny», où sa maîtresse, Marie-Ange, passe en vedette. Celle-ci est prête à faciliter l’embarquement du fuyard, à bord du cargo commandé par le capitaine Déjanin, qui est épris d’elle. Mais la police est sur les lieux, éveillant la méfiance de l’équipage qui exige une forte rémunération pour taire la présence à bord d’un passager clandestin. Gohelle pense pouvoir escroquer l’argent de Ginestier, d’autant que ce dernier est tombé amoureux de Marie-Ange.

    Écœuré par les manigances de son amant, la jeune femme déjoue la manœuvre, avec l’aide de Déjanin. Un vif affrontement oppose ce dernier à Gohelle, qui le tue. Marie-Ange est décidé à fuir avec Alain, mais le bandit s’interpose, vole le portefeuille de son rival et parvient à échapper aux policiers qui le traquent. C’est alors que le jeune homme avoue que, simple employé, il a lui-même volé l’argent à sa banque. Dans un élan de générosité, Marie-Ange lui permet d’échapper à la prison en récupérant le portefeuille des mains de Gohelle; celui-ci l’abat sur un quai de gare, alors qu’elle était venue faire ses adieux à Alain, parti remettre l’argent dans la caisse et qui restera ignorant de son sacrifice.

       
    1945 Carmen

    Avec : Viviane Romance (Carmen, la bohémienne), Jean Marais (Don José, brigadier des Dragons), Lucien Coëdel (Garcia), Julien Bertheau (Lucas, le matador). 2h04.

    Dans les rues de Séville, une discussion s'engage entre les soldats au sujet de Carmen, la maîtresse du lieutenant. Arrivé devant le palais, le brigadier Don José reçoit l'ordre de ne laisser entrer personne après la visite des cigarières. Surgit Carmen, qui toise Don José et le provoque en lui jetant une fleur. Le lendemain, à la fabrique de cigares, Carmen est traitée de "gitane" par une ouvrière dont elle taillade le visage. Don José arrête Carmen, mais celle-ci lui fausse compagnie en chemin.

    Dans la montagne, des contrebandiers conduits par leur chef, Garcia, sont prévenus que des carabiniers sont en embuscade. Après s'être débarrassés de la marchandise, ils se rendent dans la taverne de Lillas Pastia, qui donne à Garcia les clefs de la manufacture de tabac, volées par Carmen. Don José, dégradé, est mis sous les verrous. Carmen lui fait parvenir une lime cachée dans un pain et un mot doux lui donnant rendez-vous chez Pastia. Dans un cabaret, Carmen repousse les assiduités du lieutenant qui lui confie avoir fait libérer Don José. Aussitôt, elle rejoint le soldat et s'offre à lui. La nuit suivante, les contrebandiers veulent franchir les murs de la ville, gardés par Don José. Carmen, par un habile chantage affectif, obtient que Don José ferme les yeux.

    Après le cambriolage de la manufacture, le témoignage du gardien assommé a permis d'identifier Garcia-le-Borgne. L'armée prend donc d'assaut la taverne et le lieutenant arrête le Borgne. Le militaire se rend ensuite chez Carmen et y retrouve Don José. Dans le combat à l'épée qui suit, le lieutenant perd la vie. Cet acte condamne Don José à la désertion. Carmen, qui le manie à sa guise, l'entraîne avec elle dans le repaire des contrebandiers, dont le chef est Dancaïre. Devenu hors-la-loi par amour, Don José apprend que Carmen est mariée, selon la loi bohémienne, à Garcia-le-Borgne. Apprenant la condamnation à mort de ce dernier, un des leurs, Remendado, parvient à le faire évader. Ce retour attise la jalousie de Don José qui propose à Carmen de partir avec lui pour le Nouveau Monde. Elle s'y refuse et pousse Don José à tuer Garcia. Le forfait accompli, elle retrouve sa liberté et s'enfuit à Ronda, avec la ferme intention de reformer une bande. Elle y retrouve Pastia, devenu barbier, qui l'aide à trouver un passeport et rencontre Lucas, un torero, dont elle s'éprend. Désespéré, Don José ne peut accepter cette rupture. Après la mort de Lucas, tué dans l'arène, Carmen retrouve Don José dans la montagne pour lui avouer qu'elle ne l'aime plus. Dévoré de douleur, Don José la poignarde.

     

       
    1945 Boule de suif

    Avec : Micheline Presle (Elisabeth Rousset), Louis Salou (Lieutenant Fifi), Alfred Adam (Cornudet). 1h43.

    1870. Rouen est occupée par les Prussiens. Dans la diligence de Dieppe : des bourgeois, des aristocrates, des religieuses, un républicain, une prostituée, Élisabeth Rousset, dite "Boule-de-Suif" qui subit le mépris général, ce qui ne l'empêche pas de partager ses provisions....

       
    1945 Sortilèges
     

    Avec : Lucien Coëdel (Jean-Baptiste, le campanier), Fernand Ledoux (Fabret, le 'lièvre'), Renée Faure (Catherine Fabret), Madeleine Robinson (Marthe), Roger Pigaut (Pierre). 1h40.

    En pleines Cévennes, un marchand de chevaux, perdu dans une tempête de neige est sauvagement assassiné par le campanier, sorte de sorcier-jeteur de sort, qui lui vole son or. Il le partage avec Fabret, simple d'esprit, dont il convoite la fille. Celle-ci, Catherine, aime Pierre, le bûcheron qui dédaigne Marthe, la fille de l'aubergiste. Le cheval du mort erre dans la campagne, les paysans, habitants du village, en le poursuivant, découvrent le cadavre du marchand. Poussés par Marthe, ils accusent Fabret et veulent le lyncher, Pierre et Fabret accusent le campanier et Pierre part au secours de Catherine enlevée par le campanier qu'elle était allé voir. Pierre et le campanier se battent, Pierre a le dessus et rejoint Catherine mais le campanier, qui s'enfuyait, est tué à son tour par Fabret d'un coup de fronde.

       
    1946 Un revenant

    Avec : Louis Jouvet (Jean-Jacques Sauvage), Gaby Morlay (Genevieve Gonin), François Périer (François Nisard), Jean Brochard , Ludmilla Tchérina (Karina), Hélène Ronsard , Arthur Honegger (lui-même). 1h40.

    1946, un homme déambule, solitaire, dans les rues de Lyon. Après avoir accompli un pèlerinage dans l'appartement qu'il occupa jadis et qui vit sa jeunesse, il croise place Bellecour un bourgeois cossu, Edmond Gonin, qui, toutes affaires cessantes, se hâte de rejoindre son beau-frère Jérôme Nisard, pour lui apprendre l'effarante nouvelle : Jean-Jacques Sauvage est revenu à Lyon. Bien mieux, le voici, sur les talons d'Edmond.

    Autrefois, dans cette maison, une machination avait été ourdie contre lui, riche d'espérances mais pauvre matériellement, parce qu'il faisait la cour à Geneviève Nisard. Le guet-apens préparé, Jean-Jacques tomba dans le piège et, voulant rejoindre Geneviève, fut proprement descendu d'un coup de feu par Jérôme qui avait pris, soit disant, le visiteur nocturne pour un cambrioleur. Pendant que le pauvre amoureux se débattait entre la vie et la mort, on pressa le mariage de Geneviève et d'Edmond. Guéri, Jean-Jacques Sauvage, n'avait plus qu'à s'effacer. Il s'exila.

    Il revient dans sa ville natale, célèbre et adulé. Il dirige en effet une compagnie de ballet. Au théâtre se présente un jeune homme, désireux de lui proposer des maquettes de décors. C'est François Nisard, le fils de Jérôme. Jean-Jacques agit rapidement. En même temps qu'il précipite François, émerveillé de sa bonne fortune, dans les bras de la danseuse-étoile Karina, il reconquiert le coeur de Geneviève, ravie de ses rendez-vous clandestins et de la vie de théâtre qu'elle découvre avec émerveillement. La première du spectacle sera mouvementée. François qui a compris qu'il n'était qu'une amourette passagère pour Karina essaie de se suicider en se précipitant des cintres sur la scène.

    Paris attend Sauvage; toujours ironique et amer, il retrouve sur le quai de la gare Perrache une Geneviève confiante. En quelques mots, il l'humilie, la renvoie à son destin de Madame Gonin. Et, tandis que le train s'ébranle, emmenant aussi le tendre François qu'il n'a pas voulu abandonner, le " revenant " voit disparaître les fantômes de son passé.

     

       
    1948 La chartreuse de Parme

    Avec : Gérard Philipe (Fabrice del Dongo), María Casares (Duchesse Gina de San Severina), Louis Salou (Prince Ernest IV). 2h50.

    En 1821, après 3 ans d'études ecclésiastiques, Fabrice del Dongo revient à Parme rejoindre sa jolie tante la duchesse Sanseverina, qui tombe amoureuse de lui. Mais le jeune homme ignore ce sentiment et cherche ailleurs ses aventures galantes...

       
    1948 D'homme à hommes

    Avec : Jean-Louis Barrault (Henri Dunant), Bernard Blier (Coquillet), Hélène Perdrière (Elsa Kastner), Louis Seigner (Philibert Routorbe), Abel Jacquin (Meynier), Denis d'Inès (Général Dufour), Berthe Bovy (La mère de Dunant), Maurice Escande (Jérôme de Lormel), Jean Debucourt (Napoléon III). 1h36.

    Henri Dunant, colon suisse en Algérie, vient en Italie rencontrer Napoléon III, afin de lui présenter une supplique relative à l’irrigation de ses terres. Allant à la recherche de l’Empereur, il assiste à la bataille de Solférino. Ému par le sort atroce des blessés, il décide de se mettre à leur service. Avec l’aide de la riche Mme Kastner, il fonde une association de secours aux déshérités. Propagandiste infatigable, il obtient la création d’une société de secours international, fondée à Genève, la Croix-Rouge.

    Mais il a dilapidé, pour ses œuvres, des fonds qui ne lui appartenaient pas. Persécuté par son créancier, Routorbe, il est jugé et condamné. On lui demande de démissionner de la société qu’il a créée. Il tombe dans une grande misère.

    Il réapparaît au siège de Paris en 1870 où, comme à son habitude, il donne de sa personne pour aider les blessés. Brandissant le drapeau de son organisation, il fait cesser pendant quelques instants le tir des combattants, permettant ainsi à une barque de blessés de franchir en sécurité le fleuve. Puis il entre dans un hospice de vieillards où il apprendra qu’on lui a décerné le premier prix Nobel de la Paix, en cette année 1901.

       

    1949

    Singoalla
       
       

    1950

    Souvenirs perdus
      Le Bureau des Objets Trouvés, "Temple de la Distraction". Le film entreprend de raconter l'histoire de quatre de ces objets choisis parmi les plus inattendus.

    Premier sketch : Cette statue du dieu égyptien Osiris fut donnée en cadeau par Philippe à Florence. Après des années, il se sont revus et se sont remémorés, l'espace d'un soir, leur amour passé. Mais l'orgueil les a empêchés de s'avouer qu'ils s'aimaient toujours et qu'ils avaient raté leur vie...

    Second sketch : C'est un agent de police malchanceux qui a rapporté lui-même ce violon.

    Il lui avait été remis en cadeau par l'épicière dont il était amoureux, alors qu'il avait été évincé dans son cœur par UN chanteur de rue...

    Troisième sketch : Ce renard en fourrure servit à UN fou évadé d'un asile où l'avait fait enfermer sa famille, pour étrangler une jeune fille trop confiante et sans défense...

    Quatrième sketch : Cette couronne mortuaire, enfin, symbolise l'étrange aventure survenue à Jean-Pierre, fils de bonne famille, que son domestique Armand a fait passer pour mort afin d'éconduire Suzy, sa maîtresse encombrante et tapageuse...

     

       
    1951 Barbe-Bleue
      Veuf pour la sixième fois, le comte Amédée de Salfère, dit Barbe-Bleue, se met aussitôt en quête de sa septième femme. C'est la panique parmi les filles à marier, qui redoutent le châtelain, précédé d'une réputation de tyran et d'assassin. Seule, Aline, la fille de Faubergiste, ne craint pas Barbe-Bleue et pour le rencontrer, prend la place de la fille transie d'un chevalier, invitée au bal donné par le comte. Là, Barbe-Bleue la fait saisir, mais conquis par ses charmes, il vient dès le lendemain demander sa main. Le mariage une fois célébré, Barbe-Bleue se promet une nuit de noces inoubliable mais Aline a grand sommeil. Il lui raconte alors les meurtres de ses six précédentes épouses, sans réussir à l'effrayer. Aline lui réclame naïvement une berceuse et il s'endort Au matin, il est contraint de partir à la chasse pour respecter la tradition. Aline en profite pour fouiner et découvre les six épouses de BarbeBleue vivant entre elles en bonne compagnie. Comprenant qu'Aline a découvert son secret, le comte, sur les conseils de son majordome et afin de sauvegarder sa légende, décide cette fois d'en finir avec ses sept épouses. Aline, la première, est amenée au bourreau. Cependant, ses amis et sa soeur Anne, avertis du danger qu'elle court, ont préparé son évasion : Giglio, un jeune forgeron amoureux d'elle, l'enlève tandis que des hommes de l'empereur viennent arrêter le comte pour le meurtre de ses six épouses. Prouvant son innocence fortuite, Barbe-Bleue est seulement condamné au bannissement tandis que Giglio épouse à son tour Aline, ravie.
       
    1952 Fanfan la Tulipe

    Avec : Gérard Philipe (Fanfan La Tulipe), Gina Lollobrigida (Adeline La Franchise), Marcel Herrand (Louis XV). 1h42.

    Sous Louis XV, à l'époque de la guerre en dentelles. Fanfan, impénitent coureur de jupons, se voit contraint par ses concitoyens d'épouser sa dernière victime... Mais tandis qu'il attend le cortège nuptial, il se laisse séduire par les prédictions de la bohémienne Adeline (en réalité la fille du sergent recruteur La Franchise) et s'engage sur le champ....

       
    1952 Adorables créatures

    Avec : Daniel Gélin (André Noblet), Antonella Lualdi (Catherine), Danielle Darrieux (Christine), Martine Carol (Minouche), Edwige Feuillère (Denise Aubusson), Renée Faure (Alice), Georges Chamarat (Edmond, le père de Catherine), Daniel Lecourtois (Jacques). 1h50.

    André Noblet, dessinateur de mode, a une vie sentimentale agitée. Sa maîtresse Christiane, qu'il aimait d'un amour ardent, vient de rompre pour entamer avec son mari une nouvelle lune de miel. Dans un restaurant, André lie connaissance avec la charmante mais capricieuse Minouche, qu'il accompagne aux sports d'hiver. Mais, immobilisé par une blessure au pied, il est délaissé par sa nouvelle conquête qui lui préfère le très riche Gaston Le Bridel... Revenu à Paris, André séduit maintenant Denise Aubusson, une femme d'âge mûr appartenant à la haute société et qui trompe son ennui en patronnant d'innombrables oeuvres de bienfaisance. Denise a pris sous sa coupe Alice, une voleuse repentie qu'elle exhibe à toutes occasions, comme gage de sa charité naturelle. André connaît un nouvel amour passionné avec Denise sous l'oeil sarcastique d'Alice. Jusqu'au jour où la crise éclate entre les deux femmes : par jalousie et par vengeance, Alice fait comprendre à sa bienfaitrice l'énorme différence d'âge qui la sépare de son amant. Denise décide de rompre. Le coeur meurtri, André découvrira alors que Catherine, la fille de son voisin et ami Edmond, qu'il a connue toute petite, est devenue une ravissante jeune femme n'aspirant qu'au mariage...

       
    1953 Lucrèce Borgia

    Avec : Martine Carol (Lucrèce Borgia), Pedro Armendáriz (César Borgia), Valentine Tessier (Julie Farnese), Arnoldo Foà (Michelotto), Piéral (Le bouffon), Christian Marquand (Paolo (sous le nom Christian Marquant)), Tania Fédor (La dame d'atours), Jean d'Yd (le médecin), Maurice Ronet (Perotto). 2h00.

    En 1498, dans son palais de Rome, Lucrèce Borgia se prépare sans enthousiasme à son prochain mariage - voulu par son frère César -avec le duc d'Aragon, dont la famille règne sur Naples. Le soir du Carnaval, encouragée par son mage qui lui a prédit l'imminence du plus grand amour de sa vie, Lucrèce, masquée, se mêle à la foule turbulente des Romains. Elle fait la connaissance d'un séduisant inconnu auquel elle se donne. Le lendemain, elle a la surprise de découvrir, en la personne d'Alphonse d'Aragon, son amant de la nuit... D'abord scandalisé par la légèreté légendaire de celle qui est devenue son épouse, le duc découvre le caractère pervers de César Borgia, qui le convie à une chasse à courre dont le gibier est un ancien amant de Lucrèce, et comprend que la jeune femme fut toujours un jouet dans les mains de son frère. Quelques temps plus tard, César, qui a obtenu l'appui du roi de France Louis XII, juge l'alliance napolitaine inutile, mais a de nouveau besoin de Lucrèce pour l'unir à la famille d'Este, qui règne sur Ferrare. Après avoir vainement tenté d'empoisonner le duc, César ordonne à ses spadassins de l'assassiner. Grièvement blessé, Alphonse se réfugie dans les appartements de Lucrèce, qu'il croit complice du crime. Désespérée, Lucrèce veut se suicider, mais César empêche au dernier instant le geste fatal, tandis que le duc est étranglé. Lucrèce vivra pour servir de nouveau les noirs desseins de son frère.

     

       
    1954 Lysistrata
      Segment de Destinées, film qui donne à voir trois comportements de femmes devant la guerre.

    I/ Une Américaine, Elisabeth Whitefield fait un pèlerinage en Italie pour rapatrier le corps de son mari, Tony, tué en février 1944 par les Allemands. Sur place, elle apprend que, lors de sa dernière nuit, Tony fut l'amant d'Angela, une jeune paysanne, et qu'un enfant est né de cette brève union. Après bien des hésitations, Elisabeth repartira seule, laissant les restes de son mari près du fils qu'il n'a jamais connu.

    2/ En avril 1430, Jeanne d'Arc doute de sa mission. Dans une ferme fortifiée près de Compiègne, elle retrouve le capitaine Baretta, l'un de ses anciens compagnons d'armes qui confirme que ses soldats n'ont plus foi en elle. Dans la ferme, un enfant vient de mourir sans avoir été baptisé. Jeanne le ressuscite le temps de recevoir le baptême. Le miracle redonne confiance aux troupes de Jeanne qui repartent avec elle. Mais Jeanne sait désormais que ses jours sont comptés.

    3/ A Athènes, en 411 avant J.-C alors que la guerre avec Sparte s'éternise, Lysistrata prend la tête de ses concitoyennes et leur suggère de faire la grève de l'amour. Démoralisés, les Athéniens décident de conclure la paix avec Sparte

       
    1954 Madame du Barry

    Avec : Martine Carol (Jeanne Bécu, dite Rançon / Madame Du Barry), Daniel Ivernel (Jean du Barry), Gianna Maria Canale (Duchesse de Grammont), Jean Parédès (Lebel), Denis d'Inès (Cardinal Richelieu), Marguerite Pierry (Comtesse de Médarne), Isabelle Pia (Marie-Antoinette). 1h46.

    A la recherche d'une jeune beauté qui pourrait remplacer dans le coeur du roi Louis XV la Pompadour récemment décédée, le comte Jean Du Barry rencontre chez La Gourdan, célèbre entremetteuse, Jeanne Bécu, qui lui semble posséder tous les atouts nécessaires. Malgré l'hostilité du duc de Choiseul, qui voudrait favoriser sa soeur, la duchesse de Grammont. Du Barry, aidé du maréchal de Richelieu et de Lebel, " surintendant des plaisirs ", réussit à provoquer une rencontre entre Louis XV et Jeanne présentée comme une demoiselle " de Beauvernier". Reste à faire de cette roturière une dame de bonne famille pour satisfaire l'étiquette et Du Barry, déjà marié, n'a d'autre ressource que de lui faire épouser son frère Guillaume... Une fois la cérémonie accomplie, Du Barry ramène Jeanne à Versailles où, malgré les intrigues ourdies contre elle, elle ensoleillera les dernières années du roi vieillissant allant même jusqu'à provoquer la disgrâce et l'exil du duc de Choiseul dans ses terres de Chanteloup. Jeanne a fait la fortune de la famille du Barry mais, à la mort du roi, tout ce beau monde doit fuir la fureur des courtisans éconduits et retrouvant leurs privilèges dès l'accession au trône de Marie-Antoinette, qui fut toujours hostile à la favorite de son beau-père. Jeanne quine Versailles. Dix ans plus tard, elle sera guillotinée sous la Terreur.

       
    1955 Nana

    Avec : Martine Carol (Nana), Charles Boyer (Le comte Muffat), Jean Debucourt, Jacques Castelot, Walter Chiari, Paul Frankeur. 2h00.

    Vedette du Théâtre des Variétés, Nana, par sa conduite scandaleuse, bouleverse la vie mondaine de Paris. Pour elle, le banquier Steiner a abandonné son amie, la chanteuse Rose Mignon, et dilapidé sa fortune. Après lui, Nana devient la maîtresse du comte Muffat, le chambellan de l'Empereur Napoléon III...

       
    1956 Si tous les gars du monde

    Avec : André Valmy (Le Guellec), Jean Gaven (Jos), Marc Cassot (Marcel), Georges Poujouly (Benj), Doudou Babet (Mohammed), Hélène Perdrière (Christine Largeau), Claude Sylvain (Totoche), Jean-Louis Trintignant (Jean-Louis).1h50.

    L'équipage du chalutier "Lutèce" qui pêche en mer du Nord est en plein désarroi. L'un après l'autre, les matelots tombent malades. Seul l'Arabe Mohamed reste valide, aussi le second lui reproche-t-il violemment de jeter un sort à ses camarades. Le bateau est loin des côtes et la radio est en panne. Le patron Le Guellec a l'idée, à partir d'un poste amateur, d'émettre des messages. Sa tentative réussit. Un autre amateur, du Togo, capte l'appel et avertit aussitôt le médecin de la localité. Celui-ci diagnostique rapidement un empoisonnement provoqué par du jambon avarié. Fidèle à sa religion, Mohamed n'en a pas mangé, il n'est donc pas atteint. Il faut, au plus vite, se procurer un vaccin, sinon la mort peut survenir. Du Togo part un appel pour Paris. Appel entendu par la veuve d'un médecin colonial prévenue par un apprenti radio. Tous deux courent à l'Institut Pasteur, achètent le vaccin et se hâtent vers l'aéroport. Mais les compagnies aériennes, si elles peuvent emporter le médicament, sont incapables de le parachuter. Un nouveau radio amateur, allemand et aveugle de guerre, entre en jeu. Il apprend dans la nuit que le vaccin vole vers Berlin. À son tour, il alerte un aviateur américain qui se hasarde en zone russe, chez une hôtesse de l'air polonaise, pour trouver le précieux colis. À son tour, l'armée de l'air soviétique se charge de transmettre les remèdes à un avion danois qui les parachute. Le parachute tombe à l'eau, près du chalutier, et c'est Mohamed qui plonge, au début de la matinée, pour récupérer le colis qui doit sauver ses camarades. Le retour à Concarneau est triomphal. Le monde entier a suivi cette opération qui prouve à l'évidence que "Si tous les gars du monde voulaient se donner la main, tout autour de la terre, ils pourraient faire une ronde...".

       
    1957 Nathalie

    Avec : Martine Carol (Nathalie Princesse), Mischa Auer (Cyril Boran), Michel Piccoli (L'inspecteur Franck Marchal), Louis Seigner (Le commissaire Pipart), Lise Delamare (La Comtesse de Lancy), Jacques Dufilho (Simon le valet). 1h30.

    Mannequin dans la maison de couture de Cyril Boran, Nathalie Princesse est accusée d'avoir volé un clip de grande valeur appartenant à la comtesse de Lancy, durant la présentation de la dernière collection. Elle parvient aisément à se disculper, retrouve par inadvertance le bijou caché sous un siège et s'en empare. Son intention est d'aller le restituer elle-même à la comtesse dans son hôtel particulier de Neuilly. Mais celle-ci a été assassinée et Nathalie est enlevée par deux gangsters en auto qui la séquestrent dans une maison de banlieue. Nathalie se laisse convaincre par Coco, l'un de ses ravisseurs, de se rendre à un mystérieux rendez-vous dans un grand magasin où le clip devait servir de signe de reconnaissance. Elle entre ainsi en possession d'un petit paquet, puis elle ameute la police pour échapper aux gangsters. Au poste, elle téléphone à l'inspecteur Franck Marchal, qu'elle a rencontré dans la maison de couture au moment de l'enquête. et lui fait un rapport détaillé des événements : la "comtesse ", qui dirigeait une équipe de malfaiteurs, a été éliminée par le chef d'une bande rivale. Et Nathalie est en mesure de tendre un piège à l'assassin, qui tient à entre en possession du mystérieux paquet contenant des diamants volés. Le soir, chez elle, Nathalie se trouve face à face avec Cyril Boran venu récupérer les bijoux. Grâce à l'astuce de la jeune femme, force restera à la loi.

       
    1958 La loi c'est la loi

    (La Legge è legge). Avec : Totò (Giuseppe La Paglia), Fernandel (Ferdinand Pastorelli), Nino Besozzi (Il Maresciallo), Noël Roquevert (Le gendarme Malandain), Leda Gloria (Antonietta), Nathalie Nerval (Hélène Pastorelli), Luciano Marin (Mario). 1h35.

    A la suite d'une curieuse délimitation frontalière, le petit village d'Assola se trouve moitié en territoire italien, moitié en territoire français. Douanier français, Ferdinand Pastorelli a pour mission de faire respecter la loi. Discipliné et incorruptible, il traque sans répit son vieil ami d'enfance Giuseppe La Paglia, un contrebandier italien rusé. Les deux hommes sont d'autant plus liés que Giuseppe a épousé Antonietta, la première femme de Ferdinand, qui, lui depuis, a épousé Hélène. Ferdinand réussit enfin à coincer son vieux rival, mais celui-ci révèle que Ferdinand est en réalité de nationalité italienne. En effet, la fantaisie de ce tracé des frontières fait que le douanier Ferdinand Pastorelli, qui a été déclaré à la mairie française, se trouvait à sa naissance, dans une pièce alors située en Italie. Giuseppe abuse de la situation pour empêcher le douanier de l'arrêter. Ferdinand, doit donc à présent, régulariser sa situation. Il est alors immédiatement exclu de sa propre administration qui l'accuse d'avoir porté son uniforme illégalement, et passe pour bigame. De plus, le pauvre douanier se voit accusé de désertion par les Italiens et, les Français le rejetant, le voici apatride et sans naissance légale. Pourchassé dans la montagne, ce sera Giuseppe qui, par une nouvelle malice, le tirera de ce mauvais pas.

       
    1959 Babette s'en va-t-en guerre

    Avec : Brigitte Bardot (Babette), Jacques Charrier (Gerard), Ronald Howard (Fitzpatrick), Michael Cramer (Heinrich), René Havard (Louis), Mona Goya (Mme Fernande). 1h46.

    Juin 1940. Babette, jeune et naïve serveuse de restaurant au chômage, est recommandée par un ami peu délicat à la patronne d'une maison de plaisir du Tréport. Devant la menace allemande, Babette et les pensionnaires sont évacuées vers l'Angleterre.

    À Londres, elle rencontre le beau lieutenant Gérard de Crécy, qui la fait engager comme femme de ménage au Quartier Général de la France Libre. Le major Fitzpatrick, officier de renseignement britannique, remarque son étrange ressemblance avec Hilda, l'ex-maîtresse du responsable allemand du débarquement en Angleterre, le général von Arenberg. Après un entraînement intensif, elle est parachutée en France avec Gérard afin d'enlever le général.

    Après de multiples aventures, elle se fait engager par Schulz, chef de la Gestapo, pour surveiller von Arenberg. Celui-ci ne tarde pas à remarquer Babette, dont la présence évoque tant de souvenirs... Malgré la Gestapo et... la Résistance, Babette réussira sa mission. À Londres, tandis que leurs supérieurs seront décorés, Babette et Gérard connaîtront le bonheur.

     
    1960 Le divorce

    Segment de La Française et l'amour. Avec : Annie Girardot, François Périer, Jean Poiret, Michel Serrault, Denise Grey, Francis Blanche.

    L'ennui naissant un jour de l'uniformité, un couple de dix ans décide de se séparer. Mais l'amitié restera vivace. C'est compter sans la loi, la famille, les amis qui achèvent de brouiller les cartes et de briser un ménage.

       
    1962 Madame Sans-Gêne
       
       
    1963 Les bonnes causes

    Avec : Marina Vlady (Catherine Dupré), Bourvil (Gaudet), Virna Lisi (Gina Bianchi), Pierre Brasseur (Charles Cassidi), Umberto Orsini (Philliet), Mony Dalmès , Jacques Monod (Le procureur), Jacques Mauclair (Georges Boisset), Jean-Loup Philippe , Robert Vidalin (Le président). 1h58.

    Catherine Dupré, dont le mari Paul est cardiaque, vient de commettre un crime parfait : elle a déposé une ampoule de poison dans la boîte de piqûres d'Héparine que l'infirmière Gina Bianchi administre tous les soirs à son patient. Puis, pour mettre toutes les chances de son côté, elle fait mine de surprendre la jeune femme alors qu'elle vient de faire la piqûre fatale et appelle son avocat Maître Cassidi, dont elle fut un jour la maîtresse. Vedette du barreau parisien, l'avocat n'a aucune peine à faire inculper l'infirmière, d'autant plus que son patient en a fait son héritière légitime Tout cela n'est pas du goût du juge Albert Gaudet, qui croit fermement à l'innocence de Gina, mais, habilement conseillée par Maître Cassidi, Catherine accable l'infirmière et le juge est contraint d'inculper la jeune femme. Avec l'aide du jeune avocat Philliet, Gaudet tente vainement de faire disculper Gina, puis demande à être dessaisi du dossier tandis que Cassidi redevient l'amant de Catherine.

    Au procès repris par un collègue, Gaudet, venu déposer, ne parvient pas à convaincre les jurés de l'innocence de l'inculpée. Gina est condamnée. C'est alors que Catherine, qui n'a plus besoin de Cassidi, le quitte pour un amant de la première heure. Furieux. l'avocat se jure de faire innocenter l'infirmière.

       
    1964 La tulipe noire

    Avec : Alain Delon (Julien et Guillaume de Saint Preux), Virna Lisi (Caroline Plantin), Adolfo Marsillach (Le Baron La Mouche). 1h40.

    Juin 1789. Alors que la Révolution gronde dans toute la France, les nobles d'une province du Roussillon se voient régulièrement dépouillés de leurs biens - au nom du peuple - par un justicier masqué qui signe ses forfaits : la Tulipe Noire....

       
    1964 Le repas des fauves

    Avec : Francis Blanche (Francis), Antonella Lualdi (Francoise), Claude Nicot (Victor), Dominique Paturel (Jean-Louis), Claude Rich (Claude), France Anglade (Sophie), Boy Gobert (Kaubach). 1h39.

    1942, une ville française sous l’Occupation. Le libraire Bachelin reçoit, à l’occasion de l’anniversaire de sa jeune femme Sophie. Alors que Victor Bachelin, d’un naturel timoré et vantard, découvre qu’un voisin juif s’est caché dans sa cave pour échapper à une rafle, hôte bien encombrant dont il tait la présence, les dîneurs arrivent : le docteur Marcillac, pour qui Pétain est un patriote ; Claude Salmon, professeur de philosophie lucide et désabusé, Françoise, anti-nazie, dont le mari, qu’elle n’aime plus, est prisonnier ; Jean-Louis, rendu aveugle par une blessure de guerre, et le jovial Mangicol, oncle de Sophie, venu sans être invité, un affairiste qui travaille sans états d’âme avec l’occupant et l’escroque, par esprit de… résistance. On évitera donc de parler politique ! Dès la terrine de canard, des coups de feu éclatent : deux Allemands sont tués devant l’immeuble. Le S.S. Kaubach prévient : si on ne retrouve pas les coupables, deux otages par appartement seront fusillés. Et il charge les dîneurs de désigner eux-mêmes les leurs.
    Tergiversations, coups bas, mauvaise foi, éclair de lucidité et absence de dignité ; chacun révèle son caractère et essaie de sauver sa peau, en trouvant de bonnes raisons à ce que d’autres se sacrifient. Le docteur tente de fuir pour prévenir un colonel allemand de ses amis, sans succès. Mangicol suggère de livrer le professeur (« Salmon, il serait pas un peu juif sur les bords ? ») ou l’aveugle ; Bachelin prétexte que sa femme est enceinte et, donc, qu’il est futur soutien de famille ; Salmon pense un temps à se sacrifier (« Un philosophe ne sert à rien ! »). Pourquoi Sophie n’irait-elle pas s’offrir à l’Allemand pour les sauver tous ? Bachelin se récrie mais elle accepte, « pour dépanner » comme elle dit, et c’est un échec… Après quelques autres bassesses et une attaque aérienne des alliés, Kaubach oblige l’aveugle à désigner les otages du bout de sa canne blanche. Les deux élus, le docteur et Mangicol, n’en mènent pas large. Mais le S.S. avoue que c’était une épreuve, on a trouvé les coupables, tous sont libres et peuvent passer à table. Bon appétit !

       
    1965 Le gentleman de Cocody
     

    Avec : Jean Marais (Jean-Luc Hervé de la Tommeraye), Liselotte Pulver (Mlle Dumont-Leterrier, dite Baby, la savante), Philippe Clay (Renaud Lefranc), Nancy Holloway (Nancy), Maria Grazia Buccella (Angelina), Jacques Morel (Rouffignac), Robert Dalban (Pépé). 1h24.

       
    1965 Guerre secrète
     

    (The Dirty Game). Avec : Henry Fonda (Dimitri Koulov), Robert Ryan (Général Bruce), Vittorio Gassman (Perego/Ferrari, un français), Annie Girardot (Suzette/Monique, une française), Bourvil (Lalande), Robert Hossein (Dupont). 2h00.

    Fuyant la zone Est de Berlin, un colonel a d'importantes révelations à faire. Il se confesse à un agent double, un prince Russe qui, à l'origine était engagé par les américains. Son message bien qu'enregistré est effacé et le seul indice est : 'Opera n°3' écrit sur un miroir

       
    1966 La seconde vérité
       
       
    1966 Le Saint prend l'affût

    Avec : Jean Marais (Simon Templar), Raffaella Carrà (Madame Anita Pavone), Jess Hahn (Hoppy Uniatz), Jean Yanne (Mueller-Strasse), Danièle Evenou (Sophie Chartier), Nerio Bernardi , Sylvain (Hans). 1h30.

    Afin de subvenir aux besoins de sa fille, un escroc joue les agents doubles et livre des informations aux services secrets allemand et américain. Mais les informations s'avèrent fausses et l'escroc demande l'aide de Simon Templar pour le sortir d'embarras.

       
    1967 Deux billets pour Mexico
       
       
    1968 Les amours de Lady Hamilton
       
       
    1969 S.O.S. fréquence 17
      Série TV : Les menottes, Objet volant non identifié, Chien à abattre
       
    1971 Omer Pacha
      Série TV
       
    1971 Les pétroleuses

    Avec : Brigitte Bardot (Louise), Claudia Cardinale (Marie), Michael J. Pollard (le Sheriff), Patty Shepard (Little Rain), Micheline Presle (Tante Amelie), Henry Czarniak , Georges Beller (Marc), Teresa Gimpera (Caroline), Cris Huerta , Emma Cohen (Virginie). 1h45.

    Après avoir attaqué un train et dépouillé Doc Miller de ses titres de propriété, Louise, "Frenchie King". chef de la bande formée avec ses quatre soeurs, décide de se ranger en prenant possession du ranch de Little P.. à Bougival Junction, à la place de Doc Miller. Leur arrivée fait sensation mais se heurte à l'hostilité de Maria Sarrazin qui, forte de son ascendant sur le shérif, exige de lui qu'il les chasse de la ville. Elle a en effet découvert dans la sacoche abandonnée par Doc Miller, le plan d'une concession de pétrole à cet emplacement. Or, Maria tient sous sa coupe ses quatre frères, qui ne sont pas indifférents au charme des soeurs King. Pendant la fête de la ville, Louise ordonne à ces dernières d'enlever les garçons et de les séquestrer - ce qu'elles font avec joie ! - afin qu'ils avouent pourquoi Maria tient tant à ce ranch. Après la fête, Maria et Louise - qui propose d'échanger le pétrole contre les garçons - engagent un terrible combat à mains nues dont aucune ne sort victorieuse. Sur ce, Doc Miller réapparaît et fait arrêter tout ce petit monde, à l'exception des deux chefs, qui profitent de la mêlée générale pour s'enfuir, Tandis que les quatre soeurs et les quatre frères se marient, menottes aux poignets, Louise et Maria s'associent enfin pour libérer les prisonniers. Réunis, "Frenchie King", le Cavalier Blanc - alias Maria - et leur bande chevauchent vers de nouvelles aventures.

       
    1972 Les évasions célèbres
     

    L'évasion du duc de Beaufort, Le joueur d'échecs

       
    1973 Arpad le tzigane
      Série TV
       
    1974 À vous de jouer Milord
      Série TV
       
    1975 Jo Gaillard
      série TV
       

    1975

    Docteur Justice
       
       

    1977

    La vie parisienne
       
       
    1980 Opération trafics
      T.I.R., W comme Watteau, La sainte famille, La bataille de l'or, drôle de pastis
       
    1981 Société Amoureuse à Responsabilité Limitée
       
       
    1983 L'homme de Suez
      TV mini-series
       
    1985 Carné, l'homme à la caméra
       
       
       
       
       
       
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    Né en 1930, critique aux Cahiers du cinéma, initiateur (avec Le beau Serge et Les Cousins) de la Nouvelle Vague en 1958, il a construit en quatre décennies une des oeuvres les plus complètes du cinéma français obliquant vers un cinéma mental à la fin des années 60 puis vers l'expressionnisme depuis le milieu des années 90.

     

    IMDB recense 71 oeuvres dans sa filmographie dont 14 pour la télévision. Sur les 57 films de cinéma, trois sont des participations à des films collectifs.

     

    Sa politesse de toujours vouloir faire rire des sujets les plus sérieux, sa modestie qui n'a d'égale que celle de John Ford ou de Hitchcock a longtemps contribué à la sous-estimation de son oeuvre. Ses multiples adaptations littéraires pour la télévision prouvent son attachement à la grande culture. Pourtant ses téléfilms, adaptations des plus grands auteurs (Goethe, Strindberg, James, Poe, Maupassant) sont terriblement académiques (contrairement à ceux d'Hitchcock). C'est ainsi exclusivement dans ses mises en scène de cinéma qu'il se révèle l'un des plus grands cinéastes.

     

    Bien qu'ayant certainement plus qu'aucun autre participé au lancement de la nouvelle vague, Claude Chabrol s'en éloigne esthétiquement assez profondément. Si l'on définit la nouvelle vague sous le signe d'une double composition entre cinéma des corps et cinéma du cerveau alors Claude Chabrol penche très nettement du coté du fonctionnement du cerveau. Non pas comme scientifique ou psychanalyste mais comme observateur inlassable de la vie la plus intime, de l'expérience la plus privée.

     

    Caustique ou goguenard dans l'observation et le rendu volontiers féroce de la bourgeoisie provinciale, Chabrol n'est pas un cinéaste noir ou désespéré comme Duvivier ou Clouzot. Son expressionnisme vise davantage à la vision balzacienne, quasi-fantastique de la réalité. Il se traduit en charges violentes contre le monde bourgeois lorsque se heurtent à lui des personnages au trajectoires obscures (La cérémonie, Merci pour le chocolat) ou lumineuses (L'ivresse du pouvoir, La fille coupée en deux).

     

    Ce qu'on pourrait prendre pour un regard très extérieur, donc très détaché et plutôt froid sur les comportements aberrants ou limites ne relève en fait d'aucun béhaviorisme. Il s'agit plutôt de tourner autour et de rendre compte, avec le maximum de précision factuelle, de l'inexplicable en tant qu'il est inexplicable, ou de l'insupportable en tant qu'il est insupportable. D'où cette fascination pour le crime comme forme parfaite de l'incompréhensible et de l'inacceptable. Cet instant où il devient impossible de se projeter ! Ce moment où Michel Bouquet, le mari de La femme infidèle (1968) assassine l'amant, Maurice Ronet. Toujours filmés comme des décharges mentales, des hallucinations, des brouillages du sens et de la vision, les crimes offrent peu de dramatisation, pas même de catharsis, juste la pure irrationalité du passage à l'acte.

     

    Tels ceux de Cronenberg, Carpenter ou Kubrick, les films de Chabrol fonctionnent comme un univers mental sous l'emprise d'un cerveau souvent malade ou monomaniaque. C'est notamment le cas dans L'enfer (1994), un film qui envisage la paranoïa sous un angle hallucinatoire, clinique et fictionnel, de La demoiselle d'honneur (2004), où le fils, amoureux de sa mère, transfert cet amour sur une statue qu'il identifie bientôt à une jeune femme qui l'entraîne au crime ou de Bellamy (2009) où l'enquête se joue dans le cerveau du commissaire.

     

    Dans ces films mantaux, la figure du flash-back joue un rôle prépondérant depuis A double tour (1959). On retiendra aussi la sortie du flash-back par un autre personnage que celui qui l'a initié dans Les noces rouges, et plus généralement les sorties des flashes back ou des rêves dans Au coeur du mensonge, Merci pour le chocolat et Bellamy.

     

     

     

    Claude Chabrol s'est constitué une famille de cinéma. Avec L'ivresse du pouvoir, son fils Thomas Chabrol tourne pour la douzième fois avec son père (si on compte un téléfilm de la série Les Dossiers de l'inspecteur Lavardin en 1989 et pas sa très courte apparition à la fin de Bellamy, il dessine aussi parfois les affiches). Son autre fils, Matthieu, a composé dix-neuf de ses musiques de film. Par ailleurs, depuis de nombreuses années, la scripte de ses films n'est autre que son épouse, Aurore Chabrol, et la fille de celle-ci, Cecile Maistre, son assistante à la mise en scène. "Ce n'est pas une façon de se rassurer, ce n'est pas un besoin, mais un plaisir. J'ai une chance formidable : j'ai des gens doués dans ma famille et je serais le dernier des crétins de ne pas les faire travailler. A vrai dire, toute ma famille travaille avec moi, sauf mon fils aîné qui est architecte."

     

    Si Claude Chabrol travaille en famille, il aime aussi faire appel à des comédiens qu'il a déjà dirigé d'Isabelle Huppert (sept fois), on retrouve ainsi Robin Renucci (un des héros de Masques en 1987) et Jean-François Balmer, mari de Madame Bovary, qui tourna aussi dans Le Sang des autres et Rien ne va plus. Citons également, parmi les grands seconds rôles, Roger Dumas et Pierre Vernier, qui en sont à leur cinquième collaboration avec le metteur en scène, ou encore Yves Verhoeven (sixième long métrage en commun).

     

    Derrière la caméra, on compte aussi plusieurs habitués : la scénariste Odile Barski, complice sur six longs métrages depuis Violette Nozière, le chef-opérateur Eduardo Serra (cinq films) et la monteuse Monique Fardoulis (24 longs métrages !). Rappellons aussi que Paul Gégauff au scénario, Henri Decaë puis Jean Ravier comme chefs opérateurs et Pierre Jensen à la musique furent des collaborateurs très réguliers sur ses films.

     

    1958 Le beau Serge Claude Chabrol  
    1958 Les cousins Paul Gégauff ,CC  
    1959 A double tour Paul Gégauff ,CC Stanley Ellin
    1960 Les bonnes femmes Paul Gégauff ,CC  
    1960 Les godelureaux Paul Gégauff ,CC  
    1961 L'oeil du malin Claude Chabrol  
    1962 Ophelia Paul Gégauff, Martial Matthieu Shakespeare
    1962 Landru Françoise Sagan  
    1964 Le tigre aime la chair fraîche Roger Hanin  
    1965 Marie-Chantal contre docteur Kah Roger Hanin  
    1965 Le tigre se parfume à la dynamite Roger Hanin  
    1966 La ligne de démarcation Claude Chabrol Colonel Rémy
    1966 Le scandale Claude Brulé William Benjamin
    1967 La route de Corinthe Daniel Boulanger Claude Rank
    1967 Les biches Paul Gégauff  
    1968 La femme infidèle Claude Chabrol  
    1969 Que la bête meure Paul Gégauff Nicholas Blake
    1969 Le boucher Claude Chabrol  
    1970 La rupture Claude Chabrol Charlotte Armstrong
    1971 Juste avant la nuit Claude Chabrol Edouard Atiyah
    1971 La décade prodigieuse Eugène Archer Frederic Dannay
    1972 Docteur Popaul Paul Gégauff Hubert Monteilhet
    1973 Les noces rouges Claude Chabrol  
    1973 Nada Antonietta Malzieri J.-Pat. Manchette
    1974 Une partie de plaisir Paul Gégauff  
    1974

    Les innoc. aux mains sales

    Claude Chabrol Richard Neely
    1975 Les magiciens Paul Gégauff  
    1976 Folies bourgeoises Ennio De Concini Lucie Faure
    1976 Alice ou la dernière fugue Claude Chabrol  
    1977 Les liens de sang Sydney Banks Ed McBain
    1978 Violette Nozière Odile Barski ...  
    1980 Le cheval d'orgueil Daniel Boulanger Pierre-Jakez Helias
    1982 Les fantômes du chapelier Claude Chabrol Georges Simenon
    1984 Le sang des autres Brian Moore Simone de Beauvoir
    1984 Poulet au vinaigre Claude Chabrol D. Roulet
    1985 Inspecteur Lavardin Dominique Roulet  
    1986 Masques Odile Barski  
    1987 Le cri du hibou Odile Barski P. Highsmith
    1988 Une affaire de femmes Colo Tavernier Francis Szpiner
    1989 Jours tranquilles à Clichy Ugo Leonzio Henry Miller
    1990 Docteur M Sollace Mitchell Norbert Jacques
    1991 Madame Bovary Claude Chabrol G. Flaubert
    1992 Betty Claude Chabrol Georges Simenon
    1993 L'oeil de Vichy Azéma , Paxton Archives
    1994 L'enfer Claude Chabrol H.-G. Clouzot
    1995 La cérémonie Caroline Eliacheff Ruth Rendell
    1997 Rien ne va plus Claude Chabrol  
    1998 Au coeur du mensonge Odile Barski  
    2000 Merci pour le chocolat Caroline Eliacheff Charlotte Armstrong
    2002 La fleur du mal Caroline Eliacheff  
    2004 La demoiselle d'honneur Pierre Leccia Ruth Rendell
    2005 L'ivresse du pouvoir Odile Barski  
    2007 La fille coupée en deux Cécile Maistre  
    2009 Bellamy Odile Barski  

     

     

     

    Bibliographie :

     

    Thierry JOUSSE : "Cinq motifs pour Claude Chabrol" in CDC n 494, sept. 1995

     

    Filmographie :

     

    1958 Le beau Serge

    Avec : Gérard Blain (Serge), Jean-Claude Brialy (François), Bernadette Lafont (Marie), Michèle Meritz (Yvonne) . 1h33.

    François, étudiant à Paris, convalescent, retrouve Sardent, le village de son enfance. Son ami Serge est devenu une épave alcoolique, parce que sa femme a accouché d'un enfant trisomique. Serge est d'autant plus malheureux et odieux que sa femme est de nouveau enceinte..

       
    1958 Les cousins

    Avec : Gérard Blain (Charles), Jean-Claude Brialy (Paul), Juliette Mayniel (Florence), Guy Decomble (Marchand des livres). 1h50.

    Charles est un jeune provincial qui monte à Paris pour étudier le droit. Il partage avec son cousin Paul l'appartement. Paul est un délusionné draggeur toujours à la recherche de plaisirs alors que Charles est un travailleur assidu naïf et honnete. Il tombe amoureux de Florence, une conquête de Paul...

       
    1959 A double tour

    Avec : Madeleine Robinson (Thérèse Marcoux), Jacques Dacqmine (Henri Marcoux), Antonella Lualdi (Léda). 1h27

    Un grand domaine dans les collines d'Aix-en-Provence. Henri Marcoux y vit avec sa femme et ses deux enfants. La couple Marcoux est désuni, Henri a une jeune maîtresse italienne, Léda. Léda est assassinée. C'est Laszlo, l'ami hongrois d'Elisabeth Marcoux, qui identifie le coupable...

       
    1960 Les bonnes femmes

    Avec : Stéphane Audran (Ginette), Bernadette Lafont (Jane), Clotilde Joano (Jacqueline), Lucile Saint-Simon (Rita), Pierre Bertin (Le patron du magasin), Mario David (André Lapierre). 1h35.

    Ginette, Rita et Jacqueline sont toutes trois vendeuses de produits ménagers. Elles se démènent pour réaliser leurs désirs, trouver l'amour, bref à la recherche du bonheur parfait. Ce qu'elles ne trouvent qu'approximativement dans leur vie : La famille du fiancée de Rita est à cheval sur les différences sociales, le petit ami de Jane est à l'armée, et elle en profite, et Ginette cultive son jardin secret chaque nuit à l'abri des regards de ses deux amies de travail.

       
    1960 Les godelureaux

    D’après le roman de Eric Ollivier. Avec : Jean-Claude Brialy (Ronald), Charles Belmont (Arthur), Bernadette Lafont (Ambroisine), Stéphane Audran (Xavière), Jean Tissier (le président). 1h39.

    Jeune, riche et oisif, Ronald passe son temps dans les cafés. Vexé par une plaisanterie que lui a fait son ami Arthur, il décide de se venger en compagnie d'Ambroisine, une amie. Arthur tombe fou amoureux de la jeune femme et Ronald manipule le couple à son gré. Il révèle la vérite à Arthur au moment où celui-ci se décide à épouser Ambroisine.

       
    1962 L'avarice

    7ème court-métrage du film collectif Les sept péchés capitaux.

    Un groupe de polytechniciens rêvent d’une nuit d’amour avec Suzon, dont les tarifs sont vertigineux. Pour réunir la somme nécessaire, il organisent une loterie qui profitera à l’heureux gagnant. Le sort désigne Antoine, qui se fera rembourser sa part, faisant ainsi connaissance en même temps de la fille et de l’avarice.

       
    1961 L'oeil du malin

    Avec : Jacques Charrier (Albin Mercier), Stéphane Audran (Hélène), Walter Reyer (Andreas Hartman). 1h20.

    A Munich, Albin Mercier, un journaliste s'ennuie. Pour se distraire, il s'emploie à pénétrer l'intimité d'un couple heureux, Andréas et Hélène, dont il vient de faire la connaissance. Repoussé par Hélène, il la suit et découvre qu'elle a un amant et se sert de cette découverte pour exercer sur elle un chantage sentimental...

       
    1963 Landru

    Avec : Charles Denner (Henri Désiré Landru), Stéphane Audran (Fernande Segret), Michèle Morgan (Celestine Buisson). 1h55.

    Inspiré de la vie du premier tueur en série français lors de la première guerre mondiale, Henri-Désiré Landru a une famille de 4 enfants à charge pour laquelle il va séduire des femmes seules et riches, les assassiner et s'approprier leur compte en banque.

       
    1963 Ophelia

    avec : Alida Valli (Claudia Lesurf), Claude Cerval (Adrien Lesurf), André Jocelyn (Yvan Lesurf), Juliette Mayniel (Lucie), Robert Burnier (Andre Lagrange). 1h35.

    Yvan Lesurf est persuadé que sa mère a assassiné son père afin de pouvoir se remarier avec son oncle. Le jeune homme réalise un film dans lequel il fait allusion à sa vision des choses. Mais les accusations de cet adolescent perturbé, qui a en fait simplement repris à son compte le drame d'Hamlet, vont entraîner de réels drames dans sa famille.

       
    1963 L'homme qui vendit la Tour Eiffel
     

    Court-métrage du film collectif Les plus belles escroqueries du monde.

       
    1964 Le tigre aime la chair fraîche

    Avec : Roger Hanin (Louis Rapière, 'le Tigre'), Maria Mauban (Madame Baskine), Daniela Bianchi (Mehlica), Roger Dumas (Duvet), Mario David (Dobronsky). 1h20.

    Surnommé Le Tigre, un ancien officier au service de la D.S.T accepte de mauvaise grâce de convoyer un ministre Turc, dont la vie est menacée en raison d'un traité qu'il vient de signer. Mais sa mission lui parait plus agréable lorsqu'il apprend qu'il doit veiller aussi sur sa chamante épouse et sa très attirante fille...

       
    1965 La muette

    6ème court-métrage du film Paris vu par... de Jean Douchet, Jean Rouch, Jean-Daniel Pollet, Éric Rohmer, Jean-Luc Godard et Claude Chabrol. Avec : Stéphane Audran, Claude Chabrol, Gilles Chusseau. 0h16.

    Un jeune lycéen du XVIe arrondissement ne supporte plus les disputes interminables de ses parents. Il résout le problème grâce à des boules Quiès.

       
    1965 Marie-Chantal contre docteur Kah

    Avec : Marie Laforêt (Marie-Chantal), Roger Hanin (Kerrien), Stéphane Audran (Olga), Francisco Rabal (Paco Castillo), Akim Tamiroff (Dr Kha), Serge Reggiani (Ivanov), Gilles Chusseau (le fils d’Ivanov), Charles Denner (Johnson). 1h54.

    Avant de mourir, un espion remet à Marie-Chantal un bijou La Panthère Bleue dont les yeux de rubis contiennent un liquide aux propriétés terrifiantes. Marie-Chantal se retrouve alors poursuivie par plusieurs personnes dont le redoutable Docteur Kha qui veut s'emparer à tout prix de ce bijou.

       
    1965 Le tigre se parfume à la dynamite

    Avec : Roger Hanin (Le Tigre), Roger Dumas (Duvet), Michel Bouquet (Jacques Vermorel), Margaret Lee (Pamela Mitchum), Micaela Cendali (Sarita). 1h25.

    La D.S.T. envoie Le Tigre à Pointe-à-Pitre afin de surveiller le renflouement d'un trésor que des hommes-grenouilles parviennent à voler. Le Tigre retrouve leur trace et découvre qu'ils appartiennent à une organisation néo-nazie L'Orchidée voulant dominer le monde. Le Tigre va tenter d'anéantir ce réseau...

       
    1966 La ligne de démarcation

    Avec : Maurice Ronet (Pierre, comte de Grandville), Jean Seberg (Mary, comtesse de Grandville), Stéphane Audran (Madame Lafaye), Daniel Gélin (le docteur Lafaye), Jacques Perrin (Michel), Noël Roquevert (Menetru, le patron du café), Jean Yanne (Tricot, l'instituteur), Claude Berri (le chef de famille juif), Paul Gégauff (un homme de la Gestapo), Roger Dumas (Chéti, le passeur), Mario David (Urbain). 1h55.

    A Dôle en 1941, alors que le village est occupé par des soldats allemands, une aristocrate, l'instituteur et le docteur organise la résistance et un passage en zone libre

       
    1967 Le scandale
     

    Avec : Anthony Perkins (Christopher), Maurice Ronet (Paul), Yvonne Furneaux (Christine), Stéphane Audran (Jacqueline), Annie Vidal (la blonde). 1h50.

    Au cours d'une virée nocturne avec son ami Christophe Belling, Paul Wagner est attaqué par des voyous qui étranglent la fille qui l'accompagne. Paul est l'héritier d'une marque de champagne dont sa cousine Christine,l'épouse de Belling, détient la majorité des parts. Jacqueline, la bonne, en fait, la maîtresse de Belling conduit une machination pour assassiner Christine et faire accuser Paul.

    Référence à Hitchcock, mouvements de caméra, musique contemporaine.

       
    1967 La route de Corinthe

    Avec : Jean Seberg (Shanny), Maurice Ronet (Dex), Christian Marquand (Robert Ford), Michel Bouquet (Sharps), Saro Urzì (Kalhides). 1h30.

    Lors de la neutralisation d'un dispositif électronique d'un radar de l'Otan en Grèce, un homme est tué. Shanny, son épouse veut découvrir l'assassin et se rend sur place, s'opposant ainsi au patron de son mari dont elle avait refusé les avances. Dans ses recherches, elle est aidée par Dex. Ensemble, ils vont démanteler un réseau d'espionnage.

       
    1968 Les biches

    Avec : Jean-Louis Trintignant (Paul Thomas), Jacqueline Sassard (Why), Stéphane Audran (Frédérique), Nane Germon (Violetta), Serge Bento (le libraire). 1h40.

    Frédérique, bourgeoise oisive "achète" sur le pont des arts à Paris une jeune bohème sans le sou, Why. Celle-ci, vierge, tombe amoureuse d'un architecte. Il la séduit mais lui préfère Frédérique. Why s'identifie névrotiquement à Frédérique, cherche à rester dans l'intimité du couple et la tue.

       
    1969 La femme infidèle

    Avec : Stéphane Audran (Hélène Desvallées), Michel Bouquet (Charles Desvallées), Maurice Ronet (Victor Pegala). 1h38.

    Charles, un bourgeois, vit en banlieue avec sa femme Hélène et son fils. Mais Hélène, qui s'ennuie, finit par le tromper. Charles se rend chez l'amant, le tue et dissimule son cadavre. Sans qu'il n'en parle, Hélène devine son acte.

       
    1969 Que la bête meure

    Avec : Michel Duchaussoy (Charles Thénier), Jean Yanne (Paul Delcourt), Caroline Cellier (Hélène Lanson). 1h53

    Un enfant est tué par un chauffard, sur une route de Bretagne. Son père jure de tuer le meurtrier, et part en chasse. Aidé par le hasard, il identifie sa proie et l'approche. Un jeu de morts annoncées s'engage entre deux hommes que tout oppose.

       
    1970 Le boucher

    Avec : Stéphane Audran (Hélène), Jean Yanne (Popaul), Anthony Pass (Angelo), Pascal Ferone (Père Cahrpy), Mario Beccara (Leon Hamel). 1h33.

    Dans un bourg du Périgord, deux femmes sont sauvagement assassinées. Mlle Hélène, l'institutrice, sympathise avec le boucher du village, Popaul. Elle s'aperçoit que cet être frustré est le coupable. Sachant que les soupçons pèsent sur lui, il pénètre dans sa classe et se tue devant elle, en lui avouant son amour.

       
    1970 La rupture

    D’après le roman “le Jour des Parques” de Charlotte Armstrong. Avec : Stéphane Audran (Hélène Régnier), Jean-Pierre Cassel (Paul Thomas), Michel Bouquet (Ludovic Régnier), Annie Cordy (Mrs. Pinelli), Jean-Claude Drouot (Charles), Jean Carmet (Mr. Pinelli), Marguerite Cassan (Émilie), Mario David (Gérard Mostelle), Michel Duchaussoy (Allan Jourdan), Catherine Rouvel (Sonia). 2h04.

    Lassée de ses crises de toxicomane, Hélène Régnier quitte son mari Charles. Pour reprendre son petit-fils, son beau-père Ludovic tente de la compromettre. Ses combines se retournent contre lui...

       
    1971 Juste avant la nuit

    Daprès le roman de Édouard Atiyah. Avec : Michel Bouquet (Charles Masson), Stéphane Audran (Hélène Masson), François Périer (François Tellier), Dominique Zardi (Prince), Henri Attal (Cavanna). 1h46.

    Charles Masson se livre à des jeux sado masochistes avec sa maîtresse, Laura, la femme de son ami François, et l'étrangle. Il avoue son meurtre à sa femme, Hélène et à François, puis décide de se rendre à la police. Juste avant la nuit, Hélène le tue en l'empoisonnant.

       
    1971 La décade prodigieuse

    D’après le roman de Ellery Queen. Avec : Orson Welles (Théo Van Horn), Marlène Jobert (Hélène Van Horn), Michel Piccoli (Paul Régis), Anthony Perkins (Charles Van Horn), Guido Alberti (Ludovic). 1h41.

    Théo Van Horn tyrannise sa femme Hélène et son fils adoptif Charles. Amoureux d'Hélène, Charles demande à son professeur, Paul Régis, de l'aider. Petit à petit, la passion de Charles grandit. Il tue la jeune femme avant de se suicider. Paul découvre que Théo a tout manigancé et le pousse, à son tour, au suicide.

       
    1972 Docteur Popaul

    D’après le roman “Meutre à loisir” de Hubert Monteilhet. Avec : Jean-Paul Belmondo (Dr Paul Simay), Mia Farrow (Christine Dupont), Laura Antonelli (Martine Dupont), Daniel Lecourtois (Prof. Dupont), Marlène Appelt (L'Infirmière Carole), Daniel Ivernel (Dr Berthier). 1h45.

    Paul Simay, étudiant en médecine, épouse Christine, une jeune femme impotente et laide mais fille d'un directeur de clinique. Malgré ses nombreuses liaisons extra-conjugales, Paul rend Christine heureuse. Mais un accident de voiture le rend paraplégique, impuissant et à la merci de Christine...

       
    1973 Les noces rouges

    Avec : Stéphane Audran (Lucienne Delamare), Michel Piccoli (Pierre Maury), Claude Piéplu (Paul Delamare). 1h30.

    Dans une ville de province de moyenne importance, le député maire, un prévaricateur de droite, ne pouvant satisfaire son épouse , midinette sortie du rang, celle ci se jette dans les bras d'un conseiller municipal qui affiche avec prudence des idées de gauche. Leur passion devient dévorante ...

       
    1974 Nada
     

    Avec : Fabio Testi (Buenaventura Diaz), Lou Castel (D'Arey), Mariangela Melato (Veronique Cash), Michel Aumont (Goemond), Michel Duchaussoy (Marcel Treuffais). 1h40.

    Diaz Buenaventura, anarchiste espagnol, a formé à Paris un groupe extrémiste "Nada", qui comprend un jeune aventurier, d'Arey, un prof de philo gauchiste, Treuffais, un garçon de café et une fille désenchantée, Cash. Ils enlèvent l'ambassadeur des Etats-Unis.

    Le commissaire Goemond parvient à remonter la filière et découvre que les hommes sont cachés dans une ferme isolée. Après l'assaut de la police, Diaz, l'un des terroristes, parvient à s'échapper alors que tous ses complices sont abattus.

    Pour Manchette et Chabrol, "le terrorisme gauchiste et le terrorisme étatique sont les deux mâchoires du même piège à cons". En ces années où le cinéma français traitait souvent de façon manichéenne, des sujets politiques pour des films dit de gauche, "Nada" s'opposait ironiquement à ce genre de production et soumettait au même jeu de massacre un groupe gauchiste incohérent, les polices parallèles et les hauts fonctionnaires de la Vème république. Chabrol ne s'est pas privé de charger les caricatures et de filmer une opération policière comme un western italien.

       
    1975 Une partie de plaisir

    Avec : Paul Gégauff (Philippe), Danièle Gegauff (Esther), Clemence Gégauff (Elsie), Paula Moore (Sylvia Murdoch), Michel Valette (Katkof). 1h40.

    Philippe et Esther ont une petite fille Elise et vivent à la campagne. Tous les week-ends, ils reçoivent des amis. Malgré cela, le couple s'use et Philippe propose à sa femme de connaitre d'autres expériences. Esther a une liaison avec un ami et Philippe devient jaloux et méchant. Ils se séparent mais Philippe aime toujours Esther...

       
    1975 Les innocents aux mains sales

    Avec : Romy Schneider (Julie Wormser), Rod Steiger (Louis Wormser), Jean Rochefort (Maître Légal), Paolo Giusti (Jeff Marle), Hans Christian Blech (Juge). 2h00.

    A Saint-Tropez, Wormser vit retiré des affaires avec sa femme, Julie, beaucoup plus jeune que lui. Cardiaque, il doit éviter les rapports sexuels et il se soûle pour oublier sa frustration. Julie devient la maîtresse d'un écrivain. Les amants décident de tuer Wormser...

       
    1976 Les magiciens

    Avec : Franco Nero (Sadry), Stefania Sandrelli (Sylvia), Jean Rochefort (Edouard), Gert Fröbe (Vestar), Gila von Weitershausen (Martine). 1h29.

    Les vacances à Djerba, soleil et douceur de vivre, mais les cinq touristes dont les destins se croisent vont vivre des heures bien étranges : un prestidigitateur qui pretend savoir qu'un meurtre va être commis se retrouve en être la victime...

       
    1976 Folies bourgeoises
     

    Avec : Bruce Dern (William Brandels), Stéphane Audran (Claire Brandels), Sydne Rome (Nathalie), Jean-Pierre Cassel (Jacques Lavolet, l'éditeur), Ann-Margret (Charlie Minerva). 1h45.

    Claire de la Tour Picquet s'aperçoit que son mari, un écrivain, et son amant un éditeur de renom, la trompent l'un et l'autre. Au comble de la jalousie, elle demande à son mari de quitter Paris. Après un bref séjour à la campagne celui-ci, lors d'un spectacle au Crazy Horse Saloon, connaîtra lui aussi les affres de la jalousie...

       
    1977 Alice ou la dernière fugue

    Avec : Sylvia Kristel (Alice Carol), Charles Vanel (Henri Vergennes), André Dussollier (le jeune homme au parc / le pompiste), Jean Carmet (Colas, le serviteur), Thomas Chabrol (le garçon de 13 ans aux oiseaux). 1h33.

    Venant de quitter son mari, une jeune femme, victime d'un accident de la route sous une pluie battante, parvient à rejoindre une riche demeure où elle est accueilli par Colas, le serviteur de la maison, et M. Vergennes, son propriétaire qui lui offre l'hospitalité pour la nuit. Réveillée par un étrange bruit au milieu de la nuit, elle se recouche. Au matin, Alice se réveille dans une maison vide où le petit déjeuner l'attend. Mais le jardin semble avoir changé et inquiète, elle monte au volant de sa voiture et tente de sortir mais en vain. Elle décide de s'enfuir à pied, mais l'enceinte autour de la maison ne semble plus avoir de grille. C'est alors qu'elle voit un jeune homme dans le jardin qui lui explique les règles du jeu : on ne doit pas poser de question et elle ne peut pas sortir pour l'instant...

       
    1977 Les liens de sang

    d’après le roman de Ed McBain. Avec : Donald Sutherland (Carella), Aude Landry (Patricia), Lisa Langlois (Muriel), Laurent Malet (Andrew), Stéphane Audran (Mrs Lowery), Walter Massey (Mr. Lowery), Micheline Lanctôt (Mrs Carella), Donald Pleasence (James Doniac), David Hemmings (Armstrong). 1h40.

    Une jeune fille a été assassinée par un sadique. L'une de ses amies fait sa déposition au commissariat...

       
    1978 Violette Nozière

    d’après le livre de Jean-Marie Fitère. Avec : Isabelle Huppert (Violette Nozière), Stéphane Audran (Germaine Nozière), Jean Carmet (Baptiste Nozière), Bernadette Lafont (la codétenue), Jean-François Garreaud (Jean Dabin). 2h04.

    Violette Nozières, jeune fille apparemment sans histoires, vit chez ses parents. Une vie tranquille le jour, et bien différente la nuit... Le premier film à essayer de cerner la personnalite de la célèbre parricide.

       
    1980 Le cheval d'orgueil

    D’après le roman de Pierre-Jakez Helias. Avec : Jacques Dufilho (Alain, le grand-père), Bernadette Le Saché (Anne-Marie, la mère), François Cluzet (Pierre-Alain, le père), Paul Le Person (Gourgon, le facteur), Pierre Le Rumeur (Le conteur), Michel Robin (Le marquis), Dominique Lavanant (Marie-Jeanne, la sage-femme), Michel Blanc (Corentin Calvez), Georges Wilson (Récitant), Bernard Dumaine (Le député Le Bail). 2h00.

    Mélancolique, Pierre-Jacques rêve de son enfance en Bretagne, de son père parti à la guerre de 1914, de sa mère qui l'a élevé, de son grand-père, un homme ayant vécu dans la misère. Il se souvient également qu'à cette époque, les pauvres n'avaient que leur orgueil pour vivre

       
    1982 Les fantômes du chapelier

    Avec : Michel Serrault (Léon Labbé), Charles Aznavour (Kachoudas), Aurore Clément (Berthe), Monique Chaumette (Madame Labbé), François Cluzet Jeantet), (Isabelle Sadoyan (Alice Kachoudas), Christine Paolini (Louise), Mario David (Pigeac). 2h00.

    Un assassin sévit dans la ville et a déjà assassiné plusieurs femmes d'âge mûre. Le brave tailleur Kachudas, qui n'aspire maintenant qu' à sa tranquilité et celle de sa famille, découvre que l'assassin n'est autre que son voisin d'en face, le snob Labbé, chapelier de profession.

       
    1984 Le sang des autres
     

    Avec : Jodie Foster (Hélène), Michael Ontkean (Jean), Sam Neill (Bergman), Lambert Wilson (Paul), Stéphane Audran (Gigi). 2h07.

    1938 : Hélène, jeune styliste est amoureuse d'un syndicaliste, Jean, qui fait passer son militantisme avant toute chose. 1939 : La guerre éclate et Jean par au front. Hélène parviendra-telle à le récuperer ?

       
    1985 Poulet au vinaigre

    Avec : Jean Poiret (Jean Lavardin), Stéphane Audran (Madame Cuno), Michel Bouquet (Hubert Lavoisier). 1h50.

    Dans un village de province, un médecin un notaire et un boucher s'associent dans un important projet immobilier. Mais un obstacle contrerarie leurs plans : la veuve Cuno et son fils refusent de vendre leur maison. Lorsque le boucher meurt mysterieusement, l'inspecteur Lavardin arrive pour enquêter et seme le trouble parmi la population.

       
    1986 Inspecteur Lavardin

    Avec : Jean Poiret (Jean Lavardin), Jean-Claude Brialy (Claude Alvarez), Bernadette Lafont (Hélène Mons). 1h40.

    Le corps nu et sans vie d'un écrivain catholique de renom est retrouvé sur une plage bretonne. Lavardin enquête dans un milieu familier (il a eu naguère une aventure avec la veuve) et peu ragoûtant...

       
    1987 Masques

    Avec : Philippe Noiret (Christian Legagneur), Robin Renucci (Roland Wolf), Bernadette Lafont (Masseuse). 1h40.

    Roland Wolf s'invite chez le présentateur-vedette de télévision Christian Legagneur, sous prétexte d'écrire sa biographie. En fait, il recherche sa soeur disparue, une amie de la filleule de Legagneur. Devenu l'amant de celleci, il la sauve de son parrain, qui en voulait à sa fortune. Coincé, Legagneur fait des aveux en direct à la télé.

       
    1987 Le cri du hibou

    Avec : Christophe Malavoy (Robert), Mathilda May (Juliette), Jacques Penot (Patrick), Jean-Pierre Kalfon (le commissaire). 1h42.

    Séparé de sa femme, Robert, dessinateur industriel, illustrateur d'un livre d'Ornithologie, vit à Vichy. Il est sujet à la déprime. Tous les soirs, il rôde autour de la maison isolée de Juliette, une jeune fille qui le fascine et qu'il épie...

       
    1988 Une affaire de femmes

    Avec : Isabelle Huppert (Marie), François Cluzet (Paul), Nils Tavernier (Lucien), Marie Trintignant (Lulu/Lucie). 1h48.

    La France sous l'occupation. Marie, mère de famille, gagne de l'argent en aidant les femmes non désireuses de supporter un enfant à charge à avorter...

       
    1990 Jours tranquilles à Clichy

    Avec : Andrew McCarthy (Henry Miller), Nigel Havers (Alfred), Barbara de Rossi (Nys), Stéphanie Cotta (Colette), Isolde Barth (Ania). 2h00.

    C'etait à Paris, au debut des années trente. Il avait quitté New-York et son travail absurde pour accomplir le pélerinage européen auquel se croyait oblige tout jeune intellectuel américain avec des ambitions litteraires. Mais pour lui, ce ne fut pas comme pour les autres...

       
    1990 Docteur M

    Avec : Alan Bates (Docteur Marsfeldt), Jennifer Beals (Sonja Vogler), Jan Niklas (Lt. Claus Hartman), Hanns Zischler (Moser), Benoît Régent (Stieglitz). 1h56.

    Berlin Ouest, à l'aube : une femme se jette sous un train, un présentateur de télévision flambe dans son appartement, un conducteur de poids lourds provoque un accident gigantesque et des berlinois de tous ages mettent fin à leurs jours. Un policier, le lieutenant Hartmann commence son enquête...

       
    1991 Madame Bovary

    Avec : Isabelle Huppert (Emma Bovary), Jean-François Balmer (Charles Bovary), Christophe Malavoy (Rodolphe Boulanger), Jean Yanne (M. Homais). 2h22.

    Emma déteste la monotonie provinciale. Ell déteste être la femme d'un brave médecin de campagne. Elle prend des amants, s'endette. Au lieu d'échapper à sa condition, elle devient victime de ses illusions.

       
    1992 Betty

    Avec : Marie Trintignant (Betty), Stéphane Audran (Laure), Jean-François Garraud (Mario), Yves Lambrecht (Guy Etamble). 1h43.

    Betty, seule dans bar, boit. Trop. Un médecin la conduit dans un bar-hôtel retiré, le Trou. Betty rencontre Laure, la maîtresse du tenancier du Trou, et Laure s'installe dans un luxueux hôtel de Versailles. Les deux femmes se parlent...

       
    1993 L'oeil de Vichy
    Documentaire. De août 1940 à août 1944, le gouvernement de Vichy et l'occupant allemand diffusèrent dans les cinémas des actualités soigneusement contrôlées. Voici une sélection des principaux sujets traités, avec, avertit le commentateur, quelques interventions de sa part pour rétablir une vérité, rappeler des faits omis, contrebalancer discrètement une propagande et une manipulation évidentes.
       
    1994 L'enfer

    Avec : Emmanuelle Béart (Nelly), François Cluzet (Paul Prieur), Nathalie Cardone (Marylin), André Wilms (Dr Arnoux), Marc Lavoine (Martineau). 1h42.

    Paul a tout pour être heureux. Il est propriétaire de l'hôtel ou il travaillait et a épousé la plus belle fille de la region, Nelly. Mais tout change le jour où il croit surprendre celle-ci avec le beau Martineau. Il devient soupconneux, la suit, et multiplie des scènes de jalousies de plus en plus violentes, sombrant dans la paranoïa...

       
    1995 La cérémonie

    Avec : Sandrine Bonnaire (Sophie), Isabelle Huppert (Jeanne), Jacqueline Bisset (Catherine), Jean-Pierre Cassel (Georges). 1h51

    Les Lelièvre habitent une maison bourgeoise près d'un village breton. Sophie, la nouvelle bonne à tout faire, est efficace mais un peu étrange. Elle se lie d'amitié avec Jeanne, la postière du bourg, les deux filles s'introduisent dans la maison des Lelièvre. Leur alliance devient une révolte sauvage, au delà du bien et du mal.

       
    1997 Rien ne va plus

    Avec: Isabelle Huppert (Betty), Michel Serrault (Victor), François Cluzet (Maurice), Jean-François Balmer (Monsieur K). 1h45

    Victor et Betty, un couple uni par des liens incertains, pratiquent une délinquance douce aux dépens d'hommes d'affaires naïfs, dans les grands hôtels et les casinos européens. Betty les lance sur un coup tordu, aux dépens de délinquants d'une autre espèce, qui blanchissent de l'argent inavouable, et sont prêts à toutes les violences pour protéger leurs circuits.

       
    1998 Au coeur du mensonge

    Avec : Sandrine Bonnaire (Vivianne Sterne), Jacques Gamblin (René Sterne), Antoine de Caunes (Germain-Roland Desmot).1h53.

    Des enfants découvrent dans un port de Bretagne le corps d'Eloïse, dix ans. Elle a été étranglée. La première personne interrogée par Frédérique Lesage, jeune commissaire récemment promue est René, professeur de dessin, dernière personne a avoir vu Eloïse. René et sa femme, Viviane, infirmière à domicile, sont bien acceptés dans le village, mais ce ne sont pas des natifs...

       
    2000 Merci pour le chocolat

    Avec : Isabelle Huppert (Marie-Claire 'Mika' Muller), Jacques Dutronc (André Polonski), Anna Mouglalis (Jeanne Pollet). 1h39.

    Lausanne. Jeanne Pollet, apprentie pianiste, apprend qu'elle est peut-être la fille d'un concertiste célèbre André Polonski. Curieuse, elle rend visite aux Polonski et est surprise de leur chaleureux accueil du moins celui d'André et de sa femme, Mika, qui dirige une usine de chocolats.

       
    2003 La fleur du mal

    Avec : Benoît Magimel (François Vasseur), Nathalie Baye (Anne Charpin-Vasseur), Suzanne Flon (Tante Line). 1h44

    A la fin de la Deuxième Guerre mondiale, dans l'atmosphère délétère des règlements de compte liés à la collaboration, une femme est acquittée pour un crime qu'elle a commis. De nos jours, pendant les dernières élections municipales, un autre crime est perpétré. Qui en est responsable ?

       
    2004 La demoiselle d'honneur

    Avec : Benoît Magimel (Philippe), Laura Smet (Senta), Aurore Clément (Christine), Bernard Le Coq (Gérard). 1h50.

    La rencontre de Philippe, un cadre commercial sans histoire, avec la jeune Senta, mystérieuse et passionnée. Philippe tombe amoureux, et auprès de la jeune femme, ses repères entre raison et passion vont s'évanouir peu à peu.

       
    2006 L'ivresse du pouvoir

    Avec : Isabelle Huppert (Jeanne), François Berléand (Humeau), Patrick Bruel (Sibaud), Robin Renucci (Philippe). 1h50.

    Jeanne Charmant Killman, juge d'instruction, est chargée de démêler et d'instruire une complexe affaire de détournements de fonds mettant en cause le président d'un important groupe industriel. Au fur et à mesure de ses investigations et de ses interrogatoires, son pouvoir s'accroît mais la pression politique augmente. Dans le même temps, sa vie privée se fragilise.

       
    2007 La fille coupée en deux

    Avec : Ludivine Sagnier (Gabrielle Deneige), Benoît Magimel (Paul Gaudens), François Berléand (Charles Saint-Denis). 1h55.

    Une jeune femme qui veut réussir dans la vie et dont le rayonnement séduit ceux qui l'entourent, s'éprend d'un écrivain prestigieux et pervers, et épouse un jeune milliardaire déséquilibré.

       
    2009 Bellamy

    Avec : Gérard Depardieu (Paul Bellamy), Clovis Cornillac (Jacques Lebas), Vahina Giocante (Nadia Sancho). 1h50.

    Le commissaire Paul Bellamy vient séjourne à Nîmes dans la maison de famille de sa femme Françoise qui rêve de croisières au bout du monde. Paul ne peut se passer de Françoise mais il déteste les voyages. Un double prétexte le cloue sur place : l'arrivée de Jacques son demi-frère, un aventurier à la petite semaine et l'apparition d'un homme aux abois qui réclame sa protection...

       
       
       
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  • WOODY ALEN

     

     

    Woody Allen, réalisateur, acteur et auteur américain de son véritable nom : Allen Stewart Konigsberg - est né à Brooklyn (New York), le 11 décembre 1935. Étudiant à la High School de Midwood, à l'âge de 17 ans il envoie ses premiers gags à des magazines.

     

    Un agent de presse de Broadway l'engage, pour 25 dollars par semaine, ce qui l'amène à abandonner ses études à l'Université de New York, puis au City College. Il écrit pour des comiques comme Bob Hope, Jack Paar, Art Carney ou Sid Caesar.
    A 22 ans, Woody Allen gagne 1500 dollars par semaine comme rédacteur du show télévisé de Gary Moore. C'est alors que deux agents new-yorkais, John Rollins et Charles Joffe, l'encouragent à écrire pour lui-même. En 1961, il se produit au cabaret : il est la révélation du "Bitter End", de Greenwich Village. A la télévision, il remporte aussitôt un très grand succès. En 1964, il écrit son premier scénario, What is new pussycat ? que tournera Clive Donner.

     

    Il écrit des pièces de théâtre : Don't Drink the Water, qui sera joué à New York pendant deux ans; Play it Again Sam, qu'il interprète à Broadway. Clarinettiste doué pour le "Dixieland", il monte son propre orchestre, "The Ragtime Rascals", et entegistre plusieurs albums. Il rédige des articles pour " Life", " Playboy" ou le " New Yorker" et écrit des livres ("Pour en finir une bonne fois pour toutes avec la Culture"; "Dieu, Shakespeare et Moi"; "Destins tordus").

     

    En 1966, un film japonais d'espionnage, Kagi no kagi, tourné en 1964 et réalisé par Senkichi Taniguchi, est soumis à Woody Allen. Celui-ci remonte le film, refait le doublage en anglais, la musique, ajoute un commentaire et plusieurs séquences dont il est l'interprète, le transformant en une comédie burlesque qui sera distribuée sous le titre de What is up tiger Lily ?

     

    En 1968, il écrit interprète et signe la mise en scène de son premier film : Prends l'oseille et tire-toi. Allen continuera dans la veine burlesque dans ses cinq premiers films jusqu'à Guerre et amour (1975). C'est toutefois avec une comédie sentimentale Annie Hall qu'il triomphe en 1977. Dans ce film, où il remporte l'Oscar de la mise en scène et du scénario en 1978, il élabore ce qui sera la thématique de ses meilleurs films : montrer des personnages compliqués face à des situations simples. En débusquer l'absurdité relative. D'une philosophie désenchantée surnagent la jouissance du langage et le désir de séduction.

     

    Ensuite Woody Allen, pour la première fois de sa carrière, signe avec Intérieurs (1978) -dans lequel il ne joue d'ailleurs pas- une oeuvre totalement dramatique. Ce film austère fait ouvertement référence à Ingmar Bergman dont il rappelle la rigueur et le climat étouffant des oeuvres consacrées à la mort d'un amour et à l'enfer des familles désunies. Il récidivra dans la veine dramatique avec Stardust memories (1980). Tourné en noir et blanc, ce film ne put échapper à la référence au Huit et demi Fellini. Allen attendra ainsi 1987 et September avant de se réessayer au drame.

     

    Avec Manhattan, (1979) qui reçut le César du Meilleur film étranger, W. Allen était revenu à l'inspiration quasi-autobiographique et à la comédie sentimentale. Il réussira à nouveau sur ce thème avec Hannah et ses soeurs présenté hors compétition au 39e Festival de Cannes. C'est le film le plus réussi avec Mia Farrow qui, depuis Comédie érotique d'une nuit d'été (1982) jusqu'à Maris et femmes (1992), a remplacé Diane Keaton, sur l'écran et dans la vie, dans le coeur du cinéaste qui enchaine pastiche et reconstitutions historiques assez lourdes. Et c'est justement avec Diane Keaton que Allen tourne l'une de ses meilleures comédies sentimentales sur fonds policer Meurtre mystérieux à Manhattan (1993).

     

    En vieillissant Woody Allen se cherche un alter ego : John Cusack dans Coups de feu sur Broadway (1994), Kenneth Branagh dans Celebrity (1998), Sean Penn dans Accords et désaccords (1999) Jason Biggs dans La vie et tout le reste (2003) et Will Ferrell dans Melinda et Melinda (2004).

     


    Woody Allen élabore son œuvre avec une régularité sans doute unique dans l'histoire du 7e Art. Chaque année, au début de l'automne, il donne le premier tour de manivelle d'un tournage qui va durer de six à huit semaines pour aboutir, en décembre, au premier bout à bout d'un film qu'il va s'employer, de janvier à mars, à modifier, à compléter, voire à refaire, comme September, jusqu'à ce que le résultat final lui donne satisfaction. Il peut alors se consacrer, de mars à mai, à l'écriture du scénario du prochain opus, qui sera mis en chantier au début de l'automne, terminé en décembre et ainsi de suite, année après année...

     

    Cette activité quasi permanente est grandement facilitée par la collaboration fidèle d'un personnel artistique et technique qui jouit de la confiance totale du cinéaste, dont chacun connaît les méthodes de travail, les exigences et l'humeur. Ainsi ses producteurs savent qu'il a le souci de se tenir dans les limites d'un budget d'autant plus modeste que les plus grandes vedettes acceptent, pour le plaisir d'être dirigées par lui, des cachets très inférieurs à leur standing.

     

    Carlo Di Palma, Gordon Willis, ses directeurs de la photographie favoris, connaissent ses goûts en matière d'éclairage ; quant aux décorateurs Santo Loquasto et Mel Bourne, à la monteuse Susan E. Morse, ils vont au-devant de ses désirs pour créer l'environnement de ses films ou leur imprimer ce rythme soutenu et allègre qui les caractérise.

     

    Une œuvre mieux connue et appréciée en France, et particulièrement à Paris, que dans son pays d'origine. En effet, le public parisien a pris l'habitude de son rendez-vous annuel avec le " petit monde " de Woody. Il lui arrive, rarement, de bouder son plaisir : September, hommage du cinéaste à son maître Ingmar Bergman, n'a rassemblé que 50 000 spectateurs en exclusivité parisienne. Une autre femme, Ombres et brouillard, Maris et femmes ont attiré de 250 000 à 300 000 fidèles. Crimes et délits, avec ses 350 000 admirateurs, se classe à bonne distance derrière Radio days, Maudite Aphrodite, Coups de feu sur Broadway dont l'audience tourne autour de 450 000 spectateurs. Hary dans tous ses états, avec quelque 500 000 entrées, Alice et Tout le monde dit : I love you, autour de 600 000, et Meutre mystérieux à Manhattan plus de 700 000 spectateurs, rejoignent Annie Hall (1977, 550 000), Hannah et ses soeurs (1986, 620 000) et Manhattan (1979, 700 000), au palmarès des grands succès parisiens de Woody Allen, dont la première place revient à La rose pourpre du caire (1985) avec un record de 772 000 entrées.

     

    Interprète de nombre de ses films, Woody Allen a aussi été celui de King Lear, de Jean-Luc Godard (1987), et de Scènes de ménage dans un centre commercial (Paul Mazursky, 1991). Il a prêté sa voix au dessin animé Fourmiz (Antz, Eric Darnell et Tim Johnson, 1998). Il a également réalisé et interprété un téléfilm, Don't Drink the Water (1994), adapté de sa pièce créée en 1966 à New York.

     

    À ses moments perdus, Woody Allen joue de la clarinette dans son propre orchestre de jazz. La documentariste Barbara Kopple a suivi en 1996 la tournée de cet orchestre en Europe et en a rapporté un film, Wild man blues (1998).

     

    Woody Allen s'est marié à deux reprises et a divorcé deux fois : d'Harlene Rosen, dont il s'est séparé en 1959 ; de Louise Lasser qu'il quitte en 1970. Le 23 décembre 1997, Woody Allen a épousé Soon Yi Previn, la fille adoptive d'Andre Previn et de Mia Farrow, dont il s'était séparé après Maris et femmes, leur dernier film ensemble - une séparation retentissante, sur fond de scandale et de procès, dont l'étoile professionnelle de Woody Allen n'a pas souffert.

     

    Filmographie:

     

    1969 Prends l'oseille et tire-toi

    (Take the Money and run). Avec :Woody Allen (Virgil Starkwell), Janet Margolin (Louise), Marcel Hillaire (Fritz), Jacquelyn Hyde (Miss Blair), Lonny Chapman (Jake), Jan Merlin (Al), James Anderson (le gardien), Jackson Beck (le narrateur), Micil Murphy (Frank), Howard Storm (Fred). 1h25.

    Virgil Starkwell est un enfant pauvre, timide, malingre et supérieurement intelligent. Mais ce n'est pas à l'école que s'exerce le mieux son quotient intellectuel, c'est dans la rue où, tout petit, il excelle déjà dans le cambriolage des distributeurs de nourriture ou de boissons. Adulte, Virgil est un garçon solitaire qui ne trouve pas de métier et se voit contraint pour vivre, de monter des coups. Entre autres, l'attaque d'un fourgon dont il extrait un énorme sac de pièces qui se répandent bruyamment dans la rue pendant sa fuite... La prison lui offre un asile dont il croira sortir avec un pistolet sculpté dans un savon un jour où, hélas, il pleut... Libéré enfin après s'être offert comme cobaye pour les essais d'un nouveau vaccin (qui le transformera un temps en rabbin), Virgil rencontre Louise et, peut-être, avec l'amour, une vraie chance de s'en sortir. Mais il lui faut de l'argent et, avant de se ranger, c'est décidé, il tente à nouveau de braquer une banque. Échec, prison ; une tentative d'évasion collective manquée, puis une autre avec prise d'otage réussie et c'est la liberté. Virgil épouse Louise et doit travailler pour nourrir l'enfant qui va bientôt naître. Mais il est reconnu, lui le terrible gangster, à cause de ses lunettes d'écaille. Poussé par une fatalité qui lui interdit de vivre honnêtement, le malheureux Virgil retombe dans le " crime ". Et le cycle infernal reprend : hold-up, bagne-évasion, fuite. Virgil Starkwell pourra-t-il, un jour, échapper à son terrible destin d'ennemi public numéro un ?

       
    1971 Bananas
    (Bananas). Avec : Woody Allen (Fielding Mellish), Louise Lasser (Nancy), Carlos Montalbán (Général Emilio M. Vargas), Natividad Abascal (Yolanda), Jacobo Morales (Esposito), Miguel Ángel Suárez (Luis), David Ortiz (Sanchez), Rene Enriquez (Diaz), Jack Axelrod (Arroyo), Nicholas Saunders (Douglas). 1h22.

    À San Marcos, pays sud américain, les militaires prennent le pouvoir et c'est la chasse aux révolutionnaires : des Américains essaient d'aider les victimes. Parmi eux, Fielding Mellish, qui rencontre une jeune militante, signe un appel, mais déçoit la jeune fille.
    Mellish part alors pour San Marcos et se met à aider les révolutionnaires à reprendre le pouvoir. Ce qui lui vaut, à son retour, des ennuis : il est même inculpé pour activités antiaméricaines. Mais il devient célèbre et la jeune militante l'épouse tandis que la TV retransmet, en direct, leur nuit de noces.

       
    1972 Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur le sexe....

    (Everything you always wanted to know about sex but were afraid to ask). Avec : Woody Allen, John Carradine, Lou Jacobi, Louise Lasser, Anthony Quayle.

    1) Le fou du roi, amoureux de la reine, lui fait boire une décoction aphrodisiaque qui produit son effet très rapidement. Malheureusement, alors que le roi s'annonce, le bouffon qui maladroitement cherchait à forcer la ceinture de chasteté de sa souveraine galvanisé, emprisonne sa main droite en refermant la ceinture.

    2) Le docteur Ross accueille une brebis dont un client, Milos, pâtre grec, est amoureux. La brebis est tellement " sexy " qu'elle séduit le praticien. Celui-ci en devient aussi follement amoureux.

    3) Gina la jeune épouse de Fabrizio, est frigide. Elle découvre qu'elle ne peut éprouver du plaisir que sous la menace du danger et dans des lieux publics tels que l'intérieur du Vatican.

    4) Sam, le vieil époux faisant fi de toute convenance, adore se vêtir en femme. Il se fait voler son sac à main dans la rue.

    5) " Quel est mon vice ? " On assiste à une émission que Jack Barry anime sur ce thème.

    6) Un jeune biologiste arrive chez le docteur Bernardo accompagné d'une journaliste. Celui-ci se livre à des expériences sur les rapports sexuels pendant lesquelles le laboratoire est détruit. Un sein gigantesque s'évade et ravage la campagne. C'est à l'aide d'un soutien-gorge géant qu'il sera piégé.

    7) Reconstitution fantaisiste de la physiologie humaine : on voit s'agiter un ensemble de savants et de manœuvres qui, depuis le cerveau, sont les responsables de l'érection.

       
    1973 Woody et les robots

    (Sleeper). Avec : Woody Allen, Diane Keaton, John Beck.


    Miles Monroe, restaurateur macrobiotique et musicien de jazz à ses heures, a été congelé à la suite de l'opération d'un ulcère gastrique en 1973, à l'âge de trente-cinq ans. Nous sommes en 2173, dans une société régie par les ordinateurs et les robots. Ceux-ci sont au service de savants démiurges tout-puissants. À leur tête, se trouve un dictateur bête et méchant : le Chef.

    Pour mettre en chantier leur projet de révolution, un groupe d'hommes opposé au régime doit ressusciter un ancêtre congelé. Ils choisissent Miles Monroe. À peine réveillé, Miles est entraîné dans l'aventure de cette révolution. Les chirurgiens qui l'ont opéré sont arrêtés pour avoir comploté.
    Afin d'échapper à ses poursuivants, Miles prend l'aspect d'un appareil ménager similaire à tous ceux qui font partie de l'environnement quotidien. Pris en chasse par la police gouvernementale, Miles rentre, sous son nouvel aspect, au service de Luna, une poétesse qui ne tarde pas, à son tour, à entrer dans la résistance.

    Menacé à chaque instant, Miles utilisera les moyens les plus variés pour rester en vie. L'aventure se terminera à son avantage.

       
    1975 Guerre et amour
    (Love and Death). Avec : Woody Allen, Diane Keaton, Olga Georges Picot, Howard Vernon, James Tolkan.

    La Russie, au début du XIX, siècle Boris Grouchenko s'amourache de sa cousine Sonia qui, elle, préfère l'un de ses frères. Celui-ci ayant épousé une autre fille, Sonia se marie avec le poissonnier de la ville. Mais les Français envahissent la Russie et Boris, comme ses frères, se retrouve à l'armée. Pacifiste, il n'en est pas moins projeté par un canon au plein milieu de l'état-major français. Ce fait " d'armes " lui vaut, à son retour à Moscou, de séduire la comtesse Alexandrovna, au grand dam de Sonia, devenue veuve, qui lui promet de l'épouser s'il survit à son duel contre l'amant de la comtesse. Boris n'est que blessé et peut enfin se marier avec Sonia.

    Avec sa femme, Boris se propose d'aller assassiner Napoléon; ils se présentent comme frère et soeur, et Napoléon est séduit par Sonia qu'il rejoint dans sa chambre. Boris peut alors intervenir pour venger l'honneur de sa soeur. Hélas, Napoléon n'était qu'un sosie de Napoléon et Boris, arrêté, est condamné à mort.

    Dans sa prison, un ange lui promet sa grâce : les balles du peloton d'exécution seront chargées à blanc. Après la fusillade, Boris rejoint Sonia, puis la quitte en dansant autour d'une silhouette blanche armée d'une faux...

       
    1977 Annie Hall

    (Annie Hall). Avec : Woody Allen (Alvy Singer), Diane Keaton (Annie Hall), Tony Roberts (Rob), Carol Kane (Allison). 1h33.

    Alvy Singer, comique professionnel, quarante ans, après deux mariages ratés , rencontre Annie. Pour lui, Annie représente tout ce qu'il n'a pas connu : l'apparente sérénité d'un tableau de Norman Rockwell, le poli d'une éducation bourgeoise, un rappel de l'époque où l'on trouvait Plath " propre ". Pour mieux accompagner Alvy dans ses introspections vertigineuses, Annie suit des cours...

       
    1978 Interieurs

    (Interiors). Avec : Kristin Griffith (Flyn), Mary Beth Hurt (Joey), Richard Jordan (Frederick), Diane Keaton (Renata). 1h30.

    Arthur, soixante ans, est marié depuis de longues années avec Eve. Ensemble, ils ont eu trois filles. Eve avait cru parvenir à donner un sens à la vie en créant pour ceux qu'elle aimait, le décor d'intérieur le plus " harmonieux " possible. Arthur est arrivé à un point de rupture et ne peut plus supporter sa femme. Il annonce sa décision d'une séparation " temporaire"....

       
    1979 Manhattan

    Avec : Woody Allen (Isaac), Diane Keaton (Mary), Michael Murphy (Yale), Mariel Hemingway (Tracy), Meryl Streep (Jill). 1h36.

    Isaac Davis, 42 ans, réécrit sans cesse le premier chapitre d'un livre où ses expériences restent inséparables de son amour pour New York. Sa seconde épouse, Jill, l'a quitté pour une autre femme et rédige elle-même un ouvrage de souvenirs. Isaac vit présentement avec Tracy, collégienne de 17 ans...

       
    1980 Stardust memories

    Avec : Woody Allen (Sandy Bates), Charlotte Rampling (Dorrie), Jessica Harper (Daisy), Marie-Christine Barrault (Isobel). 1h30.

    Assis dans le compartiment d'un train de banlieue à l'arrêt, entouré de voyageurs silencieux, le célèbre cinéaste Sandy Bates aperçoit dans un autre train la femme de ses rêves, une ravissante blonde qui lui envoie un baiser. Sandy se lève et les deux trains démarrent dans des directions opposées. Le mot fin apparaît. Nous nous retrouvons dans une salle de projection. Sandy Hates est un metteur en scène adulé et célèbre pour son œuvre cinématographique comique....

       
    1982 Comédie érotique d'une nuit d'été

    (A Midsummer Night's Sex Comedy). Avec : Woody Allen (Andrew), Mia Farrow (Ariel), José Ferrer (Leopold). 1h30.

    Au cours de l'été 1905, Andrew et sa femme Adrian reçoivent le cousin de celle-ci, Leopold, accompagné de sa fiancée Ariel, qu'il est sur le point d'épouser. Se joignent également à eux le docteur Maxwell Jordan, meilleur ami d'Andrew, et une infirmière qui travaille avec lui - Dulcy. En fait, ce qui aurait pu être un séjour parfaitement agréable et reposant devient un chassé-croisé agité..

       
    1983 Zelig
    (Zelig). Avec : Woody Allen (Leonard Zelig), Mia Farrow (Dr. Eudora Fletcher), John Buckwalter (Dr. Sindell). 1h20.

    Leonard Zelig est en apparence un homme tout à fait quelconque, mais bientôt l'Amérique des années vingt va littéralement se passionner pour lui : on constate en effet que ce petit homme banal a en fait tendance, par des facultés chimiques totalement inexplicables, à se transformer à l'image des êtres qu'il côtoie. En présence d'un obèse, il grossit à vue d'œil ; face à un noir, sa peau noircit; aux côtés d'un Asiatique, ses yeux se brident...

       
    1984 Broadway Danny Rose

    (Broadway Danny Rose). Avec : Woody Allen (Danny Rose), Mia Farrow (Tina Vitale), Nick Apollo Forte (Lou Canova. 1h24.

    Quelques comiques professionnels new-yorkais se réunissaient autour d'un verre. Ensemble, ils évoquent Danny Rose, un petit imprésario qui se démenait comme un pauvre diable pour imposer ses "poulains", saltimbanques de tout poil. Abonné à la ringardise et à l'échec, peut-être tenait-il la chance de sa vie en la personne de Lou Canova, vague crooner italo-américain tout d'embonpoint et de juvénilité. Un sentimental...

       
    1985 La rose pourpre du Caire

    (The Purple Rose of Cairo). Avec : Mia Farrow (Cecilia), Jeff Daniels (Tom Baxter, Gil Shepherd), Danny Aiello (Monk). 1h21.

    Les Etats-Unis en pleine crise économique, au début des années trente. Cecilia, serveuse dans un café, fait vivre son mari Monk, qui est chômeur et passe son temps avec ses amis, au lieu de chercher du travail. Le seul dérivatif de Cecilia est le cinéma : dès qu'elle le peut, elle court au "Jewel", le cinéma du coin où elle voit chaque film plusieurs fois de suite. Cette semaine-là, le "Jewel" présente La rose pourpre du Caire...

       
    1986 Hannah et ses soeurs

     

    (Hannah and her Sisters). Avec : Woody Allen (Mickey), Michael Caine (Elliot), Mia Farrow (Hannah), Barbara Hershey (Lee). 1h46.

    Elliot est marié depuis quatre ans avec Hannah, une épouse parfaite, fin cordon bleu, qui reçoit la famille chaque année lors du Thanksgiving. Mais il ne peut s'empêcher de désirer Lee, l'une des sœurs d'Hannah, qui vit avec un peintre austère, Frederick...

       
    1987 Radio days

    (Radio days). Avec : Mia Farrow (Sally White), Dianne Wiest (Bea), Seth Green (Joe), Martin Rosenblatt (Mr. Needleman). 1h28.

    Une voix off évoque les souvenirs pittoresques des grandes heures de la radio, quelques semaines avant la Seconde Guerre mondiale. Joe se souvient des rues du quartier de Rockaway sous les couleurs d'un automne pluvieux. ..

     

       
    1987 September

    (September). Avec : Denholm Elliott (Howard), Dianne Wiest (Stephanie), Mia Farrow (Lane), Elaine Stritch (Diane). 1h22.

    Dans sa jolie maison du Vermont, Lane, fragile et tourmentée, se remet lentement d'une dépression nerveuse et d'une tentative de suicide. Elle a passé les derniers mois entre son voisin Howard, un homme âgé plein d'attentions pour elle, et Peter, un jeune écrivain qu'elle a recueilli et dont elle est tombée amoureuse. Mais en cette fin d'été, sa convalescence est perturbée par la présence de trois autres personnes : son amie Stephanie, sa mère Diane et son beau-père Lloyd...

       
    1988 Une autre femme
    (Another Woman). Avec : Gena Rowlands (Marion Post), Mia Farrow (Hope), Ian Holm (Ken), Blythe Danner (Lydia). 1h20.

    Au seuil de la cinquantaine, Marion semble avoir parfaitement réussi sa vie. Professeur de philosophie, brillante intellectuelle, elle est mariée à Ken, un éminent cardiologue, et entretient d'excellents rapports avec Laura, la fille qu'il a eue de sa première épouse Kathy...

     
    1989 Le complot d'Oedipe

    Episode de New York Stories, film à sketches de Woody Allen (Oedipus Wrecks), Francis Ford Coppola (Life without Zoe), Martin Scorsese (Life Lessons). 2h04.

    A cinquante ans passés, Sheldon subit toujours l'influence de sa mère. A cours d'un spectacle de magie, celle-ci disparaît et Sheldon, libéré, mène avec sa maîtresse Lisa une vie idyllique... Jusqu'au jour où le visage de sa mère se met à planer sur New York, empoisonnant à nouveau sa vie. L'infortuné finit par consulter Treva, une voyante fantasque, qui remplacera Lisa dans son coeur, à la grande satisfaction de sa mère, redescendant sur Terre.

       
    1989 Crimes et délits
    (Crimes and Misdemeanors). Avec : Martin Landau (Judah Rosenthal), Anjelica Huston (Dolores Paley). 1h44.

    Documentariste ambitieux et exigeant mais la plupart du temps sans travail. Cliff Stern a épousé Wendy Rosenthal, dont les quatres frères ont, chacun dans leur branche, réussi : Judah, ophtalmologiste réputé, est considéré comme un bienfaiteur de l'humanité, Ben est un rabbin respecté; Lester a créé une série télévisée à succès; Jack a lui aussi une position enviable, mais dans la pègre. Pour gagner sa vie, Cliff accepte de tourner une émission sur Lester...

       
    1990 Alice
    Avec : Mia Farrow (Alice), Joe Mantegna (Joe), William Hurt (Doug), June Squibb (Hilda), Marceline Hugot (Monica). 1h49.

    Depuis son mariage avec le jeune, riche et séduisant Doug Tate, Alice a abdiqué toute ambition personnelle, Pendant seize ans, elle s'est efforcée d'être une épouse irréprochable, une mère attentive et une parfaite hôtesse. Le reste du temps, elle fait des emplettes dans les magasins chics de Manhattan...

       
    1992 Ombres et brouillards

    (Shadows and Fog). Avec : Michael Kirby (Killer), Woody Allen (Max Kleinman), David Ogden Stiers (Hacker). 1h25.

    Une petite ville d'Europe centrale, dans l'entre-deux guerres... Dans les ruelles sombres et noyées de brouillard, sévit un étrangleur. Les citoyens, organisés en milices, enrôlent comme appât Max Kleinman, un timide employé en butte aux intrigues de ses collègues de bureau, à l'autoritarisme de son patron Mr. Paulsen et à l'affection envahissante de sa logeuse...

       
    1992 Maris et femmes
    (Husbands and Wives). Avec : Woody Allen (Gabe Roth), Mia Farrow (Judy Roth), Sydney Pollack (Jack), Judy Davis (Sally). 1h47.

    Sally et Jack annoncent à leurs amis Judy et Gabe Roth leur décision de se séparer maintenant que leurs enfants, indépendants, sont à l'université. Déjà Jack fréquente une call-girl, Shawn Grainger, puis fait vie commune avec Sam, son professeur d'aérobic, une femme bien plus jeune que lui. Sally, quant à elle, tente maladroitement de faire bonne mesure, en fréquentant un homme de son âge, Paul...

       
    1993 Meurtre mystérieux à Manhattan

    (Manhattan Murder Mystery). Avec : Woody Allen (Larry Lipton), Diane Keaton (Carol Lipton), Jerry Adler (Paul House). 1h48.

    Larry Liptonet son épouse Carol habitent un de ces immeubles chics de Manhattan dont les locataires s'ignorent les uns les autres. Or, Paul et Lillian House, un vieux couple logeant sur le même palier, les invitent un jour à prendre le café. Peu de temps après, les Lipton apprennent que Lillian est morte subitement, d'une crise cardiaque. Carol s'interroge aussitôt : la vieille dame semblait en parfaite santé et Paul, rencontré le jour des obsèques avec sa fidèle assistante Mrs. Dalton, a l'air fort peu affecté par son deuil. Au grand affolement de Larry, Carol se met à fouiner chez les House....

       
    1994 Coups de feu sur Broadway
    (Bullets over Broadway). Avec : John Cusack (David Shayne), Jack Warden (Julian Marx), Tony Sirico (Rocco). 1h39.

    Le jeune dramaturge David Shayne vit à Greenwich Village avec sa Ellen, qui a quitté pour lui sa famille bourgeoise et fortunée. Comme ses amis artistes, il se targue de ne jamais céder aux puissances d'argent et aux sirènes de la notoriété. Seul Sheldon Flender, lui aussi écrivain, se montre encore plus intransigeant que lui, ce qui explique d'ailleurs qu'il n'ait jamais été publié. Un jour, Julian Marx, l'agent de David, parvient à monter sa dernière pièce...

       
    1995 Maudite Aphrodite

    (Mighty Aphrodite). Avec : Woody Allen (Lenny Weinrib), Mira Sorvino (Linda Ash), Helena Bonham Carter (Armanda Weinrib). 1h34.

    Journaliste sportif habitant New York, Lenny Weinrib forme avec son épouse Amanda un couple sans problème. Il manque cependant un enfant à leur bonheur. Trop occupée à monter sa propre galerie de peinture pour interrompre ses activités pendant de longs mois, Amanda convainc son mari d'adopter un petit garçon, Max...

       
    1996 Tout le monde dit "I love you"

    (Everyone says I Love you). Avec : Woody Allen (Joe Berlin), Edward Norton (Holden), Drew Barrymore (Skylar), Julia Roberts (Von). 1h41.

    La jeune D.J nous présente sa famille : sa mère, qui donne dans le social, son beaupère, le démocrate, le fils de ce dernier, farouche républicain, sa fille Skylar, tout juste fiancée, et ses demi soeurs Lane et Laura, toujours pas casées.

       
    1997 Harry dans tous ses états

     

    (Deconstructing Harry). Avec : Woody Allen (Harry Block), Kirstie Alley (Joan), Caroline Aaron (Doris), Bob Balaban (Richard). 1h35.

    Rien n'est simple dans la vie de Harry, écrivain new-yorkais connu : l'inspiration lui manque, les héros de ses livres le hantent, ses proches et ex-femmes lui en veulent de les avoir caricaturés dans ses ouvrages. Lucy, une de ses ex, veut même le tuer pour avoir raconté comment il l'a trompée avec sa propre sœur... Joan, sa femme, une psychanalyste, mère de son fils Hilly, perd toute retenue quand elle découvre qu'une de ses patientes a une relation avec lui...

       
    1998 Celebrity

    Avec : Kenneth Branagh (Lee Simon), Melanie Griffith (Nicole Oliver), Leonardo DiCaprio (Brandon Darrow). 1h50.

     

    "HELP !" écrit un avion dans le ciel de Manhattan; c'est pour le tournage d'un film, à terre, et Lee Simon, échotier mondain, est venu y faire une interview-vérité de la star Nicole Oliver, avec qui il a une aventure. Cela compense ses déboires sentimentaux et professionnels : il a divorcé, se sent vieillir et doute de devenir un jour écrivain...

       
    1999 Accords et désaccords

     

    (Sweet and Lowdown). Avec : Sean Penn (Emmet Ray), Samantha Morton (Hattie), Uma Thurman (Blanche). 1h35.

    Woody Allen et deux spécialistes l'assurent : Emmet Ray était un grand musicien de jazz des années 30, se disant "second guitariste au monde après Django Reinhardt", son idole, qu'il écoutait en pleurant. Il avait des travers, était à l'occasion souteneur, pas tendre avec les filles, surtout amoureux de lui-même, prétendant mettre ses sentiments dans sa musique plus que dans sa vie, kleptomane, buveur, menteur, drogué, etc.

       
    2000 Escrocs mais pas trop

    (Small Time Crooks). Avec : Woody Allen (Ray), Tracey Ullman (Frenchy), Hugh Grant (David), Michael Rapaport (Denny). 1h35.

    Ancien taulard, Ray Winkler a conçu un plan génial : s'installer dans une boutique proche d'une banque pour creuser un tunnel jusqu'à la salle des coffres. Il se fera aider par Denny, Tommy et Benny - des bons à rien selon sa femme Frenchy. Mais Ray est le boss et Frenchy l'aime....

       
    2001 Le sortilège du scorpion de jade

    (The Curse of the Jade Scorpion). Avec : Woody Allen (C.W Briggs), Helen Hunt (Betty Ann Fitzgerald). 1h42.

    New York, 1940. Enquêteur vedette d'une compagnie d'assurances, C. W. Briggs se heurte à l'énergique Betty Fitzgerald, engagée pour mettre de l'ordre dans la société. Chris Magruder, leur patron, les invite à fêter les cinquante ans d'un collaborateur. Au cours de la soirée, le magicien Voltan plonge, à l'aide d'un scorpion de jade, Briggs et Fitzgerald en état d'hypnose. Le lendemain, le détective reçoit un coup de téléphone lui ordonnant un vol de bijoux...

       
    2002 Hollywood ending

    Avec : Woody Allen (Val Waxman), Téa Leoni (Ellie), Traet Williams (Hal Yeager) Mark Rydell (Al), Marian Seldes (Alexandra). 1h50.

    Val cinéaste autrefois célèbre peut tourner un film grâce à son ex-femme, fiancée à un producteur de télévision. Dès le début, c'est la catastrophe : Val est frappé d'une cécité psychosomatique. Son agent, le fidèle Al, lui conseille de ne rien dire, l'aide à cacher ce fâcheux handicap puis trouve un complice en la personne de l'assistant-traducteur du chef opérateur chinois...

       
    2003 La vie et tout le reste

    (Anything Else). Avec: Jason Biggs (Jerry Falk), Christina Ricci (Amanda) , Woody Allen (David Dobel), Danny De Vito (Harvey Danny), Stockard Channing (Paula), Jimmy Fallon (Bob). 1h48.

    Jerry est un jeune écrivain comique en devenir. Il vit à New-York avec sa petite amie Amanda. Les deux amoureux coulent des jours heureux, mais Amanda devient de plus en plus difficile : boulimique, névrosée, elle souffre également d'un blocage sexuel, agaçant particulièrement Jerry.

       
    2004 Melinda et Melinda

    (Melinda and Melinda). Avec : Will Ferrell (Hobie), Neil Pepe (Al), Stephanie Roth Haberle (Louise), Radha Mitchell (Melinda). 1h40.

    A New York, dans un restaurant de Manhattan, un groupe d'amis discute du meilleur instrument pour explorer la condition humaine. Deux auteurs, l'un de tragédies l'autre de comédies, se remettent en question. Pour les départager, un des convives leur propose une histoire neutre, à charge pour chacun des partisans de la passer aux couleurs de son genre de prédilection.

       
    2005 Match point

    Avec : Scarlett Johansson (Nola Rice), Jonathan Rhys-Meyers (Chris Wilton), Emily Mortimer (Chloe Hewett Wilton). 2h04.

    Jeune prof de tennis issu d'un milieu modeste, Chris Wilton se fait embaucher dans un club huppé des beaux quartiers de Londres. Il ne tarde pas à sympathiser avec Tom Hewett, un jeune homme de la haute société. Il voit sa situation sociale se métamorphoser et fait la connaissance de la ravissante fiancée de Tom, Nola Rice, une jeune Américaine venue tenter sa chance comme comédienne en Angleterre.

       
    2006 Scoop

    Avec : Scarlett Johansson (Sondra Pransky), Woody Allen (Sid Waterman), Hugh Jackman (Peter Lyman), Ian McShane (Joe Strombel). 1h36.

    Une étudiante en journalisme américaine en visite à Londres traque, aux côtés d'un magicien sur le retour, un tueur en série, dit le tueur aux tarots. Son enquête l'amène à soupconner le fils d'un lord anglais bien sous tout rapport.

       
    2007 Le rêve de Cassandre

    (Cassandra's dream). Avec : Colin Farrell (Terry), Ewan Mc Gregor (Ian), Tom Wilkinson (Howard), Hayley Atwell (Angela). 1h48.

    Sur un coup de coeur, deux frères s'offrent un voilier qu'ils baptisent Le rêve de Cassandre. Une vraie folie car ni l'un ni l'autre n'ont réellement les moyens d'assumer ce signe extérieur de richesse. Terry et Ian sont issus d'une famille modeste.

       
    2008 Vicky Cristina Barcelona

    Avec : Penélope Cruz (María Elena), Javier Bardem (Juan Antonio), Scarlett Johansson (Cristina), Patricia Clarkson (Judy Nash). 1h37.

    Vicky et Cristina sont d’excellentes amies, avec des visions diamétralement opposées de l’amour : la première est une femme de raison, fiancée à un jeune homme respectable ; la seconde, une créature d’instincts, dénuée d’inhibitions et perpétuellement à la recherche de nouvelles expériences sexuelles et passionnelles..

       
    2009 Whatever works

    Avec : Larry David (Boris Yellnikoff), Evan Rachel Wood (Melody), Patricia Clarkson (Marietta), Willa Cuthrell-Tuttleman (Enid). 1h32.

    Boris Yellnikoff est un génie de la physique qui a raté son mariage, son prix Nobel et même son suicide. Désormais, ce brillant misanthrope vit seul, jusqu'au soir où une jeune fugueuse, Melody, se retrouve affamée et transie de froid devant sa porte. Boris lui accorde l'asile pour quelques nuits. Rapidement, Melody s'installe...

       
    2010 Vous allez rencontrer un bel et sombre inconnu

    (You will meet a tall dark stranger). Avec : Naomi Watts (Sally), Anthony Hopkins (Alfie), Josh Brolin (Roy). 1h38.

    Helena rend visite à une diseuse de bonne aventure, Cristal qui veut bien lui dire ce qu'elle veut entendre. Il faut dire que sa vie n'est pas facile. Après quarante années de mariage, elle a été abandonnée par son mari, Alfie, décidé à revivre ses plaisirs de jeunesse. Heléna a fait une tentative de suicide, puis cherché en vain une consolation du côté de la psychanalyse....

       
    2011 Minuit à Paris

    (Midnight in Paris). Avec : Owen Wilson (Gil), Rachel McAdams (Inez), Marion Cotillard (Muse), Kathy Bates , Tom Hiddleston , Kurt Fuller (John), Carla Bruni (la guide du musée). 1h34.

    Un jeune couple d'américains dont le mariage est prévu à l'automne se rend pour quelques jours à Paris. La magie de la capitale ne tarde pas à opérer, tout particulièrement sur le jeune homme amoureux de la Ville-lumière et qui aspire à une autre vie que la sienne.

       
    2012 To Rome with love

    Avec : Woody Allen (Jerry), Judy Davis (Phyllis) Roberto Benigni (Leopoldo), Penélope Cruz (Anna). 1h51.

    Architecte de renom, John est en vacances à Rome, où il a vécu autrefois. Alors qu'il se balade dans son ancien quartier, il rencontre Jack, qui lui rappelle le jeune homme qu'il était. Au même moment, Jerry, metteur en scène d'opéra à la retraite, s'envole pour Rome avec sa femme Phyllis pour faire la connaissance de Michelangelo, fiancé italien de leur fille Hayley...

       
       
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    Corinne Luchaire a 17 ans en 1938 lorsqu'elle balbutie sa carrière d'actrice avec un premier et énorme succès, Prison sans barreaux réalisé par Léonide Moguy. Elle a 19 ans en 1940. Un temps, elle est un "colibri dans la tempête" (l'expression est de Jean-François Josselin, l'ami de Simone Signoret elle même amie de Corinne Luchaire qui sut la cacher quand elle s'appelait encore Simone Kaminka, un nom dangereux dans ces années 40). Oui, un petit oiseau, aussi charmant qu'insupportable et singulièrement quand on le replace dans sa cage dorée de l'époque.

     

    Elle est la fille de Jean Luchaire, grand patron de presse collaborationniste. A l'heure où certains "enfants" de son âge sont dans le maquis ou quémandent le bonheur simple d'être de leur âge, Paris est sous Occupation allemande. La famille Luchaire s'arc-boute sur ses quelques privilèges, festoie, convaincue que la paix et l'entente avec l'ennemi valent mieux que toutes les guerres. Dans ces troubles, c'est le Tout-Paris artistique, journalistique et politique que Corinne Luchaire côtoie. Émerveillée par les lambris des palais qui s'ouvrent à elle, elle s'étourdit de paillettes. La vie est facile pour une jeune femme inconséquente et parfois superficielle qui n'est qu'indifférence face au monde en train de vaciller dans les ténèbres pour quelques années encore.

     

    L'envie folle de vivre ses 20 ans, de se perdre dans le tourbillon d'une célébrité naissante lui font enchainer quelques films seulement, sept en tout entre 1938 et 1940. Elle est Nelly dans Prison sans barreaux (Léonide Moguy, 1938), Claire dans Conflit (Léonide Moguy, 1938), Marie dans Le déserteur (Léonide Moguy, 1939), Junie dans Cavalcade d'amour (Raymond Bernard, 1939), Cora Marino dans Le dernier tournant (Pierre, Chenal, 1939), Anna dans L'intruse (Mario Mattoli, 1940 sorti en France en 1943).

     

    Jean Luchaire est jugé, condamné à mort à la Libération puis fusillé en février 1946... Frappée d'indignité nationale, elle mourra de tuberculose en 1950 alors qu'elle n'a pas encore 29 ans

     

     

     

     

     

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    Margarita Carmen Cansino, nait le 17 octobre 1918 à New York. Aînée d'une famille de trois enfants, fille d'Eduardo Cansino, danseur d'origines Espagnoles et de Volga Hayworth, danseuse Américaine. Issue d'une famille d'artistes, danseurs et acteurs, très fière de ses origines, elle disait volontiers avoir appris à danser avant d'avoir su marcher. D'ailleurs à l'âge de 4 ans, elle se produisait déjà à l'occasion d'un Récital au Carnegie Hall .

     

    Margarita voit en son père le mentor par excellence, son meilleur professeur. Ce dernier, exigea d'elle un travail sans relâche, veilla sur son éducation rigoureuse afin qu'elle devienne une danseuse accomplie. Obéissante, la jeune Margarita exécuta à la lettre les volontés de son père, ce qui lui permit plus tard d'apparaître avec une aisance et un naturel sans égal sur les plateaux de cinéma, qu'elle domina de sa prestance et de sa sensualité légendaire.

     

    Rita Cansino

     

    D'une timidité maladive, elle est pourtant obligée, dès son quatorzième anniversaire de suivre Eduardo au Mexique, où elle se produit avec lui régulièrement sur scène. D'une maturité particulière, elle parait bien plus que son âge, et peut facilement sembler non pas la fille d'Eduardo, mais sa femme.

     

     

    De son enfance Rita dira plus tard "Nous vivions dans une roulotte sale et sordide. J'enviais les gens qui possédaient des maisons solides et chauffées. J'étais une adolescente malheureuse. J'aimais mes parents, mes frères, le métier d'artiste, j'étais pourtant malheureuse." Très tôt la jeune fille apprend à connaitre le grand public, non pas celui qui fréquente les théâtres et les soirées mondaines, mais celui de la rue, des night club. On lui apprend à être provocante sur scène, à être le centre d'intérêt, à dominer scène et public.

    C'est à cette même période qu'elle subit les violences physiques de son père, l'inceste quotidien, dont la mère alcoolique, est incapable de la protéger. Ce secret terrible la rendra quasi mutique pour le reste de sa vie. S'apercevant bien vite du talent de sa fille, Eduardo l'oblige à abandonner l'école dans le but de « subvenir aux besoins de la famille » . Il fonde les « Dancing Cansino » et Margarita se produit dans les Night Club de Tijuana. En 1935, Winfield Sheehan, vice président de la Fox Film Corporation, de passage à Tijuana, est ébloui par le numéro et la grâce de l'adolescente. Il lui propose de venir à Hollywood tourner un essai. Malgré les réticences de Louella Parsons qui deviendra pourtant une de ses grandes amies, Margarita tourne quelques essais concluants. Rita Hayworth

     

    C'est ainsi qu'elle apparaît dans un court métrage Espagnol, puis après des cours de diction afin de masquer son accent hispanique, elle tourne Dante's Inferno et Under The Pampas Moon. Plusieurs autres films se succédèrent dans lesquels, elle accomplit de véritables prouesses. C'est au même moment que la Fox fusionne avec la 20Th Century Pictures et devient la 20Th Century Fox. Sheehan est remplacé par D.Zanuck, qui veut révolutionner sa nouvelle firme. Il ne renouvelle pas le contrat de Rita, qu'il devait considérablement augmenter pour garder.

     

    Entre temps, Eddie Judson, personnage louche qui se disait « pétrolier » avait jeté son dévolu sur la jeune femme, avec la bénédiction d'Eduardo Cansino. Volga Cansino, la mère de Rita, ne supportait pas Eddie Judson.

    Pour échapper à l'enfer de sa famille, elle épouse Judson en 1937, il avait 39 ans, elle en avait 19. Afin de faire connaitre son visage, Judson réinvestit l'argent que gagne Rita, dans la publicité, la photographie, Rita n'est plus une inconnue, elle apparait dans des magazines de mode, les publicités. Le plan de Judson fonctionne, il présente une photo de Rita à Harry Cohn, le président de la Columbia. Rita est très vite récupérée par la firme et Harry Cohn, tombe follement amoureux d'elle, obsédé par la jeune femme, il s'acharne à la faire céder.

     

    Refusant ses avances, Rita devra subir les humiliations quotidiennes de Cohn et ceci pendant plusieurs années, s'imaginant qu'elle était sa propriété. Il fit installer des micros dans sa loge pour être au courant de tous ses faits et gestes.

     

    Le plan de Judson fonctionne, il présente une photo de Rita à Harry Cohn, le président de la Columbia. Rita est très vite récupérée par la firme et Harry Cohn, tombe follement amoureux d'elle, obsédé par la jeune femme, il s'acharne à la faire céder. Refusant ses avances, Rita devra subir les humiliations quotidiennes de Cohn et ceci pendant plusieurs années, s'imaginant qu'elle était sa propriété. Il fit installer des micros dans sa loge pour être au courant de tous ses faits et gestes.

     

     

    Bathing Suit

     

     

     

    De 1938 à 1942 Aux portes du succés

    Cohn l'oblige à changer de look et à abandonner son nom pour Rita Hayworth (Hayworth, nom de jeune fille de sa mère sans le y, rajouté pour la différencier de son oncle qui était également acteur) . Toujours disciplinée, comme son père voulut qu'elle soit, elle obéit sans broncher. Elle tourne alors Who Killed Gail Preston en 1938, entre autres et Only Angel have Wings avec Cary Grant en 1939. Rita enchaine les films, et les firmes commencent à se la disputer. C'est ainsi qu'elle tournera Susan and God pour la MGM en 1940 et de The Strawberry Blonde pour la Warner Bros. Ce film était une adaptation de la pièce de James Hagan intitulée One sunday afternoon.

     

    Le rôle avait été initialement prévu pour Ann Sheridan, qui refusa le cachet et informa qu'elle avait un emploi du temps suffisament chargé. Rita la remplaça donc, mendiée par Jack Warner à Harry Cohn. Elle tiendra donc le rôle principal au côté de James Cagney, qui à 41 ans avait un prestige qui intimidait la jeune fille qu'elle était. Leur rencontre sur le plateau quelques jours avant le début des prises de vues, avait été pourtant tout à fait cordiale. Et même si les rapports entre Cagney et Olivia de Havilland étaient tendus, Rita, elle, avait d'excellentes relations avec l'un et l'autre des deux acteurs.

     

     

     

     

    The Strawberry Blonde est un succès... Rapidement, Rita devient une valeur sûre, elle est la Star incontestée de la Columbia, Terry Moore, dira même qu'elle faisait "marcher la boite", on appelait la Columbia, "les Studios Rita Hayworth". La même année, elle enchaine une série de films pour la Columbia dont Music on My heart , une comédie musicale, The Lady in Question , avec Glenn Ford, premier film d'une longue série avec lui. Puisque Rita Hayworth était déçue de ne pas avoir eu l'opportunité de tourner "Convicted Woman" aux côtés de Glenn Ford, qu'elle ne connaissait pas encore, Harry Cohn allait lui en donner la possibilité dans The Lady in question.

     

    Ce film est le remake américain de "Gribouille", grand film français, joué par Michèle Morgan et Gilbert Gil, dont les rôles seront tenus respectivement par Rita Hayworth et Glenn Ford. Le film tourné à Paris, devait s'intituler au départ "It happened in Paris", mais changea de nom peu avant sa sortie afin déviter toute confusion avec le film Gribouille qui fut adapté dans les théâtres américains sous le nom de "heart of Paris".

    The Lady in question est le premier véritable succès de Charles Vidor

    Douglas Fairbanks jr, sera son partenaire dans Angel Over Broadway. Rita dira "Les spectateurs ont pu ainsi comparer mon jeu, mon évolution, à quelques mois d'intervalle, dans des rôles très différents. Je garde un bon souvenir de Angels over Broadway et je me souviens que Ben Hecht a remporté le meilleur scénario original pour ce film, remis par la Motion Picture Academy "Rita Hayworth

    En 1941, Rouben Mamoulian, après avoir auditionné 37 actrices pour le rôle de Dona Sol dans Blood And Sand , exige de Zanuck, qu'il fasse venir Rita Hayworth au casting. Dès qu'elle passa la porte, il comprit qu'elle serait sa doña Sol. Il dira d'elle qu'elle avait une démarche nonchalante, débordante de sensualité, sans même s'en apercevoir. Son jeu était parfaitement maitrisé, elle était capable d'inventer chaque situation, chaque geste, chaque pose . Rouben Mamoulian se remémore dans ses mémoires , le jour où il est entré dans une pièce remplie de stars et de starlettes et que la présence de Rita éclipsait toutes les autres.«Rita n'a jamais été la plus belle, mais elle a toujours été la plus fascinante», dira-t-il encore. Zanuck mendie donc Rita à un Cohn triomphant.

    Elle joue avec une aisance particulière, l'implacable maitresse de Juan le matador (Tyrone Power), le film associant le trio Darnell, Power, Hayworth, est un réel succés. Rita réalise une magnifique performance. Elle est dès lors lancée sur le plan international et fait les "unes" des quotidiens et la couverture des magazines. Son visage lumineux et souriant est la grande révélation de cette fin d'année 1941. A cette occasion, elle trouve un ami qu'elle gardera jusqu'à la fin, le chorégraphe, Hermes Pan.

    Blood and Sand obtient l'Oscar de la meilleure direction artistique et les nominations pour meilleur décor et meilleure photo. De Tyrone Power et Linda Darnell, Rita dira " Mes rapports avec Tyrone Power, un homme très beau mais aussi très gentil, ont toujours été parfaits, comme d'ailleurs avec Linda Darnell, une grande actrice dont chaque apparition était un évènement cinématographique".

     

    Rita Hayworth

     

     

    C'est alors qu'Harry Cohn réalise qu'il détient une actrice hors pair, des plus sensuelles et des plus convoitées d'Hollywood. Danseuse avant tout, Rita enchaine deux films avec Fred Astaire, dont Glenn Shipley, historien du cinéma, dira qu'elle aura été sa partenaire préférée avec Ginger Rogers, la cousine de Rita du côté maternel. Ils tournent ensemble deux grands succès musicaux, You'll Never Get Rich (1941) et You were never Lovelier (1942). Le partenariat avec Fred Astaire sucite une alchimie qui touche le grand public. Fred Astaire lui trouvait une grâce incomparable... Rita dira " Le succès obtenu avec The Strawberry Blonde, Angel over Broadway et surtout Blood and Sand, me permettait d'avoir mon nom en tête d'affiche, seule avec une grande vedette masculine. Et cette vedette n'était pas n'importe qui! Monsieur Fred Astaire en personne. A 23 ans, tourner un tel film, est la réalisation d'un rêve commun à quantité de jeunes comédiennes " .

     

     

     

    Zanuck, qui réalise l'erreur d'avoir laissé partir Rita par le passé, fait encore appel à elle pour My Gal Sal qu'elle tourne avec Victor Mature en 1942. Encore un succès, d'après le scrïpt Magazine, « ce film en technicolor révèle l'absolue beauté de Rita Hayworth »

    Mais si Rita donne l'impression d'être fraiche et heureuse, sa vie privée est un fiasco. Après ses dures journées de labeur, elle se heurte à la mauvaise humeur de son époux, à ses doutes et sa jalousie maladive. Alors que sa femme travaille au studio, Judson s'emploie à gaspiller l'argent du ménage aux jeux. Après des chorégraphies fatigantes, il l'entraine les nuits dans les night club pour « asseoir sa notoriété » et la force à avoir des relations avec certains pontes pour décrocher des contrats, ce dont elle n'a nul besoin. Il n'est ni plus ni moins qu'un abject maquereau. Lorsqu'elle lui parle de divorce, il la menace de lui jeter du vitriol au visage, pour détruire sa beauté qu'il l'a aidé, dit-il, à construire. Rita entame tout de même la procédure de divorce la même année, et les pages des magazines se remplissent des amants potentiels de la belle Rita . Rita Hayworth

     

     

     

    Lorsqu'on lui demande qui elle va choisir, elle répond, amusée « I like Them all ! ». Elle choisira Victor Mature, avec qui elle eut une liaison passionnée et qui voulut l'épouser, elle se fiance avec lui, mais dépassée par les problèmes que posaient son divorce avec Judson, elle mit fin à leur liaison rapidement . Avant son divorce, Rita tourne l'un des sketches de Tales of Manhattan, prêtée encore une fois à la 20Th Century Fox, avec pour partenaire le français, Charles Boyer. A cette occasion elle immortalisera son nom devant le Grauman's Chinese theatre, en apposant ses empreintes.

    De Victor Mature, elle dira "Le caractère extrêmement doux de Victor m'a fait comprendre très vite le caractère odieux de mes relations avec Edward. Victor me demandait sans arrêt ce que je voulais faire, ce que j'aimais ou ce que je détestais. Des journées entières, nous parlions ensemble et il finissait toujours par mieux me comprendre, par savoir mieux que moi-même ce que j'étais capable d'accomplir. Victor m'a appris à raisonner, alors qu'avec Ed, je ne vivais que d'instinct. Il a été mon premier amour, puisque avant lui, je n'avais connu que Judson..."

     

     

    Rita Hayworth

     

     

    De 1943 à 1945 Amoureuse d'un génie

     

     

    Elle apprend également qu'on crie partout qu'Orson Welles veut aussi l'épouser, alors qu'elle ne l'a jamais rencontré. Ce dernier, est tombé tout à fait par hasard sur une photo de Rita en feuilletant le Life Magazine , sur le tournage de It's All True . Ses collaborateurs témoignent qu'il était subjugué, littéralement foudroyé par cette photo, il leur a dit catégoriquement qu'elle deviendrait sa femme. Après un premier rendez-vous, Rita n'est pas véritablement charmée par Orson.

    Quant à lui, il se rend vite compte que la femme qu'il a face de lui n'a rien à voir avec la pin-up qu'il voit sur les magazines, elle est indéniablement divine, mais modeste et réservée. Louella Parsons, qui ne souffrait pas Welles et Cohn effrayé à l'idée de perdre sa vedette, s'acharnaient à dissuader Rita d'avoir une liaison avec le « génie ». Orson dira « elle refusait de répondre à mes appels téléphoniques durant cinq semaines, elle était écœurée par tous ces hommes qui lui couraient après. Mais je n'ai jamais abandonné " .

     

     

     

     

    Welles a dû mal à la convaincre et va même jusqu'à jouer la sérénade sous ses fenêtres. Il lui écrit une lettre où il avoue sa passion " J’imagine que comme la plupart d’entre nous, nous nous sentons seuls dans ce monde mais il faut que nous nous aimions follement pour pouvoir le vérifier. Vous êtes ma vie, ma véritable vie, et je brûle de vous redire à voix haute tout l’amour que j’ai pour vous".

    Rita dira de lui " J'étais seule, désorientée, ma carrière marchait bien. Peut-être même trop bien et le succès était déjà difficile à supporter. Lorsque Orson Welles m'a téléphoné, je n'ai pas voulu y croire. Cet homme avait choqué l'Amérique en 1938 avec son histoire de Martiens, à la radio. Il avait ensuite tourné ce film chef d'oeuvre sur la presse, Citizen Kane. Pour ma part, j'avais donné la réplique à d'excellents partenaires, mais je n'avais tourné aucun film exceptionnel". Rita ne comprend pas qu'un génie s'intéresse à elle et reste sur ses gardes, même si le couple se voit de plus en plus souvent et qu'une idylle s'amorce.

    Rita poursuivit son soutien moral aux militaires en se produisant dans quantités de camps, comme d'autres vedettes du spectacle, entre autre Marlène Dietrich.

    On vit Rita dans les hôpitaux de l'armée, de gares, des ports, des camps d'entrainements...Partout elle est reçue avec un enthousiasme sans pareil. La presse ne faisait pourtant guère allusions à ses efforts, seule Louella Parsons, son amie, soutenait Rita. Cette dernière s'en moquait royalement, son but n'étant aucunement la publicité, mais ses convictions personnelles. En juillet et Août 43, Rita participa à une immense tournée pour soutenir le moral des troupes avec quantité d'autres vedettes américaines.

     

     

     

     

     

     

     

     

    A cette occasion la 20th Century Fox tourne un film intitulé Show Business at war, d'une durée de dix sept minutes, faisant partie de la série "The march of time". Au retour de sa tournée, Rita annonce son mariage avec Orson Welles, qui fit de même. Les journaux Américains sortent les gros titres "Le mariage de la belle et du génie". Tout le monde s'attendait à une cérémonie somptueuse, mais ils se marient à la sauvette le 7 septembre 1943, durant le tournage de Cover Girl, ils deviennent l'un des couples mythiques d'Hollywood. Rita tourne Cover Girl en duo avec Gene Kelly et encore une fois on dira d’elle « qu’elle était somptueuse et que son beau sourire était l’emblème de l’époque ».

    Elle passait ses journées sur le tournage du film et ses soirées au Mercury Wonder Show avec la troupe d'Orson, qui donnait ses spectacles de magie. Elle cessa rapidement à cause d'Harry Cohn, qui jaloux de son intimité avec Welles, lui dit qu'il la payait pour tourner un film et qu'il la voulait totalement disponible et en forme sur le tournage. De son union avec Orson, naitra Rebecca, le 17 décembre 1944, après un accouchement difficile par césarienne.

     

     

     

    Sa mère mourut un mois après, ce qui renforça la faiblesse psychologique de Rita, qui, à peine remise de ses couches, dut affronter seule l’enterrement, Orson étant en voyage. Ce mariage fut tumultueux, passionné et douloureux. Alors que le rêve de Rita est de devenir femme au foyer, elle se plie aux ambitions d’Orson, le suit à Washington lors de ses campagnes électorales et subit les gens de ce milieu qui n’attendaient que son apparition pour sonder son intellect. Elle prête son nom à différentes causes soutenues par la gauche et fait l’objet d’investigations par le FBI afin d’éclairer les esprits sur une participation de la star dans un quelconque parti communiste, investigations qui n’aboutiront pas.

    Lors du retour du couple Welles à Brentwood, Rita doit supporter les visites incessantes de son père et de ses deux frères quémandant de l’argent, qu’elle ne leur refuse pas. En 1945, elle tourne Tonight and every Night.

    Rita devient rapidement la coqueluche des GI's, des soldats sur le front. Sa popularité est acquise. Avec le temps, elle ne supporte plus les absences de son époux, elle l’accuse injustement d’avoir des liaisons, ce dont il ne se privera pas par la suite. La principale fut celle avec Judy Garland. Shifra Haran, la secrétaire d'Orson qui resta ensuite fidèle à Rita raconta qu'un jour, Orson rentra à la maison avec un bouquet de fleurs sur le siège arrière de la voiture. Folle de joie, Rita se précipita pour remercier son époux, qui ne dit pas un mot, en vérité les fleurs étaient pour Judy Garland. Au fil du temps, le couple part à la dérive, Orson signe pour The Stranger et Rita signe pour le rôle-titre de Gilda.

     

    Gilda

     

     

     

     

     

    De 1946 à 1948 Une légende est née

     

    " Plus qu'une femme, Rita Hayworth est l'une des incarnations de notre principal mythe national.

    Elle est la Déesse de l'Amour" Life Magazine.

    Le film est un réel succès, Gilda réunit tous les ingrédients de la fascination et reste dans le cinéma la plus belle image de la féminité et de son pouvoir. Son partenaire, Glenn Ford tombe amoureux d’elle durant le tournage, il dira « I really was in love with Rita. » mais même si on dit que leur relation resta purement amicale, le fils de Glenn Ford laissa entendre que son père eut une liaison avec Rita. D'ailleurs, plus tard, elle dira de Glenn Ford "Glenn Ford était un homme merveilleux, le seul peut-être qui aurait été pour moi, le mari idéal...Si nous nous étions mariés. Il faisait réellement partie de ma famille " .

    L'image de Gilda collera à Rita jusqu'à la fin de sa vie. Si bien qu'elle disait « les hommes s'endorment avec Gilda et se réveillent avec moi » .

    Le succès du film, foudroyant, allait avoir des retombées de tout ordre. Selon l'encyclopédie du cinéma " le dialogue fourmille d'allusions à double sens. On est en pleine mythologie sexuelle. Tous les détails de ce récital ont valeur d'érotisme calculé "à froid" ce qui hausse la sensualité de Rita Hayworth au niveau de l'allégorie". Une expédition enterrera au pied de la Cordillère des Andes une copie de Gilda destinée à la postérité. Un disque fut également vendu, sur lequel on pouvait entendre les battements du coeur de Rita Hayworth, enregistrés à travers un stéthoscope. Enfin, la bombe atomique, lancée sur Bikini en 1947, fut appelée "Gilda

     

     

     

     

    Rita quant à elle, n'apprécie ni les retombées de Gilda, ni le film en lui-même.

    Elle dira " Quand je pense à Gilda, je me dis que ce n'était peut-être pas un très grand film. L'histoire en été simple, mais les spectateurs en sont devenus complêtement fous! ma photo était partout, sur les calendriers, dans les cabines des camions, sur les magazines. Dans certains bars, on a même dégusté des cocktails rouges, baptisés Gilda, mais qui avaient une curieuse apparence. Je n'ai jamais osé y goûter, c'était du délire ! Pendant plusieurs mois, j'ai vécu dans une véritable transe, à tel point que je me demandais si c'était bien de moi dont il s'agissait. J

     

    e recevais des quantités de déclarations d'amour, des hommes se jetaient à mes pieds dans la rue, d'autres m'offraient leur fortune, leur amour, leur vie! C'était exaltant, mais aussi très inquiétant. Ce qui m'a le moins plu, c'est ma photo collée sur la bombe atomique lancée sur Bikini" Orson Welles se souvint de l'effet qu'avait eu cette nouvelle sur sa femme "Rita se mettait tout le temps dans des rages terribles, c'était son tempérament Espagnol. Mais une des plus violentes qu'elle ait jamais piqué fut lorsqu'elle découvrit qu'ils avaient donné son nom à la bombe atomique. Elle en devint presque folle. Horriblement choquée. Rita était blessée plus que n'importe qui d'autre par une telle chose. Elle voulait aller à Washington donner une conférence de presse, mais Harry Cohn l'en a empêché sous prétexte que cela serait antipatriotique"

     

     

     

     

     

     

     

     

    (Code Hays et femme fatale à l'écran: Rita incarne à l'écran l'archétype de la femme fatale. Son rôle explosif dans Gilda, le strip tease suggestif, enchainé avec la Dame de Shanghai font d'elle la femme fatale, la vamp par excellence qui va à l'encontre du code imposé au cinéma. On se demande alors pourquoi, Rita Hayworth n'a pas été censurée par le Code Hays (du sénateur Hays) en vigueur entre 1934 et 1953. Le strip tease de Gilda était suggestif, le code précise "La suggestion est permise (rien de plus) et seulement lorsqu'il s'agit d'un élément essentiel du scénario". Mais surtout aussi, parce que Rita était très populaire auprès des Gi's et qu'elle contibuait au rêve, au mythe d'une génération. On ferme donc les yeux sur Gilda, et on s'emploie à contrer la censure.

     

    La femme fatale, belle a mourir, tous les hommes en sont fous, a donc quelque chose d’irréel à cause de sa beauté mais aussi grâce au mystère qui se dégage d’elle et dans lequel elle s’enveloppe avec soin. Elsa Bannister La Dame de Shanghai est énigmatique et parfaitement inaccessible. La scène finale, dans une galerie des glaces, renvoie enfin l’image d’une Rita multipliée à l’infini. On peut se demander laquelle est la vraie. Et comment seulement savoir s’il yen a une seule qui est réelle. )

    En 1947, On crée des rôles spécialement pour elle, afin de succéder à Gilda. Ainsi, elle refuse le rôle d’Ellen dans Péché Mortel, elle est remplacée par Gene Tierney. Elle refuse également d'être la vedette féminine de "Dead Reckoning" aux côtés d'Humphrey Bogart. Elle trouvait que certains détails dans le scénario ne convenaient pas à sa personnalité. Rita demanda donc de changer une partie du sujet, mais auteur et producteur refusèrent. La Fox lui propose de tourner un film aux côté de Betty Grable, film biographique, sur la vie des soeurs Duncan. Rita accepte, mais le producteur incapable d'obtenir les droits, abandonna le projet. Elle refuse également le titre rôle de "Lorna Hanson" . Dans un premier temps parce qu' Harry Cohn, refuse de lui faire lire le script, puis le projet est repoussé et finalement abandonné.

     

     

     

     

    Elle se lance donc dans le tournage de Down to Earth, comédie musicale, aux côtés de Larry Parks, comédien réputé de l'époque, elle y incarne la célèbre Déesse de la danse et de la poesie Lyrique, Terpsichore. Financièrement à l'aise, au sommet de sa gloire, elle crée la Beckworth Corporation Production (Beckworth, association des noms Becky et Hayworth). Son agent exige d'Harry Cohn que désormais 25% des bénéfices des films que tournait Miss Hayworth devaient être reversés à la Beckworth Production. Bien vite, le bruit se répand à Hollywood que Rita va devenir l'une des plus riches actrices de Los Angeles.

    Image

     

     

    Les mauvaises langues se gaussent d'Orson, tout Hollywood savait qu'il avait de gros problèmes financiers, et qu'il choisissait bien mal le moment pour laisser s'envoler sa femme, riche, belle et célèbre.

    Quoiqu'il en soit, Rita est catégorique et demande le divorce à Orson. Elle avouera plus tard qu’elle passa avec lui, les plus belles années de sa vie. Pourtant Rita confie qu'elle avait toujours souffert de son "manque de culture" à côté du génie. Elle dira " A côté d'Orson Welles, même un être très intelligent semble devenir le dernier des imbéciles. Je n'avais pas le bagage culturel de ses amis journalistes, écrivains, artistes. Ils parlaient de choses dont je ne soupçonnais même pas l'existence. Il a essayé de m'aider, mais quand je lui posais des questions, il perdait patience et allait chez ses amis chercher ce que j'étais incapable de lui donner chez nous. J'ai pensé que cela changerait avec la naissance de Rebecca...Mais après quelques mois, quand la petite eut moins besoin de moi, je me suis de nouveau sentie inutile."

    Le divorce ne sera prononcé qu’en 1948, Rita tourne avec son ex-époux The Lady from Shanghai . Louella Parsons clama que Welles voulut détruire l’image de son ex-amour en la forçant à couper ses cheveux et la changer en blonde platine.

     

    D'après l 'Encyclopédie du Cinéma: "Le personnage de Rita Hayworth est lui-même insaisissable dans tous ses reflets, un peu comme le Luna Park de San Francisco que Welles nous montre comme un lieu de disparitions soudaines, de poupées rieuses monstrueuses et de miroirs se répétant à l'infini. Le final du film, d'une virtuosité confondante, se déroule dans un palais des glaces où les personnages se tirent les uns sur les autres et semblent à causes des reflets tirer sur eux-mêmes. Rappelons que le yacht du film s'appelle «Circé» comme dans l'Odyssée. Welles est bien l'un des hommes de cette Odyssée moderne, qui s'évade miraculeusement, avant que le reste de l'équipage ne soit transformé en porcs»

     

    En vérité, le film est une adaptation biographique de la vie de Rita, que Welles a stratégiquement et merveilleusement mise en œuvre. Ce film signe le divorce de Welles, à la fin du film, il dira de Rita Hayworth: "Peut-être vivrais-je si longtemps que je finirai par l'oublier"

    Quant à Rita, elle dira plus tard que la Dame de Shanghai a été un de ses meilleurs films. Rita fêta ses 30 ans sur le bateau d'Errol Flynn qui le prêta pour le tournage du film.

    Peu de temps après son divorce, Rita reçoit une lettre de menaces qui l'affecte enormément. Le contenu était " La cicatrice ne s'efface jamais...Ce n'est pas une plaisanterie, je vous certifie, si vous ne versez pas deux mille dollars en liquide pour le 10 du mois, votre bébé sera enlevé et votre beau visage sera défiguré par la soude que vous recevrez dans vos beaux yeux [...] Orson Welles ne peut pas vous aider, le FBI non plus, seul l'argent parlera" ; Fort heureusement le maitre chanteur fut vite appréhendé.

     

     

    En 1948, elle tourne aussi The loves of Carmen avec Glenn Ford. Après le succès de Gilda, les cachets de Rita Hayworth passent à 400 000 $ par film, ce qui est énorme pour l'époque. Elle fait alors l’objet de lettres de menaces à l’encontre de sa fille et de sa propre personne, on menaçait encore de défigurer son beau visage si elle ne versait pas de l’argent. Après quelques liaisons dont une avec David Niven et Howard Hugues, elle part pour l’Europe seule avec Shifra Haran, et une foule de prétendants se pressent à sa porte. Entre autres, le Shah d’Iran, le roi Farouk et le Prince Aly Khan. Elle n’acceptera d’eux que des diners. Aly Khan avait été subjugué par elle en 1941 sur les écrans dans Blood and Sand.

     

     

     

    Dès lors, lorsqu’il avait su sa venue en Europe il s’était précipité pour la rencontrer, ce qui fut chose faite lors d'un diner organisé par Elsa Maxell. Elle retourna cependant à Los Angeles, sans donner espoir à Aly Khan qui la suivit malgré tout jusqu’aux Etats Unis. Ce fut après bien des péripéties pour la séduire et un refus d’Orson Welles qu’elle répondra positivement à la demande en mariage d’Aly Khan. Orson qui connait la réputation d'Aly Khan et les besoins affectifs de son ex-épouse, n'est pas du tout convaincu par ce mariage. Pourtant, toujours prête à se jeter à corps perdu dans l'inconnu, dès qu'il s'agit de bonheur, Rita dira " J'ai été très amoureuse d'Aly qui était le rêve de toute femme. Je l'ai rencontré peu après le succès de Gilda, sur la Côte d'Azur. Aly était physiquement fascinant fabuleusement riche, gentil, et il tenait ma main à chaque instant. Quand j'étais petite fille, j'avais lu les Contes des mille et une nuits et j'étais entrain de vivre un épisode de cette fable. Ce fut une période enchantée de ma vie: je ne m'occupais plus de mon travail, de mon succès, de l'Amérique. J'avais un homme qui m'aimait et je vivais comme une princesse..."

     

     

     

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    De 1949 à 1951 La Princesse d'Hollywood

     

    Aly Khan rentre donc officiellement dans la vie de Rita Hayworth. Son père le vieil Aga Khan s’attacha très vite à la jeune actrice et se désola plus tard de voir comment son fils la traitait. Il reçut Rita en France, juste avant sa mort et lui témoigna toute l’affection qu’il eut pour elle. Le 27 Mai 1949, Rita devient Princesse Aly Khan, le mariage est célébré à Vallauris, petite ville de la Côte d’Azur. Aly et Rita font leur apparition dans une Cadillac blanche décapotable. Elle porte une robe de mousseline de soie bleue de Jacques Fath et une grande capeline. La réception qui suit a lieu au Château, transformé en villa hollywoodienne.

    Trente mille roses décorent l'endroit. Dans la piscine où flottent des couronnes d'oeillets blancs en forme de A de M (pour Margarita), on a versé quatre cent cinquante litres d'eau de Cologne! Huit chefs ont préparé les buffets, cinq camions ont apporté champagne, caviar, langoustes et autres mets raffinés... L'Aga Khan n'est pas ennemi du faste, mais cette débauche de luxe le gêne.

     

    1948

     

    Il désapprouve cette cérémonie- spectacle. Pourtant, il est sous le charme de Rita. Agée de trente et un ans, l'actrice est alors au sommet de la gloire. Ils aménagent au château de l’Horizon à Cannes, Rita est enfin libérée d’Hollywood. Aly est par ailleurs très attaché à Becky. Mais elle déchante vite lorsqu’elle s’aperçoit que les soirées mondaines s’enchainent, qu’elle doit sans cesse apparaître en habit d’apparat au milieu des 80 invités quotidiens de son époux, lesquels ne prennent pas la peine de lui parler Anglais. Alors qu'elle rêve d'une vie tranquille, il n'est pas question pour Aly de s'enfermer dans un chalet à Gstaad ou un appartement bourgeois à Paris, quand il y a tant de fêtes à Londres, à New York ou sur la Riviera. Le malentendu ne tardera pas à apparaître. Elle doit subir l’étiquette, savoir recevoir la haute société, apprendre à se tenir comme une princesse et prendre des cours de Français. Pour la soulager, Aly l’amène en Espagne où elle revoit une partie de sa famille, mais aussitôt de retour le rêve se transforme en cauchemar.

     

    Elle doit assister aux courses de Longchamps, aux réceptions, elle qui voulait fuir les fastes, retrouvaient des fastes bien plus impressionnants encore. Avec tous les dangers que cela représente pour une femme enceinte, Rita doit se montrer en public, affronter la foule, elle s'évanouit deux fois lors de banquets à Paris et manqua faire deux fausses couches. Faisant l'objet de menaces et attisant les convoitises des truants, le couple est un jour poursuivi à travers la capitale française, une course poursuite en voiture s'engage et rend Rita folle d'angoisse. Le chauffeur dira " Elle était transie de peur, elle sanglotait hystériquement, le visage enfoui dans ses mains, recroquevillée sur elle même"

    Un autre jour, un homme tente de kidnapper la petite Rebecca Welles...Afin qu'elle ait une fin de grossesse paisible, le Prince amène son épouse en Suisse en attendant l'accouchement, il prévoit tout pour le jour J. Finalement, c'est le prince lui-même, qui doit conduire Rita à la clinique un jour à 3 heures du matin, terrorisé à l'idée qu'elle accouche dans la voiture. Mais tout se passa pour le mieux, contrairement à son premier accouchement, elle n'eut pas besoin de césarienne et la Princesse Yasmina ( plus couramment appelée Yasmin ou Yassie) vit le jour le 28 décembre 1949.

     

    Durant les mois qui suivirent, le Prince était attentionné, Rita avait enfin la famille dont elle rêvait depuis toujours. Hélas, le bonheur fut de courte durée, le retour au château de l'Horizon fut éprouvant pour Rita. Le couple se déchire, Aly supporte les colères de sa femme, mais Rita supporte de moins en moins ses infidélités.

    Le prince enchaine les aventures, Rita s’enferme dans ses appartements et passe ses journées à danser et à s’occuper de ses filles, elle a le mal du pays. Aly a finalement épousé la Star de cinéma, il visionnait Gilda dans leur intimité, mais Rita la vraie, ne l'interessait pas, leurs vies étant trop différentes. Ne supportant plus les humiliations du prince, elle décide de quitter la France pour les Etats Unis, obsédée par l’idée que le vieil Aga ne la laisse pas partir avec Yasmin, elle profite de son voyage au Pakistan et de l’absence d’Aly pour partir incognito.

    Ainsi après quatre ans d’absence, pressée par Harry Cohn de revenir sur les écrans et surtout pour subvenir à ses besoins et à ceux de ses filles, elle retourne à Hollywood et tourne en 1952, Affair in Trinidad aux côtés de Glenn Ford. Elle aura une aventure avec Vincent Sherman, le producteur.

     

    Plus tard, Aly tentera de la récupérer, sans espoir. Il acceptera le divorce à condition que Yasmin soit élevée dans la religion musulmane. Rita accepte, refuse toute pension alimentaire pour elle, tout comme de la part d'Orson. Le divorce est prononcé dans le Nevada, mais Rita fait de nouveau l’objet de menaces provenant de groupes extrémistes cette fois-ci, la menaçant, ainsi que ses enfants, si elle ne rend pas Yasmin à son père. C’est ainsi qu’elle est placée avec ses enfants sous la protection du FBI.

     

     

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    De 1952 à 1957 Retour et désillusions

    Après Aly, Rita tombe dans les bras de Dick Haymes, chanteur d’origines Argentines. Elle avait rencontré Dick lors du tournage de The Lady from Shanghai en 1947, cela dit, Haymes avait peu apprécié Rita, qu'il jugeait hautaine à son égard. Mais au fur et à mesure de leurs rencontres, il avait appris à la connaitre et à l'apprécier. En cours d’expulsion, il voyait en Miss Hayworth le meilleur moyen de devenir Américain et célèbre. Toujours en quête d’un foyer loin du monde du cinéma, Rita croit en ses belles paroles et l’épouse le 24 septembre 1953. De tous ses mariages, celui avec Haymes aura été le plus violent et la période de sa vie la plus difficile.

     

    Elle tourne en 1953, Salomé avec Stewart Granger et Miss Sadie Thomson, deux films qu’elle devait encore à la Columbia, en association avec sa propre société de production la Beckworth Corporation. Rita ne parvient pas à redorer son blason, le départ d'Hollywood et son mariage avec Aly Khan a endommagé son image. Elle dira "A mon retour, on ne me demandait plus de faire mes preuves, ni même d'être belle. Hollywood brillait d'autres vedettes, telles que Marilyn Monroe. Marilyn était sans doute une actrice heureuse à ses débuts et je suis profondément désolée pour elle, maintenant que je sais comment elle a terminé. Comme toutes les très belles femmes, comme toutes celles rendues célèbres par la beauté de leurs corps et non par leur passion du métier, elle a eu une triste fin" .

     

    Dans le rôle de Salomé, Rita confère à son personnage, une beauté et une sincérité qui s'exprime à travers sa danse, un modèle du genre. La danse à sept voiles, est magnifiquement interprétée, devant Charles Laughton, elle possède toute la volupté et toute la lascivité de ce véritable strip-tease à l'ancienne. Désinvolte et moqueur, Stewart Granger, sait, lui aussi, être plein d'allant dans les scènes d'actions, tandis que les mimiques de Charles Laughton sont inimitables.

     

     

    Durant cette période, la vie privée de Rita va se trouver très mouvementée. De tribunaux en tribunaux, elle se bat aux côtés de son mari pour contrer le FBI qui empêche Haymes de travailler sur le sol américain. Les échecs se succèdent, Rita se met à boire, Haymes devient violent et les filles sont laissées à leur gouvernante. Rita dira plus tard qu’elle était passée du statut de princesse à celui de femme battue, du jour au lendemain. Les journaux remplissent des pages entières sur la déchéance de Rita Hayworth.

     

     

    Mais ce qui la blesse le plus, c’est lorsque la presse remet en cause son rôle de mère, si bien qu’elle doit se battre pour conserver la garde de ses filles. C’est Orson Welles, qui prendra sa défense contre tous. Rita dira de son mariage avec Haymes "La crise de la comédienne a commencé avec la crise de la femme. Comme si j'avais fermé les portes de l'extérieur, alors que la fête battait son plein à l'intérieur. Je me suis mariée avec Dick Haymes parce qu'il était chanteur à succés et que j'avais besoin de sécurité, avec un homme à mes côtés. Erreur profonde! Nous nous sommes disputés sans arrêt et nous nous sommes dit des choses horribles l'un à l'autre. Nous nous sommes jamais compris, jamais aimés. Ce fut seulement une erreur tragique qui a durée 2 ans.

     

    J'ai commencé à me sentir fatiguée et à aspirer à la seule chose que j'avais réellement désirée toute ma vie: une famille. Cela a toujours été mon problème. Je n'ai pas connu de parents très normaux, ni une maison qui soit un refuge. Depuis que je suis née, j'ai rêvé d'une vie normale, organisée, rassurante. J'ai toujours rêvé d'un homme sur lequel je pourrais m'appuyer, avec qui je puisse construire quelque chose qui existe vraiment. Dans la réalité des choses, j'ai couru d'une erreur à l'autre. Je n'ai jamais été capable d'élever mes enfants comme je l'aurais voulu et je n'ai jamais connu un refuge vraiment confortable..."

     

    En 1954, Rita refuse le rôle de Maria Vargas dans " la comtesse aux pieds nus" de Mankiewicz, car le scenario ressemblait trop à sa propre histoire. Elle sera remplacée par Ava Gardner. Haymes refuse tous les appels téléphoniques d’Orson et Aly, il répond à la place de sa femme, les narguent, ce qui met Aly Khan, qui veut voir sa fille, dans une colère terrible. Haymes manigance dans le dos de Rita pour empêcher Orson Welles de tourner un film avec son ex-femme, il le trouvait dangereux pour son couple, il connaissait le penchant indéniable qu'avait Rita pour lui. C’est lorsqu’il la frappe devant ses amis au cours d’une soirée, que Rita quitte définitivement Haymes.

     

    Elle divorce le 13 décembre 1955 et enchaine les aventures. Elle renoue des liens d’amitié avec Aly, qui resta, malgré leurs différents, tout comme Orson, un ami sincère et dévoué. Aly s’occupa de Becky et Yasmin pendant des mois au château de l’Horizon, alors que son ex-femme tentait de se reconstruire. Rita ira également y vivre quelques mois, s’entendant bien avec Bettina, la dernière conquête de son ex-mari.

    En 1957, elle tourne Fire Down Below, son cachet a considérablement diminué, mais Rita ne s'en offusquait pas, elle dira " Cela ne m'importait pas, je voulais rester une actrice, pratiquer mon métier, je ne cherchais pas à être un sex symbol ou a faire tourner la tête des hommes. Je ne recherchais pas non plus la fortune car sur ce plan là, je n'avais pas d'inquiétudes à me faire ".

    Dans ce film, Rita interprète d'excellentes scènes dramatiques et sentimentales, elle a l'occasion de prouver qu'elle est encore l'une des plus grandes actrices Hollywoodiennes. Ses nombreux admirateurs ne s'y trompent pas et le film est très bien accueilli. La presse en fait les éloges. A compter de ce film, Robert Mitchum devient un ami de Rita, tout comme Glenn Ford et tout comme l'étaient la plupart des comédiens avec lesquels l'actrice avait tourné. Il allait toujours la soutenir dans l'avenir, au cours de ses périodes les plus sombres, et c'est lui qui allait être son partenaire dans son dernier film, 15 ans plus tard.

     

     

     

     

     

    De 1958 à 1972 La rançon de la gloire

    Une autre vedette du show business américain, portait une profonde admiration à Rita Hayworth, il s'agissait de Franck Sinatra. Il tenait à se considérer comme l'un des ses amis. Ainsi, il propose à George Sidney, réalisateur de renom de mettre en scène un film musical, Pal Joey. Mettant en scène, Franck Sinatra lui-même, Rita et Kim Novak, désignée pour lui succéder à la Columbia. Franck Sinatra refuse d'apparaitre en tête du générique, laissant Rita en premier. Il dira que Rita était une actrice d'exception et qu'elle méritait d'apparaitre en première place au générique composé de trois têtes d'affiches. Rita dira " Pal Joey a été tourné dans une ambiance des plus agréables, il m'a permis de travailler avec des comédiens exceptionnels et un réalisateur de grand talent. C'est aussi pendant ce tournage que j'ai fait la connaissance de James Hill, qui allait devenir mon cinquième mari "

     

    Le 2 février 1958, Rita épouse le producteur James Hill, qui lui fait la promesse de la sortir du cauchemar, nommé Hollywood. Mais au lieu de l’éloigner des plateaux de cinéma, Hill décide de l’exploiter et la fait enchainer les films jusqu’à épuisement moral et physique. Elle tourne Separate Tables en 1958, dont il est le producteur. Elle tient le rôle d'Ann Shankland et donne la réplique à Burt Lancaster. David Niven reçut l'Oscar du meilleur acteur pour ce film. Après le succès de Separate Tables, elle enchaine avec They Came to Cordura en 1959 aux côtés de Gary Cooper.

     

    En 1960, elle tourne The Road to Salina et Wrath of God, deux succès. Fatiguée, lasse des incessantes disputes avec son époux, elle met fin à son mariage en 1961 en laissant James Hill froidement sur ces quelques mots "Pourquoi se donner la peine d’ecrire ? Exploiter les autres est bien plus facile" .

    De ce mariage et de sa vie avec Hill, Rita dira "James Hill a été le plus calme et le plus solide de mes maris. Même avec lui, cependant, je n'ai jamais pu construire quelque chose. Il me considérait comme l'une de ses entreprises et son affection pour moi n'a jamais été un véritable amour. Toutes ces expériences négatives de vie communes m'ont écoeurées. J'ai sans doute en moi les germes de cette incapacité à vivre normalement. Ou peut-etre que tout simplement ma vie a été une longue erreur dont je suis la principale victime" . Malgré tout, Rita aspire toujours à une vie paisible, elle se laisse aller à une de ses passions, la peinture.

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    En 1964, Rita tourne un autre succès Circus World avec John Wayne, qui devient à son tour, son ami. Rita est à cette occasion nominée au Golden Globe en tant que meilleure actrice. Mais malgré tout, Rita ne va pas bien, elle a de plus en plus de mal à retenir ses textes et refuse le tournage d'une pièce, Applause incapable de mémoriser ses dialogues. Hermes Pan dira qu’elle avait des excès de violence démesurés dont elle ne se souvenait pas l’instant d’après. Violence provoquée par l’alcool, certes, mais surtout par une maladie qui avait commencé son cheminement en elle. Rita se retire définitivement du cinéma en 1972, mais continue à faire des apparitions télévisée comme dans les célèbres shows de Carol Burnett. Elle subit une cure de désintoxication, mais son comportement étrange pousse les médias à penser qu'elle continue à boire. La presse s’acharne et personne ne sait qu’en vérité elle est profondément malade.

    Elle s’installe seule dans sa maison de Beverly Hills, entourée de ses amis, Hermes Pan, Glenn Ford, Robert Mitchum, Ann Miller entre autres. Malgré le soutien de ses amis, ces années furent terribles pour Rita. Elle perdait totalement le contrôle d'elle-même...Terrifiée, souvent violente, en proie à des hallucinations, Rita désespérait tous ceux qui l'aimaient et qui, impuissants, ne savaient pas comment l'aider. Elle jeta un jour le contenu d'un verre au visage de la soeur de Fred Astaire, sans raison, un autre jour, elle jeta dehors ses amis qu'elle avait invité à diner, ne les reconnaissant tout bonnement pas.

     

    Curtis Roberts témoigna qu'elle passait des nuits entières à hurler et était même incapable de signer un autographe. Pourtant Rita continuera a faire des apparitions publiques, des croisières avec d'autres vedettes, jusqu'à ce que son état mental ne le lui permette plus. Roz Rogers, amie de Rita témoigna qu'elle avait le regard vide, qu'elle la reconnaissait avec difficulté, parfois plus du tout. Orson Welles l'aperçut un soir dans un hôtel et vint l'embrasser, bavarder avec elle. Lorsque les lèvres de celui qu'elle avait jadis appelé "le plus grand amour de sa vie" se posèrent sur ses joues, Orson se rendit compte qu'elle n'avait pas la moindre idée de qui il était."Mon sang se glaça dans mes veines " raconta Orson.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    De 1973 à 1987 La fin d'une étoile qui ne cessera de briller

     

    L'évolution de la maladie qui la plonge dans la démence totale oblige Rita à quitter la Californie, elle s’installe alors à New York, près de sa fille. Persuadée que l'alcool n'est pas coupable de la démence de sa mère, Yasmin court les médecins les plus compétents, qui finiront par diagnostiquer une maladie encore mal connue à l'époque, mais incurable, la maladie d'Alzheimer.

    En 1981, le juge nomme la Princesse Yasmin Aga Khan tutrice légale de sa mère. Rebecca récemment divorcée, vivait à Washington, elle dira plus tard avoir beaucoup souffert de vivre dans l’ombre de sa mère, son père et d’Aly. Elle avait toujours pensé que sa mère lui préférait sa demi-sœur, elle dira " Je ne dis pas que j'aurais préféré ne pas être la fille de mes parents. J'aurais simplement aimé que les choses soient un peu différentes...C'était dur d'attirer l'attention quand les gens n'avaient d'yeux que pour maman, papa ou Aly " -

     

    Rebecca Welles est décédée le 17 octobre 2004, jour d’anniversaire de sa mère -. Yasmin, prendra soin de Rita jusqu’à sa mort.

     

    Elle se marie et donne un petit fils à Rita, Andrew, qu’elle mit sur ses genoux, mais cette dernière n’eut aucune sorte de réaction. Yasmin abandonne une carrière de chanteuse d’opéra et devient le porte parole de l’Association Internationale pour la défense des personnes atteintes par la maladie d’Alzheimer, elle organise des galas au nom de sa mère, encore aujourd’hui. Pour les personnes atteintes par la maladie d'Alzheimer, le présent n'existe plus, elles semblent se replier sur le passé qui apparement, est la seule réalité à laquelles elles aient accès: perpective terrifiante lorsque ce passé est aussi pénible que celui de Rita.

     

    Aux médecins qui diagnostiquèrent la maladie, il manquait un élément essentiel: la connaissance de cette enfance incestueuse qui l'avait marquée pour toute sa vie et était sans doute responsable d'un bon nombre de comportements étranges auxquels elle fut sujette bien avant le déclenchement de la maladie. Hormis les derniers mois, où elle ne pouvait plus quitter son lit, Rita passait ses journées assise sur un fauteuil, le regard fixe, rappelant beaucoup la petite fille qui, sous le porche de la maison de ses parents, attendait qu'on la conduise au Mexique pour travailler. Elle ne dansait bien évidemment plus, mais réagissait encore faiblement à la musique qu'elle avait passionnément aimé. Il lui arrivait parfois de frapper des mains, de bouger légèrement et Yasmin se disait qu'à cet instant sa mère revivait peut-être quelques lointains souvenirs de sa vie de danseuse.

     

    A la fin, le princesse dira que Rita restait assise à fixer un point inconnu, elle était incapable de marcher, de parler ou de se souvenir de son nom. Nul ne sait si elle arrivait à penser. Pourtant il y avait quelques signaux; Alors que Rita demeurait la plupart du temps silencieuse, brusquement sans raison apparentes elle prononçait une ou deux phrases étranges …L'une de ces phrases était: « Il avait l’habitude de faire ça. Il me disait comment faire ça. » Personne n’en a jamais su la signification. Rita Hayworth décède le 14 mai 1987 des suites de sa maladie.

     

     

     

     


    Rita Hayworth, fut une femme somptueuse, courageuse, pleine de vie, qui hélas n'a pu échapper aux pièges de la célébrité et aux malheurs de l'existence. Elle dira avec bon sens "Quand je pense à mes mariages et à mes relations, je peux dire que j’ai souffert mais ça fait partie de la vie et ces epreuves ont aussi un prix" . A la presse, elle dira"Quoique vous ecriviez sur moi, faites que ça ne soit pas triste."

     

    Glenn Ford à l'annonce de sa mort dira:

    "It's a tragedy that's paintful to think about...We were close friends, and i was very fond of her..."

    "I've lost my best friend in the whole world"...

     

    Bien plus qu’une célèbre star ordinaire, Rita Hayworth restera à jamais cette bombe sexuelle que les GI’s Américains décidèrent de prendre comme emblème de l’explosion atomique et qui finit dissoute dans l’implosion d’un moi vulnérable. Pourtant, elle ne fut qu’une femme qui tenta tout au long de sa vie d’atteindre le bonheur, denrée volatile par essence. Juste une femme bouleversante d’avoir été si belle et touchée par le doigt du malheur.

     

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