•  

     

     

     

     

     

    Stewart Granger est un acteur britannique naturalisé américain, né le 6 mai 1913 à Londres et décédé d'un cancer le 16 août 1993 à Santa Monica (Californie, États-Unis). Il marqua de son élégance tous les rôles qu'il interpréta, notamment dans Scaramouche ou Moonfleet.

     

    Son vrai nom est James Lablache Stewart mais il en a changé pour ne pas être confondu avec l'acteur James Stewart.

    Il est l'arrière-petit-fils du chanteur d'opéra Luigi Lablache.

    Stewart Granger a été marié à plusieurs reprises, avec Jean Simmons en deuxièmes noces notamment, et a eu des liaisons avec Deborah Kerr et Hedy Lamarr durant son premier mariage.

    Granger a été un des plus grands séducteurs de l'écran, partenaire de Edwige Feuillère, Rita Hayworth, Ava Gardner, Janet Leigh, Elizabeth Taylor, Grace Kelly, Debra Paget...

     

     

     

    STEWART GRANGER

     

     

     

    En 1938, il se marie avec Elspeth March (1911-1999) jusqu'en 1948. Ils eurent deux enfants : Jamie et Lindsey.

    Il se fait connaître en jouant sur les scènes londoniennes avec Vivien Leigh en 1937 sous le nom de Stewart Granger. Démobilisé après deux ans de guerre à la suite d'une blessure, il fait sa rentrée au théâtre en 1943 dans Gaslight avec Deborah Kerr tout en devenant l'un des jeunes premiers les plus en vue du cinéma britannique de l'époque avec son ami James Mason.

     

     

     

     

    ils joueront d'ailleurs ensemble dans plusieurs films (Service secret, L'Homme en gris (1943), L'Homme fatal (1944)), dans lesquels ils sont souvent rivaux.

    Ils deviennent même interchangeables, l'un joue un rôle conçu pour l'autre et inversement : c'est ainsi que Stewart Granger incarne le violoniste Paganini dans L'Archet magique prévu pour James Mason.

      

      

     

    En 1949, lorsque James Mason est sollicité par Hollywood, il reste le plus grand séducteur du cinéma anglais : un personnage romantique qu'il tempère toutefois par un naturel désabusé.

    En 1950, Hollywood lui fait à son tour une offre mirifique : la MGM le paie un million de dollars pour un contrat de 7 ans d'exclusivité. La gloire internationale va consacrer sa carrière. De 1950 à 1957, c'est sa grande période de triomphe : il devient une star internationale avec plusieurs grands succès.

     

     

     

     

    Le 20 décembre 1950, il se marie avec l'actrice et sa partenaire à l'écran Jean Simmons (1929-2010) jusqu'au 12 août 1960. Ils eurent un enfant.

     

     

    Cette même année, il joue à nouveau avec Deborah Kerr, dans Les Mines du roi Salomon (1950). Ce film donne lieu à des rumeurs selon lesquelles lui et Deborah Kerr auraient eu une relation extra-conjugale.

    Il est l'explorateur dans Au pays de la peur (1952) avec Cyd Charisse, puis le héros de Scaramouche (1952) avec Janet Leigh et du Prisonnier de Zenda (1952) avec à nouveau Deborah Kerr dans lequel il affronte son vieux complice James Mason. Sa distinction aristocratique le désigne pour incarner le dandy célèbre du Beau Brummel (1954) avec Elizabeth Taylor.

    Les cinéastes se le disputent, Fritz Lang travaillera avec lui sur Les Contrebandiers de Moonfleet (1955), George Cukor sur La Croisée des destins (1955) avec Ava Gardner, Richard Brooks avec La Dernière Chasse.

    Cependant le comédien a mauvaise réputation à cause de son caractère irritable, difficile et capricieux. En 1956, le Daily Mirror le définit comme « l'acteur anglais le plus impopulaire d'Hollywood ». Petit à petit, cette notoriété va lui causer des problèmes pour sa carrière.

    Son contrat avec la MGM se termine par 2 films médiocres et insignifiants. Depuis 1956, il est naturalisé américain mais il décide de rentrer dans son pays natal pour y apparaître dans une série de petits films qui ne sont en rien comparables à ceux qui firent sa gloire.

     

      Fichier:Stewart Granger in Young Bess trailer.jpg

     

    En 1964, il se marie une dernière fois avec Caroline LeCerf jusqu'en 1969. Ils eurent une fille : Samantha.

    Le comédien accepte de tourner dans des petites coproductions européennes qui achèvent de ternir sa réputation. Il retrouve néanmoins un regain de popularité aux États-Unis au début des années 70 en étant le héros d'un feuilleton TV : The Men from Shiloh.

    L'acteur a toujours avoué sa préférence pour le théâtre. En ce qui concerne sa carrière cinématographique, il est fort sévère : « J'ai joué dans une quantité de films, » confiait-il en 1970 dans une interview à un grand hebdomadaire américain ; « certains exécrables, d'autres supportables. Mais je n'ai jamais fait un film dont je sois fier… ».

    Stewart Granger est mort le 16 août 1993 d'un cancer à Santa Monica, en Californie.

     


    1978
    Les Oies sauvages (The Wild Geese) (Cinéma) - Réal. Andrew V. McLaglen - Richard Burton, Roger Moore, Richard Harris
    DVD Z2 : Critique

    Le richissime Matherson engage le très vétéran colonel Allen Faulkner pour mener une troupe de mercenaires pour sauver le très démocrate président Limbani du "Zembala" et le remettre au pouvoir. Allen [...] (dvdclassik.com)

     

     

     
    1968
    The Movie Orgy (Cinéma) - Réal. Joe Dante - Ann-Margret, Ngo Dinh Diem, Dwight D. Eisenhower
    Compilation d'extraits de films des années cinquante.

     

     


    1965
    Parmi les vautours (Winnetou - 3. Teil) (Cinéma) - Réal. Harald Reinl - Lex Barker, Pierre Brice, Rik Battaglia
    DVD Z2 : Critique

     

    1963
    L'Invasion secrète (The Secret Invasion) (Cinéma) - Réal. Roger Corman - Stewart Granger, Raf Vallone, Mickey Rooney
    Un commando formé de hors-la-loi doit, sous la conduite du major Mace, faire évader un général italien pour qu'il lance ses troupes contre les Allemands.

     

     


    1962
    Sodome et Gomorrhe (The Last Days of Sodom and Gomorrah) (Cinéma) - Réal. Robert Aldrich, Sergio Leone - Stewart Granger, Pier Angeli, Stanley Baker
    DVD Z2 : sorti

    Sous la conduite de Loth, les Hébreux arrivent aux portes de Sodome et de Gomorrhe, sur les bords du Jourdain. La reine de Sodome leur permet de s'installer dans la ville et, très vite, ils cèdent à l [...] (allocine.fr)

     

     

    1962
    Le Mercenaire (Congiura dei dieci) (Cinéma) - Réal. Etienne Périer - Stewart Granger, Sylva Koscina, Christine Kaufmann
    Au XVIe siècle, en Italie, un aventurier anglais se met au service du nouveau gouverneur ennemi de Sienne pour défendre sa future fiancée. (cinefil.com)

     

     


    1961
    Scotland Yard contre X (The Secret Partner) (Cinéma) - Réal. Basil Dearden - Stewart Granger, Haya Harareet, Bernard Lee

     

    1960
    Le Grand Sam (North to Alaska) (Cinéma) - Réal. Henry Hathaway - John Wayne, Stewart Granger, Ernie Kovacs
    DVD Z1 : Critique Web / DVD Z2 : Critique

    Sam MacCord et George Pratt viennent de découvrir un filon qui les rendra millionnaires. Après trois ans d'exil dans les montagnes d'Alaska, George demande à son ami Sam d'aller chercher sa fiancée re [...]

     

     


    1957
    Terreur dans la vallée (Gun Glory) (Cinéma) - Réal. Roy Rowland - Stewart Granger, Rhonda Fleming, Chill Wills
    De retour chez lui, un tueur repenti retrouve son fils, qu'il a autrefois abandonné, et s'oppose à un puissant rancher, qui fait régner la terreur dans la région.

     

     


     
    1956
    La Dernière chasse (The Last Hunt) (Cinéma) - Réal. Richard Brooks - Robert Taylor, Stewart Granger, Lloyd Nolan
    DVD Z2 : sorti

    Dakota, fin du 19e siècle. Deux cowboys, un écorcheur et un indien font équipe pour chasser les bisons. Les deux cow-boys vont tomber sous la charme d'une jeune Indienne qu'il recueille. L'un d'eux se [...] (allocine.fr)

     

     

     
    1956
    La Croisée des destins (Bhowani Junction) (Cinéma) - Réal. George Cukor - Ava Gardner, Stewart Granger, Bill Travers
    DVD Z1 : sorti

    Née d'un père anglais et d'une mère indienne, Victoria Jones se trouve à la croisée des chemins lorsque les Anglais s'apprêtent à quitter les Indes. Elle se sent rejetée à la fois par l'une et par l'a [...] (encinematheque.net)

     

     


     
    1955
    Les Contrebandiers de Moonfleet (Moonfleet) (Cinéma) - Réal. Fritz Lang - Stewart Granger, George Sanders, Joan Greenwood
    DVD Z2 : Critique

    Le milieu du 18ème siècle sur les côtes anglaises. John Mohune, orphelin de 10 ans, arrive à Moonfleet avec une lettre de recommandation de sa mère défunte pour un certain Jeremy Fox, gentleman libert [...]

     

     

     
    1955
    Des Pas dans le brouillard (Footsteps in the Fog) (Cinéma) - Réal. Arthur Lubin - Stewart Granger, Jean Simmons, Bill Travers
    Stephen Lowry cache sous une feinte douleur le crime qu'il a commis en empoisonnant sa femme. Sa jeune servante, Lily Watkins, a trouvé le flacon d'arsenic et tient, de ce fait, Stephen par la peur. E [...]

     

     


     
    1954
     
    1954

     
    1953
     
    1953
    La Perle noire (All the Brothers Were Valiant) (Cinéma) - Réal. Richard Thorpe - Robert Taylor, Stewart Granger, Ann Blyth
    Dans les eaux des mers du Sud, Joel et Mark Shore, deux frères qu'une rivalité sur fond de perles précieuses a séparés, se retrouvent pour défaire un équipage mutiné.

     

     


     
    1953
    Salomé (Salome) (Cinéma) - Réal. William Dieterle - Rita Hayworth, Stewart Granger, Charles Laughton
    DVD Z2 : sorti

     

     
    1952
    Le Prisonnier de Zenda (The Prisoner of Zenda) (Cinéma) - Réal. Richard Thorpe - Stewart Granger, Deborah Kerr, Louis Calhern
    DVD Z1 : sorti

     


     
    1952
    Scaramouche (Cinéma) - Réal. George Sidney - Stewart Granger, Eleanor Parker, Janet Leigh
    DVD Z1 : Critique Web / DVD Z2 : Critique Web

    Le marquis de Maynes, chargé de protéger Aline de Gravillac, tue en duel un écrivain révolutionnaire, Marcus Brutus. André Moreau jure de venger la mort de son ami et pour retrouver le marquis prend l [...] (allocine.fr)

     

     

     
    1951
    Miracle à Tunis (The Light Touch) (Cinéma) - Réal. Richard Brooks - Stewart Granger, Pier Angeli, George Sanders

     


     
    1950
    Les Mines du roi Salomon (King Solomon's Mines) (Cinéma) - Réal. Compton Bennett, Andrew Marton - Deborah Kerr, Stewart Granger, Richard Carlson
    DVD Z1 : Critique Web/ DVD Z2 : sorti

     

     
    1948
    Blanche Fury (Cinéma) - Réal. Marc Allégret - Valerie Hobson, Stewart Granger, Michael Gough
    DVD Z2 : sorti

    Jeune fille pauvre, Blanche Fury accepte d'épouser Lawrence, le père de la petite Lavinia. Elle rencontre Philip Thorn, ne tarde pas à tomber sous son charme et se retrouve enceinte. Lors d'une disput [...] (cinefil.com)



     
    1945
    Un Soir de rixe (Waterloo Road) (Cinéma) - Réal. Sidney Gilliat - John Mills, Stewart Granger, Alastair Sim

     

     
    1945
    César et Cléopâtre (Caesar and Cleopatra) (Cinéma) - Réal. Gabriel Pascal - Claude Rains, Vivien Leigh, Stewart Granger
    La célèbre histoire des deux amants... dans un film oublié.

     

     


     
     
     

      La fiche de Stewart Granger sur Les Gens du Cinéma
      La fiche IMDb de Stewart Granger

     
     
     
     
     
     
     
    Partager via Gmail Delicious Pin It

    votre commentaire
  •  

     

     

     

     

    Main theme and suite for Federico Fellini's film "La Strada" (1954) by Nino Rota + Gelsomina's theme (piano) in a good arrangement. The swan song of the Italian Neorealism cinema.

     

    Pour apprécier cette merveilleuse vidéo

    supprimer le fond musical du blog

    RADIONOMY

    il suffit de cliquer

    sur le logo central

    et la musique sera supprimée

     

     

     

     

    Partager via Gmail Delicious

    votre commentaire
  •  

     

     

    Kim Novak et James Stewart dans sueurs froides

     

    Pas printemps pour Judy



    Alfred Hitchcock, dans les années 50, est en pleine gloire, ses précédents films ayant connus de gros succès commerciaux (L'homme qui en savait trop, en 1956, la main au collet, en 1955, Fenêtre sur cour en 1954, pour n'en citer que les plus marquants). Entouré de la dream team hitchcockienne (Bernard Hermann pour la composition musicale, James Stewart en acteur principal), rien ne lui résiste.
    C'est donc confiant qu'il se lance dans son nouveau métrage, sueurs froides. Il confie donc le scénario, tiré du roman d'entre les morts (de Pierre Boileau et Thomas Narcejac), à Alec Coppel, qui en écrit une adaptation jugée incompréhensible par tous. Hitchcock se débarrasse du scénariste, et fait appel à Samuel A. Taylor pour reprendre le sujet et le rendre exploitable.

    Kim Novak dans sueurs froides



    Mais le travail prend du temps, et le début du tournage prend du retard. Initialement prévue pour tenir le premier rôle féminin, l'actrice Vera Miles (que le maître avait déjà fait tourner dans un épisode de sa série T.V., et que l'on retrouvera plus tard dans le Psychose, du même Alfred Hitchcock) se retrouvera enceinte, et refusera donc le rôle. Le cinéaste lui en voudra, pensant faire d'elle l'une des futures stars d'Hollywood. Sa seule participation au film sera de poser pour la peinture représentant Carlotta. Bon gré, mal gré, le cinéaste britannique se retrouvera donc avec une Kim Novak dont il boudera le talent (une certaine mauvaise fois ayant toujours animé le bonhomme).
     
    Kim Novak est déjà une vedette lorsqu'elle tournera Sueurs froides, et pourtant sueurs froides sera vite considéré le meilleur rôle de toute sa carrière. Elle est typique de la femme Hitchcockienne: blonde, mystérieuse, belle, froide, et en même temps extrêmement sensuelle. Kim Novak rejoint donc les Grace Kelly, Ingrid Bergman Tippi Hedren, et autre Eva Marie Saint au panthéon des femmes fatales hitchcockiennes.

    Vertigo, où le talent visuel d'hitchcock se montre inégalé



     
    Quelques changements ont inévitablement été opérés par rapport au roman de base. Ainsi, par exemple, le décor s'est déplacé de la France aux Etats-Unis (et plus particulièrement à San Francisco, Alfred Hitchcock cherchant depuis des années à faire un film dans cette ville). Mais le changement principal concerne la sexualité du héros. Tandis que dans le roman, le personnage principal était clairement impuissant, Hitchcock se limitera à de subtiles allusions dans la version filmée (la cane, substitut du pénis qu'il n'a jamais pu utiliser avec son ancienne fiancée, Midje, en est l'un des symboles les plus évidents, ainsi bien entendu les allusions que fait cette dernière à propos des soutiens-gorges et du fait que son ex est maintenant un grand garçon).
     
    Le fait que le héros suive une femme dont il tombe amoureux, faisant de lui un voyeur, par définition n'ayant aucun rapport avec l'autre, est symptomatique de cette approche.
    Cependant, le film est clairement l'un des films les plus sexués de la carrière du maître. Pourtant il n'y a aucune scène dénudée, il faudra attendre la toute fin de sa carrière pour voir le réalisateur des oiseaux montrer une femme nue à l'écran, de Psychose où la nudité est subtilement suggérée à Frenzy, où le corps de la femme est enfin dévoilé.
     
    Entre le côté voyeur du personnage (qui se retrouve obligé d'intervenir uniquement lorsque l'objet du désir est en train de se noyer), le fait qu'elle soit une femme mariée (et donc par définition inaccessible), et la fixation à la mort de la femme aimée, fixation qui se solde par le besoin de voir une autre vêtue de la même façon que l'être disparu (et là encore faisant appel au voyeurisme), tout le film gravite autour du sexe, et en particulier du sexe non assouvi ou impossible (même lorsqu'il passe enfin à l'acte, c'est avec une femme mariée, ce qui se solde sur une aventure sans lendemain, symbolisée d'ailleurs par la mort de la femme). Même lorsqu'il retrouve enfin la femme qu'il aime, et qu'il arrive enfin à avoir et une relation libéré de toute contrainte, à savoir un mari gênant et un problème d'érection (symbolisé par sa victoire sur son vertige lors de la scène finale du film), sa chère et tendre ne peut assouvir son envie (pour une raison évidente que seuls ceux qui ont vu le film pourront appréhender).

    un James Stewart ayant vaincu son problème d'érection dans Sueurs froides



    Thématiquement, sueurs froides est un pur film du maître, et plus particulièrement son côté étude de la folie (tout comme deux de ses films les plus réussis, la maison du docteur Edwardes et Pas de printemps pour Marnie). Même si dans le présent film le suspens et le machiavélisme prennent au final le dessus sur la psychologie.
    Techniquement, le film aussi est on ne peut plus typique du cinéaste. Mais chez Hitchcock typique ne veut pas dire classique, bien au contraire. L'un des points forts du maître a été, tout au long de sa carrière, de toujours chercher à réinventer la ou les techniques de filmage. Quelques exemples? Le lien étroit entre musique et images dans l'homme qui en savait trop (1934), ainsi que dans son remake américain (1956), la folie et les rêves dans la maison du docteur Edwardes (1945), le plan séquence dans la corde (1948) ,la 3D dans Le crime était presque parfait (1954), l'unité de lieu dans Fenêtre sur cour (1954), la douche dans Psychose (1960). Mais rares sont les innovations à avoir autant marqués le cinéma que la fameuse séquence du vertige de James Stewart. Cette technique, qu'Alfred Hitchcock avait déjà voulu essayer sur
     
    Rebecca (mais à l'époque, les moyens techniques ne permettaient pas de rendre de façon convaincante cette nouvelle technique), est un mélange de zoom effectué en même temps qu'un travelling arrière (on appelle maintenant cela un travelling compensé), ce qui a pour conséquence de tordre les distances. D'une efficacité telle qu'après ce film, tous se mirent à copier l'effet, certains, comme Stanley Kubrick, en faisant même une marque de fabrique. Récemment, Peter Jackson utilisa le travelling compensé dans la communauté de l'anneau. Steven Spielberg en fit aussi un usage intelligent dans E.T., et François Truffaut dans Jules et Jim. Pour ne citer que les exemples les plus connus.
     
     

    San Fransisco, dans sueurs froides d'Alfred Hitchcock



    Visuellement, le travail effectué sur sueurs froides est encore une fois la preuve non seulement du talent d'Alfred Hitchcock, mais aussi de l'importance qu'il donnait aux détails. Ainsi, par exemple, le costume gris porté par Kim Novak dans le film, qui fut sujet à dispute entre l'actrice et le cinéaste, Kim Novak arguant que le gris ne sied absolument pas aux blondes, a été voulu de cette couleur justement pour cette unique raison, son personnage devant apparaître à ce moment là comme une femme fade, presque transparente, vivant en dehors de la réalité. Tout le contraire de la première rencontre entre son personnage et celui joué par James Stewart, où elle doit cette fois-ci être la quintessence de la femme désirable. Son costume est à ce moment là l'un des plus beaux de l'univers hitchcockien.
     
    Les décors aussi ont une importance capitale dans Sueurs froides, peut-être plus encore que dans les autres films du maître. Entre un San Francisco que le cinéaste jugeait très photogénique, une forêt d'arbres centenaires (et rappelant ainsi le rapport étrange qu'a le personnage de Madeleine avec le temps qui passe), le Golden Gate Bridge qui apparaît comme écrasant (un lieu idéal pour se suicider), les lieus forts ne manquent pas dans ce film.

     

    Mais le site le plus marquant est bien entendu la tour du monastère de San Juan Batista. Tour qui n'existe pas! Elle a en effet été ajoutée en mate painting (Hitchcock a toujours beaucoup aimé le mate painting), le reste étant tourné en studio.

     

    Mais le film ne serait pas ce qu'il est aujourd'hui sans la musique de Bernard Herman, qui, encore une fois, transcende l'univers de son cinéaste fétiche. Le compositeur livre avec la partition de sueurs froides l'une des plus réussies de sa carrière (Terry Gilliam, dans l'armé des douze singes, reprendra un bout du score de sueurs froides en hommage au talentueux compositeur). Bernard Herman, pour recréer l'ambiance d'amour impossible et maudit, s'est ouvertement inspiré du Tristan et Isolde de Wagner, dont le sujet est relativement similaire.

     

     
    Encore une fois le talent des deux hommes a abouti à un chef d'oeuvre, que tous les cinéphiles considèrent comme l'un des meilleurs du maître, et ce malgré l'échec du film au moment de sa sortie. En dehors de la France qui a toujours beaucoup apprécié le cinéaste, et ce dès la début de sa très longue et prolifique carrière.
     
     
     
     
     
     
     
     
     
    Partager via Gmail Delicious Pin It

    votre commentaire
  •  

     

     

    Kim Novak et James Stewart dans sueurs froides

     

    Pas printemps pour Judy



    Alfred Hitchcock, dans les années 50, est en pleine gloire, ses précédents films ayant connus de gros succès commerciaux (L'homme qui en savait trop, en 1956, la main au collet, en 1955, Fenêtre sur cour en 1954, pour n'en citer que les plus marquants). Entouré de la dream team hitchcockienne (Bernard Hermann pour la composition musicale, James Stewart en acteur principal), rien ne lui résiste.
    C'est donc confiant qu'il se lance dans son nouveau métrage, sueurs froides. Il confie donc le scénario, tiré du roman d'entre les morts (de Pierre Boileau et Thomas Narcejac), à Alec Coppel, qui en écrit une adaptation jugée incompréhensible par tous. Hitchcock se débarrasse du scénariste, et fait appel à Samuel A. Taylor pour reprendre le sujet et le rendre exploitable.

    Kim Novak dans sueurs froides



    Mais le travail prend du temps, et le début du tournage prend du retard. Initialement prévue pour tenir le premier rôle féminin, l'actrice Vera Miles (que le maître avait déjà fait tourner dans un épisode de sa série T.V., et que l'on retrouvera plus tard dans le Psychose, du même Alfred Hitchcock) se retrouvera enceinte, et refusera donc le rôle. Le cinéaste lui en voudra, pensant faire d'elle l'une des futures stars d'Hollywood. Sa seule participation au film sera de poser pour la peinture représentant Carlotta. Bon gré, mal gré, le cinéaste britannique se retrouvera donc avec une Kim Novak dont il boudera le talent (une certaine mauvaise fois ayant toujours animé le bonhomme).
     
    Kim Novak est déjà une vedette lorsqu'elle tournera Sueurs froides, et pourtant sueurs froides sera vite considéré le meilleur rôle de toute sa carrière. Elle est typique de la femme Hitchcockienne: blonde, mystérieuse, belle, froide, et en même temps extrêmement sensuelle. Kim Novak rejoint donc les Grace Kelly, Ingrid Bergman Tippi Hedren, et autre Eva Marie Saint au panthéon des femmes fatales hitchcockiennes.
     
     

    Vertigo, où le talent visuel d'hitchcock se montre inégalé



     
    Quelques changements ont inévitablement été opérés par rapport au roman de base. Ainsi, par exemple, le décor s'est déplacé de la France aux Etats-Unis (et plus particulièrement à San Francisco, Alfred Hitchcock cherchant depuis des années à faire un film dans cette ville). Mais le changement principal concerne la sexualité du héros. Tandis que dans le roman, le personnage principal était clairement impuissant, Hitchcock se limitera à de subtiles allusions dans la version filmée (la cane, substitut du pénis qu'il n'a jamais pu utiliser avec son ancienne fiancée, Midje, en est l'un des symboles les plus évidents, ainsi bien entendu les allusions que fait cette dernière à propos des soutiens-gorges et du fait que son ex est maintenant un grand garçon).
     
    Le fait que le héros suive une femme dont il tombe amoureux, faisant de lui un voyeur, par définition n'ayant aucun rapport avec l'autre, est symptomatique de cette approche.
    Cependant, le film est clairement l'un des films les plus sexués de la carrière du maître. Pourtant il n'y a aucune scène dénudée, il faudra attendre la toute fin de sa carrière pour voir le réalisateur des oiseaux montrer une femme nue à l'écran, de Psychose où la nudité est subtilement suggérée à Frenzy, où le corps de la femme est enfin dévoilé.
     
     
      
      
    Entre le côté voyeur du personnage (qui se retrouve obligé d'intervenir uniquement lorsque l'objet du désir est en train de se noyer), le fait qu'elle soit une femme mariée (et donc par définition inaccessible), et la fixation à la mort de la femme aimée, fixation qui se solde par le besoin de voir une autre vêtue de la même façon que l'être disparu (et là encore faisant appel au voyeurisme), tout le film gravite autour du sexe, et en particulier du sexe non assouvi ou impossible (même lorsqu'il passe enfin à l'acte, c'est avec une femme mariée, ce qui se solde sur une aventure sans lendemain, symbolisée d'ailleurs par la mort de la femme). Même lorsqu'il retrouve enfin la femme qu'il aime, et qu'il arrive enfin à avoir et une relation libéré de toute contrainte, à savoir un mari gênant et un problème d'érection (symbolisé par sa victoire sur son vertige lors de la scène finale du film), sa chère et tendre ne peut assouvir son envie (pour une raison évidente que seuls ceux qui ont vu le film pourront appréhender).

     

    un James Stewart ayant vaincu son problème d'érection dans Sueurs froides



    Thématiquement, sueurs froides est un pur film du maître, et plus particulièrement son côté étude de la folie (tout comme deux de ses films les plus réussis, la maison du docteur Edwardes et Pas de printemps pour Marnie). Même si dans le présent film le suspens et le machiavélisme prennent au final le dessus sur la psychologie.
     
    Techniquement, le film aussi est on ne peut plus typique du cinéaste. Mais chez Hitchcock typique ne veut pas dire classique, bien au contraire. L'un des points forts du maître a été, tout au long de sa carrière, de toujours chercher à réinventer la ou les techniques de filmage. Quelques exemples? Le lien étroit entre musique et images dans l'homme qui en savait trop (1934), ainsi que dans son remake américain (1956), la folie et les rêves dans la maison du docteur Edwardes (1945), le plan séquence dans la corde (1948) ,la 3D dans Le crime était presque parfait (1954), l'unité de lieu dans Fenêtre sur cour (1954), la douche dans Psychose (1960). Mais rares sont les innovations à avoir autant marqués le cinéma que la fameuse séquence du vertige de James Stewart.
      
    Cette technique, qu'Alfred Hitchcock avait déjà voulu essayer sur Rebecca (mais à l'époque, les moyens techniques ne permettaient pas de rendre de façon convaincante cette nouvelle technique), est un mélange de zoom effectué en même temps qu'un travelling arrière (on appelle maintenant cela un travelling compensé), ce qui a pour conséquence de tordre les distances. D'une efficacité telle qu'après ce film, tous se mirent à copier l'effet, certains, comme Stanley Kubrick, en faisant même une marque de fabrique. Récemment, Peter Jackson utilisa le travelling compensé dans la communauté de l'anneau. Steven Spielberg en fit aussi un usage intelligent dans E.T., et François Truffaut dans Jules et Jim. Pour ne citer que les exemples les plus connus.
     
     
     

    San Fransisco, dans sueurs froides d'Alfred Hitchcock



    Visuellement, le travail effectué sur sueurs froides est encore une fois la preuve non seulement du talent d'Alfred Hitchcock, mais aussi de l'importance qu'il donnait aux détails. Ainsi, par exemple, le costume gris porté par Kim Novak dans le film, qui fut sujet à dispute entre l'actrice et le cinéaste, Kim Novak arguant que le gris ne sied absolument pas aux blondes, a été voulu de cette couleur justement pour cette unique raison, son personnage devant apparaître à ce moment là comme une femme fade, presque transparente, vivant en dehors de la réalité. Tout le contraire de la première rencontre entre son personnage et celui joué par James Stewart, où elle doit cette fois-ci être la quintessence de la femme désirable. Son costume est à ce moment là l'un des plus beaux de l'univers hitchcockien.
     
    Les décors aussi ont une importance capitale dans Sueurs froides, peut-être plus encore que dans les autres films du maître. Entre un San Francisco que le cinéaste jugeait très photogénique, une forêt d'arbres centenaires (et rappelant ainsi le rapport étrange qu'a le personnage de Madeleine avec le temps qui passe), le Golden Gate Bridge qui apparaît comme écrasant (un lieu idéal pour se suicider), les lieus forts ne manquent pas dans ce film.

     

    Mais le site le plus marquant est bien entendu la tour du monastère de San Juan Batista. Tour qui n'existe pas! Elle a en effet été ajoutée en mate painting (Hitchcock a toujours beaucoup aimé le mate painting), le reste étant tourné en studio.

     

    Mais le film ne serait pas ce qu'il est aujourd'hui sans la musique de Bernard Herman, qui, encore une fois, transcende l'univers de son cinéaste fétiche. Le compositeur livre avec la partition de sueurs froides l'une des plus réussies de sa carrière (Terry Gilliam, dans l'armé des douze singes, reprendra un bout du score de sueurs froides en hommage au talentueux compositeur). Bernard Herman, pour recréer l'ambiance d'amour impossible et maudit, s'est ouvertement inspiré du Tristan et Isolde de Wagner, dont le sujet est relativement similaire.

     

     
    Encore une fois le talent des deux hommes a abouti à un chef d'oeuvre, que tous les cinéphiles considèrent comme l'un des meilleurs du maître, et ce malgré l'échec du film au moment de sa sortie. En dehors de la France qui a toujours beaucoup apprécié le cinéaste, et ce dès la début de sa très longue et prolifique carrière.
      
      
      
     
    Partager via Gmail Delicious Pin It

    votre commentaire
  •  

     

     

     

     

    Kim Novak, née Marilyn Pauline Novak (13 février 1933 à Chicago, États-Unis), est une actrice américaine.

    À l'âge de 21 ans, elle arrive à Hollywood et se fait engager par des dirigeants de la Columbia qui voyaient en elle une nouvelle Marilyn Monroe. Le succès s'ouvre à elle dès 1955 avec Picnic, pour lequel elle remporte le Golden Globe Award de la révélation féminine. Elle tourne deux films avec Frank Sinatra: L'Homme au bras d'or en 1955 et La Blonde ou la Rousse en 1957. L'année suivante, Alfred Hitchcock lui offre son plus grand rôle dans Sueurs froides avec James Stewart qu'elle retrouvera la même année pour Adorable voisine. Elle joue aux côtés des plus grands: Kirk Douglas (Liaisons secrètes, 1960), Jack Lemmon et Fred Astaire (L'Inquiétante dame en noir, 1962), Dean Martin (Embrasse-moi, idiot, 1964) ainsi qu'Elizabeth Taylor (Le miroir se brisa, 1980). En 1991, à 58 ans, elle met fin à sa carrière d’actrice.

     

     

     

     
     
     
     

    Jeunesse et début de sa carrière :

    D'ascendance tchèque, elle s'appelait Marilyn Pauline Novak lors de sa naissance à Chicago. Son père était employé du chemin de fer et ex-instituteur, alors que sa mère était aussi une ex-institutrice.

    Après l'obtention de son diplôme du high school américain, elle entame une carrière de mannequin pour une boutique spécialisée dans les vêtements pour adolescents. Par la suite, elle reçoit une bourse d'étude pour une école de mannequins, tout en continuant son métier à temps partiel. Elle a aussi occupé le poste d'opérateur d'ascenseur, de commis en magasin et d'aide-dentiste.

    Après avoir vanté les mérites d'une société spécialisée dans les réfrigérateurs (elle était surnommée « Miss Deepfreeze »), elle s'établit à Los Angeles, tout en continuant son métier de mannequin. En 1954, elle apparaît pour la première fois à l'écran dans le film French Line (The french line) produit par RKO Pictures. Il met en vedette Jane Russell et Gilbert Roland. Le jeu de Novak, une pose dans un escalier, n'est pas mentionné.

     

     

     

     

     

    Carrière cinématographique :

    Par contre, un agent de recrutement pour Columbia Pictures l'a remarquée et lui fait faire un essai devant la caméra. À ce moment, le responsable de studio Harry Cohn souhaitait remplacer la star de la compagnie Rita Hayworth. Novak est engagée pour une période de six mois. Columbia, du même souffle, souhaite une actrice qui fera compétition à Marilyn Monroe, toutes les deux étant blondes et plantureuses. Le studio lui demande de changer son nom de scène et propose Kit Marlowe. Elle insiste pour conserver son nom de famille. Les deux parties s'entendront pour Kim Novak.

     

    Cohn lui intime de perdre du poids, tout comme de porter un soutien-gorge. Elle suit des cours d'art dramatique, qu'elle paie de sa poche. Son premier rôle est celui de Lona McLane dans Pushover, donnant la réplique à Fred MacMurray et Philip Carey. Bien que son rôle ne soit pas le meilleur, des critiques et des spectateurs sont éblouis par sa beauté. Elle vient de créer un cercle d'admirateurs.

    Par la suite, elle joue une femme fatale dans Phffft!, donnant la réplique à Judy Holliday, Jack Lemmon et Jack Carson. Les critiques sont bonnes. De plus en plus de personnes veulent voir cette nouvelle vedette du grand écran. Ses admirateurs lui font parvenir de nombreux courriers. S'ensuivra pour elle une suite de films à succès.

    Après son rôle de Madge Owens dans Picnic (1955), où elle donne la réplique à William Holden, Novak gagne un prix Golden Globe pour l'actrice la plus prometteuse. Elle est aussi mise en nomination par le BAFTA britannique en tant que meilleure actrice étrangère.

    En 1955, prêtée à United Artists, elle joue Molly dans L'Homme au bras d'or (1955) avec Frank Sinatra et Eleanor Parker. Ce film remporte un grand succès. Elle donnera aussi la réplique à Sinatra dans La Blonde ou la rousse (1957), mettant aussi en vedette Rita Hayworth.

    Sa popularité est suffisamment importante pour qu'elle fasse la page couverture du magazine Time, édition du 29 juillet 1957. Cette même année, elle fait la grève, protestant contre son salaire hebdomadaire de 1 250 USD.

     

     

     

     

     

     

     
     
     
     
     
     

    En 1958, Novak joue le double rôle de Madeleine Elster et Judy Barton dans le suspense Sueurs froides réalisé par Alfred Hitchcock. Dans ce film, un détective privé souffrant de vertige, joué par James Stewart, KIM NOVAKest engagé pour suivre la femme d'un ami, Elster (Novak). Il tombe amoureux d'elle, et est témoin de son suicide. Plus tard, il la reconnaît en la personne de Barton (Novak), laquelle a maintenant les cheveux bruns. Il découvrira qu'il est un pion dans une machination meurtrière.

     

     

    Tout de suite après, elle est Gil Holroyd dans Adorable voisine (1958), donnant la réplique à James Stewart et Jack Lemmon dans cette comédie à propos d'une sorcière des temps modernes. Ce film est un flop au box-office.

     

    Carrière cinématographique des années 60 aux années 80 :

     

    Au début des années 1960, sa carrière est sur la pente descendante. Elle joue une vulgaire serveuse, Mildred Rogers, dans le remake L'Ange pervers (1964), basé sur un drame de Somerset Maugham. Elle donne la réplique à Laurence Harvey et Robert Morley, et reçoit de bonnes critiques. Dans le film de Billy Wilder, Embrasse-moi, idiot (1964), elle démontre un bon sens de l'humour. Dean Martin joue avec elle, mais le film est encore un flop.

    Après avoir tenu le rôle titre dans les Aventures amoureuses de Moll Flanders (1965), où elle donne la réplique à Richard Johnson et Angela Lansbury, elle prend une pause prolongée d'Hollywood.

    Elle a fait un retour dans le rôle d'une jeune actrice, Elsa Brinkmann, et d'une super-vedette de l'écran assassinée, Lylah Clare, dans Le Démon des femmes (1968) du directeur Robert Aldrich. Elle donne la réplique à Peter Finch et Ernest Borgnine. Le film, produit par MGM, est un autre flop.

     

     

     

    Après le rôle d'une faussaire, sœur Lyda Kebanov, dans The Great Bank Robbery (1969), où elle donne la réplique à Zero Mostel, Clint Walker et Claude Akins, elle fait une pause de quatre ans. Elle joue le rôle, mineur d'Auriol Pageant dans la comédie d'horreur Tales That Witness Madness (1973). En 1979, elle joue Helga dans Just a Gigolo, mettant en vedette David Bowie. Elle joue Lola Brewster dans le suspense policier Le Miroir se brisa d'Agatha Christie (1980). Elle donne la réplique à Angela Lansbury, Geraldine Chaplin, Tony Curtis, Edward Fox, Rock Hudson et Elizabeth Taylor. Taylor et Novak, rivales à l'écran, se donnent des répliques mordantes. Lors d'une pause, Novak s'exclame : « Je pourrais manger une pellicule Kodak et vomir une meilleure photo! »KIM NOVAK

    Au cours des années, elle a aussi fait des apparitions à la télévision. Elle est la vedette, une showgirl vieillissante, d'un film pour la télévision : The Third Girl From the Left (1973); elle joue Eve dans Satan's Triangle (1975); elle est Billie Farnsworth dans Malibu (1983); elle a le rôle de Rosa dans la série télévisée Alfred Hitchcock présente (1985); Finalement, elle s'est jointe à la distribution régulière du feuilleton télévisé Falcon Crest et est Kit Marlowe pendant la saison 1986 à 1987.

    En 1991, Kim Novak stoppe sa carrière après avoir tourné dans le suspense Liebestraum, produit par MGM.

    Fichier:611px-Kim Novak.jpeg

    Divers :

    Pour sa contribution au 7e art, elle a une étoile sur le Walk of Fame d'Hollywood, au 6336, Hollywood Boulevard.

    Sa maison située à Eagle Point en Oregon a été la proie des flammes le 24 juillet 2000. Les pompiers n'ont pu éteindre le feu assez rapidement pour sauver différents manuscrits, incluant des scénarios de Sueurs froides et de Picnic. Elle a aussi perdu son ordinateur, lequel contenait son autobiographie tant attendue.

    Elle a été mariée à l'acteur britannique Richard Johnson (du 15 mars 1965 au 23 avril 1966). Son deuxième mari est un vétérinaire, le Dr. Robert Malloy (du 12 mars 1976 à aujourd'hui). Elle a eu une relation avec Sammy Davis, Jr. qui a fait beaucoup de bruit.

    Pour une scène de Picnic, où elle doit pleurer, elle a demandé au réalisateur de la pincer, car elle affirmait ne pouvoir pleurer que si elle a mal.

    Elle a refusé les premiers rôles dans Diamants sur canapé (1961) et L'Arnaqueur (1961).

     
     
     
     

     

     

     

     

     

     

     
     
    Filmographie :
     
     
     
     
    Fichier:Kim Novak-Pal Joey 3.jpg
     
     
     
     
     
     
    Kim Novak
    Kim Novak
    Kim Novak
    Kim Novak
    Kim Novak
    Kim Novak
    Kim Novak
    Kim Novak
    Kim Novak
    Kim Novak
    Kim Novak
    Kim Novak
    Kim Novak
    Kim Novak
    Kim Novak
    Kim Novak
    Kim Novak
    Kim Novak
    Kim Novak
    Kim Novak
    Kim Novak
    Kim Novak
    Kim Novak
    Kim Novak
    Kim Novak
    Kim Novak
    Kim Novak
    Kim Novak
    Kim Novak
    Kim Novak
    Kim Novak
    Kim Novak
    Kim Novak
    Kim Novak
    Kim Novak
    Kim Novak
    Kim Novak
    Kim Novak
     
    Partager via Gmail Delicious Pin It

    votre commentaire
  •  

     

    L’Atlantide (G. W. Pabst, 1932)

     

     

     

     

     

     

    Brigitte Helm signed postcard.  via

     

     Poster for L’Atlantide (Georg Wilhelm Pabst, 1932)

     

     

     

     

    Partager via Gmail Delicious Pin It

    votre commentaire
  •  

     

    Biographie

    Louis Delluc
    Après des études classiques, Louis Delluc se dirige vers le journalisme. Il écrit beaucoup : critiques de spectacles, poèmes, romans. Il est très critique envers le cinéma de l'époque : des films d'art, des actualités, des films légers.
    Pendant la guerre, il épouse Eve Francis, muse et interprète de Paul Claudel : elle lui fait découvrir le cinéma américain.
    A partir de 1917, Delluc se lance dans la critique cinématographique, écrit de très nombreux articles et notes, invente le mot cinéaste. Avec son ami d'enfance Léon Moussinac, il a été l'un parmi les premiers théoriciens et critiques indépendants en France.
    En cinq ans il va faire preuve d'une activité débordante pour éditer "Le Journal du Ciné-club, Cinéa", créer les ciné-clubs et surtout pour réaliser sept films, dont deux ont marqué l'histoire du cinéma français : La Femme de nulle part et Fièvre.
    Partisan du décor naturel, il supprime les gesticulations et les péripéties. et est l'initiateur de l'avant-garde qui va marquer le cinéma des années vingt, jusqu'au parlant (Abel Gance, Germaine Dulac, Marcel L'Herbier, Jean Epstein, René Clair).
    En 1924, il tourne son dernier film, L'Inondation, dans la vallée du Rhône. Dans des conditions climatiques très mauvaises, Louis Delluc y contracte une terrible pneumonie. Il y succombe en quelques semaines, à l'âge de trente-trois ans.



    "Prix Louis-Delluc"
    1937 : Les Bas-fonds de Jean Renoir
    1938 : Le Puritain de Jeff Musso
    1939 : Quai des brumes de Marcel Carné
    1940 à 1944 : non attribué
    1945 : Espoir d'André Malraux
    1946 : La Belle et la bête de Jean Cocteau
    1947 : Paris 1900 de Nicole Védrès
    1948 : Les Casse-pieds de Jean Dréville
    1949 : Rendez-vous de juillet de Jacques Becker
    1950 : Journal d'un curé de campagne de Robert Bresson
    1951 : non attribué
    1952 : Le Rideau cramoisi d'Alexandre Astruc
    1953 : Les Vacances de M. Hulot de Jacques Tati
    1954 : Les Diaboliques d'Henri-Georges Clouzot
    1955 : Les Grandes manœuvres de René Clair
    1956 : Le Ballon rouge d'Albert Lamorisse
    1957 : Ascenseur pour l'échafaud de Louis Malle
    1958 : Moi, un noir de Jean Rouch
    1959 : On n'enterre pas le dimanche de Michel Drach
    1960 : Une Aussi longue absence de Henri Colpi
    1961 : Un Cœur gros comme ça de François Reichenbach
    1962 : L'Immortelle d'Alain Robbe-Grillet & Le Soupirant de Pierre Etaix
    1963 : Les Parapluies de Cherbourg de Jacques Demy
    1964 : Le Bonheur d'Agnès Varda
    1965 : La Vie de château de Jean-Paul Rappeneau
    1966 : La Guerre est finie d'Alain Resnais
    1967 : Benjamin de Michel Deville
    1968 : Baisers volés de François Truffaut
    1969 : Les Choses de la vie de Claude Sautet
    1970 : Le Genou de Claire d'Eric Rohmer
    1971 : Rendez-vous à Bray d'André Delvaux
    1972 : Etat de siège de Costa-Gavras
    1973 : L'Horloger de Saint-Paul de Bertrand Tavernier
    1974 : La Gifle de Claude Pinoteau
    1975 : Cousin, cousine de Jean-Charles Tacchella
    1976 : Le Juge Fayard, dit le shérif d'Yves Boisset
    1977 : Diabolo menthe de Diane Kurys
    1979 : Le Roi et l'oiseau de Paul Grimault
    1980 : Un Etrange voyage d'Alain Cavalier
    1981 : Une Etrange affaire de Pierre Granier-Deferre
    1982 : Danton d'Andrzej Wajda
    1983 : A nos amours de Maurice Pialat
    1984 : La Diagonale du fou de Richard Dembo
    1985 : L'Effrontée de Claude Miller
    1986 : Mauvais sang de Léos Carax
    1987 : Soigne ta droite de Jean-Luc Godard & Au revoir les enfants de Louis Malle
    1988 : La Lectrice de Michel Deville
    1989 : Un Monde sans pitié d'Eric Rochant
    1990 : Le Petit Criminel de Jacques Doillon & Le Mari de la coiffeuse de Patrice Leconte
    1991 : Tous les matins du monde d'Alain Corneau
    1992 : Le Petit prince a dit de Christine Pascal
    1993 : Smoking/No Smoking d'Alain Resnais
    1994 : Les Roseaux sauvages d'André Téchiné
    1995 : Nelly & Monsieur Arnaud de Claude Sautet
    1996 : Y aura-t-il de la neige à Noël ? de Sandrine Veysset
    1997 : On connaît la chanson d'Alain Resnais & Marius et Jeannette de Robert Guédiguian
    1998 : L'Ennui de Cédric Kahn
    1999 : Adieu, plancher des vaches ! de Otar Iosseliani
    2000 : Merci pour le chocolat de Claude Chabrol
    2001 : Intimité de Patrice Chéreau
    2002 : Etre et avoir de Nicolas Philibert
    2003 : la trilogie Un Couple épatant/Cavale/Après la vie de Lucas Belvaux & Les Sentiments de Noémie Lvovsky
    2004 : Rois et reine d'Arnaud Desplechin
    2005 : Les Amants réguliers de Philippe Garrel
    2006 : Lady Chatterley de Pascale Ferran
    2007 : La Graine et le mulet d'Abdellatif Kechiche
    2008 : Profils paysans: la vie moderne de Raymond Depardon
    2009 : Un Prophète de Jacques Audiard
    2010 : Mistérios de Lisboa de Raúl Ruiz
    2011 : Le Havre d'Aki Kaurismäki

    Galerie de photos

      

      

    sources

    http://dvdtoile.com/Filmographie.php?id=13487

      

      

      

    Partager via Gmail Delicious Pin It

    votre commentaire
  •  

     

     

     

     

     

    Raimu, avec Harry Baur était l'un des monstres sacrés du théâtre français

    et le cinéma en 30 ans.

        

    Son vrai nom était Jules César Auguste Muraire et il est né à Toulon le 18 Décembre 1883, le fils du tisserand Joseph Marie Antoine Mucius Scaevola Muraire et Élisabeth Gouzian. Comme un enfant, Jules Auguste était très heureux de jouer les héros, dont les aventures de sa mère lui a dit, se transformant en mousquetaire, roi des pirates ou quelques pièces d'or de faux et de morceaux de rideaux déchirés.

     

     

      

    Comme le garçon n'aimait pas étudier, son père a décidé qu'il allait travailler dans son atelier. Mais Jules ne veut pas devenir un tisserand. Il savait très bien ce que je voulais faire dans la vie. Il voulait être Mayol, c'est à dire, Félix Mayol, le célèbre chansonnier, son compatriote. Cependant, un détail l'inquiétait. Félix Mayol avait un atout: une voix merveilleuse. Ce n'était pas le cas. Mais il savait comment remédier à cet inconvénient: il serait le chanteur comique.

    Il ya quelques mois Polin, Polin grande, est arrivé à Toulon, pour faire un gala de présentation exceptionnelle. Le Muraire ne pouvais pas perdre l'événement. La famille entière a assisté: Papa, Maman, Valentin (le frère de Jules), Jules. Ce fut une soirée inoubliable!

    Polin était alors la plus grande star du music-hall et la chanson française, spécialisée dans le genre comique troupier , c'est à dire, un comédien-chanteur vêtu comme un rookie dans la comédie évoquant le jour de la caserne. Au Casino de Toulon, Polin, «dans la chair», et a chanté ses plus grands succès, terminant la séance, le public applaudit son idole debout plus de dix minutes. Jules n'oublierai jamais ce spectacle. Sa décision a été prise. Il a suivi la carrière de Mayol, en imitant Polin.

     

     

     

    Jules a commencé son itinéraire comique troupier exhibant devant les bistrots et tavernes subúrdios publics dans la ville et ses environs, jusqu'à ce qu'il soit employé par le Casino de Toulon, à l'occasion d'adopter le pseudonyme de Raimut (avec un t).

    En Janvier 1909, le jeune Jules Muraire, plus que jamais prêt à faire une carrière sur scène, allez à Marseille, où il y avait une quarantaine d'établissements de spectacles consacrés à des spectacles de vaudeville et de la chanson, y compris l'Alhambra. Pour faire face à cette nouvelle phase de son pseudonyme de carrière panoramique Jules changé, se faisant appeler Rallum. Mais pas Rallum débuté bien dans l'Alhambra et le propriétaire de la salle, Paulus (qui avait été une idole du public dans les années 1880 à 1890), désolé pour le garçon, lui a pris comme un point, cette scène auxiliaires, hors de la vue du public , les joueurs rappelant va tranquillement leurs lignes respectives.

      

     

      

      

    Un jour, l'occasion de faire un retour en tant qu'acteur est venue quand il, par la force des circonstances, a dû remplacer l'acteur principal de la société, Fortune Aîné. Le public a applaudi avec enthousiasme Rallum et il était heureux d'apprendre qu'il avait choisi la bonne profession.

    À ce stade, le destin est intervenu. Son père, accro au jeu, est mort enchaîné avec la dette. Tous leurs biens ont été hypothéqués et, sous la pression des créanciers, ont dû être vendus. Son frère Valentin a déclaré que son entreprise est allée de mal en pis et il ne pouvait s'empêcher de la mère. Jules qui a dû s'occuper d'elle. Le jeune homme travaillait comme courtier et comme son frère l'avait fait, s'est imposé comme une boutique de marchand de sel à Marseille.

    Jules Muraire, vendeur, ne voulait pas entendre parler de l'art, mais souvent à la fin de la journée, aurait un verre au Petit Noailles, où ils rencontrent les artistes. Un jour, il a été envoyé à une participation à un spectacle de charité. Ses amis ont insisté et il a accepté. Jules chante quatre chansons et a été un triomphe. Décidément, il ne pouvait pas vivre sans ce sentiment, sans que l'émotion.

     

     

      

      

    Le propriétaire du Palais de Cristal est venu en coulisses pour offrir un contrat. Partie après partie à son talent et il dit une fois de changer le surnom de Raimu (sans T). Son succès est énorme, sa renommée grandit. Ils parlent de lui dans toute la région. Un jour, le fameux Félix Mayol va au Palais de Cristal pour le saluer et se termine par l'utiliser sur votre propre théâtre à Paris du Concert Mayol. Jules débuts en 1910.

    L'année suivante, Raimu est déjà dans la principale salle de musique à Paris, La Cigale Gaston Flateau. L'acteur formidable, la gloire du théâtre français, Lucien Guitry, assistera à l'exposition. Guitry Raimu applaudit longue et laisse un message dans sa loge, l'organisation pour répondre au théâtre, Sarah Bernhardt, où il a présenté. La première question qui fait Raimu Guitry: «Je me demande, monsieur Raimu, ce que vous faites dans la salle de musique ? ". Réponse Raimu: «Mais, monsieur ... Maître. Que voulez-vous que je fasse? ". Guitry dit: «Le théâtre, mon cher. Le théâtre. Vous devez représenter le théâtre .... "

     

     

      

    En automne, les Folies-Bergère "vole" Raimu La Cigale, en doublant son salaire. A trente ans, avait Raimu avenir devant. Mais seulement jusqu'à l'été. Le 2 août 1914, la France déclare la guerre à l'Allemagne et l'Autriche-Hongrie. En tant que soldat de deuxième classe, qui fait partie Raimu à Orange afin de rejoindre son régiment. En Mars 1915, il a été renvoyé de l'armée pour cause de maladie.

    De retour à Paris, l'artiste poursuit sa carrière alternant comédies revues de théâtre (chasse VG Monsieur Georges Feydeau;. Plus ça change, avec sa maîtresse, la belle Spinelly; Faisons un rêve de Sacha Guitry, L ' Cocotte de l'Ecole des Armont et Gerbidon, un succès retentissant, Le Roi et de Flers Caillavet, Edith de Nantes Yves Mirande, d'Alphonse Daudet L'Arlésienne, Bonjour Paris! soutenus par le célèbre Mistinguett) jusqu'à ce qu'il y avait sa rencontre avec Marcel Marius Pagnol dans et comme une conséquence de la réussite de ce spectacle, son introduction dans les talkies.

      

      

     

     

     

    Raimu, qui avait participé (comme Rallum) dans sept films muets entre 1912 et 1917, a fait 46 films sonores, dont 22 que j'ai vu. Je ne sais pas: Blanc et le Noir / 1931, Mam'zelle Nitouche / 1931, La Chocolatière Petit / 1932, Charlemagne / 1933, J'Ai UNE Idée / 1934, Minuit, Place Pigalle / 1934, L'Ecole des Cocotte / 1935, Le Secret de Polichinelle / 1936, Les Rois aiment aussi / Le Roi / 1936, Les Jumeaux de Brighton / 1936; Rien à déclarer / Vous n'avez rien à déclarer? / 1937, A Casta Susanna / La Chaste Suzanne / 1937, Les Rois du Sport / 1937, Le Héros de la Marne / 1938, Farra Nuit / Nuit de Coco / 1939, monsieur Brotonneau / 1939, Addicted / Derniere Jeunesse / 1939, L'homme qui cherche la Vérité / 1940, L'Arlésienne / 1942, Le bienfaiteur / 1942, Les Petits Riens / 1942, du Paradis Les Gueux / 1946, L'éternel mari / L'Homme au Chapeau Rond / 1946.

     

     

      

    Parmi les Raimu films vous le savez, je vais mettre en évidence quelques-uns que j'aime beaucoup, à commencer par Marius , le premier exemplaire de la trilogie Marius, Fanny-César , qui a révélé au monde de Pagnol avec sa simple humanité et de chaleur, de sa Marseille le folklore, la taxe afficher le texte et les acteurs merveilleux.

    Dans le vieux port de Marseille, le Bar de la Marine est maintenu par César (Raimu), un bon gars, mais avec la colère pittoresque, vivant là avec son fils (Pierre Fresnay) Marius. Honorine (Alida Rouffe), voisin et commerçant, qui a une fille, Fanny (Orane Demazis), en amour avec Marius. Mais le gars a juste le rêve comme la mer et les grands voiliers qui va vous emmener dans des endroits lointains. Panisse (Fernand Charpin), un veuf et riche, quoique beaucoup plus âgés que Fanny, veut l'épouser. Fanny devient la maîtresse de Marius, mais l'amertume qu'il constate, contrecarré dans ses plans d'évasion, et lui demande instamment de s'engager comme marin sur un navire qui s'en va.

    Comme l'a noté Jacques Siclier, le film met en jeu des situations et des sentiments que nous pourrions décrire comme mélodramatique, si Pagnol n'a pas eu l'art de les humaniser, de les rendre naturelles. Dans les films de ce cinéaste raconte que la vérité et l'interprétation des acteurs humains. La scène dans laquelle Raimu tente de tricher aux cartes, disant à son partenaire »vous briser mon cœur», n'est qu'un des moments plusieurs anthologies du spectacle, filmé en extérieur très photogénique.

     

      

     

      

      

    Marius / 1931 et Fanny / 1932 respectivement, ont été réalisées par Marc Allégret et Alexander Korda, mais complété par Pagnol lui-même César / 1936 à «Trilogie Marseillaise», comédies imprégnée de beaucoup de chaleur, qui a assuré la gloire de son auteur et leurs interprètes (Raimu-César, Pierre Fresnay-Marius, Fanny-Demazis Orane, Fernand Charpin-Panisse).

      

    Un autre film préféré est La Femme du boulanger / La Femme du Boulanger / 1938. Aimable Castanet (Raimu), le nouveau boulanger dans le village de Sainte-Cécile, en Provence, n'a pas de rival pour faire un bon pain blanc. Sa femme (Ginette Leclerc) Aurélie, s'échappe avec Dominique (Charles Moulin), le berger du marquis de Monell (Fernand Charpin). Le malheur Baker abord amuse la communauté, mais Aimable n'a plus la force de travailler. Il s'enivre, sort du four et que vous voulez pour se pendre. Les villageois alors organisé pour ramener l'Aurélie infidèle.

      

     

      

    Ce paysan chronique, si plein de vérité humaine sur les autres films de Pagnol Provence, est une étude précise des réactions que provoque le malheur dans un simple homme de cœur. Le film est également sur la solidarité d'un groupe qui était caché et se manifeste en raison de l'inaction des padeiro.Toda désespoir l'intrigue tourne autour Raimu et il nous donne une de ses meilleures compositions: voir la longue scène d'ivresse il rit, chante en italien, dit des obscénités, des noyades et s'endort en larmes, lyriquement évoquant le parfum des bras de sa femme. Vous vous retrouvez à vouloir pleurer quand Aimable, n'osant pas l'adresse Aurélie en retour de leur vol, exprime sa douleur, abordant le chat, qui ont également fui.

      

     

      

    Dans L'Homme qui a vécu deux vies / L 'Etrange Monsieur Victor / 1938 Jean Grémillon et Les Inconnus dans la maison / 1941 Henri Decoin, Raimu avait une occasion de plus pour offrir aux téléspectateurs deux performances brillantes.

     

     

      

    L'homme qui a vécu deux vies vont à Toulon. Victor Agardanne (Raimu) mène une double vie: celle d'un homme d'affaires honnête et respecté durant la journée, qui la nuit devient chef d'un gang de voleurs. Victime d'une tentative de chantage, Victor tue l'un de ses complices avec un instrument pointu qui appartient à votre voisin, cordonnier Bastien Robineau (Pierre Blanche). Ceci est arrêté et condamné. Sept ans plus tard, Bastien s'échappe de prison et se réfugie dans la maison de Victor, qui propose de l'aider, jusqu'à ce qu'il soit démasqué et arrêté par la police sous les yeux incrédules de tout le quartier.

     

     

      

    L'aspect le plus intéressant de l'histoire est la relation psychologique entre Victor et son voisin M. Bastien. Victor est gras, plus prospère, débonnaire, marié à la belle Madeleine (Madeleine Renaud). Bastien est mince, pauvre, maussade, ridiculisé par une femme insatisfaite, Adrienne (Viviane Romance), qui astuces. Victor commet un crime et de laisser Bastien prendre le blâme. Dès son retour, Bastien est recueilli et caché par Victor et tombe amoureux de sa femme. La personne responsable de son malheur lui apparaît comme leur bienfaiteur est celui qui se sent coupable de le trahir au même endroit que le "juste" marchand lui donna asile. Raimu est magnifique, incarnant le personnage de Victor dans l'ambivalence de la nature humaine.

    Dans l'intrigue de Les Inconnus Plus de Dans la n avocat Hector Loursat (Raimu) est devenu un alcoolique après que sa femme l'a quitté pendant dix-huit ans, le laissant seul avec une fille, Nicole (Juliette Faber), dont il n'a jamais occupé . Un jour, après avoir entendu un coup, il trouve un cadavre dans sa maison. Pendant l'enquête, apprend que Nicole Loursat promenades avec un groupe de gars qui, pour conjurer l'ennui, avait fondé un «club de vols." Emile Manu (André Reybaz), le petit ami de Nicole, est chargé d'assassiner parce que la victime était un bandit, qui extorqué de l'argent au groupe. Loursat de sa léthargie habituelle, et Emile est de défendre au cours du procès, le processus d'une société.

     

     

      

    La première partie du film évoque l'atmosphère de la petite ville de caractère existants et les personnages. La seconde est consacrée au rôle d'un avocat alcoolique et décadent, jusque-là confinée à ses souvenirs et son amertume. Il n'a pas perdu de sa clarté et l'utilise pour défendre un jeune homme accusé d'assassiner. Raimu, regarde ivre, est presque endormi dans la cour, où les témoins opprimer son client. Enfin il se réveille et explose, disant quelques vérités dures à être digérée par les bourgeois provinciaux, qui écoutent avec admiration. Son long discours - avec cette voix tonitruante indubitable - le grand acteur offert la chance de montrer son extraordinaire talent.

     

     

      

    Raimu était, avant tout, un acteur instinctif et son immense popularité s'explique certainement par le fait que, grâce à sa personnalité désormais bonachã parfois colérique, chaque individu est facilement identifié avec lui. René Clair, qui l'admirait et vint l'inviter à travailler sur Le silence est d'or / Le Silence d'Est ou d' / 1947, voyaient en lui «une force vivante, que les pires journaux ne pouvaient pas détruire."

     

     

     

    Raimu caractères autres que moi et pas représenté hors de la mémoire sont les suivants: le capitaine de Hurluret Les Gaietés de l'Esquadron , l'escroc dans Gédéon Tafard Théodore et Cie /

    1933, l'escroc dans Gédéon Tafard Ces Messieurs de la Santé /

    1933, le Buck chasseur de lions et un menteur dans Tartarin de Tarascon, Tartarin /

    1934, le mari cocu dans Rêvons / Faisons une Rêve

    1935; Samplan de Gaspard de Besse /

    1935, le riche industriel de Marseille, qui a acheté la dernière perle de la couronne de perles / Les Perles de la Couronnne /

    1937, le professeur de gym dans Le Fauteuil 47 /

    1937, le jury Camille Morestan de Femme Fatale / Gribouille /

    1937, le maire François Patusset, qui se marie dans une Baile Carnet de / Un carnet de Bal / 1937; Legendre dans les nouveaux riches / Les Nouveaux Riches /

    1938; Pascal Amoretti dans La Fille du Puisatier /

    1941, le Père Bolen dans Le Duel /

    1939, la Cure des Baux de Parade en septembre Nuits /

    1941; professeur de musique ancienne qui devient un mendiant dans Monsieur La Souris, Hyacinthe, l'ancien soldat de l'armée de Napoléon connu comme Chabert dans La Trahison Grande /

     

      

    Le colonel Chabert / 1942; oncle Hector en France éternelle / Untel père et fils / 1945.

     

     

      

    À la fin de Novembre 1937, Raimu est décerné la Légion d'honneur. Il était rare pour un acteur à recevoir cette récompense. Jusqu'à cette date, seuls trois ont été honorés: Cécile Sorel, Le Bargy et Drane (pour son dévouement aux causes humanitaires). Raimu était quatrième.

     

     

    En 1943, Raimu, parrainé par Marie Bell, se joint à la Comédie-Française, le point culminant de sa carrière, et joue, entre autres, des morceaux classiques, Le Bourgeois gentilhomme et Le Malade Imaginaire de Molière. Mais ne vous détournez pas de caméras.

     

     

      

      

    Le grand acteur fait ses adieux aux fans de film seulement en 1946 et décédé le 20 Décembre de la même année, à Neuilly-sur-Seine, à 63 ans (par coïncidence, le même âge qui sont morts Harry Baur), en raison d'une crise cardiaque causée par une dose d'anesthésie, il ne pouvait pas tenir debout après une opération chirurgicale bénigne à la jambe, qui s'est tenue en raison d'un accident d'automobile.

     

     

     

    Sa femme et sa fille Esther, Paulette, organisé ses funérailles, qui a été suivie par des milliers de personnes... du jamais vu ! . A cette occasion, Marcel Pagnol a dit: "Vous ne pouvez pas faire un discours sur la tombe d'un père, un frère ou un fils. Vous étiez tous trois à la fois: je ne parlerai pas sur sa tombe ".

      

     

      

      

    Je vais finir cet article, en jouant le texte final de l'excellent livre de Raymond Castans, L'Impossible Monsieur Raimu (Fallois, 1999), dont nous extrayons beaucoup d'informations.

    Durant la semaine qui suit l'enterrement de son ami Marcel Pagnol est recherchée par une grande américaine, il est dit: «Je viens des États-Unis et que vous voulez connaître l'adresse de l'acteur Rai-Miou. J'ai vu plusieurs fois le film La Femme du Boulanger et je voudrais avoir l'honneur de le saluer.

    Il lui répond - cela ne va pas être possible. Il est mort la semaine dernière. "

      

      

    À ces mots, le visage du visiteur était triste et il a été profondément ému:

    «. Je ne peux pas croire qu'il murmurait"

      

    Pagnol lui raconte ce qui s'est passé. L'inconnu a voulu tout savoir.

      

    Enfin, il se lève, cherche une image-Raimu longamenta photographique et dit alors à Pagnol:

    «C'est un grand malheur pour notre art, dit-il, était le plus grand acteur dans le monde."

    En ce moment, le visiteur se rend compte que Pagnol ne l'a pas reconnu.

    Puis il le regarde:

    "Je suis Orson Welles."

     

     

    sources - Le Cinéma Français

    avec son Autorisation

      

      

      

     

    Partager via Gmail Delicious Pin It

    votre commentaire
  •  

      

    Pour apprécier cette vidéo, cliquer sur le logo central de  Mixpod

    - colonne de droite, en bas, le fond musical du blog sera supprimé

      

     

     

     

     

    Julien CARETTE
    23/12/1897 - 20/07/1966





    Biographie :

    Né le 23 décembre 1897 à Paris, dans le XVIIe, Julien Carette eut une jeunesse contrariée par une série d'échecs. Malicieux, gouailleur, œil de braise : Carette n'a jamais laissé indifférent les spectateurs et les réalisateurs. Réformé pour faiblesse de constitution, il suivit les cours des Beaux-Arts tout en occupant des emplois aussi modestes que divers dans les théâtres parisiens: accessoiriste, machiniste, souffleur. Recalé au concours d'entrée au Conservatoire, il fit quand même ses débuts à l'Odéon dans des emplois de jeune premier. Flanqué à la porte pour avoir réclamé avec insistance les six cents francs mensuels auxquels il avait droit, il fut engagé presque aussitôt par Jacques Copeau au Vieux-Colombier, où il fit ses véritables premières armes.

    "J'ai débuté au cinéma alors qu'il était encore muet : je faisais de la figuration à quinze francs le cachet. Mon premier rôle fut celui de l'assassin de François-Ferdinand. J'ai tué l'archiduc avec un revolver qui faisait un nuage de farine (pas encore de détonation c'était muet). J'ai touché cent francs.., mais je me suis fait casser la figure par la foule, à la sortie de la première, et déchirer la redingote louée pour laquelle j'avais versé quatre-vingts francs de caution.
    Le crime ne paie pas...".

    Après un premier rôle dans un film, celui de Gavrilo Princip (l'assassin de l'Archiduc François-Ferdinand), Julien Carette fait ses premières armes dans des films mineurs du cinéma muet. L'avènement du parlant révèle un accent parisien bien trempé. En 1931, on le voit dans L'Amour à l'américaine, de Claude Heymann, et dans Attaque nocturne, de Marc Allégret. Les frères Prévert lui donnent sa chance avec un rôle en vue dans L'Affaire est dans le sac. Entre 1932 et 1937, il joue dans une trentaine de films. Son phrasé reconnaissable entre tous, sa bonne humeur communicative, ses mimiques et ses réparties assurent sa forte popularité auprès du public.

      

    Jean Renoir lui offre alors des rôles à sa mesure. Le voilà à nouveau en titi parisien dans La Grande illusion (1937), en volontaire dans La Marseillaise, en Pécqueux, le chauffeur du mécanicien Lantier dans La Bête humaine (1938), et en Marceau, le braconnier magnifique, qui se joue du garde-chasse Schumacher, dans La Règle du jeu (1939). En 1943, c'est Pierre Prévert qui lui confie le rôle principal dans Adieu Léonard, puis dans Bonsoir Mesdames, Bonsoir Messieurs, sur des dialogues de Robert Desnos.

    A partir de 1942, il devient le comédien fétiche de Claude Autant-Lara. Dans Lettres d'amour (1942), il apparaît en maître à danser trépidant et diabolique. Dans Occupe-toi d'Amélie (1949), Autant-Lara exploite sa veine comique. Dans L'Auberge rouge (1951), aux côtés de Fernandel et Françoise Rosay, il campe avec conviction l'inquiétant patron assassin de l'auberge de Peyrebeille. Dans La Jument verte, il incarne le maire mourant.

    Sa longue carrière (il a tourné dans plus d'une centaine de films) est aussi associée à d'autres grands réalisateurs français : Henri Decoin, Marcel Carné, Yves Allégret, Jean Grémillon, Sacha Guitry, Henri Verneuil, Georges Lampin, André Cayatte... Il y joue des seconds rôles qui sauvent souvent les films moyens où il apparaît. En 1964, il tourne dans son dernier film, Les Aventures de Salavin, (Pierre Granier-Deferre).

     

      

    Le théâtre lui a permis de servir les auteurs de boulevard (Le greluchon délicat, Le roi masqué, Liberté provisoire), mais aussi Henry Bernstein, Jacques Deval, les opérettes d'André Messager et d'Oberfeld.

    Cet acteur si personnel et si brillant, si familier aussi, eut une triste fin. Atteint par l’arthrose et devenu presque impotent, cloué dans un fauteuil, le feu de sa cigarette se communiqua à ses vêtements. Il mourut ainsi, brûlé, le 20 juillet 1966, dans sa maison, au Vésinet.

     

     




    Filmographie :


    Carette
    , Julien Carette, comédien très actif à son époque (plus de 100 films) et plus connu comme étant un grand second rôle, est bien vieux en 1966. Atteint alors d'arthrose, il prend sa retraite pour la simple et bonne raison qu'il est devenu impotent ne quittant plus sa maison du Vésinet et déjà ça, c'est pas vraiment fun. Mais la façon dont il trépasse laisse songeur... En effet, Carette est un fumeur et il aime porter du nylon... mauvais choix il faut l'avouer et bien sûr ce qui devait arriver arriva. Sa cigarette tombe de sa bouche et enflamme assez vite le nylon. Je vous laisse imaginer l'horreur... enfin bref il meurt brûlé vif ne pouvant rien faire d'autre que faire face à sa mort.

     

     

     


    Julien CARETTE a joué dans :

      1964 - Les Aventures de Salavin
      1963 - La Foire aux cancres
      1961 - Vive Henri IV, Vive l'Amour
      1960 - La Millième fenêtre
    1959 - La Jument verte
      1959 - Pantalaskas
      1958 - Le Joueur
      1958 - Le Miroir à deux faces
    1958 - Archimède le clochard
      1957 - Les Trois font la paire
      1957 - Le Temps des oeufs durs
      1956 - Crime et châtiment
      1956 - Je reviendrai à Kandara
      1956 - Paris Palace Hôtel
      1956 - Pardonnez nos offenses
    1955 - Si Paris nous était conté
      1955 - La Môme Pigalle
    1955 - Rencontre à Paris
      1954 - L'Amour d'une femme
      1954 - Pas de coup dur pour Johnny
      1954 - Sur le banc
      1954 - La Maison du souvenir
      1953 - Le Bon dieu sans confession
      1952 - La Fête à Henriette
      1952 - Agence matrimoniale
      1952 - Au Diable la vertu !
      1952 - Drôle de noce
    1951 - L'Auberge rouge
      1951 - La Maison dans la dune
      1951 - Sans laisser d'adresse
      1951 - Rome Paris Rome
      1950 - Pour l'amour du ciel
      1950 - Les Premières armes
      1949 - La Marie du port
      1949 - Branquignol
      1949 - Amédée
    1949 - Occupe-toi d'Amélie
      1948 - Une si jolie petite plage
      1947 - Le Mannequin assassiné
      1946 - Les Portes de la nuit
      1946 - Histoire de chanter
      1946 - L'Amour autour de la maison
      1945 - Sylvie et le fantôme
      1944 - Le merle blanc
      1943 - Adieu Léonard
      1943 - Service de nuit
      1942 - À la Belle Frégate
      1942 - Monsieur des Lourdines
      1942 - Lettres d'amour
      1942 - La Bonne étoile
      1942 - Fou d'amour
      1941 - Croisières sidérales
      1940 - Parade en 7 nuits
      1940 - Soyez les bienvenus
      1939 - Battement de coeur
      1939 - La Règle du jeu
      1939 - Derrière la façade
      1939 - Le Monde tremblera / La Révolte des vivants
    1939 - Tempête
    1939 - Menaces...
      1939 - Le Paradis des voleurs
      1938 - Entrée des artistes
      1938 - L'Accroche-coeur
    1938 - La Bête humaine
      1938 - Café de Paris
      1938 - Je chante
      1938 - La Route enchantée
      1938 - Le Récif de corail
      1938 - Les Gaités de l'Exposition
      1937 - Gribouille
    1937 - Les Rois du sport
      1937 - 27, rue de la Paix
      1937 - Lumières de Paris
      1937 - La Marseillaise
    1936 - La Grande illusion
      1936 - Marinella
      1936 - La reine des resquilleuses
      1936 - Aventure à Paris
      1935 - Fanfare d'amour
      1935 - Dora Nelson
      1935 - Une nuit de noces
      1935 - L'Heureuse aventure
      1935 - Gangster malgré lui
      1935 - Paris-Camargue
      1935 - Parlez-moi d'amour
      1934 - Ferdinand le noceur
      1934 - Mon Coeur t'appelle
      1934 - Le Greluchon délicat
      1933 - Adieu les beaux jours
      1933 - Baby
      1933 - Je te confie ma femme
      1933 - Moi et l'Impératrice
      1932 - Les Gaîtés de l'escadron
      1932 - L'Affaire est dans le sac
      1931 - Attaque nocturne
      1931 - L'Amour à l'américaine




     

     

     

     

     

    Julien Carette

     

    1897-1966 

     

    Titi parisien, gouailleur, vif, malicieux… et grand « second rôle »…

     

     

     

    Partager via Gmail Delicious Pin It

    votre commentaire
  •  

     

     

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
    GEORGES ROUQUIER, réalisateur et acteur de cinéma.

     

     

     

    Georges ROUQUIER

    est né le 23 juin 1909 à Lunel Viel, dans l'Hérault, d'un père Aveyronnais et d'une mère Languedocienne.
    English Version

    Jusqu'à l'âge de cinq ans sa vie est sans histoire - simplement il se sent un peu seul. Sa mère tient une petite épicerie à Montpellier et a peu de temps à consacrer à son fils. Il en est de même pour son père, très pris par la laiterie qu'il exploite avec un de ses frères à Lunel. Le petit Georges rêve. Un de ses divertissements favoris est le cinéma qu'il a découvert parce qu'il y a une salle tout près de l'épicerie. Il n'a pas beaucoup d'argent à dépenser, aussi prend-il les places les moins chères, celles qui sont situées derrière l'écran. C'est en voyant les films à l'envers que naît en lui la passion du cinéma. 1914. La guerre éclate.

    Son père est appelé sous les drapeaux. Tout s'assombrit autour du petit Georges. Sa mère est triste et pleure souvent. Partout, on entend le mot guerre mais ce mot ne signifie rien pour Georges ROUQUIER. Cependant, il pressent que cela veut dire : malheur.

    En 1915, au mois de février, le père de Georges est tué à Verdun. Il a 33 ans, Georges 6. Tout bascule. Sa mère qui est couverte de dettes doit se séparer de l'épicerie et aller travailler chez les particuliers. Elle décide donc d'envoyer son fils passer quelques mois chez son oncle à Goutrens à la ferme de Farrebique. Georges y fait la connaissance de ses cousins et cousines qui l'accueillent comme un frère. Il y restera six mois. Puis, retour à Montpellier pour aller à l'école.

    À l'âge de 14 ans, il veut travailler pour aider sa mère. Il est embauché comme apprenti typographe dans une imprimerie de Montpellier.

    À l'âge d 16 ans, il "monte" à Paris où sa cousine Renée, qui vient de s'y installer avec son mari, le caricaturiste Albert Dubout, l'hébergera et l'aidera à trouver un emploi. Après quelques déboires, il trouvera une place de linotypiste à l'imprimerie du Droit à Choissy-le-Roi. Maintenant qu'il gagne sa vie, il peut retourner au cinéma et il fréquente assidûment ce qu'on appelait alors "Les temples du cinéma" : "LES URSULINES", le "CINÉ LATIN", et plus tard le "STUDIO 28". Il devient un cinéphile assidu et lit diverses revues de cinéma "pour être au courant de tout". Un jour, dans l'une de ces revues, il voit une interview d'Eugène Deslaw où celui-ci raconte comment il avait tourné sa "SYMPHONIE DES MACHINES" et où il précisait que ce film lui avait coûté 2500 francs. La réaction de ROUQUIER fut immédiate : "2500 francs!et il y en aurait qui ferait cu cinéma et pas moi ?" Pour économiser cette somme plus rapidement il demande à faire des heures de nuit. Et un jour, enfin, il a ses 2500 francs. Il part aussitôt dans son Midi et tourne "VENDANGES" (1929). Malgré la bonne critique de Maurice Bessy, ROUQUIER n'est pas satisfait.

    C'est la naissance du cinéma parlant. Maintenant il faut beaucoup plus d'argent pour faire du cinéma. Ses rêves s'écroulent.

    Mais en 1942, treize ans après "VENDANGES", le hasard donne une vraie chance à ROUQUIER lorsqu'il fait la connaissance d'Étienne Lallier, un producteur qui accepte de financer "LE TONNELIER". Le tournage doit avoir lieu dans le Midi. C'est l'occupation, la France est partagée en deux et passer la ligne de démarcation n'est pa une mince affaire. En 1943, au Congrès du Film Documentaire,"LE TONNELIER" obtiendra le Grand Prix ex-aequo avec deux autres courts-métrages.

    Cependant, ROUQUIER craignant d'être requis par le STO et envoyé en Allemagne décide de se jeter à l'eau et de tenter de devenir un cinéaste à part entière en acceptant des films de commande. Ainsi tournera-t-il cette même année trois courts métrages :

    "LE CHARRON", "LA PART DE L'ENFANT" et "L'ÉCONOMIE DES MÉTAUX".

     

    En 1944, Lallier lui propose de réaliser un long métrage qui s'articulerait autour des quatre saisons. Ce sera "FARREBIQUE" qui remporte outre le Prix de la Critique Internationale à Cannes en 1946, plusieurs autres prix dont le Grand Prix du Cinéma Français, la Médaille d'Or à Venise, et le Grand Épi d'Or à Rome.

    En 1948, il tournera "L'ŒUVRE SCIENTIFIQUE DE PASTEUR" avec Jean Painlevé. Ce film terminé, ROUQUIER tente de mettre sur pied un projet sur l'un des plus beaux exploits du Général Leclerc "LA PRISE DU FORT DE KOUFRA". Il n'y réussira pas.

    En 1949, il tournera "LE CHAUDRONNIER" et deux ans plus tard "LE SEL DE LA TERRE", film sur la Camargue.

    À la même époque, il réalise deux films chirurgicaux avec le Professeur Merle d'Aubigné.

    En 1952, il tourne "UN JOUR COMME LES AUTRES" pour l'office de prévention contre les accidents du travail et "LE LYCÉE SUR LA COLLINE" pour l'Éducation Nationale.

    En 1953, ce sera "MALGOVERT", le percement d'une galerie à travers la montagne entre le barrage de Tignes et de Bourg St. Maurice.

    Il tournera surtout "SANG ET LUMIÈRE", un long métrage en couleur, tiré d'un roman de Joseph Peyré,

    Le tournage, en 1955, de "HONEGGER", fut difficilecar le compositeur à qui est consacré ce documentaire était gravement malade. Ce film obtiendra le prix du Film d'Art à Venise en 1957.

    Puis, de nouveau, un film de commande, "LA BÊTE NOIRE".

    Entre 1954 et 55, il tourne "LOURDES ET SES MIRACLES", long métrage d'une heure et demi, divisé en trois parties : Témoignages - Pèlerinage et Imprévu. La caméra de ROUQUIER présente les événements et laisse au spectateur le soin d'élaborer sa propre opinion.

    Cette même année, ROUQUIER tente une fois encore l'aventure de la fiction avec "S.O.S. NORONHA", film inspiré d'un fait réel : une station de radio-guidage au large de la côte Brésilienne est attaquée par des forçats pendant que Mermoz tente de relier Natal à Dakar pour y transporter le courrier postal.

    En 1957 ROUQUIER prêtera sa voix au film de Chris Marker "LETTRE DE SIBERIE".

    En 1958, il tourne UNE BELLE PEUR", film sur la prévention des accidents chez les enfants. et "LE BOUCLIER", son troisième court-métrage sur la prévention et la sécurité.

    Au Canada, il tourne, "LE NOTAIRE AU TROIS PISTOLES", puis en 1963 "SIRE LE ROY N'A PLUS RIEN DIT".

    De 1960 à 1965 ROUQUIER tournera plusieurs films pour les Ministères et organismes officiels, tant en France qu'en Afrique....

    Il interprétera le rôle de Voltaire dans le film "MANDRIN" de J.P. Le Chanois et celui du médecin dans "NOUS N'IRONS PLUS AU BOIS" de G. Dumoulin.

    En 1967, il incarne Mathieu, rôle principal dans "PITCHI POI", d'après une œuvre de François Billetdoux, dramatique en Eurovision, tournée dans 17 pays d'Europe.

    En 1968 il est Jeff dans le film de Jean Herman avec Alain Delon, et le Procureur Général dans "Z" de Costa-Gavras. En 1972, il interprète le peintre Battestini dans "LE SECRET DES FLAMANDS". Quelques années plus tard, il se glissera dans la peau dans un autre peintre "LEONARD DE VINCI" de Pierre Lary

    Durant les années 1972-73 il est producteur de la série "LES SAISONS ET LES JOURS" pour la 2e chaîne.

    En 1976, il tourne LE MARÉCHAL FERRANT" qui obtiendra le César du Court Métrage du Documentaire.

    1981, ROUQUIER interprète deux rôles : celui du père Pivel dans une dramatique TV, puis le maître-verrier dans "L'AMOUR NU" de Yannick Bellon.

    1982-89
    ROUQUIER réalise enfin "38 ANS APRÈS", son vieux rêve de donner une suite à "FARREBIQUE. Ce sera BIQUEFARRE". Ce film obtient le Grand Prix spécial du Jury au Festival de Venise en 1983.

    Georges ROUQUIER s'éteint le 19 décembre 1989, à l'âge de 80 ans, à Paris.

     

    sources : http://www.lips.org/bio_Rouquier.asp

     

      Farrebique / Biquefarre

     
    Il n'y a que Kto, la chaîne catho, pour programmer Farrebique un après midi de semaine.
    Il faut être un chômeur invétéré pour le voir... mais quel bonheur!

    Dans l'immédiate après guerre, Georges Rouquier plante sa caméra à Farrebique, son village natal de l'Aveyron. Il en sort un film à mi-chemin du documentaire ethno-sociologique et de la fable naturaliste. Farrebique est une longue ode au monde paysan, alors immémorial. Les travaux des champs, le puis, la table des veillées, les bêtes, les mariages et les naissances, les enterrements... la vie s'écoule au rythme des saisons sur un pas de bourrée en sabots, entre copains quand le vin chauffe la tète.
     
    L'électricité arrive enfin à la ferme, pour la plus grande joie des jeunes et la défiance des anciens qui ont encore les principes de la société paysanne, autarcique et démonetarisée d'Avant : C'est cher! craignent-ils de ne pas trouver l'argent ? Les paysans comptent leurs sous et ne s'endettent pas.
     

    Tourné en décors réels, avec des acteurs du cru, la plupart de sa propre famille, Farrebique est un O. P-rojeté- N. I. dans la production cinématographique de 1946. Il devance la nouvelle vague de quinze années et les paysans acteurs de Rouquier ont visiblement influencé le jeu (?) de Jean-Pierre Léaud (ok, ça se veut une vacherie!).


    Entre Jour de fête de Tati et L'Atalante de Jean Vigo, Rouquier montre les choses qu'il connaît, avec une simplicité pourtant parfois lyrique : J’aime le documentaire, parce qu’il est l’expression cinématographique de la vérité. Farrebique est un "film vrai" parce qu’il a été tourné dans un vrai village du Rouergue avec de vrais paysans pour interprètes. Je veux faire vrai et simple explique t-il.


    Certains critiques ne se trompent pas: "Voici un film qui vivra longtemps dans la mémoire de ceux qui auront la chance, un jour, de tomber sous son charme" (The New York Times, 24 février 1948.);

     

    "Je suis de ceux qui sont sortis de la projection de Farrebique complètement bouleversés. Rares en effet sont les films où l'on sent à ce point la présence du cœur. Mais plus encore peut-être, ce qui m'émeut profondément dans le film de Rouquier, en même temps que cet amour de la nature d'une force lyrique extraordinaire, c'est sa pureté." (Marcel Carné, 4 octobre 1946);

     

    "Je tiens Farrebique pour un grand événement. Un des très rares films français qui, ait pressenti la révolution réaliste dont le cinéma avait besoin (…)Un critique cinématographique, sans doute trop distingué, se plaint dans son papier d'avoir vu les vaches bouser, la pluie tomber, les moutons bêler, les paysans patoiser, de quoi, dit-il, le dégoûter de la campagne. De quoi vous dégoûter des critiques de cinéma." (André Bazin, critique).


    En 1983, Rouquier retourne à Farrebique et plante sa caméra aux mêmes endroits. Pas tout à fait, la vieille ferme est abandonnée pour une maison moderne avec du formica. Le puis, le four à pain sont en ruine. La motorisation à gagné la campagne et les champs se sont vidés des animaux. Raoul vend sa ferme pour aller travailler en ville. Il refuse de faire des animaux en batterie, de remplir des papiers, de doser les aliments médicamenteux et les poisons insecticides.

    L'industrialisation a bouleversé un mode de vie. L'endettement est entré dans les moeurs: Il faut s'agrandir, encore s'endetter, rabbache le fils au père incrédule. Construire des bâtiment modernes et s'équiper d'une machinerie infernale. Faut-il vendre Biquefarre?


    L'argument est ténu mais ce n'est pas l'important. La narration de Rouquier est précise, il dresse un tableau en forme de réquisitoire sur le renversement des valeurs. Il n'y a rien à ajouter au montage, en parallèle, des scènes d'allaitement des veaux sous la mère, tendrement léchés, et en batterie, la tète dans un sceau, cherchant le contact, leurs cous hors des grilles des boxes. Il montre l'incarcération, le défilé des vaches et la traite à la chaîne. La force du documentariste tient dans son effacement, reste un long silence accusateur. Il croque le portrait d'une campagne désormais sans animaux, celui d'un paysan ouvrier, simple rouage d'une machine qui le dépasse.


     

    Le réalisateur est décédé à 80 ans, en 1989. Il existe dans l'écriture des sécheresses fertiles. L'écriture de Rouquier a la concision, la sérénité et la rigueur austère d'un classique. M. Morandi; Il Giorno (Venise), 1983.

    Farrebique / Biquefarre, complètement ignoré en France, est régulièrement étudié dans les universités et les écoles de cinéma américaines. Il est cité par Spielberg et Coppola comme un film essentiel dans l'Histoire du 7e art.


    Farrebique ou les quatre saisons; 1947; Grand Prix de la Critique internationale à Cannes (1946), Grand Prix du Cinéma français (1946 ), Médaille d'or à Venise (1948), Grand Epi d'or à Rome (1953).

    Biquefarre; 1983; Grand Prix Spécial du Jury au Festival de Venise 1983; Sélection à Cannes 1983

     

    SOURCES

    SUPERBE BLOG -

    baniere-rouge
    Les lettrages proviennent de l'
    Agence Eureka

      

      

     

    Partager via Gmail Delicious Pin It

    votre commentaire



    Suivre le flux RSS des articles
    Suivre le flux RSS des commentaires